L’économie internationale est une discipline qui étudie les économies des
Etats et groupes d’Etats, des régions et des blocs régionaux, leurs atouts
commerciaux, leur développement, leurs échanges commerciaux et leur
compétitivité.
L’économie internationale peut se ramener improprement à l’étude des
relations économiques, financières, commerciales et monétaires à
l’échelle supranationale.
Le commerce international est le résultat d’une division du travail qui
s’opère à l’échelle mondiale.
L’échange international est une nécessité pour tous les Etats du monde ;
aucune nation à l’heure de la mondialisation ne peut vivre en autarcie.
L’EI porte aussi sur les thèmes suivants : les gains de l’échange, la
structure de l’échange (qui vend et à qui?), le protectionnisme, la balance
des paiements, la détermination du taux de change, la coordination
internationale des politiques et le marché international du capital.
- L’EI est inspirée de la théorie de l’échange internationale de David
RICARDO et de l’analyse monétaire internationale de David HUME.
David RICARDO :
Quelques manuels:
Paul Krugman, Maurice Obstfeld, Marc Meltz, Economie Internationale, 10 ème édition 2015.
Stiglitz , Joseph E, 2004, « Principes d’économie moderne »GAUTHIER, 2004, p. 487.
Gregory Corcos et Isabelle Mejean, Economie Internationale, 2018.
Guillochon B, Economie Internationale, cours et exercices, Dunod, 2016.
Mucchielli J-L, Economie Internationale, Dalloz, 2010.
Dans « La richesse des Nations », Smith se positionne contre la vision mercantiliste.
Smith pense que l’enrichissement de tous est possible, à condition de se spécialiser dans
la production du bien que l’on produit mieux que les autres. Cette réflexion découle de sa
théorie de la division du travail
chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production du bien qu’il produit le mieux, et
à échanger le surplus contre d’autres produits. C’est la division internationale du travail
(DIT).
Smith, explique qu’un pays possède un avantage absolu dans la production d’un certain
bien quand la productivité (la production par heure de travail) de ce bien est plus élevée
que dans les autres pays.
- La théorie des avantages absolus de Smith dit qu’un pays a intérêt à se spécialiser dans la
production des biens pour lesquels il est plus efficace que les autres, et échanger les
surplus de ces biens contre d’autres biens dont il aurait besoin. Ce faisant, Smith montre
que le libre-échange est plus efficace que le protectionnisme.
Prenons un exemple avec deux pays et deux biens, en situation d’autarcie (ils
ne pratiquent pas l’échange) :
Portugal Angleterre
1 L de vin 10 heures 20 heures
1 m de drap 20 heures 10 heures
Heures et production totale 30 heures pour un m de 30 H pour un m de drap et
drap et un L de vin un L de vin
- L’Angleterre possède donc un avantage absolu dans la production de drap, tandis
que le Portugal possède un avantage absolu dans la production de vin.
Portugal Angleterre
Portugal Angleterre
1 m de drap 90 h 100 h
1 L de vin 80 h 120 h
Tableau 4 : Productivités
Portugal Angleterre
– Rapport entre productivité du vin des Portugais et productivité du vin des Anglais:
(1/80)/(1/120)=1.5
– Rapport entre productivité du drap des Portugais et productivité du drap des Anglais:
(1/90)/(1/100) = 1.11
Le Portugal a donc un avantage comparatif pour le vin
(productivité de 1.5 contre 1.11 pour le drap).
- Selon Stolper et Samuelson, il y a des différences dans la rémunération des facteurs au sein
d’un pays. Si un pays se spécialise dans les produits « à forte intensité de main-d’œuvre », les
salaires des travailleurs sont augmentés et les profits des détenteurs de capital diminuent et
inversement si le pays se spécialise dans les produits « à forte intensité de capital ».
- Le modèle HOS propose donc une vision bien spécifique des relations Nord-Sud: les pays en
développement disposant souvent de main-d’œuvre plus que de capital, leur spécialisation dans les
produits à faible valeur ajoutée se trouve ainsi justifiée.
Conclusion: