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APPROCHE GLOBALE Démarche clinique

DES SOINS DE BASE en soins infirmiers


Soranno S.
CALENDRIER
26/10/2021: début des cours théoriques
16/11/2021: Travail écrit à rendre en version papier lors du cours.
Voir consignes sur Moodle
14/12/2021 Examen écrit:
Vignettes cliniques, QCM, questions ouvertes
OBJECTIFS DU COURS
1. de décrire brièvement l’historique de la profession d’infirmier ;
2. de définir les concepts théoriques qui serviront de cadre de référence pour appréhender la
profession infirmière ;
3. de mener un travail de réflexion sur la représentation de la profession infirmière : pour lui,
pour les autres professionnels et pour la société ;
4. de découvrir et d’appréhender les différentes facettes de la profession d’infirmier
responsable en soins généraux et les compétences requises en milieux hospitalier et/ou
extrahospitalier ;
5. d’identifier et de comparer les différents modèles conceptuels en soins infirmiers pour
donner sens et contenu à la démarche en soins infirmiers ;
6. d’illustrer les concepts fondamentaux qui sous-tendent la démarche en soins infirmiers :
« la santé », « le soin », « la personne », « l’environnement »… ;
7. de décrire les étapes de la démarche en soins infirmiers ;
OBJECTIFS DU COURS
8. d’identifier et de classer les données pertinentes ;
•de transférer les concepts théoriques de la démarche en soins dans la réalité d'une
collecte des données concernant une prise en soins globale d'un individu qui présente une
ou plusieurs perturbations des activités liées à la vie journalière :
•d’observer de façon pertinente,
•de recueillir les données exactes et pertinentes,
•de classer les informations notamment en manifestations de dépendances,
d’indépendances et de sources de difficultés ;
9. d'identifier les différents besoins fondamentaux des individus, leurs perturbations
potentielles et y apporter les réponses infirmières adéquates.
TABLE DES MATIÈRES
Partie 1
Chapitre 1 : L’histoire des soins infirmiers
Chapitre 2 : Les soins infirmiers
Chapitre 3 : Les méta paradigmes et les paradigmes
Chapitre 4 : les théories et modèles conceptuels
Partie 2
Chapitre 5 : la démarche clinique (+ les 14 besoins)
DÉMARCHE CLINIQUE Partie I
CHAPITRE 1 L’histoire des soins infirmiers
DÉFINITION

La profession d’infirmière est inclue dans l’art de soigner. La profession médicale est inclue dans l’art de
guérir. Si ces deux arts sont souvent associés, l’important est de « soigner » pour permettre la continuité
de la vie. Il s’agit d’assurer la survie de l’espèce par des soins quotidiens répondant aux besoins de
l’homme en fonction de son stade de vie.
Les soins infirmiers englobent les soins autonomes et collaboratifs prodigués aux individus de tous âges,
aux familles, aux groupes et aux communautés, malades ou en bonne santé, indépendamment du
contexte. Les soins infirmiers comprennent la promotion de la santé, la prévention des maladies, les soins
aux personnes malades, handicapées ou en fin de vie. La défense des intérêts, la promotion d’un
environnement favorable, la recherche, la participation à la mise au point des politiques de la santé, à la
gestion des patients et des systèmes ainsi que la formation font également partie des rôles déterminants
des soins infirmiers (CII 2002).
HISTORIQUE
La préhistoire:
Les peuples primitifs luttent continuellement pour la survivance de l'espèce. Les hommes doivent
faire face aux changements brusques des conditions environnementales, climatiques, aux dangers,
aux prédateurs…
Sujets aux maladies et aux lésions, ils apprennent à guérir en respectant l'instinct de conservation.
Les soins donnés visent à la conservation de la vie, c'est la mère qui assume cette tâche en
protégeant les enfants et en soignant les membres de la tribu.
Hygiène rudimentaire, remèdes empiriques….
HISTORIQUE

La femme a toujours été associée aux soins depuis la nuit des temps. Dans l’Antiquité, elle était là pour
« prendre soin »
Au Moyen Age :
Lié à la religion, notamment au Christianisme, le «métier» d’infirmière était réservé aux femmes, qui
se sentaient alors comme investit d’une «mission», c’était donc un devoir religieux, une vocation. Les
religieuses étaient limitées à accompagner le malade et à satisfaire ses besoins fondamentaux. Les soins
sont assimilés à la charité envers les plus démunis. Les hommes eux étaient plutôt dirigés vers la
médecine et les actes techniques nécessitant un savoir scientifique (chirurgie...)
C'est l'ère de la charité : la compassion, la sollicitude guident les individus à secourir le pestiféré, le
lépreux, le pauvre.
HISTORIQUE
C'est avec le Christianisme que le personnel soignant, comme groupe social, entre dans l'histoire.
Le soin des malades devient pour tout chrétien une obligation sacrée ("tout homme doit traiter
autrui comme un frère")
Les soins sont dispensés pour permettre aux malades d'expier leurs péchés. Ce sont les repas,
l'hygiène, assistance des femmes en couches, transport des malades…
HISTORIQUE
Le XIXème siècle :
Naissance de la médecine scientifique : progrès de la chimie, de la biologie et des sciences naturelles.
 Laennec invente le stéthoscope
Morton découvre l'anesthésie générale et Simpson utilise le chloroforme
Lister instaure l'asepsie
Pasteur découvre le moyen de lutter contre les microbes et le vaccin contre la rage
Koch découvre le bacille de la tuberculose
Claude Bernard définit la physiologie générale.
Henri Dunant, crée en 1863 l'organisme de la Croix Rouge pour le secours aux blessés de guerre.
HISTORIQUE: FLORENCE
NIGHTINGALE
Florence Nightingale 12 .05.1820- 13.08.1910
Née en Angleterre, issue d'une famille riche et influente.
A 17 ans, elle a eu le sentiment d'être appelée par Dieu pour une mission spéciale.
Elle décide de s'occuper des miséreux et, est convaincue que pour soigner, il faut des connaissances.
Elle consacre huit ans à visiter les structures hospitalières les plus connues. Elle étudie les besoins des
malades et les qualités nécessaires pour savoir les soigner.
Elle écrit 2 livres à partir de ces observations.
Pour elle : valoriser les soins de nursing passe par l'émancipation des femmes mais aussi par un combat pour
améliorer la formation, l'état de l'hôpital et l'hygiène.
Journée internationale des infirmières : 12 mai
HISTORIQUE
Après la guerre de Crimée, elle s'emploie à organiser une école d'infirmière selon les principes
suivants :
- programme et études en 3 ans
- règlements concernant les heures de travail et de repos
- annexion de l'école à un hôpital
- fixation des conditions d'admission, des examens et de la délivrance des diplômes.
HISTORIQUE
Le 1er modèle conceptuel de soins infirmiers voit le jour:
Mettre le malade dans les meilleures conditions afin que la nature (mécanismes naturels de défense de
l'individu) agisse sur lui.
Surveiller le malade afin qu'il guérisse en lui procurant de l'air frais, de la lumière, de la chaleur, de la
propreté et la tranquillité.
Surveiller sa diète. 
Le conseil international infirmier (CII) est constitué en 1899 en vue de mettre en commun les intérêts
professionnels et de collaborer au développement des soins infirmiers.
HISTORIQUE

