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Élaboration d’un business plan et

création d’entreprise
Pr. A. ISMAILI
Plan

Phase 1. La naissance de l’idée


Phase 2. Elaboration d’un business plan
Phase 3. Statut juridique d’entreprise
Phase 1. La naissance de l’idée
I. Où trouver l’idée?

Le milieu
professionnel

L’idée
La vie Une idée
d’autres
quotidienne de projet
personnes

La vie
économique
II. De l’idée au projet

Note de cadrage du projet

A ce stade, il s’agit de rendre votre idée parfaitement claire et


que cette évidence repose sur des éléments bien étudiés et
concrets. Vous devez vous poser des questions essentielles sur :
La faisabilité de votre projet,
Vos compétences professionnelles et motivations,
Votre potentiel de financement.
Cela vous conduira tout d’abord à définir votre projet, et à
réaliser une étude de marché dans le cadre d’un Plan d’Affaires.
1. Définir
votre offre

5. Avis et 2. Inventorier
conseils des les clients
spécialistes potentiels
De l’idée
au projet

3. Recherche d’infos
4. Analyse des (matériels à utiliser et
contraintes et fournisseurs éventuels.. )
risque du projet
Phase 2. Elaboration d’un business plan
C’est quoi un business plan

 Le business plan est devenu un outil incontournable pour


convaincre des partenaires de financer son projet.
 Souvent perçue comme fastidieuse, l’élaboration d’un business
plan est pourtant un acte essentiel et fondateur dans un projet
d’entreprise.
 Un acte qui peut conduire à abandonner sagement une idée
avant qu’il ne soit trop tard, ou, au contraire, à convaincre des
partenaires financiers de soutenir un projet qui en vaut la peine.
 Un acte qui permet au créateur d’y voir plus clair entre le
moment où il se jette à l’eau et celui où son entreprise atteindra
sa vitesse de croisière.
 Un acte de management au sens plein du terme, qui doit
conjuguer rigueur et créativité.
Importance du Business Plan
 Faute de méthodologie dans la construction de son projet, celui-ci risque d’être
rapidement submergé.
 En élaborant un business plan, il dispose, au contraire, d’un fil conducteur, d’une
trame lui permettant de gagner du temps, d’appréhender l’ensemble des
décisions à prendre et… d’éviter les déboires ultérieurs liés à un manque de
préparation.
 Coucher par écrit son projet entrepreneurial, sa stratégie, ses points forts et ses
points faibles, possède indéniablement des vertus en tant qu’outil de gestion de
projet.
 Au fur et à mesure de l’élaboration du business plan, l’entrepreneur a ainsi
l’occasion de s’interroger sur la pertinence de son idée, la cohérence de ses
choix, la validité de ses hypothèses financières.
 La construction du business plan lui donne l’opportunité d’améliorer, de renforcer
ou de revoir son projet initial.
 Après avoir travaillé à sa rédaction, seul ou aidé par un professionnel, il arrive
mieux armé devant les banques ou autres investisseurs qu’il sollicite, il est
davantage prêt à répondre au feu de leurs questions puisqu’il a déjà passé en
revue les différents aspects de son projet et pris le recul nécessaire
Construire son business plan
 Un bon business plan doit éclairer les partenaires financiers
potentiels et éveiller leur intérêt, sans pour autant les noyer
dans un flot d’informations.
 Une construction rigoureuse s’impose.
 Un business plan doit comporter un certain nombre
d’informations clés.
 En toute logique, il convient de commencer le document par la
présentation de l’entrepreneur lui-même et de l’équipe mise
en place pour développer son projet. Les compétences,
expériences et profils des uns et des autres doivent être
valorisés : un projet viable ne peut reposer que sur un homme
et une équipe fiables.
 L’idéal est de réunir d’emblée des compétences à la fois
commerciales, financières et techniques, ou, à défaut, de
démontrer que les recrutements nécessaires sont prévus.
Le Plan d’affaires : Composantes

 Un résumé L’idée, l’équipe

 Historique : origine de l’idée, caractère innovant, l’équipe initiale


 Description des produits et services
 Analyse du marché, positionnement stratégique, concurrence marché,
 Stratégie d’entreprise, plan d’action marketing et commercial stratégie

