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Code des obligations et des

contrats

Réalisé par :
LABCHIRI Younes
SAADEDDINE Abbas
Sous la supervision de : M. DKHISSI Athman

CRMEF / CPA-EG op ECO


Code des obligations et des contrats

Introduction :
• Au cours de l’histoire de développement de l’utilisation des contrats dans les
transactions, en tant qu’instrument d’échange entre les hommes, a connu un
développement rapide et important, parallèlement à la multiplication des biens à
échanger.
• Le contrat sera intégré largement dans la construction politico-économique et
devient de ce fait l’instrument du célèbre « Laisser faire-laisser passer » dans le
cadre de la pensée classique.
• Le XIXème siècle a malheureusement montré les injustices produites par la
doctrine du « laisser faire-laisser passer » et les excès « d’une liberté sauvage »
DOC / Introduction :

Ce libéralisme total, lié à l’individualisme qui constitue le fondement


de toute relation contractuelle (liberté de contracter ou non, liberté de forme,
liberté du contenu) a fait l’objet de nombreuses critiques qui ont entraîné un
déclin sensible du principe de l’autonomie de la volonté.

Dans le cadre de ces inégalités engendrées par le système classique, l’Etat


s’est de plus en plus accaparé le droit d’intervenir dans le but de limiter ces
injustices et indirectement limiter l’autonomie de la volonté.
DOC / Introduction :
De ce fait, un important mouvement législatif dans les domaines les plus divers
pour donner naissance à des droits particuliers dérogatoires du droit civil (droit
du travail, droit des assurances, droit bancaire et récemment le droit du
consommateur).

Néanmoins, malgré leur importance, les atteintes étatiques portées à la liberté


contractuelle n’ont jamais remis en cause le principe de la liberté contractuelle et
la majorité des contrats est restée et reste gouvernée par l’idée de liberté.
De plus, on assiste aujourd’hui à un renouveau des cette volonté libérale à
travers de nouvelles formes de contrats tels les :
Le factoring / le franchising / et de nouveaux contrats tels que les contrats
informatiques.
DOC / Introduction :
D’une manière générale, la notion de contrat ou de pacte, est une notion fondamentale
de la vie de la société, sans laquelle les rapports entre Homme seraient inconcevables.
Dans le même sens, si il y a un concept qui présente une universalité et une
permanence non contesté par toutes les sociétés, c’est bien le principe selon lequel les
accords doivent être respectés « Pacta sunt servanda ».
Delà, nous pouvons comprendre l’importance de la théorie des contrats qui occupe en
droit privé une place centrale :
• Le plan pratique, parce qu’elle est de très loin la source la plus fréquente
d’obligations.
• Sur le plan théorique, parce que les notions qu’elle met en œuvre font l’objet
d’usage dans tous les domaines y compris ceux où il s’agit d’institutions.
DOC / Introduction :
Au niveau national, le contrat est réglementé par le DOC (Dahir des
obligations et contrats), texte législatif datant de 1913 et qui a été institué par
les autorités du protectorat Français.
Le DOC comprend deux grandes parties :

Une partie relative aux


Une partie relative aux
différents contrats déterminés
obligations en général
et aux quasi-contrats
DOC / Problématique du présent travail :

Etant un cadre nécessaire pour l’ensemble des relations économiques


entre les différentes personnes de la société, comment le DOC fournit
une base juridique pour délimiter les obligations naissantes d’une
relation contractuelle ?
Pour y répondre
Première partie : La formation des contrats.
1. Définition et grands principes du droit des contrats.
2. Classification des Contrats.
3. Les conditions de validités d’un contrat.
4. La nullité d’un contrat.
Deuxième partie : Les obligations.
5. Définition et caractères des obligations.
6. Les différentes sources des obligations.
7. Les effets des contrats vis-à-vis des parties.
8. Les effets des contrats vis-à-vis des tiers.
Troisième partie : Cas pratique de synthèse.
Première partie : La formation des contrats.
1. Définition :

Le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes


s’obligent envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne pas
faire quelque chose.
Le contrat correspond également à un acte juridique faisant l’objet de
supports de relations entre les individus dans divers domaines
(économie, finance, consommation, travail…).
Première partie :

La formation des contrats / Les grands principes du


droit des contrats :