Conseil International des Infirmiers


le CII œuvre pour des soins de qualité pour tous et pour des politiques de santé solides, partout dans le
monde.
Il défend la profession ainsi que les progrès dans les connaissances en sciences infirmières.
HISTORIQUE
Période 1914-1950
La profession se construit. Les médecins ont besoin d’auxiliaires compétents et formés : les premières
écoles d'infirmières ouvrent leur portes en 1938.
Guerre 1914 -1918 : L'armée dispose d'un personnel alors mieux préparé et plus efficace
Beaucoup de femmes se découvrent des aptitudes soignantes.
La 1ère guerre mondiale a vu un engagement tout particulier des «Infirmières» sur le terrain.
En 1950, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) propose que les soins aux malades deviennent des
soins infirmiers.
HISTORIQUE: VIRGINIA
HENDERSON
Virginia Henderson 30/11/1897-1996
Virginia eu l’envie de devenir infirmière à 20 ans. Elle commença ses études à l’Army School of Nursing
(Ecole militaire de soins infirmiers) de Washington.
Diplômée en 1921, elle ne supporte pas les contraintes hospitalières.
Elle élabore sa propre vision, son modèle de soin (14 besoins). Pour elle, on traite une personne et non
une maladie.
Elle redéfinit l'essence de la profession d'infirmière pour préciser son rôle propre.
HISTORIQUE: VIRGINIA
HENDERSON
Virginia Henderson, ce n’est pas que les quatorze besoins.
C’est une femme qui s’est impliquée toute sa vie dans l’amélioration du soin infirmier et dans la
recherche.
Elle a également su marquer un changement radical de l’image de l’infirmière considérée à l’époque
comme une simple exécutante. Selon elle, la recherche offre aux infirmières la possibilité de «prouver
au public le bien-fondé des soins » et de «légitimer leur statut».
HISTORIQUE
En 1966, le 5ème rapport de l’OMS sur les soins infirmiers pose un véritable questionnement sur les
besoins du malade. Ce rapport définit le rôle de l’infirmier ainsi que des soins infirmiers.
En Belgique, ce n’est qu’en 1974 que la profession est enregistrée dans un article de loi au Moniteur
Belge. ( Loi du 20/12/1947)
LES SOINS INFIRMIERS DE NOS
JOURS
L’INFIRMIÈRE DE PRATIQUE
AVANCÉE (IPA)
Actuellement, les soins de santé sont de plus en plus complexes. Le vieillissement de la population,
l’augmentation du nombre de maladies chroniques et le coût des soins pèsent sur les systèmes de santé. Ceux-
ci font face à des contraintes financières alors que les dépenses augmentent. La Belgique ne fait pas exception
et le coût des soins de santé par habitant ne cesse d’augmenter. De plus, les progrès rapides de la science ont
amené à une nouvelle organisation des systèmes de santé et de la vision du rôle infirmier. Certains infirmiers
de recherche évoquent le fait qu’il devient urgent de modifier les soins de santé pour les rendre plus efficaces
et surtout plus efficients.

À l’image d’autres pays, la pratique infirmière avancée (IPA) pourrait être une solution à l’amélioration de la
qualité et de l’accessibilité aux soins.
L’ INFIRMIÈRE EN PRATIQUE
AVANCÉE (IPA)
Définition

Parmi les nombreuses définitions de l’IPA, celle du Conseil International des Infirmières (CII)

« Une infirmière qui exerce en pratique avancée est une infirmière diplômée qui a acquis des
connaissances théoriques, le savoir-faire nécessaire aux prises de décisions complexes, de même que les
compétences cliniques indispensables à la pratique avancée de sa profession. Les caractéristiques de
cette pratique avancée sont déterminées par le contexte dans lequel l’infirmière sera autorisée à exercer.
Une formation de base de niveau maîtrise est recommandée. »
IPA
Celle-ci peut être complétée par celle de Hamric et ses collaborateur:

