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Consolidation des comptes de

groupe

M2 CCA

M.M. Abou El Jaouad


Définition économique du groupe
L’union fait la force.
La notion de groupe a progressivement été reconnue en droit social, en droit fiscal (régime de
l’intégration fiscale) et en droit de sociétés (règlement 99-02).
Un groupe est un ensemble de sociétés juridiquement distinctes mais liées entre elles par des liens
de différentes natures (économiques, financiers ou contractuels).

Intérêts et types de groupes

Intérêt économique de la création Les différents types de groupe:


d’un groupe: - Groupements d’entreprises:
- Motivations stratégiques: Logique de • Groupements d’indépendants.
concentration avec des avantages multiples • Coopératives agricoles.
(Coûts, effets de taille critique, facilité d’accès aux • Réseaux nationaux et internationaux.
marchés financiers, synergies financières). - Le groupe personnel:
- Motivations d’expansion: un groupe cherche à Ensemble d’entreprises dont le point commun est
s’agrandir sur le territoire national et à l’étranger en d’avoir un actionnaire commun personne physique.
créant et en rachetant des entreprises faisant partie - Le groupe financier:
de son cœur de métier. Ensemble d’entreprises qui se caractérise par
- Motivations de conglomérat: Groupe constitué L’existence de participations en capital entre les
sociétés qui composent le groupe.
d’entités ayant des activités sans points communs
entre elles.
Pourquoi des comptes consolidés
• Dans les comptes individuels d’une société susceptible d’établir des comptes
consolidés, la valeur des titres inscrite au bilan est le seul élément
d’information dont on dispose sur une participation détenue.
• Cette valeur reflète généralement le coût d’acquisition des titres mais il ne
permet pas d’appréhender l’activité ni la situation financière de l’entreprise.

Objectifs

Image fidèle du groupe: Principaux utilisateurs des


comptes consolidés:
Comptes consolidés permettent de Outil d’information externe à destination
fournir au lecteur extérieur une vision prioritaire des investisseurs.
plus économique de l’activité, du D’autres partenaires peuvent y trouver
patrimoine et du résultat d’un ensemble un intérêt en terme d’analyse des comptes
d’entités détenu par une entreprise et une vision économique correspondant
consolidante. aux besoins de gestion d’un groupe.
• Les comptes consolidés ont pour but de présenter le patrimoine, la situation
financière et les résultats de l’ensemble constitué par une société consolidante et
les entreprises qui lui sont liées comme s’il ne formait qu’une seule entité.

• La consolidation repose sur des bases légales mettant en application la 7 ème


directive européenne. Il s’agit principalement de la loi du 3 janvier 1985 modifiant
l’article 357 de la loi du 24 juillet 1966, du décret du 17 février 1986 et enfin le
règlement 99-02 du CRC qui rapproche la réglementation française des référentiels
internationaux.

• Au niveau des normes IFRS, ce sont les normes IAS 22 et IAS 27 qui régissent les
points essentiels de la consolidation.

• En principe, dès qu’une société détient des participations importantes (> ou = à


20%), elle est tenue de réaliser les opérations de consolidation. Il est cependant
possible de ne pas consolider dans les cas suivants:
- Lorsqu’elles sont sous le contrôle d’une entreprise qui les inclut dans ses comptes consolidés .
- Lorsque l’ensemble à consolider ne dépasse pas deux des trois critères suivants:
• Total du bilan 15 millions d’euros.
• Chiffres d’affaires 30 millions d’euros.
• Effectif 250 salariés.
Ces critères doivent être calculés pour l’ensemble des entreprises comprises dans le périmètre de consolidation.
Ces exceptions ne s’appliquent pas aux sociétés qui émettent des valeurs mobilières.
Périmètre de consolidation
Doivent être consolidées les sociétés dans lesquelles la société tête de groupe dite société mère, exerce:
- Un contrôle exclusif Intégration globale.
- Un contrôle conjoint Intégration proportionnelle.
- Une influence notable Mise en équivalence.

Types de contrôle et méthodes


de consolidation

Contrôle conjoint:
Contrôle exclusif: Précisions de la norme 31 de l’IAS:
• Nombre limité d’associés partageant le
- Majorité de droit: 50% des voix Contrôle, cela suppose qu’aucun associé
N’est susceptible à lui seul de pouvoir L’influence notable:
plus une.
- Contrôle de fait. Exercer un contrôle exclusif. L’existence
De contrôle conjoint n’exclut pas la Pour le règlement 99-02 et la norme IAS 28
- Contrôle contractuel. Présence d’associés minoritaires ne , l’influence notable (20% au moins des droits
participant pas au contrôle conjoint. de votes) se définit comme le pouvoir de
Le règlement 99-02 précise que le • Un accord contractuel qui: Participer aux décisions de politiques
contrôle est le pouvoir de diriger les - Prévoit l’exercice du contrôle conjoint. Financières et opérationnelles de l’entreprise
politiques financières et opérationnelles - Etablit les décisions qui sont essentielles détenue sans toutefois exercer un contrôle
d’une entreprise afin de tirer avantage de à la réalisation des objectifs de l’entité Sur ces politiques.
ses activités. Exploitée en commun et qui nécessite
Le consentement de tous les associés
Participant au contrôle conjoint.

Intégration globale Intégration proportionnelle Mise en équivalence


Détermination du périmètre de consolidation
L’intégration des comptes d’une société dépend du degré de contrôle qu’exerce la
société mère sur cette société

Distinction à faire

Pourcentage de contrôle: Pourcentage d’intérêt:


Il correspond à l’ensemble des droits
Il correspond à la fraction du patrimoine
de vote détenus par la société mère
de la filiale revenant directement ou
directement ou indirectement par les
indirectement à la société mère.
sociétés placées sous contrôle
exclusif de la société mère.

C’est le taux de contrôle Il sert à partager le patrimoine


qui sert à déterminer des filiales pour déterminer
le périmètre de les intérêts majoritaires et
consolidation les intérêts minoritaires
Taux de contrôle: Participation directe

• Actions ordinaires:
Le taux de contrôle se dégage par le rapport des actions détenues sur le nombre total des actions qui
forment le capital social.

Exemple:
Le portefeuille des titres de participation de la société Mère « M » comprend:
- 16 000 titres de la filiale F1
- 4 800 titres de la filiale F2
- 3 000 titres de la filiale F3
- 600 titres de la filiale F4
Le capital social est formé respectivement des actions toutes ayant un droit de vote unique de 20 000
titres pour F1, 12 000 titres pour F2, 8 000 titres pour F3 et 6 000 titres pour F4.

Présenter l’organigramme du groupe.


Déterminer les taux de contrôle de M sur ses différentes filiales?
• Actions particulières:
Le capital d’une société peut comprendre des actions particulières, soit
sans droit de vote: Actions prioritaires sur les dividendes, soit des
actions à droit de vote multiples.

Reprenons l’exemple précédent:

- Supposons que le capital de la filiale F1 est composé de 15 000 actions ordinaires et 5 000
autres actions prioritaires sur les dividendes sans droit de vote et que les titres possédés par M
comprennent 2 000 actions sans droit de vote.
- Supposons que le capital de la filiale F2 est composé de 10 000 actions ordinaires et 2 000
actions à droit de vote double et que les titres détenues par M comprennent 500 actions à droit
de vote double et 4 300 actions ordinaires.

