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1.

L'architecture d'un
réseau de distribution
électrique industriel
31/01/2018
L'architecture d'un réseau de distribution électrique industriel est
plus ou moins complexe suivant le niveau de tension, la
puissance demandée et la sûreté d'alimentation requise. Nous
allons identifier les différents postes de livraison HT et MT, et la
structure des réseaux MT et BT.
définition
Les notations de la norme CEI 38 seront parfois utilisées dans ce
document avec les définitions suivantes :
HT Tension ≥ 45 kV
MT Tension > 1 Kv
BT Tension ≤ 1 Kv
Structure générale d'un réseau privé de distribution
Dans le cas général avec une alimentation en HT, un réseau privé
de distribution comporte (voir fig. 1-1) :
 un poste de livraison HT alimenté par une ou plusieurs sources, il
est composé d'un ou plusieurs jeux de barres et des disjoncteurs
de protection
 une source de production interne
 un ou plusieurs transformateurs HT / MT
 un tableau principal MT composé d'un ou plusieurs jeux de
barres
 un réseau de distribution interne en MT alimentant des tableaux
secondaires ou des postes MT / BT
 des récepteurs MT, des transformateurs MT / BT, des tableaux et
des réseaux basse tension, des récepteurs basse tension.
Structure générale d’un réseau industriel

Fig : 1.1 Structure générale d’un réseau industriel


La source d'alimentation
En Algérie, l'alimentation des réseaux industriels peut être réalisée,
soit - en HT, ce qui signifie que la tension est supérieure à 50 kV, en
général 60 kV, 90 kV ou 220 kV.
- en MT, ce qui signifie que la tension est comprise entre 1 kV et 30
kV, en général 30 kV.
- en BT, ce qui signifie que la tension est inférieure à1 kV, en général
400 V.
La tension de la source d'alimentation est liée à la puissance de
livraison. Le tableau 1-1 indique les niveaux de tensions d'alimentation
usuellement choisis en fonction de la puissance souscrite.
BT Une puissance apparente de S ≤ 225 kVA
MT Une puissance apparente de S ≤ 10000 kVA
HT Une puissance apparente de S > 10000 Kva
Les postes de livraison HT
Ils concernent généralement les puissances supérieures à 10 MVA.
L'installation du poste de livraison est comprise entre le point de
raccordement au réseau de distribution HT et la borne aval du ou des
transformateurs HT / MT 
Postes de livraison HT
Les schémas électriques des postes de livraison HT les plus
couramment rencontrés sont les suivants :(voir fig. 1-2)

NF: Ferme au travail


NO : Ouvert au
travail

avantage : Coût minimal


inconvénient :
Disponibilité faible

Figure 1-2 : alimentation simple antenne d'un poste de


livraison HT
Poste de livraison HT avec sectionneur de couplage
mode d'exploitation :
•normal : Les deux disjoncteurs
d'arrivée des sources sont
fermés, ainsi que le
sectionneur de couplage.
Les transformateurs sont donc
alimentés par les 2 sources
simultanément.
•perturbé : En cas de perte
d'une source, l'autre source
assure la totalité de
l'alimentation.
avantages :
•bonne disponibilité, dans la
mesure où chaque source peut
alimenter la totalité du réseau
•maintenance possible du jeu
de barres, avec un
fonctionnement partiel de celui-
ci
inconvénients :
•solution plus coûteuse que
l'alimentation simple antenne
•ne permet qu'un
fonctionnement partiel du jeu de
barres en cas de maintenance
de celui-ci.

Figure 1-3 : alimentation double antenne d'un poste de


livraison HT
Poste de livraison HT

222

Figure 1-4 : alimentation double antenne - double jeu de barres d'un poste de livraison HT
mode d'exploitation de l’alimentation double antenne -
double jeu de barres d'un poste de livraison HT

Normal : La source 1 alimente, par exemple, le jeu de barres


JDB1 et les départs Dep1 et Dep2.
La source 2 alimente, par exemple, le jeu de barres JDB2 et les
départs Dep3 et Dep4.
Le disjoncteur de couplage peut être maintenu fermé ou ouvert.

Perturbé : En cas de perte d'une source, l'autre source assure la


totalité de l'alimentation.
En cas de défaut sur un jeu de barres (ou maintenance de celui-
ci), le disjoncteur de couplage est ouvert et l'autre jeu de barres
alimente la totalité des départs.

avantages :
•bonne disponibilité d'alimentation
•très grande souplesse d'utilisation pour l'affectation des sources
et des charges, et pour la maintenance des jeux de barres
•possibilité de transfert de jeu de barres sans coupure (lorsque
les jeux de barres sont couplés, il est possible de manœuvrer un
sectionneur si son sectionneur adjacent est fermé).

inconvénient :
•surcoût important par rapport à la solution simple jeu de barres
Les postes de livraison MT
Les postes de livraison MT
Ils concernent généralement les
puissances comprises entre 250
kVA et 10 MVA.Deux types de
postes de livraison MT existent
selon que le comptage est effectué
en BT ou en MT.
Les postes de livraison MT à
comptage BT
ils sont régis par la norme NF C 13-
100, ils ne comportent qu'un seul
transformateur dont le courant
secondaire est inférieur ou égal à
2KA, soit une puissance inférieure
ou égale à1250 kVA pour une
tension composée BT de 400 V.
La cellule protection générale P doit
être un disjoncteur si le courant
nominal est supérieur ou égal à 45
A
Ce type de poste est utilisé en
général pour la distribution publique
MT en lignes aériennes, il comporte
une seule source d'alimentation
possible par le distributeur.
Figure 1-5 : alimentation en simple dérivation d'un poste de
livraison MT à comptage BT
Coupure d'artère

La cellule protection
générale P doit être un
disjoncteur si le courant
nominal est supérieur ou
égal à 45 A (voir NF C 13-
100).
Ce type de poste est utilisé
pour la distribution
publique MT urbaine en
réseaux souterrains, il
permet à l'utilisateur de
bénéficier d'une source
d'alimentation fiable à
partir de deux postes
sources ou 2 départs MT,
ce qui limite les
interruptions pour travaux
ou en cas de panne.

Figure 1-6 : alimentation en coupure d'artère d'un poste de


livraison MT à comptage BT
Double derivation

La cellule protection générale P


doit être un disjoncteur si le
courant nominal est supérieur ou
égal à 45 A
(voir NF C 13-100).
Lorsque le réseau public MT
comporte deux câbles souterrains
distincts en parallèle, le poste
peut être alimenté par l'une ou
l'autre de ces deux dérivations.
La permutation d'une
alimentation sur l'autre s'effectue
lors de la disparition de la tension
sur le câble alimentant le poste.
Elle est réalisée soit
automatiquement, soit
manuellement.
Ce schéma, très coûteux pour le
distributeur, est utilisé lorsque les
exigences de disponibilité sont
importantes (le surcoût est
généralement payé par
l'utilisateur).

Figure 1-7 : alimentation en double derivation d'un poste de livraison MT à comptage


BT
Les postes de livraison MT à comptage MT

Figure 1-8 : Exemple de poste de livraison MT à comptage MT


Les postes de livraison MT à comptage MT

Ils comportent plusieurs transformateurs ou un seul si son


courant secondaire est supérieur à 2 000 A (puissance
supérieure à 1250 kVA pour une tension composée de 400 V)
et peuvent comporter des départs MT.
La partie de l'installation allant du point de raccordement au
réseau MT jusqu'au sectionneur d'isolement situé en aval du
disjoncteur général est régie par la norme NF C 13-100 ; les
jeux de barres, le réseau MT et les transformateurs sont régis
par la norme NF C 13-200.
De façon identique aux postes de livraison à comptage BT,
l'alimentation par le distributeur peut être en simple
dérivation, coupure d'artère ou double dérivation. Poste de
livraison avec une alimentation en coupure d'artère
comportant 2 transformateurs et 2 départs MT.
Le comptage MT est réalisé grâce au TT (transformateur de
tension) et au TC (transformateur de courant).
Le transformateur de courant possède généralement un
deuxième secondaire utilisé pour la protection contre les
surintensités.
Les réseaux MT à l'intérieur du site (voir fig. 1-9)
Les réseaux MT sont composés de tableaux et de liaisons alimentant ces
tableaux. Nous allons d'abord étudier les différents modes d'alimentation des
tableaux, puis les différentes structures des réseaux permettant d'alimenter ces
tableaux.
Modes d'alimentation des tableaux MT
Nous allons identifier les principales solutions d'alimentation d'un tableau MT,
indépendamment de son emplacement dans le réseau. Le nombre de sources
et la complexité du tableau diffèrent suivant le niveau de sûreté de
fonctionnement désiré.
Les schémas sont classés dans un ordre tel que la sûreté de fonctionnement
s'améliore tandis que le coût d'installation augmente.
fonctionnement : le disjoncteur de couplage peut être maintenu fermé ou
ouvert.
S'il est ouvert, chaque source alimente un demi - jeu de barres. En cas de
perte d'une source, le disjoncteur de couplage est fermé et l'autre source
alimente les 2 demi jeux de barres.
En cas de défaut sur un demi jeu de barres (ou maintenance de celui-ci), une
partie seulement des départs n'est plus alimentée.

1 source d'alimentation 2 sources d’alimentation, sans couplage 2 sources d’alimentation, avec couplage

Figure 1-9 : 1 jeu de barres MT,


Les réseaux MT à l'intérieur du site
Modes d'alimentation des tableaux MT

fonctionnement : le disjoncteur
de couplage est maintenu ouvert
en fonctionnement normal.
Chaque départ peut être alimenté
par l'un ou l'autre des jeux de
barres suivant l'état des
sectionneurs qui lui sont
associés, un seul sectionneur par
départ doit être fermé.
Par exemple, la source 1
alimente le jeu de barres JDB1 et
les départs Dep1 et Dep2. La
source 2 alimente le jeu de
barres JDB2 et les départs Dep3
et Dep4.
En cas de perte d'une source, le
disjoncteur de couplage est
fermé, l'autre source assure la
totalité de l'alimentation.
En cas de défaut sur un jeu de
barres (ou maintenance de celui-
ci), le disjoncteur de couplage est
ouvert et l'autre jeu de barres
alimente la totalité des départs.

Figure 1-10 : 2 jeux de barres, 2 attaches par départ, 2 sources


d'alimentation
ture des réseaux MT
radial en simple antenne
Nous allons identifier les
principales structures de réseaux
MT permettant d'alimenter les
tableaux secondaires et les
transformateurs MT / BT. La
complexité de la structure diffère
suivant le niveau de sûreté de
fonctionnement désiré.
Les schémas électriques des
réseaux MT les plus souvent
rencontrés sont les suivants :
voir fig. 1-11  
les tableaux 1 et 2 et les
transformateurs sont alimentés par
une seule source, il n'y a pas de
solution de dépannage
 cette structure est préconisée
lorsque les exigences de
disponibilité sont faibles, elle est
souvent retenue pour les réseaux
de cimenterie.

Figure 1-11 : réseau MT radial en simple antenne


Radial en double antenne sans couplage (voir fig. 1-12)

•les tableaux 1 et 2
sont alimentés par 2
sources sans couplage,
l'une en secours de
l'autre

•la disponibilité est


bonne

•l'absence de couplage
des sources pour les
tableaux 1 et 2 entraîne
une exploitation moins
souple.

Figure 1-12: réseau MT radial en


double antenne sans couplage
Radial en double antenne avec couplage (voir fig. 1-13)

Les tableaux 1 et 2 sont


alimentés par 2 sources
avec couplage.

En fonctionnement normal,
les disjoncteurs de
couplage sont ouverts.
chaque demi jeu de barres
peut être dépanné et être
alimenté par l'une ou l'autre
des sources

cette structure est


préconisée lorsqu'une
bonne disponibilité est
demandée, elle est souvent
retenue dans les domaines
de la sidérurgie et de la
pétrochimie

Figure 1-13: réseau MT radial en double antenne


avec couplage
Boucle ouverte (voir fig. 1-14)
en boucle
Cette solution est bien adaptée aux
réseaux étendus avec des extensions
futures importantes.
Il existe deux possibilités suivant que la
boucle est ouverte ou fermée en
fonctionnement normal.
les têtes de boucle en A et B sont
équipées de disjoncteurs.
les appareils de coupure des tableaux 1,
2 et 3 sont des interrupteurs.
en fonctionnement normal, la boucle
est ouverte (sur la figure, elle est
ouverte au niveau du tableau 2).
les tableaux peuvent être alimentés par
l'une ou l'autre des sources.
un défaut sur un câble ou la perte d'une
source est palié par une reconfiguration
de la boucle.
cette reconfiguration engendre une
coupure d'alimentation de quelques
secondes si un automatisme de
reconfiguration de boucle est installé. La
coupure est d'au moins plusieurs
minutes ou dizaines de minutes si la
reconfiguration de boucle est effectuée
manuellement par le personnel
d'exploitation.

Figure 1-14 : réseau MT en boucle


en double dérivation
(voir fig. 1-15)
Les tableaux 1, 2 et 3
peuvent être
dépannés et être
alimentés par l'une ou
l'autre des sources
indépendamment

•cette structure est


bien adaptée aux
réseaux étendus avec
des extensions
futures limitées et
nécessitant une très
bonne disponibilité.

Figure 1-15 : réseau


MT en double
derivation
Les réseaux BT à l'intérieur du site
Les réseaux BT à l'intérieur du L'alimentation des tableaux BT avec
site une seule source d'alimentation (voir
Nous allons d'abord étudier les fig. 1-16)
différents modes
d'alimentation des tableaux
basse tension. Ensuite, nous
étudierons les schémas
d'alimentation des tableaux
secourus par des groupes
électrogènes ou par une
alimentation sans interruption.
Modes d'alimentation des
tableaux BT
Nous allons identifier les
principales solutions
d'alimentation d'un tableau BT,
indépendamment de son
emplacement dans le réseau.
Le nombre de sources
d'alimentation possibles et la
complexité du tableau différent
suivant le niveau de sûreté de
fonctionnement désiré. Les
tableaux T1, T2, T3 bénéficient
d'une seule source
d'alimentation. Le réseau est
dit de type radial arborescent.
 En cas de perte de la source
d'alimentation d'un tableau, Figure 1-16 : alimentation des tableaux BT avec une
celui-ci est hors service jusqu'à seule source d'alimentation
l'opération de réparation.
L'alimentation des tableaux BT par une double
alimentation sans couplage (voir fig. 1-17)
Le tableau T1 bénéficie d'une
double alimentation sans couplage
par 2 transformateurs MT/BT.
Fonctionnement de l'alimentation
de T1 :
les deux sources alimentent T1 en
parallèle
en fonctionnement normal, les
deux disjoncteurs sont fermés (D1
et D2).
Le tableau T2 bénéficie d'une
double alimentation sans couplage
par un transformateur MT/BT et
par un départ issu d'un autre
tableau BT.
Fonctionnement de l'alimentation
de T2 :
une source alimente le tableau T2,
la seconde assure le secours.
en fonctionnement normal, un
seul disjoncteur est fermé (D3 ou
D4).

Figure 1-17 : alimentation des tableaux BT par une double alimentation sans couplage
•L'alimentation des tableaux BT par une double alimentation
avec couplage (voir fig. 1-18)
Le tableau T1 bénéficie d'une
double alimentation avec
couplage par 2 transformateurs
MT/BT.
Fonctionnement de l'alimentation
de T1 : en fonctionnement
normal, le disjoncteur de
couplage D3 est ouvert. Chaque
transformateur alimente une
partie de T1. En cas de perte
d'une source d'alimentation, le
disjoncteur de couplage D3 est
fermé et un seul transformateur
alimente la totalité de T1.
Le tableau T2 bénéficie d'une
double alimentation avec
couplage par un transformateur
MT/BT et par un départ issu d'un
autre tableau BT.
Fonctionnement de l'alimentation
de T2 : en fonctionnement
normal, le disjoncteur de
couplage D6 est ouvert. Chaque
source alimente une partie de T2.
En cas de perte d'une source, le
disjoncteur de couplage D6 est
fermé et l'autre source alimente
la totalité de T2. Figure 1-18 : alimentation des tableaux BT par
une double alimentation avec couplage
Les tableaux BT secourus par des alternateurs

Figure 1-19 : deux transformateurs et 2 alternateurs

Mode de fonctionnement de système avec 2 transformateurs et 2


alternateurs
En fonctionnement normal, le disjoncteur de couplage D1 est ouvert et le
dispositif normal/secours est sur la position D2 fermé et D3 ouvert. Le tableau
T1 est alimenté par le transformateur TR2.
En cas de perte de la source 2 ou de panne sur TR2, le secours de T1 (et une
partie de T2) est assuré prioritairement par le transformateur TR1, après
fermeture du disjoncteur de couplage D1.
Les alternateurs ne sont mis en marche qu'après la perte des 2 sources
principales d'alimentation ou du jeu de barres de T2.
Le déroulement des étapes de sauvegarde de l'alimentation des circuits
prioritaires est identique au 1er exemple.
Les tableaux BT secourus par une alimentation sans interruption (ASI)

Les principaux éléments constituant une ASI sont indiqués sur la figure 1-20 et dans le
tableau 1-2 ci dessous.

Figure 1-20: constitution d'une alimentation sans interruption


Dénomination Repè
res
Fonction

(1) Transforme la tension alternative du réseau


Redresseur- d'alimentation en tension continue destinée à :
chargeur - alimenter l'onduleur d'une part,
- assurer la charge et l'entretien de la batterie
d'accumulateurs d'autre part.

Batterie (2) Assure une réserve d'énergie destinée à


alimenter l'onduleur en cas de :
-disparition du réseau d'alimentation,
-réseau d'alimentation hors tolérance.
Onduleur (3) Transforme la tension continue issue du
redresseur-chargeur ou de la batterie
d'accumulateurs en tension alternative à
tolérances plus sévères que celles du réseau
(délivre un courant alternatif proche de la
sinusoïde théorique).

Contacteur (4) Réalise le basculement de l'alimentation de


statique l'utilisation, de l'onduleur vers le réseau 2
(secours) et réciproquement, sans interruption
(pas de coupure due à un temps de
permutation d'organes mécaniques - le
basculement est réalisé à partir de composants
électroniques en un temps < 1 ms).
Ce basculement intervient en cas d'arrêt de
l'onduleur, pour l'une des raisons suivantes :
-arrêt volontaire,
Arrivée(s) réseau sur la figure 1-20
Les appellations réseau 1 et réseau 2 désignent deux arrivées indépendantes
du même réseau :
•réseau 1 (ou normal) désigne l'arrivée alimentant normalement le redresseur-
chargeur,
•réseau 2 (ou secours) est une arrivée dite de secours.
L'onduleur est synchronisé en fréquence et en phase avec le réseau 2. Ainsi,
le contacteur statique peut permuter instantanément l'alimentation vers le
réseau 2 (en un temps inférieur à1 ms).
Le raccordement de l'ASI à un réseau 2 indépendant est recommandé car il
augmente la disponibilité de l'ensemble. Cependant, il est possible de n'avoir
qu'une arrivée commune.
Le choix d'un type d'architecture d'alimentation sans interruption dépend de la
qualité des réseaux 1 et 2, de l'utilisation et de la disponibilité requise. Le
constructeur doit donner des éléments suffisants au concepteur pour qu'il
puisse choisir l'architecture la mieux adaptée. Les exemples ci-après
explicitent les architectures les plus courantes.
Tableau BT secouru par un onduleur, avec un alternateur pour pallier l'autonomie
limitée de la batterie (généralement de l'ordre de 15 mn) (voir fig. 1-21)

Figure 1-21 : tableau BT secouru par un onduleur

Le filtre permet de diminuer les courants harmoniques remontant dans le réseau


d'alimentation
Tableau BT secouru par 3 onduleurs dont 1 est en redondance active (voir fig. 1-
22)

Figure 1-22 : tableau BT secouru par 3 onduleurs dont 1 est en redondance active

Soit P la puissance maximale d'utilisation des circuits prioritaires


Chaque onduleur a une puissance nominale de P/2 ce qui signifie que lorsqu'un onduleur
tombe en panne, les 2 autres onduleurs suffisent pour alimenter la totalité de la charge. On dit
qu'il y a 3 chaînes en parallèle avec une redondance active 1/3.
Tableau BT secouru par 3 onduleurs dont 1 est en redondance secours (voir fig. 1-23)

L’onduleur 3 n’est pas chargé, il est en attente pour


venir en secours du 1ou 2 la permutation est sans
coupure grâce aux contacteur statiques.
Le contacteur statique f assure le secours par le réseau
2 en cas de défaillance du réseau 1ou des deux
onduleurs
On dit qu’il ya 3 chaînes en parallèle avec une
redondance secours

Figure 1-23 : tableau BT secouru par 3 onduleurs dont 1 est en redondance secours
L'alimentation de chaque charge Trois charges indépendantes alimentées
p1,p2 &p3 est indépendante par une montage "isolated redundant"
isolation répétée (voir fig. 1-24)
En cas de panne d'un onduleur,
le secours par le contacteur
statique s'effectue au travers de
l'ASI de secours, donc par une
alimentation non perturbée.