Egalement le contrat est cadré par des principes du droit des contrats dont les
principaux sont les suivants :

La force obligatoire du La bonne foi :


La liberté contractuelle : contrat : Les conventions doivent être
Reposant sur la liberté et Les conventions légalement exécutées de bonne foi, c’est-à-
l’égalité entre les individus et formées tiennent lieu de loi aux dire que les parties doivent se
sur l’autonomie de la volonté parties comporter loyalement entre
elles
Première partie :

Classification des Contrats

La classification des contrats est nécessaire dans la mesure où


l’existence d’une diversité des contrats, appelle à une mise en ordre qui
se réalise via un regroupement dans des ensembles plus ou moins
homogènes.
On distingue généralement trois principales classifications des contrats

Selon le mode de Selon le contenu du Selon le mode


formation du contrat contrat d’exécution
Première partie :

Classification des Contrats


Les contrats consensuels :
l’obligation naît de la simple rencontre des volontés, il n’est pas
nécessaire de dresser un acte constatant l’accord de
volontés.

Les contrats d’adhésion :


Exemple des contrats d’assurance où le client signe le contrat
rédigé par l’assureur sans avoir la possibilité d’apporter des
modifications
Selon le mode de
formation du contrat
Les contrats solennels :
Comme exception au contrat consensuel, les contrats solennels
requièrent l’existence d’un écrit pour la validité du contrat.

Les contrats réels :


Dans le cadre ce type de contrat, la remise d’une chose est
nécessaire en plus de l’existence du consentement.
Première partie :

Classification des Contrats


Les contrats
synallagmatiques ou
Première catégorie : bilatéraux 
L’existence ou non
d’obligations
réciproque Les contrats
unilatéraux 

Les contrats à titre


gratuit 
Selon le contenu du Seconde catégorie :
Existence de contre
contrat partie
Les contrats à titre
onéreux 

Les contrats
Troisième catégorie :
commutatifs 
Par rapport à la
connaissance ou non
de l’importance des
prestations Les contrats
aléatoires 
Première partie :

Classification des Contrats


• Première catégorie :

• L’existence ou non d’obligations réciproque

1. Les contrats synallagmatiques ou bilatéraux :


Un contrat est synallagmatique ou bilatéral, lorsque les contractants s’obligent
réciproquement les uns envers les autres.
Exemple : Un fournisseur s’oblige à livrer une marchandise sur la base de
l’engagement du client pour le paiement.
2. Les contrats unilatéraux :
Un contrat est unilatéral dans le sens où une seule partie est obligée de s’exécuter
dans le cadre d’un consentement mutuel.
Exemple. : contrat de donation.
Première partie :

Classification des Contrats


Les contrats
synallagmatiques ou
Première catégorie : bilatéraux 
L’existence ou non
d’obligations
réciproque Les contrats
unilatéraux 

Les contrats à titre


gratuit 
Selon le contenu du Seconde catégorie :
Existence de contre
contrat partie
Les contrats à titre
onéreux 

Les contrats
Troisième catégorie :
commutatifs 
Par rapport à la
connaissance ou non
de l’importance des
prestations Les contrats
aléatoires 
Première partie :

Classification des Contrats


• Seconde catégorie :
• Existence de contre partie

1. Les contrats à titre gratuit :


Un contrat à titre gratuit est caractérisé par l’inexistence de contre partie économique.
Exemple : Contrat de donation.

2. Les contrats à titre onéreux :


Contrairement au contrat à titre gratuit, les contrats à titre onéreux impliquent
nécessairement une contre partie économique.
Exemple. : contrat de vente.
Première partie :

Classification des Contrats


Les contrats
synallagmatiques ou
Première catégorie : bilatéraux 
L’existence ou non
d’obligations
réciproque Les contrats
unilatéraux 

Les contrats à titre


gratuit 
Selon le contenu du Seconde catégorie :
Existence de contre
contrat partie
Les contrats à titre
onéreux 

Les contrats
Troisième catégorie :
commutatifs 
Par rapport à la
connaissance ou non
de l’importance des
prestations Les contrats
aléatoires 
Première partie :

Classification des Contrats


• Troisième catégorie :
• Par rapport à la connaissance ou non de l’importance des prestations

