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II.

De la démocratie représentative
Introduction

Forme de gouvernement dans laquelle la


souveraineté est déléguée par les citoyens à des
représentants élus dans différentes institutions.
A- La démocratie représentative dans la
pensée libérale au XIX es

• 1-Recherche sur la pensée libérale (5 lignes)

• 2-Biographie Benjamin Constant (5 lignes)


1-Recherche sur la pensée libérale (5 lignes)

Au sens large, le libéralisme prône une société fondée sur la liberté d'expression
des individus dans le respect du droit, du pluralisme et du libre échange des idées.
Ainsi le libéralisme peut se manifester de façon forts diverses, voire opposées :

Le libéral peut être suivant le cas


 celui qui exige de l'État qu'il brise un traditionalisme religieux ou social oppresseur
pour l'individu (caste, statuts, discriminations et privilèges, ...)
 celui qui défend la liberté de pratiquer une religion ou une tradition,
 celui qui demande que l'État intervienne pour redonner une véritable capacité
d'action économique
 ou encore celui qui s'oppose à l'intervention du pouvoir (dans le respect de
l'initiative privée, de la libre concurrence, de l’égalité de traitement,
2-Biographie Benjamin Constant (5 lignes)

• Benjamin Constant (1767- 1830) est un homme politique et intellectuel français .


Bio p 50

• Constant se distingue de ses aînés Rousseau et Montesquieu quant à sa vision du


pouvoir de l'État. Pour lui, peu importe l'origine ou la nature du pouvoir
(monarchie, république…) du moment qu'il est déployé de façon acceptable : le
peuple reste souverain, sans quoi ce serait le règne de la force, mais son pouvoir
doit s'arrêter au seuil de l'individu.
• Jalon 2- Participer ou être représenté : Benjamin Constant, « Liberté
des Anciens, Liberté des modernes »
• Benjamin Constant a été représentant à la Chambre des députés
sous le régime monarchique de la Restauration.
• C’est un élu libéral qui, face à la restauration d’une monarchie
constitutionnelle en France, entend faire prévaloir plus de
libertés dans le régime politique représentatif français de
l’époque, notamment face à la politique menée par le roi Louis
XVIII qui entend réduire certaines libertés.
 Pour Benjamin Constant, la liberté des Anciens est collective car elle consiste à ce
que chaque citoyen puisse participer à la vie politique, c’est-à-dire à la prise de
décisions pour ne pas dépendre des choix de représentants. Étant collective et
directe, l’individu est, par conséquent, nié au profit de la communauté qui seule doit
primer dans la prise de décision.


Quant à la liberté des Modernes, Benjamin Constant la définit comme l’individu le
plus libre possible dans sa vie privée, jouissant ainsi de toutes les libertés offertes par
le régime (religieuse, action, expression, travail, sécurité) mais avec le risque que le
citoyen, s’adonnant à profiter de ses libertés individuelles, ne se détourne de la vie
politique et abandonne de fait la direction des affaires publiques (donc des choix qui
le concernent) à des représentants dont il devient dépendant politiquement.
-Chez les Anciens, le citoyen doit intervenir directement dans la
vie politique en participant aux votes et en siégeant dans les
institutions, alors que chez les Modernes il élit des représentants
qui vont décider pour lui.

- Il prononce son discours en 1819 car il craint que le


Restauration ne conduise à un retour de l’absolutisme, donc à
une perte de libertés individuelles pour les citoyens français.
• 2. Analyse de l’historien
 Pour Olivier Nay, cet idéal de liberté individuelle est issu de la Révolution française,
notamment des idées des Lumières qui l’ont nourri. Depuis les XVIIe et XVIIIe siècles,
l’individu est devenu une fin en soi. Son émancipation passe par la jouissance de
libertés individuelles dans le cadre d’une société qui définit et garantit ces libertés.