Déterminer les taux de contrôle de M sur F1 et F2


Taux de contrôle: Participation indirecte
En présence d’une participation indirecte, le taux de contrôle sur les sous-
filiales s’observe par transitivité, si le contrôle est assuré sur la filiale,
celui-ci est transmis à la sous-filiale, si la mère ne contrôle pas une filiale,
elle ne peut contrôler la sous-filiale.

Exemple:
Reprenons l’exemple 1: Toutes les actions sont ordinaires
- F1 détient 6 000 actions du capital de la sous-filiale F’1.
- F2 détient 7 500 actions du capital de la sous-filiale F’2.
- F3 détient 5 500 actions du capital de la sous-filiale F’3.
- F4 détient 8 000 actions du capital de la sous-filiale F’4.
Le capital social de chacune des sous-filiale est composé de 10 000 actions ordinaires.
M détient directement:
- 1 000 actions dans le capital de F’2
- 1 500 actions dans le capital de F’3.

Déterminer le taux de contrôle de M sur les sous-filiales.


Le Taux d’intérêt: Taux de participation
Le taux d’intérêt exprime la part qui revient à la société mère sur le partage de
patrimoine et des résultats de ses filiales.
Il sert à partager les capitaux propres des filiales consolidées pour déterminer
la part du groupe et la part des associés minoritaires.

Exemple: Participation directe:

Reprenons le premier exemple:


Le taux d’intérêt s’obtient du rapport des actions détenues par M dans le capital de
chacune des filiales, sans accorder aucune importance à la nature des actions.
(Le taux reste inchangé que les titres soit ordinaires ou particulières)
• Les taux d’intérêt en cas des actions ordinaires se confondent avec les taux
d’intérêt.
• Les taux d’intérêt sont différents des taux de contrôle en présence d’actions
particulières.
Taux d’intérêt: Participation indirecte
Le taux d’intérêt de la société mère dans une sous-
filiale est déterminé par la multiplication successive
des taux d’intérêt précédents.

Reprenons l’exemple des sous-filiales: F’1, F’2, F’3 et F’4

Déterminer le taux d’intérêt de M dans chacune de ses filiales.


Pourcentage d’intérêt en présence de
participations imbriquées

• 1er Exemple:

A
10%
60%

B 70%
C

A possède 60% des actions de B, laquelle possède 70% des actions de C, laquelle possède 10% des actions de A.

Il convient tout d’abord, de déterminer le taux d’intérêt du groupe sur A dont une partie des actions revient à des
associés hors groupe:
- Les actionnaires autres que C de A possèdent 90% des titres de A.
- Le taux d’intérêt de A sur elle-même est de: 60% x 70% x 10% = 4,2%
- Le taux d’intérêt des associés autres que C sur A est donc de : 10% - 4,2% = 5,8%
- Le pourcentage d’intérêt du groupe sur A est de: 90% = 93,95%
90% + 5,8%

Formule générale:
Si a exprime le taux de participation de A sur B, b le taux de participation de B sur C et c le taux de participation de C
sur A, on peut écrire que la taux d’intérêt du groupe sur A est égal à : 1- c
1 – (abc)
• Exemple : 2

80%

B 10%

60%

C D
70%

Soit x le taux d’intérêt du groupe sur B


Soit Y le taux d’intérêt du groupe sur C
Après calcul:
Soit Z le taux d’intérêt du groupe sur D
X = 83,5%
X = 0,8 + t (t pourcentage d’intérêt indirect de A sur B)
Y = 50?1%
Y = 0, 6 x X
Z = 35,07%
Z = 0,7 Y
t = 0,1 Z = 0,1 x 0,7 x 0,6 X

Si l’on appelle a, b, c, d les taux de participation respectifs, on obtient les pourcentages d’intérêt suivants:
Pourcentage d’intérêt de A sur B : a soit: 0,8 = 83,5%
1 - bcd 1- (0,6 x 0,7 x 0,10)
- Pourcentage d’intérêt de A sur C : ab 0,8 x 0,6 = 50,1%
1 – bcd 1- (0,6 x 0,7 x 0,10)
- Pourcentage d’intérêt de A sur D : abc 0,8 x 0,6 x 0,7
1- bcd 1 – (0,6 x 0,7 x 0,10 = 35,07%
Partage des capitaux propres
- Après les retraitements et l’élimination des résultats internes, les capitaux propres
de la filiale sont partagés entre les capitaux propres consolidés et les intérêts
minoritaires en fonction de leurs taux respectifs d’intérêt. (Intégration globale).
- L’intégration proportionnelle et la mise en équivalence ne font pas apparaître la
part des minoritaires.
Exemple:
Hypothèse N° 1
M détient 80% du capital de F1. les titres de participation s’élevaient à 4600 € au 31/12/N, après tous les retraitements
d’homogénéisation et les écritures d’élimination, les capitaux propres de F1 sont de:
- Capital 4000 €
- Réserves 2000 €
- Résultat 500 €

Hypothèse N°: 2
M détient 50% du capital de F1, les titres sont acquis à 2 300 €

Hypothèse N°: 3
M détient 25% du capital de F1, les titres sont acquis à 1 150 € .

Passer pour chaque hypothèse les écritures de partage des capitaux de F1.
Exemple
Les bilans et les comptes de résultat de la société M et de sa filiale F se présentent comme suit:
Bilan de M
Immobilisations 2 700 000 Capital social 2 000 000
Titres F (4 500 actions à 105 €) 472 500 Réserves 500 000
Actif circulant 255 000 Résultat 150 000
Dettes 777 500
Total 3 427 500 Total 3 427 500
Compte Résultat de M
Charges 7 900 000 Produits 8 050 000
Résultat 150 000
Total 8 050 000 Total 8 050 000
Bilan de F

Immobilisations 1 750 000 Capital social (10 000 actions) 1000 000
Actif circulant 710 000 Réserves 450 000
Résultat 60 000
Dettes 950 000
Total 2 460 000 2 460 000

Charges 5 870 000 Produits


Compte de Résultat de F
5 930 000
Résultat 60 000
Total 5 930 000 Total 5 930 000
Exercice
La société M détient des participations dans 4 sociétés et désire établir un bilan consolidé, pour cela
vous disposez des renseignements suivants:
- La société M est en accord avec la société C pour se partager le contrôle de F2
- Toutes les actions détenues par M dans le capital des autres sociétés sont des actions
ordinaires.
- Le capital de F3 est composé de 4 800 actions ordinaires et 200 actions prioritaires sur le
dividende sans droit de vote.