Si l'on veut se garantir contre un


défaut simultané des 3
onduleurs, il faut que la
puissance de l'ASI de secours
soit Ps=p1+p2+p3

Si l'on veut se prémunir contre


un seul onduleur en défaut, il
faut que la puissance de l'ASI de
secours soit Ps=max(p1,p2,p3)

Figure 1-24 : trois charges indépendantes alimentées par un montage "isolated redundant"
Exemples de réseaux BT
typiques (voir fig. 1-25)

Constitution du
réseau :
•un poste de livraison
MT à comptage BT,
en coupure d'artère
avec deux arrivées
•un tableau principal
basse tension
secouru par un
alternateur
•un tableau prioritaire
alimenté par une
alimentation sans
interruption
•un réseau basse
tension de type radial
arborescent. Le
tableau secondaire et
les coffrets terminaux
sont alimentés par
une seule source.
Figure 1-25: Exemple de réseau typique
Exemple général (voir 1-26)
Constitution du réseau :
un poste de livraison MT à comptage MT
4 alternateurs
un réseau MT en 20 kV en boucle composé de 3 tableaux secondaires MT4, MT5, MT6 , 2
transformateurs 20 kV / 6 kV en antenne

homo polaire permettant de réaliser une mise à la terre du neutre par impédance lorsque le
réseau est alimenté par les alternateurs.

un tableau général MT composé de 2 demi jeux de barres alimenté en 6 kV par 2 sources


Il alimente 3 tableaux secondaires MT et 2 transformateurs 6 kV / BT en antenne.

un tableau secondaire MT2 alimenté par 2 sources avec couplage, composé de 2 demi
Il alimente 2 moteurs 6 kV et 2 transformateurs 6 kV / BT en antenne.

Les tableaux secondaires MT1 et MT3 alimentés par une seule source.
Ils alimentent chacun un transformateur 6 kV / BT et un moteur 6 kV.

un tableau général basse tension TGBT1 qui peut être secouru par un alternateur
GBT2 alimenté par 2 sources avec couplage
deux tableaux moteur 1 et 3 alimentés par une seule source un tableau moteur 2 alimenté
par 2 sources sans couplage
figure1-26 exemple général d’un réseau)
2.Les régimes de neutre
20/02/2018
LES REGIMES DE NEUTRE
1.Introduction
Dans tout système triphasé haute ou basse tension existent trois
tensions simples, mesurées entre chacune des phases et un
point commun appelé "point neutre". En régime équilibré ces
trois tensions sont déphasées de 120 ° et ont pour valeur U :U
étant la tension composée mesurée entre phases (voir fig. 2-1).
Physiquement, le neutre est le point commun de trois
enroulements montés en étoile. Il peut être sorti ou non, distribué
ou non. En moyenne tension, la distribution du neutre est très
fréquente aux U.S.A. En basse tension, la distribution du neutre
est utilisée dans tous les pays.
Dans une installation haute ou basse tension, le neutre peut ou
non être relié à la terre. On parle alors de régime du neutre.

V1+v2+v3=0
In= I1+I2+I3

Figure 2-1 : schéma triphasé


La connexion du neutre à la terre peut être réalisée
directement, ou par l'intermédiaire d'une résistance ou
d'une réactance. Dans le premier cas, on dit que l'on a
un neutre direct à la terre et dans le second cas, que le
neutre est impédant ou neutre est isolé .

Dans un réseau, le régime du neutre joue un rôle très


important.

Lors d'un défaut d'isolement, ou de la mise accidentelle


d'une phase à la terre, les valeurs prises par les
courants de défaut, les tensions de contact et les
surtensions sont étroitement liées au mode de
raccordement du neutre à la terre.

Un neutre direct à la terre contribue à limiter les


surtensions; par contre, il engendre des courants de
défaut très importants.

Au contraire, un neutre isolé limite les courants de


défaut à des valeurs très faibles, mais favorise
l'apparition de surtensions élevées.
Dans toute installation, la continuité de service en
présence d'un défaut d'isolement est également liée au
régime du neutre.
Un neutre isolé permet la continuité de service en
basse tension et même en haute tension, sous réserve
de respecter le décret sur la protection des travailleurs.

Un neutre direct à la terre, ou faiblement impédant,


impose au contraire un déclenchement dès l'apparition
du premier défaut d'isolement.

L'importance des dommages que subissent certains


équipements tels que les moteurs et les alternateurs
présentant un défaut d'isolement interne, est également
lié au régime du neutre.

Dans un réseau à neutre direct à la terre, une machine


affectée d'un défaut d'isolement est fortement
endommagée en raison de la valeur élevée des
courants de défaut.
Dans un réseau à neutre isolé ou fortement impédant,
les dommages sont au contraire réduits, mais il est
nécessaire que les équipements aient un niveau
d'isolement compatible avec le niveau des surtensions
pouvant se développer dans ce type de réseau.
Le régime du neutre a également une influence
importante sur la nature et le niveau des perturbations
électromagnétiques générées dans une installation
électrique.

Le choix du régime du neutre, tant en basse tension


qu'en haute tension, dépend à la fois de la nature de
l'installation et de celle du réseau.

Il est également influencé par la nature des récepteurs,


la recherche de la continuité de service et la limitation
du niveau de perturbation imposé aux équipements
sensibles.
Les différents régimes de neutre
Les différents modes de raccordement du point neutre à la terre sont
indiqués sur les schémas suivants.
On distingue :

TT

Neutre mis directement à la terre

IT

Neutre isolé
Il n'existe aucune liaison électrique entre le point neutre et la terre, à
l'exception des appareils de mesure ou de protection.
Neutre fortement impédant
Une impédance de valeur élevée est intercalée entre le point neutre et
la terre
ZN peut être une résistance ou bien une réactance
Schéma équivalent d'un réseau avec paramètres

Figure 2-3 : schéma équivalent d'un réseau

Un réseau basse ou haute tension est donc toujours caractérisé


par :
PE: conducteur de protection est notéPE ou PEN
C1, C2 , C3: capacités des conducteurs de phase par rapport à la
terre
R1, R2 , R3: résistances d'isolement, leur influence est toujours
négligeable
Z N: impédance de mise à la terre du neutre
rN: résistance de la prise de terre du neutre
rM: résistance de la prise de terre des masses
Régime du neutre et courant de défaut
Considérons un réseau triphasé basse ou haute tension (voir fig. 2-4).
Le régime du neutre dépend de la valeur et de la nature de l'impédance Z N :
En absence de défaut, VN = - ZN IN = 0.
Lorsqu'une phase est mise en contact avec la terre, un courant I f s'établit entre la
phase en défaut et la terre, et se referme par l'impédance Z N ainsi que par les
capacités et résistances de fuite des phases saines donc : I f = IN + I C + I R

Figure 2-4 : montée en potentiel du point neutre


Le point neutre est alors porté à un potentiel: VN = - ZN IN
Le courant de fuite IR , toujours très faible, peut être négligé.
Si le neutre est mis directement à la terre, le courant IN est très
important et le courant IC peut également être aussi négligé :
si le neutre est isolé, on a : I f = IC
si le neutre est impédant, : I f = IN + IC
Les répartitions des courants dans le cas général .

Figure 2-5 : répartition des courants lors d'un défaut phase-terre


I f 1: courant circulant dans le défaut
I N: courant circulant dans l'impédance de mise à la terre du
neutre
IC: courant capacitif se refermant par les capacités phase-terre
du réseau
ICf: courant capacitif se refermant par les phases saines du
départ en défaut
Ici : courant capacitif se refermant par les phases saines des
départs sains
I Mf : courant résiduel mesuré sur le départ en défaut
I Mi : courants résiduels mesurés sur les départs sains
Ta
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Terminologies de normalisation des schémas des
liaisons de neutre
En basse tension, les régimes de neutre et les schémas des liaisons à la
terre sont régis par les normes CEI 364 et NFC 15-100. Trois schémas sont
pris en considération. Chaque schéma est défini par deux lettres.
La première lettre définit la situation du point neutre par rapport à la terre.
T : liaison directe du point neutre à la terre
I : point neutre, soit isolé de la terre, soit relié à la terre par une impédance
de valeur élevée.
La deuxième lettre définit le mode de raccordement des masses de
l'installation électrique :
T : les masses sont interconnectées et reliées directement à la terre,
indépendamment de la mise à la terre éventuelle du point neutre
N : les masses sont reliées directement au conducteur neutre.
Neutre isolé ou impédant (schéma IT , figure 2-6)

Figure 2-6 : neutre isolé ou impédant (schéma IT) en basse tension


Le neutre est isolé ou relié à la terre par une impédance de valeur élevée. Une
impédance de 1 700 W est fréquemment employée. Les masses des récepteurs sont
relié à la terre .L'installation d'un limiteur de surtensions entre le point neutre du
transformateur HT/BT et la terre est obligatoire.
Si le neutre n'est pas accessible, le limiteur de surtension est installé entre une phase
et la terre. Il protège le réseau basse tension contre les élévations de tension résultant
d'un amorçage entre les enroulements haute tension et basse tension du
transformateur
dispositions générales
- Le schéma IT n'exige pas la coupure automatique de l'alimentation dès l'apparition
d'un défaut d'isolement, appelé "premier défaut" parceque les tensions de contact sont
pas dangereuses pour les personnes.
-déclenchement dès l'apparition de tout nouveau défaut appelé "second défaut".
Neutre mis directement à la terre (schéma TT , figure 2-7)

Le point neutre est relié directement à la terre (T )


Les masses des récepteurs sont interconnectées et sont reliées
à la terre (T ). La protection est assurée au moyen de dispositifs
différentiels résiduels.
Figure 2-7 : neutre mis directement à la terre (schéma TT) en basse tension
Mise au neutre (schéma TN)
Le point neutre est relié directement à la terre (T ). Les masses des
récepteurs sont reliées au conducteur neutre (N ). On distingue deux
schémas possibles suivant que le conducteur neutre (N ) et le conducteur de
protection (PE) sont confondus ou non.
premier cas TNC
Les conducteurs de neutre et de protection sont confondus en un seul
conducteur appelé PEN (voir fig. 2-8), toute indication se trouve sur la norme
C 15-100
Deuxième cas TNS
Le conducteur de neutre et le conducteur de protection sont séparés(voir fig.
2-9)

Figure 2-8 : schéma TNC Figure 2-9 : schéma TNS

les deux schémas TNCet TNS peuvent être utilisés dans une même
installation. Mais le schéma TNC (4 fils) ne doit jamais être en aval du schéma
TNS (5 fils).
Mise au neutre (schéma TN) (voir fig. 2-11)

Figure 2-11 : tension de contact lors du premier défaut (schéma TN)

rS: résistance du sol , ABCDEF : boucle de défaut


Le principe de la mise au neutre est de transformer tout défaut
d'isolement en court-circuit monophasé phase-neutre. Le courant de
défaut n'est plus limité que par l'impédance de la boucle de défaut
ZB = ABCDEF .
Si le conducteur de protection est souvent relié à la terre de manière à
créer des zones équipotentielles, les masses saines sont soumises à
élévation de potentiel négligeable
Un réseau avec mise au neutre (schéma TN ) est dangereux dès le
premier défaut d'isolement ; la coupure de l'alimentation est donc
obligatoire dès l'apparition de ce défaut.
Dans le cas d'un récepteur alimenté par un câble cuivre de 50 mm², de
50 m de long, par exemple, on a, si le conducteur de protection a la
même section que les conducteurs de phase, et si on néglige AB et EF
Donc la distance BC  CE:
Zboucle =ZBCDE= 2 * ρl/S = 2*22.5*10-3*(50/50)
En prenant un coefficient 0,8 pour tenir compte des liaisons amont AB
et EF :
VBE=0.8*230=184 v
On a
Iƒ= (184/45*10-3 )=4,089 kA
la masse est alors portée à un potentiel
UC1 = ZDE I f par rapport à la terre, ZDE=ZBE/2 et
UC1=VBE/2=184/2=92v
La tension de contact UC4 existant entre deux masses voisines
est également égale à ZDE* I f = 92 volts .
Tableau 2-2 : verification des
conditions de déclenchement en TN

Un réseau TN est dangereux dès le premier défaut


d'isolement ; la coupure de l'alimentation est donc obligatoire.
Les courants de défaut étant importants, il est, que la coupure
soit assurée par les dispositifs de protection contre les défauts
entre phases (disjoncteurs, fusibles). Il est impératif que les
conditions de déclenchement de ces dispositifs soient vérifiées.
La méthode voir tableau 2-2. Dans le cas où le fonctionnement
de ces dispositifs ne peut pas être obtenu en raison des valeurs
élevées des impédances des boucles de défaut, il convient de
faire appel à d'autres dispositifs de protection (dispositifs de
protection à courant résiduel, par exemple) ou de mettre en
place des mesures particulières
les hypothèses
•* la tension entre la phase en défaut et le PE ou PEN à
l'origine du circuit est prise égale à 80% de la tension simple
nominale
•*pour les sections < 150 mm², on néglige les réactances des
conducteurs devant leur résistance
•*le conducteur de protection chemine à côté des conducteurs de
phases.
*Le calcul montre que la longueur du circuit ne doit pas être
supérieure à la valeur donnée par la relation :

avec :

Lmax: longueur maximale en mètres


V: tension simple (V = 230 V pour un réseau 230/400 V)
S ph: section des phases en mm²
r: résistivité à la température de fonctionnement normal
r = 27 .10-3 W . mm2 / m pour le cuivre = 1,5 fois la résistivité à 20°C
r = 43.10-3 W . mm2 / m pour l'aluminium = 1,5 fois la résistivité à 20°C
m = S ph / SPE ou S PE: section du conducteur de protection

Imagn., I fus: courants assurant le fonctionnement des dispositifs de


protection (disjoncteur ou fusible) en des temps inférieurs aux temps
prescrits par la norme c15-100
Neutre mis à la terre (schéma TT) (voir fig. 2-13)

Figure 2-13 : tension de contact lors du premier défaut d'isolement (schéma TT)
rM 3 : résistance de la prise de terre d'une masse éloignée non
interconnectée
I f : courant de défaut
UC1, UC2 , UC3 : tensions de contact en masse et sol
UC 4, UC5 : tension de contact entre deux masses simultanément
accessibles
ABCDEFGH : boucle de défaut
En présence d'un défaut d'isolement, il se développe un courant
de défaut I f qui, si la prise de terre des masses et la prise de
terre du neutre ne sont pas interconnectées, est essentiellement
limité par les résistances de ces prises de terre :
Iƒ = V/(rN+rM )
V étant la tension simple du réseau.
Si rN = 10 W et rM = 15 W par exemple, on a :Iƒ = 230/(25)=9.2 A
Les masses interconnectées sont alors portées à un potentiel UC1
UC1= rM Iƒ =15*9.2 =138v
potentiel dangereux imposant la coupure de l'alimentation.
La tension apparaissant entre deux masses voisines m1 et m2
est égale à : UC4 = ZDE I f
ZDE étant l'impédance du tronçon DE ; si ce tronçon est constitué
par un câble cuivre de 50 mm² et de 50 m de long, on a :
ZDE=22.5x10-3 Ω et UC4=22.5x9.2x10-3 v Soit 0.21v potentiel
inoffensif

Une masse m3 non interconnectée avec les autres ne subit


aucune élévation de potentiel.
Comparaison des différents régimes du neutre basse tension-choix
Schéma TT
-C’est la solution la plus simple à mettre en œuvre. Il est
utilisable pour les installations alimentées directement par le
réseau de distribution publique basse tension.
-Il ne nécessite pas de surveillance particulière, seul un contrôle
périodique des dispositifs différentiels peut être nécessaire
-La protection est assurée par des dispositifs différentiels
résiduels ( DDR ) qui permettent en plus la prévention des
risques d’incendie lorsque leur sensibilité est £ 500Ma
-Chaque défaut d’isolement entraîne une coupure. Cette coupure
peut-être limitée au seul circuit en défaut par la mise en place
d’une sélectivité approprié
-Les récepteurs ou parties d’installation, qui génèrent des
courants de fuite importants, doivent être équipés de DDR
appropriés afin d’éviter les déclenchements intempestifs.

Schéma TN
- Il est utilisable uniquement dans les installations alimentés par
un transformateurs HT/BT ou MT/BT privé
-Il nécessite la mise à la terre régulière du conducteur de
protection
-Il impose la vérification du fonctionnement des dispositifs de
protection contre les défauts entre phases pour un défaut
d’isolement
-Il nécessite que toute modification ou extension soit réalisée par
du personnel compétent maîtrisant des règles de mise en œuvre
-Il peut entraîner, lors d’un défaut d’isolement, une détérioration
Le schéma TN - C:
-Il peut faire apparaître une économie à l’installation par la
suppression d’un pôle et d’un conducteur
-Il est interdit dans les locaux présentant un risque d’incendie
-Il génère, lors des défauts d’isolement, un niveau important de
perturbations électromagnétiques qui peuvent endommager les
équipements électroniques sensibles ou perturber leur
fonctionnement
-Les courants de déséquilibre, les harmoniques 3 et multiples de
3 circulent dans le conducteur de protection PEN et peuvent être
la cause de perturbations multiples.

Le schéma TN - S
-Il s’emploie même en présence de conducteurs souples ou de
canalisation de faible section
-Il permet par la séparation du neutre et du conducteur de
protection, de maintenir une bonne équipotentialité des masses
et de réduire le niveau de perturbations électromagnétiques. Il
est ainsi recommandé pour les locaux informatiques
-Il est obligatoire dans les locaux présentant des risques
d’incendie, si l’installation est en TN
-Schéma IT
-Il est utilisable uniquement dans les installations
alimentés par un transformateur HT/MT ou MT/BT
privé
-C’est la solution assurant la meilleure continuité de
service
-La signalisation du premier défaut d’isolement
suivie de sa recherche et de son élimination,
permet une prévention systématique se toute
interruption d’alimentation
-Il nécessite un personnel d’entretien pour la
surveillance et l’exploitation
-Il nécessite un bon niveau d’isolement du réseau
-Il nécessite que toute modification ou extension
soit réalisée par du personnel compétent maîtrisant
ses règles de mise en œuvre
-Il implique la fragmentation du réseau si celui-ci
est très étendu et l’alimentation des récepteurs à
courant de fuite important par un transformateur de
séparation
-Il impose la vérification du fonctionnement des
dispositifs de protection contre les défauts entre
phases lors d’un double défaut d’isolement.
Choix d’un régime de neutre
Performances des régimes du neutre
Les performances des régimes du neutre s’apprécient selon les
six critères suivants :
- 1- La protection contre les chocs électriques
- 2-La protection contre l’incendie d’origine électrique
- 3-La continuité de l’alimentation
- 4-La protection contre les surtensions
- 5-La protection contre les perturbations électromagnétiques
- 6-Les contraintes de mise en œuvre
Protection contre les chocs électriques
Tous les régimes de neutre permettent d’assurer une égale
protection contre les chocs électriques,
Dans le schéma TT et IT lors d’un premier défaut d’isolement,
l’intensité du courant générée par le défaut est respectivement
faible ou très faible, et le risque d’incendie est plus faible qu’en
schéma TN et surtout TNC présente un risque d’incendie élevé
Continuité de l’alimentation
Le choix du schéma IT évite toutes les conséquences néfastes
du défaut d’isolement :
-Le creux de tension
-Les effets perturbateurs du courant de défaut
-Les dommages aux équipements
-L’ouverture du départ en défaut
Son exploitation correcte rend le second défaut réellement
improbable et permet aussi de garantir la continuité de
l'alimentation.
Protection contre les surtensions
Dans tous les schémas, une protection contre les surtensions
peut-être nécessaires.
Protection contre les perturbations électromagnétiques
Le choix du Schéma est indifférent :
-Pour toutes les perturbations de mode différentiel
-Pour toutes les perturbations de mode commun ou de mode
différentiel de fréquence supérieure au MHz.
Les schémas TT et IT peuvent, satisfaire tous les critères de
comptabilité électromagnétique s’ils sont correctement mis en
œuvre. En revanche les schémas TN C ou TN S sont
déconseillés. En effet, dans ces schémas, le conducteur PEN ,
les masses des matériels et les blindages des câbles sont
parcourus par un courant permanent lié au déséquilibre des
charges et à la présence des courants harmoniques 3 et multiple
de 3.
Contraintes de mise en œuvre
- Le schéma TT et TNS sont plus simples à mettre en
œuvre.
- Le schéma TNS peut être réalisé sans dispositifs
différentiels;
-Les schémas TN C et IT imposent la vérification du
fonctionnement des dispositifs de protection contre les défauts
entre phases, cela entraîne en limitation des longueurs
maximales des canalisations et nécessite l’intervention d’un
personnel qualifié pour la réalisation des extensions et des
modifications de l’installation
-Choix et recommandations d’emploi (voir tableau
2-2)
Lorsque le choix du régime de neutre est possible,
celui-ci s’effectue au cas par cas, à partir des
contraintes liées à l’installation électrique, aux
récepteurs et aux besoins de l’exploitant.
Il est souvent avantageux de ne pas faire un choix
unique pour l’ensemble de l’installation.