 Participer directement à la vie politique est une liberté car on peut exprimer son
opinion et défendre ses intérêts pour ne pas dépendre des choix d’autres personnes,
mais cela présente l’inconvénient d’une présence continuelle dans les instances de
décisions pour participer aux débats et prendre position.

 Être représenté offre l’avantage de pouvoir dégager du temps pour profiter au


maximum de ses libertés individuelles afin d’être autonome et d’accéder au bonheur,
mais cela a pour conséquence négative de dépendre des choix d’autres personnes en
sachant que les représentants peuvent agir contre mon intérêt personnel.
• 1. Les démocraties contemporaines sont essentiellement représentatives car les
vastes États-nations très peuplés ne permettent pas de réunir tous les individus
pour statuer directement. De plus les citoyens ne sont pas disponibles pour
discuter et voter le nombre de lois importantes nécessitées par le système.
• L’élection de représentants facilite la prise de décision et réduit le nombre de
participants aux débats et aux votes (face à la multitude des libertés
individuelles et intérêts personnels qui pourraient s’exprimer si tout le monde
participait.)
COURS
B- et son influence…
• 1-vers le suffrage universel
2-Critiques et limites de la
démocratie représentative

a-les critiques
b-les limites : Une crise de la participation

« Qu'elles soient législatives, présidentielles, municipales, européennes,


régionales ou cantonales, les élections voient leur participation chuter depuis la
fin des années 1980. Même lors des élections municipales, symboles d'une
proximité avec les problèmes publics, le silence des urnes devient
assourdissant : aux municipales de 1989, l’abstention passe à 27% au premier
tour.
Fin de la Guerre froide, alternances politiques, poursuite de l’intégration
communautaire avec Maastricht, la fin des années 1980 est un moment
charnière d'entrée en crise des démocraties européennes. Anne Muxel,
politologue au CNRS, avance ces données dans un article du Cevipof consacrée
à l'abstention lors d'élections municipales :
au début de la Ve République, on se situait à un quart d'abstention (entre 20 et
25%), à un tiers dans les années 1990 (30 - 33 %), et à près de la moitié
aujourd'hui (quatre électeurs sur dix dans les années 2010).
Abstention : 50 ans de montée vers les sommets
12/06/2017
Par Camille Renard
Site de France Culture
Décrivez la courbe ci-dessus.
En quoi l’histogramme ci-dessous confirme-t-il les résultats précédents?
Comment expliquer cette abstention?
Comment expliquer cette abstention?
Elle peut s’expliquer par un désintérêt de la vie publique ( les grands combats qui
ont permis le droit de vote sont oubliés) et l’impression d’un défaut de
représentativité de nos élus. Mais elle peut s’expliquer par un contexte de crise
économique qui fragilise les classes moyennes principal soutien du système
démocratique.
c-les limites : Une crise de la représentativité ?
Une crise de la
représentativité

En quoi nos députés sont-ils


peu représentatifs de notre
société?
En quoi nos députés sont-ils peu représentatifs de notre société?
Les femmes et les classes populaires sont mal représentées.
Les cadres et les professions intellectuelles sont surreprésentés : ils représentent
9% de la population mais 75% de nos députés. Les professions intermédiaires
représentent 14 % de la population mais 5% de nos députés.
Cours
Conclusion axe 1
Penser la démocratie:
démocratie directe et démocratie représentative

Rappel problématique
En quoi la démocratie directe pratiquée dans la cadre de la cité des
Athéniens constitue-t-elle un modèle fondateur dont les Modernes se
sont à la fois inspirés et éloignés en élaborant la démocratie
représentative ?
• Nous avons vu la création du modèle démocratique par Athènes, basé sur
une égalité des citoyens à défaut de celle de la population entière
(exclusion des femmes notamment).

• Le XIXe siècle voit l’émergence de la démocratie représentative avec


notamment le suffrage universel, entravé par des limites sociétales ce qui
fait que la vie d’une démocratie n’est pas simple
p55
Question d’ouverture : sur l’axe suivant cad axe 2

• Comment la démocratie progresse-t-elle au XX°  ?

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