COURS DE « ECRU »
Enseignant: SMAOUI M.
I) INTRODUCTION
II) LES RESEAUX D’ASSAINISSEMENT
II-1) ASSAINISSEMENT EN EAUX USEES
II-2) ASSAINISSEMENT EN EAUX PLUVIALES
III) LE RESEAU D’EAU POTABLE
IV) LES RESEAUX D’ECLAIRAGE PUBLIC
2
I) INTRODUCTION
Les travaux portants sur la voirie, les réseaux divers, l’aménagement
des abords et des espaces verts, plus connus sous le sigle VRD,
entrent dans le domaine des ouvrages d’infrastructures, par
opposition aux ouvrages de bâtiment, leur fonctions est d’assurer la
viabilité du ou des terrains sur lesquels doivent être édifiées des
constructions, mais également d’améliorer leur environnement.
Ces travaux sont plus au moins importants et sont en relation directe
avec les paramètres suivants:
L’importance du secteur à aménager
Sa localisation (zone urbaine, périurbaine ou rurale)
La configuration du terrain (plat ou accidenté)
Le projet de construction (immeubles, résidentielle, industrielle….)
3
INTRODUCTION
4
Un projet de VRD doit, en général, passer par les phases suivantes:
5
Phase Missions Intervenants
-Devis quantitatif et estimatif -Maitre d’œuvre
-Consultation des entreprises -Maitre d’œuvre
Appel d’offres -Choix des entreprises -Maitre d’œuvre
-Adaptations éventuelles -Maitre d’œuvre et
entreprises
-Ordre de service de commencement -Maitre d’œuvre
-Travaux -Entreprises
Exécution -Direction de l’exécution -Maitre d’œuvre
-Liaison avec les services -Maitre d’œuvre et
entreprises
-Réception des ouvrages -Maitre d’ouvrage
Réception -Mise en service -Entreprises
-Dossier des plans de recollement -Entreprises
6
• Emplacement des différents réseaux dans la voie publique:
Télécom
Electricité
Gaz
Eau potable
Eau pluviale
Eau usée
7
Emplacement des réseaux:
Implantation sous:
Profondeur Couleur
Réseau Espace
min (m)* du grillage Chaussée Trottoir collectif
Eau
1,00 _ OUI OUI OUI
pluviale
Eau usée 0,80 MARRON OUI OUI OUI
Eau 0,80 BLEU DECONSEILLE OUI OUI
potable
Electricité 0,75 ROUGE DECONSEILLE OUI OUI
Gaz 0,80 JAUNE INTERDIT OUI OUI
Téléphone 0,75 VERT DECONSEILLE OUI OUI
8
L’ingénieur, en tant qu’acteur central dans tout effort de
développement, intervient dans les différentes phases d’un projet
de VRD:
Étude du projet avec toutes ses composantes
Réalisation des travaux tout en veillant aux règles de l’art et aux
normes en vigueur
L’exploitation des ouvrages et infrastructures réalisés en vue de
garantir leur durabilité et efficience.
C’est pourquoi, l’ingénieur est tenu d’être outillé des connaissances
et bonnes pratiques pour relever les défis afférents à ses tâches.
9
II) LES RESEAUX
D’ASSAINISSEMENT
10
LES RESEAUX D’ASSAINISSEMENT
1) INTRODUCTION
L’assainissement des agglomérations a pour objectifs :
D’évacuer les eaux pluviales des zones urbaines vers un milieu
récepteur pour éviter les inondations et la submersion de ces zones.
La collecte, le transport et le traitement des eaux usées générées par
les consommateurs d’eaux potables soit domestiques, industriels ou
touristiques
Ainsi on parle d’assainissement en eau usée et d’assainissement en
eau pluviale.
Le rejet des eaux usées et des eaux pluviales doit se faire d’une
manière compatible avec les exigences de la santé publique et de
l’environnement.
11
LES RESEAUX D’ASSAINISSEMENT
12
2) LES DIFFERNTS SYSTEMES D’EVACUATION
Il y a différents systèmes pour évacuer les eaux usées et les eaux
pluviales d’une agglomération déterminée :
a) Système Unitaire:
Le réseau dit « unitaire » permet l’évacuation de l’ensemble des
eaux usées et pluviales par un unique réseau généralement pourvu
de déversoir permettant, en cas d’orage, de rejeter une partie des
eaux directement dans le milieu récepteur.
b) Système Séparatif:
Il consiste à effectuer un réseau pour l’évacuation des eaux
usées et un autre réseau séparé du premier pour l’évacuation des
eaux pluviales.
c) Les Systèmes Mixtes:
Dans ce système les réseaux sont constitués selon les zones
d’habitation, en partie en système unitaire et en partie en système
séparatif.
13
d) Système Pseudo-séparatif:
Il désigne un système séparatif dans lequel le réseau d’eaux
usées peut recevoir certaines eaux pluviales provenant des maisons
(terrasses, toits,.....).
Ce type de réseau est nécessaire pour les quartiers où les maisons
sont du type arabe nécessitant le mélange des eaux ménagères
avec les eaux pluviales des terrasses.
e) Le Système Individuel ou autonome:
Il est proposé lorsque la densité de l’habitation est faible rendant
trop couteuse la mise en place de réseaux publics.
L’assainissement autonome des habitations, voire des locaux
d’activités isolés, concerne les dispositifs à mettre en œuvre pour le
traitement et l’évacuation des eaux usées domestiques qui ne
peuvent être évacuées par un système d’évacuation collectif. Il a
pour objet d’assurer l’épuration des eaux usées par le sol.
14
•2.1- critères de choix du type de système
Généralement, le choix entre les systèmes d’assainissement cités
ci-haut dépend des critères suivants :
Techniques : topographie locale, régimes des précipitations, tracé
du réseau de la voie urbaine, préservation des lieux habités contre
les inondations, importance de l’imperméabilisation des sols....
Economiques : tient compte des budgets nécessaires pour
l’investissement, l’exploitation, l’entretien et la gestion de
l’ensemble des installations (réseau, pompage et épuration).