« La pratique avancée infirmière est l’application, centrée sur le patient, d’un éventail élargi de compétences pour
améliorer les indicateurs de santé pour les patients et les populations dans un domaine clinique spécialisé de la
discipline très large des soins infirmiers. »

Dans les années 60, les universités américaines  ont commencé à développer des formations de maîtrise en soins
infirmiers. Le développement des sciences infirmières répondait à l'époque aux besoins spécifiques d’une
population défavorisée, ayant des maladies demandant des soins de plus en plus complexes, avec un accès limité
aux soins de santé. Ces infirmiers étaient, la plupart du temps, les seuls prestataires de soins qu’un patient pouvait
rencontrer étant donné la situation géographique, le manque de ressources et de main-d’œuvre  Des Etats-Unis ou
aussi du Canada. Il faudra attendre les années 2000 pour que la pratique commence à se dessiner dans le paysage
européen. 
CHAPITRE 2 Les soins infirmiers
LES SOINS INFIRMIERS EN
BELGIQUE
SOINS INFIRMIERS EN
BELGIQUE
En Belgique, l’article 46 de la loi relative à l’exercice des professions de santé (cfr. Annexe I), telle
que coordonnée le 10 mai 2015 précise ce qu’est l’art infirmier et à quelles conditions il peut s’exercer.
 En tant qu’infirmier, il est de notre devoir d’observer et d’évaluer l’état de santé du patient afin
d’identifier ses problèmes en matière de soins infirmiers tant sur le plan physique, mental et/ou social.
Il y est également stipulé que le praticien de l’art infirmier doit collaborer avec le médecin afin d’avoir
la meilleure prise en charge du patient ainsi que de sa famille. Il doit assurer le bien-être du bénéficiaire
de soins que ce soit dans l’amélioration, le maintien ou le rétablissement de l’état de santé.  
SOINS INFIRMIERS EN
BELGIQUE
Le suivi du patient et de sa famille tout au long du processus de soin, ainsi que leur accompagnement jusqu’en
fin de vie fait partie intégrante des actes infirmiers. Dans ce cadre, le praticien exécute également des
prestations techniques qui sont regroupées dans une liste d’actes.

Les actes B1 : Prestations techniques que l’infirmier peut effectuer en toute autonomie.

Les actes B2 : Prestations techniques sur prescription médicale.

Les actes C : Prestations techniques pouvant être confiés par un médecin.

C’est donc grâce à cette loi que notre profession est balisée, ceci en vue d’éviter tout exercice illégal de l’art
infirmier.
SOINS INFIRMIERS EN
BELGIQUE
En Belgique, on distingue onze titres professionnels particuliers (TPP) (cfr. Annexe III) accessibles par
les titulaires du diplôme d’infirmier gradué ou de bachelier en soins infirmiers et six qualifications
professionnelles particulières (QPP) accessible par les mêmes titulaires ainsi que les infirmiers
diplômés de la communauté flamande et les infirmiers titulaires du brevet en soins infirmiers (cfr.
Annexe IV).
Enfin, il existe de nombreux domaines d’expertise (QPP) qui peuvent se combiner avec certaines
spécialités (TPP). Comme par exemple, un infirmier spécialisé en pédiatrie peut également avoir une
qualification en diabétologie.
LES RÔLES DE L’INFIRMIER
RÔLES DE L’INFIRMIER
Etant donné la variété d’activités permise par la législation, les infirmiers peuvent exercer des rôles ou
fonctions bien différentes. Ces rôles sont différents de la législation mais viennent la compléter. Le
Conseil Fédéral de l’Art Infirmier (CFAI) a écrit un profil de fonction afin de bien décrire la profession
et aider le ministre de la Santé publique dans ces projets de développement ultérieurs (tel que par
exemple la pratique avancée).

Un des rôles principaux de l’infirmier est de prodiguer des soins de qualité. Ces soins englobent le
patient mais également son entourage et son contexte de vie.

La relation patient-soigné est une relation basée sur la confiance où le patient est acteur des soins.
RÔLES DE L’INFIRMIER
Il est notamment responsable du soin et du processus de soin qu’il effectue tout en organisant et les
coordonnant . Grâce à ses compétences en communication, il collabore avec l’équipe pluridisciplinaire
ainsi qu’avec le patient. La promotion de la santé fait partie intégrante de sa fonction dont la qualité des
soins est le pilier.
LES COMPÉTENCES DE
L’INFIRMIER
COMPÉTENCES DE
L’INFIRMIER
i) la compétence de diagnostiquer de façon indépendante les soins infirmiers requis, sur la base des
connaissances théoriques et cliniques en usage, et de planifier, d'organiser et d'administrer les soins
infirmiers aux patients, sur la base des connaissances et des aptitudes acquises afin d'améliorer la
pratique professionnelle ;
ii) la compétence de collaborer de manière efficace avec d'autres acteurs du secteur de la santé, ce qui
inclut la participation à la formation pratique du personnel de santé, sur la base des connaissances et
des aptitudes acquises
iii) la compétence de responsabiliser les individus, les familles et les groupes afin qu'ils adoptent un
mode de vie sain et qu'ils se prennent en charge, sur la base des connaissances et des aptitudes acquises
COMPÉTENCES DE
L’INFIRMIER
iv) la compétence d'engager de façon indépendante des mesures immédiates destinées à préserver la
vie et d'appliquer des mesures dans les situations de crise ou de catastrophe ;

v) la compétence d'apporter de façon indépendante des conseils, des indications et un soutien aux
personnes nécessitant des soins et à leurs proches ;

vi) la compétence d'assurer et d'évaluer, de façon indépendante, la qualité des soins infirmiers

vii) la compétence d'assurer une communication professionnelle claire et complète et de coopérer


