4
Quand une onde rencontre une matière
5
RESONANCE MAGNETIQUE NUCLEAIRE
(RMN)
6
SPECTRE ELECTROMAGNETIQUE
7
Spectromètre RMN
8
Généralités
9
CHAPITRE-1
Les noyaux
µ= .p
Ou: P (ou J): Moment cinétique
µ: Moment magnétique
γ: Rapport gyromagnétique
Tous les noyaux n’ont pas des propriétés magnétiques
En mécanique quantique: valeur du moment cinétique réel
Préel= (h/2)I(I+1) (h: constante de Planck= 6,62.10-34J.s)
Il faut que I (Nombre quantique de spin) soit ≠ 0 pour que µ existe
1
0
Si I=0, le noyau n’aura ni moment cinétique, ni moment
magnétique ► (P=0, µ=0)
I dépend de:
Z (n° atomique)
et A (nombre de masse= nbre de protons + nbre de neutrons)
A Z Spin
Nbre de masse Numéro atomique Nucléaire I
Pair pair 0 16
8 O, 12
6 C, 32
16 S
1
2
P et µ sont dépendants de I (nbre quantique de spin)
Dans un champ magnétique P et µ peuvent conduire à plusieurs
valeurs observables
P= mh/2 avec m= nbre quantique magnétique qui peut prendre
(2I+1) valeurs variant de –I à +I par pas de 1:
► -I, -I+1, -I+2………+I
ou
► +I, I-1, I-2…………-I
Exemples:
I=1/2 (2I+1=2 valeurs de P et donc de µ observables)
I=1 (2I+1=3 valeurs de P et donc de µ observables)
Rapport gyromagnétique :
Caractéristique de chaque noyau
La sensibilité d’un noyau dépend de : les noyaux qui ont une valeur
élevée de sont dits sensibles, ceux qui ont une faible valeur sont dits
insensibles
1
NB:
3 n’est pas le seul paramètre « fixant » la sensibilité d’un noyau
Principe de la RMN
Phénomène de RMN, pour qu’il soit observable, il faut:
Un noyau magnétiquement actif (I≠0)
Un champ magnétique B0 (H0= intensité magnétique)
Un champ radiofréquence B 1
Mécanique classique:
Mouvement des noyaux
Description du phénomène de RMN (spins)
Mécanique quantique:
Niveaux d’énergie
1
4
Effet de B0
En mécanique classique
1
5
Mouvement de précession
Cône de précession
1
6
1
7
Vitesse angulaire (rad.s-1):
0=20
0 (ou L) est une fréquence (Hz ou s-1) ► Fréquence de Larmor:
Cette fréquence est caractéristique d’un noyau donné (dépend de ) à
un champ donné (dépend de B0)
Considérons plusieurs noyaux de même spin (ici ½)
1
8
- Ils vont se répartir uniformément sur le cône de précession
- Dans B0, il y a deux (2) orientations possibles (car m=+1/2 ou
m= -1/2):
* parallèle au champ B0
* antiparallèle au champ B0
- Donc deux (2) cônes de précession
Exemple:
Pour I=1/2
Observable: µz=µcos
µ parallèle au champ magnétique, m=+1/2: Etat (E la plus basse)
µ 19antiparallèle au champ magnétique, m=-1/2: Etat (E la plus élevée)
En mécanique quantique
E= -µzB0
- Pour m=-1/2, état (le – stable) ►µzmax=-h/4 donc E=(h/4)B0
- Pour m=+1/2, état (le + stable) ► µzmax=h/4 donc E=-(h/4)B0
E=E-E=(h/2)B0
Avec: E=(h/2)B0= h0 on a 0=B0/2
Or, comme la vitesse angulaire: 0=20
On aura: 0=B0 équation de Larmor
La fréquence de Larmor d’un noyau dépend de B0
2
0
Exemple:
Pour le 1H: = 2,6738.108 rad.s-1.T-1
Si B0 = 1,41T
On aura: 0 = (2,6738.1081,41/2) = 60.106S-1 = 60MHz
2
1
Effet du champ radiofréquence B1
NB: Les fréquences utilisées sont dans la gamme des ondes radio du
spectre électromagnétique ► champ RF
2
2
Cette onde de fréquence bien déterminée provoque la résonance
( la transition) d’un noyau précessant à la même fréquence.