•Le schéma IT est recommandé pour les


installations peu surveillées et évolutives
En effet, c’est le schéma le plus simple à mettre en
œuvre et à exploiter.

•Le schéma IT est recommandé s’il y a un impératif


de continuité de service
En effet, le schéma IT garantit la meilleure disponibilité
de l’énergie. En revanche, il demande :
- Le respect des règles de mise en œuvre
- la prise en compte des problèmes générés par les
courants de fuite
- un service d’entretien compétent pour la recherche
et l’élimination du premier défaut d’isolement ainsi
que pour les extensions et modifications de
l’installation.
le schéma TN S est recommandé pour les
installations peu évolutives
Il est réalisé en général avec différentiel.
Les courants générés par un défaut d’isolement sont
importants et peuvent provoquer :
-des perturbations passagères
-des risques de dommages et des incendies.
Si des dispositifs différentiels de moyenne sensibilité
sont installés, ils apportent à ce schéma une meilleure
protection contre l’incendie et une souplesse à la
conception et à l’exploitation.
•En termes de tenue aux surtensions et perturbations
électromagnétiques, les schémas IT, TT et TNS réalisés
selon les règles de l’art sont généralement satisfaisants
;
Le schéma TNC, par contre, est déconseillé, en effet il
présente des risques permanents,
en particulier :
- chutes de tension le long du PEN
- circulatoire de courant dans les éléments
conducteurs, et les masses
- champ magnétique rayonné
- absence de protection contre les défauts d’isolement
impédants
- en cas de défaut franc, l’intensité du courant est
TNC TNS TT IT
Récepteurs sensibles aux
courants D D P C
de défaut
Récepteurs sensibles
aux perturbations D C P P
électromagnétiques
Locaux à risques d’incendie I D(1) P(1) C(1)
Installations fréquentes avec
modifications D D C D

Installation circuits de
(chantiers) où la terre D P C D
continuité des est incertaine

Recherche service de la
continuité de D D D C
Réseau, récepteurs avec
courants C C P D
de fuites importants

(1)avec DDR de sensibilité <500mA


C : Conseillé
P : Possible
D : Déconseillé
I : Interdit

Tableau 2-2 : choix du régime du neutre


3.LES RECEPTEURS ET LEURS
CONTRAINTES D'ALIMENTATION
18/02/2018
3.LES RECEPTEURS CONVENTIONEL ET LEURS
CONTRAINTES D'ALIMENTATION
Les récepteurs de toute nature provoquent ou accentuer les
perturbations sur les réseaux industriels, cependant un bref
passage sera donné dans ce cours sur ces phénomènes de RI
3.1 Les perturbations dans les réseaux industriels
Les perturbations affectant les réseaux industriels peuvent être
groupées en quatre catégories : les variations de l'amplitude de
tension, les modifications de la forme d'onde, les dissymétries du
système triphasé et les fluctuations de la fréquence autour de 50
Hz.
variations de fréquence (± 4 %.)
Les variations de fréquence susceptibles d'exister dépendent de la
présence ou non de l'alimentation du distributeur.
réseau de distribution public(RDP)
Les fluctuations de la fréquence d'un réseau de distribution public
sont rares et ne sont rencontrées que dans des circonstances
exceptionnelles telles que les défauts graves sur le réseau de
production et de transport. Ce type de perturbations apparaît
notamment lorsqu'il n'y a plus équilibre entre la production et la
consommation d'énergie électrique.
Dans la plupart des réseaux publics, la variation de fréquence
n'excède pas 1 Hz autour de la fréquence nominale (50 ou 60
Hz).
La norme 1000-2-4, paragraphe 4-4, sur le niveau de compatibilité
dans les installations industrielles énonce que les variations de
fréquence peuvent aller jusqu' à ± 4 %.
variations de l'amplitude
creux de tension et coupures brèves
Un creux de tension est une réduction d'au moins 10 % de la tension pendant une durée d'une
demi-période à quelques secondes (voir fig. 3-1).
U

d'au moins 10 %

temps

Figure 3-1 : creux de tension


Une coupure brève est un creux de 100 % d'une durée supérieure à quelques
secondes et inférieure à une minute.
fluctuations de tension (flicker)
Les fluctuations de tension sont des variations périodiques ou aléatoires de
l'enveloppe de la tension. Leur amplitude est inférieure à 10 % de la tension
nominale (voir fig. 3-2).

Figure 3-2 : exemples de fluctuations de tension


Ce type de perturbations est connu sous le nom de "flicker" pour son effet de
clignotement sur l'éclairage. Le flicker est défini dans la norme VEI 161-08-13 comme
une impression d'instabilité de la sensation visuelle due à un stimulus lumineux dont la
luminosité ou la couleur fluctuent dans le temps. Il peut gêner les personnes dans les
ateliers, les bureaux, les locaux d'habitation en provoquant une fatigue visuelle et
nerveuse. La norme CEI 1000-2-2 définit la courbe admissible de flicker, elle donne
modifications de la forme d'onde : les harmoniques
Les harmoniques, de par leur spécificités, font l'objet d'un autre cours. Tous les
problèmes concernant les harmoniques dans les récepteurs seront cités .
Dissymétries du système triphasé : les déséquilibres
Le réseau triphasé est déséquilibré lorsque les trois tensions du système triphasé ne sont
pas égales en amplitude ou ne sont pas décalées les unes par rapport aux autres de
120 °.
Le taux de déséquilibre est défini comme étant le rapport du module de la composante
inverse à celui de la composante directe,
En pratique, une valeur approchée du déséquilibre peut être obtenue par le rapport :

Perturbation Classe 1 Classe 2 Classe 3


Variations de tension ±8% ± 10 % + 10 % à + 15 %
Creux de tension 10 % à 100 % 10 % à 100 % 10 % à 100 %
durée à f = 50 Hz 10 ms 10 ms à 3s 10 ms à 3 s

Déséquilibre de tension 2% 2% 3%
Variations de fréquence ±1% ±1% ±2%

Tableau 3-1 : niveaux de compatibilité sur les réseaux industriels basse et moyenne
tension
Classe 1:Cette classe s'applique aux réseaux protégés Elle s'applique seulement aux réseaux
basse tension.
Classe 2 : Elle s'applique au point de livraison du distributeur
Classe 3: Elle s'applique seulement au réseau interne
Les remèdes pour se prémunir contre le flicker
Différents remèdes sont envisageables pour limiter le phénomène de flicker.
Choix du mode d'éclairage
Il existe des sources lumineuses plus ou moins sensibles au flicker, la solution évidente et la
première à considérer est de bien les choisir.
Les lampes fluorescentes ont une sensibilité aux variations de tension deux à trois fois plus
faible que les lampes à incandescence. Elles s'avèrent donc être le meilleur choix vis à vis du
flicker.
Alimentation sans interruption (ASI)
Dans le cas où la gêne due au flicker reste limitée à un groupe d'utilisateurs bien identifié, il
est envisageable de "nettoyer" le départ éclairage par l'installation d'une ASI.
L'investissement d'une telle installation peut être relativement faible, mais cette solution n'est
qu'un remède local.
Modification du perturbateur
Le flicker peut être atténué en modifiant le cycle de fonctionnement de la charge
perturbatrice : rythme de soudure, rapidité de remplissage du four, ...
Lorsque le démarrage direct et fréquent d'un moteur est la cause du flicker, un mode de
démarrage réduisant la surintensité peut être adopté.
Adjonction d'un volant d'inertie
Dans certains cas particuliers, un moteur avec charge variable ou un alternateur dont la
puissance de la machine d'entraînement est variable peuvent provoquer des fluctuations de
tension. Un volant d'inertie sur l'arbre les réduit.
Convertisseur tournant
Un groupe moteur - générateur réservé à l'alimentation de la charge fluctuante est une
solution valable si la puissance active de cette charge est relativement constante, mais son
prix est élevé.
Modification du réseau
Selon la structure du réseau, deux méthodes sont envisageables :
-éloigner (électriquement), voire isoler, la charge perturbatrice des circuits d'éclairage
-augmenter la puissance de court-circuit du réseau en diminuant son impédance.
Pour cela, différentes solutions sont possibles :
-raccordement des circuits d'éclairage au plus près du point de livraison
-augmentation de la puissance du transformateur commun ( à Ucc constant)
-diminution de la tension de court-circuit ( Ucc %) du transformateur commun ( à puissance
constante)
-mise en parallèle de transformateurs supplémentaires
-en BT, renforcement de la section des conducteurs situés en amont de la charge
perturbatrice
-raccordement de la charge perturbatrice à un réseau de tension plus élevée
-alimentation de la charge perturbatrice par un transformateur indépendant.
D’AUTRES SOLUTIONS
la capacité - série (voir fig. 3-3-a)
la réactance série (voir fig. 3-3-b)
La réactance shunt saturée (voir fig. 3-3-c)

capacité série

réactance série

réseau sensible générateur réseau sensible


Générateur de flicker
au flicker au flicker
de flicker

Figure 3-3-a : Capacité en série dans le réseau Figure 3-3-b : Réactance série

réactance shunt
saturée
Générateur réseau sensible au flicker
de flicker

Figure 3-3-c : Réactance shunt saturée


Tableau récapitulatif

Le tableau 3-2 résume, en fonction du type de la charge produisant le flicker,


les remèdes qu'il est possible d'apporter, et leur rentabilité.

Remèdes Charges fluctuantes


démarrage moteur à four à arc soudeuse
moteur charge
fluctuante
Modification du perturbateur + c - + b + b
Volant d'inertie - + a - -
Convertisseur tournant + c + c + b + c
Modification du réseau + b + b + a + b
Capacité série + b + b + c + b
Réactance série - - + a -
Réactance shunt saturée - - + c + c
Réactance de découplage + c + c + c + b
Compensateur synchrone + c + c + a + b
Convertisseur de phase - - + c + b
Compensateur statique + b + b + a + b

- : techniquement inadapté + : techniquement possible a : souvent


économique
b: parfois rentable c: rarement rentable

Tableau 3-2 : les remèdes pour réduire le flicker


3.2. Les moteurs électriques
Deux types de moteurs électriques triphasés sont plus utilisés en industrie:
-les moteurs asynchrones
-les moteurs synchrones.
La figure 3-3 montre, en fonction de la vitesse, la variation du couple d'un
moteur à double cage, dont la cage externe est calculée pour obtenir le
couple maximal au démarrage.

Evolution des caractéristiques du couple


Evolution typique
la courbe de couple typique des moteurs à cage du couple en fonction de la
vitesse. Le concept de couple d’accélération englobe toute la gamme des
caractéristiques de couple de l’arrêt au plein régime.
Mn = Cn ; couple nominal
ML = Cr: couple résistant
MK = Cmax: couple
maximal MM = Cm: couple
du moteur
nS = vitesse synchrone
An = point de travail Nominal
MA = Cd : démarrage
MB = Ca : couple d’accélération
MS = Cmin :couple minimal
n0 = vitesse à vide (0,98..0,997 . nS)
Figure 3.3 : Courbe
caractéristique du
couple du moteur en
fonction de la vitesse

Rendement global   Pu / Pa ,
influence de la tension
(voir
fig. 3-7)
Le moteur asynchrone est particulièrement sensible aux variations de tension.
Pour f et N constants, le couple moteur est proportionnel à V 2 , l'appel de courant
est proportionnel à V :

Figure 3-7 : influence de la tension sur le couple moteur et le


courant
Influence de la vitesse d’entraînement au niveau
industrie
Les entraînements à vitesse variable sont bien connus dans un certain
nombre d'industries et font partie intégrante du système ou du
processus (laminoirs, mélangeurs, enrobeurs, extrudeuses, métiers à
fils, racleurs, machines-outils, traction...). Dans ce domaine, le
développement des systèmes de commande électronique permet
d'éviter la dégradation de l'énergie mécanique en chaleur.
Mais le champ d'application le plus intéressant est incontestablement
celui constitué par les entraînements de machines telles que pompes,
ventilateurs, soufflantes ou compresseurs, car il est nécessaire
d'adapter leurs caractéristiques propres (vitesse, couple, puissance) aux
variations de paramètres extérieurs (débit, pression, déclivité,
température). Le tableau 3-3 classe les principaux types de machines
réceptrices en fonction de leur couple résistant.

N : vitesse en tr / min
Tableau : 3-3 : puissance et couple nécessaires pour l'entraînement des machines
réceptrices tournantes
Il faut noter que le rendement de ces dispositifs diminue
rapidement avec la vitesse. cependant il existe plusieurs solution
pour ce problème:
solutions mécaniques (à courroies ,les boîtes de vitesses, les
accouplements glissants);

solutions électriques (le réglage de la vitesse d'un moteur


asynchrone à rotor bobiné par rhéostat le réglage de la vitesse
des moteurs asynchrones à cage par changement de polarité) ;

solutions électroniques (la variation électronique de vitesse


une solution attrayante pour bon nombre de processus
industriels, à la fois techniquement et économiquement.
 souplesse de réglage et fonctionnement optimisé
 économie d'énergie
 disponibilité et maintenabilité
 réduction des contraintes sur les matériels et de certaines
nuisances
 précautions d'utilisation
Effet de démarrage des moteurs électriques
Le démarrage est un point délicat de l'exploitation des moteurs
électriques. Les dispositifs de démarrage résoudrent la plupart
des cas(couple résistant élevé,appel limité d'intensité et
les démarrages fréquents).
Le réseau d'alimentation n'étant jamais de puissance infinie, le
courant de démarrage peut provoquer une chute de tension sur
le réseau susceptible de perturber les autres utilisateurs.
Cette chute de tension peut aussi conduire à faire travailler le
moteur dans des zones de fonctionnement à proscrire, du fait de
l'échauffement excessif en résultant, ou d'une mise en vitesse
trop lente de la machine entraînée, voire d'un ralentissement et
d'un arrêt du moteur sous tension.
Remède
1-- puissance de court-circuit du réseau
On peut considérer qu'elle est élevée si elle est supérieure à 100
fois la puissance du moteur.
2- couple de démarrage des moteurs
couples résistants
Il faut, bien sûr, que le couple initial au démarrage du moteur soit
supérieur au couple de décollement de la charge et, dans le cas
du moteur synchrone, que le couple moteur à l'accrochage soit
supérieur d'au moins 10 % au couple résistant.
3- moment d'inertie
Généralement exprimé sous la forme J  MR2
avec :M : masse en kg et R : rayon équivalent en mètre
Lorsque le moment d'inertie est élevé, il faut une énergie importante pour
amener le moteur à sa vitesse de fonctionnement stabilisée. Il ne doit donc pas
être trop élevé afin de limiter le temps de démarrage et l'échauffement du rotor.
Certaines machines sont surdimensionnées uniquement à cause d'un moment
d'inertie élevé, afin de limiter l'échauffement en surface du rotor ou de la cage
d'écureuil.
Si la vitesse N1 de la machine entraînée diffère de celle du moteur Nn (par un
système d'engrenage), le moment d'inertie de la machine entraînée est affecté
du
.
rapport :
Ainsi l'expression du moment d'inertie du moteur avec sa machine entraînée est
:
Je : moment d'inertie de la machine entraînée.
Jm : moment d'inertie du moteur
Cette opération est appelle le transfert du couple de charge
A l’arbre du moteur J:moment ramené a l’arbre du moteur

4- durée de démarrage
La mise en vitesse de la machine se fera en un temps que l'on peut calculer par
la formule simplifiée suivante :

td : durée de démarrage en secondes


J : moment d'inertie de l'ensemble (moteur + machine entraînée), ramené à
l'arbre moteur, en kg x m2
N : vitesse de rotation après le démarrage, en tr/min
Cm : couple accélérateur moyen en N.m.
Si la durée de démarrage en secondes est trop longue le moteur risque de
s’échauffé
5- Couple nécessaire au démarrage du moteur
Pour limiter la chute de tension qui résulte de l'appel de courant du
moteur, il est naturel de réduire ce courant ; mais on est limité par la
réduction consécutive du couple moteur. Pour que le démarrage soit
possible, il faut que la courbe du couple moteur se situe, à chaque
instant et pour toutes les vitesses, au-dessus de la courbe du couple
résistant ; la marge de sécurité doit être suffisante pour assurer une
montée en vitesse suffisamment rapide.
Ce couple moteur est proportionnel au carré de la tension, donc au
carré du courant. On néglige l'effet secondaire de saturation, même si
dans certaines machines, ce phénomène peut accroître sous pleine
tension le courant de démarrage de plus de 20 %, et le couple de plus
de 40 %. Mais, étant donné que l'effet de saturation décroît très
rapidement avec la tension, et que tout démarrage s'accompagne
généralement d'une chute de tension plus ou moins importante, il est
prudent de ne considérer que la valeur du couple sans effet de
saturation, pour déterminer les possibilités de démarrage. On peut
prendre en compte une valeur moyenne entre les couples avec et sans
saturation lorsque cette dernière valeur est donnée par le
constructeur.
6- Echauffement admissible au démarrage
Lors du démarrage en charge d'un moteur asynchrone, l'énergie thermique
apportée au rotor dépend fortement de l'énergie cinétique qu'il faut fournir
aux masses tournantes :
7- Puissance de court-circuit du réseau d'alimentation
Dans le cas d'une mise sous tension directe du moteur, on constate
pendant presque toute la durée de montée en vitesse (voir fig. 3-14) :
- une intensité très forte,
4 In  Id  10 In
- un facteur de puissance faible,
0,1  cos   0,6
Il faut s'assurer que le réseau d'alimentation du moteur peut supporter
une telle surintensité ; la chute de tension induite ne doit pas perturber
les autres utilisateurs.En première approche, la chute de tension relative
créée par le moteur en un point A du chemin électrique alimentant le
moteur est :

Sd : puissance apparente de démarrage du moteur


Scc A : puissance de court-circuit du réseau au point A

avec :

Pn: puissance mécanique nominale du moteur


 n: rendement nominal du moteur
Id : intensité de démarrage
I n: intensité nominale
cos n : facteur de puissance nominal
8- Freinage des moteurs asynchrones
Le couple de freinage de l'ensemble moteur et machine
entraînée est égal au couple développé par le moteur augmenté
du couple résistant de la machine entraînée : C f  Cm  Cr
avec C f : couple de freinage ,Cm : couple moteur & Cr : couple
résistant
Le temps de freinage, ou temps nécessaire au moteur
asynchrone pour passer d'une vitesse N à l'arrêt, est :

Tf: temps de freinage en seconde


J: moment d'inertie en kg x m²
N: vitesse de rotation en tr/min.
C f : couple moyen de freinage dans l'intervalle N  0 en N. m
Effets des perturbations sur les moteurs
moteurs asynchrones
A l'heure actuelle, plus de la moitié de l'énergie consommée en milieu
industriel est utilisée par les moteurs asynchrones, d'où l'importance
de leur comportement face aux perturbations.
1- creux de tension
Lors de l'apparition d'un creux de tension, le couple moteur
proportionnel au carré de la tension, subit une diminution brutale qui
provoque le ralentissement du moteur . Ce ralentissement, fonction
de l'amplitude et de la durée du creux, dépend essentiellement du
moment d'inertie des masses tournantes et du couple résistant.
Lors de la réapparition de la tension du réseau, chaque moteur
absorbe un courant d'autant plus proche de son courant de
démarrage sous pleine tension. Cette phase de réaccélération
n'entraîne pas a priori de conséquences graves sauf si les moteurs
représentent une grande partie de la puissance d'un jeu de barres
ou de l'installation. Dans ce cas, la somme des appels de courant de
tous les moteurs au moment du redémarrage peut provoquer le
déclenchement des protections.
Ces surintensités peuvent également conduire à des chutes de
tension dans les impédances amont (en particulier celles des
transformateurs) telles que le retour au fonctionnement nominal soit
difficile et contraignant (faible différence entre les couples moteur et
résistant, provoquant une reprise avec suréchauffement) ou même
impossible (le couple moteur ayant fortement diminué et devenant
inférieur au couple résistant).
2- coupures brèves
L'annulation complète de la tension d'alimentation ne supprime pas
immédiatement la tension aux bornes du moteur. En effet, le flux
emmagasiné dans le rotor ne peut s'éteindre instantanément. Le
champ tournant créé par le rotor induit alors dans le stator une
tension "rémanente" dont l'amplitude décroît exponentiellement
(constante de temps égale à quelques dixièmes de seconde). La
fréquence de cette tension décroît avec la vitesse de rotation. Si, au
moment de la réapparition de la tension du réseau, cette dernière
se trouve en opposition de phase avec une tension rémanente dont
l'amplitude a peu décru, il se produit alors une surintensité élevée
pouvant atteindre deux fois la pointe de démarrage du moteur, soit
12 à 15 fois son intensité nominale.
Les conséquences peuvent être importantes pour le moteur :
- échauffements supplémentaires et efforts électrodynamiques dans
les bobinages pouvant engendrer des ruptures d'isolation
- à-coups de couple dangereux pouvant conduire à des contraintes
mécaniques anormales (en particulier sur les accouplements).
Le moyen de se prémunir contre ce risque est d'installer une
protection à minimum de tension rémanente
3- déséquilibre des tensions
Les charges monophasées non équilibrées sur les trois phases
et les récepteurs triphasés ne fonctionnant pas de façon
symétrique (fours à résistances, machines à souder,
chaudières...) créent des déséquilibres de tension. Un
déséquilibre des tensions triphasées d'alimentation se traduit par
l'existence de trois systèmes de tensions direct, inverse et
homopolaire. Le système inverse crée un champ tournant dont
la rotation s'effectue en sens inverse de celle du rotor. En
présence d'un système de tension inverse, le stator induit donc
dans le rotor des courants de fréquence égale au double de la
fréquence du réseau. Ces courants provoquent des
échauffements supplémentaires et des couples pulsatoires
pouvant entraîner des contraintes mécaniques et des bruits
anormaux.
On peut ajouter que la présence de ces courants induits dans le
rotor a pour effet de réduire le déséquilibre des tensions du
réseau ; la machine agit en compensateur de déséquilibre.
RÉCEPTEURS SPECIAUX ET LEURS
CONTRAINTES D'ALIMENTATION
25/02/2018
Autres récepteurs
Les fours à arcs
principe de fonctionnement
températures élevées (environ 3000 °C). 3Ф ,trois électrodes verticales en
graphite à partir desquelles les arcs prennent naissance (voir fig. 3-12).

Figure 3-12 : schéma d'une installation de four à arcs


Il existe des fours à arcs monophasés alternatifs réservés aux petites capacités
de production, et des fours à arcs à courant continu dont l'utilisation se répand
rapidement depuis quelques années.( s=100MVA, v ≤ 950 Volts, I = 10kA –
100kA, j=25 A/cm2
Le principal domaine d'application des fours à arcs étant la fusion de métal
dans les aciéries.
Les aciéries électriques traditionnelles sont équipées de deux fours à
arcs : un four de fusion alimenté en alternatif ou en continu
un four d'affinage en forme de poche, de puissance plus réduite
et généralement alimenté en courant alternatif pour la montée en
température du bain d'acier fig 3.13.
Les principaux éléments constituant chaque four sont :
Le circuit électrique d'un four à arcs à courant alternatif comporte (voir
figure 3-13) :
- un transformateur abaisseur ,un disjoncteur de manœuvre,un
disjoncteur de protection, un transformateur de four, un système de
compensation d'énergie réactive, de filtrage anti- harmoniques et de
protection contre les surtensions et des câbles électriques.

La puissance du four est régulée par une action sur la tension


d'alimentation et sur la position des électrodes, donc la
longueur de l'arc. La puissance absorbée varie, en effet, suivant
les phases de fonctionnement du four.

Figure 3-13 :
alimentation d'un four à courant alternatif
On peut distinguer trois phases dans le fonctionnement d'un four à arcs :
1.L'amorçage : c'est la période pendant laquelle les électrodes creusent leur puits à
travers le métal froid. La tension d'arc et la puissance ne sont pas maximales afin de
maintenir la stabilité de l'arc fortement perturbé par le mouvement des masses
métalliques et le mélange non homogène.
2.La fusion : dans cette phase, la charge est fondue par rayonnement direct ou par
conduction électrique du bain. La puissance du four est alors maximale.
3.L'affinage : dans cette dernière phase est effectuée la montée en température de
l'acier à puissance plus réduite pour éviter l'usure des réfractaires des parois latérales,
avant la coulée dans le four d'affinage où la montée en température se poursuivra.
Durant toutes ces étapes, la puissance appelée par le four fluctue de manière
importante, ce qui va engendrer des variations de tension sur le réseau.

contraintes d'alimentation, perturbations et remèdes


chute de tension entre le jeu de barres et le point de raccordement du four
La chute de tension entre le jeu de barres et le point de raccordement du four (voir fig.
3-14) est donnée par la formule habituelle :
avec :
P : puissance active absorbée par le four
Q : puissance réactive absorbée par le four
Z  R  jX : somme des impédances du point de raccordement du four jusqu'au jeu de
barres (câbles, inductance série et transformateur abaisseur)

Figure 3-14 : chute de tension entre le jeu de barres et le point de raccordement du


four
Flicker
Le flicker est la principale perturbation engendrée par les fours à arcs,
notamment les fours à courant alternatif.Ceci est dû à l'instabilité de
l'arc électrique principalement lors de la phase de fusion. La nature
alternative de l'alimentation électrique conduit à des phénomènes
d'extinction et de réallumage lors des passages à zéro du courant.
La charge métallique perturbe également le fonctionnement de l'arc par
ses mouvements et entraîne des variations d'intensité pouvant aller
jusqu'à des courts-circuits ou des interruptions de fonctionnement. Il en
résulte le phénomène de flicker ou fluctuation de tension.
« Dose de flicker" créée par un four à arcs à courant alternatif
Considérons le schéma de la figure 3-15.
Xa : réactance
équivalente au réseau
amont au point de
calcul
X f : somme des
réactances de toutes
les liaisons électriques
du point de calcul
jusqu'au four
(câbles,transformateur
abaisseur et
connexions des
électrodes du four)

Figure 3-15 : schéma électrique équivalent de l'alimentation d'un four à arcs


La dose de flicker créée par un four à arcs à courant alternatif
est définie par l'équation suivante

Le coefficient k est estimé statistiquement par l'analyse de


résultats d'essais effectués sur une cinquantaine de fours. La
valeur moyenne obtenue est égale à 11,25 avec un écart-type
de 2. L'expérience montre qu'une valeur admissible de la dose
de flicker est : G  0,09 soit:

Donc la condition de raccordement d'un four à arcs sur un


réseau industriel pour ne pas perturbiez les autres clients
est :

On peut, en outre, déterminer rapidement la puissance de


court-circuit minimale requise pour l'alimentation d'un four :
Exemple de calcul du flicker fourni par un four à arcs
Les caractéristiques de l'installation sont indiquées sur la figure 3-16.

XTr=UCC*XCC

Figure 3-16 : caractéristiques de l'alimentation du four à arcs


Détermination de la dose de flicker au point de raccordement du réseau
industriel (point A)
C'est la dose de flicker que subiront les autres usagers de la ligne 63 kV (tous les
usagers en aval de cette ligne).
L'impédance amont au point A est :
Xa  4,96 
L'impédance aval au point A, ramenée à la tension 63kV est :

d'où Donc les autres usagers de la ligne 63 kV ne seront donc


pas perturbés
Détermination de la dose de flicker au niveau du jeu de barres 22 kV (point B)
C'est la dose de flicker que subira le réseau interne de l'usine. L'impédance amont au
point B, ramenée à la tension 22kV est

:
L'impédance aval au point B, ramenée à la tension 22kV est :

l'éclairage de l'usine va donc subir une dose de flicker inacceptable


Le four étant déjà équipé d'une inductance en série importante et qui ne
peut donc plus être augmentée, les solutions sont, par exemple :
- raccorder par l'intermédiaire d'un transformateur spécifique le four au
jeu de barres 63 kV pour lequel le critère de raccordement est
satisfait.
-installer un compensateur statique sur le jeu de barres 20 kV.
Les autres remèdes possibles sont explicités par avant.
Machines à souder par résistance
principe de fonctionnement
Le soudage par résistance met en jeu l'effet Joule résultant du passage d'un fort courant
à travers les pièces à assembler. L'énergie est emmagasinée dans la matière elle-
même, et la fusion se développe dans le plan de contact des deux pièces àassembler.
Il existe différents procédés de soudage par résistance :

contraintes d'alimentation, perturbations et remèdes


Le fonctionnement intermittent des machines à souder par résistances oblige
à prendre quelques précautions pour le dimensionnement de leur
alimentation.
On peut définir deux puissances caractéristiques d'une machine à souder :
max: puissance de soudage de la machine, délivrée lorsque la machine est
S

en période de soudage, en considérant l'impédance du point de soudage


comme étant nulle.
S100% : puissance nominale ou puissance équivalente à un fonctionnement
continu
La machine à souder a un fonctionnement discontinu comportant une période de

soudage ts et une période de repos tr (voir fig. 3-17). Ainsi, on peut définir le facteur
de marche de la machine :

Figure 3-17 :
fonctionnement de la
machine à souder par
résistance

La machine impose un facteur de marche limite de l'ordre de 0,3 à0,8.


Pour f l , la puissance équivalente de la machine qui correspondrait à un
fonctionnement continu de celle-ci ; c'est-à-dire avec un facteur de marche fictif égal à
100 %. Cela permettra le dimensionnement thermique du matériel (transformateur,
câbles, ...).
La puissance thermique absorbée par le matériel au facteur limite est : R:
résistance du matériel à dimensionner (transformateur, câbles, ...)
Im : courant appelé pendant la période de soudage
la puissance thermique équivalente àun fonctionnement continu est :
I100% : courant permanent qui fournirait la même puissance thermique
l'égalité de ces deux puissances, donne:
La puissance de la machine en période de soudage est :
  Smax = Vn Im
 Vn : tension nominale àvide aux bornes de la machine
 La puissance de la machine équivalente àun fonctionnement continu est :
  S100% = Vn I100%  
d'où

Si l'utilisation réelle de la machine est réduite à un facteur d'utilisation fu < f l , alors la


puissance équivalente Su de la machine est :
 
 Su dimensionne alors la puissance thermique du matériel.
chutes de tension et flicker
Les chutes de tension engendrées par la machine à souder dépendent du mode de
raccordement de la machine. Pour les machines à souder triphasées, la charge est
équilibrée par le générateur de la machine. ΔVmax /V= 0,8%
La chute de tension engendrée est alors donnée par la même formule que le four a arc
Les machines monophasées sont cependant les plus courantes étant donné que le
circuit de soudage est toujours monophasé.
Pour ces machines, les chutes de tension dépendent du mode de raccordement (entre
phases ou entre phase et neutre) et du couplage du transformateur d'alimentation. Les
courants dissymétriques absorbés par la machine entraînent un déséquilibre sur les
tensions simples et composées.
Les machines à souder, à cause des niveaux de puissance mis en jeu et du niveau de
flicker engendré sont toujours raccordées au réseau MT par l'intermédiaire d'un
transformateur MT/BT spécifique. Pour ces machines et, pour chaque couplage de
transformateur, les chutes de tensions simples et composées au primaire sont
determinés par une méthode expérimentale donnée par Les tableaux 3-9, 3-10, 3-11, 3-
12, 3-13 et 3-14 et les paramètres suivants. Ces tableaux sont utilisés comme des
catalogues pour le dimensionnement de la machine.
Compensation de la puissance réactive
Les machines à souder par résistance consomment beaucoup d'énergie réactive et ont, par
conséquent, un faible facteur de puissance (de l'ordre de 0,3 à 0,8). Il est bien souvent
indispensable de compenser cette énergie réactive par des condensateurs.
Il est dangereux de connecter les condensateurs à proximité de la machine à souder La
puissance de compensation peut être calculée par la formule usuelle :
 Qc = P (tg ⱷ1 - tg ⱷ 2 )
P: puissance active de la machine àsouder
cos ⱷ2 : facteur de puissance désiré
cos ⱷ1 : facteur de puissance de la machine
 
Smax : puissance apparente maximale de la machine à souder par résistance
Les câbles
Pour le dimensionnement des câbles, deux critères doivent être vérifiés :un critère thermique
et un critère de chute de tension. La section du câble doit en effet être choisie pour supporter
un courant permanent correspondant au facteur de marche 100 %, obtenu à partir de la
puissance apparente de la machine (en kVA) donnée par le constructeur.
 Il sera également nécessaire de limiter la chute de tension dans le câble à 4 %. La
connaissance du courant dans chaque phase (pour la puissance de soudage Smax de la machine)
et de la longueur du câble permet de déterminer la section minimale des câbles.
La chute de tension s'écrit :
d'où

La section minimale des câbles est alors

 
 
ρ: résistivité du câble BT
l : longueur du câble BT
Im : courant traversant le câble BT pendant la période de soudage
 
Le plus contraignant des deux critères sera retenu.
Exemple de raccordement d'une machine à souder par résistance
Considérons une machine à souder par points de type monophasé raccordée entre deux
phases et de puissances P  78 kW et Q  104 kVAR cos   0,6 , dont la fréquence
d'enclenchement par minute est 30. Le facteur de marche est f l  0,3 .
P et Q sont les puissances thermiques équivalentes pour un facteur de marche de 100
%, on a donc : P 2  Q2 S100 %  130 kVA
S100 % 

La machine est alimentée par un transformateur triphasé Dy11 (voir tableau 3-11),
raccordé au réseau 5,5 kV de l'usine (voir fig. 3-18).

Transformateur
Un = 20 kV
S cc = 140 MVA

Ligne aérienne
1,5 km
Alu : 147 mm2

Transformateur
5 MVA
Ucc = 7,5 %
20 kV / 5,5 kV

Câble : 500 m
Cuivre : 70 mm 2

Figure 3-18 : schéma de l'alimentation de la machine àsouder par résistance


 le déséquilibre
L'impédance du réseau amont au point de raccordement du transformateur 5,5 kV / 400 V
est donc :

calcul de la chute de tension et du déséquilibre au niveau du jeu de barres 5,5 kV


(point A)

avec :

d'où

la chute de tension est faible et pas du tout contraignante


le déséquilibre

On en déduit la valeur du déséquilibre :

La limite de compatibilité indiquée par la norme CEI 1000-2-4 est 2 % de déséquilibre (voir tab. 3-1),
l'installation considérée vérifie donc cette contrainte.
le flicker
La fréquence d'enclenchement est de 30 / min. Or, pour chaque enclenchement il y a un
front montant et un front descendant, donc deux variations de tension. Ainsi, la
fréquence de variation de tension est de 60 / min. La norme CEI 1000-2-2 montre que
pour cette fréquence l'amplitude maximale de la variation de tension est 0,8 %. La
variation de tension de 0,66 % est donc acceptable.
compensation de la puissance réactive
La machine à souder a un facteur de puissance cos 1  0,6 tg 1  1,33 ; on veut obtenir un facteur de
puissance cos  2  0,9 tg   0,48 , on a donc :
2

Qc  P tg  1  tg  2   78 . 10  1,33  0,48


3

Il faut donc installer une puissance de compensation :


Qc  65,9 kvar
dimensionnement du transformateur
Le couplage du transformateur MT/BT (5,5 kV / 400 V) est Dy11. Les deux critères sont donc
(voir tableaux 3-15 et 3-16) :

Le facteur de marche limite de la machine est : f l  0,3


Smax  237 kVA

De plus, pour la gamme de transformateurs considérée (200 à 630 kVA), on devrait avoir Ucc %
4%.
D'où le critère :

Dans la gamme de transformateurs à isolement liquide normalisés, on choisira donc un transformateur


de 315 kVA.
dimensionnement des câbles
On veut ici déterminer la section du câble BT reliant le transformateur MT/BT à la
machine à souder (voir fig. 3-19). Il est constitué de deux conducteurs unipolaires en
cuivre isolés au PR posés sur tablettes perforées ; il est posé dans les conditions
standards d'installation
Le critère thermique donne le courant que le câble doit faire transiter :
(machine monophasée raccordée entre deux phases)

Le tableau de la norme donne donne une section minimale :


S  95 mm2
Le critère de chute de tension donne une section minimale :

d'où

Figure 3-19 : raccordement BT de la machine


àsouder
4. Les sources d'alimentation
1. L'alimentation par les réseaux de distribution publique RDP
La norme EN 50160 décrit les valeurs caractérisant la tension
d'alimentation fournie par le RDP telles que :
- la fréquence, l'amplitude,la forme de l'onde et la symétrie
des tensions triphasées.
Le tableau 4-1 précise les valeurs retenues et séquences tolérées
par cette norme.
Une autre valeur, non définie dans cette norme, est importante ;
c'est la puissance de court- circuit Scc au point de livraison du site
:

Un ,Vn : tensions composée et simple du réseau


Z : impédance équivalente au réseau amont vue du point de
livraison
I cc : courant de court-circuit triphasé au point de livraison

Une puissance de court-circuit élevée présente l'avantage de


rendre le réseau moins sensible aux perturbations produites par
les utilisateurs telles que flicker, harmoniques, pointes de courant
des démarrages des moteurs.
La puissance de court-circuit MT varie de 40 à 250 MVA suivant :
- La configuration du réseau
- Le niveau de tension (10 ; 15 ou 30 kV)
- L'éloignement du point de livraison par rapport au poste source.
caractéristiques principales de la tension MT et BT fournie par le suivi d’un réseau public
de distribution

Tableau 4-1 : caractéristiques principales de la tension MT et BT fournie par un réseau public de


distribution
Norme EN 50160 Alimentation à basse tension Alimentation àmoyenne tension
Surtensions - amplitude généralement < 6 kV crête L'utilisateur industriel doit envisager un
transitoires entre - temps de montée variant de moins de plan de coordination de l'isolement
phases et terre compatible avec celui du distributeur.
quelques µs àplusieurs ms (5)
Déséquilibre de la Pour chaque période d'une semaine, 95 % Pour chaque période d'une semaine, 95 %
tension fournie (6) des valeurs efficaces moyennées sur 10 des valeurs efficaces moyennées sur 10
minutes de la composante inverse de la minutes de la composante inverse de la
tension sont inférieures à2 %. tension sont inférieures à2 %.

Tensions harmoniques - pour chaque période d'une semaine, - pour chaque période d'une semaine,
95 % des valeurs efficaces de chaque 95 % des valeurs efficaces de chaque
tension harmonique moyennées sur tension harmonique moyennées sur
10 minutes ne doivent pas dépasser les 10 minutes ne doivent pas dépasser les
valeurs indiquées dans le tableau 4-2 valeurs indiquées dans le tableau 4-2
- le taux global de distorsion de la tension - le taux global de distorsion de la tension
(y compris tous les harmoniques (y compris tous les harmoniques
jusqu'au rang 40) ne doit pas dépasser jusqu'au rang 40) ne doit pas dépasser
8% 8%
- les niveaux de tensions - les niveaux de tensions
interharmoniques sont àl'étude interharmoniques sont àl'étude

Transmission de La valeur de la tension des signaux La valeur de la tension des signaux


signaux
d'information sur le transmis, moyennée sur trois secondes ne transmis, moyennée sur trois secondes ne
réseau (télécommande doit en aucun cas dépasser les valeurs doit en aucun cas dépasser les valeurs
centralisée àcourant indiquées sur la figure 4-1. indiquées sur la figure 4-1.
porteur)
Tableau 4-1 : caractéristiques principales de la tension MT et BT fournie par
un réseau public de distribution (suite)
(1) : la variation de la tension fournie est une augmentation ou une diminution lente de la tension provoquée par la variation de la
charge du réseau de distribution publique

(2) : les variations rapides de la tension fournie sont une modification de courte durée (quelques secondes) de l'amplitude de la
tension provenant essentiellement des variations de charge de l'utilisateur (démarrage moteur, enclenchement de charges
importantes, ...)