Immobilisations corporelles Bilan Fin N


1 675 de la société
000,00 Capital M
social 1 500 000,00
Titres F1 (6 000 actions) 720 000,00 Réserves 675 000,00
Titres F2 (3 360 actions 386 400,00 Résultat 245 000,00
Titres F3 ( 1 500 actions) 300 000,00 Dettes 1 657 000,00
Titres F4 ( 800 actions) 120 000,00
Actif circulants 875 600,00
Total 4 077 000,00 Total 4 077 000,00

Bilan fin N de F1
Immobilisations corporelles 1 235 000,00 Capital social (10 000 actions) 1 000 000,00
Actif circulants 1 245 000,00 Réserves 455 000,00
Résultat 135 000,00
Dettes 890 000,00
Total 2 480 000,00 Total 2 480 000,00
Bilan fin N de F2

Immobilisations corporelles 1 112 000,00 Capital social (8 000 actions) 800 000,00
Actifs circulants 989 600,00 Réserves 256 000,00
Résultat 98 500,00
Dettes 947 100,00
Total 2 101 600,00 Total 2 101 600,00

Bilan fin N de F3
Immobilisations corporelles 1 100 000,00 Capital social (5 000 actions) 1 000 000,00
Actifs circulants 1 051 800,00 Réserves 257 200,00
Résultat 147 500,00
Dettes 747 100,00
Total 2 151 800,00 Total 2 151 800,00

Bilan fin N de F4
Immobilisations corporelles 1 335 000,00 Capital social (6 000 actions) 600 000,00
Actifs circulants 888 600,00 Réserves 56 200,00
Résultat (-)44 500,00
Dettes 1 611 900,00
Total 2 223 600,00 Total 2 223 600,00

Supposons qu’il n’y a pas de retraitements, présenter les écritures qui mèneront au bilan consolidé de M
Intégration par paliers ou intégration directe

Deux manières pour consolider une sous-filiale

Consolidation par paliers:


Intégration directe:
Cette technique consiste à consolider
successivement des sous-groupes en Cette méthode consiste à consolider
établissant à chaque étape des bilans et Directement dans la société consolidante
des comptes de résultats de ces en utilisant les pourcentages d’intérêts de
sous-groupes. Cette dernière dans chacune des sociétés
- Commencer par la société placée au plus bas du groupe.
de la chaîne et remonter vers la société mère.
- Chaque sous-consolidation s’établit en utilisant - Intégrer directement chacune des sociétés consolidées
le taux d’intérêt détenu par la société qui joue le dans la société mère tête du groupe.
rôle de société consolidante. - L’ordre de consolidation n’a pas d’importance.
- A chaque palier, des écritures de partage des - Les comptes consolidés ne sont établis qu’à la fin des
capitaux propres sont comptabilisées et permettent écritures et aboutissent directement aux comptes
D’établir des comptes consolidés du sous-groupe. consolidés du groupe.
- Les sous-groupes sont consolidés successivement
jusqu’à l’arrivée à la société mère tête du groupe.
Intégration par paliers et intégration directe
1/ Intégration par paliers:
• Cette technique consiste à consolider successivement des sous-groupes en établissant à
chaque étape des bilans et des comptes de résultats de ces sous-groupes pour les consolider
par la suite avec les comptes de la société mère.
• Chaque sous-consolidation s’établit en utilisant le pourcentage d’intérêt détenu par la société qui
joue le rôle de la société consolidante dans le sous-groupe.
• Il faut commencer par la société placée au plus bas de la chaîne et remonter vers la société
consolidante.
• A chaque palier, des écritures de partage des capitaux propres sont comptabilisés et permettent
d’établir des comptes consolidés du sous-groupe.
Cette technique est utilisé dans le cadre de groupe ayant une structure en « râteau » avec des
domaines d’activité bien définis ou dans le cas d’une consolidation par région.

2/ Intégration directe:
Elle consiste à:
• Intégrer directement chacune des sociétés du groupe dans la société consolidante en utilisant
les pourcentages d’intérêts de celle-ci dans les différentes filiales concernées.
• L’ordre de consolidation n’a pas d’importance.
• Les comptes consolidés ne sont établis qu’à la fin des écritures et aboutissent directement aux
comptes consolidés du groupe.
Cette technique est utilisée dans le cas d’un groupe composé d’entités de même nature d’activité.
Les deux techniques ramènent aux mêmes comptes consolidés de la société mère.
Application
Présenter le bilan consolidé de M:
1/ Par l’intégration par palier.
2/ Par l’intégration directe.
Bilan de M (en K euros)
Titres F1 (8 000 actions) 8 000 Capital (15 000 actions) 15 000
Titres F2 ( 3500 actions) 1 750 Réserves 4 000
Actifs divers 19 250 Résultat 300
Dettes 9 700
29 000 29 000

Bilan de F1 (en K euros)


Titres F2 (4 000 actions) 2 000 Capital (10 000 actions) 10 000
Actifs divers 1 6000 Réserves 2 000
Résultat 200
Dettes 5 800
18 000 18 000

Bilan F2 (en K euros)


Actifs divers 14 000 Capital (10 000 actions) 5 000
Réserves 6 000
Résultat 100
Dettes 2 900
14 000 14 000
Intégration par paliers
On présente dans un premier temps le bilan consolidé de F1.
Intégration de F2 dans F1 à 40% par la méthode de l’intégration globale .(40 00/10 000) = 40%
Après cumul des comptes de F1 et F2, on procède au partage des capitaux de F2 et l’élimination des titres F2:

Capital de F2 5 000
Réserves de F2 6 000
Titres F2 (détenus par F1) 2 000
Réserves consolidées 2 400
Intérêts minoritaires 6 600
Résultat F2 100
Résultat consolidé 40
Intérêts minoritaires 60

Bilan consolidé du sous-groupe F1 et F2

Actifs divers 30 000 Capital 10 000


Réserves consolidées 4 400
Résultat consolidé 240
Intérêts minoritaires 6 660
Dettes 8 700
30 000 30 000
Intégrer le sous-groupe F1 et F2 en M à 80%
Après cumul des comptes de M et du sous groupe on procède à l’élimination des faux intérêts minoritaires:
Intérêts minoritaires 6 600
Titres de F2 (détenus par M) 1 750
Réserves consolidées (1) 2 100
Intérêts minoritaires 2 750
Intérêts minoritaires (Sur le résultat de F2) 60
Résultat consolidé 35
Intérêts minoritaires 25

(1) Réserves consolidées = ( 5 000 + 6 000) x 35% - 1750 = 2 100

Ecritures d’élimination des titres de F1:


Capital 10 000
Réserves (consolidées du sous-groupe) 4 400
Titres F1 8 000
Réserves consolidées 3 520
Intérêts minoritaires 2 880
Résultat (consolidé du sous-groupe) 240
Résultat consolidé 192
Intérêts minoritaires 48

Bilan consolidé de M
Actifs divers 49 250 Capital consolidé 15 000
Réserves consolidées 9 620
Résultat consolidé 527
Intérêts minoritaires 5 703
Dettes 18 400
49 250 49 250
Intégration directe de la filiale F2 en M:

Reprenons le même exemple et procédons à l’intégration de F2


directement dans les comptes de M.
Intégration de F1 en M à 80% en IG
Ecritures d’élimination des titres de F1:
Capital F1 10 000
Réserves F1 2 000
Titres F1 8 000
Réserves consolidées 1 600
Intérêts minoritaires 2 400
Résultat F1 200
Résultat consolidé 160
Intérêts minoritaires 40

Intégration de F2 en M au taux de: (80% x 40%) + 35% (3 500/10 000) = 67%


Capitaux propres de F2: ( 5 000 + 6 000) x 67% = 7 370
Valeur des titres F1 revenant à M: 1 750 + ( 2 000 x 80%) = 3 350
--------------------
Réserves consolidées 4 020
Intérêts minoritaires : (5 000 + 6 000) – (1 750 + 2 000) - 4 020 = 3 230
Capital F2 5 000
Réserves F2 6 000
Titres F2 chez M 1 750
Titres F2 chez F1 2 000
Réserves consolidées 4 020
Intérêts minoritaires 3 230
Résultat F2 100
Résultat consolidé 67
Intérêts minoritaires 33
Bilan consolidé du groupe

Actifs divers 49 250 Capital consolidé 15 000


Réserves consolidées 9 620
Résultat consolidé 527
Intérêts minoritaires 5 703
Dettes 18 400
49 250 49 250

Le règlement 99-02 précise que quelle que soit la technique utilisée, les capitaux propres consolidés,
les intérêts minoritaires et le résultat, déterminés dans le cadre d’une consolidation directe doivent
Être les mêmes que ceux qui auraient été obtenus si la consolidation était effectuée par paliers.