16
– Tuyaux en grès : malgré les avantages de ce type de matériau
(étanchéité parfaite, parois intérieurs très lisses...), son
utilisation est limitée à travers le monde et est quasiment
absent en Tunisie. En effet, le nombre de fabricants de ce type
de tuyaux sont très limités dans le monde.
– Tuyaux en polychlorure de vinyle (PVC) : Ce sont les tuyaux les
plus utilisés en assainissement. Ils présentent un avantage
majeure : une durée de vie très longue en raison de la
résistance aux corrosions chimiques et bactériennes
(matériaux inerte). Le PVC est parfaitement étanche et
l’assemblage de ces éléments se fait par des joints en
caoutchouc.
– Parmi les tuyaux utilisés dans les collecteurs de refoulement,
on peut citer : la fonte, le PVC, le PEHD et le PRV.
17
Les regards de visite (voir plan ci-joint): Sont des ouvrages en béton
armé, en PEHD ou en PVC qui permettent l’accès au réseau pour
contrôler le bon fonctionnement du réseau et effectuer les travaux
de curage et de nettoyage des conduites. La distance entre regards
de visite ne doit pas dépasser les 50 m. Ils sont placés à chaque
fois qu’il y a un changement l’angle et en moyenne tous les 30
mètres (voir plan type ).
Boite de branchement (voir plan ci-joint): Ouvrage en béton ou en
PVC permet le raccordement des riverains au réseau primaire ou
secondaire, les boites doivent-être du type syphoidal pour éviter
le retour d’odeur désagréable du collecteur vers le logement (voir
plan type).
Il existe d’autre types d’ouvrages en béton armé qu’on peut
trouver le long d’un réseau d’assainissement et dans des
conditions bien déterminées telle que :
→ les regards à grilles : utilisés au niveau des réseau d’eaux
pluviales ou unitaires permettant le captage des eaux de pluie des
chaussées revêtues.
18
→ les déversoirs d’orages : utilisés au niveau des réseaux unitaires
permettant l’évacuation d’une partie des eaux collectées dans le
réseau (à partir d’un certain débit bien calculé, le sur plus sera
déversé dans le milieu récepteur)
→ les stations de pompage (voir plan ci-joint): permettent le
refoulement des eaux usées d’un point bat à un autre point plus
élevé. Ces ouvrages sont généralement présents en cas où le
terrain de la zone à assainir est plat.
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L’ETAT DU SECTEUR DE L’ASSAINISSEMENT EN TUNISIE
(FIN 2017)
Linéaire du réseau: 16 900 Km
Nombre des stations de pompage: 788 SP
Nombre des stations d’épuration: 119 STEP
Taux moyen de branchement: 85.9%
Nombre d’abonnées: 1 910 000 Ab
21
Conduite en béton armé corrodée par le H2S 22
Conduite en béton armé corrodée par le H2S
23
Conduite en béton avec revêtement en PEHD
24
Regard de visite avec revêtement en PEHD 25
II-1) Assainissement en eaux
usées
26
CD ONAS
27
3) DIMENSIONNEMENT DES RESEAUX D’EAUX USEES
La première étape nécessaire pour le dimensionnement d’un
réseau d’eau usée est la détermination du débit à prendre en
compte pour le calcul des sections des conduites.
A cet effet, il est nécessaire de prendre en considération les
différents types d’usagers d’eau à savoir :
– usagers domestiques → eau usée domestique
– usagers industriels → eau usée industrielle
– usagers touristiques → eau usée touristique
3.1- EAUX USEES DOMESTIQUES
La quantité moyenne d’eaux usées domestiques à évacuer dans le
réseau se détermine à partir du mode d’occupation du sol des
zones d’habitation. A chaque type d’occupation du sol correspond
un débit spécifique d’eau déterminé à partir de la densité
d’habitants, de la consommation spécifique d’eau potable et du
taux de rejet et du taux de branchement à l’égout.
28
Ainsi, le débit moyen Q m d’un bassin versant « S » à évacuer
dans un collecteur d’eau usée est exprimé par la formule :
C s P S T r Tb T c
Qm / s
24 3600
Où :
Cs = Consommation spécifique d’eau potable (l/hab.j)
P = densité de population (hab/ha)
S = surface du bassin versant (ha)
Tr = taux de rejet à l’égout ( 0,8)
Tb = taux de branchement SONEDE
Tc = taux de branchement ONAS
29
3.2- EAUX USEES INDUSTRIELLES
Les réseaux d’eaux usées peuvent recevoir les eaux usées
industrielles en cas où elles répondent aux
normes de rejet dans les égouts. En effet, en cas où les eaux
industrielles sont fortement polluées, elles doivent subir un
prétraitement en usine.
Les quantités d’eaux évacuées par les industries
dépendent de plusieurs facteurs : nature de l’industrie, procédé de
fabrication utilisé et taux de recyclage effectivement réalisé.
Pour l’estimation du débit d’eaux usées d’une zone
industrielle projetée (soit inexistence de données réelles), il est
recommandé de considérer un débit spécifique variant entre 30
m3/j/ha à 60 m3/j/ha.
30
3.3- EAUX USEES TOURISTIQUES
L’activité touristique se caractérise par la forte consommation d’eau.
En cas d’existence d’unités touristiques dans la zone du projet, il
est impératif de tenir compte des eaux usées générées par ces
activités et de bien définir le débit correspondant. D’une manière
générale, la consommation spécifique pour ce type d’activité est
définie comme suit :
500 ℓ/lit/j pour les hôtels,
350 ℓ/lit/j pour les appartements- hôtels,
200 ℓ/lit/j pour les résidences,
15 ℓ/j/m2 pour les espaces d’animations.
31
3.4- DEBIT DE POINTE
Pointe Journalière:
Le débit de pointe journalière est le débit de rejet pour le jour le plus
chargé.