1. Les contrats commutatifs :


Dans le cadre d’un contrat commutatif, l’importance des prestations est connue.
Exemple d’un contrat de vente.
2. Les contrats aléatoires :
Dans le cadre d’un contrat aléatoire, l’importance des prestations est non
connue.
Exemple d’un contrat d’assurance.
Première partie :

Classification des Contrats

Contrats à exécution
instantanée 
Classification selon de mode
d’exécution du contrat  Contrats à exécution
successive ou contrats
successifs
Première partie :

Les conditions de validités d’un contrat


Si la liberté de contracter confère au contrat une grande souplesse en
limitant le contrôle de l’autorité publique, il est cependant nécessaire
que certaines conditions minimales soient réunies pour que l’accord des
volontés prenne place dans l’ordre juridique étatique.

Ainsi quatre conditions essentielles sont nécessaires à la validité du


contrat : le consentement, la capacité, un objet certain et une cause
licite.
Première partie :

Les conditions de validités d’un contrat


La formation du contrat nécessite donc 4 conditions

• Le consentement valable des parties


Les cdts relatives
aux contractants
• Le capacité de contracter

• Un objet certain
Les cdts relatives • Une cause licite
aux contrats
Première partie :

Les conditions de validités d’un contrat


1. Le consentement valable des parties :
Pour être valable, le contrat suppose l’échange de consentement des
deux parties (offreur et demandeur), et l’absence de vices de
consentement.

Le contrat est formé par la rencontre d’une offre et d’une acceptation
qui est souvent immédiate exception faite des contrats complexes, qui
nécessitent des étapes pour se former (les pourparlers, la promesse de
contrat…).
Première partie :

Les conditions de validités d’un contrat


 L’absence de vices de consentement :

Le consentement doit non seulement exister, mais il doit être libre et


éclairé de tout vice de consentement.
Nous distinguons généralement trois vices de consentement :
L’erreur
Le dol
La violence
Première partie :

Les conditions de validités d’un contrat


L’erreur est la fausse représentation de la réalité qui a conduit une
personne à conclure le contrat. Il existe plusieurs formes de l’erreur, on
distingue :
 L’erreur de droit (sur le contenu d’une loi) et l’erreur de fait (qui porte
sur la chose). (Art 40 et 44 du DOC).
 L’erreur obstacle (exemple d’une partie désire vendre et l’autre pense
qu’il s’agit d’une donation).
 L’erreur indifférente Art 43 (exemple erreur sur de calcul).
A distinguer également, l’erreur susceptible d’entrainer la nullité du
contrat de celle qui ne le conduit pas.
Première partie :

Les conditions de validités d’un contrat


Les erreurs susceptibles d’entrainer la nullité du contrat :

a) L’erreur sur la substance : erreur sur la matière (achat de bronze


croyant qu’il est de l’argent). Art 41 du DOC.
b) L’erreur sur la personne : exemple d’erreur sur la personne dans le
cadre d’un mandat, société de personne. Dans ce cas, la nullité ne
peut être prononcée que si la considération de la personne a été
déterminante. Art 42 du DOC.
Première partie :

Les conditions de validités d’un contrat

Le Dol :
Le dol est défini comme étant une tromperie, ou toute manœuvre
employée par une partie pour inciter l’autre à signer. Art 52 et 53 du
DOC.
La violence :
Définie comme la contrainte exercée sans l’autorité de la loi pour
obliger une personne à contracter. Art 46 à 51.
Première partie :

Les conditions de validités d’un contrat


La formation du contrat nécessite donc 4 conditions

• Le consentement valable des parties


Les cdts relatives
aux contractants
• Le capacité de contracter

• Un objet certain
Les cdts relatives • Une cause licite
aux contrats
Première partie :

Les conditions de validités d’un contrat


2. Le capacité de contracter :
La capacité se définit comme l’aptitude d’une personne à acquérir des
droits et à les exercer, exemple à souscrire à un engagement valable.
Art 3 à 13 du DOC.