Le bilan consolidé est donc identique à celui de la méthode précédente.


Méthodologie d’établissement des
comptes consolidés
9 étapes à suivre:
Phase conceptuelle 1 Définition des règles de consolidation et du périmètres de consolidation

2 Retraitement et reclassement des comptes individuels

Phase
d’harmonisation 3 Conversion des comptes libellés en devises étrangères

4 Sommation des comptes des sociétés intégrées

Phase
d’interférence 5 Elimination des comptes et opérations réciproques

Intégration globale: répartition des capitaux propres et élimination


6
des titres de participation.
Phase
méthodologique 7 Intégration proportionnelle: élimination des capitaux propres et des titres

8 Mise en équivalence: évaluation des titres

Phase finale 9 Elaboration des documents de synthèse


Ecritures de retraitement
Tous les comptes des entreprises du groupe doivent être établis avec les mêmes règles
d’évaluation et de présentation similaires.
La société tête du groupe établit un manuel du groupe pour la consolidation.

Principaux retraitements

Corrections d’évaluation: Méthodes préférentielles:

- Amortissements - Retraitement du crédit-bail.


- Provisions - Engagements de retraite.
- Subventions - Méthode de l’avancement pour les
- Stocks (procédés d’évaluation) contrats de long terme.
- Choix d’activer ou non des charges ……………………………………………..
- Ecarts de conversion. ………………………………………………

Tous les retraitements doivent prendre en compte la fiscalité différée.


Exercice: Crédit-bail

Le 1er janvier N-1, la société «TAX» avait acquis une installation technique pour un
coût (HT) de 200 000 €, financée par un contrat de crédit-bail:
- Durée d’utilisation de l’installation : 10 ans (valeur résiduelle: 0)
- Durée du contrat de crédit-bail : 7 ans
- Montant de chacune des trimestrialités, (la première étant payée le 1 er janvier
N-1) 10 000 €.
- Prix d’achat (payable le 31/12/N+5) : 15 400 €.

Travail à faire:
1/ Déterminer le taux trimestriel d’intérêt
2/ Présenter le tableau de remboursement de la dette de financement leasing.
3/ Présenter les écritures de retraitement pour corriger le bilan de la société «TAX»
pour l’exercice N.
4/ Présenter les écritures de retraitement pour corriger le compte de résultat de la
société «TAX» au titre de l’exercice N.
Retraitement des immobilisations
incorporelles sans valeur
Les normes IFRS ne reconnaissent pas comme immobilisations incorporelles les dépenses
classées par le PCG en frais d’établissement ou en charges à répartir sur plusieurs
exercices. Ces dépenses sont considérées comme des charges.
L’article 361- 1 précise:
- Les frais de constitution, de transformation, de premier établissement, peuvent être
inscrits à l’actif comme frais d’établissement, leur inscription en compte de résultat
constitue néanmoins la méthode préférentielle.
- Les frais d’augmentation de capital, de fusion et de scission peuvent être inscrits en frais
d’établissement. Leur imputation sur les primes d’émission et de fusion constitue
néanmoins la méthode préférentielle, en cas d’insuffisance, le reste est inscrit en charges.

Exemple:
La société ABB a été constituée le 1er janvier N-2. En N-2 ont été dépensés des frais de
constitution pour 12 000 € et des frais de 1er établissement pour 30 000 €. Ces frais ont été
comptabilisés en frais d’établissement. Par ailleurs en janvier N, la société ABB a procédé
à une augmentation de son capital, les frais engagés se sont élevés à 24 000 € et ont été
comptabilisés en frais d’établissement.
La société amortit ses frais d’établissement sur 5 ans.
Passer les écritures de retraitement au titre de l’exercice N.
Pour le bilan:
Amortissements des frais de constitution 7 200
Amortissements des frais de première installation 18 000
Amortissements des frais d’augmentation de capital 4 800
Primes d’émission 24 000 x 66 2/3% 16 000
Etat impôts différés (12000 7200 + 30 000 -18 000 + 24 000 – 4800)x 33 1/3% 12 000
Réserves (12000 - 7200 + 30 000 -18 000 + 24 000 – 4800) x 66 2/3% 16 800

Frais de constitution 12 000


Frais de premier établissement 30 000
Frais d’augmentation de capital 24 000
Résultat (12 000 + 30 000 + 24 000) / 5 x 66 2/3% 8 800

Pour le compte de résultat:


Résultat 8 800
Impôt sur les bénéfices 4 400
Dotations aux amortissements des immo 13 200
incorporelles
(12 000 + 30 000 + 24 000) / 5
Exercice: Retraitements de consolidation
Le bilan de la filiale F1 faisant partie du groupe M se présente comme suit au 31/12/N:
(En milliers d’euros)
Terrains 1 200 1 200 Capital social (10000 actions) 2 000
Constructions 3 400 1 870 1 530 Réserves 1 800
Matériels industriels 6 500 4 720 1 780 Résultat 450
Autres immobilisations 2 150 1 125 1 025 Amortissements dérogatoires 108
corporelles
Stocks 2 330 2 330 Emprunts 2 827
Clients 980 15 965 Fournisseurs 1 345
Autres débiteurs 350 350 Autres créditeurs 655
Disponibilités 5 5
16 915 7 730 9 185 9 185
Renseignements:
1/ Les constructions comprennent un bâtiment d’une valeur de 450 000 € (HT) que la filiale a amorti par dérogation
fiscale sur une durée de 10 ans, il a été acquis le 01/01/N-3.
2/ Un matériel industriel d’une valeur de 300 000 € (HT) a été acquis le 01/04/N-2 et amorti en dégressif sur 10 ans.
(La filiale comptabilise l’amortissement dégressif sans distinction avec l’amortissement constant)
3/ Un matériel de bureau d’une valeur de 120 000 € (HT) a été acquis le 01/10/N-5 et amorti linéairement sur 12 ans.
4/ Début janvier N-1, F1 a signé un contrat de crédit-bail pour l’acquisition d’un matériel industriel d’une valeur de
960 000 € (HT):
- Durée du contrat : 5 ans
- Redevance semestrielle payable à terme échu les 30/06 et 31/12 de chaque année. 120 000 €.
- Option d’achat: 137 500 €.
- Durée d’utilisation du matériel: 10 ans.
- Mode d’amortissement: Linéaire.
5/ Les stocks comprennent un lot d’une marchandises de 150 000 €, déterminé par la méthode FIFO, sa valeur corrigé
par le procédé CMUP serait de 156 000 €
Le compte Résultat de F1 pour l’exercice N se présente comme suit en milliers d’euros:

Achats de marchandises 9 995 Ventes de marchandises 15 460


Variation des stocks 126 Autres produits d’exploitation 1 230
Autres charges d’exploitation 2 843
Dotations aux amortissements 2 335 Produits financiers 665
Dotations aux dépréciations 8
Charges financières 1 245 Produits exceptionnels 325
Charges exceptionnelles 678
Résultat 450
17 680 17 680
Le manuel de consolidation du groupe précise:
- Les constructions sont amortissables sur 25 ans linéairement.
- Le matériel industriel est amortissable linéairement sur 10 ans.
- Le matériel de bureau est amortissable linéairement sur 10 ans.
- Les stocks doivent être évalués au CMUP.
- Les immobilisations acquises en crédit-bail doivent figurer sur le bilan consolidé.
La maison mère détient 6000 actions de F1 acquise à 210 € l’une.

