Et littérature françaises Master langue française et diversité linguistique semestre 2
La diction en français
Un exposé élaboré par Sous l’encadrement de
El Boudali Hamza Mme H. El Amrani Ezzarouali Mouhssine Karim Touahri Plan Introduction Les types de diction Les domaines concernés par la diction Le rôle et l’importance de la diction La difficulté des arabophones en diction Conclusion webographie introduction La diction est la qualité orale d'une lecture ou d'une prise de parole improvisée. Dans un sens plus spécialisé la diction est l'art ou la discipline qui consiste à prononcer en parlant ou en chantant un texte, en général lu ou appris par cœur à haute voix dans le but de le rendre le plus compréhensible possible aux auditeurs. Les types de diction Il existe en général 8 types de diction: La diction formelle . La diction formelle est l'utilisation d'un langage sophistiqué, sans argot ni expressions familières. La diction formelle s'en tient aux règles grammaticales et utilise une syntaxe compliquée, la structure des phrases. Ce type de langage élevé se retrouve souvent dans les textes professionnels, les documents commerciaux et les documents juridiques. diction informelle . La diction informelle est plus conversationnelle et souvent utilisée dans la littérature narrative. Cette langue vernaculaire décontractée est représentative de la façon dont les gens communiquent dans la vie réelle, ce qui donne à un auteur la liberté de représenter des personnages plus réalistes. La plupart des nouvelles et des romans utilisent une diction informelle. diction informelle . La diction informelle est plus conversationnelle et souvent utilisée dans la littérature narrative. Cette langue vernaculaire décontractée est représentative de la façon dont les gens communiquent dans la vie réelle, ce qui donne à un auteur la liberté de représenter des personnages plus réalistes. La plupart des nouvelles et des romans utilisent une diction informelle. diction familière . Les mots ou expressions familiers sont de nature informelle et représentent généralement une certaine région ou une certaine époque. Ain't et y'all sont des exemples d'expressions familières, nées dans les zones rurales des États-Unis. Les expressions familières ajoutent de la couleur et du réalisme à l'écriture La diction de l'argot . Ce sont des mots qui proviennent d'une culture ou d'un sous-groupe spécifique mais qui ont gagné du terrain. L'argot peut être un nouveau mot, un mot abrégé ou modifié, ou des mots qui prennent un nouveau sens. Des exemples de mots d'argot contemporains courants sont aggro au lieu d'aggraver; hip, ce qui signifie à la mode; et jeter de l'ombre, c'est lancer une insulte à quelqu'un. diction abstraite . C'est lorsqu'un écrivain utilise des mots pour exprimer quelque chose d'intangible, comme une idée ou une émotion. Les phrases abstraites manquent souvent de détails physiques et de spécificité car ce sont des choses que le lecteur ne peut pas expérimenter à travers ses cinq sens. La diction concrète . La diction concrète est l'utilisation de mots pour leur sens littéral et fait souvent référence à des choses qui font appel aux sens. Le sens n'est pas sujet à interprétation parce que l'écrivain est précis et détaillé dans sa formulation. Par exemple, la phrase : J'ai mangé une pomme Diction poétique . La diction poétique est guidée par des mots lyriques qui se rapportent à un thème spécifique reflété dans un poème et créent un son euphonique ou harmonieux. La diction poétique implique généralement l'utilisation d'un langage descriptif, parfois réglé sur un rythme ou une rime. Le rôle et l’importance de la diction La maîtrise de la diction est l’un des fondamentaux de l’art oratoire. En effet, l’articulation et la prononciation permettent un discours fluide et en facilitent la bonne compréhension. Une bonne élocution influence grandement l’écoute de l’auditoire qui se lasse facilement lorsqu’il doit faire des efforts pour comprendre Ainsi que le fait de bien prononcer sert à bien convaincre et persuader. Les domaines concernés par la diction La diction est une technique très utilisée dans tous les domaines de la vie professionnelle, effectivement on la trouve dans l’art tels que le théâtre, le cinéma…mais aussi dans le champ médiatique à savoir la radio et la télévision. La politique à son tour en tant qu’un champ qui exige une grande habileté dans la communication et par conséquent la diction , cette dernière est préconisée notamment lors de la compagne électorale pour influencer l’électorat et c’est ce qu’on va voir dans la vidéo suivante. Capsule vidéo https://www.youtube.com/watch?v=eXNVORbdDsY Dans ce discours Charles De Gaulle fait preuve d’une grande habileté en diction effectivement il Le ton de la voix varie en prenant appui sur certaines syllabes, certaines diphtongues, et sur certains mots. Un autre moyen de mettre en valeur certains mots renforcer vocalement un mot (ou une idée) À travers le changements de rythme qui donne à la prise de parole sa musicalité et évitent la monotonie Et en fin La répétition son rôle est de mettre en évidence l’importance de ce qu’il représente, c’est un moyen de préciser votre intention. De plus, la répétition favorise la mémorisation. Les difficultés des arabophones en diction Acquérir une nouvelle langue est forcément influencé par les habitudes structurelles de la langue maternelle et des langues déjà apprises. Cette influence a des conséquences diverses : la connaissance antérieure d’une langue peut faciliter ou gêner le « transfert », l’acquisition et, par la suite, la pratique d’une nouvelle langue. Les ressemblances