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Economie de l’assurance
On en déduit que:
Premièrement, que les accidents les plus fréquents, sont peu graves:
Effectivement, les accidents matériels arrivent tous les jours. Par contre, le coût
moyen d’un sinistre matériel ordinaire n’est pas très élevé.
Deuxièmement, que les accidents les plus graves, sont peu fréquent: Là encore, ce
n’est pas tous les matins qu’il y a un crash d’avions, mais quand ça arrive, ça
chiffre.
Notion de risque
La réalisation du risque est donc la survenance de cet événement redouté dont les
conséquences sur le patrimoine ou la personne de l’assuré entrainent l’avènement
du sinistre.
Notion de risque
La perception du risque dépend de son intensité. L’intensité d’un risque se mesure
par l’évaluation à priori :
De sa fréquence ou sa probabilité de survenance,
De sa gravité ou l’importance des dommages générés.
Un « facteur de risque » qui est un élément qui agit sur la survenance d’un
risque. Il peut avoir une action causale sur le sinistre (type de véhicule, Age)
Un « marqueur de risque » qui est un paramètre qui indique une corrélation avec
Dans l’étude des risques, les termes suivants doivent être clairement définis et
assimilés :
Accident : événement soudain et non désiré, ayant pour conséquence des dégâts
Dans l’étude des risques, les termes suivants doivent être clairement définis et
assimilés :
Accident : événement soudain et non désiré, ayant pour conséquence des dégâts
L’exposition au risque n’est pas perçue de la même manière par les individus. Si l’on
considère un groupe de personnes face à un risque déterminé, seuls les individus se
sentant en « danger » (donc plus exposés que les autres), vont rechercher un moyen de se
préserver par rapport à ce risque. Ils vont entreprendre une action de gestion des risques.
C’est cette différence de perception qui génère le phénomène de l’antisélection qui fait
que l’assurance « s’achète », plus qu’elle ne « se vend ».
En effet, la population effectivement assurée (qui a acheté une couverture), n’est qu’un
sous ensemble de la population totale jugée assurable (celle à qui on voulait vendre une
assurance).
Techniques de gestion des
risques
Définition
Enfin le risque en question doit pouvoir être tarifé, c'est-à-dire que l’assureur doit
être en mesure de calculer une prime d'assurance.
Risques assurables
exorbitante, ce qui exclut les risques pouvant entrainer des pertes élevées à des
fréquences insupportables.
Un risque qui ne remplirait pas ces conditions ne serait assurable que si l'on rajoute
L’engagement de l’assureur (société commerciale) est ferme : sa capacité financière doit donc suffire,
quels que soient le nombre et l’importance des sinistres. Il lui appartient de fixer le montant des primes
qui lui permettront d’honorer ses engagements.
Dans le cas des mutuelles à cotisations variables, il existe une possibilité de recourir, dans une limite
fixée par leurs statuts, à des rappels de cotisations pour combler le déficit d’un exercice donné.
Pour les mutuelles à cotisation fixe et les entreprises d’assurance takaful, la cotisation ou la contribution
constituent l’engagement maximum de l’assuré et ne saurait faire l’objet d’aucun ajustement ou rappel
à postériori.
Mutualisation et compensation des
risques
Les calculs de l’assureur pour organiser la mutualisation et la compensation des
risques reposent :
D’une part sur la loi des grands nombres ;
D’autre part, sur les outils statistiques pour la sélection et la classification des
risques.
Les statistiques sont indispensables à l’assurance pour déterminer les
caractéristiques d’un risque qui sont :
La fréquence de réalisation observée ;
Le coût moyen des sinistres survenus.
Le montant de la prime, qui est le prix de vente de la garantie, est ainsi déterminée
à l’avance, alors que la connaissance du coût réel du risque et donc le coût de
revient de la garantie, n'intervient qu'après l’écoulement de la période de garantie.
On parle ainsi, pour caractériser cette situation, de l’inversion du cycle de
production dans l'industrie de l'assurance.
Cette situation fait que le modèle économique de l'assureur exige le maintien d’un
un rapport « sinistres/primes » favorable.
Pour ce faire, l’assureur doit :
Sélectionner les risques ;
Diviser les risques.
Mutualisation et compensation des
risques
La sélection des risques est inhérente au fonctionnement du mécanisme de l’assurance. La
notion de sélection ne doit pas être perçue d’une manière négative comme une « ségrégation
à la tête du client » mais comme la recherche d’une adéquation entre les caractéristiques du
risque étudié et celles du risque à assurer.