Travail à faire:

1/ Passer les écritures pour corriger le bilan de la filiale F1.


2/ Passer les écritures pour corriger le compte de Résultat de F1.
3/ Présenter le bilan et le compte de résultat de F1 corrigés.
4/ Partager les capitaux propres et le résultat de F1 entre les intérêts du groupe et les intérêts
minoritaires.
Ecritures d’ajustement
Les sociétés d’un même groupe tiennent des comptes réciproques tels que : Clients et
fournisseurs, achats et ventes,……….. , ces comptes doivent être éliminées.

En principe, les soldes des comptes réciproques devraient s’équilibrer mais dans
certaines situations, des différences subsistent, qu’Il convient de résorber.

Ajustement des comptes réciproques

Différences dues à la TVA non


Différences dues aux décalages Différences dues aux effets déductible:
des dates d’enregistrement: escomptés non échus: La TVA non déductible concernant des
Les effets escomptés non échus tirés achats de marchandises ou des
Ces différences sont corrigées en sur des entreprises du groupe doivent approvisionnements à des sociétés
alignant les soldes des comptes sur être intégrés à l’actif en effets à intégrées est incluse dans des charges,
la position du vendeur, soit sur celle recevoir en contrepartie, un alors qu’elle n’est pas comprise dans
de l’acheteur. La correction implique concours bancaire courant doit les produits, cette TVA doit être extraite
un ajustement du stock. être constaté des achats et inscrite dans les impôts et
taxes.
Ecritures d’élimination des opérations internes
De nombreuses opérations peuvent être effectuées entre les sociétés d’un même groupe. Certaines
sont éliminées par inversion des comptes de dettes et créances réciproques et des comptes de
produits et des charges réciproques, d’autres sont éliminées mais agissent sur les résultats.

Observation de la méthode de
consolidation

Intégration globale:
- Créances et dettes réciproques
éliminées. Intégration proportionnelle:
- Produits et charges réciproques Mise en équivalence:
éliminés.
- Profits et pertes, plus-values et Les opérations effectuées avec les
moins-values sont éliminées Les créances et les dettes ainsi entreprises sous influence notable
totalement et ventilées avec les que les charges et les produits ne sont pas à éliminer puisque les
minoritaires et entraînent une réciproques sont éliminés dans comptes de ces entreprises ne sont
fiscalité différée. la limite du taux d’intégration de pas repris en consolidation.
dividendes à éliminer en totalité, l’entreprise contrôlée conjointement.
en contrepartie, utilisation d’un
compte de réserve.

Les éliminations des opérations internes des entreprises du groupe ne sont effectuées
que si elles revêtent une importance significative.
Conversion des comptes des filiales étrangères
Après la conversion des comptes par une matrice de passage des normes utilisées par la filiale en
normes comptables de la consolidante, il reste à reconvertir les montants qui sont en général
évalués en monnaie étrangère.

Deux méthodes de conversion qui dépendent de


de la monnaie de fonctionnement de la filiale
étrangère

Oui Non
Monnaie utilisée par la filiale
est-elle sa monnaie de fonctionnement?

Conversion des comptes de la filiale Conversion des comptes de la filiale


dans la monnaie de la mère suivant dans la monnaie de fonctionnement
la méthode du cours de clôture. suivant la méthode du cours historique.

Non
La monnaie de fonctionnement de
la filiale est-elle la monnaie de la mère?

Consolidation des comptes de la


filiale Oui
Conversion des comptes des filiales étrangères
1ère Méthode 2ème Méthode

Méthode du cours historique qui s’applique:


Méthode du cours de clôture qui s’applique:
- On commence par le bilan en convertissant les
- On commence par le compte de résultat en
éléments monétaires au cours de clôture et les
convertissant les produits et les charges au cours
éléments non monétaires au cours historique,
moyen de la période,
- On détermine le résultat converti que l’on intègre
- On détermine le résultat converti que l’on intègre
dans le compte de résultat et l’on convertit les
dans le bilan et l’on convertit les éléments d’actif
charges et les produits au cours moyen avec
et de passif au cours de clôture avec détermination
détermination d’un écart de conversion qui apparaît
d’un écart de conversion qui s’inscrit au bilan en
au compte de résultat en tant que charge ou
tant que créance ou dette.
produit.

En général, la monnaie de fonctionnement des filiales étrangères


est la monnaie du pays où elles sont installées, c’est donc
la première méthode qui est le plus souvent utilisée.
Ecart de consolidation
Le règlement 99-02 et la norme IAS 22 définissent deux types d’écarts:

Deux écarts à distinguer

Ecarts d’acquisition: GOODWILL:


Ecart d’évaluation: Différence entre le coût d’acquisition des titres
Différence entre la juste valeur et la valeur de participation et la quote-part des capitaux
comptable dans les comptes individuels des retraités (de la juste valeur des éléments d’actif et
divers actifs et passifs identifiables de la passif identifiables) représentés par ces titres à la
date d’acquisition.
société consolidée.
Cet écart d’acquisition s’il est positif est inscrit à
Juste valeur = Valeur d’utilité pour les biens l’actif du bilan consolidé:
destinés à l’exploitation. - Il ne concerne pas les intérêts minoritaires
Juste valeur = Valeur du marché (ou valeur - Il doit être amorti mais le règlement 99-02 ne
vénale nette des coûts de sortie) des biens destinés fixe pas de durée.
à être vendus. En IFRS le goodwill ne doit pas être amorti mais
doit subir une fois pas an un test de dépréciation.
Cette valeur d’entrée dans le groupe de ces
L’écart d’acquisition ne génère pas d’impôt différé .
éléments identifiables constitue leur nouvelle
Ecart d’acquisition négatif:
valeur brute. Ces écarts génèrent un impôt
Correspond soit à une prévision de perte soit à une
différé (sauf éléments incorporels ne pouvant réalisation « d’une bonne affaire ».
être cédés séparément). Les actifs incorporels identifiés qui ne peuvent être
Cette valeur d’entrée sert par la suite de base aux évalués sur un marché ne doivent pas être comptabilisés
dotations aux amortissements et dépréciations et s’ils conduisent à créer ou à augmenter un écart négatif.
au calcul des plus ou moins-values de cession. L’écart d’acquisition négatif est inscrit en provision
qui doit être rapportée au résultat selon un plan de reprise.
(Affectation au résultat immédiate en IFRS)
L’entrée d’une entreprise dans le
périmètre de consolidation
• L’entrée dans le périmètre de consolidation résulte de la prise de contrôle de la
consolidante sur la consolidée.
• Le coût d’acquisition des titres correspond:
- D’une part, à la fraction acquise dans les actifs et les passifs ainsi valorisés à la date
d’acquisition.
- D’autre part, à un solde positif ou négatif appelé « Ecart d’acquisition » qui doit subir
un traitement spécifique.