 Moyens à mettre en œuvre : études, investissements


 Structure de l’entreprise envisagée Projet court
terme
 Prévisionnels financiers
 Financement prévisionnel du projet Financier -
juridique
Travail à faire:
Réaliser un business plan d’un projet de votre choix en
vous conformant aux points suivants:

 Un résumé;
 Présentation du projet et de l’entreprise;
 Description de votre offre;

 Dossier commercial;
 Dossier technique ;

 Dossier financier
Résumé
Activité:
X est une entreprise de…….
La société exploitera un local commercial sis au……..
La structure juridique retenue est celle de ……
L’entreprise est retenue par ses associés……….. (…% des parts)

Besoin:

Le lancement de l’entreprise nécessite un investissement de….


Les associés ont prévus de contribuer à hauteur de ….. dh (…%).
L’objectif de ce business plan est donc d’obtenir un financement
bancaire couvrant les ….. dh restant, et permettant de financer
l’achat d’une partie de l’équipement professionnel et ….. nécessaire
au lancement de l’entreprise.
Présentation du projet et de l’entreprise

•Type de projet :
•Activité principale :
•Présentation générale de l’idée du projet :
•Dénomination de l’entreprise :
•Forme juridique :
•Adresse email de la société:
•Présentation des associés:
Présentation du projet et de l’entreprise

•Présentation des associés


Associé 1 :
Nom et prénom:
Date et lieu de naissance :
Adresse personnelle :
Téléphone/Email :
Situation actuelle :
Diplômes obtenus:
% de parts dans la société :

• Présentation de l’équipe dirigeante


Description de votre offre

Dans cette partie il est nécessaire de décrire votre offre


ainsi que les raisons qui vous ont amené à penser à ce
produit ou service. Cela rendra plus concret le besoin ainsi
que votre réponse et renforcera votre crédibilité.
Si vous proposez un produit, décrivez-le du mieux possible,
en donnant ses caractéristiques principales. Vous pouvez
d’ailleurs déjà rentrer dans les détails d’une gamme si vous
avez plusieurs produits. Montrez surtout quelles sont ses
spécificités  notamment : les avantages procurés, les
besoins à combler, la technologie à utiliser
Présentation de votre offre

Si vous proposez un service, essayez de faire comprendre


dans quelles conditions il va se dérouler et quelles seront les
différentes étapes de la production de ce service. Vous
pouvez également expliquer qui rendra ce service. Si votre
offre réside en un site Internet, l’essentiel de cette partie va
consister à décrire les fonctionnalités et le cheminement de
l’utilisateur dans le site
Présentation de votre offre
Il est impératif d’expliquer à quel besoin votre offre répond.
 
Dans le cas d’un produit, vous pouvez parler de : 
ses caractéristiques/fonctions
sa composition
la protection industrielle dont il bénéficie
son mode de production

Dans le cas d’un service, vous aborderez également :


les avantages procurés
la localisation
Dossier commercial
Dossier commercial

Analyse du marché,
positionnement stratégique,
concurrence,
Stratégie d’entreprise,
plan d’action marketing et commercial
…..
Etude du marché

RÉALISER UNE ÉTUDE DE MARCHÉ

L’ étude de marché est une étape obligatoire dans cette


démarche qui vous permettra de réduire les incertitudes et
de maîtriser l’environnement économique de votre projet.
Elle vous conduira ainsi à :

 Valider vos hypothèses de départ en termes de produits


ou de services,
Avoir une connaissance aigüe de votre marché,
Définir votre stratégie commerciale.
Etude du marché
L’étude de marché est une étape cruciale dont l’objectif est de
valider l’existence d’une opportunité de marché. Il vous faudra
expliciter les éléments suivants :
L’état du marché : En croissance ou non ? Pourquoi ? Sur quel
segment ?
Les changements récents du marché 
Les segments de clients : créez des portraits concrets,
expliquez vos critères de choix quant aux segments visés (vos
niches), leurs habitudes d’achats, de paiement, …
L’évaluation de la taille du marché : en nombre de clients,
chiffre d’affaires potentiel
L’étude de la concurrence : Vous devez être en mesure
d’identifier vos concurrents, directs et indirects offrant des
produits ou service de substitution
Etude du marché