Pour ce faire l’assureur établit une politique de souscription qui est un processus permettant
d’analyser les risques en vue :
Soit de les accepter moyennant le tarif de base ;
Soit les accepter moyennant un tarif plus élevé ou avec surprime ;
Soit de refuser partiellement les risques en incluant des exclusions ;
Soit de les refuser purement et simplement parce qu’inadaptés à son modèle
d’acceptation.
La division des risques permet à l’assureur de supporter une partie d’un risque. Elle s’opère
par la coassurance et la réassurance.
Mutualisation et compensation des
risques
Pour que l’équilibre du dispositif ne soit pas mis en péril, les risques intégrés à la
mutualité doivent être :
Homogènes : il faut réunir un grand nombre de risques de même nature, qui ont
la même probabilité de se réaliser et dont l’envergure des enjeux financiers est
sensiblement la même ;
Dispersés : il faut éviter de concentrer les risques qui ont la caractéristique de
survenir simultanément. Soit en raison de leur localisation géographique ou
socioprofessionnelle. On parle alors de risque de cumul.
La gestion des risques par l’assureur est orientée sur son risque principal qui est
l'insolvabilité.
Le rôle économique de
l’industrie de l’assurance
A. Contributions macroéconomique
de l’assurance
Le secteur de l’assurance dispose de nombreux outils pour gérer les risques -
Les compagnies d’assurance proposent de couvrir ces risques (pour être plus précis, de
couvrir la valeur financière de ces risques) en les mutualisant. Le principe est bien connu : un
assuré verse une prime régulière, fixée contractuellement, et recevra en cas de sinistre un
dédommagement dans des conditions et pour un montant eux aussi précisés dans le contrat.
L’assurance apporte donc aux particuliers et aux entreprises la sérénité nécessaire pour
entreprendre et innover. Les solutions d’assurance proposées aux entreprises leur permettent
de mieux gérer leurs risques, de sécuriser leur croissance et les aident à se développer.
2. La prévention des risques
En donnant accès aux données et aux informations dont il dispose, il peut mettre en
garde ses clients contre certains risques et leur donner les clés pour les éviter.
Par la manière dont elle choisit de mener son activité, l’assurance peut ainsi
générer de la valeur positive pour ses clients et donner à chacun les moyens de
vivre une vie meilleure.
4. Le recyclage de l’épargne
L’impact positif de l’assurance sur le développement ne fait aucun doute. Mais le mesurer
reste délicat, car la relation fonctionne dans les deux sens : le développement
économique encourage celui de l’assurance, qui à son tour renforce l’économie - une sorte
de cercle vertueux.
Si l’impact sur la croissance est difficile à évaluer, c’est également parce que le rôle de
Malgré ces limites, une étude de la Banque mondiale (Arena, 2006) montre que
salariés (de manière directe) à fin 2019. Ils contribuent donc positivement à la
création d’emploi stable et irriguent de manière indirecte d’autres secteurs tels
que l’automobile, la santé, le BTP, etc.
L’architecture de l’opération
d’assurance
Les composantes de l’opération
d’assurance (1/2)
Selon le professeur Joseph Hémard : « L'assurance est une opération par laquelle
une partie, l'assuré, se fait promettre moyennant une rémunération, la prime, pour
lui ou pour un tiers, en cas de réalisation d'un risque, une prestation par une autre
partie, l'assureur, qui, prenant en charge un ensemble de risques, les compense
conformément aux lois de la statistique ».
Les composantes de l’opération
d’assurance (2/2)
C’est l’une des rares définitions qui réunit en si peu de mots toutes les composantes de l’assurance :
La promesse que reçoit l’assuré en contrepartie du paiement de la prime ;
La promesse envers l’assuré (Assurance dommages) ou envers un tiers (Assurance vie) ;
Le caractère aléatoire de la réalisation du risque ;
L’engagement de l’assureur de servir une prestation ;
La prise en charge d’un ensemble de risques : loi des grands nombres ;
La compensation des risques grâce aux lois de la statistique.
Nous retiendrons pour les besoins de notre analyse, les éléments qui concourent à la réalisation du
produit final de l’opération d’assurance, à savoir :
Le risque ;
La prime ;
La prestation.
