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groupe
M2 CCA
Objectifs
• Au niveau des normes IFRS, ce sont les normes IAS 22 et IAS 27 qui régissent les
points essentiels de la consolidation.
Contrôle conjoint:
Contrôle exclusif: Précisions de la norme 31 de l’IAS:
• Nombre limité d’associés partageant le
- Majorité de droit: 50% des voix Contrôle, cela suppose qu’aucun associé
N’est susceptible à lui seul de pouvoir L’influence notable:
plus une.
- Contrôle de fait. Exercer un contrôle exclusif. L’existence
De contrôle conjoint n’exclut pas la Pour le règlement 99-02 et la norme IAS 28
- Contrôle contractuel. Présence d’associés minoritaires ne , l’influence notable (20% au moins des droits
participant pas au contrôle conjoint. de votes) se définit comme le pouvoir de
Le règlement 99-02 précise que le • Un accord contractuel qui: Participer aux décisions de politiques
contrôle est le pouvoir de diriger les - Prévoit l’exercice du contrôle conjoint. Financières et opérationnelles de l’entreprise
politiques financières et opérationnelles - Etablit les décisions qui sont essentielles détenue sans toutefois exercer un contrôle
d’une entreprise afin de tirer avantage de à la réalisation des objectifs de l’entité Sur ces politiques.
ses activités. Exploitée en commun et qui nécessite
Le consentement de tous les associés
Participant au contrôle conjoint.
Distinction à faire
• Actions ordinaires:
Le taux de contrôle se dégage par le rapport des actions détenues sur le nombre total des actions qui
forment le capital social.
Exemple:
Le portefeuille des titres de participation de la société Mère « M » comprend:
- 16 000 titres de la filiale F1
- 4 800 titres de la filiale F2
- 3 000 titres de la filiale F3
- 600 titres de la filiale F4
Le capital social est formé respectivement des actions toutes ayant un droit de vote unique de 20 000
titres pour F1, 12 000 titres pour F2, 8 000 titres pour F3 et 6 000 titres pour F4.
- Supposons que le capital de la filiale F1 est composé de 15 000 actions ordinaires et 5 000
autres actions prioritaires sur les dividendes sans droit de vote et que les titres possédés par M
comprennent 2 000 actions sans droit de vote.
- Supposons que le capital de la filiale F2 est composé de 10 000 actions ordinaires et 2 000
actions à droit de vote double et que les titres détenues par M comprennent 500 actions à droit
de vote double et 4 300 actions ordinaires.
Exemple:
Reprenons l’exemple 1: Toutes les actions sont ordinaires
- F1 détient 6 000 actions du capital de la sous-filiale F’1.
- F2 détient 7 500 actions du capital de la sous-filiale F’2.
- F3 détient 5 500 actions du capital de la sous-filiale F’3.
- F4 détient 8 000 actions du capital de la sous-filiale F’4.
Le capital social de chacune des sous-filiale est composé de 10 000 actions ordinaires.
M détient directement:
- 1 000 actions dans le capital de F’2
- 1 500 actions dans le capital de F’3.
• 1er Exemple:
A
10%
60%
B 70%
C
A possède 60% des actions de B, laquelle possède 70% des actions de C, laquelle possède 10% des actions de A.
Il convient tout d’abord, de déterminer le taux d’intérêt du groupe sur A dont une partie des actions revient à des
associés hors groupe:
- Les actionnaires autres que C de A possèdent 90% des titres de A.
- Le taux d’intérêt de A sur elle-même est de: 60% x 70% x 10% = 4,2%
- Le taux d’intérêt des associés autres que C sur A est donc de : 10% - 4,2% = 5,8%
- Le pourcentage d’intérêt du groupe sur A est de: 90% = 93,95%
90% + 5,8%
Formule générale:
Si a exprime le taux de participation de A sur B, b le taux de participation de B sur C et c le taux de participation de C
sur A, on peut écrire que la taux d’intérêt du groupe sur A est égal à : 1- c
1 – (abc)
• Exemple : 2
80%
B 10%
60%
C D
70%
Si l’on appelle a, b, c, d les taux de participation respectifs, on obtient les pourcentages d’intérêt suivants:
Pourcentage d’intérêt de A sur B : a soit: 0,8 = 83,5%
1 - bcd 1- (0,6 x 0,7 x 0,10)
- Pourcentage d’intérêt de A sur C : ab 0,8 x 0,6 = 50,1%
1 – bcd 1- (0,6 x 0,7 x 0,10)
- Pourcentage d’intérêt de A sur D : abc 0,8 x 0,6 x 0,7
1- bcd 1 – (0,6 x 0,7 x 0,10 = 35,07%
Partage des capitaux propres
- Après les retraitements et l’élimination des résultats internes, les capitaux propres
de la filiale sont partagés entre les capitaux propres consolidés et les intérêts
minoritaires en fonction de leurs taux respectifs d’intérêt. (Intégration globale).
