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L'architecture d'un
réseau de distribution
électrique industriel
31/01/2018
L'architecture d'un réseau de distribution électrique industriel est
plus ou moins complexe suivant le niveau de tension, la
puissance demandée et la sûreté d'alimentation requise. Nous
allons identifier les différents postes de livraison HT et MT, et la
structure des réseaux MT et BT.
définition
Les notations de la norme CEI 38 seront parfois utilisées dans ce
document avec les définitions suivantes :
HT Tension ≥ 45 kV
MT Tension > 1 Kv
BT Tension ≤ 1 Kv
Structure générale d'un réseau privé de distribution
Dans le cas général avec une alimentation en HT, un réseau privé
de distribution comporte (voir fig. 1-1) :
un poste de livraison HT alimenté par une ou plusieurs sources, il
est composé d'un ou plusieurs jeux de barres et des disjoncteurs
de protection
une source de production interne
un ou plusieurs transformateurs HT / MT
un tableau principal MT composé d'un ou plusieurs jeux de
barres
un réseau de distribution interne en MT alimentant des tableaux
secondaires ou des postes MT / BT
des récepteurs MT, des transformateurs MT / BT, des tableaux et
des réseaux basse tension, des récepteurs basse tension.
Structure générale d’un réseau industriel
222
Figure 1-4 : alimentation double antenne - double jeu de barres d'un poste de livraison HT
mode d'exploitation de l’alimentation double antenne -
double jeu de barres d'un poste de livraison HT
avantages :
•bonne disponibilité d'alimentation
•très grande souplesse d'utilisation pour l'affectation des sources
et des charges, et pour la maintenance des jeux de barres
•possibilité de transfert de jeu de barres sans coupure (lorsque
les jeux de barres sont couplés, il est possible de manœuvrer un
sectionneur si son sectionneur adjacent est fermé).
inconvénient :
•surcoût important par rapport à la solution simple jeu de barres
Les postes de livraison MT
Les postes de livraison MT
Ils concernent généralement les
puissances comprises entre 250
kVA et 10 MVA.Deux types de
postes de livraison MT existent
selon que le comptage est effectué
en BT ou en MT.
Les postes de livraison MT à
comptage BT
ils sont régis par la norme NF C 13-
100, ils ne comportent qu'un seul
transformateur dont le courant
secondaire est inférieur ou égal à
2KA, soit une puissance inférieure
ou égale à1250 kVA pour une
tension composée BT de 400 V.
La cellule protection générale P doit
être un disjoncteur si le courant
nominal est supérieur ou égal à 45
A
Ce type de poste est utilisé en
général pour la distribution publique
MT en lignes aériennes, il comporte
une seule source d'alimentation
possible par le distributeur.
Figure 1-5 : alimentation en simple dérivation d'un poste de
livraison MT à comptage BT
Coupure d'artère
La cellule protection
générale P doit être un
disjoncteur si le courant
nominal est supérieur ou
égal à 45 A (voir NF C 13-
100).
Ce type de poste est utilisé
pour la distribution
publique MT urbaine en
réseaux souterrains, il
permet à l'utilisateur de
bénéficier d'une source
d'alimentation fiable à
partir de deux postes
sources ou 2 départs MT,
ce qui limite les
interruptions pour travaux
ou en cas de panne.
1 source d'alimentation 2 sources d’alimentation, sans couplage 2 sources d’alimentation, avec couplage
fonctionnement : le disjoncteur
de couplage est maintenu ouvert
en fonctionnement normal.
Chaque départ peut être alimenté
par l'un ou l'autre des jeux de
barres suivant l'état des
sectionneurs qui lui sont
associés, un seul sectionneur par
départ doit être fermé.
Par exemple, la source 1
alimente le jeu de barres JDB1 et
les départs Dep1 et Dep2. La
source 2 alimente le jeu de
barres JDB2 et les départs Dep3
et Dep4.
En cas de perte d'une source, le
disjoncteur de couplage est
fermé, l'autre source assure la
totalité de l'alimentation.
En cas de défaut sur un jeu de
barres (ou maintenance de celui-
ci), le disjoncteur de couplage est
ouvert et l'autre jeu de barres
alimente la totalité des départs.
•les tableaux 1 et 2
sont alimentés par 2
sources sans couplage,
l'une en secours de
l'autre
•l'absence de couplage
des sources pour les
tableaux 1 et 2 entraîne
une exploitation moins
souple.
En fonctionnement normal,
les disjoncteurs de
couplage sont ouverts.
chaque demi jeu de barres
peut être dépanné et être
alimenté par l'une ou l'autre
des sources
Figure 1-17 : alimentation des tableaux BT par une double alimentation sans couplage
•L'alimentation des tableaux BT par une double alimentation
avec couplage (voir fig. 1-18)
Le tableau T1 bénéficie d'une
double alimentation avec
couplage par 2 transformateurs
MT/BT.
Fonctionnement de l'alimentation
de T1 : en fonctionnement
normal, le disjoncteur de
couplage D3 est ouvert. Chaque
transformateur alimente une
partie de T1. En cas de perte
d'une source d'alimentation, le
disjoncteur de couplage D3 est
fermé et un seul transformateur
alimente la totalité de T1.
Le tableau T2 bénéficie d'une
double alimentation avec
couplage par un transformateur
MT/BT et par un départ issu d'un
autre tableau BT.
Fonctionnement de l'alimentation
de T2 : en fonctionnement
normal, le disjoncteur de
couplage D6 est ouvert. Chaque
source alimente une partie de T2.
En cas de perte d'une source, le
disjoncteur de couplage D6 est
fermé et l'autre source alimente
la totalité de T2. Figure 1-18 : alimentation des tableaux BT par
une double alimentation avec couplage
Les tableaux BT secourus par des alternateurs
Les principaux éléments constituant une ASI sont indiqués sur la figure 1-20 et dans le
tableau 1-2 ci dessous.
Figure 1-22 : tableau BT secouru par 3 onduleurs dont 1 est en redondance active
Figure 1-23 : tableau BT secouru par 3 onduleurs dont 1 est en redondance secours
L'alimentation de chaque charge Trois charges indépendantes alimentées
p1,p2 &p3 est indépendante par une montage "isolated redundant"
isolation répétée (voir fig. 1-24)
En cas de panne d'un onduleur,
le secours par le contacteur
statique s'effectue au travers de
l'ASI de secours, donc par une
alimentation non perturbée.
Figure 1-24 : trois charges indépendantes alimentées par un montage "isolated redundant"
Exemples de réseaux BT
typiques (voir fig. 1-25)
Constitution du
réseau :
•un poste de livraison
MT à comptage BT,
en coupure d'artère
avec deux arrivées
•un tableau principal
basse tension
secouru par un
alternateur
•un tableau prioritaire
alimenté par une
alimentation sans
interruption
•un réseau basse
tension de type radial
arborescent. Le
tableau secondaire et
les coffrets terminaux
sont alimentés par
une seule source.
Figure 1-25: Exemple de réseau typique
Exemple général (voir 1-26)
Constitution du réseau :
un poste de livraison MT à comptage MT
4 alternateurs
un réseau MT en 20 kV en boucle composé de 3 tableaux secondaires MT4, MT5, MT6 , 2
transformateurs 20 kV / 6 kV en antenne
homo polaire permettant de réaliser une mise à la terre du neutre par impédance lorsque le
réseau est alimenté par les alternateurs.
un tableau secondaire MT2 alimenté par 2 sources avec couplage, composé de 2 demi
Il alimente 2 moteurs 6 kV et 2 transformateurs 6 kV / BT en antenne.
Les tableaux secondaires MT1 et MT3 alimentés par une seule source.
Ils alimentent chacun un transformateur 6 kV / BT et un moteur 6 kV.
un tableau général basse tension TGBT1 qui peut être secouru par un alternateur
GBT2 alimenté par 2 sources avec couplage
deux tableaux moteur 1 et 3 alimentés par une seule source un tableau moteur 2 alimenté
par 2 sources sans couplage
figure1-26 exemple général d’un réseau)
2.Les régimes de neutre
20/02/2018
LES REGIMES DE NEUTRE
1.Introduction
Dans tout système triphasé haute ou basse tension existent trois
tensions simples, mesurées entre chacune des phases et un
point commun appelé "point neutre". En régime équilibré ces
trois tensions sont déphasées de 120 ° et ont pour valeur U :U
étant la tension composée mesurée entre phases (voir fig. 2-1).