Tous les noyaux d’un même type (1H par exemple) ne résonnent
pas exactement à la même fréquence
2
3
CHAPITRE-2
Comment se présente un spectre RMN du proton (RMN1H)?
2
4
Paramètres obtenus à partir d’un spectre RMN
2
5
Exemple: Ethanol
2
6
Déplacement chimique
Pourquoi tous les noyaux d’une même espèce (Protons) n’ont pas
le même déplacement chimique?
2
8
Substances standards utilisées ( références):
Référence la plus courante:
En RMN1H, 13C, 29Si est: TMS (TétraMéthylSilane)
En RMN31P est: H3PO4 à 85%
En RMN19F est: CFCl3 pur
2
9
Couplage Spin-Spin
Pourquoi voit-on un couplage?
Exemple: 2-bromo-5-nitropyrrole H4 H3
O2N Br
N
Pour le proton: H
3
1
Multiplicité (= nombre de raies)
3
2
Multiplicité – Constante de couplage
3
3
Ordre d’un spectre
3
4
Règles de multiplicité pour des spectres du premier ordre
Exemple:
-CH2-CH3
CH2 donne un quadruplet M=(231/2)+1=4
CH3 donne un triplet M=(221/2)+1=3
CH3C(O)D
Les 3H de CH3 couplent avec D (I=1) donc: M=(211)+1=3 raies
d’égale intensité.
3
5
Différentes régions dans le spectre RMN1H
Équivalence chimique, équivalence magnétique
Équivalence chimique: (même ) due:
À la symétrie de la molécule
À la rotation rapide autour des liaisons
Équivalence magnétique due:
Les noyaux sont chimiquement équivalents (même )
Ils présentent la même constante de couplage avec chaque autre
noyau de la molécule
Cl
Exemple:
Cl Cl
F Ha
C C
F Hb H3 H1
H2
38
Spectre électromagnétique
3
9
Généralités
40
Instrumentation
41
Principe de l’analyse par IR
Vibrations de molécules diatomiques
La molécule diatomique est formée de deux atomes reliés entre eux
par un ressort (liaison)
44
L’écart entre deux niveaux vibrationnels successifs est constant:
ΔEv= h
Les transitions sont permises seulement quand le nombre
quantique de vibration est modifié d’une unité:
Δv= ±1
45
Paramètres influençant la fréquence de vibration
46
Modes de vibrations: types simples
Deux modes de vibrations:
Vibration d’élongation (notée: ) : variation de la distance interatomique
47
Molécules polyatomiques:
Les différents oscillateurs constitués par deux atomes reliés par
une liaison covalente étant couplés
Vibration d’élongation :
Vibration de déformation :
48
Molécule linéaire de n atomes:
49
Allure d’un spectre IR
50
Un spectre infrarouge est obtenu avec un spectrophotomètre IR
Il est formé de bandes caractérisées par une intensité relative (F:
Forte, m: moyenne, f: faible) et de largeur (très large à fine)
Axe des abscisse: nombre d’onde (cm-1)
Axe des ordonnées: Transmittance T=(I/I0)100 (%)
51
Domaines d’absorption
Quelques domaines d’absorption correspondants à divers types de
liaisons chimiques:
52
Bandes particulières
C-H
Ces bandes sont présentes dans tous les spectres IR aux alentours de
3000cm-1
O-H
Présence (fréquente) de liaison hydrogène entre H est un autre atome
d’oxygène (O) bande de fréquence basse (3300cm-1) avec
élargissement
N-H
• Présence de liaison hydrogène moins forte entre H et un autre atome
d’azote (N) bande moins large au voisinage de 3300cm-1
• Dans le cas de NH2 bande sous forme de doublet (vibration
symétrique et asymétrique: s et as respectivement)
C=O
Cette bande est une des plus caractéristiques de l’IR (1650cm -1-
1800cm-1)
C=C
• Peu visible car le moment dipolaire de transition est faible
53
• Son existence est confirmé par une bande =C-H>3000cm-1
Spectroscopie Ultraviolet-Visible
(UV-Visible)
54
Spectre électromagnétique
5
5
Généralités
Domaine du spectre électromagnétique s'étend de 800 à 10nm
Pauvre en information structurale
S’intéresse tout particulièrement à la mise en évidence de
groupements d’atomes, appelés chromophores, présents dans
une molécule chimique, et qui sont responsables de l’absorption
électronique
Son emploi est de plus en plus réservé à l’analyse quantitative
via la loi de Beer-Lambert
56
Appareillage
Schéma de principe du spectrophotomètre UV-visible mono faisceau
57
Absorption
Elle est basée sur le fait que l’intensité d’absorption est fonction
de la concentration du composé qui absorbe de la lumière
Loi de Beer-Lambert:
A= D = lC = log(1/T) = log (I0/I)
Avec:
A: Absorbance (sans unité)
D: Densité optique (sans unité)
: Coefficient d’extinction molaire (l.mol-1.cm-1)
l: Chemin optique (cm)
C: Concentration de l’échantillon
58 (mol.l-1)
Spectre d’absorption
Il représente la transmittance T (%) ou l’absorbance A en
fonction de la longueur d’onde ou le nombre d’onde
59
Qu’est-ce qu’on peut en déduire?
