Vous êtes sur la page 1sur 66

Thème 2: Les marchés

Financiers
• La théorie des marchés financiers et partant la
compréhension de leur comportement, ont fait
des progrès considérables au cours de ces
dernières années;
la connaissance de ces développements est
d’autant plus intéressante et importante que leur
adéquation à la réalité devient chaque jour plus
évidente, au fur et à mesure que les
comportements des acteurs et que les conditions
de fonctionnement des MF rendent ceux-ci de
plus en plus efficients au sens économique du
terme.
• Le rôle des MF
Dans la mesure où certains agents économiques
investissent plus qu’ils n’épargnent-et donc ont
besoin de recourir à un financement externe-
alors que d’autres épargnent plus qu’ils
n’investissent et donc ont une capacité de
financement à mettre à la disposition de ceux qui
en ont besoin, il est souhaitable d’organiser des
transferts des uns vers les autres.
Ces transferts s’opèrent par l’intermédiaire du
système financier en général qui comprend à la
fois les institutions financières( institutions de
crédit monétaire et non monétaire – entreprises
d’assurance), et le MF
• Le MF constitue donc un circuit de financement
spécialisé: c’est sa fonction de marché primaire.
En dehors de celle-ci, il assure 3 autres
fonctions: de marché secondaire, de valorisation
des actifs financiers et de mutation des
structures industrielles.
En tant que marché primaire, le MF permet de
lever du capital et de transformer directement
l’épargne des ménages en ressources longues
pour les collectivités publiques et privées; en
contrepartie des capitaux qu’elles recueillent sur
ce marché, les collectivités émettent des valeurs
mobilières –essentiellement des actions et des
obligations- qui matérialisent les droits acquis par
ceux qui ont apporté ces capitaux,
En tant que marché secondaire, le MF assure la
liquidité et la mobilité de l’épargne. En
permettant la mobilisation de l’épargne investie
en actions ou en obligations, la Bourse assure le
bon fonctionnement du marché primaire et
secondaire.
Le MF permet la valorisation des actifs financiers
qui y sont cotés . Chaque actif financier a un prix
qui dépend des anticipations des investisseurs sur
les revenus futurs qu’il rapporte.
Si le marché est efficient, le prix d’un bien
financier est à chaque instant une bonne
estimation de sa vraie valeur. Dans ces conditions,
le MF donne des indications concrètes à la fois
aux chefs d’entreprises et aux investisseurs.
Au niveau macroéconomique, agrégation des
décisions des agents économiques, un MF
concurrentiel donne des indications correctes
pour une allocation des ressources financières.
La Bourse constitue de fait un baromètre de
l’efficacité concurrentielle des entreprises.
Présentation du marché financier
• Définition
• Le marché financier peut être défini comme système
de mise en relation entre offreurs de ressources
(épargnants) et demandeurs de ressources (à besoins
de financement). Les premiers mettant à disposition
des seconds leurs excédents de ressources disponibles
contre acquisition de titres de participation et /ou de
créances porteurs d'un certain potentiel de
rémunération mais aussi d'un certain niveau de
risque.
Par définition, les marchés financiers sont des
marchés sur lesquels sont négociés des
instruments financiers ;
pour définir les marchés financiers, il est donc
nécessaire de définir ces instruments. Nous
verrons ensuite que ces marchés sont organisés
selon des principes relativement simples, assez
immuables d’un pays à l’autre.
• Rôle du marché financier
• Le financement des entreprises : le marché boursier
permet aux entreprises de se financer, d'investir, en
mettant directement en contact l'offre et la demande
de capital. On parle de système désintermédié à la
différence du système bancaire. Par l'introduction en
Bourse ou par les augmentations de capital, les
entreprises ont accès à des ressources financières
supplémentaires
Un lieu d'épargne: les investisseurs ayant une capacité
d’épargne positive peuvent devenir les actionnaires des
entreprises privées ou devenir les créanciers de ces
sociétés et des collectivités publiques. Ils peuvent
investir soit à l'occasion d'augmentation de capital ou
d'introduction en bourse sur le marché primaire, ou
s'orienter sur le marché dit secondaire sur lequel sont
négociés les titres déjà émis.