Première consolidation d’une


entreprise

Identifier et valoriser à leur juste


Analyser et comptabiliser l’écart
valeur l’ensemble des actifs et
d’acquisition
des passifs de l’entreprise.
L’identification des actifs et des
passifs
Les actifs et les passifs identifiables de l’entreprise intégrée
se composent:
- Ensemble des éléments de son patrimoine susceptibles
d’être évalués séparément;
- Eléments ne figurant pas sur le bilan de l’entreprise
acquise:
• A l’actif: Eléments incorporels: brevets, marques, parts
de marché,..
• Au passif, des provisions pour risques et charges telles
que les provisions pour engagements de retraites, des
provisions pour restructuration,…
Détermination de la valeur d’entrée des
actifs et des passifs

Comment déterminer la juste valeur

Biens destinés à l’exploitation:


Biens non destinés à l’exploitation: Valeur à retenir: Valeur d’utilité
Valeur à retenir: valeur du marché Prix que la société consolidante aurait
ou à défaut valeur probable accepté de payer pour acquérir le bien
de réalisation - Valeur du marché pour les biens banalisés
Ex: titres de placement: valorisation par terrains, constructions non industriels.
référence au cours boursier - Valeur de remplacement pour les biens
spécifiques

L’intégration d’une entreprise dans les comptes consolidés, conduit parfois à tenir compte pour
certains éléments du patrimoine, d’une différence entre leur valeur d’entrée dans le périmètre de
consolidation et leur valeur comptable dans le bilan de la société intégrée: cette différence
s’appelle: « Ecart d’évaluation »
Cet écart aura des conséquences sur les résultats consolidés des exercices ultérieurs:
Valeur d’entrée dans le groupe servira de base aux amortissements postérieurs
L’analyse et la comptabilisation de l’écart
d’acquisition
Détermination de l’écart d’acquisition:

Ecart d’acquisition = Coût d’acquisition des titres de la société contrôlée


(-) Quote-part de l’entreprise consolidante dans la valeur
globale des actifs et des passifs identifiés

Ecart positif: Ecart négatif:


Il correspond à la prime payée Il s’apparente à un abattement
par l’acquéreur en contrepartie obtenu pour une rentabilité
des avantages que lui proccure insuffisante de l’Ese acquise
la prise de contrôle de l’Ese: ou à une plus-value potentielle
Elimination d’un concurrent du fait que l’acquisition a été
Assurance d’un approvisionnement effectuée dans des conditions
Extension d’un débouché avantageuses.
…………………………..
L’écart d’acquisition
La société MAR a pris le contrôle de la société FAR le 1 er juillet N par acquisition de 70% de son capital pour un
prix de 19 600. A cette date, le bilan de l’entreprise FAR était le suivant:

Terrains 1 000 Capital 8 000


Constructions 3 000 Réserves 12 000
Matériels 15 000 Résultat 2 000
Actif circulant 26 000 Dettes 23 000
Total 45 000 Total 45 000

La valeur d’usage des terrains a été estimée à 1 500, celle des constructions à 4 500, quant à la juste valeur des
autres éléments d’actif et du passif, on estime qu’elle correspond à leur valeur comptable.
Solution:
Détermination de l’actif net réel de la société FAN:
- Terrains 1 500
- Constructions 4 500
- Matériels 15 000
- Actif circulant 26 000
- Dettes (-) 23 000
---------------------
Net 24 000
Quote-part acquise par la société MAR: 24 000 x 70% = 16 800
Ecart d’acquisition = 19 600 – 16 800 = 2 800
Il correspond à une prime payée par l’acquéreur en contrepartie des avantages que lui procure la prise de
contrôle de l’entreprise: élimination d’un concurrent, assurance d’un approvisionnement ou d’un
débouché.
Le traitement comptable

Ecart d’acquisition négatif:


Ecart d’acquisition positif:
Il correspond à une rentabilité insuffisante de l’Ese
acquise ou à une plus-value potentielle du fait de
Il correspond à la prime payée par l’acquéreur pour
l’acquisition dans des conditions avantageuses.
prendre le contrôle de la filiale: Il doit être inscrit:
Il doit être inscrit au passif du bilan consolidé parmi
dans l’actif immobilisé du bilan consolidé.
les provisions pour risques et charges/
Il doit faire l’objet d’un plan d’amortissement.
cette provision fait l’objet d’un plan de reprise dans
Il appartient à la société consolidante de déterminer
les résultats consolidés:
la durée d’amortissement de cet écart. - Soit pour compenser la faiblesse attendue des résultats
- Soit pour couvrir des charges ou moins-values prévues
lors de la prise de contrôle.
Détermination des capitaux propres consolidés
en présence d’un écart d’acquisition positif
On reprend l’exemple précédent relatif aux sociétés MAR et FAR, compte tenu des informations suivantes:
- A la date du 01/07/N, la durée de vie résiduelle des constructions avait été estimée à 15 ans.
- L’écart d’acquisition est amorti en 10 ans.
- Les bilans des deux sociétés se présentent ainsi au 31/12/N+2:
Bilan MAR au 31/12/N+2

Terrains 10 000 Capital 50 000


Constructions 52 400 Réserves 100 000
Matériels 60 000 Résultat 12 000
Titres FAR 19 600 Dettes 80 000
Actifs circulants 100 000
242 000 242 000

Bilan FAR au 31/12/N+2

Terrains 1 000 Capital 8 000


Constructions 5 000 Réserves 23 000
Matériels 20 000 Résultat 5 000
Actifs circulants 37 000 dettes 27 000
63 000 63 000

Ces comptes n’ont à subir aucun retraitement. Aucune opération interne n’est à éliminer.
On demande de présenter dans le journal de consolidation les écritures conduisant au bilan consolidé au 31/12/N+2.
Corrigé
a) Reprises des comptes des deux sociétés.
b) Affectation des écarts d’acquisition:
Le montant initial des écarts est imputé aux comptes concernés (terrains et constructions) afin de les porter à leur
valeur d’entrée, en contrepartie, on constate une réestimation du montant des capitaux propres de la filiale en créditant
le compte: Réserves FAR.
31/12/N+2
Terrains 500
Constructions 1 500
Réserves FAR 2 000

c) Ajustement de la valeur des écarts d’évaluation à la date de consolidation:


L’écart afférent à la construction fait l’objet d’un amortissement sur la durée de vie résiduelle de l’immobilisation estimée au
01/07/N. les amortissements calculés du 01/07/N au 31/12/N+1 sont imputés sur les réserves de la filiale, ceux relatifs
à l’exercice N+2 sont imputés sur son résultat.
31/12/N+2
Réserves FAR ((1500 / 15 ) x 1,5 150
Résultat FAR ( 1 500 / 15) 100
Amortissements des constructions 250

d) Affectation de l’écart d’acquisition:


Cet écart correspond à la prime payée par la société consolidante pour la prise de contrôle de la filiale. Il s’apparente à un investissement
immatériel et doit être enregistré dans les immobilisation incorporelles ce qui conduit à son élimination du coût d’acquisition des
titres.
31/12/N+2
Ecarts d’acquisition 2 800
Titres FAR 2 800
Suite du corrigé:
e) Amortissement de l’écart d’acquisition:
L’écart d’acquisition fait l’objet d’un amortissement sur 10 exercices. Les charges d’amortissement incombent aux seuls intérêts majoritaires. En
conséquence, elles sont prélevées, pour la période du 01/07/N au 31/12/N+2 sur les réserves et résultat consolidés.
31/12/N+2
Réserves consolidées (2 800 / 10) x 1,5 420
Résultat (2 800 / 10) 280
Ecarts d’acquisition 700