Il est égal à Q pj = C pj x Q m
Qm : débit journalier moyen (en ℓ/s)
Cpj : Coefficient de pointe journalière (Cpj = 1,3 à 1,6)
Pointe Horaire:
Le débit de pointe horaire est égal à Qph = Cp x Qpj
Où : Q pj : le débit de pointe journalière (en ℓ/s)
Cp : le Coef. de pointe horaire
2 ,5
Cp min 1, 5 ;3
Qm
Qm = débit journalier moyen (en ℓ/S)
Pour le dimensionnement des différents collecteurs d’eaux usées, on
considère le débit de pointe horaire par bassin élémentaire. 32
• Remarque : Lors de l’évaluation des débits d’eau potable, il faut
tenir compte de l’accroissement prévisible de la démographie en
analysant particulièrement les données d’urbanisation de la zone
à étudier et plus précisément les plans d’occupation des sols qui
permettent de localiser les accroissements et d’estimer le degré
d’évolution à appliquer.
33
3.5- ECOULEMENT GRAVITAIRE – DIMENSIONNEMENTS DES
COLLECTEURS
Connaissant le débit à évacuer, les formules de base de
l’écoulement gravitaire ou « à écoulement libre » sont :
(1) Q U S M où :
Q : débit (en m3/s)
U : la vitesse de l’eau dans la conduite (m/s)
SM : la section mouillée (m2)
(2) U C Rh I
C : Coeff. de Chezy
Rh : rayon hydraulique (m)
I : la pente du radier (m/m)
SM
Le rayon hydraulique Rh est égal à Rh où :
Pm
34
SM : surface mouillée : la portion de section transversale occupée par le liquide
(m2)
Pm : périmètre mouillé : la longueur de la ligne de contact entre la surface
mouillée et le lit (m)
Exemple
• pour un écoulement dans une conduite circulaire de diamètre D (cas
d’écoulement à pleine section), le rayon hydraulique :
SM D 2 /4
Rh D
Pm .D 4
• pour un écoulement dans un canal rectangulaire :
Rh Lh
L 2h
h
35
3.5.1- Formules du coefficient de Chezy
Le coefficient de Chezy dépend de la nature des parois (nature de
la conduite), de la forme de la section.
A- Formules usuelles (expérimentales):
a.1- Formule de Bazin :
87
C
1
R h
: dépend de la nature des parois
• Paroi très unie (enduit de ciment lissé, P.V.C.) : ȣ= 0,06
• Paroi unie (béton brut, briques...) : ȣ= 0,16
• Paroi de nature mixte (terres régulières) : ȣ= 0,85
• Canaux en terre : ȣ= 1,30
• Canaux en terre avec fond de galets : ȣ= 1,75
36
a.2- Formule de Manning - Strickler :
C K Rh1/ 6
K dépend de la nature des conduites
• P. V.C : K= 100_ 120
• Béton bien lisse : K= 90
• Béton grès-fonte : K= 80
• Caniveau en béton : K= 70
• Caniveau en terre : K= 30_ 40
B - Formules Universelles:
b.1- Formule de Power :
37
1
C 23 log.
Rh 4 3,3 Rh I
3/ 2 1/ 2
38
43,3 2 / 3 1/ 2
Si la paroi est lisse : C 23 log R I
Rh
Si la paroi est rugueuse : C 23 .log
b.2- Formule de White Colebrook :
6 .R h
C 18 log
7
δ = épaisseur de la couche limite
Ԑ = hauteur moyenne de la rugosité de la paroi (en m)
39
Application : on considère un collecteur de section circulaire
en béton armé
α
α 2 2
θ
D : diamètre de la conduite = 1m
θ : angle au centre correspondant au périmètre mouillé 11 .
6
I : pente du collecteur = 0,50 %
Calculer la vitesse moyenne U et le débit Q dans cette
section en utilisant la formule de Manning Strickler pour le
Coeff. C
40
Réponse :
U C Rh I et Q U S M
S R 2
Rh M SM 2 R .sin .. R .cos
PM 2 2
R 2
R 2.sin .. cos
2
D 2 D 2 D2
8
4
.sin ..cos
8
sin
D2
sin
PM . R . D Rh 8 D . sin
2 D . 4
2
41
11 sin .11
A .N R 1 6 6 1 5 ,76 0 ,5
h
4 11 4 5 ,76
6
Rh 0,27 m
Calcul du Coefficient de Chezy C :
1 1
C K R 80 0, 27 55 ,9
6
h
6
d’où
U C Rh I 2,2 m / s et Q 1,73 m 3 / s
42
Dimensionnement des conduites circulaires :
Pour définir le diamètre des conduites d’un collecteur d’eau usée
ayant une pente I et permettant d’évacuer un débit Q (débit de
pointe horaire), on utilise la formule suivante :
4 4
4 6
4 3
43
3
8
Q 8
Q 0,3115 K D I d’où: D
3
0 ,3115 . K . I
Pour simplifier les calculs, la formule de chézy a été mise sous
forme d’abaque. Il suffit de savoir le débit et la pente pour
déduire le diamètre de la conduite et la vitesse de l’écoulement
• N.B/ pour les réseaux d’E.U., le diamètre minimal des canalisations
est fixé à 250 mm.
• N.B/ pour éviter la dégradation des conduites et des joints –sous
l’effet de l’érosion- la vitesse de l’eau ne doit pas dépasser 4 m/s.
44
– Conditions d’auto-curage :
• Les eaux usées véhiculées dans les conduites étant chargées de
particules solides et de matières en suspension.
• En cas d’un écoulement à faible vitesse, les particules solides ont
tendance à se décanter au fond des conduites et forment une couche
dont l’épaisseur augmente avec le temps et risque de colmater la
conduite.
• L’opération de curage, manuelle ou mécanisée, des conduites est
couteuse, c’est pourquoi il est nécessaire de garantir une vitesse
minimale dans la conduite qui permet d’assurer l’auto-curage du
collecteur à dimensionner, et ce par le bon choix du diamètre de la
conduite ou/et de la pente du collecteur.
– Conditions d’auto-curage :
• Les conditions d’auto-curage sont les suivantes :
– à pleine section (ou à demi-section), la vitesse d’écoulement doit
être supérieure à 0,7 m/s (à l’extrême rigueur peut être abaissée à
0,5 m/s).
45
-- pour un remplissage égal aux 2/10 du diamètre, la vitesse
d’écoulement doit être égale à 0,6 m/s (à la limite 0,3 m/s).