(3) : la profondeur d'un creux de tension est définie comme étant la différence entre la tension efficace pendant le creux de tension
et la tension de service
(4) : le Pl t est la mesure de l'intensité de la gêne provoquée par le papillotement. Son évaluation est très complexe. La méthode
d'évaluation est indiquée dans le Cahier Technique n° 176 schneider

(5) : les surtensions de moins de quelques µs sont dues àla foudre tandis que celles de plusieurs ms sont dues àdes manoeuvres

(6) : la composante inverse de la tension est celle définie par la méthode des composantes symétriques
Solution pour se prémunir contre les variations lentes de la
tension
Les variations de la charge du distributeur et de l'utilisateur
peuvent provoquer des variations de tension inacceptables dans
le réseau industriel.
Pour pallier cet inconvénient, il faut installer un transformateur
muni d'un régleur en charge. Ce dispositif consiste à modifier le
rapport de transformation et la tension au secondaire sans
interrompre le passage du courant.
Solutions pour se prémunir contre les creux de tension et
les coupures brèves du distributeur
Deux familles de solutions existent suivant que le stockage de
l'énergie est effectué par batterie d'accumulateurs ou inertie de
masses tournantes.
1. compensation de la perte d'énergie par batterie
d'accumulateurs « groupe à temps zéro + ASI » (voir fig. 4-2)
Fonctionnement
1- En marche normale, l'utilisation est alimentée par le groupe moteur-alternateur par
l'intermédiaire de l'ensemble redresseur, batterie, onduleur du contacteur statiqueCS
2- En cas de perte de l'alimentation, l'autonomie de la batterie permet d'effectuer le
démarrage du diesel, sa mise en vitesse et son accouplement, sans coupure de
l'alimentation. La batterie est immédiatement remise en charge par le moteur fonctionnant
alors en alternateur et l'onduleur fonctionnant en redresseur. Ainsi, la batterie peut donner
un appoint d'énergie pour permettre au diesel de tenir la fréquence en cas d'impact de
charge important.
3- Lors de la maintenance du système, l'utilisation est alimentée directement par le
distributeur. Le contacteur statique permet d'éviter une coupure en cas de perte de
l'alimentation par l'onduleur, il améliore donc la fiabilité. De plus, il permet de diminuer
l'énergie des harmoniques renvoyés par le redresseur sur le réseau en fournissant la plus
grande partie de l'énergie au groupe moteur-alternateur.

M : moteur
A : alternateur
CS : contacteur statique

Figure 4-2 :
compensation de la perte
d'énergie par batterie
d'accumulateurs
compensation de la perte d'énergie par inertie de masses tournantes
(voir figure 4-3)
constitution du système
Ce système est composé
principalement d'un moteur diesel, d'un
accouplement à induction, d'une
machine synchrone triphasée et d'une
inductance.
L'accouplement à induction comprend
deux parties tournantes. La partie
externe comporte un enroulement
triphasé à courant alternatif et un
enroulement à courant continu, la partie
interne comporte un enroulement
triphasé de type rotor de moteur
asynchrone. La partie interne et le
moteur diesel sont reliés l'un à l'autre
par un accouplement à roue libre. La
partie tournante externe et le rotor de
la machine synchrone sont
mécaniquement couplés.
Le stator de la machine synchrone est
connectée, à travers l'inductance, au
distributeur et aux utilisations.
Un circuit de shuntage permet
d'alimenter les utilisations directement
Figure 4-3 : compensation de la
par le distributeur. perte d'énergie par inertie de
masses tournantes
fonctionnement
marche normale
En exploitation normale, l'énergie électrique est délivrée aux utilisations directement par le distributeur sans
traverser l'inductance (les deux contacteurs C1 et C2 sont fermés).
La machine synchrone (2 paires de pôles), qui est alimentée par le réseau, fonctionne en moteur synchrone et
entraîne la partie externe de l'accouplement à induction à la vitesse de 1 500 tr/min.
L'enroulement triphasé de la partie externe (2 paires de pôles) est alimenté ; la partie interne fonctionnant en
moteur asynchrone tourne à la vitesse de 1 500 tr/min. par rapport à la partie externe, soit 3 000 tr/min. dans
l'absolu. Le moteur diesel est àl'arrêt et isolé de l'accouplement àinduction par la roue libre.
Pendant le fonctionnement sur le distributeur, la machine synchrone agit en stabilisateur de tension vis
à vis des utilisations et en compensateur d'énergie réactive vis à vis du réseau (compensateur
passage de la marche normale à la marche secours
Les contacteurs de l'arrivée distributeurC2 et de l'enroulement triphasé de
l'accouplement à induction C A s'ouvrent lorsque les caractéristiques du réseau du
distributeur sont inacceptables :
- absence de tension
- court-circuit amont
- tension trop élevée ou trop faible
- déséquilibre des tensions entre phases
- fréquence trop élevée ou trop faible.
Simultanément, l'enroulement à courant continu de l'accouplement à induction est excité
grâce à la fermeture du thyristor. Le champ tournant de la partie interne (3 000 tr/min.) a
alors une vitesse supérieure au champ tournant de la partie externe (1 500 tr/min.).
Ainsi, l'excitation qui est asservie par un système de contrôle de fréquence, provoque la
décélération de la partie tournante interne qui, à ce moment, devient la source
d'énergie du système.
La partie externe entraîne alors la machine synchrone qui, par conséquent, devient
génératrice.
Pendant la décélération, la partie interne de l'accouplement à induction passe de 3 000
tr/min. à 1 500 tr/min. environ et fournit ainsi son énergie cinétique qui est transformée
en énergie électrique, pendant une durée permettant le démarrage du moteur diesel.
Celui-ci démarre et atteint la vitesse de 1 600 tr/min. en moins d'une seconde et demie.
marche secours
Dès que la vitesse de rotation du diesel atteint celle de la partie interne de
l'accouplement à induction, la roue libre transmet le couple du diesel. A ce moment, le
moteur diesel devient la source d'énergie du système.
En contrôlant le courant continu d'excitation de l'accouplement à induction, le couple
transmis entre le moteur diesel et la machine synchrone se trouve régulé de telle sorte
que la fréquence de sortie reste constante et indépendante des variations de régime du
diesel.
passage de la marche secours à la marche normale
Lorsque les caractéristiques du réseau du distributeur redeviennent acceptables, la
mise en parallèle automatique de la machine synchrone et du réseau est effectuée.
La machine synchrone redevient motrice.
L'accouplement à roue libre ne transmet plus le couple du diesel et la partie interne de
l'accouplement à induction est accélérée jusqu'à sa vitesse initiale ; soit 3 000 tr/min.
Le moteur diesel s'arrête automatiquement 3 minutes plus tard.
2. Alternateur Constitution

N S

Encoche

V1

110
ETUDE GRAPHIQUE
Machines SYNCHRONES Triphasées
Les équations générales de fonctionnement
de la machine synchrone peuvent s’écrire sous la forme:
en Moteur V = E + R.I + j. X.I R est la résistance du Stator,
en Alternateur V = E – R.I - j. X.I X est la réactance synchrone

Etude en Alternateur V= E – R.I - j. X.I


E = V + R.I + j.X.I = V + Z.I

jXI

V φ
φ
RI
I
Machines SYNCHRONES Triphasées
Machines SYNCHRONES Triphasées p

ZI jXI

O
V A
ɑ
φ
RI
Q
I
B
q
Machines SYNCHRONES Triphasées
p
en Triphasé,
P = 3 V I cosφ
Q = 3 V I sinφ
dans le triangle APC, P

φ C
cosφ = [ AP ] [ AC ] = [ AP ] Z I
E
sin φ = [ PC ] [ AC ] = [ AQ ] Z I

O
φ V A
I B Q
Conclusion : q
V V
P=3 [ AP ] Q=3 [ AQ ] Les segments AP et AQ
représentent à un coefficient
Z Z
près ( 3 V / Z ), la puissance
active P et la puissance réactive
Q de la machine
p

ɑ= Arc tg BC / AB = Arc tg X / R φ C
E
dans une machine synchrone, on a
toujours R <<< X ɑ
O
si l’on admet R  0 , alors ɑ =  / 2 , et V A
ZI=XI I B Q
q

d’où la simplification du schéma . . .


Machines SYNCHRONES Triphasées
P C
1 Cas
er

C est dans la Zone I E


Z.I
P>0
Q>0 O
φ
V
A Q
I

C’est un ALTERNATEUR SYNCHRONE surexcité


qui fournit une Puissance ActiveP au réseau
qui fournit une Puissance Réactive Q au réseau

2ème Cas
C est dans la Zone II P C
P>0 E
Q<0 I Z.I
φ
O
V Q A

C’est un ALTERNATEUR SYNCHRONE sous excité


qui fournit une Puissance Active P au réseau
qui consomme une Puissance Réactive Q au réseau
Machines SYNCHRONES Triphasées

3ème Cas
C est dans la Zone III φ
V Q
I
P<0 O
Q<0 A
E
C’est un MOTEUR SYNCHRONE Z.I
sousexcité, qui consomme une
Puissance ActiveP au réseau et qui P
C
consomme une Puissance Réactive
Q au réseau

φ
4ème Cas
V Q
C est dans la Zone IV A
O
I
P<0 Z.I
E
Q>0
P C

C’est un MOTEUR SYNCHRONE surexcité


qui consomme une Puissance Active P au réseau
qui fournit une Puissance Réactive Q au réseau
Machines SYNCHRONES Triphasées
Expression du Couple

δ = angle polaire P C

[ AP ] = E sin δ E
V Z.I
P=3 [ AP ] δ
Z
O
φ A Q
VE V
P=3 sin δ I
X

VE
C=3 sin δ

Z = X =Lω ( R ≈ 0 ) reactance synchrone par phase P est max pour sinѲ =1 donc Ѳ=90 audelà de Pmax la machine
décroche

V = tension
E = fem créée par la roue polaire
E=f(Φ)=f(j) j courant polaire
X = réactance synchrone = Cte
Ω = ΩS = Cte
à tension et fréquence constante, alors :

C = f ( sin δ )
Machines SYNCHRONES Triphasées

MOTEUR

δ<0

 Zone de stabilité 
δ

δ>0

ALTERNATEUR
Réglage Pratique de l’Alternateur débitant sur un réseau de puissance "infinie"
Lorsque l'alternateur est couplé au réseau de distribution ou de transport, la fréquence
et la tension sont imposées. On suppose que l'alternateur a été démarré, amené à la
vitesse de synchronisme et couplé au réseau et que la machine d'entraînement ne
fournit pas de puissance. Le point de fonctionnement sur la figure 4-13 est en M1
confondu avec A .
Pour faire débiter l'alternateur sur le réseau, on φ
dispose de deux moyens d'action :
- augmenter la puissance mécanique fournie par la
machine d'entraînement
- modifier le courant d'excitation I f .
réglage de la puissance active
Si on augmente la puissance mécanique en
laissant I f constant, nous savons que la longueur
OM  E reste invariable. La puissance
électrique augmente de la même quantité, sinon Figure 4-13 : diagramme de
il y aurait accélération et la machine ne tournerait fonctionnement de l'alternateur
plus à la vitesse de raccordé àun réseau de
synchronisme ,indispensable à son puissance infinie
fonctionnement
Le point M1 s'élève donc au-dessus de l'axe horizontal, puisque sa hauteur est
proportionnelle à la puissance active, en décrivant un cercle de rayon OM  E . Il vient
donc en M2 , M3 .... On constate que la puissance réactive pendant ce temps est partie
de 0 et est devenue négative (abscisse de M3 par rapport à A ).
réglage de la puissance réactive
Si on laisse constante la puissance mécanique du point M3 , et si on fait varier le I f , on
sait que M doit se déplacer sur une horizontale (puissance active constante donc
ordonnée de M constante), de telle sorte que la longueur OM , proportionnelle à E ,
varie proportionnellement au courant I f . Agir sur I f seul n'a donc aucune action P,
mais permet de régler Q. En M3 la puissance Q est négative (absorbée par la machine),
l'angle  est négatif (voir Nota), la machine est dite sous-excitée. On augmente I f et on
vient en M4 , la puissance Q est nulle (angle  nul, cos   1 ). On augmente encore I f et
on vient en M5 , la puissance Q est positive (fournie par la machine) l'angle  est positif,
la machine est dite surexcitée.
stabilité statique

Si à partir de M3 , on continue à augmenter la puissance mécanique sans modifier I f , la


puissance électrique va passer par un maximum correspondant au point M6 .
L'égalité des puissances mécanique et électrique n'est possible que jusqu'en ce point.
Si on augmente encore la puissance mécanique, il ne peut plus y avoir égalité, la
machine accélère et il n'y a plus synchronisme. En outre,  croit en fonction du temps, le
point M effectue ainsi des tours, ce qui d'après P= f(δ) indique que la puissance
électrique devient nulle en valeur moyenne(la valeur moyenne de sin  t est nulle).
L'alternateur dépasse la vitesse de synchronisme, il s'emballe et il faut alors le
découpler du réseau et annuler la puissance mécanique avant de pouvoir le
remettre en service. La puissance maximale correspond à sin   1 , elle est donc
donnée par :

Elle est donc plus élevée si E est , c'est-à-dire le courant d'excitation est grand. Pour
éviter le risque de perte de synchronisme, on fonctionne normalement avec des angles
 nettement inférieurs à .
Cette notion de stabilité peut être précisée en observant l'expression de la puissance,
ou mieux l'expression du couple électromagnétique résistant :

Cer et P ne pourront avoir une valeur moyenne non nulle que si  est à l'intérieur de la
zone
Dans le fonctionnement en alternateur seul
intervient le domaine où P est positif soit
sin   0 ou .

La courbe, dont le tracé suppose que E et


V sont fixés, représente le couple
électromagnétique résistant. Le couple
moteur mécanique Cm fourni par la machine
d'entraînement est par contre indépendant
de . Il est représenté par l'horizontale
d'ordonnée Cm . Le fonctionnement
synchrone exige que Cer  Cm (sinon la
machine accélérerait ou décélérerait, sa
vitesse s'écarterait du synchronisme), il y a
donc 2 points de fonctionnement possibles,A Figure 4-14 : expression du couple électromagnétique
et B . résistant en fonction de l'angle interne

Il est facile de montrer que seul le point A est stable. En effet, partant
de A , si la machine subit une légère accélération,  augmente, le Cer devient
supérieur à Cm ce qui tend à faire ralentir la machine donc à ramener le
fonctionnement au point A. Le même raisonnement appliqué au point B
montre que le fonctionnement est instable. Le domaine de stabilité en
alternateur est donc limité à . Ce raisonnement n'est cependant
valable que si les variations sont lentes, car en cas de variations rapides n’est
plus valable. Le raisonnement précédent nous a montré que la condition de
stabilité peut s'écrire :
Calculons :
Dans la zone de stabilité , le fonctionnement est d'autant plus stable (c'est-à-
dire le retour à l'équilibre après une perturbation est d'autant plus énergique)
que est plus grand, donc que  est plus petit
est appelé couple synchronisant CS En effet, lorsque la valeur de CS est
elevée, le synchronisme est d'autant mieux maintenu. Les fonctionnements
tels que constituent ce que l'on appelle la limite de stabilité
statique,
Dans la pratique, les alternateurs industriels sont généralement constitués de façon à ce
que l'angle interne soit à peu près égal à 70 ° pour la puissance active nominale et une
puissance réactive nulle, afin de garder une marge de stabilité en cas de perturbation
transitoire. Cependant, si l'alternateur absorbe de la puissance réactive,  se rapproche
de 90 ° et le risque d'instabilité est plus important lors d'une perturbation

Les différents systèmes d'excitation des machines synchrones


La machine doit disposer d'une marge de réserve sur le courant d'excitation afin de
favoriser sa stabilité dynamique .
Dans l'étude du système d'excitation intervient donc, d'une part, le choix de la source
principale d'excitation et, d'autre part, les moyens mis en oeuvre pour faire varier le
courant d'excitation.
sources. principales d'excitation
On peut distinguer trois grandes catégories de sources principales d'excitation :
- excitatrice à courant continu
- alternateur-excitateur débitant sur un redresseur
- redresseur alimenté directement à partir des bornes de la machine synchrone
principale (autoalimentation).
alternateur-excitateur débitant sur redresseurs
Il existe deux variantes selon que l'alternateur-excitateur est de conception classique,
c'est-à-dire à inducteur tournant et induit fixe, ou l'inverse. Ces deux variantes sont
représentées schématiquement sur la figure 4-24 et, pour les rendre plus claires, on a
indiqué la démarcation entre les éléments fixes et les éléments tournants. Lorsque les
courants doivent traverser cette démarcation, il est nécessaire d'utiliser des bagues et
des balais.

AE : alternateur-excitateur
Figure 4-24 : principe de l'excitation par
MP : machine principale alternateur-excitateur
RED : pont redresseur
Vc : tension continue réglable
autoalimentation (ou excitation shunt)
Il existe deux procédés
d'autoalimentation : àdérivation pure et
àcompoundage.
 autoalimentation à dérivation pure
(voir fig. 4-25)
MP : machine principale
Th : pont de thyristors
Ts : transformateur de soutirage

Figure 4-25 : principe de l'excitation par


autoalimentation àdérivation pure
l'alternateur alimente un reseau en parallele avec d’autres
alternateurs
•Conditions de couplage d’un alternateur sur le réseau
•Fréquence alternateur = fréquence réseau
•Tension alternateur = tension réseau
•Concordance des phases Conséquences d’un mauvais couplage