Les conditions relatives au contrat :


3. L’objet :
A ce niveau, la loi n’en a donné aucune définition, mais l’article 57 du
DOC précise seulement que les choses, les faits et les droits incorporels
qui dans commerce peuvent former l’objet d’obligation.
Première partie :

Les conditions de validités d’un contrat

Les conditions relatives au contrat :

2. La cause :
Pour être valable le contrat doit avoir une cause licite. Celle-ci peut être
définie comme la raison pour laquelle on a contracté (le pourquoi du
contrat) Art 62 du DOC.
Première partie :

La nullité d’un contrat


On distingue la nullité relative et la nullité absolue :

La nullité relative : elle intervient en cas de vice du consentement, d’incapacité


ou de lésion, seule la personne concernée peut invoquer la nullité.
Le contrat peut être confirmé si la cause de la nullité disparait et si le délai de
prescription est dépassé.

La nullité absolue : intervient en cas d’inexistence de consentement, d’inexistence


ou d’illicéité de l’objet ou de la cause et d’inexistence des conditions de forme.
A ce niveau, toute personne ayant un intérêt peu agir pour invoquer la nullité
(notamment l’Etat).
Première partie :

La nullité d’un contrat


Les effets de la nullité :
Tout d’abord un contrat annulé est censé n’avoir jamais été conclu.
Autrement dit, les deux parties doivent être replacés dans la situation
initiale.
Egalement, un contrat annulé n’a plus d’effet pour l’avenir, mais aussi
ses conséquences passées doivent logiquement être aussi détruites.
Nous parlons de la rétroactivité de la nullité. Cependant, un problème
existe dans le cas d’un contrat à exécution successive (contrairement au
contrat à exécution instantanée), qui constitue un cas d’exception dans
la mesure où l’annulation sera appliquée que pour les effets avenir
(exemple d’un contrat de location).
DEUXIEME PARTIE : LES OBLIGATIONS
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


A- La notion d’obligation
Le terme « obligation » désigne un lien entre deux ou plusieurs individus
(ob-ligare : lier en vue de).
Juridiquement, c’est un lien (volontaire ou non) de droit entre deux
personnes au moins, dont l’une doit une prestation à l’autre.
Il y a obligation quelque soit l’ampleur de l’enjeu, modeste ou considérable.
L’obligation se présente donc comme un devoir juridique (et non pas
militaire, universitaire ou religieux) ;
Toute obligation comporte un devoir, mais tout devoir n’est pas une
obligation dans la mesure où une obligation implique la réciprocité de
prestation ;
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


A- La notion d’obligation
Il reste que le lien d’obligation se présente schématiquement comme une
liaison à deux personnages. Mais à coté du duo créancier-débiteur, d’autres
parties occupent une place plus importante :
- Les tiers : ensemble de parties intervenant soit dans l’accomplissement de
l’obligation sans en être les deux parties créancières ou débitrices. Exp : Le
bénéficiaire d’une assurance vie.
- Le législateur : Réglemente les contrats, en fixe les caractéristiques et
organise les régimes de responsabilité.
- Le juge : interprète les contrats et évaluera souverainement les dommages
et intérêts.
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


A- Les Caractères d’obligation

juridique 

patrimonial
Caractère
 

personnel 
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


B- Les sources de l’obligation
Le classement des sources d’obligations passe par une distinction entre le
contractuel (la volonté individuelle de s’obliger) et le reste de liens extra
contractuel (loi comme expression de la volonté générale imposant une
obligation).
On distingue ainsi :
- Le contrat : on a volontairement choisi l’obligation
- La responsabilité civile : on est obligé même si on ne l’a pas voulu
- Les quasi-contrats : Plus rarement, quand on l’a, en quelque sorte à « demi-
voulu »
Le contrat et la responsabilité civile sont les deux grands piliers du droit des
obligations.
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


Les quasi-contrats
Selon l'article 1371 du code civil français : les quasi-contrats sont les
faits purement volontaires de l'homme, dont il résulte un engagement
quelconque envers un tiers, et quelquefois un engagement réciproque
des deux parties.
Le quasi-contrat est donc un fait licite et volontaire, qui fait naître, du
seul fait de la loi, certaines obligations juridiques particulières.
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


Les quasi-contrats
Un quasi-contrat comporte deux caractéristiques importantes :
• un fait volontaire - il y a à l’origine un acte de volonté d’un individu
mais il manque l’accord de volonté.
• un fait licite - le fait naître une situation injuste mais licite, il n’y a pas
de fautes dans l’intervention. C'est une différence avec les délits
pénaux (délit pénal) et les quasi-délits qui résultent d’un fait illicite
volontaire ou non.
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