Physiquement, le neutre est le point commun de trois
enroulements montés en étoile. Il peut être sorti ou non, distribué
ou non. En moyenne tension, la distribution du neutre est très
fréquente aux U.S.A. En basse tension, la distribution du neutre
est utilisée dans tous les pays.
Dans une installation haute ou basse tension, le neutre peut ou
non être relié à la terre. On parle alors de régime du neutre.
V1+v2+v3=0
In= I1+I2+I3
TT
IT
Neutre isolé
Il n'existe aucune liaison électrique entre le point neutre et la terre, à
l'exception des appareils de mesure ou de protection.
Neutre fortement impédant
Une impédance de valeur élevée est intercalée entre le point neutre et
la terre
ZN peut être une résistance ou bien une réactance
Schéma équivalent d'un réseau avec paramètres
les deux schémas TNCet TNS peuvent être utilisés dans une même
installation. Mais le schéma TNC (4 fils) ne doit jamais être en aval du schéma
TNS (5 fils).
Mise au neutre (schéma TN) (voir fig. 2-11)
avec :
Figure 2-13 : tension de contact lors du premier défaut d'isolement (schéma TT)
rM 3 : résistance de la prise de terre d'une masse éloignée non
interconnectée
I f : courant de défaut
UC1, UC2 , UC3 : tensions de contact en masse et sol
UC 4, UC5 : tension de contact entre deux masses simultanément
accessibles
ABCDEFGH : boucle de défaut
En présence d'un défaut d'isolement, il se développe un courant
de défaut I f qui, si la prise de terre des masses et la prise de
terre du neutre ne sont pas interconnectées, est essentiellement
limité par les résistances de ces prises de terre :
Iƒ = V/(rN+rM )
V étant la tension simple du réseau.
Si rN = 10 W et rM = 15 W par exemple, on a :Iƒ = 230/(25)=9.2 A
Les masses interconnectées sont alors portées à un potentiel UC1
UC1= rM Iƒ =15*9.2 =138v
potentiel dangereux imposant la coupure de l'alimentation.
La tension apparaissant entre deux masses voisines m1 et m2
est égale à : UC4 = ZDE I f
ZDE étant l'impédance du tronçon DE ; si ce tronçon est constitué
par un câble cuivre de 50 mm² et de 50 m de long, on a :
ZDE=22.5x10-3 Ω et UC4=22.5x9.2x10-3 v Soit 0.21v potentiel
inoffensif
Schéma TN
- Il est utilisable uniquement dans les installations alimentés par
un transformateurs HT/BT ou MT/BT privé
-Il nécessite la mise à la terre régulière du conducteur de
protection
-Il impose la vérification du fonctionnement des dispositifs de
protection contre les défauts entre phases pour un défaut
d’isolement
-Il nécessite que toute modification ou extension soit réalisée par
du personnel compétent maîtrisant des règles de mise en œuvre
-Il peut entraîner, lors d’un défaut d’isolement, une détérioration
Le schéma TN - C:
-Il peut faire apparaître une économie à l’installation par la
suppression d’un pôle et d’un conducteur
-Il est interdit dans les locaux présentant un risque d’incendie
-Il génère, lors des défauts d’isolement, un niveau important de
perturbations électromagnétiques qui peuvent endommager les
équipements électroniques sensibles ou perturber leur
fonctionnement
-Les courants de déséquilibre, les harmoniques 3 et multiples de
3 circulent dans le conducteur de protection PEN et peuvent être
la cause de perturbations multiples.
Le schéma TN - S
-Il s’emploie même en présence de conducteurs souples ou de
canalisation de faible section
-Il permet par la séparation du neutre et du conducteur de
protection, de maintenir une bonne équipotentialité des masses
et de réduire le niveau de perturbations électromagnétiques. Il
est ainsi recommandé pour les locaux informatiques
-Il est obligatoire dans les locaux présentant des risques
d’incendie, si l’installation est en TN
-Schéma IT
-Il est utilisable uniquement dans les installations
alimentés par un transformateur HT/MT ou MT/BT
privé
-C’est la solution assurant la meilleure continuité de
service
-La signalisation du premier défaut d’isolement
suivie de sa recherche et de son élimination,
permet une prévention systématique se toute
interruption d’alimentation
-Il nécessite un personnel d’entretien pour la
surveillance et l’exploitation
-Il nécessite un bon niveau d’isolement du réseau
-Il nécessite que toute modification ou extension
soit réalisée par du personnel compétent maîtrisant
ses règles de mise en œuvre
-Il implique la fragmentation du réseau si celui-ci
est très étendu et l’alimentation des récepteurs à
courant de fuite important par un transformateur de
séparation
-Il impose la vérification du fonctionnement des
dispositifs de protection contre les défauts entre
phases lors d’un double défaut d’isolement.
Choix d’un régime de neutre
Performances des régimes du neutre
Les performances des régimes du neutre s’apprécient selon les
six critères suivants :
- 1- La protection contre les chocs électriques
- 2-La protection contre l’incendie d’origine électrique
- 3-La continuité de l’alimentation
- 4-La protection contre les surtensions
- 5-La protection contre les perturbations électromagnétiques
- 6-Les contraintes de mise en œuvre
Protection contre les chocs électriques
Tous les régimes de neutre permettent d’assurer une égale
protection contre les chocs électriques,
Dans le schéma TT et IT lors d’un premier défaut d’isolement,
l’intensité du courant générée par le défaut est respectivement
faible ou très faible, et le risque d’incendie est plus faible qu’en
schéma TN et surtout TNC présente un risque d’incendie élevé
Continuité de l’alimentation
Le choix du schéma IT évite toutes les conséquences néfastes
du défaut d’isolement :
-Le creux de tension
-Les effets perturbateurs du courant de défaut
-Les dommages aux équipements
-L’ouverture du départ en défaut
Son exploitation correcte rend le second défaut réellement
improbable et permet aussi de garantir la continuité de
l'alimentation.
Protection contre les surtensions
Dans tous les schémas, une protection contre les surtensions
peut-être nécessaires.
Protection contre les perturbations électromagnétiques
Le choix du Schéma est indifférent :
-Pour toutes les perturbations de mode différentiel
-Pour toutes les perturbations de mode commun ou de mode
différentiel de fréquence supérieure au MHz.
Les schémas TT et IT peuvent, satisfaire tous les critères de
comptabilité électromagnétique s’ils sont correctement mis en
œuvre. En revanche les schémas TN C ou TN S sont
déconseillés. En effet, dans ces schémas, le conducteur PEN ,
les masses des matériels et les blindages des câbles sont
parcourus par un courant permanent lié au déséquilibre des
charges et à la présence des courants harmoniques 3 et multiple
de 3.
Contraintes de mise en œuvre
- Le schéma TT et TNS sont plus simples à mettre en
œuvre.
- Le schéma TNS peut être réalisé sans dispositifs
différentiels;
-Les schémas TN C et IT imposent la vérification du
fonctionnement des dispositifs de protection contre les défauts
entre phases, cela entraîne en limitation des longueurs
maximales des canalisations et nécessite l’intervention d’un
personnel qualifié pour la réalisation des extensions et des
modifications de l’installation
-Choix et recommandations d’emploi (voir tableau
2-2)
Lorsque le choix du régime de neutre est possible,
celui-ci s’effectue au cas par cas, à partir des
contraintes liées à l’installation électrique, aux
récepteurs et aux besoins de l’exploitant.
Il est souvent avantageux de ne pas faire un choix
unique pour l’ensemble de l’installation.
Installation circuits de
(chantiers) où la terre D P C D
continuité des est incertaine
Recherche service de la
continuité de D D D C
Réseau, récepteurs avec
courants C C P D
de fuites importants
d'au moins 10 %
temps
Déséquilibre de tension 2% 2% 3%
Variations de fréquence ±1% ±1% ±2%
Tableau 3-1 : niveaux de compatibilité sur les réseaux industriels basse et moyenne
tension
Classe 1:Cette classe s'applique aux réseaux protégés Elle s'applique seulement aux réseaux
basse tension.