1– Le non-respect de l’égalité des fréquences


Le non-respect des fréquences peut provoquer des retours de puissances ou des
couplages en opposition de phases qui peuvent détériorer l’alternateur et les artifices
d’excitation et créer des incidents sur les autres groupes.
NB :I l est conseillé ,au moment du couplage, de garder la fréquence de l’alternateur
légèrement supérieure à celle du réseau pour éviter les retour de puissance.
•– Le non-respect de l’égalité des tensions
Cela implique que la différence des tensions n’est pas nulle entre l’alternateur et le
réseau. Ce qui va provoquer des courants de circulation dans les enroulements de
l’alternateur. Ces courants sont d’autant plus élevés que la différence est plus grande.
Ce phénomène est susceptible d’endommager l’alternateur et les artifices d’excitation
tels que :les diodes, le régulateur de tension etc.
•– Le non-respect de la concordance des phases
Le non-respect de cette condition conduit a un couplage en opposition de phases avec
des courants de circulations très forts qui peuvent endommager le disjoncteur,
l’alternateur et les artifices d’excitation. Le couplage en opposition de phase peut
provoquer des incidents sur les autres groupes.
De façon générale disons qu’un mauvais couplage peut détériorer un groupe, créant
ainsi son immobilisation temporaire ou définitive , causant ainsi des pertes financières.
4. Alimentations Sans Interruption
ASI
Introduction
Avec la multiplication des charges sensibles , le terme
ASI (Alimentation sans interruption) recouvre à présent
des produits allant de quelques centaines de VA
destinés à la bureautique à plusieurs MVA pour des
centres informatiques ou de télécommunications.
•Parallèlement, les techniques mises en œuvre se sont
différenciées en fonction de la nature, du caractère
critique et de la puissance des applications concernées.
Caractéristiques électriques principales
La puissance varie entre 100 VA à des MVA
•qualité de la tension :
. taux de distorsion en tension de 5 % sur charge
linéaire
•capacité de surcharge :
. 50 % pendant 1 min.
. 25 % pendant 10 min.
•autonomie de la batterie :
. 10, 15 ou 30 min.
Les types d’ASI et la
terminologie utilisée
ASI "on-line" "sur le réseau",
Au début, dans les années 70, la terminologie
d’ASI "on-line" a été couramment utilisée. Elle se
réfère à une topologie comportant principalement
(fig 1) :
•un redresseur-chargeur en entrée qui prélève et
redresse l'énergie du réseau pour charger ou
maintenir une batterie et alimenter un onduleur,
•une batterie qui assure une autonomie de
fonctionnement en cas de coupure du réseau,
•un onduleur qui fournit une énergie de qualité
constante élevée (fréquence, tension… dans des
tolérances strictes), généralement un
•contacteur statique (bypass statique) qui peut
transférer sans coupure la charge sur le réseau
si nécessaire, pour permettre un fonctionnement Fig 1 : Schéma de principe d'une ASI dite
"dégradé" (sans onduleur) de la charge "on-line".
modes de fonctionnement
mode normal :
La charge est alimentée par le "réseau conditionné" constitué par l’onduleur en parallèle
avec le réseau. L’onduleur est assurer la recharge de la batterie

 mode autonomie :
•en cas de défaillance du réseau, l’onduleur et la batterie assurent la permanence de
l’alimentation de la charge.
•L’ASI continue à fonctionner sur batterie pendant la durée d’autonomie
Avantages
 Coût inférieur
inconvénients
 pas d’isolement véritable de la charge par rapport au réseau amont.
 pas de régulation de la fréquence de sortie, qui dépend de celle du réseau.
 faible protection contre les surtensions et pics de tension
 conditionnement de la tension de sortie moyennement performant, l’onduleur n’étant pas en
série avec le réseau.
 utilisation
Cette configuration est mal adaptée à la régulation de charge sensible en moyenne et forte
puissance car ne permettant pas de régulation de la fréquence. Elle reste de ce fait marginale
dans le domaine des moyennes et fortes puissances
ASI "off-line"
Dans les années 80, avec la diversification
des charges et des puissances, sont
apparues les ASI "off-line", par opposition à
"on-line".
Cette dénomination se réfère a une
topologie différente (fig 2). L’onduleur n’est
pas en série avec le réseau, mais en
parallèle et en attente passive. Il n’intervient
plus en permanence, mais uniquement
lorsque le réseau est hors tolérance. Un
filtrage aux fonctions parfois floues, car
présenté abusivement comme une
régulation de tension qui complète la
topologie.
Fig 2: Schéma de principe d'une ASI dite "off-line".
 mode normal :
•La charge est alimentée par le réseau en général via un filtre/conditionneur qui élimine
certaines perturbations et peut réaliser une régulation de la tension.
•L’onduleur est en parallèle avec le réseau et en attente passive.
 mode autonomie :
•Lorsque la tension alternative du réseau d’entrée est hors des tolérances spécifiées
de l’ASI ou en cas de défaillance de ce réseau, l’onduleur et la batterie assurent la
permanence de l’alimentation de la charge après un temps de permutation très court
(en général <10 ms). "la charge est transférée sur l’onduleur
avantages
simplicité du schéma et coût réduit.
inconvénients
pas d’isolement véritable de la charge par rapport au réseau amont , l’absence d’un contacteur
statique et pas de régulation de la tension et de la fréquence de sortie.
utilisation
Cette configuration résulte d’un compromis entre un niveau acceptable de protection contre les
perturbations et le coût correspondant. C’est en fait une reprise de la configuration "off-line"
présentée au début. Les inconvénients exposés font que, pratiquement, ce type d’ASI n’est
utilisable qu’avec de faibles puissances (< 2 kVA).
LES ANNÉES 90
Les normes CEI 62040-3 et ENV 50091-3 on ajoutées un troisième type d’ASI
nommé ASI double conversion, (en anglais double conversion).
Cette typologie se réfère au fonctionnement des ASI par rapport au réseau,
terme qui recouvre en fait l’organisation de la distribution en amont de l’ASI.
Les normes définissent la terminologie suivante pour le réseau :
 réseau source : réseau dont la puissance est normalement disponible de
façon continue.
 réseau secours : réseau prévu pour remplacer le réseau source en cas de
défaillance
En pratique, une ASI dispose d’une ou deux entrées.
 l’entrée (réseau) normal (ou réseau 1) est alimentée par le réseau source.
 l’entrée (réseau) bypass (ou réseau 2) lorsqu’elle existe, est également
alimentée par le réseau source ou, si cela est possible, par le réseau
secours

: ASI fonctionnant en double conversion (double conversion).


les modes de fonctionnement
 mode normal :
La puissance fournie à la charge transite par la chaîne convertisseur/chargeur -
onduleur qui réalise une double conversion alternatif – continu - alternatif, d’où la
dénomination utilisée.
 mode autonomie :
•Lorsque la tension alternative du réseau d’entrée est hors des tolérances spécifiées
de l’ASI ou en cas de défaillance de ce réseau, l’onduleur et la batterie assurent la
permanence de l’alimentation de la charge. L’ASI continue à fonctionner sur batterie
pendant la durée d’autonomie ou, suivant le cas, jusqu’à ce que le réseau revienne
dans les tolérances spécifiées, ce qui entraîne le retour au mode normal.
 mode by pass :
Ce type d’ASI comporte en général un bypass statique, le plus souvent appelé
contacteur statique. L’alimentation peut alors être transférée sans coupure sur l’entrée
bypass via le bypass dans les cas suivants
•défaillance de l’ASI, transitoire de courant de charge ,surcharges,fin d’autonomie de
batterie.Toutefois l’adjonction d’un bypass suppose des fréquences d’entrée et de sortie
identiques et, si les niveaux de tension sont différents, un transformateur de bypass doit être
prévu. L’ASI est synchronisée avec le réseau d’alimentation du bypass afin de pouvoir assurer un
transfert sans coupure de l’onduleur vers ce réseau. Note : une autre voie, appelée bypass de
maintenance, est prévue pour pouvoir réaliser la maintenance. Sa fermeture est réaliséée par un
interrupteur manuel.
avantages
 régénération permanente de la tension fournie en sortie par l’onduleur, que la puissance provienne du
réseau ou de la batterie.
 isolement de la charge par rapport au réseau amont et donc pas de report des fluctuations du réseau
amont telles que surtensions, pics, sur l’aval.
 acceptation de tolérances de tension d’entrée très large tout en permettant une régulation de la tension
de sortie précise
 régulation précise de la fréquence de sortie. Possibilité de fonctionner en convertisseur de fréquence,
lorsque cela est prévu, en inhibant le contacteur statique.
 performances statiques et dynamiques beaucoup plus élevées.
 passage instantané en mode autonomie en cas de défaillance du réseau
 transfert sans coupure en mode bypass
 bypass manuel facilitant la maintenance.
inconvénients
 prix plus élevé, mais compensé par les nombreux avantages
utilisation
Cette configuration est la plus complète en termes de protection de la charge, de possibilités de régulation et
de performances. Elle revient en fait à la configuration "on-line" présentée au début. Les normes, qui font
référence à ce terme, préconisent l’utilisation de la terminologie "double conversion" qui rend beaucoup mieux
compte de la réalité du fonctionnement.
Cette configuration permet notamment des permutations sans coupure lors des transferts de la charge du
mode normal en mode bypass et vice versa (par le contacteur statique) et l’indépendance de la tension et de la
fréquence de sortie par rapport aux conditions de la tension et de la fréquence d’entrée.
Ses nombreux avantages font que pratiquement, c’est la seule configuration utilisée pour proteger les
application critiques dans les moyennes et fortes puissances (à partir de 10 kVA).
5. Les perturbation de réseau
11/03/2018

-Le système triphasé déséquilibré


-Surtension
- Harmoniques
1. triphasés dé sé quilibrés
•Ce chapitre concerne les circuits triphasés déséquilibrés, ou` une ou plusieurs
charges triphasées ,l’impédance n’est pas la même dans les trois phases).
• Il existe trois types de circuits triphasés déséquilibrés :
1- :Charge déséquilibrée Il peut exister un court-circuit dans la charge, ou une
mauvaise répartition des charges monophasées sur le réseau 3φ.
2- Source déséquilibrée : Court-circuit à la source ou dans un transformateur.
3-Combinaison:Problème au niveau de la source et de la charge
déséquilibrées . De façon pratique, on retrouve des charges déséquilibrés plus
souvent que des sources déséquilibrées. On conçoit les sources pour qu’elles
soient le plus équilibrées possible.
•On peut utiliser l’une de deux méthode d’étude pour résoudre ces circuits :
1.Utilisation des lois relatives aux circuits électriques (mailles, noeuds, etc..)
2.Méthodes des composantes symétriques.
Causes de déséquilibre d’un système
1.Tous les nature de défauts
2.Mauvaise répartition de charge
3.Mauvaise surveillance du réseau
4.Mauvais couplage des alternateurs
5.Défauts de fabrication de matériels (rare)
L’indice de déséquilibre est rattaché a l’existence du courant dans le neutre et
la tension du point neutre.
Le taux de déséquilibre est calculé par : ζ =Vi / Vd ou bien
2 Lois des circuits

On commence l’analyse en utilisant un circuit simple. Dans le premier cas, on


prend un circuit sans neutre, comme a` la figure.1. Dans ce cas, VN − Vn ≠ 0.

va(t) Za
a Ia →


+
vb (t) Zb
b Ib →
n N


+
vc (t) Zc
c Ic →

+

Figure .1 – Circuit triphasée en connection Y–Y sans neutre


En pratique, on connaît les tensions V a , V b , et Vc ainsi que les impédances Za , Zb , et Zc .
On veut calculer les courants I a , I b et I c . Il faut trois équations pour trouver ces trois
inconnues.
La maille supérieure :
-Va + Za I a − Zb Ib + Vb = 0
Za Ia − Zb Ib = V a − Vb 1
La maille inférieure : -Vb + Zb I b − ZcIc + Vc = 0
Z b I b − Z c I c = V b − Vc 2

Le noeud N : I a + Ib + Ic = 0 3

La résolution du système d’équations nous donne :


(Va − Vb)Zc +(Va − Vc)Zb
Ia =
Za Zb+ Zb Zc + Zc Za

(Va − Vc)Za − (Va − Vb)(Za + Zc)


Ib = Za Z b+ ZbZ c+ Zc Za
Ic = −(Ia + Ib)
Il est donc possible de trouver les courants a` l’aide des méthodes classiques.
On reprend les calculs, mais cette fois dans un circuit triphasé avec le neutre (figure .
2).

va (t)
Za
a Ia →


+
vb (t) Zb
n b Ib → N


+
vc (t) Zc
c Ic →

+
Zn

← In = I a + I b + Ic ≠ 0

Figure .2 – Circuit triphasée en connection Y–Y sans neutre


En pratique, on connaît les tensions V a , V b , et Vc ainsi que les
impédances Za , Zb , Zc
et Zn. On veut calculer I a , I b et I c . On obtient l’équation suivante si on
prend la phase a :
Va = Za Ia + VnN

qu’on peut manipuler pour obtenir l’équation du courant :


De même,

I a = V a − VnN I b = V b − Vn N I c = V c − Vn N
Za Zb Zc IN = I a + I b + Ic

On peut combiner ces équations pour obtenir :


V N n
=
V a n
−V N
+
V b −VnN + c − V nN
V
Zn Za Zb Zc

Ce qui donne :

La dé termination de V nN me permet de calculer le courant du neutre et


indique le dé sé quilibre du systè me
Exemple 1

Soit le circuit triphasé suivant, avec trois charges différentes : 1 moteur triphasé, 1 moteur
monophasé, et 1 radiateur monophasé.

va(t)
a

+
I a1 I a2
vb (t)
n b

+

I b1 I b2 I b3
vc (t)
c

+

I c1 I c3

7.5kW 750W 2.2kW


f p = 0.8 f p = 0.69
η=91% η=78%

La référence est Va = 127∠0◦V. Quels sont les courants I a , I b et Ic ?

————

Moteur 3φ :
Van → référence de phase = 127∠0◦
Pu/η
P = V I cos φ ⇒ I = = 27.06 A
3Vcos
◦ φ
φ = arccos(0.8) = 36.87

On trouve donc que le courant est :


Ia1 = 27∠(−37◦) A, Ib1 = 27∠(−157◦) A, Ic1 = 27∠(+83◦) A

Moteur 1φ :
Pu/η
I ab = = 6.34 A
Vlcos φ
φ = arccos(0.69) = 46.4◦
I ab = 6.34∠(−46.4◦)
On trouve donc que le courant est :

Par rapport a la tension de référence

Ia2 = 6.34∠(−16.4◦), Ib2 = −Ia2 = 6.34∠(163.6◦), Ic2 = 0


Radiateur 1φ :

Puisque la tension Vbc est déphasée de −90◦ par rapport a` la tension de référence, il faut tenir compte de ce
déphasage dans le calcul de la phase du courant.

Donc, si on somme les courants :

I a = Ia1 + Ia2 = 27∠(−37◦) + 6.34∠(−16.4◦) = 33∠(−33◦) A


I b = Ib1 + Ib2 + Ib3 = 27∠(−157◦) + 6.34∠(164◦) − j10 = 36∠(−149◦) A
Ic = Ic1 + Ic3 = 27∠(83◦) + j10 = 37∠(85◦) A

.
Les sustentions
Généralités sur les surtensions électriques
1. Phénomène transitoire
On définit par phénomène transitoire, l’évolution des surtensions entre deux états de
fonctionnement permanent.
2. Surtension
On qualifie de surtension toute tension fonction du temps qui dépasse la tension crête de
régime permanent à sa tolérance maximale et qui se superpose à la tension nominale
du réseau. La figure 5.1 Montre un exemple de surtension.
Sur cette courbe on voit deux types de
surtensions caractérisées par une impulsion de
type choc de foudre et une impulsion de type
choc de manœuvres.
L’impulsion de surtension est caractérisée par :
 Le temps de montée en (μs)
 Une pente S (kV/ μs) définie aussi par r
Une surtension perturbe les équipements et
produit un rayonnement électromagnétique. En
plus, la durée de la surtension (T) cause un pic
énergétique dans les circuits électriques qui est
Figure 5.1 : exemple de
susceptible de détruire des équipements, figure surtension
5.2.
3. Origine des surtensions
A- Perturbations électromagnétiques
On peut établir une liste d’appareils qui, lors de
commutations, peuvent générer des surtensions de
manœuvres. Nous ne citerons que quelques-uns de
ceux créant des surtensions significatives :
 moteurs puissants
 générateurs à ultrason
 soudure à arc , four micro-ondes
 régulateurs à thyristors ou triacs
 variateurs de vitesse; Disjoncteurs
 Transformateurs
Ces surtensions de « manœuvres » sont aussi
appelées surtensions harmoniques car leur
fréquence d’oscillation amortie est très souvent Figure 5.2 : Caractéristiques d’une
un multiple de la fréquence du réseau. onde de surtension
B- Défaut du réseau
Citons quelques types de défauts :
Arbre touchant une ligne, isolateur encrassé, défaut de connexion ou défaut de terre.
Ce type de surtension est dit à fréquence industrielle; surtensions à la même fréquence
que le réseau (50, 60 ou 400 Hz) causées par un changement d’état permanent du
réseau (suite à un défaut : défaut d’isolement, rupture conducteur neutre, ..).
En général, ceux-ci s’accompagnent d’une disjonction et d’un réenclenchement en
charge du disjoncteur.
C- Chute de foudre
La foudre est un phénomène électrique à haute fréquence qui produit des surtensions sur
tous les éléments conducteurs et particulièrement sur les câblages et les équipements
électriques, divisée on:
Chute directe sur une ligne
C’est un processus extrêmement rare. Les énergies développées sont
telles que les conducteurs peuvent disparaître. Les dégâts sur les appareils de tête
d’installation sont importants (compteurs, disjoncteurs).
Chute directe sur des masses métalliques
Ce cas est relativement fréquent, c’est le processus du
paratonnerre sur une masse métallique avec des écoulements élevés à la terre. La
surtension est créée, soit par le rayonnement électromagnétique du pylône, de la
structure métallique ou éventuellement du paratonnerre, soit par la montée en potentiel
de la masse métallique, soit par le champ magnétique rayonné par l’éclair.
Effet sur les installations électriques
La foudre endommage particulièrement les installations électriques ou électroniques:
Les transformateurs, les compteurs électriques, les appareils électroménagers
dans le résidentiel comme dans l’industrie.
Le coût de réparation des dommages causés par la foudre est très élevé. Mais il
est très difficile d’évaluer les conséquences :
- des perturbations causées aux ordinateurs et aux réseaux de télécommunication,
- des défauts créés dans le déroulement de programme des automates ou dans les
systèmes de régulation.
De plus les pertes d’exploitation peuvent avoir des coûts très supérieurs à ceux du
matériel détruit.
- Classification des surtensions
Selon leur durée persistance, les surtensions sont classées : T> 0.1s ou T≤ 0.1s
Les surtensions temporaires de durée supérieure à 0,1s de nature périodique ou
oscillatoire
Les surtensions transitoires de durée inférieure à 0,1s en 50Hz comprenant les ondes
de foudre et de manœuvres.
1. Les surtension temporaires
Ces perturbations peuvent avoir des formes alternatives ou oscillatoires dont la durée est
limitée au temps de fonctionnement des dispositifs de contrôle et de protection du
réseau, elles se présentent soit à la fréquence industrielle, soit à d’autres fréquences
plus élevées. Elles apparaissent lors de la modification brusque de la configuration du
réseau ou lors d’un défaut à la terre. Parmi les causes on peut citer :
- Défauts entre phase et terre (déplacement du point du neutre);
- Déclenchement brusque d'une charge;
- Alimentation d'une charge capacitive au travers d'une impédance élevée ;
- Phénomène de ferrorésonance; etc.
Ces différentes causes peuvent coexister et en conséquence, les surtensions
générées se superposent.
Les surtensions temporaires, ont une amplitude relativement non élevée ; elles sont de
longue durée (quelques secondes) et de basse fréquence. En persistant sur le réseau
pendant une période relativement longue, les surtensions temporaires peuvent être
fatales pour les varistances ZnO qui ne seraient pas capables de dissiper l’énergie qui
en résulte.
2. Les surtensions transitoires
Les ondes transitoires sont caractérisées par les paramètres suivants :
Le temps de montée (Tcr) en μs
La pente de montée mesurée en kV/μs ou en kA/μs
La durée de la surtension (Th) en μs correspondant à la descente à mi-amplitude.

Les surtensions transitoires sont classées en fonctions de leur origine en surtensions


atmosphériques (foudre) et en ondes de manœuvres. Elles se superposent à la tension
nominale.
Les surtensions de manœuvres (moins dangereuses)

Les manœuvres d'interrupteurs ou de disjoncteurs entraînent des changements dans la


configuration électrique des réseaux. Ces changements provoquent des surtensions plus
ou moins élevées:

 Coupure des courants de ligne à vide, des câbles à vide ou de condensateurs;


 Coupure des faibles courants inductifs ou magnétisants (transformateurs à vide ou
chargés par des inductances shunts);
 Mise sous tension des lignes ou rétablissement d'une ligne après défaut.

Ces surtensions se caractérisent généralement par un échelon de tension d'une


amplitude 1,3 à 3,4 fois la tension normale d’un réseau aérien et 2,2 à 3,5 fois celle d’un
réseau de câbles, et une durée de quelques ms. Leurs fréquences s'échelonnent entre
50 Hz et 200 kHz. Les valeurs de surtension de manœuvres les plus élevées sont
obtenues lors du réamorçage de disjoncteurs. Les surtensions de manœuvres sont
moins dangereuses que celles de foudre. Toutefois la grande énergie qui leur est
associée à cause de leur longue durée peut provoquer dans les cas les plus extrêmes
l’emballement thermique de la varistance. La forme conventionnelle d’une surtension de
manœuvres figure 5.3.

Figure 5.3 : Choc de manœuvres normalisé


Surtension de foudre
Elles ont pour origine des décharges atmosphériques de foudre.
Les surtensions engendrées se propagent guidées par la ligne avec des vitesses proches de la
vitesse de la lumière.
Le courant de foudre peut s’écouler directement dans des circuits électriques provocants des
différences de potentiel en raison de l’impédance de ces derniers.
Les tensions ainsi créées ont une valeur importante, voir très élevées susceptibles de provoquer
l’amorçage des isolateurs, même pour des réseaux à haute tension.
Les courants écoulés sont également très importants et ils provoquent des destructions
thermiques des objets qu’ils parcourent. On ne peut plus dans le cas de ces coups de foudre
directs parler de simples perturbations. Ces phénomènes sont très destructeurs et très dangereux
pour les personnes, d’où la mise en œuvre de dispositifs de protection par des écrans,
paratonnerre ou des câbles de garde qui dirigent ces courants de foudre vers des prises de terre
au lieu de les laisser atteindre des circuits électriques sous tension.
La forme normalisée de l’onde de choc de foudre est représentée à la figure 5.4.