• Outil de contrôle : les sociétés cotées en Bourse
doivent respecter des règlementations plus
strictes quant à la publication de leurs comptes.
Ces entreprises sont également suivies par de
multiples équipes d'analystes financiers, qui
diffusent largement toutes les informations qui
ont potentiellement un impact sur le cours de
l'action de la société.
 
• Organisation du marché financier
• Le marché primaire
Le marché primaire est celui des émissions des
valeurs mobilières qui sont proposées pour la
première fois, Il est encore appelé le «marché
neuf». Il peut être défini comme un lieu virtuel
qui met en relation les agents à déficit de
financement qui émettent des produits financiers,
et les agents à surplus de financement.
Ce compartiment remplit une fonction de
financement, d’allocation du capital. Sachant que
les émetteurs fixent eux-mêmes leur prix, le
marché primaire n'est pas soumis à la loi de l'offre
et de la demande.
• Les valeurs mobilières
Les valeurs mobilières sont des titres
financiers nouvellement émis sur un marché
primaire et négociés sur un marché secondaire.
Ces valeurs sont de deux catégories : action et
obligation.
Les actions: valeurs à revenu variable
L'ensemble du capital nécessaire au
fonctionnement d'une société est divisé en parts
égales nommées " actions ". Une action est donc
un titre de propriété représentatif d'une part du
capital d'une société. Elle est librement
négociable et sa cession permet la transmission
des droits qui y sont attachés. Les actions
confèrent à leurs possesseurs la qualité d’associé
dans une société de capitaux
Généralement les entreprises qui émettent des
actions sont demandeurs de capitaux, et les
personnes morales ou physiques qui investissent
dans l’achat de ces actions sont des offreurs de
capitaux.
Acheter les actions d’une entreprise cotée
signifie en devenir actionnaire à hauteur du
nombre d’actions acquis.
Ce titre de propriété n’est pas un document
papier mais une inscription en compte au nom de
son propriétaire auprès du dépositaire affilié à
Maroclear (banque ou société de bourse).
• Les actions privilégiées (actions sans droit de
vote, de dividendes) Les actions privilégiées
permettent généralement aux actionnaires d’avoir
droit à des dividendes fixes qui ont priorité sur les
dividendes des actions ordinaires de la société
ainsi qu’à une valeur déclarée par action en cas de
liquidation de la société.
Généralement, l’actionnaire privilégié a droit à
une position entre les créanciers de la société et
ses actionnaires ordinaires.
• Les actions au porteur : le nom des détenteurs
de ce type d’actions est connu de l’intermédiaire
financier mais pas de la société émettrice. Ce sont
les actions les plus en usage à la Bourse de
Casablanca.
• Les actions nominatives :
le nom du détenteur des actions nominatives est
également connu de la société émettrice et
consigné dans un registre spécifique.
• Les obligations
Définition :
• Ce sont des titres de créances émises par des
entreprises, qui ne sont pas nécessairement
cotées, mais qui souhaitent lever des fonds
auprès du public à la Bourse. Elles sont
représentatives d’un droit de créance.
En effet, quand un investisseur achète une
obligation, il prête en réalité une somme d'argent
à l'émetteur de l'obligation et celui-ci contracte
une dette. Par conséquent, l'émetteur (ou
vendeur de l'obligation) est emprunteur et
l'investisseur (ou acheteur de l'obligation) est
prêteur.
• Les obligations donnent à leurs détenteurs la
qualité de créancier de la collectivité émettrice
qui s’engage à les rembourser à une échéance
déterminée et à leur verser un intérêt annuel
fixé, d’où leur nom de valeurs à « revenu fixe »
Les caractéristiques principales de chaque
obligation sont décrites dans le contrat d’émission
qui précise le prix d’émission, l’intérêt ou coupon
versé chaque année, le prix de remboursement et
ses modalités
Les diverses caractéristiques ainsi que certaines
autres clauses moins importantes permettent de
définir le « taux de rendement actuariel » et le
coût annuel pour la collectivité émettrice d’une
telle opération, ainsi que le risque de l’obligation
Au contraire des actions qui ne peuvent être créées
que par des sociétés de capitaux, les obligations
peuvent être émises par des collectivités de statuts
juridiques divers:
- l’Etat au titre des émissions du Trésor Public
- les collectivités du secteur public ou semi-public:
entreprises publiques, régions, villes, etc,.