Classe 2 : Elle s'applique au point de livraison du distributeur
Classe 3: Elle s'applique seulement au réseau interne
Les remèdes pour se prémunir contre le flicker
Différents remèdes sont envisageables pour limiter le phénomène de flicker.
Choix du mode d'éclairage
Il existe des sources lumineuses plus ou moins sensibles au flicker, la solution évidente et la
première à considérer est de bien les choisir.
Les lampes fluorescentes ont une sensibilité aux variations de tension deux à trois fois plus
faible que les lampes à incandescence. Elles s'avèrent donc être le meilleur choix vis à vis du
flicker.
Alimentation sans interruption (ASI)
Dans le cas où la gêne due au flicker reste limitée à un groupe d'utilisateurs bien identifié, il
est envisageable de "nettoyer" le départ éclairage par l'installation d'une ASI.
L'investissement d'une telle installation peut être relativement faible, mais cette solution n'est
qu'un remède local.
Modification du perturbateur
Le flicker peut être atténué en modifiant le cycle de fonctionnement de la charge
perturbatrice : rythme de soudure, rapidité de remplissage du four, ...
Lorsque le démarrage direct et fréquent d'un moteur est la cause du flicker, un mode de
démarrage réduisant la surintensité peut être adopté.
Adjonction d'un volant d'inertie
Dans certains cas particuliers, un moteur avec charge variable ou un alternateur dont la
puissance de la machine d'entraînement est variable peuvent provoquer des fluctuations de
tension. Un volant d'inertie sur l'arbre les réduit.
Convertisseur tournant
Un groupe moteur - générateur réservé à l'alimentation de la charge fluctuante est une
solution valable si la puissance active de cette charge est relativement constante, mais son
prix est élevé.
Modification du réseau
Selon la structure du réseau, deux méthodes sont envisageables :
-éloigner (électriquement), voire isoler, la charge perturbatrice des circuits d'éclairage
-augmenter la puissance de court-circuit du réseau en diminuant son impédance.
Pour cela, différentes solutions sont possibles :
-raccordement des circuits d'éclairage au plus près du point de livraison
-augmentation de la puissance du transformateur commun ( à Ucc constant)
-diminution de la tension de court-circuit ( Ucc %) du transformateur commun ( à puissance
constante)
-mise en parallèle de transformateurs supplémentaires
-en BT, renforcement de la section des conducteurs situés en amont de la charge
perturbatrice
-raccordement de la charge perturbatrice à un réseau de tension plus élevée
-alimentation de la charge perturbatrice par un transformateur indépendant.
D’AUTRES SOLUTIONS
la capacité - série (voir fig. 3-3-a)
la réactance série (voir fig. 3-3-b)
La réactance shunt saturée (voir fig. 3-3-c)
capacité série
réactance série
Figure 3-3-a : Capacité en série dans le réseau Figure 3-3-b : Réactance série
réactance shunt
saturée
Générateur réseau sensible au flicker
de flicker
Rendement global Pu / Pa ,
influence de la tension
(voir
fig. 3-7)
Le moteur asynchrone est particulièrement sensible aux variations de tension.
Pour f et N constants, le couple moteur est proportionnel à V 2 , l'appel de courant
est proportionnel à V :
N : vitesse en tr / min
Tableau : 3-3 : puissance et couple nécessaires pour l'entraînement des machines
réceptrices tournantes
Il faut noter que le rendement de ces dispositifs diminue
rapidement avec la vitesse. cependant il existe plusieurs solution
pour ce problème:
solutions mécaniques (à courroies ,les boîtes de vitesses, les
accouplements glissants);
4- durée de démarrage
La mise en vitesse de la machine se fera en un temps que l'on peut calculer par
la formule simplifiée suivante :
avec :
Figure 3-13 :
alimentation d'un four à courant alternatif
On peut distinguer trois phases dans le fonctionnement d'un four à arcs :
1.L'amorçage : c'est la période pendant laquelle les électrodes creusent leur puits à
travers le métal froid. La tension d'arc et la puissance ne sont pas maximales afin de
maintenir la stabilité de l'arc fortement perturbé par le mouvement des masses
métalliques et le mélange non homogène.
2.La fusion : dans cette phase, la charge est fondue par rayonnement direct ou par
conduction électrique du bain. La puissance du four est alors maximale.
3.L'affinage : dans cette dernière phase est effectuée la montée en température de
l'acier à puissance plus réduite pour éviter l'usure des réfractaires des parois latérales,
avant la coulée dans le four d'affinage où la montée en température se poursuivra.
Durant toutes ces étapes, la puissance appelée par le four fluctue de manière
importante, ce qui va engendrer des variations de tension sur le réseau.
XTr=UCC*XCC
:
L'impédance aval au point B, ramenée à la tension 22kV est :
soudage ts et une période de repos tr (voir fig. 3-17). Ainsi, on peut définir le facteur
de marche de la machine :
Figure 3-17 :
fonctionnement de la
machine à souder par
résistance
ρ: résistivité du câble BT
l : longueur du câble BT
Im : courant traversant le câble BT pendant la période de soudage
Le plus contraignant des deux critères sera retenu.
Exemple de raccordement d'une machine à souder par résistance
Considérons une machine à souder par points de type monophasé raccordée entre deux
phases et de puissances P 78 kW et Q 104 kVAR cos 0,6 , dont la fréquence
d'enclenchement par minute est 30. Le facteur de marche est f l 0,3 .
P et Q sont les puissances thermiques équivalentes pour un facteur de marche de 100
%, on a donc : P 2 Q2 S100 % 130 kVA
S100 %
La machine est alimentée par un transformateur triphasé Dy11 (voir tableau 3-11),
raccordé au réseau 5,5 kV de l'usine (voir fig. 3-18).
Transformateur
Un = 20 kV
S cc = 140 MVA
Ligne aérienne
1,5 km
Alu : 147 mm2
Transformateur
5 MVA
Ucc = 7,5 %
20 kV / 5,5 kV
Câble : 500 m
Cuivre : 70 mm 2
avec :
d'où
La limite de compatibilité indiquée par la norme CEI 1000-2-4 est 2 % de déséquilibre (voir tab. 3-1),
l'installation considérée vérifie donc cette contrainte.
le flicker
La fréquence d'enclenchement est de 30 / min. Or, pour chaque enclenchement il y a un
front montant et un front descendant, donc deux variations de tension. Ainsi, la
fréquence de variation de tension est de 60 / min. La norme CEI 1000-2-2 montre que
pour cette fréquence l'amplitude maximale de la variation de tension est 0,8 %. La
variation de tension de 0,66 % est donc acceptable.
compensation de la puissance réactive
La machine à souder a un facteur de puissance cos 1 0,6 tg 1 1,33 ; on veut obtenir un facteur de
puissance cos 2 0,9 tg 0,48 , on a donc :
2
De plus, pour la gamme de transformateurs considérée (200 à 630 kVA), on devrait avoir Ucc %
4%.
D'où le critère :
d'où
Tensions harmoniques - pour chaque période d'une semaine, - pour chaque période d'une semaine,
95 % des valeurs efficaces de chaque 95 % des valeurs efficaces de chaque
tension harmonique moyennées sur tension harmonique moyennées sur
10 minutes ne doivent pas dépasser les 10 minutes ne doivent pas dépasser les
valeurs indiquées dans le tableau 4-2 valeurs indiquées dans le tableau 4-2
- le taux global de distorsion de la tension - le taux global de distorsion de la tension
(y compris tous les harmoniques (y compris tous les harmoniques
jusqu'au rang 40) ne doit pas dépasser jusqu'au rang 40) ne doit pas dépasser
8% 8%
- les niveaux de tensions - les niveaux de tensions
interharmoniques sont àl'étude interharmoniques sont àl'étude
(2) : les variations rapides de la tension fournie sont une modification de courte durée (quelques secondes) de l'amplitude de la
tension provenant essentiellement des variations de charge de l'utilisateur (démarrage moteur, enclenchement de charges
importantes, ...)
