Vous êtes sur la page 1sur 17

ACUITE VISUELLE

Iorga Raluca
Définition : la capacité du système visuel d’apprécier la forme et les détails spatiaux
des objets.
La mesure de l’acuité visuelle, qui est couplée à une étude de la réfraction, est
réalisée séparément pour chaque œil. L'acuité visuelle doit toujours être mesurée
sans correction, puis avec correction optique.

Différentes formes d'acuité visuelle

Le minimum visible: Le minimum visible représente la visibilité binaire d'un point


ou d'une ligne (vu/non vu). Un trait ou un point de fort contraste, typiquement un
trait noir sur un fond blanc peut être distingué à partir d’un diamètre apparent de
0,5 seconde d’arc.
Le minimum séparable: C’est la distance minimale entre 2 points distincts de
contraste maximum correctement discernés. C’est la notion d’acuité visuelle
commune.
Le minimum legibile: Le minimum legibile est le fait de pouvoir distinguer des
optotypes de tailles différentes, qui peuvent être des formes ou des lettres. Les
examens d’acuité visuelle sont pratiqués avec de telles planches.
Classification AV

Critérium Catégorie
œile examine - AV monoculaire
- AV binoculaire

distance d’examination - AV de loin


- AV de pres

régionrétinienne testée - AV centrale


- AV périphérique

modede présentation des testes - AV statique


o AV angulaire
o AV morphoscopique
- AV dynamique

méthodede examination - AV subjective → optotipes


- AV objective
o Nistagmus optokinetique
o teste du regard preferentiel
o test CSM
o potentiels évoquées visuels
Acuité visuelle morphoscopique
L'acuité morphoscopique fait intervenir des mécanismes de reconnaissance de forme
globale d'optotypes : lettres, chiffres, dessins. Il s'agit d'un traitement d'information par les
centres supérieurs et non d'une simple détermination de la résolution optique.
Acuité visuelle angulaire
C'est l'acuité visuelle déterminée par les tests mettant en jeu le pouvoir séparateur
rétinien. Les optotypes les plus couramment employés sont l'anneau de Landolt, le E de
Raskin et le E de Snellen. Ces optotypes ont en commun une brisure dont le sujet doit
reconnaître la position.

Acuité visuelle subjective


C'est l'acuité la plus couramment mesurée en clinique en vision monoculaire de loin et de
près, avec des tests morphoscopiques ou angulaires.
Acuité visuelle objective
Elle est réservée à des indications particulières quand la coopération du sujet interdit tout
procéde psychophysique. Il est parfois nécessaire d'utiliser d'autres méthodes,
essentiellement électrophysiologiques.
Facteurs dépendent du sujet examine

1) La pupille
C'est de sa dimension que dépendra la qualité de l'image rétinienne. Le myosis diminue l'aberration de
sphéricité, augmente la profondeur de champ et diminue la quantité de l'éclairement de la rétine ; la
mydriase entraîne les effets inverses. Le diamètre pupillaire est un facteur essentiel capable d'influencer la
réception visuelle. En pratique, un équilibre est obtenu pour un diamètre pupillaire de 2,4 mm.
2) La réfraction subjective
3) L'accommodation
Il est nécessaire de ne pas solliciter l'accommodation pour mesurer l'acuité visuelle en réalisant les tests au-
delà de 5 mètres.
4) Transparence des milieux oculaires
5) Topographie rétinienne
L'acuité visuelle quelle que soit sa méthode de mesure variait de façon considérable selon la région de la
rétine stimulée. Le degré d'acuité visuelle chute rapidement plus on s'éloigne de la fovéola.
6) Mouvements oculaires
Un micro-nystagmus peut améliorer l'acuité en fournissant la même information à plusieurs récepteurs, en
déplaçant l'image sur une surface rétinienne.
7) Binocularité
L'acuité binoculaire est supérieure à l'acuité monoculaire. Le gain est de 20 %.
8) L'âge
L'acuité visuelle de l'emmétrope varie avec l'âge et les méthodes d'examen.
Elle n'est que de 0,1 (1/10) chez le nouveau né, de 0,2 à 0,3 (2 à 3/10) à un an, 0,5 (5/10) à quatre ans et 1
(10/10) vers cinq ou six ans. On peut rencontrer une acuité visuelle maximale de 1,5 à 2 (15 à 20/10) chez
quelque adolescent entre quinze et vingt ans. Par la suite, l'acuité diminue en raison du jaunissement du
cristallin, du myosis et de facteurs neuronaux.
Determination de l’AV

I. Méthodes subjective
- utilise des optotypes –présentent sur un fond blanc des tests (chiffres, lettres, E du
Snellen, C du Landolt) disposees en lignes
-optotypes imprimes, retro illuminés, projetés
- conditions photopiques/mesopiques
1. de loin
•≥ 5 – 6 m = infini ophtalmologique
•examination monoculaire, d’abord sans correction (lunettes) puis avec correction si
necessaire ; a la fin on va mesurer l’acuite binoculaire
•patient a 5 mètres de l’optotype
•on commence avec l’œil faible
•l’autre œil est couvert avec la paume
•le patient lit les lettres en commençant avec les plus grands
•l’acuité visuelle correspond à la dernière ligne lue en proportion de 75%
•AV = d/D
-d = distance jusqu’à l’ optotype
-D = distance à laquelle un œil normal voit clairement la première ligne (50 m)
-ex. AV = 5/50 = 1/10 = 0,1

•si le patient peut lire toutes les lignes a 5 m→ AV = 1


•0,1 ≤ AV < 1 → AV avec trou stenopeique ou avec lunettes
•AV < 0,1 → on approche le patient a 4m, 3m, 2m, jusqu’à 1m
→ ex. AV = 4/50,3/50…1/50

•AV < 1/50 →compte les doigts a 50 cm, 40 cm… 10 cm


•AV <c.d. à10 cm → voit bouger la main
•AV <v.b.m. → perception lumineuse (pl), avec ou sans
projection lumineuse
•AV = sans perception lumineuse = zéro
La méthode Donders - corrige l'œil par augmentation progressive des lentilles.
On commence monoculaire.
- Si le patient lit la dernière ligne, il s'agit d'un petit emmétrope ou d'un hypermétrope (jeune).
On met devant les yeux une lentille de + 0,5 ou + 1 DSf. Si c'est pire alors c'est emmétrope, si c'est
mieux, il est hypermétrope et on prescrit la plus fort.
- Si il / elle ne voit pas initialement la dernière ligne, il / elle peut être:
• Miop ou astigmat;
• Hypermétropes de grande taille;
• Maladie organique des yeux.
- On applique d’abord des lentilles sphériques de +1, s’il voit pire, c’est miope ou astigmate. On
ajouté des lentilles concave (-), augmentant progressivement jusqu’à la plus petite lentille sphérique
concave qui donne la meilleur vue. La valeur de cette lentille est la valeur de la myopie.
- Si l'acuité visuelle ne s'améliore pas même avec des sphères sur -, ni sur +, le patient peut être
astigmate.
Pour le diagnostic différentiel on utilise le trou stenopeique. Si c'est mieux, c'est une erreur de
réfraction (≤ 4 D, + ou -). Si c'est pire, c'est une cause organique.
2. de près
•on utilise des optotypes adaptes pour lire de pres (30-40 cm)
Causes de baisse d’AV

•troubles de la réfraction dg.dif. → 1. épreuve du trou stenopeique


2. rouge pupillaire
•opacification des milieux oculaires
•lésions neuro-rétiniennes
épreuve du trou stenopeique: positive→ trouble réfractif
negative – lesions neuroretiniennes
rouge pupillaire: present – lesions neuroretiniennes
absent – opacification des milieux
II. Méthodes objectives

1.Nystagmus optokinetique – mouvements oculaires oscillatoires provoques par la


rotation d’un tambour devant l’œil
2. Teste CSM – enfants < 2,5 années – on projette un faisceau de lumière dans un
œil, puis l’autre – pour suivre :
-la position centrale du reflex cornéen = C
-la stabilité du reflexe cornéen = S
-maintient la fixation après avoir cligne = M
3. Teste du regard préférentiel – pour nourrissons – on présente deux plaques, l’une
grise, l’autre avec striations de dimensions diminuées d’une plaque a l’autre (il
préfère la plaque avec striations, donc il la voit)
Déterminer l’AV chez l’enfant

1. préverbal (<2,5 années) 2. verbal


•teste CSM •> 2,5 années
•nystagmus optokinetique -AV angulaire (ESnellen, CLandolt)
•Teste du regard préférentiel •> 4-5 années
•reflexe pupillaire -Optotypes avec lettres ou chiffres
•tests electrophyisiologiques

Physiopathologie

•développementde l’AV → dépendent de


-développement anatomique du système visuel en période embryonnaire
-stimulation visuelle dans les premières années de vie
•un manque de stimulation visuelle dans la période critique → retard du développement
fonctionnel → amblyopie
1.L’amblyopie
L’amblyopie est une différence d'acuité visuelle entre les yeux, qui ne peut pourtant pas être expliquée par
une lésion organique. Ce trouble semble affecter 2 à 5 % de la population. Repérer l'amblyopie au plus tôt
chez les enfants permet un traitement plus efficace.
Classification:
•par valeur de l’ AV → amblyopie
-relative AV > 0,8
-légère AV 0,4 – 0,8
-moyenne AV 0,3 – 0,1
-sévère< 0,1
•étiologique
-strabique
-réfractive: ametropique /anisometropique
-ex-anopsia/manque de stimulation sensorielle (cataracte, nystagmus, ptose palpébrale–
congénitale)
•type de fixation (centrale ou excentrique)
2. Cécité
•absolue = sans perception de lumière
•légale = AV ≤ 0,1 et/ou rétrécissement du champ visuel ≤ 20° dans le meilleur œil

Causes:

-Dans les pays en developpement: la cécité est la conséquence de certaines


maladies infectieuses comme le trachome, la cécité des rivières ou onchocercose. -
dans les pays industrialisés, les deux plus grandes causes de cécité sont la cataracte
et le glaucome.
-hereditaires

Vous aimerez peut-être aussi