- Les sociétés de capitaux du secteur privé. Celles-ci
n’émettent en général d’E.O. sous leur seule signature
que si elles présentent une large surface financière et
une certaine notoriété.
• Comme pour la plupart des prêts, l'emprunteur verse à l'acheteur des
intérêts «coupons » pendant toute la durée du prêt. Ensuite, à
l'échéance fixée, l'emprunteur rembourse le prêt.
Les principales caractéristiques des obligations :
- La valeur nominale appelée aussi valeur faciale,
- Mode d’amortissement : remboursement in fine, annuités constantes ;
- Durée de l’emprunt qui renseigne sur la date de remboursement de
l’emprunt ;
- Date de jouissance c’est la date à partir de laquelle les intérêts commencent
à courir ;
- Taux facial c’est le taux d’intérêt versé sous forme de coupon au porteur de
l’obligation ;
• Les principaux types d'obligations :
 
- Les obligations subordonnées : Une obligation subordonnée est celle qui est
remboursée en dernier lieu en cas de faillite.
Les obligations subordonnées présentent un risque supplémentaire par rapport
aux autres émissions. Pour cette raison, leur coupon est généralement un peu
plus élevé.
- Les obligations convertibles en actions : Il s’agit d’obligations qui donnent à
son détenteur la possibilité, mais non l'obligation, de convertir sa ou ses
créances en un ou plusieurs titres de propriété représentés par une ou
plusieurs actions.
- Les obligations remboursables en actions : Il s’agit d’Obligations qui à
leur échéance seront obligatoirement (ou facultativement suivant les
conditions du contrat d'émission) remboursées en actions de la société
émettrice selon une parité définie dans le contrat d’émission.
• Les obligations zéro coupon : se définit comme étant une obligation
sans versement d’intérêt durant toute la durée de vie de l'obligation.
La rémunération des investisseurs est alors assurée par la différence
entre la valeur d’émission et la valeur de remboursement (cette
dernière étant évidemment supérieure à la valeur d’émission).
• - Les obligations à taux fixe : Produisent des intérêts fixes pendant
toute la durée de l’emprunt.
• - Les obligations à taux flottant : Elles ont un coupon (Montant des
intérêts) dont la valeur n’est pas connue au moment de l’émission.
L’entreprise qui émet l’obligation (Emetteur), fixe juste le mode de
calcul par rapport à un taux de référence.
• Processus d’émission :
Les marchés primaires sont le lieu de rencontre des acheteurs et des
vendeurs qui se retrouvent soit directement soit par le biais
d'intermédiaires. Ils fournissent une arène au sein de laquelle les
propositions d'investissement des vendeurs peuvent être cotées, et
vendues aux acheteurs. Dans ce contexte, le vendeur est appelé un
émetteur et le prix de ce qui est vendu est le prix d'émission.
• Lorsqu'il s'agit d'actions, ce processus renvoie à différentes
appellations - émissions nouvelles, lancements, et IPO (offre publique
initiale - la première fois qu'une société émet son capital sur le
marché boursier). Mais le principe est toujours le même. Un nombre
précis d'actions nouvelles est offert à des investisseurs pour la
première fois à un certain prix - le prix d'émission - défini par
l'émetteur et ses conseillers.
• Mais une fois qu'une action ou une obligation émise sur le marché a
été achetée par un investisseur, on a affaire à un marché secondaire.
• Les actions et les obligations sont donc émises sur le marché primaire
où elles se voient attribuer un prix d'émission; et elles sont négociées
sur le marché secondaire, où on leur attribue un prix du marché.
• les risques boursiers:

L’actionnaire est associé au développement de l’entreprise mais


aussi à ses risques
a) Les risques associés aux actions : 
En bourse, deux types de risques principaux se partagent les peurs
des actionnaires. D'une part, les risques spécifiques. Ils sont liés à
l'entreprise elle même sur laquelle repose les titres. Il peut s'agir
d'une faillite, de mauvais résultats, etc. D'autre part, les risques de
marché.