(3) : la profondeur d'un creux de tension est définie comme étant la différence entre la tension efficace pendant le creux de tension
et la tension de service
(4) : le Pl t est la mesure de l'intensité de la gêne provoquée par le papillotement. Son évaluation est très complexe. La méthode
d'évaluation est indiquée dans le Cahier Technique n° 176 schneider
(5) : les surtensions de moins de quelques µs sont dues àla foudre tandis que celles de plusieurs ms sont dues àdes manoeuvres
(6) : la composante inverse de la tension est celle définie par la méthode des composantes symétriques
Solution pour se prémunir contre les variations lentes de la
tension
Les variations de la charge du distributeur et de l'utilisateur
peuvent provoquer des variations de tension inacceptables dans
le réseau industriel.
Pour pallier cet inconvénient, il faut installer un transformateur
muni d'un régleur en charge. Ce dispositif consiste à modifier le
rapport de transformation et la tension au secondaire sans
interrompre le passage du courant.
Solutions pour se prémunir contre les creux de tension et
les coupures brèves du distributeur
Deux familles de solutions existent suivant que le stockage de
l'énergie est effectué par batterie d'accumulateurs ou inertie de
masses tournantes.
1. compensation de la perte d'énergie par batterie
d'accumulateurs « groupe à temps zéro + ASI » (voir fig. 4-2)
Fonctionnement
1- En marche normale, l'utilisation est alimentée par le groupe moteur-alternateur par
l'intermédiaire de l'ensemble redresseur, batterie, onduleur du contacteur statiqueCS
2- En cas de perte de l'alimentation, l'autonomie de la batterie permet d'effectuer le
démarrage du diesel, sa mise en vitesse et son accouplement, sans coupure de
l'alimentation. La batterie est immédiatement remise en charge par le moteur fonctionnant
alors en alternateur et l'onduleur fonctionnant en redresseur. Ainsi, la batterie peut donner
un appoint d'énergie pour permettre au diesel de tenir la fréquence en cas d'impact de
charge important.
3- Lors de la maintenance du système, l'utilisation est alimentée directement par le
distributeur. Le contacteur statique permet d'éviter une coupure en cas de perte de
l'alimentation par l'onduleur, il améliore donc la fiabilité. De plus, il permet de diminuer
l'énergie des harmoniques renvoyés par le redresseur sur le réseau en fournissant la plus
grande partie de l'énergie au groupe moteur-alternateur.
M : moteur
A : alternateur
CS : contacteur statique
Figure 4-2 :
compensation de la perte
d'énergie par batterie
d'accumulateurs
compensation de la perte d'énergie par inertie de masses tournantes
(voir figure 4-3)
constitution du système
Ce système est composé
principalement d'un moteur diesel, d'un
accouplement à induction, d'une
machine synchrone triphasée et d'une
inductance.
L'accouplement à induction comprend
deux parties tournantes. La partie
externe comporte un enroulement
triphasé à courant alternatif et un
enroulement à courant continu, la partie
interne comporte un enroulement
triphasé de type rotor de moteur
asynchrone. La partie interne et le
moteur diesel sont reliés l'un à l'autre
par un accouplement à roue libre. La
partie tournante externe et le rotor de
la machine synchrone sont
mécaniquement couplés.
Le stator de la machine synchrone est
connectée, à travers l'inductance, au
distributeur et aux utilisations.
Un circuit de shuntage permet
d'alimenter les utilisations directement
Figure 4-3 : compensation de la
par le distributeur. perte d'énergie par inertie de
masses tournantes
fonctionnement
marche normale
En exploitation normale, l'énergie électrique est délivrée aux utilisations directement par le distributeur sans
traverser l'inductance (les deux contacteurs C1 et C2 sont fermés).
La machine synchrone (2 paires de pôles), qui est alimentée par le réseau, fonctionne en moteur synchrone et
entraîne la partie externe de l'accouplement à induction à la vitesse de 1 500 tr/min.
L'enroulement triphasé de la partie externe (2 paires de pôles) est alimenté ; la partie interne fonctionnant en
moteur asynchrone tourne à la vitesse de 1 500 tr/min. par rapport à la partie externe, soit 3 000 tr/min. dans
l'absolu. Le moteur diesel est àl'arrêt et isolé de l'accouplement àinduction par la roue libre.
Pendant le fonctionnement sur le distributeur, la machine synchrone agit en stabilisateur de tension vis
à vis des utilisations et en compensateur d'énergie réactive vis à vis du réseau (compensateur
passage de la marche normale à la marche secours
Les contacteurs de l'arrivée distributeurC2 et de l'enroulement triphasé de
l'accouplement à induction C A s'ouvrent lorsque les caractéristiques du réseau du
distributeur sont inacceptables :
- absence de tension
- court-circuit amont
- tension trop élevée ou trop faible
- déséquilibre des tensions entre phases
- fréquence trop élevée ou trop faible.
Simultanément, l'enroulement à courant continu de l'accouplement à induction est excité
grâce à la fermeture du thyristor. Le champ tournant de la partie interne (3 000 tr/min.) a
alors une vitesse supérieure au champ tournant de la partie externe (1 500 tr/min.).
Ainsi, l'excitation qui est asservie par un système de contrôle de fréquence, provoque la
décélération de la partie tournante interne qui, à ce moment, devient la source
d'énergie du système.
La partie externe entraîne alors la machine synchrone qui, par conséquent, devient
génératrice.
Pendant la décélération, la partie interne de l'accouplement à induction passe de 3 000
tr/min. à 1 500 tr/min. environ et fournit ainsi son énergie cinétique qui est transformée
en énergie électrique, pendant une durée permettant le démarrage du moteur diesel.
Celui-ci démarre et atteint la vitesse de 1 600 tr/min. en moins d'une seconde et demie.
marche secours
Dès que la vitesse de rotation du diesel atteint celle de la partie interne de
l'accouplement à induction, la roue libre transmet le couple du diesel. A ce moment, le
moteur diesel devient la source d'énergie du système.
En contrôlant le courant continu d'excitation de l'accouplement à induction, le couple
transmis entre le moteur diesel et la machine synchrone se trouve régulé de telle sorte
que la fréquence de sortie reste constante et indépendante des variations de régime du
diesel.
passage de la marche secours à la marche normale
Lorsque les caractéristiques du réseau du distributeur redeviennent acceptables, la
mise en parallèle automatique de la machine synchrone et du réseau est effectuée.
La machine synchrone redevient motrice.
L'accouplement à roue libre ne transmet plus le couple du diesel et la partie interne de
l'accouplement à induction est accélérée jusqu'à sa vitesse initiale ; soit 3 000 tr/min.
Le moteur diesel s'arrête automatiquement 3 minutes plus tard.
2. Alternateur Constitution
N S
Encoche
V1
110
ETUDE GRAPHIQUE
Machines SYNCHRONES Triphasées
Les équations générales de fonctionnement
de la machine synchrone peuvent s’écrire sous la forme:
en Moteur V = E + R.I + j. X.I R est la résistance du Stator,
en Alternateur V = E – R.I - j. X.I X est la réactance synchrone
jXI
V φ
φ
RI
I
Machines SYNCHRONES Triphasées
Machines SYNCHRONES Triphasées p
ZI jXI
O
V A
ɑ
φ
RI
Q
I
B
q
Machines SYNCHRONES Triphasées
p
en Triphasé,
P = 3 V I cosφ
Q = 3 V I sinφ
dans le triangle APC, P
φ C
cosφ = [ AP ] [ AC ] = [ AP ] Z I
E
sin φ = [ PC ] [ AC ] = [ AQ ] Z I
O
φ V A
I B Q
Conclusion : q
V V
P=3 [ AP ] Q=3 [ AQ ] Les segments AP et AQ
représentent à un coefficient
Z Z
près ( 3 V / Z ), la puissance
active P et la puissance réactive
Q de la machine
p
ɑ= Arc tg BC / AB = Arc tg X / R φ C
E
dans une machine synchrone, on a
toujours R <<< X ɑ
O
si l’on admet R 0 , alors ɑ = / 2 , et V A
ZI=XI I B Q
q
2ème Cas
C est dans la Zone II P C
P>0 E
Q<0 I Z.I
φ
O
V Q A
3ème Cas
C est dans la Zone III φ
V Q
I
P<0 O
Q<0 A
E
C’est un MOTEUR SYNCHRONE Z.I
sousexcité, qui consomme une
Puissance ActiveP au réseau et qui P
C
consomme une Puissance Réactive
Q au réseau
φ
4ème Cas
V Q
C est dans la Zone IV A
O
I
P<0 Z.I
E
Q>0
P C
δ = angle polaire P C
[ AP ] = E sin δ E
V Z.I
P=3 [ AP ] δ
Z
O
φ A Q
VE V
P=3 sin δ I
X
VE
C=3 sin δ
XΩ
Z = X =Lω ( R ≈ 0 ) reactance synchrone par phase P est max pour sinѲ =1 donc Ѳ=90 audelà de Pmax la machine
décroche
V = tension
E = fem créée par la roue polaire
E=f(Φ)=f(j) j courant polaire
X = réactance synchrone = Cte
Ω = ΩS = Cte
à tension et fréquence constante, alors :
C = f ( sin δ )
Machines SYNCHRONES Triphasées
MOTEUR
δ<0
Zone de stabilité
δ
δ>0
ALTERNATEUR
Réglage Pratique de l’Alternateur débitant sur un réseau de puissance "infinie"
Lorsque l'alternateur est couplé au réseau de distribution ou de transport, la fréquence
et la tension sont imposées. On suppose que l'alternateur a été démarré, amené à la
vitesse de synchronisme et couplé au réseau et que la machine d'entraînement ne
fournit pas de puissance. Le point de fonctionnement sur la figure 4-13 est en M1
confondu avec A .