Ces trois notions constituent les éléments indissociables de l'opération d'assurance et concourent à la
mise en œuvre du processus de mutualisation des risques.
1. Le risque
de compensation des risques. La prise en charge des risques par l’entreprise d’assurance
n’est pas un pari avec l’assuré mais un moyen de transfert du risque de ce dernier vers la
communauté des assurés organisée et gérée par l’assureur.
Le terme prime sans autre précision désigne le montant à payer pour une garantie d’assurance d’une durée
d’un an.
La prime au comptant est la première prime d'un nouveau contrat. Elle désigne également la prime
complémentaire ressortie d'un avenant pour un contrat en cours.
La prime annuelle est le montant à payer chaque année pour continuer à bénéficier de la garantie. Si le
paiement est fractionné, on parlera selon, la périodicité de prime semestrielle, trimestrielle ou mensuelle.
La prime est périodique lorsqu’elle découle d’un échéancier fixant ainsi la périodicité des prélèvements
(mensuels, trimestriels, semestriels ou annuels).
La prime est dite révisable dans les contrats dont les primes sont fixées en fonction d’indicateurs économiques
(chiffre d'affaires, salaires, valeurs des stock…). Dans ce cas une prime provisionnelle est perçue au début de la
période de garantie. La régularisation est effectuée à la fin de la période par un ajustement en fonction de
l’assiette de calcul déclarée.
La prime est viagère lorsqu’elle doit être versée pendant toute la durée de la vie d'un assuré (assurance sur la
vie).
Elle est unique lorsque le souscripteur procède par un versement unique effectué à la souscription du contrat.
3. La prestation
L’engagement de l’assureur de servir sa prestation apparait lors :
De la survenance de l'événement garantie ;
De l’arrivée du terme prévu par le contrat.
Une attention particulière doit être portée sur les points suivants :
La vérification de la date de survenance par rapport à la date de déclaration ;
L’identification de la ou des garanties touchées ;
L’implication ou non de la responsabilité d’un tiers ;
Le cadre de gestion du sinistre (conventionnel ou droit commun).
Secteur des assurances au
Maroc
Les acteurs du secteur
Plusieurs acteurs interviennent dans le secteur des assurances au Maroc:
Les autorités de contrôle, de régulation et de supervision: l’Autorité de Contrôle des
Assurances et de la Prévoyance Sociale, Bank Al-Maghrib, l’Autorité Marocaine du Marché
des Capitaux (AMMC);
Les organismes de coordination et de contrôle: la Commission Nationale de la protection
des Données à caractère Personnel (CNDP), L’Unité de Traitement du Renseignement
Financier (UTRF), le Conseil de la Concurrence, l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie
(ANAM);
Les organismes professionnels: le Bureau Central Marocain d’Assurance (BCMA), le Bureau
Unifié Marocain (BUM), le Fonds de Garantie des Accidents de Circulation (FGAC), la
Fédération Marocaine des Sociétés d’Assurances et de Réassurance (FMSAR), la Fédération
Nationale des Agents et Courtiers du Maroc; le Comité des Assureurs Maritimes du Maroc
(CAMM);
Les entreprises d’assurances et de réassurance: qui peuvent prendre la forme d’une
société d’assurances ou d’une mutuelle d’assurances;
1. Les autorités de contrôle, de
régulation et de supervision (1/3)
L’ACAPS a été créée en vertu de la loi n°64-12 qui est entrée en vigueur le 14 avril 2016.
L’Autorité dispose de larges compétences en matière de régulation et de supervision des
secteurs qui lui sont assujettis, et ce dans l’intérêt des assurés, affiliés et bénéficiaires de
droits. Elle est ainsi en charge :
De la régulation et de la normalisation à travers l’octroi des agréments ou autorisations et la
mise en place des règles et normes de fonctionnement du marché;
Du contrôle de la solvabilité des Entreprises d’Assurances et de Réassurance et de la
pérennité financière des régimes et organismes de prévoyance sociale;
De la veille au respect des règles applicables à chaque secteur par les opérateurs soumis à
son contrôle;
De la protection des assurés, affiliés, adhérents et bénéficiaires de droits;
Du suivi des pratiques commerciales et l’instruction de toutes les réclamations relatives aux
opérations pratiquées par les entités soumises à son contrôle.