• Le risque du marché:
• Le risque de marché peut se définir comme le
risque de variation du prix d’une grandeur
économique constatée sur un marché, la variation se
traduisant par une perte ou comme le risque financier
dû à l’incertitude quant à la valeur future d’un
portefeuille d’avoirs et/ou de dettes.
•On distingue généralement trois catégories de risques
de marché : 
• - le risque de taux d’intérêt : Le risque de taux
d'intérêt est le risque que fait courir, au porteur d'une
créance ou à un emprunteur à taux fixe ou à taux
variable, l'évolution des taux d’intérêt entre la date de
contraction d’un engagement (prêteur ou
emprunteur) et la date du règlement de la dette. 
•   - le risque de change : peut être défini comme étant
l'éventualité de perte à laquelle sont exposés les agents
effectuant des transactions en devises suite à des
fluctuations défavorables du taux de change de ces
devises par rapport à leurs monnaies nationales. Les
entreprises sont soumises au risque de change lorsqu’il
existe un certain délai entre la facturation d’une
opération et son règlement monétaire.
 
• - le risque de variation de cours :
est un risque de prix sur la position détenue sur un
actif financier déterminé. Le risque de position sur
actions résulte d'une détérioration de la situation de
l'émetteur ou d'une dégradation du marché des
actions.
Les variations de ces différents éléments donnent
naissance au risque de marché.
Les risques liés à l'entreprise :
• - Le risque de contrepartie : C’est le risque que la
partie avec laquelle un contrat a été conclu ne tienne
pas ses engagements (livraison, paiement;
remboursement etc.)Par exemple pour une banque,
c’est le risque que ses clients soient dans l’incapacité
de rembourser leurs emprunts ou qu’une autre
banque avec laquelle des opérations en cours
(correspondant bancaire) sont défaillantes.
• Toutefois, contrairement aux risques de marché, le
risque de défaillance ne fait référence qu’à l’idée de
perte potentielle, alors qu’un risque de marché peut
conduire à des gains ou des pertes, et correspond
ainsi plus à un aléa de marché.
• - Les risques opérationnels : ce type de risque est lié à
la qualité de la gestion interne mise en place au sein
de l’établissement. Un risque opérationnel est
cependant associé à l’erreur humaine, aux
défaillances de système et à l’inéquation des
procédures et contrôles.
• b) Les risques associés aux obligations :
les obligations sont un investissement comme un autre
et comportent donc certains risques.
• - Risque de crédit : Le risque de crédit est le risque
qu'un émetteur d'obligations manque à ses engagements,
c'est-à-dire qu'il soit incapable de tenir sa promesse de
verser le paiement des intérêts en temps voulu, ou de
rembourser le principal à échéance. C’est à dire qui est lié
à la solvabilité de l’entité qui a émis les titres. 
• - Risque de taux d'intérêt : Le prix d'une obligation va
toujours dans le sens inverse d'un changement des
taux d'intérêt. Lorsque les taux d’intérêt augmentent,
les obligations récentes sont plus attractives et, par
conséquent, les obligations les plus anciennes perdent
de la valeur. Le phénomène s’inverse à l’occasion de
la baisse des taux d’intérêt.
• - Risque d'inflation : En acceptant un taux à l’achat
de votre obligation, vous prenez le pari que votre
investissement sera rentable dans les prochaines
années. Pourtant, une forte inflation peut constituer
un danger si celle-ci se met à dépasser votre
rendement. De plus, pour lutter contre l’inflation,
les taux d’intérêts ont tendance à augmenter, ce qui
va faire baisser la valeur de l’obligation.
• - Risque de liquidité : L’investisseur qui souhaite
revendre son obligation avant l’échéance peut
rencontrer des difficultés à trouver un
acquéreur. Le marché obligataire est un marché
peu liquide
• - Risque politique ou juridique : Il s'agit du risque
qu'un gouvernement (ou toute autre autorité
afférente) impose de nouvelles restrictions
fiscales ou juridiques sur les titres que vous avez
déjà acquis.
• Toutes les valeurs mobilières comportent
certains risques. Certaines sont plus risquées
que d'autres. Par exemple, il est plus risqué
d'investir dans des actions que dans des
obligations.
• En effet, le risque action peut se traduire par une
éventuelle moins value pour son détenteur, due à une
chute de son cours en bourse (le prix de l’action sur le
marché devient inférieur à celui payé par
l’actionnaire).