A ce niveau on notera que:


- Les titres FAR présentent un solde de : 19 600 – 2 800 = 16 800, correspondant à la quote-part de la société consolidante dans la juste valeur
de la société consolidée, estimée à sa date d’entrée dans le périmètre de consolidation.
- Les capitaux propres de la société FAR, réestimés à la date de consolidation, compte tenu de la valeur nette des écarts d’évaluation
comportent les éléments suivants:
• Capital 8 000
• Réserves : 23 000 + 2 000 – 150 = 24 850
• Résultat : 5 000 – 100 = 4 900
----------------------
37 750
- Part du groupe : 37 750 x 70% = 26 425
- Intérêts minoritaires : 37 750 x 30% = 11 325
31/12/N+2
Capital FAR 8 000
Réserves FAR 24 850
Titres FAR 16 800
Réserves consolidées 6 195
Intérêts minoritaires 9 855

Résultat FAR 4 900


Résultat consolidé 3 430
Intérêts minoritaire 1 470
g) Transfert des capitaux propres de la consolidante:
31/12/N+2
Capital MAR 50 000
Réserves MAR 100 000
Résultat MAR 12 000
Capital consolidé 50 000
Réserves consolidées 100 000
Résultat consolidé 12 000

Bilan consolidé au 31/12/N+2

Ecarts d’acquisition: 2800 - 700 2 100 Capital 50 000


Terrains : 10 000 + 1 000 + 500 11 500 Réserves consolidées 105 775
Constructions: 52 400 + 5 000 + 1 500 - 58 650 Résultat consolidé 15 150
250 80 000 Intérêts minoritaires 11 325
Matériels : 60 000 + 20 000 137 000 Dettes 107 000
Actifs circulants: 100 000 + 37 000
289 250 289 250
Détermination des capitaux propres consolidés en présence d’un écart
d’acquisition négatif

Au début de l’exercice N, la société TOUR a pris le contrôle de la société CLIN par acquisition au prix de 50 000 d’une
participation de 70% dans son capital. A cette date, la juste valeur des éléments d’actif et de passif de la société CLIN
avait été estimée à un montant de 100 000.
La société CLIN est une société en difficulté. Afin d’opérer son redressement, la société TOUR envisage de mettre en œuvre
un plan de restructuration. En conséquence, l’écart d’acquisition est reporté au résultat sur une durée de 5 ans.
On demande de présenter les écritures de consolidation au 31/12/N+1 relatives au traitement comptable de l’écart
d’acquisition.

Corrigé:
Détermination de l’écart d’acquisition:
• Prix d’acquisition 50 000
• Quote-part de la société TOUR dans la valeur d’entrée de la société CLIN: 100 000 x 70% = 70 000
--------------
Ecart d’acquisition négatif - 20 000

Ecritures relatives à l’écart d’acquisition négatif: 31/12/N+1


Titres CLIN 20 000
Provisions pour risques 20 000
Provisions pour risques (20 000 / 5) x 2 8 000
Réserves consolidées : 20 000 / 5 4 000
Résultat consolidé 20 000 / 5 4 000
Consolidation des filiales
étrangères

M.M. Abou El Jaouad


IAS 21:
Le résultat et la situation financière d’une entité dont la monnaie fonctionnelle n’est
pas la monnaie de la consolidante doivent être déterminés par conversion de
ladite monnaie comme suit:

Procédures à suivre

Les produits et les charges


doivent être convertis au cours Les écarts de change qui en
Les actifs et les passifs doivent
de change en vigueur aux dates résultent doivent être enregistrés
être convertis au cours de
de transactions. en tant que composante distincte
clôture.
En pratique on retient le cours des capitaux propres
moyen de l’exercice.
Concordance des résultats et retraitement du
capital social et des réserves

• Entre le résultat du compte Résultat et celui du bilan se dégage


une différence, le résultat du bilan est ramené à celui du
compte résultat par la constatation d’un écart de conversion.

• Le capital doit être réévalué à sa valeur initial pour éviter sa


volatilité d’année en année. Référence donc la parité
historique. (Principe de fixité du capital)

• Les réserves doivent être réévaluées à la parité de leur


constatation.

• Les différences constatées seront enregistrées en écarts de


conversion.
Application
La société DAM dont le siège social est à Paris a participé le 01/01/N-1 à la constitution de la société DRIM, société au capital
de 30 million de $ dont le siège est Atlanta. Elle a acquis 70% du capital pour le prix de 16 406 $ (cours de dollar au
moment de l’opération : 1 € = 1,28 $)
Au 31/12/N, le bilan et le compte de résultat de la société DRIM se présentent ainsi (en milliers de $)
Bilan

Immobilisations corporelles 20 000 Capital 30 000


Stocks 18 000 Réserves 4 000
Créances 17 000 Résultat 8 000
liquidités 8 000 Emprunts 12 000
Autres dettes 9 000
63 000 63 000

Compte de résultat

Achats 62 000 Ventes 85 000


Variation de stock -10 000
Autres charges 14 000
Dotations aux amortissements 5 000
Impôts/résultat 6 000
Résultat 8 000
85 000 85 000
• Les immobilisations corporelles ont été acquises le 01/01/N-1,
les stocks au cours de l’exercice N.
• Le résultat de l’année N-1 était de 10 000 milliers de $ et la
distribution effectuée en janvier N a été de 6 000 milliers de $.
Travail à faire:
Consolider la société DRIM sachant que le cours du dollar au
31/12/N est de 1 € = 1,20 $ , au 01/01/N-1 de 1 € = 1,28 $ ; au
01/01/N: 1 € = 1,26 $ et en moyenne au cours de l’exercice N-1 :
1 € = 1,27 $ ; et au cours de l’exerice N : 1 € = 1,24 $ .
Corrigé
Dans la méthode dite du taux de clôture, les valeurs monétaires et non monétaires du bilan sont
convertis au taux en fin d’exercice, les éléments du comptes de résultat au taux moyen de
l’exercice, une différence de conversion sera donc constatée.
Ecriture de cumul du bilan au taux de clôture:
Immobilisations corporelles 20 000 / 1,20 16 667
Stocks 18 000 / 1,20 15 000
Créances 17 000 / 1,20 14 167
Liquidités 8 000 / 1,20 6 666
Capital 30 000 / 1,20 25 000
Réserves 4 000/1,20 3 333
Résultat 8 000 / 1,20 6 667
Emprunts 12 000 / 1,20 10 000
Autres dettes 9 000 / 1,20 7 500

Ecritures de cumul du compte de résultat (au taux moyen)


Achats 62 000 : 1,24 50 000
Autres charges 14 000 : 1,24 11 290
Dotations aux amortissements 5 000 / 1,24 4 032
Impôts:Résultat 6 000 / 1,24 4 839
Résultat 8 000 / 1,24 6 452
Variation de stock 10 000 / 1,24 8 065
Ventes 85 000 / 1,24 68 548
• Entre le résultat du bilan et le résultat du compte résultat apparaît une différence de:
6 667 (-) 6 452 = 215
• Il y lieu de distinguer au niveau du bilan, un écart de conversion sur le résultat en vue de le
conformer au résultat déterminé au cours moyen:

Résultat DRIM 6 667 - 6 452 215


Ecart de conversion 215
Virement : 8 000/ 1,20 (-) 8 000 / 1,24

Puis, il va falloir déterminer toujours au niveau du bilan un écart de conversion pour ramener le
capital de la filiale à sa valeur historique (1 € = 1,28 $), ainsi que les réserves
( bénéfices N-1 à 1 € = 1,27 $)

Capital DRIM 25 000 – (30 000 / 1,28) 1 563


Réserves DRIM : 3 333 – (4 000/ 1,27 ) 183
Ecart de conversion 1 746

Le capital est réévalué au cours de la date de son apport: 1 € =1,28$.