1. Les autorités de contrôle, de
régulation et de supervision (2/3)
Bank Al-Maghrib a été créé le 30 juin 1959. C’est une personne morale publique dotée de
l'autonomie financière et administrative. Outre ses attributions en matière de politique
économique et monétaire, Bank Al-Maghrib est en charge notamment :
De la supervision du système bancaire ;
Du bon fonctionnement et de la sécurité des systèmes de paiement ;
De la stabilité du système financier national.
La réglementation des établissement financiers peut être en interaction avec le secteur des
assurances dans les domaines suivants :
Les assurances en liaison avec les contrats de financement et le dispositif y afférent en
matière de protection du consommateur ;
Les assurances Takaful et les produits de financement des banques participatives ;
Le traitement des réclamations et des litiges nés de la bancassurance, notamment à
travers la médiation bancaire.
1. Les autorités de contrôle, de
régulation et de supervision (3/3)
L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) est la nouvelle dénomination attribuée
L’AMMC est une personne morale publique dotée de l’autonomie financière. Elle est chargée
notamment :
De la protection de l’épargne et des épargnants en instruments financiers ;
Ainsi, elle exerce son contrôle sur les instruments financiers émis par les EAR et s’assure de
la sincérité et l’exactitude de leurs états financiers.
2. Les organismes de coordination et
de contrôle (1/4)
La Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel, est chargée de
mettre en œuvre et de veiller au respect des dispositions de la loi sur les données à caractère personnel.
Les données à caractère personnel sont soumises à régime juridique dont le cadre a été institué par la loi
09-08 du 18 février 2009. Cette protection fait naitre un nouveau droit pour la préservation de la vie
privée. Elle instaure également des obligations à l’égard des organismes qui collectent, traitent ou
stockent ces informations.
Les données à caractère personnel sont définies comme étant les informations relatives à une personne
physique susceptibles d'en permettre l’identification directement ou indirectement. (Nom, photo, N° de
CIN, adresse postale ou électronique, numéro de téléphone, etc.).
La protection des données à caractère personnel a fait naitre des droits pour les personnes concernées.
Ces droits se transforment en contraintes et obligations pour les organismes qui traitent leurs
informations. Nous avons ainsi : • Le droit de disposition ; • Le droit l’information ; • Le droit d’accès ; •
Le droit de rectification ; • Le droit d’opposition.
La Commission nationale est dotée de pouvoirs d'investigation sur tous les aspects relatifs au traitement
des données à caractère personnel. Elle peut également ordonner le verrouillage, l'effacement ou la
destruction de données et d'interdire provisoirement ou définitivement, le traitement de données à
caractère personnel.
2. Les organismes de coordination et
de contrôle (2/4)
L’unité de traitement du renseignement financier a été instituée par la loi n° 43-05. Elle est
rattachée directement au chef du gouvernement et est chargée de coordonner l'action des
autorités nationales en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement
de terrorisme.
Les EAR et les intermédiaires d’assurances sont soumis aux dispositions de la loi n°43-05
relative à la LCB-FT.
Les opérateurs assujettis ont une obligation de vigilance et une obligation de déclaration des
soupçons.
L’opérateur doit mettre en place un dispositif permanent de vigilance et de veille interne
permettant la détection, la surveillance et la gestion des risques liés au blanchiment de
capitaux et FT.
2. Les organismes de coordination et
de contrôle (3/4)
Le conseil de la concurrence est une institution constitutionnelle indépendante dotée de la
personnalité morale et de l’autonomie financière. Il est notamment chargée :
D’assurer la transparence et l’équité dans les relations économiques.
Du contrôle :
Des pratiques anticoncurrentielles ;
Des pratiques commerciales déloyales ;
Des opérations de concentration économique et de monopole.
Le conseil peut prendre des mesures pour :
Lutter contre les pratiques anticoncurrentielles ;
Avaliser des opérations de concentration économique.
Il importe tout d’abord de rappeler que le Système international de la carte verte a été créé
Bureau émetteur: D’abord celle de Bureau émetteur des cartes vertes, par laquelle il se
porte garant, vis à vis des autres Bureaux, des créances nées d’accidents de la circulation
causés dans leur pays par des véhicules marocains couverts par une carte verte valable.
Bureau gestionnaire: Ensuite, celle de Bureau gestionnaire, par laquelle il se porte garant de
l’indemnisation des victimes d’accidents de la circulation causés au Maroc par des véhicules
étrangers couverts par une carte verte valable.