La gestion
d'affaires

Le paiement de
Quasi-contrats
l'indu

L'enrichissemen
t sans cause
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


La gestion d'affaires

En l'espèce, ce fait qui va entraîner la création d'obligations, est celui de


s'immiscer spontanément et opportunément dans les affaires d'une autre
personne, dans une vue désintéressée, pour lui rendre service. On donne
ainsi souvent l'exemple du voisin complaisant et compatissant qui
effectue une réparation indispensable à la toiture d'une demeure en
l'absence de son propriétaire, ou qui en charge un couvreur.
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


Le paiement de l'indu

Le paiement de l'indu (lat. solutio indebiti) est un quasi-contrat dans


lequel celui qui a fait un paiement indu, par erreur, peut obliger celui qui
a reçu le paiement à le lui restituer. L'action en répétition de l'indu
consiste donc pour celui qui a payé (le solvens) à demander à celui qui a
reçu (l'accipiens) le remboursement, la restitution, d’une chose qui a été
versée à tort ou qui n’était pas due.
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


L'enrichissement sans cause

Il s'agit de permettre à une personne qui se sera acquittée sans raison


d'une obligation, et qui se sera donc appauvrie, de demander à être
remboursée par celui qui s'est enrichi à son détriment. Ainsi, nul ne peut
s'enrichir aux dépens d'autrui.
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


C- Les effets du contrat à l’égard des parties : les obligations
Le contrat créé pour les parties des obligations de donner, de faire ou de
ne pas faire, Ces obligations peuvent être de moyen, de résultat ou de
garantie.
Le contrat contient non seulement les obligations voulues par les
parties, mais aussi les obligations voulues par l’équité, l’usage ou la loi
et dégagé par le juge.
Il en est ainsi de :
• L’obligation de sécurité
• L’obligation d’information et de conseil
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


D - Les effets du contrat à l’égard des tiers
1. Le principe : l’effet relatif des contrats
Les conventions n’ont d’effet qu’entre les parties contractantes : elles ne
nuisent point au tiers ; et elles ne leur profitent que dans les cas prévus
par la loi.
Le contrat ne peut pas faire naitre d’obligation à la charge d’autrui. Les
tiers ne peuvent donc être rendus ni créanciers ni débiteurs par l’effet
d’un contrat auquel ils n’ont pas souscrit, ce qui est logique car l contrat
est fondé sur le consentement.
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


D - Les effets du contrat à l’égard des tiers
1. Le principe : l’effet relatif des contrats
En revanche, par la suite, d’autres individus peuvent être concernés par
les contrats d’une personne, ce sont les ayants cause. Un ayant cause est
une personne qui tient son droit ou son obligation d’une autre personne,
l’auteur. L’ayant cause universel, par exemple, est celui auquel son
auteur transmet tout ou partie de son patrimoine (droits et obligation) à
son décès.
L’héritier devient donc débiteur et créancier à la place du défunt sauf
pour les contrats intuitu personae.
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


D - Les effets du contrat à l’égard des tiers
1. Les exceptions au principe de l’effet relatif
• Stipulation pour autrui : cette exception est prévue par l’article 1121 et
son domaine a été étendu par la jurisprudence. Elle correspond à un
contrat dans lequel une partie, le stipulant, obtient de l’autre, le
promettant, l’engagement qu’elle donnera ou fera quelque chose au
profit d’un tiers, le bénéficiaire. Ce dernier devient ainsi créancier sans
avoir été partie au contrat.
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


D - Les effets du contrat à l’égard des tiers
1. Les exceptions au principe de l’effet relatif
• Promesse pour autrui ( ou de porte fort ) : la promesse pour autrui est
en principe interdite. La loi reconnait cependant la validité des clauses
de porte fort. Se porter fort consiste pour une personne, le porte fort, à
promettre d’obtenir l’engagement d’un tiers à l’égard de son
cocontractant. Si le tiers refuse de s’engager, c’est le porte-fort sui sera
responsable vis-à-vis de son cocontractant.
Si le tiers s’engage, il est lié au cocontractant rétroactivement à la date
de la promesse.
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


D - Les effets du contrat à l’égard des tiers
1. Les exceptions au principe de l’effet relatif
• Opposabilité du contrat au tiers : le contrat crée une situation juridique
qui s’impose aux parties et aux tiers et les tiers peuvent opposer le
contrat aux parties.
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