Propagation des surtensions


Le mécanisme prédominant, de propagation des surtensions de commutation, est par
conduction, puisqu'elles ont leur origine dans les réseaux d'alimentation électrique. C’est
dans les décharges électriques atmosphériques où peut se manifester toute la gamme des
formes de propagation. Par conséquent, on différencie les mécanismes suivants:
 Surtension conduite : La foudre peut avoir un impact direct sur les lignes électriques
aériennes. La surtension se propage et arrive jusqu’à l'utilisateur, en dérivant à terre à
travers ses équipements et en produisant des dommages à ces derniers.

Figure 5.4 : Choc de foudre normalisé.


Surtension induite : Le champ électromagnétique provoqué par les décharges
électriques, induit des courants transitoires dans les équipements à proximité, en les
transmettant à l'intérieur des installations et en endommageant les équipements.
Surtension par couplage capacitif : Il existe toujours un couplage capacitif,
également appelé capacité parasite, entre n’importe quelle paire de conducteur. Plus la
rapidité de la forme d’onde de tension impliquée est grande, plus les surtensions par
couplage capacitif sont importantes.
Augmentation du potentiel dans les prises de terre :
Lorsqu’un coup de foudre atteint la terre, le courant de décharge peut élever le
potentiel de terre à plusieurs milliers de volts autour du point d’impact dans le terrain
comme conséquence du courant qui se disperse.
Tout objet sur le terrain touché aura la tension associée à ce moment, ce qui peut être
à l'origine d'une différence de potentiel dangereuse par rapport à d'autres points de
l'installation. Il faut particulièrement prêter attention aux éléments métalliques enterrés,
comme les canalisations et les prises de terre.

Les dispositifs de protection contre les surtensions


Principe de la protection
La protection des installations et des personnes contre les surtensions est d'autant
meilleure qu'un écoulement des perturbations vers la terre est assuré, et ceci le plus
près possible des sources de perturbation. Cela impose la mise en oeuvre de prises
de terre de faible impédance.
Ainsi, on distingue 3 niveaux de protection contre les surtensions :
1er niveau de protection
L'objectif est d'éviter l'impact direct sur les ouvrages en captant la foudre et en
l'orientant vers des lieux d'écoulement privilégiés, au moyen de :
- paratonnerres, dont le principe est basé sur la distance d'amorçage ; une tige placée
en haut de la structure à protéger capte la foudre et l'écoule à travers le réseau de
terre
- cages maillées ou de Faraday
- câbles de garde
2e niveau de protection
Son but est d'assurer que le niveau d'isolement au choc des éléments du poste n'est
pas dépassé. Il est réalisé en HT au moyen d'éléments assurant l'écoulement de l'onde
de foudre à la terre tels que : éclateurs ou parafoudres HT
3e niveau de protection
Utilisé en BT comme protection complémentaire des équipements sensibles
(informatique, appareils de télécommunication, ...).Il est réalisé au moyen de :
- filtres série , limiteurs de surtensions ou parafoudres BT.
Les éclateurs
fonctionnement
L'éclateur est un dispositif simple constitué de deux électrodes, la première reliée au
conducteur à protéger, la deuxième reliée à la terre.
A l'endroit où il est installé dans le réseau, l'éclateur représente un point faible pour
l'écoulement des surtensions à la terre et protège ainsi le matériel.
La tension d'amorçage de l'éclateur est réglée en agissant sur la distance dans l'air
entre les électrodes, de façon à obtenir une marge entre la tenue au choc du matériel
à protéger et la tension d'amorçage au choc de l'éclateur (voir fig. 5-5). Par exemple,
B = 40 mm sur 20 kV.

Figure 5-5 : éclateur MT avec tige anti-oiseaux


Avantages
Les principaux avantages des éclateurs sont :
-leur faible prix
-leur simplicité
-la possibilité de réglage de la tension d'amorçage.
Inconvénients
-les caractéristiques d'amorçage de l'éclateur sont très variables (jusqu'à 40 %) en
fonction des conditions atmosphériques (température, humidité, pression) qui
modifient l'ionisation du milieu diélectrique (l'air) entre les électrodes.
-le niveau d'amorçage dépend de la valeur de la surtension.
-l'amorçage de l'éclateur provoque un court-circuit phase-terre à fréquence industrielle
en raison du maintien de l'arc, celui-ci dure jusqu'à son élimination par les appareils
de coupure (ce court-circuit s'appelle courant de suite). Cela rend nécessaire
l'installation de disjoncteurs shunt ou de dispositifs de réenclenchement rapide sur les
disjoncteurs situés en amont. De ce fait, les éclateurs sont inadaptés àla protection
d'une installation contre les surtensions de manoeuvre.
-l'amorçage provoqué par une surtension à front raide n'est pas instantané. En raison
de ce retard à l'amorçage, la tension réellement atteinte dans le réseau est supérieure
au niveau de protection choisi. Pour tenir compte de ce phénomène, il est nécessaire
d'étudier les courbes tension-temps de l'éclateur.
-l'amorçage provoque l'apparition d'une onde coupée à front raide susceptible
d'endommager les enroulements des transformateurs ou des moteurs situés
àproximité.
Encore en place sur certains réseaux de distribution publique, les éclateurs sont
actuellement remplacés par des parafoudres.
Principe de protection contre les surtensions par un parafoudre
Pour palier les inconvénients des éclateurs, différents modèles de parafoudres ont été
conçus dans le but d'assurer une meilleure protection des installations et une bonne
continuité de service.
Les parafoudres à résistance variable avec éclateur sont les plus répandus dans les
installations HT et MT en exploitation depuis quelques années.

Les parafoudres
Le parafoudre est un appareil de protection électronique qui se comporte comme une
impédance variable en fonction de la tension à ses bornes :
 en fonctionnement normal (pas de coup de foudre) le parafoudre est vu comme un
circuit ouvert par le reste de l’installation (tension nominale du réseau aux bornes du
parafoudre (impédance infinie).
 au moment du coup de foudre, le parafoudre devient passant (augmentation
importante et rapide de la tension ; impédance nulle). Le rôle du parafoudre est alors
double:
- écouler la surintensité (sans qu’elle traverse les récepteurs)
- limiter la surtension (afin de ne pas “claquer” les récepteurs).
La tendance actuelle est vers les parafoudres à oxyde de zinc qui possèdent des
performances meilleures. Les parafoudres à oxydes métalliques sans éclateurs
emploient, en tant que partie active, une varistance céramique composée, pour la plus
grande partie, d'oxyde de zinc (Zn0). Il sont caractérisés par:
Courant de décharge d'un parafoudre
Onde de courant écoulée par le parafoudre après amorçage des éclateurs série.
Courant de suite d'un parafoudre
Courant àfréquence industrielle débité par le réseau et écoulé par le parafoudre après le
passage du courant de décharge.
Tension résiduelle d'un parafoudre
Tension qui apparaît entre les bornes d'un parafoudre pendant le passage du courant de
décharge.
principe de fonctionnement
Dans ce type de parafoudre, on associe à un éclateur une résistance variable
(varistance) qui limite le courant après passage de l'onde de choc.
Après écoulement de l'onde de choc à la terre, le parafoudre n'est soumis qu'à la tension
principe de fonctionnement
Dans ce type de parafoudre, on associe à un éclateur une résistance variable
(varistance) qui limite le courant après passage de l'onde de choc.
Après écoulement de l'onde de choc à la terre, le parafoudre n'est soumis qu'à la
tension du réseau, et le courant de suite se trouve limité par la varistance.
L'extinction de l'arc se fait systématiquement après le passage à zéro de l'onde à 50
Hz du courant de défaut monophasé à la terre.
La tension résiduelle est maintenue proche du niveau d'amorçage grâce à la variation
de la résistance. En effet, cette résistance diminue avec l'augmentation du courant.
Diverses techniques ont été utilisées pour la réalisation des parafoudres à varistance
et éclateurs. La plus classique utilise une résistance au carbure de silicium (SiC).
Certains parafoudres comportent également des systèmes répartiteurs de tension
(diviseurs résistifs ou capacitifs) et des systèmes
Caractéristiques
Les parafoudres à résistance variable sont caractérisés par :
- la tension assignée, qui est la valeur spécifiée maximale de la tension efficace à
fréquence industrielle admissible entre ses bornes pour laquelle le parafoudre est
prévu pour fonctionner correctement. Cette tension peut être appliquée de façon
continue au parafoudre sans que cela modifie ses caractéristiques de
fonctionnement.
- les tensions d'amorçage pour les différentes formes d'onde (fréquence industrielle,
choc de manoeuvre, choc de foudre, ...).
- le pouvoir d'écoulement du courant de choc.
Parafoudre à oxyde de zinc ( ZnO )
principe de fonctionnement
La figure 5-6 montre que, contrairement au parafoudre à résistance variable avec
éclateur, le parafoudre à oxyde de zinc est constitué uniquement d'une résistance
variable fortement non linéaire.
La résistance passe de 1,5 MΩ à la tension de service (ce qui correspond à un courant
de fuite inférieur à10 mA) à15 Ω pendant la décharge.
Après le passage du courant de décharge, la tension aux bornes du parafoudre
devient égale à la tension du réseau. Le courant qui traverse le parafoudre est très
faible et se stabilise autour de la valeur du courant de fuite àla terre.
La forte non linéarité du parafoudre ZnO fait qu'une forte variation de courant provoque
une faible variation de tension .
Par exemple, lorsque le courant est multiplié par 107, la tension n'est multipliée que par
1,8.
Figure 5.6 exemple de structure d’un parafoudre ZnO procelène 20kv
caractéristiques

Caractéristiques
Tension maximale permanente (phase-terre) 12,7 kV
Tension assignée 24 kV
Tension résiduelle au courant nominal de décharge < 75 kV
Courant nominal de décharge (onde de 8/20 µs) 5 kA
Tenue au courant de choc (onde de 4/10 µs) 65 kA

exemple de caractéristiques d'un parafoudre ZnO pour un réseau 20 kV

EXEMPLE a consulté

la figure 5.7. montre les principes fondamentaux du parafoudre . Dans la figure 5.7 (a),
le parafoudre est installé au point «a », qui est un point de transition crée par
l’impédance du parafoudre.
Figure 5.7 : Principe de protection des surtensions par un parafoudre
Maintenant, l’onde incidente de surtension E se propage de Z1 vers Z2 en passant par
le point « a » et puis vers une sous station (poste). Le comportement des ondes
mobiles au point a peut être décrit par les équations suivantes :
Avec :

E : onde de surtension incidente Var et Iar tension et courant du parafoudre au point a


Zar : Impédance non linéaire du parafoudre ,Vt, It : ondes de tension et de courant
transmises à la sous station ,Z1 : impédance caractéristique de la ligne de transmission
Z2 : impédance caractéristique du poste
La relation entre la tension du parafoudre Var et le courant du parafoudre Iar est
montrée par la courbe non linéaire de la figure 5.7 (b) qui représente la caractéristique
(i,v) du parafoudre.
Eliminant Vr et Ir dans les équations ci-dessous et après transformation, on obtient :

Cette équation est représentée par la droite (2) de la figure 5.7 (b). La tension du
parafoudre Var et le courant Iar sont donnés par l’intersection de la caractéristique (i,v) et
la droite (2).
Sans la présence du parafoudre, la tension au point « a » aura pour valeur Z2/(Z1+Z2).
2E.
Alors : Var aura pour valeur E pour Z1=Z2, et au maximum 2E pour Z2= ∞ (ca de
l’ouverture de la ligne). Toutefois, si un parafoudre avec une caractéristique (i,v)
Emplacement du parafoudre
Les parafoudres seront toujours placés le plus près possible des installations à protéger,
ou aux jonctions lignes aériennes-câbles. Les parafoudres doivent être placés au
voisinage immédiat des alternateurs et des transformateurs. En effet, du fait qu'ils
présentent une grande impédance, il y aura réflexion et donc augmentation locale de la
tension.
Installation des parafoudres HT et MT
Dans les réseaux électriques HT et MT, les parafoudres sont installés à l'entrée du poste
pour assurer la protection du transformateur et des équipements du poste. Cette
protection n'est efficace que si la distance de protection D et les règles d'installation
sont respectées.

Ucdf en kV: cas d'un transformateur MT/BT


conforme à la CEI 76.3
U rsd en kV: tension résiduelle du parafoudre

r en raideur du front de montée de l'onde


kV / µs:

de tension
v en m / / µs : pour une ligne aérienne
Protection des installations BT
Généralités
La protection des installations BT contre les surtensions est réalisée par la mise en
place de matériels en parallèle ; 3 types d'appareils sont utilisés :
- les limiteurs de surtension situés au secondaire des transformateurs MT/BT
(uniquement en schéma IT ) ; ils protègent uniquement contre les surtensions à
fréquence industrielle
- les parafoudres basse tension installés dans les tableaux électriques BT ou intégrés
à l'intérieur des récepteurs
- les para surtenseurs destinés à la protection des réseaux téléphoniques, des coffrets
BT et des récepteurs.
Les technologies utilisées sont essentiellement :
- les diodes zener
- l'éclateur à gaz
- les varistances à oxyde de zinc.
Les diodes zener présentent l'inconvénient de n'assurer que la protection d'un point
précis du réseau. L'éclateur à gaz nécessite l'association d'une varistance pour éviter
le courant de suite. Les parafoudres à varistance présentent actuellement le meilleur
rapport qualité/prix grâce à leur simplicité et à leur fiabilité.

règles d'installation des parafoudres BT


La protection du matériel ne peut être efficace que si certaines règles d'installation sont
respectées :
- règle 1
La longueur de raccordement du parafoudre et de son disjoncteur de déconnexion doit
être inférieure à0,5 m.

Figure 5-8 :
représentation
schématique des
connexions
- règle 2
Les départs des conducteurs protégés doivent être pris aux bornes mêmes du
parafoudre et de son disjoncteur de déconnexion.
- règle 3
Il faut réduire les surfaces de boucle en regroupant ensemble, étroitement, les fils
d'arrivée phase, neutre et PE.
- règle 4
Il faut éloigner les fils d'arrivée au parafoudre (pollués) des fils de départ protégé (sains),
afin d'éviter un éventuel couplage électromagnétique.
- règle 5
Il faut plaquer les câbles contre les structures métalliques du coffret, afin de minimiser
les boucles de masse et de bénéficier ainsi d'un effet réducteur des perturbations.
Les harmoniques
8. LES HARMONIQUES
Les récepteurs non linéaires tels que fours à arc, éclairages, convertisseurs, redresseurs,
... absorbent des courants non sinusoïdaux qui traversent les impédances du réseau et
provoquent ainsi une déformation de la sinusoïde de tension d'alimentation. La
déformation de la forme d'onde est caractérisée par l'apparition de fréquences
harmoniques de tension. Celles-ci peuvent perturber les appareils électriques du réseau.
L'objetive est de savoir détecter l'existence des perturbations dues aux harmoniques, et
de déterminer la façon de réduire ces perturbations à un niveau acceptable.
Notions de base
Décomposition d'un signal périodique en série de Fourier
Le mathématicien français Joseph Fourier a montré qu'un signal périodique s(t ) , de
période T , se décompose en la somme de signaux sinusoïdaux et d'une composante
continue :

avec :

où p est un nombre entier


Cette décomposition peut aussi s'écrire de la façon suivante :
avec :


Le signal de tension v t de période T ( T  20 ms à f  50 Hz ) peut donc s'écrire de la façon
suivante 2
avec   T

V0 : amplitude de la composante continue, généralement nulle et considérée comme telle


par la suite.  p : phase de V p à l'instant initial t  0 .
De façon identique, un courant déformé i t de période T peut s'écrire :
I0 : amplitude de la composante continue, généralement nulle
et considérée comme telle par la suite.
composante fondamentale ou la fondamental
V1 est la composante fondamentale du signal v t c'est-à-dire la valeur efficace de la
sinusoïde de fréquence égale à celle du réseau d'alimentation, appelée RMS.
composante harmonique ou harmonique
Vp pour   , c'est-à-dire la
p  2 est la composante harmonique de rang p du signal v t
valeur efficace de la sinusoïde de fréquence égale à p fois celle du réseau
d'alimentation.
rang d'un harmonique
Nombre entier égal au rapport entre la fréquence de l'harmonique et la fréquence du
fondamental.
p est donc le rang de l'harmonique.
Par exemple, V3 est l'harmonique de tension de rang 3 ou harmonique 3.

valeur efficace d'un signal périodique


La valeur efficace du signal v t est par définition :

D’après le théorème de Parseval on a :

On a donc la relation suivante : en considérant V  0

de même
en considérant I  0
Taux de distorsion
Le taux de distorsion caractérise le niveau de pollution du réseau. Il existe deux
définitions.
taux de distorsion suivant la norme DIN (Deutsches Institut für Normung)
-Taux de distorsion en tension Taux de distorsion en courant

taux de distorsion suivant la norme CEI 1000-2-2

Le taux de distorsion défini par la norme CEI représente le rapport entre la valeur efficace
des harmoniques et la valeur efficace du fondamental (signal non déformé). Cette valeur
caractérise bien le niveau de pollution apporté en réseau. Nous utiliserons cette
définition dans la suite du document.Le taux de distorsions CEI peut être supérieur à 100 %
Le passage du taux DIN au taux CEI comme
s'effectue delelaverrons
nous façon par
suivante
la suite.:

Pour des taux de distorsion faibles, les deux définitions donnent des valeurs presque
identiques. Par contre, pour des taux de distorsion élevés les valeurs sont très
différentes.

*
Taux individuel d'harmonique
Le taux de l'harmonique de rang p est :

Puissances des signaux non sinusoïdaux


Les notions de puissance définies pour les signaux sinusoïdaux ne sont pas valables
pour les signaux non sinusoïdaux.
Considérons un courant et une tension non sinusoïdaux dont les développements en
série de Fourier sont :

Par définition, la puissance active est égale à la puissance moyenne :

après calcul, on obtient :

Par définition, la puissance apparente monophasée est égale à:

facteur de puissance
Le facteur de puissance est le rapport entre la puissance active et la puissance
apparente :

facteur de déphasage (du fondamental)


Les facteurs de déphasage est le rapport entre la puissance active et la puissance
apparente de la composante fondamentale :

facteur de déformation
Il caractérise le lien entre le facteur de puissance et le facteur de déphasage :

facteur de crête
Le facteur de crête est le rapport entre la valeur crête et la valeur efficace du courant :

inter-harmoniques
Ce sont des composantes sinusoïdales qui ne sont pas à des fréquences multiples de
celles du fondamental : 130 Hz, 170 Hz, 220 Hz...
Les générateurs de grandeurs électriques
harmoniques
charges non linéaires (fig 5.9)
Nous allons déterminer les courants
harmoniques générés par les charges non
linéaires usuelles.
Les valeurs indiquées sont approximatives,
elles varient notamment en fonction de
l'impédance amont (en général, lorsque
l'impédance amont croît, les valeurs des
courants harmoniques décroissent). Figure 5.9 : charge non linéaire
pont redresseur hexaphasé (voirfig. 5.10)
Il permet la transformation d'un courant
triphasé alternatif en courant monophasé
continu. Le développement en série de
Fourier du signal rectangulaire d e s o r t i e
nous donne des courants harmoniques de
rang p  6 k  1 (soit 5, 7, 11, 13, 17, 19...)
après calcul on en déduit les valeurs des
harmoniques de courant en pourcentage
du fondamental (voir tableau 5-1).

Figure 5.10 : pont redresseur hexaphasé

Tableau 5-1 : valeurs des harmoniques de courant d'un pont redresseur hexa phase
Alimentation de type informatique (voir tableau. 5-2)

I1 I3 I5 I7 I9 I 11
hyp. forte 100 % 130 % 70 % 50 % 30 % 10 %
hyp. faible 100 % 65 % 35 % 25 % 15 % 5%
Tableau 5-2 : valeur des harmoniques de courant d'une alimentation à découpage de
type informatique
charges d'éclairage (tubes fluorescents, lampes à décharge)
Les lampes à décharge avec ballast électronique fournissent des courants
harmoniques de valeur comparable à celle d'une alimentation à découpage de type
informatique (voir tableau 5-2 : hypothèse forte).
I1 I3 I5 I7 I9 11
I I 13 15
I

100 % 35 % 27 % 10 % 2,5 % 3,5 % 1,5 % 1,5 %


Tableau 5-3 : valeur des harmoniques de courant des tubes fluorescents et des lampes
à décharge avec ballast magnétique
alimentations sans interruption (ASI)
I1 I5 I7 I11 I 13 I 17 I 19

100 % 33 % 2,5 % 6,1 % 2,4 % 2,5 % 1,6 %


Tableau 5-4 : valeur des courants harmoniques des ASI
variateurs de vitesse
Ils permettent d'obtenir une vitesse variable d'un moteur asynchrone. Les courants
harmoniques qu'ils fournissent dépendent notamment :
- du rapport entre la puissance de court-circuit du réseau et
S ccla puissance apparente du
variateur Sn
- de la charge du variateur S (puissance apparente du moteur) en pourcentage de la
puissance apparente du variateur Sn .
Des mesures ont été effectuées, elles sont résumées dans le tableaux 8-5
S  100 % Sn I1 I5 I7 I 11 I 13 I 17 19
I I 23 I 25
Scc  250 Sn 100 % 85 % 72 % 41 % 27 % 8% 5% 6% 5%
Scc  100 Sn 100 % 73 % 52 % 16 % 7% 7% 5% 3% 3%
Scc  50 Sn 100 % 63 % 35 % 6,2 % 1,3 % / / / /
Tableau 5-5 : variateur de vitesse chargé à 100 % de la puissance apparente
four à arc L'arc est non linéaire, dissymétrique et instable. Il induit des harmoniques de
courant pairs et impairs et un spectre continu (courants à toutes les fréquences). Les
valeurs des harmoniques et du spectre continu dépendent du type de four, de sa
puissance, de la période de fonctionnement considérée (fusion, affinage) ...
Aussi, seules des mesures peuvent déterminer les valeurs harmoniques de façon
précise. Un exemple est donné figure 5-11.
Figure 5-11 : spectre
du courant d'un four
alimenté en courant
alternatif

sources de tension
Les sources de tension (distributeur, alternateur, ASI) possèdent des harmoniques de
tension préexistants, ceux-ci existent donc même lorsque les charges sont parfaitement
linéaires.
distributeur
Il possède des harmoniques de tension préexistants dues aux autres consommateurs
(industriels et domestiques) qui créent des harmoniques de tension sur le réseau de
distribution et de transport. Des mesures ont été effectuées sur le réseau de distribution
MT, on peut ainsi estimer les valeurs des harmoniques de tension pour des hypothèses
forte, moyenne et faible (voir tableau 5-8) :
V1 V5 V7
Tableau 8-8 : harmoniques de tension hyp. forte 100 % 9% 3%
préexistants sur le réseau MT hyp. moyenne 100 % 6% 2%
hyp. faible 100 % 3% 1%
alimentations sans interruption (ASI)
La sinusoïde de tension fournie par l'onduleur ne peut pas être parfaite, même lorsque
les charges sont linéaires( technologie).
L'ASI possède donc des harmoniques de tension préexistants (voir tableau 5-9).
Matériel EPS 5000 EPS 2000 ALPES 1000 GALAXY
Taux global de distorsion 5% 4% 5% 2%

Tableau 5-9 : harmoniques de tensions préexistants des ASI


alternateurs
La sinusoïde de tension fournie par
l'alternateur ne peut pas être parfaite, même
lorsque les charges sont linéaires.
Il possède donc des harmoniques de tension
préexistants. Pour les alternateurs Leroy-
Somer de 10 kVA à 5000 kVA, le taux de
distorsion en tension est à peu près égal à 4
%, avec 2 à 3 % d'harmonique 5 et de
l'harmonique 3.

Nota :L'alternateur fournit d'autant plus


d'harmonique3 que sa charge est
déséquilibrée.

cas particulier des harmoniques 3 et


multiples de 3
Les courants harmoniques 3 et multiples de
3 sont en phase. Ils s'additionnent et
circulent dans le conducteur de neutre
lorsque celui-ci est distribué (voir fig. 5-12).
Si le conducteur de neutre n'est pas
distribué, les harmoniques 3 et multiples de
3 ne peuvent pas circuler, il ne peuvent Figure 5-13 : les harmoniques 3 d'un
donc pas exister. système triphasé sont en phase

Figure 5-12 : circulation des courants


harmoniques 3 et multiples de 3 dans le
conducteur de neutre
théorème de superposition
On considère un réseau comportant :
- une source de tension avec des harmoniques préexistants V2 ,V3 ,V4 , ...
- un transformateur d'impédance RT , LT alimentant un jeu de barres
- des charges non linéaires regroupées en un ensemble équivalent fournissant des courants
harmoniques I2 , I 3 , I4 , ...
Elles sont alimentées par le jeu de barres à travers une impédance R1, L1
- des charges linéaires regroupées en un ensemble équivalent alimentées par le jeu de barres à
travers une impédance R2 , L2
- des condensateurs regroupés en un élément équivalent C réalisant la compensation
d'énergie réactive.
On considère que chaque source de tension et source de courant agit isolément sur le réseau.
Le théorème de superposition énonce : dans un réseau linéaire, le courant (ou la tension) créé(e)
dans une branche par plusieurs sources indépendantes agissant simultanément, est égal à la
somme des courants (ou des tensions) produit(e)s dans cette même branche par les différentes
sources agissant isolément.
La figure 5-14 illustre l'application de ce théorème.

p réseaux d'harmoniques de p réseaux d'harmoniques de


réseau à50 Hz rangs 1, 2,..., p alimentés par des rangs 1, 2,..., p alimentés par des
sources de tensions V1,V2 ,...,Vp sources de courants I1, I2 ,..., I p

Figure 5-14 : application du théorème de superposition aux harmoniques


8.2. Effets des harmoniques sur l'appareillage électrique et règles d'utilisation
L'effet des harmoniques sur l'appareillage électrique peut être un dysfonctionnement, un
échauffement excessif ou des vibrations mécaniques pouvant entraîner sa destruction.
Les condensateurs
Les condensateurs doivent être conformes à la norme CEI 871-1 en MT et à la norme
CEI 831-1 en BT, celles-ci imposent aux condensateurs :
- d'admettre en permanence 1,3 fois le courant nominal, ce qui correspond à un taux de
distorsion en courant  I  83 % En effet

I1 : courant nominal de la batterie


d'où
- d'admettre 1,1 fois la tension nominale 12 h / jour en MT et 8 h / jour en BT, ce qui autorise une
tension d'utilisation 10 % supérieure à la tension nominale.
règle d'utilisation
Ces deux contraintes ne sont pas cumulables, il faut donc respecter la condition suivante :

Qn : puissance nominale de la batterie.


Lorsque cette condition n'est pas remplie on peut mettre en oeuvre les moyens
nécessaires à la limitation des harmoniques ou installer, si cela est suffisant, des
condensateurs surisolés (classe H) qui admettent en permanence 1,5 fois le courant
nominal, ce qui correspond àun taux de distorsion en courant  I  112 % .
exemple
Une batterie de condensateurs de gamme standard 200 k var, 400 V est alimentée
par un jeu de barres dont les caractéristiques de tension sont les suivantes :
la tension en période de jour est

la tension en période de nuit est


les tensions harmoniques mesurées le jour et la nuit sont identiques

 calcul de la valeur efficace du courant dans les condensateurs en période de jour


Pour la composante fondamentale (à 50 Hz) :
Avec
V 1 j  Vn : tension nominal de la batterie de condensateurs
I1  I n : courant nominal de la batterie de condensateurs
: pulsation de la fréquence du réseau.
 0  2   50
Pour les harmoniques : I p  pC  0 Vp
d'où

d'où

Les condensateurs vont chauffer excessivement et être détériorés prématurément.


calcul de la valeur efficace du courant dans les condensateurs en période de nuit
Pour la composante fondamentale (à50 Hz) :
d'où I1  1,05 In
Pour les harmoniques : I p  pC  0 Vp
d'où

La valeur efficace du courant est plus élevée la nuit car la tension est plus forte, les
condensateurs chaufferont d'autant plus.
les transformateurs
En présence de courants harmoniques, le transformateur subit des pertes supplémentaires et
son circuit magnétique peut être perturbé. De plus, il a tendance à faire du bruit en raison des
vibrations générées par les harmoniques.
pertes Joule
Elles sont proportionnelles au carré de la valeur efficace du courant : perte = R I2eff
Les courants harmoniques augmentent donc les pertes Joule.
pertes fer
Elles sont constituées des pertes par courant de Foucault et des pertes par hystérésis de
l'induction magnétique. Les pertes par courant de Foucault sont proportionnelles au carré de la
fréquence tandis que les pertes par hystrésis sont proportionnelles à la fréquence. Les
harmoniques de courant de fréquence élevée vont donc provoquer des pertes fer importantes.
perturbation du circuit magnétique
Les courants harmoniques provoquent des flux supplémentaires proportionnels à l'impédance
amont qui se superposent au flux fondamental.
Ces flux augmentent la valeur crête du flux. Le coude de saturation peut alors être atteint et ainsi
provoquer une augmentation des pertes fer et du courant magnétisant. De plus, le
transformateur peut devenir générateur d'harmoniques.
Les moteurs
En présence de tensions harmoniques, les moteurs subissent des pertes
supplémentaires (Pj et Pf) et des couples pulsatoires.
Règle d'utilisation
La norme CEI 34-1 impose aux moteurs à courant alternatif de pouvoir fonctionner sous
une tension d'alimentation dont le facteur harmonique de tension ( HVF ) vérifie la
relation suivante :HVF  2 %
Le HVF est calculé à partir de la formule suivante :

La norme précise qu'en général, il suffit de considérer les harmoniques de rang  13


Les alternateurs
Lorsqu'un alternateur alimente des charges non linéaires, les courants harmoniques
provoquent des pertes supplémentaires et des couples pulsatoires dans l'alternateur.
Règles d'utilisation
Lorsque l'alternateur alimente moins de 20 % de charges non linéaires, il n'y a en
général pas de problème. De 20 à30 %, certains constructeurs annoncent 10 % de
déclassement. Au delà, il faut consulter le constructeur avec le spectre de courants
harmoniques afin qu'il fournisse un coefficient de déclassement. Par exemple, pour
alimenter des ASI (Alimentation Sans Interruption), les constructeurs recommandent de
choisir un alternateur dont la puissance est 1,5 à1,9 fois celle des ASI.

Echauffement du conducteur de neutre


Les courants harmoniques 3 et multiples de 3 sont en phase et circulent dans le
conducteur de neutre lorsque celui-ci existe. La valeur efficace du courant qui circule
dans le conducteur de neutre est :

Elle peut être supérieure à la valeur du courant dans les phases, il faut alors
surdimensionner le conducteur de neutre.
Règle d'utilisation
La section du conducteur de neutre doit être suffisante pour le passage des courants
harmoniques 3 et multiples de 3.
Exemple 1
Considérons une charge d'éclairage dont le spectre de courant est celui du tableau 5-
15.

Tableau 5-15 : spectre de courants de la charge d'éclairage


On déduit : Ieff  1,10 I1

La valeur du courant dans le neutre est à peu près égale à la valeur du courant dans une
phase, on pourra prendre des sections de câble équivalentes.
Exemple 2
Considérons des charges de type informatique dont le spectre est celui du tableau 5-16.

I1 I3 I5 I7 I9 11
I

100 % 65 % 35 % 25 % 15 % 5%

Tableau 5-16 : spectre de courants de charges de type informatique

On déduit :Ieff  1,28 I1 et

La valeur du courant circulant dans le conducteur de neutre est très supérieure à la


valeur du courant circulant dans une phase, il faudra donc choisir la protection
(disjoncteur avec protection sur les 4 pôles) et la section du neutre en conséquence.
perturbations électromagnétiques en schéma TNC
Les courants harmoniques 3 et multiples de 3 circulent dans le conducteur de neutre.
En schéma TNC, celui-ci est confondu avec le conducteur de protection.
Or, le conducteur de protection interconnecte toutes les masses, y compris les
structures du bâtiment. Les courants harmoniques 3 et mulitples de 3 vont donc
circuler dans ces circuits et provoquer des variations de potentiel.
Ce phénomène peut provoquer des problèmes tels que :
- corrosion de pièces métalliques
- surintensité dans une liaison de télécommunication reliant les masses de deux
récepteurs (par exemple, imprimante et micro-ordinateur)
- rayonnement électromagnétique perturbant les écrans des micro-ordinateurs.
En présence d'harmoniques 3 ou multiples de 3, il faut donc éviter le schéma
TNC.
Les moyens de se prémunir contre les perturbations
harmoniques
Ils sont très variés, leur choix dépendra de la nature des
problèmes rencontrés et du niveau de performance attendu.
Installer des sources de faible impédance de sortie
Les courants harmoniques créent des tensions harmoniques
perturbatrices proportionnelles à l'impédance de sortie de la
source. Diminuer celle-ci réduit donc la valeur des tensions 
V p  Z s p 0  Ip
harmoniques
.
(voir fig. 5-14). Cette solution est surtout valable en  0  2   50 : pulsation de la
l'absence de condensateurs. En effet, dans le cas contraire, la fréquence du réseau.
diminution de l'impédance de source peut déplacer la fréquence Figure 5-14 : tension
de résonance entre cette impédance et les condensateurs vers harmonique en fonction de
une valeur proche d'un harmonique de courant d'amplitude l'impédance de sortie
élevée
Installation d'une inductance anti-harmonique
Cela consiste à installer une inductance L en série avec
la batterie de condensateurs (voir fig. 5-15) afin de
décaler la fréquence d'accord du circuit bouchon vers
une valeur inférieure à l'harmonique de courant de plus
faible rang.
Figure 5-16 : installation d'une inductance anti-
harmonique en série avec la batterie de condensateurs
Le modèle harmonique du réseau est celui de la
figure 5-17 :
R : résistance correspondant à la puissance active
des charges linéaires

Lcc : inductance de court-circuit au niveau du jeu de


barres (impédances du réseau + impédance du
transformateur).
Figure 5-17 : modèle harmonique du réseau avec inductance anti-harmonique
Il existe une résonance série entre l'inductance anti-harmonique et la batterie de
condensateurs. L'impédance équivalente à la branche L , C est donc presque nulle
à la résonance (réduite à la résistance de la bobine d'inductance). Cette résonance
série est appelée fréquence de résonance f r .
La fréquence d'accord du circuit bouchon composé de l'inductance de court-circuit en
Figure 5-18 : impédance équivalente du réseau en présence d'une inductance anti-harmonique

Dans le domaine des fréquences des courants harmoniques, l'impédance équivalente est proche
(inférieure ou égale) de l'impédance de court-circuit. Le taux de distorsion en tension est donc
proche de celui obtenu sans la branche L , C . Ainsi, l'installation de condensateurs
avec inductances anti-harmoniques ne provoque pas d'augmentation du taux de distorsion.

De plus, dans le domaine des fréquences des courants harmoniques, l'impédance de la branche
L , C est importante par rapport à l'impédance de court-circuit. Il en résulte que les
courants harmoniques passent par l'impédance de court-circuit et non pas par les condensateurs.
Ceux-ci sont alors protégés des harmoniques de courant et n'ont donc pas besoin d'être
surdimensionnés.
Installation de shunts résonnants
Un shunt résonnant est constitué d'une branche L,C dont
la fréquence d'accord est égale à la fréquence du courant
harmonique (ou tension harmonique) que l'on veut
éliminer (voir fig. 5-19).

Figure 5-19 : Installation d'un shunt résonnant L, C

Le schéma électrique du réseau est identique au schéma avec inductance anti-


harmonique. Le principe du shunt résonnant diffère de l'inductance anti-harmonique
par les caractéristiques suivantes :
- son accord est réalisé à une fréquence où une tension harmonique forte existe.
- les courants harmoniques à la fréquence de résonance passent donc dans le shunt
et non dans le réseau amont. Les condensateurs et l'inductance doivent donc être
dimensionnés en conséquence.
- une tension harmonique pré-existante sur le réseau de distribution, dont la fréquence
est égale à la résonance, est annulée au niveau du jeu de barres où est installé le
shunt résonnant. Par contre, elle provoque un courant harmonique dans le shunt
pouvant être important. Les condensateurs et l'inductance doivent donc être
dimensionnés en conséquence.
- on installe autant de shunts résonnants que d'harmoniques devant être annulés afin
d'obtenir le taux de distorsion en tension désiré.
Les fréquences de résonance typiques sont 250, 350, 550 et
650 Hz, soit les rangs 5, 7, 11et 13.
Comme dans le cas de l'inductance anti-harmonique, il existe une
fréquence d'anti-résonance en raison du circuit bouchon
composé de l'inductance de court-circuit en parallèle avec le
shunt. Elle est située àproximité de la fréquence de résonance
avec une valeur plus faible.
Figure 5-20 : Spectre d'impédance du réseau lorsque
plusieurs shunts résonnants sont installés

Il existe des contraintes importantes pour définir les caractéristiques du shunt résonnant car
l'anti-résonance ne doit pas se situer :
- àproximité d'un rang pour lequel il existe un courant harmonique de valeur élevée
- à proximité de la fréquence de la télécommande centralisée pour ne pas la perturber. Le
problème est de même nature que l'inductance anti-harmonique .
Les condensateurs des shunts résonnants réalisent simultanément la compensation d'énergie
réactive du fondamental.
Lorsque plusieurs shunts résonnants sont installés, l'impédance équivalente du réseau a l'allure
de la figure 5-20. A la mise en service de la batterie de shunts, il faut enclencher les shunts du
rang le plus bas vers le plus élevé. Cela permet d'éviter d'éventuelles anti- résonances à
l'enclenchement. En effet, si on enclenche le rang 13 avant le rang 11, il y a risque d'anti-
résonance sur le rang 11.

Installation de filtres amortis


le filtre amorti d'ordre 2
Pour filtrer les courants harmoniques d'un four àarc, le shunt
résonnant doit être amorti.
En effet, le four à arc possédant un spectre continu de courants
harmoniques, une partie de ce spectre a une fréquence proche
de l'anti-résonance, provoquant ainsi des tensions
harmoniques élevées.
Il faut donc non seulement réduire l'impédance du réseau aux
rangs d'harmoniques de valeur élevée mais aussi diminuer les
anti-résonances. La solution est d'installer un filtre amorti
d'ordre 2 constitué d'un shunt résonnant auquel est ajouté une Figure 5-21 : filtre
résistance d'amortissement Ra aux bornes de l'inductance (voir amorti d'ordre 2
fig. 5-21).
Le filtre amorti d'ordre 2 possède les propriétés suivantes :
- il amortit l'anti-résonance
- il réduit les tensions harmoniques de fréquences égales ou supérieures à son
accord, d'où l'appellation de "filtre amorti passe-haut »
Après quelques calculs, on montre que la
fréquence de résonance est

avec
: facteur de qualité de la bobine

: facteur de qualité du filtre

La figure 8-38 permet de comparer l'impédance du


réseau en présence d'un filtre amorti d'ordre 2 et en
:
présence d'un shunt résonnant.
le filtre amorti d'ordre 3 (voir fig. 5-22) le filtre amorti de type C (voir fig. 5-23)

Figure 5-22 : Figure 5-23 :


filtre amorti filtre amorti de
d'ordre 3
type C

Installation de filtres actifs


La figure 5-24 donne les schémas théoriques
de filtres actifs série et parallèle. Il s'agit de
systèmes électroniques de puissance installés
en série ou en parallèle avec la charge
perturbante (non linéaire) et visant à fournir soit
les tensions harmoniques Vp , soit les courants
harmoniques Ip nécessaires au fonctionnement
de la charge. Le courant et la tension source
restent alors sinusoïdaux.
La figure 5-25 montre le courant absorbé par une charge non linéaire. Il s'agit, dans ce
cas, du courant d'alimentation d'un pont redresseur à thyristors. Il contient une
composante à 50 Hz et des harmoniques de courants de valeur importante. Pour
s'affranchir des problèmes d'harmoniques, l'idée consiste à faire fournir par le filtre actif
parallèle un courant qui, additionné au courant absorbé par la charge, donne un courant
sinusoï dal. Un filtre actif parallèle devra donc fournir la différence entre le courant
absorbé par la charge et le courant sinusoï dal de la source.
Ce courant différentiel contient la totalité des courants harmoniques produits par la
charge. La source ne fournit alors que le courant fondamental (voir fig. 5-25).
La figure 5-26 montre le spectre de tensions harmoniques à la sortie d'une alimentation
sans interruption alimentant des charges non linéaires sans et avec filtre actif.

Figure 5-25 : formes des courants d'une charge non linéaire avec filtre actif

Figure 5-26 : spectre de tensions harmoniques àla sortie d'une ASI avec et sans filtre
actif

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