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CHAPITRE 4: L’ÉPARGNE ET INVESTISSEMENT

• L’épargne
• Définition de l’ épargne
• Le taux d’épargne
• Les facteurs explicatifs (les motivations) de l'épargne
• Les formes de l'épargne
• L’investissement : définitions et place dans l’économie
• Différentes catégories d’investissement
• La place de l’investissement dans l’économie
• Les déterminants de l’investissement
• L’investissement dans la théorie économique
• La relation entre épargne et investissement

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7- La notion d’épargne :
7-1 Définitions:
• L'épargne des ménages est la part du revenu disponible
non affectée à la consommation. L’épargne peut être
considérée, également, comme une décision volontaire de
mettre une certaine somme d’argent sur un compte en
attente d’une future utilisation.

• L'épargne consiste à renoncer à une satisfaction


immédiate pour une consommation future (épargner pour
acquérir un logement, une automobile). L'épargne est la part
du revenu disponible non consommée.

Épargne = Revenu disponible – Consommation


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Le taux d'épargne se calcule ainsi :
 
 
Épargne
Taux d’épargne = ---------------------------- x 100
Revenu disponible
 

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7-2 Les facteurs explicatifs (les motivations) de l'épargne:

On distingue trois motivations principales :

• L’épargne de précaution,

• L’épargne volontaire et

• L’accumulation du capital.

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 Épargne de précaution :
  
La majorité des ménages épargnent dans le but de se
prémunir contre certains risques : maladie, retraite,
chômage, vol ou toute autre dépense imprévue. Cette
épargne est appelée épargne de précaution car elle est
motivée par un besoin de sécurité.

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 Épargne volontaire ou consommation différée :
  
Les ménages épargnent pour réaliser un projet important
pour une consommation dans le futur : vacances, achat
d'une automobile, achat d'un appartement par exemple. Ils
peuvent, dans ce cas, définir d’avance le montant qu’ils
devront épargner afin de disposer de la somme nécessaire
au moment de l’achat . L’épargne ne doit alors plus être
considérée comme un reste ou une partie du revenu
disponible non utilisée, mais au contraire comme une
décision volontaire de mettre une certaine somme d’argent
sur un compte en attente d’une future utilisation.

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 Accumulation de capital :
 
Certains épargnent pour accroître le patrimoine qu'ils
transmettent à leurs enfants, ou pour le plaisir de s'enrichir,
d'accumuler des richesses. Des ménages aisés placent une
partie de leur épargne à la Bourse en achetant des actions ce
qui peut leur rapporter beaucoup d’argent mais aussi leur en
faire perdre.

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7-3 Les formes de l'épargne:
On distingue classiquement deux formes d'épargne, l'une
financière et l'autre non financière.

 L’épargne financière : Elle comprend

•Les liquidités monétaires « inactives » (qui ne rapportent


rien) : c'est la thésaurisation sous forme de « tirelire » ou
«bas de laine » d'autrefois ; c’est a dire conservée par
l’épargnant sans être introduite dans le circuit économique.

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• L'épargne liquide, c'est-à-dire l'argent placé à terme
comme les livrets d’épargne bancaires. Tous ces comptes
sont rémunérés selon les taux d'intérêt en vigueur ;

• Les titres (actions et obligations) achetés sur le marché


financier;

• La souscription de contrat d'assurance-vie auprès des


compagnies d'assurances

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 L’épargne non financière ou investie:

Elle comprend les achats de logements, maisons


individuelles pour les ménages et les achats de biens de
production pour les entreprises . Les achats effectués sont
ici considérés comme des investissements et non des
consommations. Ces investissements nécessitent des
sommes importantes au moment de l’acquisition qui doivent
être amorties sur plusieurs années (exemple : le
remboursement d’un crédit logement peut s’étaler sur 10 à
20 ans, parfois même plus).

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8- L’investissement:
L’épargne est la contrepartie de la consommation qui permet
l’investissement .