– le remplissage de la conduite, au moins égal aux 2/10 du
diamètre, doit être assuré pour le débit actuel (voir abaque)
N.B/ Il est évident que la pente du collecteur est le facteur
prépondérant dans le respect des conditions d’auto-curage. En
effet, pour des pentes supérieures à 7‰ , les conditions d’auto-
curage sont respectées. Toutefois, on admet parfois des pentes
minimales de 3 ‰ (en cas de terrain plat ne permettant pas des
pentes plus importantes), et dans ce cas il est nécessaire de
vérifier les conditions d’auto-curage.
46
Application :
On demande de dimensionner un collecteur d’E.U. et de vérifier les
conditions d’auto-curage sachant que :
la pente du radier I = 0,004 m/m
le débit de pointe Q = 25 ℓ/s
le débit moyen actuel Q m = 15 ℓ/s
le Ф min admis est 250 mm
Réponse :
Dimensionnement :
3 3
Q 8 0 ,025 8
1 méthode: D
0,3115 K I 0,3115 70 0,004 0,22 m
ère
47
vérification de la 1ère condition d’auto-curage:
2 2
2 1 1
D 2 0,25
3 3
VP.S 70.R .I 70. .I 70
3
h
2
. 0,004 0,70m / S
4 4
vérification de la 2ère condition d’auto-curage:
pour un remplissage = 2/10 du diamètre, on a :
Ԑ’= 0,615 (d’après l’abaque)
d’où : V 0,615V 0,43 m/ s
h P.S
Vh 0 ,3 m / s condition vérifiée
vérification de la 3ème condition :
pour un remplissage égal aux 2/10 du diamètre on a : δ’= 0,0876 (tableau
ci-joint), d’où : Q2/10 =δ’*Qps = 0,0876 * Qps= 0,0876 * 34 = 3 l/s
Q2/10 ˂ Qm condition vérifiée
En cas où les conditions d’auto-curage ne sont pas remplies voir la
possibilité d’augmenter la pente du collecteur.
48
LES CONDUITES SOUS PRESSION
Lors de la conception d’un réseau d’assainissement et le calage des
différents collecteurs, on se trouve, dans certains cas, obliger à
élever les eaux usées d’un niveau à un autre. En effet, pour des
raisons de topographie du site à assainir et des raisons
économiques, il est parfois nécessaire de pomper les eaux usées
d’un point à un autre, souvent sur de grandes distances ou parfois
à faible hauteur et courte distance (relèvement).
STATIONS DE POMPAGE:
Une station de pompage est constituée par :
une bâche de stockage temporaire équipée en amont d’un
dégrilleur (manuel ou mécanique) et d’un ensemble de
pompes immergées assurant le pompage des eaux.
49
Une chambre de vannage équipée des tuyauteries et robinetteries
(clapets, vannes, joints de démontage...) permettant de véhiculer les
eaux usées vers la conduite de refoulement et empêchant le retour de
ces eaux vers la bâche en cas d’arrêt des pompes (clapet anti-retour).
V.1- Dimensionnement de la station
Une fois le débit à pomper est déterminé et la hauteur et la longueur de
refoulement sont fixées, on calcule le volume de la bâche, le diamètre de
la conduite de refoulement, les pentes de charge et on choisit les pompes
à installer dans la bâche.
bâche:
La bâche à eau doit-être aussi réduite que possible pour limiter le coût de
G.C, mais suffisante pour éviter des démarrages trop fréquents des
pompes. Il est recommandé de ne pas dépasser 10 démarrages par heure
afin d’éviter les échauffements et l’usure prématurée du matériel.
Le volume de la bâche est déterminé en fonction du débit à pomper, du
nombre de pompes à installer et du nombre de démarrages horaires des
pompes :
Q
V VP
4 nT
50
Q : débit total en m3/h
n : nombre de pompes en service
T : nombre de démarrages par heure des pompes (≤ 10)
généralement pris égal à 6 démarrages par heure
Vp : volume d’encombrement des pompes
conduite de refoulement:
Le choix du diamètre de la conduite de refoulement est le résultat
d’un compromis entre les dépenses d’investissements et les
dépenses de fonctionnement.
En effet, si on augmente le diamètre on augmente les
investissements par contre on diminue très vite les pertes de
charge linéaire et donc les dépenses en énergie
L’optimum économique qui résulte de ces deux types de
dépenses est le choix du diamètre qui assure une vitesse
d’écoulement comprise entre 0,5 et 1,5 m/s.
51
Une première estimation du diamètre de la conduite de refoulement à
dimensionner peut être calculée par la formule de Bresse : D= 1,5 * Q1/2
(avec Q en m3/s)
N.B/ En cas où le profil en long de la conduite de refoulement comporte des
points haut et des points bas, il est nécessaire d’installer des ventouses
aux points haut et des ouvrages de vidange dans les points bas.
pompes:
Les pompes à installer dans la bâche pour pomper les eaux usées d’un point
A à un point B distant de L (mètre) doivent-être capables de vaincre les
efforts de résistance dus aux frottement entre le liquide et la paroi de la
conduite (dit pertes de charge linéaires) ainsi que ceux provoqués par les
points singuliers tel que coude, té...(dit pertes de charges singulières).
Ainsi, il est nécessaire de calculer ces pertes de charge avec précision
Perte de charge linéaire :
La perte de charge linéaire J est définie par l’expression universelle suivante :
2 (Perte de charge par ml de conduite)
V
J .
D 2 g
52
λ : Coeff. de perte de charge
D : diamètre intérieur de la conduite (m)
V : vitesse d’écoulement (m/s)
Le coeff. λ est en fonction :
du nombre de Reynolds (Re)
de la rugosité de la paroi (Ks)
et de la viscosité cinématique du liquide ( עm2/s)
sachant que : Re= V*Dh / עet 1,01 = עx 10-6 m2/s (20°C)
53
• Formule de Colébrook :
1 2 .log K s 2 ,51. 1
10
3 ,71 .D Re où:
54
Pertes de charge singulières :
Les singularités dans les canalisations sont généralement :
Des changements de la section : élargissements, rétrécissements, diaphragmes …
Des changements de la direction d’écoulement : coudes
Appareils divers : robinet, vanne, clapet …
Les pertes de charge singulières sont de la forme : v²
H k .