• Aussi, le versement d’un dividende en fin d’exercice
n’est également guère garanti au cas où les résultats
dégagés seraient moins bons que ceux espérés.
• En revanche, les obligations sont moins risquées dans
la mesure où il est garanti à leurs détenteurs le
versement du coupon initialement fixé dans le
contrat d’émission ainsi que le capital principal
souscrit.
La rémunération des obligations
• Les Obligations sont rémunérées par un intérêt versé quel que
soit le résultat annuel dégagé par l’émetteur : même si celui-ci
est en perte, les intérêts des emprunts sont dus
• Certaines obligations ne fournissent aucune rémunération
apparente. Il en est ainsi des obligations à coupon Zéro qui sont
proposées à une faible valeur d’émission, la prime d’émission
correspondant à la somme des intérêts normalement dus tout
au long de la vie des obligations, mais non versés. Cette
procédure présente 2 avantages :
• -financier. L’obligataire est assuré de recevoir à
l’échéance une somme bcp plus importante que la
mise de fonds initiale
• -fiscale. L’obligataire ne recevant aucun intérêt, n’est
pas imposé sur le revenu. Il n’est redevable que de
l’impôt sur la plus-value réalisée.
Il existe également des obligations à coupon unique, les
intérêts étant payés en une seule fois, à l’échéance
• Les obligations classiques présentent 4 taux d’intérêt
différents : le taux nominal ou facial, le taux réel, le taux de
rendement réel, le taux actuariel
Le taux nominal ou facial
Appliqué à la valeur nominale de l’obligation, il donne le
coupon annuel. Le taux d’intérêt nominal est :
• Fixe si le même taux d’intérêt est appliqué pendant toute la
durée de vie de l’emprunt.
• Exp. Une obligation de valeur nominale 1000 MAD est
émise à un taux nominal de 6%. Elle fournit un
coupon de 1000*6% = 60 MAD
• Variable ou révisable si le taux d’intérêt est modifié
régulièrement, le plus souvent à chaque détachement
de coupon en fonction du taux de référence, choisi par
l’émetteur et calculé soit en moyenne ( taux variable),
soit à l’échéance fixe ( taux révisable).
• Certains emprunts combinent taux fixes et taux variables
par exp quand ils proposent des obligations émises en 2
tranches, l’1 à taux fixe, l’autre à taux variable…
• Le taux réel
Il est égal au taux nominal moins le taux de variation
des prix
• Exp. Une obligation émise à un taux nominal de 6%
alors que la hausse des prix est de 2% fournit un taux
d’intérêt réel de (6-2)% = 4%.
Le taux de rendement réel
Il est égal à l’intérêt reçu par rapport au prix réellement
payé par l’obligataire
• Exp. . Une obligation de valeur nominale 1000 MAD,
émise à un taux nominal de 6%, est achetée sur le
marché 840 MAD. Comme elle fournit un coupon
annuel de 60 MAD, son taux de rendement réel est de
(60*100)/840 = 7.14%
• Le taux actuariel
C’est le taux effectif avant impôt des obligations (coût pour
l’emprunteur et rendement pour le préteur). Il est calculé :
-A l’émission. Il tient compte de l’ensemble des éléments
à la base de la rentabilité réelle des obligations (par exp,
pour un obligataire, une prime d’émission et un coupon
payé semestriellement plutôt qu’annuellement
l’augmentent tandis que le montant des commissions
versées le réduit) ;
• Exp. Une obligation de valeur nominale 1000 MAD, est émise à un
taux nominal de 6%, le coupon étant versé en 2 fois
semestriellement. Les intérêts reçus sont donc de 30MAD au bout
d’un an et de 30MAD au bout de 6 mois qui peuvent être replacés
pendant 6 mois à 6% et rapporter 0,9 MAD supplémentaire. Les
intérêts sont donc effectivement de 60.9MAD au total et le taux
actuariel s’élève à (60.9*100)/1000 = 6.09%
-À tout moment. Il prend alors en considération le cours de
l’obligation qui doit être égal à l’ensemble des flux futurs actualisés
à ce taux.

Vous aimerez peut-être aussi