Pour faire débiter l'alternateur sur le réseau, on φ
dispose de deux moyens d'action :
- augmenter la puissance mécanique fournie par la
machine d'entraînement
- modifier le courant d'excitation I f .
réglage de la puissance active
Si on augmente la puissance mécanique en
laissant I f constant, nous savons que la longueur
OM E reste invariable. La puissance
électrique augmente de la même quantité, sinon Figure 4-13 : diagramme de
il y aurait accélération et la machine ne tournerait fonctionnement de l'alternateur
plus à la vitesse de raccordé àun réseau de
synchronisme ,indispensable à son puissance infinie
fonctionnement
Le point M1 s'élève donc au-dessus de l'axe horizontal, puisque sa hauteur est
proportionnelle à la puissance active, en décrivant un cercle de rayon OM E . Il vient
donc en M2 , M3 .... On constate que la puissance réactive pendant ce temps est partie
de 0 et est devenue négative (abscisse de M3 par rapport à A ).
réglage de la puissance réactive
Si on laisse constante la puissance mécanique du point M3 , et si on fait varier le I f , on
sait que M doit se déplacer sur une horizontale (puissance active constante donc
ordonnée de M constante), de telle sorte que la longueur OM , proportionnelle à E ,
varie proportionnellement au courant I f . Agir sur I f seul n'a donc aucune action P,
mais permet de régler Q. En M3 la puissance Q est négative (absorbée par la machine),
l'angle est négatif (voir Nota), la machine est dite sous-excitée. On augmente I f et on
vient en M4 , la puissance Q est nulle (angle nul, cos 1 ). On augmente encore I f et
on vient en M5 , la puissance Q est positive (fournie par la machine) l'angle est positif,
la machine est dite surexcitée.
stabilité statique
Elle est donc plus élevée si E est , c'est-à-dire le courant d'excitation est grand. Pour
éviter le risque de perte de synchronisme, on fonctionne normalement avec des angles
nettement inférieurs à .
Cette notion de stabilité peut être précisée en observant l'expression de la puissance,
ou mieux l'expression du couple électromagnétique résistant :
Cer et P ne pourront avoir une valeur moyenne non nulle que si est à l'intérieur de la
zone
Dans le fonctionnement en alternateur seul
intervient le domaine où P est positif soit
sin 0 ou .
Il est facile de montrer que seul le point A est stable. En effet, partant
de A , si la machine subit une légère accélération, augmente, le Cer devient
supérieur à Cm ce qui tend à faire ralentir la machine donc à ramener le
fonctionnement au point A. Le même raisonnement appliqué au point B
montre que le fonctionnement est instable. Le domaine de stabilité en
alternateur est donc limité à . Ce raisonnement n'est cependant
valable que si les variations sont lentes, car en cas de variations rapides n’est
plus valable. Le raisonnement précédent nous a montré que la condition de
stabilité peut s'écrire :
Calculons :
Dans la zone de stabilité , le fonctionnement est d'autant plus stable (c'est-à-
dire le retour à l'équilibre après une perturbation est d'autant plus énergique)
que est plus grand, donc que est plus petit
est appelé couple synchronisant CS En effet, lorsque la valeur de CS est
elevée, le synchronisme est d'autant mieux maintenu. Les fonctionnements
tels que constituent ce que l'on appelle la limite de stabilité
statique,
Dans la pratique, les alternateurs industriels sont généralement constitués de façon à ce
que l'angle interne soit à peu près égal à 70 ° pour la puissance active nominale et une
puissance réactive nulle, afin de garder une marge de stabilité en cas de perturbation
transitoire. Cependant, si l'alternateur absorbe de la puissance réactive, se rapproche
de 90 ° et le risque d'instabilité est plus important lors d'une perturbation
AE : alternateur-excitateur
Figure 4-24 : principe de l'excitation par
MP : machine principale alternateur-excitateur
RED : pont redresseur
Vc : tension continue réglable
autoalimentation (ou excitation shunt)
Il existe deux procédés
d'autoalimentation : àdérivation pure et
àcompoundage.
autoalimentation à dérivation pure
(voir fig. 4-25)
MP : machine principale
Th : pont de thyristors
Ts : transformateur de soutirage
mode autonomie :
•en cas de défaillance du réseau, l’onduleur et la batterie assurent la permanence de
l’alimentation de la charge.
•L’ASI continue à fonctionner sur batterie pendant la durée d’autonomie
Avantages
Coût inférieur
inconvénients
pas d’isolement véritable de la charge par rapport au réseau amont.
pas de régulation de la fréquence de sortie, qui dépend de celle du réseau.
faible protection contre les surtensions et pics de tension
conditionnement de la tension de sortie moyennement performant, l’onduleur n’étant pas en
série avec le réseau.
utilisation
Cette configuration est mal adaptée à la régulation de charge sensible en moyenne et forte
puissance car ne permettant pas de régulation de la fréquence. Elle reste de ce fait marginale
dans le domaine des moyennes et fortes puissances
ASI "off-line"
Dans les années 80, avec la diversification
des charges et des puissances, sont
apparues les ASI "off-line", par opposition à
"on-line".
Cette dénomination se réfère a une
topologie différente (fig 2). L’onduleur n’est
pas en série avec le réseau, mais en
parallèle et en attente passive. Il n’intervient
plus en permanence, mais uniquement
lorsque le réseau est hors tolérance. Un
filtrage aux fonctions parfois floues, car
présenté abusivement comme une
régulation de tension qui complète la
topologie.
Fig 2: Schéma de principe d'une ASI dite "off-line".
mode normal :
•La charge est alimentée par le réseau en général via un filtre/conditionneur qui élimine
certaines perturbations et peut réaliser une régulation de la tension.
•L’onduleur est en parallèle avec le réseau et en attente passive.
mode autonomie :
•Lorsque la tension alternative du réseau d’entrée est hors des tolérances spécifiées
de l’ASI ou en cas de défaillance de ce réseau, l’onduleur et la batterie assurent la
permanence de l’alimentation de la charge après un temps de permutation très court
(en général <10 ms). "la charge est transférée sur l’onduleur
avantages
simplicité du schéma et coût réduit.
inconvénients
pas d’isolement véritable de la charge par rapport au réseau amont , l’absence d’un contacteur
statique et pas de régulation de la tension et de la fréquence de sortie.
utilisation
Cette configuration résulte d’un compromis entre un niveau acceptable de protection contre les
perturbations et le coût correspondant. C’est en fait une reprise de la configuration "off-line"
présentée au début. Les inconvénients exposés font que, pratiquement, ce type d’ASI n’est
utilisable qu’avec de faibles puissances (< 2 kVA).
LES ANNÉES 90
Les normes CEI 62040-3 et ENV 50091-3 on ajoutées un troisième type d’ASI
nommé ASI double conversion, (en anglais double conversion).
Cette typologie se réfère au fonctionnement des ASI par rapport au réseau,
terme qui recouvre en fait l’organisation de la distribution en amont de l’ASI.