D- Clauses contractuelles usuelles
Clauses particulières Définition
Clause attributive de Clause qui désigne par avance quel sera le tribunal compétent
compétence ou de juridiction en cas de litige

Clause compromissoire Clause par laquelle les parties au contrat décident de ne pas
recourir aux tribunaux et de soumettre à l'arbitrage les diffé-
rends non encore nés mais qui pourront surgir entre elles.
Clause limitative ou Clause qui aménage la responsabilité des parties. Les clauses
exonératoire de responsabilité les plus usuelles fixent à l'avance le montant maximum de
dommages-intérêts en cas d'inexécution, d'exécution
défectueuse ou de retard.
Clause résolutoire de plein Les parties prévoient que le contrat sera résolu de plein droit
droit si survient un événement décrit. Elle dispense le créancier de
s'adresser à la justice.
Deuxième partie :

Définition et caractères des obligations.


D- Clauses contractuelles usuelles
Clauses particulières Définition
Clause pénale Clause selon laquelle « une personne, pour assurer l'exécution
d'une convention s'engage à quelque chose en cas
d'inexécution ». Le terme « pénal » fait référence à des
pénalités, montant forfaitaire fixé à l'avance.
Clause de réserve de propriété Elle a pour objet de différer le transfert de propriété d'un bien
jusqu'au complet paiement du prix.
Clause de révision de prix Les parties conviennent que le montant du prix variera en
fonction des conditions économiques.
Code des obligations et des
contrats

Rappel
Application
Cas pratiques
DOC / Rappel :
Première partie : La formation des contrats.
1. Définition et grands principes du droit des contrats.
2. Classification des Contrats.
3. Les conditions de validités d’un contrat.
4. La nullité d’un contrat.
Deuxième partie : Les obligations.
5. Définition et caractères des obligations.
6. Les différentes sources des obligations.
7. Les effets des contrats vis-à-vis des parties.
8. Les effets des contrats vis-à-vis des tiers.
DOC /
L’exécution du contrat ou les effets du contrat :
1. La force obligatoire du contrat
Le contrat est la loi des parties :
• L’article 230 du DOC stipule « Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à
ceux qui les ont et ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel ou
dans les cas prévus par la loi ».

Le contrat s’impose au juge :


• Ainsi, quand les clauses du contrat sont claires et précises, le juge doit respecter la
volonté des parties. Mais si certaines clauses sont mal rédigées et apparaissent à
l’évidence équivoques, confuses ou contradictoires, dans ce cas c’est l’appréciation du
juge qui prime.

Le contrat et le législateur :
• Quand il s’agit d’une nouvelle loi, le législateur en principe, respecte la force obligatoire
du contrat car la stabilité des situations contractuelles est toujours souhaitable.
Cependant le législateur à travers une loi publique impose des règles impératives aux
contractants (ex : la durée dans un contrat de travail, le contrat de bail …).
DOC /
L’exécution du contrat ou les effets du contrat :

2. L’effet relatif des contrats :


Le principe de l’effet relatif du contrat, signifie que le contrat ne peut engendrer
d’obligation qu’au profit ou à la charge des parties contractantes.
Selon les dispositions de l’article 228 du DOC « Les obligations n’engagent que
ceux qui ont été partie à l’acte : elles ne nuisent point au tiers et elles ne leur
profitent que dans les cas exprimés par la loi ».
Le DOC pose ainsi le principe de la relativité des contrats, c’est-à-dire que ce qui a
été fait entre certaines personnes ne peut nuire ni profiter à d’autres.

Cependant, il existe d’importantes exceptions (effet vis-à-vis des tiers).