entre deux langues facilitent l’apprentissage alors que les fausses ressemblances rendront cet apprentissage plus difficile. Les langues 1 et 2 sont deux systèmes à partir desquels nous formalisons le sens. Ce sont deux systèmes linguistiques qui entrent en contact et s’influencent mutuellement. Nous avons, par conséquent, deux codes qui interfèrent. Dans la pratique, cela consiste à transposer des unités linguistiques (phonétiques, morphologiques, syntaxiques, sémantiques) d’un système linguistique à l’autre. Nous apercevons ainsi que l’élocution en langue française connaît des déformations quand l’apprenant transpose en français une structure étrangère, déjà acquise, différente de celle de la langue française. Ces déformations et reproductions ne peuvent pas être considérées comme des « fautes » Certaines d’entre elles renvoient à une sorte d'intermédiaire entre le monolinguisme et le bilinguisme (le fait qu’une personne - ou groupe de personnes - utilise une ou deux langues est appelé respectivement le monolinguisme ou le bilinguisme) appelée interlangue2 D’autres fonctionnent de façon différente puisque c'est, en fait, la langue seconde qui va interférer avec la langue première. L’interlangue est un langage intermédiaire lors de l'apprentissage d'une langue. C’est l'ensemble des connaissances intermédiaires qu’un apprenant a d'une langue seconde qu'il est en train d'apprendre. L'apprenant va se baser sur sa maîtrise de la langue 1 (L1) et sur ses acquis en langue 2 (L2) pour déduire les données qui lui manquent dans cette L2. Il ne s’agit pas d’un mélange des deux langues. C'est un stade particulier dans l'acquisition d'une langue. Philippe Mijon note le caractère provisoire de l’interlangue : « L’interlangue décrit la variété de langue qui se forme chez l’apprenant et qui ne coïncide pas totalement avec la langue d’apprentissage ; cette variété de langue est provisoire et évolue en principe au fur « Faute » signifie un « Manquement à une norme, à un principe, à une procédure ». Étymologiquement, « interlangue » signifie « entre, parmi, pendant la langue ». La prononciation Les différences et les ressemblances existantes au niveau de la prononciation entre les langues rendent l’apprentissage d’une L2 plus facile ou plus difficile pour l’apprenant. Selon J. L. Maume, « ce qui est proche ou semblable est facile à comprendre, ce qui est différent donne lieu à un transfert négatif et donc à des fautes » D’après W. Klein, « les domaines où les deux langues en présence se différencient fortement sont cause de difficultés d’acquisition et d’erreurs » L’apprenant est en quelque sorte induit en erreur, ce qui provoque un transfert phonétique négatif et des interférences. A. Nissabouri souligne la complexité que représente le système vocalique français pour un arabophone : aucun système vocalique arabe n’a été trouvé possédant « autant de timbres vocaliques et qui en fait un usage distinctif. Un arabophone débutant en français aura certainement des obstacles à franchir pour produire des articulations vocaliques inconnues de ses habitudes articulatoires premières ainsi que celles qui se rapportent à des consonnes françaises telles les [p] et [v] Selon A. Nissabouri, le consonantisme français présente un certain nombre de similitudes avec celui de l’arabe et « ouvre la voie aux productions interférentielles ; on parle alors d’identification d’unités phoniques du français à celles de l’arabe ». Cette identification « semble avoir pour résultat : d’une part, d’altérer le timbre des voyelles françaises, impliquant ainsi, et en particulier, le problème des assimilations ; d’autre part, de donner aux consonnes françaises une prononciation plus « lourde », plus voilée qui rappelle, à beaucoup d’égards, l’imprégnation emphatique, possibilité inscrite dans la langue arabe » D’après J. L. Maume, « l'apprentissage du français par les arabophones implique, à la base, l'acquisition d'un système phonétique et phonologique radicalement différent de celui de leur langue naturelle ». L’origine de l'erreur que les arabophones ont tendance à produire est donc recherchée par ce linguiste. Selon lui, la cause des déficiences orthographiques et des confusions de mots produisant un contre-sens ou non- sens vient surtout de l’absence d’unités phonétiques en arabe par rapport au système phonétique du français. L'arabophone remplace le son manquant au phonétisme arabe par un son approchant, présent dans son parler : savon devient [sabûn]. « Ces erreurs peuvent être corrigées, sinon l’arabophone qui entendra des [y] continuera à les percevoir au travers de son propre système, c'est-à-dire comme des [i] : inutile sera prononcé [initil] ou [ynitil] et transcrit de même » Conclusion La diction est un élément fondamental de l’expression orale, étymologiquement c’est l’art de dire, qui se décompose en articulation et prononciation. Dans un premier temps, c’est le minimum de la politesse que d’articuler pour bien se faire comprendre. Au-delà de ce premier constat, articuler c’est aussi se donner les moyens d’être plus fort et plus efficace. L’appui sur les voyelles et les diphtongues donne de l’amplitude et renforce la notion de plaisir et de « gourmandise » des mots. En s’appuyant sur les consonnes, vous donnerez du poids aux mots et vous consoliderez votre impact et votre conviction. webographie https://www.orateurs-academie.com/comment-amelior er-votre-diction / https:// www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/dic tion https:// fr.sawakinome.com/articles/language/what-are-the-diff erent-types-of-diction.html https://www.youtube.com/watch?v=eXNVORbdDsY