2g
k : dépend de la singularité (voir tableaux)
57
Application :
On donne : Q = 300 l/s
L = 6700 ml (longueur de refoulement)
Conduite en B.A (k = 2mm)
Dimensionner la conduite de refoulement
Calculer la HMT sachant que Hg = 16 m et que les pertes de charge
singulières sont négligeables
Tracer la « courbe réseau » sur le diagramme de la courbe
caractéristique de la pompe proposée ci-joint. En déduire le point
de fonctionnement.
Réponse:
59
Puissance des pompes :
- La puissance de la pompe est fonction du débit et de la HMT :
P = ρ. g. Q. H/η
ρ : Masse volumique de l’eau = 1000 kg / m3
Q: m3/s , H en m et Ph: Watt et
η: rendement global de la pompe
60
Coup de bélier :
Le phénomène de coup de bélier consiste en des oscillations de
pressions, surpressions et dépression alternatives, provoquées par
une modification rapide du régime d’écoulement dans une
conduite. Ces oscillations parcourent la canalisation, d’une
extrémité à l’autre, en un mouvement d’aller et retour périodique.
Les causes les plus fréquentes du coup de bélier sont :
L’arrêt brusque des pompes alimentant la conduite de
refoulement
La fermeture instantanée d’une vanne
De tels arrêts peuvent, dans certains cas, provoquer la rupture de
la canalisation et des désordres importants dans l’installation de
pompage.
61
Le phénomène du coup de bélier est schématisé comme suit :
1- A l’arrêt des pompes, la colonne d’eau tend à se décoller du point d’origine,
ce qui entraîne une dépression qui se propage du départ jusqu’à l’extrémité
de la conduite à la vitesse « C » appelée vitesse de propagation de l’onde
ou « célérité » en laissant derrière elle une partie du tuyau qui resserre et
une partie du liquide qui se détend du fait de l’abaissement de la pression.
2- Au moment où l’onde arrive à l’extrémité, la dépression règne dans toute la
conduite, mais un tel état n’est pas un état d’équilibre.
3- Sous l’action de la dépression, les particules d’eau se précipitent vers
l’origine de la conduite à la vitesse « C » en ayant devant elle une région de
dépression.
4- En ce cas la vitesse des particules liquides qui viennent buter sur les clapets
anti-retour est écrasée et leur énergie cinétique se transforme en travail de
déformation du tuyau et des organes en front.
5- De nouveau la veine liquide tend à se décoller de l’origine et le cycle tout
entier du coup de bélier se reproduit.
62
Estimation de la vitesse de propagation des ondes : la vitesse de
propagation des ondes de surpression et de dépression (ou
célérité) se calcule par la formule d’Allier :
9900
C=
k . D
49
e
C : Célérité (elle est de l’ordre de 1000 m/s)
63
Estimation de la vitesse de la surpression et de la dépression :
En cas d’arrêt brusque, c'est-à-dire si le temps « t » d’arrêt (ou de
fermeture d’une vanne) est inférieur à 2 ˣ L / C , la hauteur de
surpression ou de dépression est :
C U - Δ H (m)
0
H - U0 = vitesse d’écoulement initial
g
(m/s)
2 . L .U0
H
g .t
En cas d’arrêt progressif, si t > 2 ˣ L / C, la hauteur
t (en seconde)
64
Les pressions de service à ne pas dépasser, généralement admises dans les
réseaux sont :
10 à 25 bars pour conduite en fonte ou en acier
4 à 15 bars pour les conduites en A.C
4 à 16 bars pour les conduites en P.V.C
Au-delà de ces pressions, il faut prévoir l’installation de dispositifs de protection
contre les coups de bélier.
Protection : anti-bélier
Pour protéger les conduites contre les surpressions et les dépressions dues
au coup de bélier, il faut installer des équipements spéciaux. Les
principaux dispositifs de protection utilisés sont :
• Les volants d’inertie, ces volants permettent d’augmenter l’inertie des
pompes et de prolonger la durée de la période d’arrêt en cas de coupure
d’alimentation des moteurs ; cela permet une réduction de la dépression.
Ce dispositif n’est envisageable que pour des canalisations ne dépassant
pas quelques centaines de mètres. Au-delà, la masse des volants devient
trop importante.
65
• Les cheminées d’équilibre : il s’agit d’un réservoir ouvert à l’air
libre qui va injecter de l’eau dans la canalisation au moment de
l’arrêt. Les cheminées protègent contre les dépressions et les
surpressions, elles ne nécessitent que peut d’entretien, mais sont
en général assez volumineuses.
• Les réservoirs d’air : ils fonctionnement selon le même principe
qu’une cheminée d’équilibre, mais sont fermés et retiennent un
volume d’air qui va se détendre et se comprimer au cours du
phénomène. Leur entretien est difficile, il est nécessaire d’injecter
périodiquement de l’air pour compenser les pertes par
dissolution.
66
;
• Application:
68
II-2) Assainissement en eaux
pluviales
69
• INTRODUCTION:
L’application de la stratégie de protection contre les inondations :
elle est assurée par les services des Ministères de l’Equipement, de
l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire, de l’Agriculture et des
Ressources Hydrauliques, de l’Environnement et du
Développement Durable et de l’Intérieur et du Développement
Local par l'intermédiaire des collectivités locales. Cette stratégie
comprend trois niveaux :
* La protection éloignée : elle concerne la réalisation des barrages et
des lacs collinaires permettant ainsi de maîtriser l’écoulement des
eaux à l’amont des villes. Cette protection relève des attributions
du Ministère de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques
* La protection rapprochée : elle concerne la réalisation d’ouvrages à
proximité des villes afin de mieux gérer les écoulements des eaux
orientés vers la ville et provenant de zones proches et/ou éloignés.
70
Cette protection assure la gestion des écoulements de l’eau dans les
Oueds et dans les zones d’accumulation situées dans/ou à proximité
des zones urbaines. Elle fait partie des attributions du Ministère de
l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire. Parmi
les principales interventions dans ce niveau de protection, on
trouve :
- La déviation des Oueds et des cours d’eau en dehors des zones
urbaines et la construction des bassins d’écrêtement qui permettent
de gérer les quantités et les débits d’eau au moment des averses.