Les réserves sont réévaluées au cours de la date de leur
Contitution: Cours moyen: N-1: 1 € = 1,27 $
Mode de conversion des comptes en monnaie
étrangère
Entité ayant un autonomie économique et financière (filiale autonome)
A l’exception des filiales étrangères situées dans un pays à forte inflation, pour lequel un traitement
particulier est prévu par le paragraphe 321 du règlement 99-02, la conversion des comptes d’une
entreprise étrangère (filiale autonome) de sa monnaie de fonctionnement à la monnaie de
l’entreprise consolidante est faite selon la méthode du cours de clôture.

Procédures

Les actifs et les passifs monétaires


ou non monétaires, sont convertis Les produits et les charges sont
au cours de change de la date de convertis au cours moyen de
clôture de l’exercice. l’exercice.

Les écarts de conversion constatés, tant sur les éléments du bilan d’ouverture
que sur le résultat, sont portés, pour la part revenant à l’entreprise consolidante,
dans ses capitaux propres au poste : Ecarts de conversion et pour
les tiers (associés minoritaires) au poste : Intérêts minoritaires.
Mode de conversion des comptes en monnaie étrangère

Entité n’ayant pas d’autonomie économique et financière (filiale non autonome)

A l’exception des filiales étrangères situées dans un pays à forte inflation, pour lequel un traitement
particulier est prévu par le paragraphe 321 du règlement 99-02, la conversion des comptes d’une
entreprise étrangère (filiale autonome) de sa monnaie de fonctionnement à la monnaie de
l’entreprise consolidante est faite selon la méthode du cours de clôture.

Procédures

Les produits et les charges


Les éléments non monétaires sont convertis au cours en vigueur
y compris les capitaux propres à la date où ils sont constatés,
sont convertis au cours Les éléments monétaires sont en pratique, ils sont convertis au cours
moyen de période (mensuel,
de change historique c’est à dire convertis au cours de clôture trimestriel, semestriel ou annuel)
au cours de change à la date de de l’exercice. Toutefois les dotations aux
l’entrée des éléments dans l’actif amortissements ou aux dépréciation
et le passif consolidés. sur des éléments d’actif convertis au
cours historique sont elles-mêmes
converties au même cours historique. .

Les écarts de conversion constatés, tant sur les éléments monétaires qui figurent au bilan que sur les élément du
compte de résultat, sont inscrits au compte de résultat consolidé en charges et produits financiers.
Les écarts de conversion constatés, tant sur les éléments du bilan d’ouverture que sur le résultat sont portés,
pour la part revenant à l’entreprise consolidante, dans le poste Ecarts de conversion et pour la part des tiers
au poste : Intérêts minoritaires.
Variation de périmètre

Deux situations à distinguer

Augmentation du taux d’intérêt: Diminution du taux d’intérêt:

Avec variation du périmètre


• Règlement 99-02: Sans variation du périmètre Avec variation du périmètre:
Les actifs et passifs sont identifiés
• Règlement 99-02:
et évalués, les écarts d’évaluation • Règlement 99-02: Sans variation du périmètre:
La cession de titres d’une filiale peut
sont déterminés définitivement à la
Faire descendre le taux de contrôle
date de prise de contrôle. La cession de titres d’une filiale
- L’écart d’acquisition est déterminé Les acquisitions complémentaires À un niveau tel que la filiale sort du
ne remettent pas en cause l’évalua Périmètre de consolidation. Dégage un résultat de cession
à la date de prise de contrôle en
-tion des actifs et passifs identifiés, Les titres qui restent figurent à l’actif différent au niveau des comptes
tenant compte de toutes les
acquisitions de titres. déterminés à la prise de contrôle. Du bilan consolidé pour la valeur Consolidés et dans les comptes
D’équivalence qu’ils avaient au jour de Individuels de la société
- Les acquisitions postérieures à la -Les écarts d’évaluation sont dimi-
La sortie du périmètre de consolidation. consolidante.
prise de contrôle déterminent des nués des amortissements éventuels Cette valeur d’équivalence représente,
écarts d’acquisitions complémen- pratiqués depuis la prise de contrôle Au jour de la cession, la quote-part
taires qui s’ajoutent à l’écart d’acqui - l’écart de consolidation dégagé • En règlement 99-02 comme en
Correspondant aux titres conservés:
-sition initial. normes IFRS:
est affecté en totalité à un complé- - Dans les capitaux propres de la filiale
ment d’écart d’acquisition. - Dans la valeur nette des écarts d’évaluation
• Normes IFRS: - Dans la valeur nette de l’écart d’acquisition. Le retraitement pour porter le
Un écart d’acquisition distinct est Cette valeur ne serait modifiée que dans le Résultat de cession des comptes
Calculé pour chacun des achats des • Normes IFRS: Cas d’une dépréciation. Individuels au niveau du résultat
Titres. La situation est identique à Enfin le résultat de cession doit être retraité de cession consolidé n’affecte pas
Les actifs et passifs identifiables de la situation précédente. Pour la différence entre le résultat dans les
le total des capitaux propres
l’entreprise acquise sont évalués à comptes consolidés et le résultat dans les
Comptes individuels. Consolidés Le retraitement du résultat
leur juste valeur à la date du dernier de la Société cédante a pour
achat de titres. Les ajustements des • Normes IFRS:
contrepartie Une variation de ses
justes valeurs correspondant aux parts Règles identiques
réserves consolidées.
d’intérêt acquise lors de l’achat des lots
précédents, sont comptabilisés comme
une réévaluation.
Présentation des documents de synthèse
La loi du 3/01/1985 précise que les comptes consolidés comprennent le bilan et le compte de résultat consolidés ainsi
qu’une annexe. Il forment un tout indissociable.
- Présentation du bilan avant répartition.
- Pas de modèle obligatoire ni pour le bilan ni pour le compte de résultat.
- Présentation du résultat par action obligatoire au pied du compte de résultat.
- Présentation de l’annexe:
• Des données de N-1.
• Du tableau de variation des capitaux propres consolidés.
• D’un tableau des flux de trésorerie.
Bilan consolidé
Actif Passif
Ecart d’acquisition Capitaux propres: (Part du groupe)
Immobilisations incorporelles Capital
Immobilisations corporelles Primes
Immobilisations financières Réserves et résultat consolidés
Titres mis en équivalence Intérêts minoritaires

Actif circulant: Dettes


Stocks et en cours Emprunts et dettes financières
Clients et comptes rattachés Fournisseurs et comptes rattachés
Autres créances et comptes de régularisation Autres dettes et comptes de régularisation
Valeurs mobilières de placement
disponibilités

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