- L’intégration proportionnelle et la mise en équivalence ne font pas apparaître la
part des minoritaires.
Exemple:
Hypothèse N° 1
M détient 80% du capital de F1. les titres de participation s’élevaient à 4600 € au 31/12/N, après tous les retraitements
d’homogénéisation et les écritures d’élimination, les capitaux propres de F1 sont de:
- Capital 4000 €
- Réserves 2000 €
- Résultat 500 €
Hypothèse N°: 2
M détient 50% du capital de F1, les titres sont acquis à 2 300 €
Hypothèse N°: 3
M détient 25% du capital de F1, les titres sont acquis à 1 150 € .
Passer pour chaque hypothèse les écritures de partage des capitaux de F1.
Exemple
Les bilans et les comptes de résultat de la société M et de sa filiale F se présentent comme suit:
Bilan de M
Immobilisations 2 700 000 Capital social 2 000 000
Titres F (4 500 actions à 105 €) 472 500 Réserves 500 000
Actif circulant 255 000 Résultat 150 000
Dettes 777 500
Total 3 427 500 Total 3 427 500
Compte Résultat de M
Charges 7 900 000 Produits 8 050 000
Résultat 150 000
Total 8 050 000 Total 8 050 000
Bilan de F
Immobilisations 1 750 000 Capital social (10 000 actions) 1000 000
Actif circulant 710 000 Réserves 450 000
Résultat 60 000
Dettes 950 000
Total 2 460 000 2 460 000
Bilan fin N de F1
Immobilisations corporelles 1 235 000,00 Capital social (10 000 actions) 1 000 000,00
Actif circulants 1 245 000,00 Réserves 455 000,00
Résultat 135 000,00
Dettes 890 000,00
Total 2 480 000,00 Total 2 480 000,00
Bilan fin N de F2
Immobilisations corporelles 1 112 000,00 Capital social (8 000 actions) 800 000,00
Actifs circulants 989 600,00 Réserves 256 000,00
Résultat 98 500,00
Dettes 947 100,00
Total 2 101 600,00 Total 2 101 600,00
Bilan fin N de F3
Immobilisations corporelles 1 100 000,00 Capital social (5 000 actions) 1 000 000,00
Actifs circulants 1 051 800,00 Réserves 257 200,00
Résultat 147 500,00
Dettes 747 100,00
Total 2 151 800,00 Total 2 151 800,00
Bilan fin N de F4
Immobilisations corporelles 1 335 000,00 Capital social (6 000 actions) 600 000,00
Actifs circulants 888 600,00 Réserves 56 200,00
Résultat (-)44 500,00
Dettes 1 611 900,00
Total 2 223 600,00 Total 2 223 600,00
Supposons qu’il n’y a pas de retraitements, présenter les écritures qui mèneront au bilan consolidé de M
Intégration par paliers ou intégration directe
2/ Intégration directe:
Elle consiste à:
• Intégrer directement chacune des sociétés du groupe dans la société consolidante en utilisant
les pourcentages d’intérêts de celle-ci dans les différentes filiales concernées.
• L’ordre de consolidation n’a pas d’importance.
• Les comptes consolidés ne sont établis qu’à la fin des écritures et aboutissent directement aux
comptes consolidés du groupe.
Cette technique est utilisée dans le cas d’un groupe composé d’entités de même nature d’activité.
Les deux techniques ramènent aux mêmes comptes consolidés de la société mère.
Application
Présenter le bilan consolidé de M:
1/ Par l’intégration par palier.
2/ Par l’intégration directe.
Bilan de M (en K euros)
Titres F1 (8 000 actions) 8 000 Capital (15 000 actions) 15 000
Titres F2 ( 3500 actions) 1 750 Réserves 4 000
Actifs divers 19 250 Résultat 300
Dettes 9 700
29 000 29 000
Capital de F2 5 000
Réserves de F2 6 000
Titres F2 (détenus par F1) 2 000
Réserves consolidées 2 400
Intérêts minoritaires 6 600
Résultat F2 100
Résultat consolidé 40
Intérêts minoritaires 60
Bilan consolidé de M
Actifs divers 49 250 Capital consolidé 15 000
Réserves consolidées 9 620
Résultat consolidé 527
Intérêts minoritaires 5 703
Dettes 18 400
49 250 49 250
Intégration directe de la filiale F2 en M:
Le règlement 99-02 précise que quelle que soit la technique utilisée, les capitaux propres consolidés,
les intérêts minoritaires et le résultat, déterminés dans le cadre d’une consolidation directe doivent
Être les mêmes que ceux qui auraient été obtenus si la consolidation était effectuée par paliers.