- Le recalibrage et l’aménagement des Oueds à l’intérieur des zones
urbaines.
- Le recouvrement de certains cours d’eau et la construction de leurs
berges, …
71
* L’assainissement des eaux pluviales : à l’intérieur des
agglomérations et des zones urbaines. Cette protection concerne
la réalisation de réseaux d’assainissements des eaux pluviales
constitués de conduites, dalots et canaux de différentes sections
qui déversent dans les lits des oueds, les sebkhats ou dans la mer.
Elle relève des attributions des collectivités locales (municipalités)
qui peuvent déléguer à l’Office National d’Assainissement la
réalisation et la gestion de ces ouvrages.
72
1- CALCUL DES DEBITS DES EAUX PLUVIALES
Les principales méthodes d’évaluation des débits sont :
La méthode rationnelle
La méthode superficielle de Caquot
1-1 -Méthode rationnelle :
Le débit Q est exprimé par la formule suivante :
Q C . A . i . Ka
3 ,6
m / s
3
C : Coefficient de ruissellement
i : intensité de pluie (mm/h)
A : superficie du bassin versant (km2)
Ka : Coefficient d’abattement
73
C : Coefficient de ruissellement exprime le rapport du volume ruisselé
sur un bassin au cours d’une averse au volume précipité = Vr/Vp . Il
dépend de la pente du B.V et de l’indice de végétation.
En zone urbaine : C = 0,9 pour les zones d’habitation très denses.
C = 0,6 à 0,7 pour les zones d’habitation denses
74
Si au cours d’une période de N années, on a enregistré n fois une
averse d’intensité i et de durée t, la période de retour de cette averse
est T = N/n soit l’inverse de la fréquence F = n/N
Pour le calcul des collecteurs secondaires : T = 2 ou 5 ans
Pour le calcul des collecteurs primaires : T = 10 ans
Pour le calcul des ouvrages importants : T = 20 ou 50 ans
7 ,6 A
i a t b
c tc : Formule de Ventura avec A en Km2
I
et I en m/m et tc en minutes
75
• Q : débit de période de retour T (m3/s)
• I : pente moyenne du bassin en (m/m)
• C : coefficient de ruissellement= Ac/A où Ac: surface construite
• A : superficie du B.V . (ha) 0 , 84 . b
• m : coefficient correcteur M u
m
2
M : allongement du B V= L/A1/2 où L : plus long cheminement
hydraulique (m) et A
en m2
Les coefficients k, u, v et w sont en fonction des paramètres
d’ajustement a et b avec :
a b
k 0,5 / 6,6 u 1 0,287 b
60 et
v 0 , 41 b w 0,95 0,507 b
76
N.B/ Les paramètres d’ajustement a et b sont calculés à partir de la
courbe IDF de la région considérée (voir courbes suivantes).
77
Période de retour (T)
Région
1 2 5 10 20 50
a 15 18,5 24 28,5 35 42
Kairouan
b -0,73 -0,72 -0,73 -0,71 -0,72 -0,72
a 17 22 29 35 40 48
Enfidha
b -0,68 -0,67 -0,68 -0,67 -0,66 -0,66
78
Exemple: Tunis
T 1 2 5 10 20 50
1000 a 3,3 5,0 7,3 9,1 10,8 12,0 T=1an
-b 0,71 0,72 0,71 0,7 0,68 0,64 T=2 ans
T=5 ans
T=10 ans
100
Intensité (mm/h)
T=20 ans
T=50 ans
10
1
0.01 0.1 1 10 100
Durée de l'averse (h) 79
Exemple: Kasserine
10 T=10
T=20
T=50
T=100
Intensité (mm/h)
T 10 20 50 100
a 25.0 29.7 35.7 40.0
-b 0.67 0.67 0.67 0.67
0.1
0.1 1 10 100
Durée de l'averse (h)
80
2- DIMENSIONNEMENT DES COLLECTEURS
Une fois les débits des eaux pluviales à évacuer sont déterminés –
soit par méthode rationnelle ou superficielle – on peut déterminer les
diamètres ou les sections des collecteurs par la formule :
Q U Sm et U C . R J h
Q 60 D
4
3/ 4
I D
4
2
16 , 66 I D 11 / 4
81
• D’où : 4 / 11
Q
D
16 , 66 J
• Application :
Soit un B.V ayant les caractéristiques suivantes :
S = 20 ha
L = longueur du plus long cheminement hydraulique = 900 m
I = Pente moyenne = 0,22 %
d = densité des logements = 50 log./ha.
Superficie urbanisée par logement = 100 m2/log.
Surface des voiries = 13 % de la surface totale
T : période de retour = 5 ans (a = 420 et b = - 0,7).
Calculer le débit traversant le Bassin versant
82
III) LE RESEAU D’EAU POTABLE
83
1) Système d’alimentation en eau potable:
Il est composé des étapes suivantes:
Le captage (eau de surface ou eau souterraine)
Le traitement (oxydation, filtration, dessalement…)
L’adduction (de la source vers l’ouvrage de stockage)
Le stockage
La distribution
85
C0: consommation spécifique en une année x (l/hab.j)
P0: population en une année x (hab)
α: taux d’évolution de la consommation spécifique
β: taux d’évolution de la population
La consommation domestique journalière en une année (x+n) est:
4) Réseau de distribution:
On peut concevoir un réseau de distribution d’eau potable selon deux
configurations: ramifié ou maillé
87
Réseau ramifié:
88
Réseau maillé:
89
5) Conditions sur les vitesses et les pressions:
Le calcul hydraulique des canalisations se fait avec le débit de
pointe horaire et les conditions suivantes sont à vérifier:
V= 0,6 à 1,2 m/s
Charge min= 3 m sur les prises les plus éloignées
Charge max= 40 m (exceptionnellement= 60 m)
Qr
Qc= Qt + 0,55. Qr
0,45.Qr 0,55.Q r
91
Cette formule de Qc est valable pour le calcul du réseau ramifié où on
connait le sens de l’écoulement des eaux. Par contre dans un réseau
maillé, l’eau peut circuler dans un sens ou un autre, ainsi cette formule
est remplacée par une autre indépendante du sens de l’écoulement:
Qc= Qt + 0,5. Qr
6-1) Calcul des réseaux ramifiés:
Détermination du débit de pointe horaire,
Choix du tracé du réseau de distribution et localisation des nœuds de
calcul,
Détermination des longueurs des tronçons et des cotes des nœuds au
sol,
En partant de l’extrémité aval du réseau et en remontant tronçon par
tronçon jusqu’au réservoir, on calcule Qr et Qt puis Qc,
Choix du diamètre de la conduite en fonction du Qc de façon à avoir V=
0,6 ~ 1,2 m/s,
Calcul de la perte de charge avec Qc
92
Calcul de la charge hydraulique en chaque nœud et déduction de
la pression au sol
Application: 15 l/s
14 l/s 3
R 6m 1 25 l/s
2
Point R 1 2 3 4
Cote TN 130 112,3 101,1 93,0 90,7
93
-Calculer les débits de calcul, les diamètres des conduites et les
pressions aux nœuds.