avec les membres d'autres professions du secteur de la santé ;

viii) la compétence d'analyser la qualité des soins afin d'améliorer sa propre pratique professionnelle
en tant qu'infirmier/-ière”.
LES CHAMPS D’ACTIVITÉ DE
L’INFIRMIER
SES CHAMPS D’ACTIVITÉS
Le bachelier infirmier responsable de soins généraux est un professionnel du secteur de la santé.
Le champ de l’art infirmier permet au professionnel d’exercer sa pratique de manière autonome ou en
collaboration avec d’autres professionnels de soin. Cette pratique concerne à donc à prodiguer des
soins, de quelque nature qu’ils soient, aux individus de toute catégorie d’âge, aux groupes ou aux
communautés, à toutes les personnes malades ou en bonne santé, et dans tous les secteurs où l’infirmier
exerce.
SES CHAMPS D’ACTIVITÉS
L’art infirmier consiste à protéger, à promouvoir et à optimiser la santé et les capacités intrinsèques de
l’individu et de son entourage, à prévenir et/ou participer au traitement des problèmes de santé dans une
approche holistique.
L’individu et/ou la collectivité occupent une place centrale et constituent des partenaires actifs dans
l'équipe multidisciplinaire. L'infirmier prodigue ses soins globaux, en prêtant attention à
l’environnement du patient. L'accent est mis sur le soutien et la promotion de l’autogestion de
l’individu en vue de l’accompagner dans son projet de vie.
L'infirmier fonde son diagnostic, ses interventions et ses activités sur un jugement professionnel dans
les domaines de la promotion de la santé, de l'éducation à la santé, de la prévention de la maladie, des
soins urgents, des soins curatifs, des soins chroniques et palliatifs.
SES CHAMPS D’ACTIVITÉS

Quel que soit le niveau de complexité de la situation, il est préparé à concevoir et à mettre en œuvre des
projets de soins pertinents. En tant que professionnel responsable, il se positionne dans ce processus avec
une logique d’interventions écologique et sécuritaire, et veille ainsi à promouvoir un environnement sain
et la qualité des soins.
Praticien réflexif, il utilise des savoirs empruntés et des savoirs disciplinaires. Il éclaire sa pratique par
des résultats probants et fonde son jugement clinique en fonction des besoins et attentes de la personne et
du contexte
Soucieux de s’adapter aux personnes, aux différentes réalités, aux divers contextes d’intervention et
d’environnement de travail, il fait de la relation humaine un outil privilégié lui permettant d’interagir
avec les personnes, les équipes de travail et les autres intervenants tout en prenant de façon responsable
les décisions qui lui incombent. Par son positionnement, il exerce un leadership clinique, participant ainsi
au développement de la discipline et à l’amélioration des politiques de santé.
SES CHAMPS D’ACTIVITÉS
Ses lieux et ses domaines d’exercice en Belgique et à l’étranger sont multiples et variés. La profession
d’infirmier est réglementée et bénéficie de la libre circulation au sein des pays de l'Union Européenne.
L’art-infirmier peut se prodiguer à divers endroits: MRS, hôpital, école, crèche, domicile du patient…
LES MISSIONS DE L’INFIRMIER
SES MISSIONS
Les missions de l’infirmière peuvent être divisées en deux catégories
A.Les missions globales
B.Les missions spécifiques :
1.Fonction clinique
2.Fonction éducative
3.Fonction relationnelle
4.Fonction d’acteur de santé publique
SES MISSIONS
A. Les missions globales
du rôle propre pour les actions de soins autonomes, en regard :
- des Activités de la Vie Quotidienne (A.V.Q.) telles qu’observer et identifier l'état de santé sur
les plans psychique, physique et social ; définir les problèmes en matière de soins infirmiers ;
informer et conseiller le patient et sa famille... ;
- du suivi des activités des autres intervenants autour du bénéficiaire de soins;
- de la gestion des informations du projet de soins individualisé de chaque B.S. telles que : cibler
les transmissions pertinentes et consigner les données dans le dossier infirmier afin d’assurer la
continuité des soins,… ;
du rôle de collaboration pour les actes prescrits par le médecin (liste B2) ou les activités
confiées par le médecin (liste C).
SES MISSIONS
B. Les missions spécifiques
1. Fonction clinique :
observer l’état de santé, collecter et sélectionner les informations, afin d’établir un diagnostic
infirmier et élaborer une démarche en soins infirmiers en vue de concevoir des projets individualisés
ou collectifs pour les bénéficiaires de soins tenant compte des situations et contextes culturel, social
et institutionnel ;
analyser une problématique de soins de santé en utilisant une démarche scientifique, des résultats de
recherche et des recommandations de bonnes pratiques  Fait référence aux compétences suivantes de
la directive européenne 2013/55/UE :
- diagnostiquer de façon indépendante les soins infirmiers requis, sur la base des connaissances
théoriques et cliniques en usage, et planifier, organiser et administrer les soins infirmiers aux patients
SES MISSIONS
- collaborer de manière effective avec d’autres acteurs du secteur de la santé, ce qui inclut la
participation à la formation pratique du personnel de santé
- engager de façon indépendante des mesures immédiates destinées à préserver la vie et appliquer des
mesures dans les situations de crise ou de catastrophe
- analyser la qualité des soins afin d’améliorer sa propre pratique professionnelle en tant qu’infirmier
responsable de soins généraux
- assurer, de façon indépendante, la qualité des soins infirmiers et leur évaluation
- assurer une communication professionnelle complète et coopérer avec les membres d’autres
professions du secteur de la santé
SES MISSIONS
- mettre en œuvre avec le B.S. une relation professionnelle dans l’élaboration du projet de soins (fixation
des résultats attendus) ;
- réaliser et/ou déléguer puis évaluer les interventions et activités de soins infirmiers, y compris dans des
situations d’urgence, en tenant compte des sciences biomédicales qui les sous-tendent ;
- assurer une communication professionnelle efficiente incluant une transmission pertinente de ses
observations aux différents acteurs de soins, en utilisant adéquatement les outils de communication
existants ;
- développer une pratique réflexive afin d'ajuster, de développer et de conceptualiser ses interventions.
SES MISSIONS