Application quantitative
On connaît : mesurer A et calculer C
A= lC C= A/l
On ne connaît pas :
• Avec un seul étalon de concentration connue
Courbe60d’étalonnage A= f(C)
Exemple:
Illustration de la loi de Beer-Lambert
Définition
Chromophores: ce sont des groupements chimiques insaturés
covalents (C=C, C=O, C≡C, C≡N,…) qui donnent lieu à une
absorption dans l’ultraviolet
62
Types de transitions:
• Transitions *
Grande stabilité des liaisons des composés organiques ce qui
conduit à une transition énergétique d’électron d’une OM liante
à une autre antiliante *
• Transitions n*
Les composés constitués d’un ou plusieurs atomes (O, N, S, Cl)
porteurs de doublets électroniques libres présentent ce type de
transitions
63
• Transitions n*
Ce type de transitions peu intense et rencontré dans le cas de
molécules comportant un atome porteur de doublets
électroniques libres et appartenant à un système insaturé.
L’exemple le plus rencontré est celui du carbonyle
• Transitions *
Rencontrées chez les composés qui possèdent une double liaison
éthylénique isolée conduisant à une forte bande d’absorption
vers 170nm avec un coefficient d’absorption allant de 1000 à
plus de 10000L.mol-1.cm-1
64
• Valeurs de λmax et ε pour quelques chromophores
65
o Effet de l’environnement sur les transitions:
Terminologie:
66
Effet de la substitution:
Effet de la conjugaison:
67
Effet de solvant: Solvatochromie
Sachant que toute transition électronique agit sur la répartition de la
charge dans un composé en solution, il est évident que la position et
l’intensité des bandes d’absorption vont varier quelque peu avec les
interactions solvant-soluté.
On distingue deux effets opposés:
Effet hypsochrome: Un chromophore, responsable d’une transition
observée, avec un état fondamental plus polaire que son état excité sa
forme avant absorption du photon est alors stabilisée par solvatation
d’un solvant polaire
68
Effet bathochrome: Le solvant n’a que peu d’effet sur les composés peu
polaires (cas des hydrocarbures éthyléniques dont la double liaison de
départ est peu polaire).
Cependant, l’augmentation du moment dipolaire du chromophore au cours
de la transition permet au solvant polaire de stabiliser la forme excité ce
qui favorise la transition
69
Principaux groupements chromophores
Le spectre UV ou visible ne permet pas l’identification d’un produit mais
celle du groupement chromophore qu’il contient.
Chromophore éthylénique
Chromophore isolé
Ethylène : chromophore C=C
Transition * :
max = 165 nm; = 15000 L.mol-1.cm-1
Diènes et polyènes
Règles de Woodward-Fieser:
Les règles de Woodward-Fieser sont appliquées afin de prédire
théoriquement la longueur d’onde d’absorption max en prenant en
considération le chromophore et l’influence des éventuels auxochromes.