Principe de l’effet relatif des contrats :
Tout d’abord, on peut définir les tiers au contrat en disant : ce sont tous ceux qui ne sont pas les
contractants. Les tiers peuvent être :
a) Les « ayants cause » particuliers des contractants ou à titre particulier :
On appelle « ayant cause particulier » ou « à titre particulier » celui qui a acquis un bien ou droit
déterminé. Ce sont ceux qui tiennent un bien ou un droit déterminé de l’une des parties contractantes.
(Acheteur, donataire ou même les contrats de travail en cas de vente du fond de commerce).
b) Les créanciers chirographaires :
Sont des tiers qui ne disposent d’aucune garantie particulière pour être payé avant les autres.
Cependant, ils ont un droit de gage général sur le patrimoine de leur débiteur.
c) Les ayants –cause à titre universel :
Les ayant cause à titre universel sont les personnes qui recueillant la totalité ou une partie du
patrimoine (Selon l’article 229 du DOC).
d) Les tiers absolus :
Ils sont ceux qui n’ont aucun rapport juridique avec l’un ou l’autre des contractants.
On dit que le contrat est opposable aux tiers (Principe de l’opposabilité du contrat aux tiers), dans ce
sens, le contrat est un fait social vis-à-vis des tiers, voir Art 228 du DOC.
Principe de l’effet relatif des contrats / les exceptions
relatives au principe de la relativité au contrat :

Des cas peuvent se présenter où le contrat produit des effets obligatoires à l’égard des tiers.
Il s’agit essentiellement des contrats collectifs et de la stipulation pour autrui.
Définition :
Les contrats collectifs (les conventions collectives) :
Il s’agit d’un contrat passé entre d’une part un ou plusieurs syndicats de salariés et un ou
plusieurs employeurs en vue de régler des problèmes liés au travail : salaires, congés etc.
La stipulation pour autrui :
C’est l’opération par laquelle le stipulant demande au promettant de s’engager au profit
d’un tiers, le bénéficiaire.
L’article 33 du DOC pose la règle suivante ; « Nul ne peut engager autrui, ni stipuler pour
lui ..... ». Mais l’article 34 autorise la stipulation pour autrui.
DOC /
L’inexécution du contrat :
La mise en jeu de la responsabilité contractuelle du débiteur suppose la réunion de trois
conditions :
• Une faute contractuelle
• Un dommage
• Un lien de causalité entre la faute et le dommage.
D’une manière générale, l’inexécution totale ou partielle du contrat donne lieu à des
poursuites pour : exécution, résiliation du contrat ou invocation de la responsabilité civile.
Nature des sanctions Définition
Exécution forcée Exécution par le débiteur de la prestation promise au besoin par la
contrainte : saisie des biens ou de salaires, …

Résiliation ou résolution (dans les contrats synallagmatiques) -Résolution (contrat à exécution instantanée) : anéantissement
rétroactif du contrat et remise en l’état des parties.
-Résiliation (contrat à exécution successive) : fin du contrat pour l’avenir

Mise en œuvre de la responsabilité civile Lorsque l’exécution forcée n’est pas possible, le contractant lésé peut
engager la responsabilité civile contractuelle du débiteur : il recevra
alors une réparation du préjudice par équivalent (dommage et
intérêts) ;
Code des obligations et des
contrats

Application
Cas pratiques
DOC / Application :

Application sur la classification des contrats, voir le tableau sur dossier


Excel.
DOC / Application :
Jordan a récemment acheté à un garagiste un véhicule d’occasion dont le compteur
kilométrique indiquait 5 000 Km. Lors de la visite des 10 000 Km réalisée par son
garagiste habituel, celui-ci a révélé à son client que le véhicule comptait en réalité
plus de 50 000Km.
Jordan peut-il obtenir l’annulation de la vente ? Pourquoi ?

Jordan a cru acheter un véhicule dont le moteur comptait 5000 Km alors que celui-
ci en comptait 50 000 Km. Cette erreur a été provoquée par le truquage du compteur
du véhicule, c’est-à-dire par une manœuvre destinée à tromper l’acheteur. Jordan
ayant donc été victime d’un dol, il pourra obtenir du tribunal l’annulation du contrat
de vente.
DOC / Application :
Louis est propriétaire d’un petit local qu’il a loué à Thomas, l’un de ses camarades
de faculté, qui prétendait vouloir y déposer des meubles. En réalité, Thomas a loué
le locale pour vendre du cannabis.
Louis informé par un ami, est il possible pour lui de demander
l’annulation du contrat de bail ?

Louis pensait louer son local pour qu’il serve d’entrepôt de meubles (activité licite),
alors que le local est utilisé par le locataire comme lieu de vente de cannabis. Cette
activité étant interdite, la cause du contrat est illicite et le contrat pourra donc être
annulé par le tribunal.
DOC / Cas pratique :

Voir document Word sur les cas pratiques

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