Les normes définissent la terminologie suivante pour le réseau :
réseau source : réseau dont la puissance est normalement disponible de
façon continue.
réseau secours : réseau prévu pour remplacer le réseau source en cas de
défaillance
En pratique, une ASI dispose d’une ou deux entrées.
l’entrée (réseau) normal (ou réseau 1) est alimentée par le réseau source.
l’entrée (réseau) bypass (ou réseau 2) lorsqu’elle existe, est également
alimentée par le réseau source ou, si cela est possible, par le réseau
secours
va(t) Za
a Ia →
−
+
vb (t) Zb
b Ib →
n N
−
+
vc (t) Zc
c Ic →
−
+
Le noeud N : I a + Ib + Ic = 0 3
va (t)
Za
a Ia →
−
+
vb (t) Zb
n b Ib → N
−
+
vc (t) Zc
c Ic →
−
+
Zn
← In = I a + I b + Ic ≠ 0
I a = V a − VnN I b = V b − Vn N I c = V c − Vn N
Za Zb Zc IN = I a + I b + Ic
Ce qui donne :
Soit le circuit triphasé suivant, avec trois charges différentes : 1 moteur triphasé, 1 moteur
monophasé, et 1 radiateur monophasé.
va(t)
a
−
+
I a1 I a2
vb (t)
n b
−
+
I b1 I b2 I b3
vc (t)
c
−
+
I c1 I c3
————
Moteur 3φ :
Van → référence de phase = 127∠0◦
Pu/η
P = V I cos φ ⇒ I = = 27.06 A
3Vcos
◦ φ
φ = arccos(0.8) = 36.87
Moteur 1φ :
Pu/η
I ab = = 6.34 A
Vlcos φ
φ = arccos(0.69) = 46.4◦
I ab = 6.34∠(−46.4◦)
On trouve donc que le courant est :
Puisque la tension Vbc est déphasée de −90◦ par rapport a` la tension de référence, il faut tenir compte de ce
déphasage dans le calcul de la phase du courant.
.
Les sustentions
Généralités sur les surtensions électriques
1. Phénomène transitoire
On définit par phénomène transitoire, l’évolution des surtensions entre deux états de
fonctionnement permanent.
2. Surtension
On qualifie de surtension toute tension fonction du temps qui dépasse la tension crête de
régime permanent à sa tolérance maximale et qui se superpose à la tension nominale
du réseau. La figure 5.1 Montre un exemple de surtension.
Sur cette courbe on voit deux types de
surtensions caractérisées par une impulsion de
type choc de foudre et une impulsion de type
choc de manœuvres.
L’impulsion de surtension est caractérisée par :
Le temps de montée en (μs)
Une pente S (kV/ μs) définie aussi par r
Une surtension perturbe les équipements et
produit un rayonnement électromagnétique. En
plus, la durée de la surtension (T) cause un pic
énergétique dans les circuits électriques qui est
Figure 5.1 : exemple de
susceptible de détruire des équipements, figure surtension
5.2.
3. Origine des surtensions
A- Perturbations électromagnétiques
On peut établir une liste d’appareils qui, lors de
commutations, peuvent générer des surtensions de
manœuvres. Nous ne citerons que quelques-uns de
ceux créant des surtensions significatives :
moteurs puissants
générateurs à ultrason
soudure à arc , four micro-ondes
régulateurs à thyristors ou triacs
variateurs de vitesse; Disjoncteurs
Transformateurs
Ces surtensions de « manœuvres » sont aussi
appelées surtensions harmoniques car leur
fréquence d’oscillation amortie est très souvent Figure 5.2 : Caractéristiques d’une
un multiple de la fréquence du réseau. onde de surtension
B- Défaut du réseau
Citons quelques types de défauts :
Arbre touchant une ligne, isolateur encrassé, défaut de connexion ou défaut de terre.
Ce type de surtension est dit à fréquence industrielle; surtensions à la même fréquence
que le réseau (50, 60 ou 400 Hz) causées par un changement d’état permanent du
réseau (suite à un défaut : défaut d’isolement, rupture conducteur neutre, ..).
En général, ceux-ci s’accompagnent d’une disjonction et d’un réenclenchement en
charge du disjoncteur.
C- Chute de foudre
La foudre est un phénomène électrique à haute fréquence qui produit des surtensions sur
tous les éléments conducteurs et particulièrement sur les câblages et les équipements
électriques, divisée on:
Chute directe sur une ligne
C’est un processus extrêmement rare. Les énergies développées sont
telles que les conducteurs peuvent disparaître. Les dégâts sur les appareils de tête
d’installation sont importants (compteurs, disjoncteurs).
Chute directe sur des masses métalliques
Ce cas est relativement fréquent, c’est le processus du
paratonnerre sur une masse métallique avec des écoulements élevés à la terre. La
surtension est créée, soit par le rayonnement électromagnétique du pylône, de la
structure métallique ou éventuellement du paratonnerre, soit par la montée en potentiel
de la masse métallique, soit par le champ magnétique rayonné par l’éclair.
Effet sur les installations électriques
La foudre endommage particulièrement les installations électriques ou électroniques:
Les transformateurs, les compteurs électriques, les appareils électroménagers
dans le résidentiel comme dans l’industrie.
Le coût de réparation des dommages causés par la foudre est très élevé. Mais il
est très difficile d’évaluer les conséquences :
- des perturbations causées aux ordinateurs et aux réseaux de télécommunication,
- des défauts créés dans le déroulement de programme des automates ou dans les
systèmes de régulation.
De plus les pertes d’exploitation peuvent avoir des coûts très supérieurs à ceux du
matériel détruit.
- Classification des surtensions
Selon leur durée persistance, les surtensions sont classées : T> 0.1s ou T≤ 0.1s
Les surtensions temporaires de durée supérieure à 0,1s de nature périodique ou
oscillatoire
Les surtensions transitoires de durée inférieure à 0,1s en 50Hz comprenant les ondes
de foudre et de manœuvres.
1. Les surtension temporaires
Ces perturbations peuvent avoir des formes alternatives ou oscillatoires dont la durée est
limitée au temps de fonctionnement des dispositifs de contrôle et de protection du
réseau, elles se présentent soit à la fréquence industrielle, soit à d’autres fréquences
plus élevées. Elles apparaissent lors de la modification brusque de la configuration du
réseau ou lors d’un défaut à la terre. Parmi les causes on peut citer :
- Défauts entre phase et terre (déplacement du point du neutre);
- Déclenchement brusque d'une charge;
- Alimentation d'une charge capacitive au travers d'une impédance élevée ;
- Phénomène de ferrorésonance; etc.
Ces différentes causes peuvent coexister et en conséquence, les surtensions
générées se superposent.
Les surtensions temporaires, ont une amplitude relativement non élevée ; elles sont de
longue durée (quelques secondes) et de basse fréquence. En persistant sur le réseau
pendant une période relativement longue, les surtensions temporaires peuvent être
fatales pour les varistances ZnO qui ne seraient pas capables de dissiper l’énergie qui
en résulte.
2. Les surtensions transitoires
Les ondes transitoires sont caractérisées par les paramètres suivants :
Le temps de montée (Tcr) en μs
La pente de montée mesurée en kV/μs ou en kA/μs
La durée de la surtension (Th) en μs correspondant à la descente à mi-amplitude.
Les parafoudres
Le parafoudre est un appareil de protection électronique qui se comporte comme une
impédance variable en fonction de la tension à ses bornes :
en fonctionnement normal (pas de coup de foudre) le parafoudre est vu comme un
circuit ouvert par le reste de l’installation (tension nominale du réseau aux bornes du
parafoudre (impédance infinie).
au moment du coup de foudre, le parafoudre devient passant (augmentation
importante et rapide de la tension ; impédance nulle). Le rôle du parafoudre est alors
double:
- écouler la surintensité (sans qu’elle traverse les récepteurs)
- limiter la surtension (afin de ne pas “claquer” les récepteurs).
La tendance actuelle est vers les parafoudres à oxyde de zinc qui possèdent des
performances meilleures. Les parafoudres à oxydes métalliques sans éclateurs
emploient, en tant que partie active, une varistance céramique composée, pour la plus
grande partie, d'oxyde de zinc (Zn0). Il sont caractérisés par:
Courant de décharge d'un parafoudre
Onde de courant écoulée par le parafoudre après amorçage des éclateurs série.