- Vérifier que 15 m ≤ P/ ρ.g ≤ 40
94
- Réponse:
*) Calcul des débits de calcul:
Tronçon Q t ( l/s) Q r ( l/s) Q c ( l/s)
2-4 0 32 0+0,55*32=17,6
2–3 15 14 15+0,55*14=22,7
1–2 15+14+32=61 25 61+0,55*25=74,75
R-1 61+25=68 0 86+0=86
95
Tronçon 2–4 2-3 1-2 R-1
Longueur (m) 700 500 1200 1000
Vitesse (m/s) 0,996 0,730 1,058 0,685
Perte de charge J 5,191 1,426 4,336 1,076
(m)
Point R 1 2 3 4
*) Pression au sol :
Point R 1 2 3 4
97
2ème loi: J 1 – J2 = 0
Le long d’un parcours orienté et fermé (une maille), la somme
algébrique des pertes de charges est nulle.
Méthode de HARDY- CROSS:
Se fixer une répartition provisoire des débits ainsi qu’un sens
d’écoulement dans tout le réseau, tout en respectant la 1 ère loi. Cette
répartition permet de choisir les diamètres « provisoires » des
canalisations (avec des vitesses entre 0,6 et 1,2 m/s) et de calculer les
pertes de charges correspondantes.
Généralement, la 2ème loi n’est pas vérifiée dès le premier choix, ainsi il
faut chercher la correction Δq1:
J1 J 2
q1
J J
2 .( 1 2 )
q1 q2
J i
q i 1
n
J
2 . i
i 1 q i
Les débits positifs, par rapport au sens choisi, seront corrigés par Δq,
affecté de son signe, alors que les débits négatifs seront corrigés par
– Δq.
Si après cette correction la 2ème loi n’est toujours pas vérifiée, il faudra
corriger de nouveau avec la même démarche. Ainsi on se rapproche
de zéro pour la somme algébrique des pertes de charge du contour.
N.B.
Les pertes de charge sont calculées à partir de la formule de Hazen
Williams:
99
Q 1,852 1
J 10,67 ( ) 4,87 L
Chw D
Chw: coef de Hazen Williams= 80÷150
Chw= 150 pour les conduites en PVC ou PEHD
Chw= 120 pour les conduites en Béton
Chw= 140 pour les conduites en fonte ductile avec revêtement en
ciment
On arrête les itérations lorsque pour toutes les mailles on a:
100
VI) VOIRIES
101
VOIRIES
En Tunisie, les routes et voiries peuvent-être construites soit par le
Ministère de l’Equipement et de l’Aménagement du Territoire, soit
par les Communes, soit par les promoteurs immobiliers (étatiques –
AFH, SNIT, AFI – ou privés). Toutefois, la gestion de ces
infrastructures (entretien, réhabilitation, rénovation…) est assurée
par :
- Le MEAT pour les routes dites « classées » : Autoroute, RN, RD et
R.L
- Les Communes pour les routes situées à l’intérieur des périmètres
communaux.
106
Emprise des routes classées en
Tunisie
Catégorie Emprise
(m)
RL 20
RR et RN 30
Autoroutes 50
107
2- Compositions des différentes couches
d’une chaussée :
La couche de fondation sera mise en place sur une plate forme bien
nivelée et bien compactée. La mise en place doit satisfaire les
conditions de nivellement et de compactage suivantes :
80
% passant
60
40
20
0
0.01 0.1 1 10 100
Tamis (mm)
Matériau Essais Résultats exigés Cadence des essais
Equivalent de Au gré de
E. S ≥ 30
sable l’ingénieur
Limites d’atterberg Indice de plasticité non mesurable 1 essai par 500 m3
Attinition et de matériaux mis en
Coef. Los ANGELES ˂ 30 œuvre
fragmentation
Granulométrie satisfaisant au
fuseau granilo ci-après
Mailles des Passants aux
tamis différents tamis en %
TV 0/70 (mm) de poids sec
Min Max
Analyse 70 90 100
granulométrique 50 75 95
20 45 65
10 28 48
6 20 40
4 15 35
2 10 25
0,5 6 10
124
Tracé en plan
125
Profil en travers (Déblai)
126
Profil en travers (Remblai)
127
b) Profil en long : Afin de permettre le ruissellement des eaux
pluviales, la ligne rouge du profil en long doit avoir une pente
longitudinale minimale de 0,2 %.
La déclivité (pente) = 0,5 ÷ 5 % avec un max de 7 %.
3.1- Trafic prévisionnel : Le trafic est défini par cinq (05) classes (le
domaine autoroutier est exclu) dont les valeurs limites correspondent
au trafic équivalent cumulé c.à.d. au nombre cumulé de passage de la
charge d’un essieu de référence pendant la période pour laquelle la
chaussée est dimensionnée (15 ans).
Cours -Voiries-
132
- On prend le nombre de P.L à l’année de mise en service
-On le multiplie par le Coef. Correcteur du tableau ci-dessous pour
obtenir un «Trafic corrigé».
On obtient la bonne classe de trafic en remplaçant le «trafic corrigé» dans
le tableau «expression des classes de trafic PL» ci-haut.
