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Infections pelviennes

chroniques
1

PR MBOUDOU
DR FOUEDJIO ÉPSE FOUELIFACK
Cible
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Les étudiants de niveau M2,


Filière: médecine générale
Objectifs

A la fin de ce cours, l’étudiant doit être capable de:


1) Définir infection pelvienne chronique
2) Citer les principaux germes en cause
3) Décrire les différentes modalités thérapeutiques
4) Citer 4 complications
Plan
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Introduction
1)Généralités
Définition
Intérêt
2) Etiopathogénie
Germes en cause
Physiopathologie
3) Diagnostic
Positif
Différentiel
4) Traitement
Curatif
Préventif
5) Complications

Conclusion
Généralités
5

L’infection pelvienne chronique ou salpingite


chronique est une infection évolutive, symptomatique
ou non, définie par l’existence de lésions tubaires
histologiques caractéristiques.
Intérêts:
Epidémiologique: 5% des PID aigues vont évoluer vers
la chronicité, 50% d’infertilité féminine sont tubaires
Diagnostique : Difficile car asymptomatique et le plus
souvent découvert à la coelioscopie, lors du bilan
d’infertilité.
Généralités (suite )
6

Intérêts:
Pronostique: le pronostic est mauvais car
responsable d’infertilité et GEU.
Thérapeutique: il existe plusieurs modalités de
traitement.
Étiopathogénie
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La contamination se fait quasi exclusivement par voie génitale


ascendante. L’ infection est souvent polymicrobienne
Les germes en causes
Chlamydia trachomatis 12-57%
Gonocoque 5-65%
Mycoplasmes (Mycoplasma hominis et Ureoplasma
urealyticum) 5-15%
Germes banaux :
 Entérobactéries22-32%: E. coli +++, Klebsiella, proéus
 Anaérobies5-50%: Bactéroides, Bacteroides fragilis, Peptococcus
et Peptostreptococcus.
 Streptocoques 11-30%
 Staphylococcus aureus 1 à 7%
Étiopathogénie (suite)
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Les lésions tubaires sont dues à une réaction


immunitaire locale de type hypersensibilité retardée
qui va silencieusement et progressivement détruire
une partie des éléments de la paroi tubaire, cellules
ciliées...
Vont ensuite apparaître des lésions scléreuses, elles
aussi irréversibles d’où séquelles scléroadhérentielles
Diagnostic positif 1/4
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Clinique:
Asymptomatique 27% des cas
Ou d’algies plus ou moins intenses, uni- ou
bilatérales, permanentes ou intermittentes.
Plus rarement: hypocondralgie droit, traduisant une
périhépatite.
L’interrogatoire: recherche un épisode aigu
L’ E/P: utérus peu mobile ou douloureux à la
mobilisation, infiltration ou empâtement douloureux
d’au moins un des deux culs-de-sac latéraux.
Diagnostic positif 2/4
10

Paraclinique:
 Chlamydiae
1) Sérologie:
- Dosage des Ig G
 Dosage des IgA , IgM
2) PCR+++ : prélèvements cervicaux et urinaires
Diagnostic positif 3/4
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Paraclinique
 PV (Recherche de mycoplasme)
 HIV, HBV, HCV
 NFS
 CRP
 Cœlioscopie
Diagnostic positif4/4
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 Cœlioscopie (gold standard) mais irréalisable


 Classification de Gainsville
 Salpingite catarrhale
 Pachysalpinx
 Abcès tubo-ovarien
 Syndrome de Fitz-Hugh et Curtis.
Diagnostic différentiel
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Endométriose+++
Crise appendiculaire
Traitement
14
Traitement curatif
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Principes: traitement médical prolongé et


secondairement chirurgie
Traitement médical
 Buts :
 éradiquer le ou les pathogènes présents dans l’appareil génital.
 désamorcer l’hyperactivité immunitaire.
Traitement curatif
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1) Antibiotiques:
L’association de 2 ATB antichlamydia parmi les
cyclines, macrolides ou fluoroquinolones.
 Par exemple : doxycycline (200 mg/j) pendant 2 mois et
ofloxacine (2 x 200 mg/j) pendant le premier mois.

2) Les antiinflammatoires: AINS et corticoïdes

3) Les oestroprogestatifs : mettent les ovaires au repos


Traitement curatif
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Traitement du ou des partenaire:


 Indication: germes sexuellement transmissible, C trachomatis
en l’occurrence.
 Antibiotique: cycline ou un macrolide
 Macrolides +++: l’azithromycine, à demi-vie longue, 2 g en une
seule prise, dose unique.

La prise en charge psychologique des douleurs


chroniques
Traitement curatif
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Traitement chirurgical
 Buts:
 traiter ou de prévenir une infertilité secondaire
 éviter l’apparition de douleurs pelviennes chroniques.
 Gestes chirurgicaux:
 une adhésiolyse minutieuse et atraumatique
 une plastie tubaire distale, fimbrioplastie ou salpingonéostomie.
Traitement préventif
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Le jeune âge est clairement le principal facteur de


risque.
C’est au niveau des adolescents et jeunes adultes
qu’une politique de prévention peut s’avérer efficace.
un programme cohérent d’information et
d’éducation tout au long du cursus scolaire
et un dépistage à grande échelle méthodes de
screening par PCR ou LCR et traitement de
l’infection
Complications
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Abcès tuboovariens
Douleurs pelviennes chroniques
Infertilité
GEU
Conclusion
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Les infections pelviennes chroniques sont


essentiellement dues à la contamination de l’appareil
génital par des germes dont certains peuvent être
sexuellement transmis
La clinique est pauvre
Mais les conséquences sont dramatiques
D’où l’importance de mettre l’ accent sur la
prévention.
Références
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1) Judlin P, Majidi-Ahi A et Burlet G.


Complications et séquelles des salpingites. Encycl Méd
Chir (Elsevier, Paris), Gynécologie,
472-A-10, 1998, 8 p.
2) Judlin P, Zaccabri A, Koebele A, Barbarino A et
Burlet G. Salpingites aiguës non spécifiques. Encycl
Méd Chir ,Gynécologie, 470-A-10, 2001, 9 p.
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Je vous remercie

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