3. Les organismes professionnels
(2/6)
Parallèlement au BCMA, le Bureau unifié marocain (BUM) gère la carte Orange. En
effet, le 26 avril 1975 les pays arabes ont décidé à Tunis de la création d’une carte
dite carte Orage pour la circulation des biens et des personnes dans le monde
arabe. Le Maroc en fait partie de ce système.
Le FGAC n’est pas à confondre avec une entreprise d’assurance. Il n’existe donc aucun lien
contractuel préétabli entre le FGAC et civilement responsable.
Le FGAC n’aura à intervenir dans le règlement de l’indemnité qu’après épuisement des voies
de recours contre le civilement responsable.
Le fonds de garantie des accidents de la circulation est chargé d’assurer la réparation totale
ou partielle des dommages corporels causés par un véhicule terrestre à moteur, dans le cas
où les personnes responsables de ces accidents sont inconnues ou non assurées et incapable
d’en dédommager les victimes en raison de leur insolvabilité.
3. Les organismes professionnels
(4/6)
La Fédération Marocaine des Sociétés d’Assurances et de Réassurance (FMSAR) est une
association créée en 1959 à but non lucratif dans lequel sont adhérées les sociétés pratiquant
de l’assurance, la réassurance et l’assistance au Maroc. Elle est régie par le Dahir n° 1-58-376
du 15 novembre 1958 réglementant le droit d’association.
Selon l’article 286 du code des assurances, la FMSAR étudie les questions intéressant
l’exercice de la profession, notamment l’amélioration des techniques de l’assurance, de la
réassurance et de la distribution, l’introduction de nouvelles technologies, la création de
services communs et la formation du personnel.
Elle peut être consultée par l’Administration ou par l’Autorité sur toute question intéressant
la profession.
L’article 285 du code des assurances oblige les EAR à adhérer à la FMSAR.
3. Les organismes professionnels
(5/6)
La FNACAM est née en 1993 de la fusion du GICAR et de l’UNACAM. Elle représente
Les articles 285 et 286 précités du code des assurances attribuent aux associations
est un organisme professionnel créé sous forme d’association dont la vocation est d’assister les
entreprises d’assurances dans l’établissement des dispaches de règlement maritime et d’exercer en leurs
lieu et place les recours à l’encontre des tiers responsables, à savoir les transporteurs maritimes ou leurs
consignataires et les acconiers, c’est-à-dire ceux qui procèdent aux différentes manutentions dans
l’enceinte portuaire, en l’occurrence Marsa Maroc.
Actuellement, les entreprises d’assurances sont plus structurées et disposent de leur propre département
maritime ; ce qui fait que l’activité du CAMM est limitée à quelques grands dossiers relatifs soit à des
avaries communes ou à des procédures de recours en faveur des opérateurs marocains.
Le CAMM s’occupe aussi de la tarification des unités de pêche maritime qu’elles soient en bois ou en
10 EAR généralistes qui sont agréées pour exercer plusieurs catégories d’opérations d’assurances:
Allianz, AtlantaSanad, Axa Assurance Maroc, MATU, MAMDA, MCMA, RMA, Saham Assurance, Attamine
Chaabi, Wafa Assurance;
4 EAR spécialisées qui sont agréées pour exercer des catégories d’opérations d’assurances
particulières: CAT, La Marocaine Vie, Euler Hermes Acmar, COFACE;
5 EAR d’assistance qui sont agréées pour exercer uniquement les opérations d’assistance: Saham
Assistance, Maroc Assistance Internationale, Axa Assistance Maroc, Wafa Ima Assistance, RMA
Assistance;
2 EAR de réassurance qui sont agréées pour exercer uniquement les opérations de réassurance:
Société Centrale de Réassurance, MAMDA-RE.
Les indicateurs économiques
du secteur des assurances
Vue d’ensemble
L’année 2019 est marquée par une nette amélioration des principaux indicateurs techniques
et financiers du secteur des assurances et de réassurance. Au plan technique, les émissions
directes en assurance enregistrent une hausse de 8,6% et les acceptations en réassurance
progressent de 5,5%, alors que la charge des prestations n’augmente que de 4,5%. Le
résultat technique net atteint 5,3 milliards de dirhams en forte progression de 20,8% après
la baisse marquée de 20,1% enregistrée en 2018.