Phase
d’harmonisation 3 Conversion des comptes libellés en devises étrangères
Phase
d’interférence 5 Elimination des comptes et opérations réciproques
Principaux retraitements
Le 1er janvier N-1, la société «TAX» avait acquis une installation technique pour un
coût (HT) de 200 000 €, financée par un contrat de crédit-bail:
- Durée d’utilisation de l’installation : 10 ans (valeur résiduelle: 0)
- Durée du contrat de crédit-bail : 7 ans
- Montant de chacune des trimestrialités, (la première étant payée le 1 er janvier
N-1) 10 000 €.
- Prix d’achat (payable le 31/12/N+5) : 15 400 €.
Travail à faire:
1/ Déterminer le taux trimestriel d’intérêt
2/ Présenter le tableau de remboursement de la dette de financement leasing.
3/ Présenter les écritures de retraitement pour corriger le bilan de la société «TAX»
pour l’exercice N.
4/ Présenter les écritures de retraitement pour corriger le compte de résultat de la
société «TAX» au titre de l’exercice N.
Retraitement des immobilisations
incorporelles sans valeur
Les normes IFRS ne reconnaissent pas comme immobilisations incorporelles les dépenses
classées par le PCG en frais d’établissement ou en charges à répartir sur plusieurs
exercices. Ces dépenses sont considérées comme des charges.
L’article 361- 1 précise:
- Les frais de constitution, de transformation, de premier établissement, peuvent être
inscrits à l’actif comme frais d’établissement, leur inscription en compte de résultat
constitue néanmoins la méthode préférentielle.
- Les frais d’augmentation de capital, de fusion et de scission peuvent être inscrits en frais
d’établissement. Leur imputation sur les primes d’émission et de fusion constitue
néanmoins la méthode préférentielle, en cas d’insuffisance, le reste est inscrit en charges.
Exemple:
La société ABB a été constituée le 1er janvier N-2. En N-2 ont été dépensés des frais de
constitution pour 12 000 € et des frais de 1er établissement pour 30 000 €. Ces frais ont été
comptabilisés en frais d’établissement. Par ailleurs en janvier N, la société ABB a procédé
à une augmentation de son capital, les frais engagés se sont élevés à 24 000 € et ont été
comptabilisés en frais d’établissement.
La société amortit ses frais d’établissement sur 5 ans.
Passer les écritures de retraitement au titre de l’exercice N.
Pour le bilan:
Amortissements des frais de constitution 7 200
Amortissements des frais de première installation 18 000
Amortissements des frais d’augmentation de capital 4 800
Primes d’émission 24 000 x 66 2/3% 16 000
Etat impôts différés (12000 7200 + 30 000 -18 000 + 24 000 – 4800)x 33 1/3% 12 000
Réserves (12000 - 7200 + 30 000 -18 000 + 24 000 – 4800) x 66 2/3% 16 800
Travail à faire:
En principe, les soldes des comptes réciproques devraient s’équilibrer mais dans
certaines situations, des différences subsistent, qu’Il convient de résorber.
Observation de la méthode de
consolidation
Intégration globale:
- Créances et dettes réciproques
éliminées. Intégration proportionnelle:
- Produits et charges réciproques Mise en équivalence:
éliminés.
- Profits et pertes, plus-values et Les opérations effectuées avec les
moins-values sont éliminées Les créances et les dettes ainsi entreprises sous influence notable
totalement et ventilées avec les que les charges et les produits ne sont pas à éliminer puisque les
minoritaires et entraînent une réciproques sont éliminés dans comptes de ces entreprises ne sont
fiscalité différée. la limite du taux d’intégration de pas repris en consolidation.
dividendes à éliminer en totalité, l’entreprise contrôlée conjointement.
en contrepartie, utilisation d’un
compte de réserve.
Les éliminations des opérations internes des entreprises du groupe ne sont effectuées
que si elles revêtent une importance significative.
Conversion des comptes des filiales étrangères
Après la conversion des comptes par une matrice de passage des normes utilisées par la filiale en
normes comptables de la consolidante, il reste à reconvertir les montants qui sont en général
évalués en monnaie étrangère.
Oui Non
Monnaie utilisée par la filiale
est-elle sa monnaie de fonctionnement?