Fonction éducative :
en vue de responsabiliser les individus, les familles et les groupes dans le sens d'un style de vie sain,
omener des actions d’éducation à la santé auprès du Bénéficiaire de soins, des familles ou de leurs
proches ;
oparticiper à l’éducation thérapeutique du patient ;
oassurer l’accompagnement des stagiaires et des pairs.
SES MISSIONS

Fonction relationnelle :
odévelopper avec le B.S. et ses proches une relation adaptée au contexte rencontré en vue d’instaurer une
relation d’aide et de confiance ;
oétablir avec l’équipe disciplinaire et pluridisciplinaire une relation adaptée en vue de collaborer à une
qualité de soins et d’en assurer la continuité ;
odéléguer les prestations de soins en fonction de la législation en vigueur.
SES MISSIONS
Fonction d’acteur de santé publique :
opromouvoir la santé et accompagner les personnes ciblées dans un processus pluridisciplinaire de
gestion de la santé ;
oparticiper aux démarches qualité des soins ;
oconcourir au développement de l’identité professionnelle ;
opartager des informations professionnelles pertinentes en vue du développement de la recherche en
soins infirmiers ;
LES RESPONSABILITÉS DE
L’INFIRMIER
SES RESPONSABILITÉS

L'infirmier assume face à la société les responsabilités relatives à la dispensation de l'aide à des
personnes, des familles et des collectivités en cas de problèmes de santé, réels ou potentiels.
Ces responsabilités sont inscrites dans la loi sur l'art de soigner du 20 décembre 1974, complétée par la
liste des prestations techniques de soins infirmiers et des actes pouvant être confiés par un médecin aux
praticiens de l'art infirmier (A.R. du 18 juin 1990).
Pour dispenser des soins de qualité ainsi que pour conseiller le patient, l'infirmier prend appui sur ses
jugements cliniques. Il se réfère, pour cela, à son expérience et à des savoirs variés.
La responsabilité de l'infirmier, tant vis-à-vis de la société que de ses collègues, consiste donc à acquérir
et à enrichir les connaissances en constante évolution et à être capable de dispenser aide et soins de
façon adaptée et personnalisée pour atteindre les objectifs fixés pour et avec le patient.
LISTE D’ACTE
Voir feuille annexe
Ce qui a changé pour toutes les infirmières
en cas d'urgence uniquement, une infirmière peut appliquer un ordre permanent qui n'est pas nominatif
la réanimation cardio-pulmonaire sans moyen invasif (ventilation, massage cardiaque externe,...)
devient un B1
l'administration d'oxygène devient également un B1
placer une perfusion isotonique et en profiter pour prélever du sang devient une prestation infirmière de
type B1 - même si c'est via une chambre implantable
LISTE D’ACTE