Courant de suite d'un parafoudre
Courant àfréquence industrielle débité par le réseau et écoulé par le parafoudre après le
passage du courant de décharge.
Tension résiduelle d'un parafoudre
Tension qui apparaît entre les bornes d'un parafoudre pendant le passage du courant de
décharge.
principe de fonctionnement
Dans ce type de parafoudre, on associe à un éclateur une résistance variable
(varistance) qui limite le courant après passage de l'onde de choc.
Après écoulement de l'onde de choc à la terre, le parafoudre n'est soumis qu'à la tension
principe de fonctionnement
Dans ce type de parafoudre, on associe à un éclateur une résistance variable
(varistance) qui limite le courant après passage de l'onde de choc.
Après écoulement de l'onde de choc à la terre, le parafoudre n'est soumis qu'à la
tension du réseau, et le courant de suite se trouve limité par la varistance.
L'extinction de l'arc se fait systématiquement après le passage à zéro de l'onde à 50
Hz du courant de défaut monophasé à la terre.
La tension résiduelle est maintenue proche du niveau d'amorçage grâce à la variation
de la résistance. En effet, cette résistance diminue avec l'augmentation du courant.
Diverses techniques ont été utilisées pour la réalisation des parafoudres à varistance
et éclateurs. La plus classique utilise une résistance au carbure de silicium (SiC).
Certains parafoudres comportent également des systèmes répartiteurs de tension
(diviseurs résistifs ou capacitifs) et des systèmes
Caractéristiques
Les parafoudres à résistance variable sont caractérisés par :
- la tension assignée, qui est la valeur spécifiée maximale de la tension efficace à
fréquence industrielle admissible entre ses bornes pour laquelle le parafoudre est
prévu pour fonctionner correctement. Cette tension peut être appliquée de façon
continue au parafoudre sans que cela modifie ses caractéristiques de
fonctionnement.
- les tensions d'amorçage pour les différentes formes d'onde (fréquence industrielle,
choc de manoeuvre, choc de foudre, ...).
- le pouvoir d'écoulement du courant de choc.
Parafoudre à oxyde de zinc ( ZnO )
principe de fonctionnement
La figure 5-6 montre que, contrairement au parafoudre à résistance variable avec
éclateur, le parafoudre à oxyde de zinc est constitué uniquement d'une résistance
variable fortement non linéaire.
La résistance passe de 1,5 MΩ à la tension de service (ce qui correspond à un courant
de fuite inférieur à10 mA) à15 Ω pendant la décharge.
Après le passage du courant de décharge, la tension aux bornes du parafoudre
devient égale à la tension du réseau. Le courant qui traverse le parafoudre est très
faible et se stabilise autour de la valeur du courant de fuite àla terre.
La forte non linéarité du parafoudre ZnO fait qu'une forte variation de courant provoque
une faible variation de tension .
Par exemple, lorsque le courant est multiplié par 107, la tension n'est multipliée que par
1,8.
Figure 5.6 exemple de structure d’un parafoudre ZnO procelène 20kv
caractéristiques
Caractéristiques
Tension maximale permanente (phase-terre) 12,7 kV
Tension assignée 24 kV
Tension résiduelle au courant nominal de décharge < 75 kV
Courant nominal de décharge (onde de 8/20 µs) 5 kA
Tenue au courant de choc (onde de 4/10 µs) 65 kA
EXEMPLE a consulté
la figure 5.7. montre les principes fondamentaux du parafoudre . Dans la figure 5.7 (a),
le parafoudre est installé au point «a », qui est un point de transition crée par
l’impédance du parafoudre.
Figure 5.7 : Principe de protection des surtensions par un parafoudre
Maintenant, l’onde incidente de surtension E se propage de Z1 vers Z2 en passant par
le point « a » et puis vers une sous station (poste). Le comportement des ondes
mobiles au point a peut être décrit par les équations suivantes :
Avec :
Cette équation est représentée par la droite (2) de la figure 5.7 (b). La tension du
parafoudre Var et le courant Iar sont donnés par l’intersection de la caractéristique (i,v) et
la droite (2).
Sans la présence du parafoudre, la tension au point « a » aura pour valeur Z2/(Z1+Z2).
2E.
Alors : Var aura pour valeur E pour Z1=Z2, et au maximum 2E pour Z2= ∞ (ca de
l’ouverture de la ligne). Toutefois, si un parafoudre avec une caractéristique (i,v)
Emplacement du parafoudre
Les parafoudres seront toujours placés le plus près possible des installations à protéger,
ou aux jonctions lignes aériennes-câbles. Les parafoudres doivent être placés au
voisinage immédiat des alternateurs et des transformateurs. En effet, du fait qu'ils
présentent une grande impédance, il y aura réflexion et donc augmentation locale de la
tension.
Installation des parafoudres HT et MT
Dans les réseaux électriques HT et MT, les parafoudres sont installés à l'entrée du poste
pour assurer la protection du transformateur et des équipements du poste. Cette
protection n'est efficace que si la distance de protection D et les règles d'installation
sont respectées.
de tension
v en m / / µs : pour une ligne aérienne
Protection des installations BT
Généralités
La protection des installations BT contre les surtensions est réalisée par la mise en
place de matériels en parallèle ; 3 types d'appareils sont utilisés :
- les limiteurs de surtension situés au secondaire des transformateurs MT/BT
(uniquement en schéma IT ) ; ils protègent uniquement contre les surtensions à
fréquence industrielle
- les parafoudres basse tension installés dans les tableaux électriques BT ou intégrés
à l'intérieur des récepteurs
- les para surtenseurs destinés à la protection des réseaux téléphoniques, des coffrets
BT et des récepteurs.
Les technologies utilisées sont essentiellement :
- les diodes zener
- l'éclateur à gaz
- les varistances à oxyde de zinc.
Les diodes zener présentent l'inconvénient de n'assurer que la protection d'un point
précis du réseau. L'éclateur à gaz nécessite l'association d'une varistance pour éviter
le courant de suite. Les parafoudres à varistance présentent actuellement le meilleur
rapport qualité/prix grâce à leur simplicité et à leur fiabilité.
Figure 5-8 :
représentation
schématique des
connexions
- règle 2
Les départs des conducteurs protégés doivent être pris aux bornes mêmes du
parafoudre et de son disjoncteur de déconnexion.
- règle 3
Il faut réduire les surfaces de boucle en regroupant ensemble, étroitement, les fils
d'arrivée phase, neutre et PE.
- règle 4
Il faut éloigner les fils d'arrivée au parafoudre (pollués) des fils de départ protégé (sains),
afin d'éviter un éventuel couplage électromagnétique.
- règle 5
Il faut plaquer les câbles contre les structures métalliques du coffret, afin de minimiser
les boucles de masse et de bénéficier ainsi d'un effet réducteur des perturbations.
Les harmoniques
8. LES HARMONIQUES
Les récepteurs non linéaires tels que fours à arc, éclairages, convertisseurs, redresseurs,
... absorbent des courants non sinusoïdaux qui traversent les impédances du réseau et
provoquent ainsi une déformation de la sinusoïde de tension d'alimentation. La
déformation de la forme d'onde est caractérisée par l'apparition de fréquences
harmoniques de tension. Celles-ci peuvent perturber les appareils électriques du réseau.
L'objetive est de savoir détecter l'existence des perturbations dues aux harmoniques, et
de déterminer la façon de réduire ces perturbations à un niveau acceptable.
Notions de base
Décomposition d'un signal périodique en série de Fourier
Le mathématicien français Joseph Fourier a montré qu'un signal périodique s(t ) , de
période T , se décompose en la somme de signaux sinusoïdaux et d'une composante
continue :
avec :
Le signal de tension v t de période T ( T 20 ms à f 50 Hz ) peut donc s'écrire de la façon
suivante 2
avec T
de même
en considérant I 0
Taux de distorsion
Le taux de distorsion caractérise le niveau de pollution du réseau. Il existe deux
définitions.
taux de distorsion suivant la norme DIN (Deutsches Institut für Normung)
-Taux de distorsion en tension Taux de distorsion en courant
Le taux de distorsion défini par la norme CEI représente le rapport entre la valeur efficace
des harmoniques et la valeur efficace du fondamental (signal non déformé). Cette valeur
caractérise bien le niveau de pollution apporté en réseau. Nous utiliserons cette
définition dans la suite du document.Le taux de distorsions CEI peut être supérieur à 100 %
Le passage du taux DIN au taux CEI comme
s'effectue delelaverrons
nous façon par
suivante
la suite.:
Pour des taux de distorsion faibles, les deux définitions donnent des valeurs presque
identiques. Par contre, pour des taux de distorsion élevés les valeurs sont très
différentes.