Cours -Voiries-
134
coefficients d’équivalences propres à chacune des catégories de
véhicules des comptages effectués. Les coefficients à appliquer
dépendent des catégories des poids lourds et sont représentés dans le
tableau suivant :
Catégorie d’équivalence
1,71 5,93 0,43
à l’essieu de 8,15 tonnes
Catégorie d’équivalence
0,24 0,92 0,07
à l’essieu de 13 tonnes
Cours -Voiries-
135
On détermine le taux d’accroissement annuel du trafic et on choisit la
durée de vie D de la chaussée.
Le trafic cumulé équivalent Neq correspondant au nombre de
répétitions de la charge de l’essieu de référence (8,15 tonnes ou 13
tonnes) qu’aura supporté la chaussée durant toute sa durée de vie est
donné par la formule suivante :
N eq 365 . MJA .
1 1
D
. Aq
Cours -Voiries-
136
La valeur de Neq nous donne la classe du trafic selon le tableau
n° 2 :
Cours -Voiries-
137
(-) exemple d’application :
Soit le trafic de poids lourds recensé à un temps (t) porté au tableau
suivant :
Catégorie de
F1 + H F2 + G1 + G2 I Total des P.L (2 sens)
véhicule P.L
Nombre de
véhicules / 247 + 120 106 + 16 + 4 94 587
jour
Cours -Voiries-
138
Réponse :
- calcul du trafic équivalent journalier : pour cela, on applique le coef.
d’équivalence à l’essieu de 8,15 T comme donné au tableau précédent
soit 1,71 pour les catégories F1 et H ; 5,93 pour les catégories F2, G1 et G2
et 0,43 pour la catégorie I:
TEJ = 367 x 1,71 +126 x 5,93 + 0,43 x 94 = 1415,2
- calcul du trafic équivalent annuel par sens :
TEAt TEJ 365 1415 , 2 365 0 ,258 10 6
2 2
- détermination du
TEA MS : à l’année de mise en service (t + 15 ans)
1 D 1 D = nombre d’années pour lequel
TEA MS TEA t
la chaussée est
1 0,1 15 1 dimensionnée
TEA MS 0, 258 10 6 ans).
8, 2 10 6 essieu de
(D = 15
8,15
0,1tarif, on détermine la classe de tarif
D’après le tableau des classes de
correspondante : T2.
Cours -Voiries-
139
4.2- Calcul de la classe du sol support : On commence par
déterminer le CBR caractéristique du sol support à partir du CBR de
laboratoire.
On utilise les indices CBR déterminés au laboratoire sur éprouvette
compactée à la teneur en eau optimale de compactage du Proctor
Modifié et à 95 % de la densité maximale correspondante.
Les indices CBR à prendre en compte sont ceux correspondant au
poinçonnement avant imbibition et après imbibition de 4 jours dans
l’eau.
La valeur du CBR caractéristique est la moyenne des indices CBR
pondérés par les fractions de mois de l’année où les bilans «
évaporation précipitation » sont soit négatifs (période humide), soit
positifs (période sèche). La formule suivante est prise en compte :
Cours -Voiries-
140
CBR 1 : CBR à la teneur en eau de Proctor Modifié
CBR h : CBR après 4 jours d’imbibition dans l’eau
: Proportion des mois secs dans l’année
: Proportion des mois humides dans l’année
Le territoire tunisien est partagé en trois régions climatiques (A, B
et C) et les coefficients de pondération à appliquer pour les
différentes régions climatiques sont donnés dans le tableau n° 3 :
Cours -Voiries-
143
Classe Trafic
T1 T2
5 5 5
Classe du sol-support (CBR)
16 14
S1 40 35
8
5 5
16 14
S2
35 30
12
5 5
S3 14 12
30 25
20
5 5
S4 14 12
25 20
30
Cours -Voiries-
144
La valeur de N eqnous donne la classe du trafic selon le tableau n° 2 :
Cours -Voiries-
145
Profil en long
146
Profil en long
147
California Bearing Ratio (CBR)
3-6 Faible
6-10 moyenne
10-
Bonne
20
Très bonne à
>20
excellente
CBR (dimensionnement des
chaussées)
CBR Déterminé au laboratoire sur
éprouvette compactée à la teneur en eau
optimale de compactage du Proctor
Modifié et à 95% de la densité maximale
correspondante
Sans imbibition et après imbibition de 4
jours
V) LES RESEAUX D’ECLAIRAGE
PUBLIC
151
1) But de l’éclairage public:
L’éclairage public doit permettre aux usagers de la voie publique de
circuler de nuit avec une sécurité et un confort aussi élevé que
possible.
Il ne s’agit pas pour autant de reconstituer les conditions diurnes, mais
de rendre aisé pour l’automobiliste la perception et la localisation
des points singuliers de la route et des obstacles éventuels. Pour le
piéton, il s’agit d’assurer la visibilité distincte des bordures de
trottoirs, des véhicules et d’éviter les zones d’ombres.
3) Le candélabre:
La fixation des luminaires peut être assurée par divers moyens. Il peut être
adapté à une console fixé sur un immeuble, ou accroché à des câbles. La
manière privilégiée consiste cependant à utiliser des candélabres. 156
3-1- Eléments d’un candélabre:
Un candélabre qui peut supporter un ou plusieurs luminaires se compose
des éléments suivants:
Le fût: partie principale ou unique d’un candélabre, dans laquelle est
disposé un portillon d’accès à un bloc à borne, muni de fusibles et
assurant le lien entre le réseau de distribution et l’alimentation propre
du luminaire. Sur le fût doit également être disposée une borne pour
permettre la mise à la terre de l’installation.
La plaque d’appui: assure la liaison entre le massif de fondation et le
fût. Le lien entre le fût et la la plaque doit faire l’objet d’une attention
particulière.
La crosse: assure le départ du luminaire au dessus de la chaussée.
157
158
Quelques silhouettes de candélabres 159
4) Types d’implantations:
On distingue plusieurs types d’implantations où interviennent largeur de
voie et hauteur de feu:
_ Implantation unilatérale: n’est recommandée que dans le cas où la
largeur de la chaussée est voisine ou inferieure à la hauteur du feu:
160
_ Implantation bilatérale vis-à-vis: lorsque la largeur de la chaussée
est supérieure à une fois et demi la hauteur du feu:
161