l'application de plâtres et autres traitements similaires passe de C en B2


le prélèvement de sang par ponction artérielle apparaît en C
Ce qui change pour les porteurs du titre SISU(soins intensifs et soins urgents) et pédiatrique :
la réanimation cardio-pulmonaire invasive passe de B2 en B1
l'interprétation de paramètres des fonctions cardiovasculaires, respiratoires et neurologiques passe de C en
B1
la manipulation d'appareils de surveillance de ces fonctions passe de B2 en B1
l'accueil, évaluation, triage et orientation des patients apparaît en B1
La mise en place d'un cathéter intra-osseux apparaît en C
LES ACTES
Personne ne peut être forcé à effectuer un acte/soin
Il est important de se remettre à niveau constamment
CARACTÉRISTIQUES
CENTRALES DU RÔLE
INFIRMIER
CARACTÉRISTIQUES
CENTRALES DE SON RÔLE
A. La relation de soin
B. L'éthique et la déontologie de la profession d'infirmier
C. Le processus de réflexion critique de l'infirmier
D. L'exercice autonome de la profession
CARACTÉRISTIQUES
CENTRALES DE SON RÔLE
A. La relation de soin
La relation de soins entre l'infirmier et le patient est un processus interactif complexe ayant pour but de
créer un climat de confiance et de sécurité. (CFAI,2017)
L’infirmier agit éthiquement selon les besoins du patient. Ceux-ci sont propres à chaque patient en
fonction de leur vécu, leur maladie et de leur ressenti
 l’infirmier doit savoir prendre du recul par rapport à son cadre de référence pour vraiment répondre
aux attentes du patient
CARACTÉRISTIQUES
CENTRALES DE SON RÔLE
B. L’éthique et la déontologie de la profession infirmière
Les intérêts du patient sont pris en considération conformément à la loi relative aux droits du patient. Cela
signifie en grande partie que l'autonomie du patient doit être respectée.
la relation entre l'infirmier et le patient n'est pas toujours symétrique. La dépendance et la vulnérabilité du
patient peuvent être bien plus grandes, si bien que l'infirmier doit aider le patient à choisir les objectifs de
soins souhaités, afin qu'il soit de nouveau en mesure d'assumer ses propres responsabilités pour ses soins
et pour l'évolution de son état de santé.
Cela ne peut se faire que via un dialogue intense avec le patient Attention aux jugements!!
Le code déontologique des infirmiers décrit de manière pratique les valeurs et les principes
déontologiques pour l'infirmier. ( voir annexe)
CARACTÉRISTIQUES
CENTRALES DE SON RÔLE
C. Le processus de réflexion critique de l'infirmier
La réflexion critique est définie comme étant une évaluation continue, autorégulée, débouchant sur
l'analyse, l'interprétation, l'évaluation et la décision. C'est la base de la réflexion clinique infirmière, de la
recherche scientifique et clinique ainsi que du développement et de l'application des directives, des
procédures et des connaissances « evidence based ».
Ce processus est continu dans le temps. . L’infirmier doit s’informer activement pendant toute sa carrière
et doit adapter sa pratique professionnelle.
CARACTÉRISTIQUES
CENTRALES DE SON RÔLE
D. L'exercice autonome de la profession d'infirmier
L'accent est mis sur le vécu du patient par rapport à son bien-être, à sa santé et à sa maladie. L'infirmier
occupe à ce niveau une position autonome, où il considère le patient depuis plusieurs points de vue et où
il prend des initiatives afin que le patient puisse à nouveau assurer son bien-être et sa santé de manière
autonome ou supporter ses souffrances avec autant de dignité que possible.
L'infirmier reconnait les limites de son rôle professionnel et de son expertise, mais aussi qu'il
reconnaisse et ait recours au domaine de connaissances partagé avec d'autres prestataires de soins.
LES RÔLES ET COMPÉTENCES
DES IPA
L’INFIRMIER DE PRATIQUE
AVANCÉE
Un infirmier de pratique avancée peut jouer deux rôles différents comportant des champs d’autonomie
différentes. Suivant les pays où il prodigue ses soins, il n’aura pas la même autonomie. D’après la
littérature deux grand rôles émergent: L’infirmier clinicien et l’infirmier praticien.
A.L’infirmier clinicien
Détenteur d’un master, il joue un rôle important dans l’élaboration, le suivi et l’implémentation des
pratiques basées sur des données probantes ( itinéraires de soins, protocoles…). Il assure le suivi des
patients nécessitant des soins complexes et joue un rôle majeur dans l’évolution et la qualité des soins
mais aussi dans la sécurité de ceux-ci. Il évolue de manière autonome et prodigue des soins auprès du
patient, de son entourage ainsi que de la communauté. Il est également reconnu pour son leadership et a
fonction de conseiller auprès des équipes de soins infirmiers agissant tel un agent du changement.
L’INFIRMIER DE PRATIQUE
AVANCÉE
B. L’infirmier praticien
Aussi détenteur d’un master. Il est spécialisé dans une discipline comme par exemple l’oncologie, la
diabétologie, les soins de plaies… Il a des compétences spécialisées mais peut également accomplir des
tâches médicales ( apprises lors d’une formation complémentaire). Dès lors, il peut poser un diagnostic,
faire le suivi de maladies chroniques ainsi que de l’éducation pour la santé. Il travailler de manière
autonome ( en fonction d’un cadre légale) et collabore étroitement avec les médecins.
LES COMPÉTENCES DE L’IPA
Selon le Modèle d’Hamric ( Professeure et doyenne Adjointe de l’école de Nursing aux USA) les
compétences se divisent au nombre de 7, avec une compétence centrale et 6 compétences de base.
Compétence de base: La pratique clinique directe
Celle-ci se réfère aux soins directs prodigués au patient et à sa famille.
Compétences de base
1.La consultation
Pour Hamric, la consultation se voit comme une manière de mettre à profit d’autres spécialités telles que
la psychologie, le travail social,… dans le but de concevoir et d’enrichir une intervention infirmière
complète.
LES COMPÉTENCES DE L’ IPA
2. Guidance et coaching
L’IPA œuvre pour des soins centrés sur le patient et sa famille. Ceci implique donc un oartage de
responsabilités et par conséquent, une prise de décision partagée. Le coaching peut se définir comme le
pourvoi d’une aide favorable et non directive par une personne formée à cet effet. Selon Morin «  La
guidance et le coaching sont définis par l’expertise et la capacité d’adapter les interventions éducatives
basées sur des preuves, aux besoins des personnes.
3. Evidence-based practice
Il s’agit, dans un cotexte donné, d’intégrer des données probantes à son expertise clinique en tenant
compte de l’avis du patient. Grâce à cette compétence, elle permet également d’améliorer les pratiques
en implémentant des guidelines.
LES COMPÉTENCES DE L’IPA
4. Le leadership
Cela fait référence à la capacité d’influencer les individus dans le but d’atteindre un but commun. C’est
un processus complexe nécessitant de procurer un soutien, une motivation, une coordination et des
ressources permettant aux individus et aux équipes de réaliser des objectifs collectifs.
5. La collaboration
La collaboration dans les soins de santé peut-être vue comme un processus de résolution de problèmes,
de partage de responsabilités dans la prise de décision et la possibilité de concevoir un plan de soin tout
en œuvrant à un but commun. Grâce à cette compétence, l’IPA joue un rôle important dans le
développement et le maintien d’une communication efficace au sein d’équipe multidisciplinaire.
LES COMPÉTENCES DE L’IPA
6. L’éthique
Cela veut dire que le professionnel recherche le meilleur pour le patient en tenant compte de ses propres
valeurs.
En Belgique, le cadre légal existe mais la profession n’est pas encore implémentée.
CHAPITRE 3 Les méta paradigmes et les
paradigmes
LE MÉTA PARADIGME
Le méta paradigme des soins infirmiers délimite le domaine de la discipline, son centre d’intérêt ainsi que ses
concepts fondamentaux.
Au sein de notre profession, on distingue 3 paradigmes :
1. Le paradigme de la catégorisation : vision biomédicale
2. Le paradigme de l’intégration : vision holistique
3. Le paradigme de la transformation: vision holistique dans l’environnement ( ouverture sur le monde)
Ces 3 paradigmes sont constitués de 4 mots-clés qui sont les métaparadigmes
LE MÉTA PARADIGME
Les concepts fondamentaux qui sous-tendent la démarche en soins infirmiers sont :
1. La santé
2. La personne
3. L’environnement
4. Le soin
Ils sont tous en interaction. Leur définition est la plus neutre possible, afin qu’ils soient utiles à
l’ensemble de la communauté scientifique appartenant à la discipline. Celle-ci est ensuite influencée
par des perspectives ou courants spécifiques (paradigme).
LE MÉTA PARADIGME
LE MÉTA PARADIGME
1. La personne
Il s'agit de l’être humain et de la conception faite de celui-ci dont les différentes dimensions sont associées
aux courants scientifiques. Les grandes disciplines des sciences humaines s'orientent en quatre thèmes :
a. biologique : le corps physique, l'anatomie, la physiologie, biochimie, biophysique, biologie
cellulaire et moléculaire
b. psychologique : la psychologie, l'esprit, les neurosciences, neurobiologie, psycho-neuro-immunologie,
la psychologie de la santé ;
c. sociale et culturelle : sociologie, anthropologie, ethnologie ;
d. spirituelle : religions, courants mystiques, sens de l'existence déterminé par chacun. la conception
pluridimensionnelle de l’être humain selon les courants spirituels.
LE MÉTA PARADIGME
La personne correspond au bénéficiaire des soins infirmiers. Il peut donc s'agir d'individus, de familles,
de communautés ou de groupes.
Chaque personne est unique et a ses propres besoins. Il est difficile d’y répondre de façon standardisée.
Seule la connaissance de la personne permet de lui dispenser des soins personnalisés.
Pour F. Nightingale, la personne est un être , malade ou en santé possédant des composantes physiques,
intellectuelles, émotionnelles, sociales et spirituelles.
LE MÉTA PARADIGME