Sur le plan de la rentabilité, le secteur affiche un résultat net (après impôt) de 4,0
Parallèlement, les fonds propres du secteur augmentent de 2,9% pour atteindre 41,3
milliards de dirhams. La rentabilité nette (résultat net rapporté aux fonds propres)
s’améliore en conséquence à 9,6% contre 9,4% un an auparavant.
émises hors acceptations) affiche une bonne croissance en 2019 de 8,6%. Cette
croissance est plus marquée en assurance Vie et Capitalisation (+12,5%) qu’en
assurance Non Vie (+5,5%).
La charge des prestations progresse également mais dans une proportion moindre
(5,7%). Elle atteint 29,4 milliards de dirhams contre 27,9 milliards en 2018. La
charge des prestations non vie accuse une légère baisse de 0,6% à 16,4 milliards de
dirhams tandis que celle de la vie enregistre une forte augmentation (+14,7%) à 13
milliards de dirhams.
L’activité d’assurance
dirhams. Sur cet encours, les provisions vie mobilisent 92,9 milliards de dirhams en
hausse de 10,6%, tandis que les provisions non vie ne progressent que de 2,5% à 67,1
milliards de dirhams.
Le résultat technique net marque une forte hausse de 24% et atteint 4,9 milliards
dominée par les actifs de taux (48,4%) et les actifs des actions (44,6%) ; la part de
l’immobilier et des autres placements restant stable autour de 7%.
L’activité financière
L’activité financière
A fin 2019, le portefeuille détenu par le secteur atteint 86,9 milliards de dirhams en
progression de 2,4% par rapport à fin 2018. les actions directes, qui concentrent 73% du
portefeuille « actions », sont en hausse de 8%, alors que les placements dans les OPCVM
diminuent de 10,1% à 23,5 milliards de dirhams.
L’activité financière
Les plus-values latentes enregistrent une forte hausse de 23,4%, corrélée à la bonne
tenue du marché financier. Leur montant atteint 36,4 milliards de dirhams contre
29,5 milliards de dirhams en 2018.
La rentabilité et la solvabilité
En 2019, les fonds propres du secteur des assurances se renforcent de 2,9% pour passer à 41,3
Par ailleurs, les entreprises d’assurances réalisent un résultat net de 4 milliards de dirhams,
en hausse de 5,2%.
directs attribuée à une augmentation plus importante des primes acquises (+3 513,4 millions)
que celles des charges de prestations (+2 285,9 millions) et de charges d’acquisition et de
gestion nettes (+ 596,9 millions). L’amélioration du solde financier des assureurs directs, par
dégagement des profits sur réalisation des placements, encouragé par la performance des
marchés boursier et obligataire, a également contribué à la progression du résultat net
La rentabilité et la solvabilité
Grâce à ce résultat, le taux de rendement des fonds propres (résultat net/ fonds
propres) passe de 9,4% en 2018 à 9,6% en 2019.
La marge globale de solvabilité continue de dépasser le minimum réglementaire
requis. Elle enregistre une légère hausse à 396,9% (413,4% pour les assureurs directs
et 265,9% pour les réassureurs exclusifs). Néanmoins, cette marge ne couvre que le
risque de souscription. Avec l’adoption prévue du référentiel prudentiel «
Solvabilité Basée sur les Risques », l’excédent de marge du secteur devrait baisser
significativement.
Le taux de couverture des provisions techniques par les actifs représentatifs s’élève
à 102,3% (101,7% pour les assureurs et 110,1% pour les réassureurs exclusifs).
L’activité de distribution
(Intermédiaires et BGD)
En 2019, le marché de la distribution est animé par 2 128 intermédiaires (1670 agents et 458
courtiers) et 629 bureaux de gestion directe. Ce canal de distribution emploie près de 11 000
salariés, dont 6375 par les agents et 3519 les sociétés de courtage.
émises TTC) de 34,2 milliards de dirhams en hausse de 9,6% par rapport à 2018. Avec 17,4
milliards de dirhams, le portefeuille des courtiers enregistre une augmentation de 11,6%, au
moment où le chiffre d’affaires des agents progresse de 7,1% à 11,2 milliards de dirhams.
Pour leur part, les bureaux de gestion directe réalisent une production de 5,7 milliards de
dirhams, en augmentation de 8,7%.
L’activité de distribution
(Intermédiaires et BGD)