Non
La monnaie de fonctionnement de
la filiale est-elle la monnaie de la mère?
L’intégration d’une entreprise dans les comptes consolidés, conduit parfois à tenir compte pour
certains éléments du patrimoine, d’une différence entre leur valeur d’entrée dans le périmètre de
consolidation et leur valeur comptable dans le bilan de la société intégrée: cette différence
s’appelle: « Ecart d’évaluation »
Cet écart aura des conséquences sur les résultats consolidés des exercices ultérieurs:
Valeur d’entrée dans le groupe servira de base aux amortissements postérieurs
L’analyse et la comptabilisation de l’écart
d’acquisition
Détermination de l’écart d’acquisition:
La valeur d’usage des terrains a été estimée à 1 500, celle des constructions à 4 500, quant à la juste valeur des
autres éléments d’actif et du passif, on estime qu’elle correspond à leur valeur comptable.
Solution:
Détermination de l’actif net réel de la société FAN:
- Terrains 1 500
- Constructions 4 500
- Matériels 15 000
- Actif circulant 26 000
- Dettes (-) 23 000
---------------------
Net 24 000
Quote-part acquise par la société MAR: 24 000 x 70% = 16 800
Ecart d’acquisition = 19 600 – 16 800 = 2 800
Il correspond à une prime payée par l’acquéreur en contrepartie des avantages que lui procure la prise de
contrôle de l’entreprise: élimination d’un concurrent, assurance d’un approvisionnement ou d’un
débouché.
Le traitement comptable
Ces comptes n’ont à subir aucun retraitement. Aucune opération interne n’est à éliminer.
On demande de présenter dans le journal de consolidation les écritures conduisant au bilan consolidé au 31/12/N+2.
Corrigé
a) Reprises des comptes des deux sociétés.
b) Affectation des écarts d’acquisition:
Le montant initial des écarts est imputé aux comptes concernés (terrains et constructions) afin de les porter à leur
valeur d’entrée, en contrepartie, on constate une réestimation du montant des capitaux propres de la filiale en créditant
le compte: Réserves FAR.
31/12/N+2
Terrains 500
Constructions 1 500
Réserves FAR 2 000
Au début de l’exercice N, la société TOUR a pris le contrôle de la société CLIN par acquisition au prix de 50 000 d’une
participation de 70% dans son capital. A cette date, la juste valeur des éléments d’actif et de passif de la société CLIN
avait été estimée à un montant de 100 000.
La société CLIN est une société en difficulté. Afin d’opérer son redressement, la société TOUR envisage de mettre en œuvre
un plan de restructuration. En conséquence, l’écart d’acquisition est reporté au résultat sur une durée de 5 ans.
On demande de présenter les écritures de consolidation au 31/12/N+1 relatives au traitement comptable de l’écart
d’acquisition.
Corrigé:
Détermination de l’écart d’acquisition:
• Prix d’acquisition 50 000
• Quote-part de la société TOUR dans la valeur d’entrée de la société CLIN: 100 000 x 70% = 70 000
--------------
Ecart d’acquisition négatif - 20 000
Procédures à suivre
Compte de résultat
Puis, il va falloir déterminer toujours au niveau du bilan un écart de conversion pour ramener le
capital de la filiale à sa valeur historique (1 € = 1,28 $), ainsi que les réserves
( bénéfices N-1 à 1 € = 1,27 $)
Procédures
Les écarts de conversion constatés, tant sur les éléments du bilan d’ouverture
que sur le résultat, sont portés, pour la part revenant à l’entreprise consolidante,
dans ses capitaux propres au poste : Ecarts de conversion et pour
les tiers (associés minoritaires) au poste : Intérêts minoritaires.
Mode de conversion des comptes en monnaie étrangère
A l’exception des filiales étrangères situées dans un pays à forte inflation, pour lequel un traitement
particulier est prévu par le paragraphe 321 du règlement 99-02, la conversion des comptes d’une
entreprise étrangère (filiale autonome) de sa monnaie de fonctionnement à la monnaie de
l’entreprise consolidante est faite selon la méthode du cours de clôture.
Procédures
Les écarts de conversion constatés, tant sur les éléments monétaires qui figurent au bilan que sur les élément du
compte de résultat, sont inscrits au compte de résultat consolidé en charges et produits financiers.
Les écarts de conversion constatés, tant sur les éléments du bilan d’ouverture que sur le résultat sont portés,
pour la part revenant à l’entreprise consolidante, dans le poste Ecarts de conversion et pour la part des tiers
au poste : Intérêts minoritaires.
Variation de périmètre