2. La santé
Selon l’OMS, la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas
seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Dans les soins infirmiers, la santé est l'état de bien-
être éprouvé par le bénéficiaire des soins.
La santé est une notion dynamique qui évolue constamment. Le défi consiste à dispenser des soins sur la
base de l’état de santé de la personne et de ses besoins de santé à un moment précis de son continuum de
vie.
LE MÉTA PARADIGME
3. L’environnement
L'étude de l'environnement de la personne est un sujet vaste qui va des petits systèmes de proximité à
l'échelle planétaire. Ici, l’environnement représente les interactions permanentes entre la personne et du
monde qui l’entoure.
L'environnement du bénéficiaire est l'espace physique dans lequel la personne se trouve et évolue ; celui
de son entourage et l'espace des soins infirmiers.
Florence Nightingale identifie l'environnement aux facteurs externes affectant la personne et son
processus de santé: l’air, l'eau, la lumière, la chaleur, la propreté et le calme.
4. le soin
Les soins infirmiers représentent l’ensemble des interventions infirmières exécutées à la place de la
personne ou en collaboration avec celle-ci, de même que les buts et les résultats de ces actions.
RELATION ENTRE LES
CONCEPTS
RELATION ENTRE LES
CONCEPTS
Relation entre les concepts
Les relations entre les différents concepts déterminent les paradigmes. Ces
derniers orientant différemment la perception de l’exercice professionnel. La
relation entre les concepts du méta paradigme accompagne les évolutions de la
discipline.
RELATION ENTRE LES
CONCEPTS
La personne et la santé
La discipline infirmière est concernée par les principes et les lois qui gouvernent le processus de la vie,
l’atteinte du bien-être ainsi que par le fonctionnement optimal des êtres humains malades ou en bonne santé.
La personne et l’environnement
La discipline infirmière est concernée par les régularités qui gouvernent les interactions de l’être humain et de
son environnement tant dans les situations habituelles de la vie que dans les moments de crise. 
La santé et les soins infirmiers
La discipline infirmière est concernée par les interventions infirmières qui affecteront positivement la santé de
la personne.
 
RELATION ENTRE LES
CONCEPTS
La personne, l’environnement et la santé
La discipline infirmière est concernée par une approche globale de la santé des êtres humains en
interactions avec leur environnement.
D’AUTRES CONCEPTS
D’AUTRES CONCEPTS
La maladie
Altération de la santé. Celle-ci peut être vécue de façon différente en fonction des individus.

La mort
Selon Larousse: Cessation complète et définitive de la vie d'un être humain, d'un animal
La mort est inscrite dans la vie, elle en est son ultime étape. On nait pour mourir. Cela est inévitable et
nous fait prendre conscience de l’importance de chaque moment. 
Quoi que nous fassions, quels que soient notre style et notre hygiène de vie, nous ne pouvons échapper
à la mort. Nous pouvons essayer d'en retarder l'échéance mais nous ne pourrons l'éviter.
D’AUTRES CONCEPTS
La souffrance
Le malade n'est donc pas à confondre avec la maladie. Celui qui est malade, est celui qui souffre, c'est-à-
dire celui qui doit supporter, endurer, subir, quelque chose qui lui est pénible.
Prendre soin
Prendre soin est un art, il s'agit de l'art du thérapeute, celui qui réussit à combiner des éléments de
connaissance, d'habileté, de savoir être, d'intuition qui vont permettre de venir en aide à quelqu'un, dans
sa situation singulière.
LES PARADIGMES
LES PARADIGMES