TABLE 1 - Règles de WOODWARD – FIESER : Prévision de max pour les
diènes conjugués (dans l’éthanol)
Parent Parent
Structure de Diène acyclique
homoannulaire hétéroannulaire
base
Chromophore isolé
Deux types de transitions :
n* et *
Acétone : n* : max = 280 nm, ε = 16
* : max = 186 nm, ε = 1000
Chromophore conjugué
Règles de calcul établies par Woodward et Fieser
position de max correspondant à la transition * de groupements
carbonyles α, β - insaturés
TABLE 2 - Règles de WOODWARD : prévision de max
pour les composés carbonylés a,b-insaturés (dans
l’éthanol)
Structure de base
Valeur de base :
R = alkyle ou reste de cycle 246 nm
H 250 nm
OH, OR 230 nm
incrément à ajouter en nm
En para
En ortho En méta
78
Généralités
7
9
Instrumentation
80
Système d’introduction de l’échantillon:
Introduction directe pour les liquides et les gaz
Dépôt sur plaque MALDI pour les solides
Source d’ionisation: vaporiser les molécules et les ioniser
Analyseur: séparation des ions en fonction de leur rapport:
masse/charge (m/z ou m/e)
Détecteur et système de traitement: le détecteur permet de
transformer les ions en signal électrique traité informatiquement
par le système de traitement
81
Ionisation et fragmentation
Molécule
Introduction
Source d’ionisation
Vaporisation + ionisation
Fragmentation: rupture de
certaines liaisons chimiques
au sein de l’ion moléculaire
83
Ionisation par impact électronique (EI):
84
Ionisation chimique (CI)
Un gaz réactif (méthane, isobutane, ammoniaque,…) introduit
dans la source est ionisé par impact électronique:
CH4 + e- → CH4+. + 2 e-
CH4+. → CH3+ + H.
CH4+. + CH4 → CH5+ + CH3.
CH3+ + CH4 → C2H5+ + H2
Collision des ions formés avec les molécules arrivant dans la
source
87
Interprétation du spectre de masse
Influence isotopique
De manière naturelle, les atomes, présents dans toutes les molécules,
présentent un isotope plus lourd que l’isotope le plus abondant par
une unité de masse (dans certains cas: par deux unités)
88
Détermination des espèces présentes
A partir des intensités relatives des pics isotopiques (M.+, M.+ + 1, M.+
+ 2,…) dans le spectre de masse, on peut accéder aux éléments
constituant la molécule:
Si le pic de l’ion-moléculaire (M.+) n’est pas le pic de base (le pic le
plus intense), on calcule l’intensité des pics isotopiques en donnant
l’intensité 100% au pic M.+
Si M.+ a une masse paire (impaire), le composé contient un
nombre pair ou nul (impair) d’éléments d’azote
L’intensité du pic isotopique M.+ + 1 nous permet de déterminer le
nombre d’atomes de carbone contenus dans la molécule en
appliquant la relation suivante:
89
L’intensité du pic M.+ + 2 nous permet de confirmer la présence
ou l’absence des atomes de Soufre (4,4%), de Chlore (33%) ou de
Brome (98%)
A partir de la masse moléculaire, on peut déduire le nombre
d’atomes d’hydrogène et d’oxygène présents dans la molécule
90
Fragmentation
« Règles » de fragmentation
Il existe des « règles » de fragmentation qui permettent d’identifier
une substance inconnue à partir de l’étude de sa division:
Fragmentation facilitée
• Liaisons d’énergie plus faible
• Potentiel d’ionisation bas
• Réarrangements
Formation de l’ion le plus stable
• Le plus substitué
• Stabilisation
Formation du radical le plus favorable
• Le plus grand
• Molécule neutre
Clivage homolytique
91
Clivage hétérolytique
Modes de fragmentation
Fragmentation avec une rupture de liaison
Exemples: Alcanes
92
• Le pic moléculaire est souvent très faible
• Le pic correspondant au retrait d’un seul méthyle par rapport au
pic moléculaire est souvent absent
• Dans le cas de la ramification, le pic le plus élevé correspond au
carbocation le plus ramifié (car il est stable)
Fragmentation: réaction induite par un site radicalaire
o Perte d’un électron d’un hétéroatome
Cas des alcools
• Pic parent souvent faible
• Pic important à M.+ - 18 correspond à la perte d’une molécule
d’eau
93
Cas des composés carbonylés
• Fragments favorisés conduisent à un ion oxonium
• Chez les esters, les acides et les amides, on observe le même
phénomène
94
o Perte d’un électron
Cas des alcènes
• Les pics observés sont séparés de 14 unités
• Présence d’un pic à m/z = 41 correspondant au carbocation
allylique
95
Réarrangement de Mac Lafferty
Ce type de réarrangement concerne uniquement les molécules
comportant six atomes d’affilés, dont le premier est un atome
d’hydrogène et le dernier un atome électronégatif a double ou triple
liaison
96