*
Taux individuel d'harmonique
Le taux de l'harmonique de rang p est :
facteur de puissance
Le facteur de puissance est le rapport entre la puissance active et la puissance
apparente :
facteur de déformation
Il caractérise le lien entre le facteur de puissance et le facteur de déphasage :
facteur de crête
Le facteur de crête est le rapport entre la valeur crête et la valeur efficace du courant :
inter-harmoniques
Ce sont des composantes sinusoïdales qui ne sont pas à des fréquences multiples de
celles du fondamental : 130 Hz, 170 Hz, 220 Hz...
Les générateurs de grandeurs électriques
harmoniques
charges non linéaires (fig 5.9)
Nous allons déterminer les courants
harmoniques générés par les charges non
linéaires usuelles.
Les valeurs indiquées sont approximatives,
elles varient notamment en fonction de
l'impédance amont (en général, lorsque
l'impédance amont croît, les valeurs des
courants harmoniques décroissent). Figure 5.9 : charge non linéaire
pont redresseur hexaphasé (voirfig. 5.10)
Il permet la transformation d'un courant
triphasé alternatif en courant monophasé
continu. Le développement en série de
Fourier du signal rectangulaire d e s o r t i e
nous donne des courants harmoniques de
rang p 6 k 1 (soit 5, 7, 11, 13, 17, 19...)
après calcul on en déduit les valeurs des
harmoniques de courant en pourcentage
du fondamental (voir tableau 5-1).
Tableau 5-1 : valeurs des harmoniques de courant d'un pont redresseur hexa phase
Alimentation de type informatique (voir tableau. 5-2)
I1 I3 I5 I7 I9 I 11
hyp. forte 100 % 130 % 70 % 50 % 30 % 10 %
hyp. faible 100 % 65 % 35 % 25 % 15 % 5%
Tableau 5-2 : valeur des harmoniques de courant d'une alimentation à découpage de
type informatique
charges d'éclairage (tubes fluorescents, lampes à décharge)
Les lampes à décharge avec ballast électronique fournissent des courants
harmoniques de valeur comparable à celle d'une alimentation à découpage de type
informatique (voir tableau 5-2 : hypothèse forte).
I1 I3 I5 I7 I9 11
I I 13 15
I
sources de tension
Les sources de tension (distributeur, alternateur, ASI) possèdent des harmoniques de
tension préexistants, ceux-ci existent donc même lorsque les charges sont parfaitement
linéaires.
distributeur
Il possède des harmoniques de tension préexistants dues aux autres consommateurs
(industriels et domestiques) qui créent des harmoniques de tension sur le réseau de
distribution et de transport. Des mesures ont été effectuées sur le réseau de distribution
MT, on peut ainsi estimer les valeurs des harmoniques de tension pour des hypothèses
forte, moyenne et faible (voir tableau 5-8) :
V1 V5 V7
Tableau 8-8 : harmoniques de tension hyp. forte 100 % 9% 3%
préexistants sur le réseau MT hyp. moyenne 100 % 6% 2%
hyp. faible 100 % 3% 1%
alimentations sans interruption (ASI)
La sinusoïde de tension fournie par l'onduleur ne peut pas être parfaite, même lorsque
les charges sont linéaires( technologie).
L'ASI possède donc des harmoniques de tension préexistants (voir tableau 5-9).
Matériel EPS 5000 EPS 2000 ALPES 1000 GALAXY
Taux global de distorsion 5% 4% 5% 2%
d'où
La valeur efficace du courant est plus élevée la nuit car la tension est plus forte, les
condensateurs chaufferont d'autant plus.
les transformateurs
En présence de courants harmoniques, le transformateur subit des pertes supplémentaires et
son circuit magnétique peut être perturbé. De plus, il a tendance à faire du bruit en raison des
vibrations générées par les harmoniques.
pertes Joule
Elles sont proportionnelles au carré de la valeur efficace du courant : perte = R I2eff
Les courants harmoniques augmentent donc les pertes Joule.
pertes fer
Elles sont constituées des pertes par courant de Foucault et des pertes par hystérésis de
l'induction magnétique. Les pertes par courant de Foucault sont proportionnelles au carré de la
fréquence tandis que les pertes par hystrésis sont proportionnelles à la fréquence. Les
harmoniques de courant de fréquence élevée vont donc provoquer des pertes fer importantes.
perturbation du circuit magnétique
Les courants harmoniques provoquent des flux supplémentaires proportionnels à l'impédance
amont qui se superposent au flux fondamental.
Ces flux augmentent la valeur crête du flux. Le coude de saturation peut alors être atteint et ainsi
provoquer une augmentation des pertes fer et du courant magnétisant. De plus, le
transformateur peut devenir générateur d'harmoniques.
Les moteurs
En présence de tensions harmoniques, les moteurs subissent des pertes
supplémentaires (Pj et Pf) et des couples pulsatoires.
Règle d'utilisation
La norme CEI 34-1 impose aux moteurs à courant alternatif de pouvoir fonctionner sous
une tension d'alimentation dont le facteur harmonique de tension ( HVF ) vérifie la
relation suivante :HVF 2 %
Le HVF est calculé à partir de la formule suivante :
Elle peut être supérieure à la valeur du courant dans les phases, il faut alors
surdimensionner le conducteur de neutre.
Règle d'utilisation
La section du conducteur de neutre doit être suffisante pour le passage des courants
harmoniques 3 et multiples de 3.
Exemple 1
Considérons une charge d'éclairage dont le spectre de courant est celui du tableau 5-
15.
La valeur du courant dans le neutre est à peu près égale à la valeur du courant dans une
phase, on pourra prendre des sections de câble équivalentes.
Exemple 2
Considérons des charges de type informatique dont le spectre est celui du tableau 5-16.
I1 I3 I5 I7 I9 11
I
100 % 65 % 35 % 25 % 15 % 5%
Dans le domaine des fréquences des courants harmoniques, l'impédance équivalente est proche
(inférieure ou égale) de l'impédance de court-circuit. Le taux de distorsion en tension est donc
proche de celui obtenu sans la branche L , C . Ainsi, l'installation de condensateurs
avec inductances anti-harmoniques ne provoque pas d'augmentation du taux de distorsion.
De plus, dans le domaine des fréquences des courants harmoniques, l'impédance de la branche
L , C est importante par rapport à l'impédance de court-circuit. Il en résulte que les
courants harmoniques passent par l'impédance de court-circuit et non pas par les condensateurs.
Ceux-ci sont alors protégés des harmoniques de courant et n'ont donc pas besoin d'être
surdimensionnés.
Installation de shunts résonnants
Un shunt résonnant est constitué d'une branche L,C dont
la fréquence d'accord est égale à la fréquence du courant
harmonique (ou tension harmonique) que l'on veut
éliminer (voir fig. 5-19).
Il existe des contraintes importantes pour définir les caractéristiques du shunt résonnant car
l'anti-résonance ne doit pas se situer :
- àproximité d'un rang pour lequel il existe un courant harmonique de valeur élevée
- à proximité de la fréquence de la télécommande centralisée pour ne pas la perturber. Le
problème est de même nature que l'inductance anti-harmonique .
Les condensateurs des shunts résonnants réalisent simultanément la compensation d'énergie
réactive du fondamental.
Lorsque plusieurs shunts résonnants sont installés, l'impédance équivalente du réseau a l'allure
de la figure 5-20. A la mise en service de la batterie de shunts, il faut enclencher les shunts du
rang le plus bas vers le plus élevé. Cela permet d'éviter d'éventuelles anti- résonances à
l'enclenchement. En effet, si on enclenche le rang 13 avant le rang 11, il y a risque d'anti-
résonance sur le rang 11.
avec
: facteur de qualité de la bobine
Figure 5-25 : formes des courants d'une charge non linéaire avec filtre actif
Figure 5-26 : spectre de tensions harmoniques àla sortie d'une ASI avec et sans filtre
actif