1. Le paradigme de la catégorisation : vision biomédicale (1900-1950)


Dans ce courant de pensée, les phénomènes sont divisibles en catégories, classes ou groupes. Appliqué au
domaine de la santé, on oriente la pensée vers la recherche d'un facteur causal responsable de la maladie
(ex: la classification des bactéries). La personne, pour survivre, doit réagir aux stimuli de son
environnement. Ses réactions sont abordées sur un modèle de causalité linéaire : des causes entraînent des
conséquences.
Les concepts de ce paradigme :
L’HOMME : L’organisme et ses maladies sont dissociés de la personne en tant que sujet. La personne : est
la somme des partie indépendantes. Il y a une séparation des dimensions biologiques et psychologiques.
Les systèmes sont étudiés séparément. Dans ce modèle : La santé est définie par l’absence de maladie.
Diagnostiquée par les professionnels de santé. La maladie a une origine unique – le facteur causal. Les
facteurs personnels et environnement sont peu pris en considération.
LES PARADIGMES
LA SANTÉ : La notion de normalité devient omniprésente.
L’ENVIRONNEMENT: Est souvent séparé de la personne. Est souvent hostile : est à contrôler.
LES SOINS : On se centre davantage sur la maladie, l’organe malade que sur les réactions humaines. Le
champs de compétences infirmiers est en lien direct avec la médecine.
Identification au modèle médical :
Le modèle soignant est essentiellement curatif. La formation est axée sur la maladie pour la contrôler. La
médecine est axée sur les fragilités de la personne et exploite peu ses ressources - Les soins se focalisent sur
les problèmes, les déficits, les incapacités.
Parmi les modèles conceptuels en soins infirmiers qui seraient issus de ce courant de pensée, notons les
modèles axés sur les besoins tels que le modèle de Henderson (1955) et d'Orem(1959).
LES PARADIGMES

2. Le paradigme de l’intégration : vision holistique


Fortement influencée par le premier principe, la notion d'intégration est un peu son prolongement en ce
qu'elle reconnaît les éléments et les manifestations d'un phénomène mais auquel s'ajoute le contexte
spécifique dans lequel il se déroule.(Ex : La réaction d'une personne face à un agent infectieux et sa
réponse au traitement selon le contexte dans lequel elle se trouve au moment du début de l'infection).
L’individu y est reconnu comme un être biopsychosocial en interaction avec son environnement et dont
les composantes ne peuvent être abordées que dans une approche globale. L’individu devient agent de
sa propre santé, les professionnels partagent le savoir sur la santé avec les personnes concernées.
LES PARADIGMES

Les concepts de ce paradigme


L’HOMME : C’est la somme des parties inter-reliées. C’est un être bio-psycho-socio-culturel et
spirituel.Il collabore à son traitement .L’homme a une responsabilité individuelle face à sa santé : « On
tient entre ses mains sa santé à tous prix »
LA SANTE: définition de l’OMS (1946)
L’ENVIRONNEMENT : Il est constitué de contextes divers en interaction, provoquant des stimuli
positifs ou négatifs qui entraînent en permanence une réponse d’adaptation.
LES SOINS : Ont pour but le maintien de la santé globale. Importance de la relation d’aide: les
professionnels deviennent des experts-conseil. La discipline infirmière se distingue du modèle médical :
formations universitaires axées sur la personne.
LES PARADIGMES
3. Le paradigme de la transformation: vision holistique dans l’environnement ( ouverture sur le monde)
Dans ce paradigme, le changement est perçu comme perpétuel. C'est un processus dynamique où les
interactions sont réciproques et se déroulent de façon simultanée. La conception des phénomènes est
donc unique.  Les soins infirmiers s’intéressent à l’expérience de la personne, de la famille, de la
communauté. La personne est abordée comme un être unique et singulier porteur de ressources et
capable de choix qui vont influencer sa trajectoire de vie et de santé.
LES PARADIGMES

Les concepts de ce paradigme


L’HOMME : Est un être unique, indissociable de son univers, en interaction avec ses environnements,
plus grand que la somme de ses parties. Ce modèle articule fragilité de la personne humaine et
responsabilité . Il situe le sujet comme étant acteur mais aussi décideur de sa santé.
LA SANTÉ : La norme est relative : il n’y a pas de frontière entre le normal et le pathologique. La santé
et la maladie ne peuvent se concevoir l’une sans l’autre. La santé est une expérience, un bien être, une
valeur (différent d’une possession) .On lui associe QUALITÉ DE VIE plutôt que QUANTITÉ DE VIE .
La santé est une manière d’être au monde : certains malades chroniques se sentent en bonne santé.
L’ENVIRONNEMENT : C’est un tout. Il coexiste avec la personne
LES SOINS : L’infirmière est avec le malade . Notion de prendre soin : Modèle de soin « le caring »
Jean Watson.
CONCLUSION
Depuis plusieurs années, les infirmières ont délaissé les modèles conceptuels au profit des diagnostics
infirmiers.
Les soins changent, se complexifient, le monde évolue… il est temps d’ également faire évoluer le rôle
infirmier.
BIBLIOGRAPHIE

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Soranno S, Oberweis N., La pratique infirmière avancée: quelles représentations pour les soignants.
Mémoire UCLouvain, 2019-2020
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D’Orazio Y, cours de démarche clinique 2019-2020, Promotion sociale, Mons
BIBLIOGRAPHIE
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https://www.icn.ch/fr/politique-infirmiere/definitions#:~:text=D%C3%A9finition%20des%20soins
%20infirmiers%20Les%20soins%20infirmiers%20englobent,malades%20ou%20en%20bonne%20sant
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