8-1 Définition :
L’investissement correspond à l’acquisition de biens durables
(biens d’équipement) qui servent à produire d’autres biens. Ce
sont des biens de production.

En comptabilité nationale, l’investissement est représenté par la


Formation Brute de Capital Fixe (FCBF) qui correspond aux achats de
biens d’équipement par les entreprises destinés à être utilisés au
moins un an dans le processus de production. L’investissement est un
flux qui augmente le stock de capital : I =  K.
Investissement net (Formation Nette de Capital Fixe, FNCF) = FBCF –
Amortissement

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8-2 Différentes catégories d’investissement

On distingue les investissements :

De remplacement : renouvellement de biens


d’équipement hors d’usage, périmés ou obsolètes ;
De capacité : pour augmenter les capacités de production ;
De productivité : rendre le travail plus efficace ( progrès
technique)

On distingue également les investissements matériels des


investissements immatériels (exp : formation; brevets…).

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L’investissement est utile car:

 il introduit le progrès technique (indicateur de


modernisation du pays mesuré par le taux
d’investissement),
il permet d’augmenter le pouvoir de marché de la firme
(publicité, mise en place d’un réseau de distribution…),

il améliore la spécialisation de l’entreprise ou d’un


pays face aux variations des marchés.

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8-4 Les déterminants de l’investissement

1- La rentabilité
C’est le critère essentiel, le profit attendu permet de déterminer
la rentabilité de l’investissement .

2- Les taux d’intérêt : conditions de financement


Plus le taux d’intérêt augmente, plus le coût de financement pèse sur
la rentabilité et donc moins les entreprises investissent. En
conséquence, les taux d’intérêt directeurs (taux décidés par les
Banques centrales) influencent fortement la dynamique
d’investissement et la croissance d’une économie car un projet
d’investissement met toujours en rapport la rentabilité espérée avec le
taux d’intérêt (J. M. KEYNES l).
Des taux d’intérêt élevés favorisent la préférence des agents
pour les placements financiers plutôt que l’investissement matériel.

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3- La demande anticipée

D’après (J. M. KEYNES) : si la demande attendue est supérieure à la


demande actuelle, il y aura investissement à condition qu’il n’existe
pas de capacités de production inemployées.
une demande anticipée forte d’où investissement, croissance et
emploi… (Cercle vertueux)
La demande anticipée explique le lien entre taux d’intérêt
et investissement : en fait, une variation de la demande entraîne
une variation plus forte de l’investissement .
Pour J. M. KEYNES, l’économie est monétaire avant tout, les
banques ont un rôle crucial pour la réalisation des projets
d’investissement qui nourrissent la consommation et l’épargne.

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8-5 Les conditions de financement
L’entreprise a le choix entre l’autofinancement,
l’emprunt ou l’augmentation de capital.
- Autofinancement : financement de l’entreprise par elle-
même, pas de contrainte extérieure, de remboursement
mais il faut d’abord réaliser des profits antérieurs.
- Emprunt : avoir besoin d'aide des banques pour assurer
le financement du projet (contrainte de remboursement).
-Augmentation du capital: le partenariat
8-6 Les effets de l’investissement
- Des effets sur l’offre :
Y = f(K, L), donc Y = f( K, L), K étant l’investissement.
La croissance économique dépend de l’investissement ( le
multiplicateur keynésien); l'offre des entreprises augmentent
avec l'augmentation de l'investissement
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Des effets sur la demande :
- L’investissement, par le progrès technique, crée du
chômage technologique (substitution du capital au travail) .
Selon A. SAUVY et J. FOURASTIE, les emplois libérés dans un
secteur sont compensés par une hausse de l’emploi dans
d’autres secteurs porteurs (Théorie du déversement).
- effet de taille sur la production : l’introduction du
progrès technique permet de rendre la production non
pas plus efficace mais plus efficiente.

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