Il faut réussir à vous démarquer pour pouvoir exister et


perdurer dans le temps. Vous serez donc amené à vous
positionner afin de déjouer les stratégies de vos rivaux.
L’analyse des acteurs présents sur votre marché vous
permettra d’identifier vos forces, vos faiblesses et
d’anticiper d’éventuelles menaces. Cette étude préalable à
la création sera pour vous un moyen de comprendre ce
qui vous différencie des autres, du point de vue du client,
et vous donnera donc un avantage considérable sur ces
derniers
Etude du marché

RECHERCHE DOCUMENTAIRE 

Marché : taille, taux de croissance, clientèle


Concurrence directe et indirecte : L’analyse concurrentielle sert
à démontrer votre expertise de l’activité et de l’environnement
dans lequel votre future entreprise évoluera. Ces informations
intéresseront les investisseurs recherchant le meilleur placement 
en minimisant les risques de perte éventuels. Une analyse
concurrentielle de qualité permettra de rassurer vos futurs
partenaires et renforcera le caractère professionnel de votre
projet:
Etude du marché

- Cartographier les acteurs et produits pouvant être jugés


comme «menaçants » pour votre projet
- Identifier les leaders 
- Dénombrer les concurrents directs et indirects 
- Caractériser les entreprises qui réussissent
- Rechercher les données financières basiques de vos
concurrents (CA, marge, …)
Etude du marché

Fournisseurs : Dénombrer les fournisseurs potentiels et


benchmarker leurs prix
Distribution : Identifier les modes, les circuits et les coûts
de distribution
Réglementation : connaître et maîtriser le cadre
juridique de votre offre
Etude du marché

ÉTUDE TERRAIN

L’étude terrain est un moyen efficace pour tester votre offre


et connaître les attentes de votre future clientèle. L’objectif
est de recueillir un maximum de feedbacks pour adapter
votre offre ou votre stratégie de Mix Marketing à votre cible.
On en distingue l’étude qualitative et l’étude quantitative.
Etude du marché

L’Etude qualitative
- Les entretiens en face à face : Cette pratique consiste à
interviewer vos clients potentiels individuellement sur la
base d’un guide d’entretien préalablement préparé.
L’objectif est de comprendre leurs habitudes, leurs
comportements d'achat et leur sentiment vis-à-vis de votre
problématique. Ils permettent d’aborder en détail les
thématiques propres à votre projet, et de rebondir sur les
aspects qui vous semblent les plus pertinents. 
Etude du marché

- Les focus groups : Ils consistent à interroger un groupe de


personnes réunies pour l’occasion. Dans cette pratique, c'est
également vous qui dirigez la séance. Le déroulement de la
séance, les thèmes abordés et les objectifs doivent être
minutieusement préparés et définis au préalable. Les
individus sondés peuvent interagir, donner leurs avis et
confronter leurs idées. Veillez tout de même à ne pas trop
vous éloigner de votre problématique et pensez toujours à
vos axes directeurs. 
Etude du marché

 L’Etude quantitative
Cette technique permet de mesurer et quantifier les grandes
tendances de votre marché. Il convient d’interroger un
échantillon ou panel, à construire préalablement, qui soit
représentatif de votre cible. A défaut, vos statistiques seront
biaisées. 
Plan marketing
PLAN MARKETING : FIXER DES OBJECTIFS CONCRETS ET UNE
STRATÉGIE CLAIRE 
Cette partie expose votre stratégie en présentant l’ensemble
des actions opérationnelles que vous prévoyez de  mener via
votre future entreprise au cours des 3 ou 5 prochaines années.
Le plan marketing doit vous permettre de répondre à plusieurs
questions :
Comment comptez-vous séduire vos premiers clients ?
Comment vous démarquer de la concurrence ?
Comment s’organise votre distribution ?
Quel est votre prix de vente ?
Comment la communication est-elle organisée autour de votre
offre ?
Plan marketing

Il est nécessaire de préciser l'image de marque que vous


souhaitez acquérir. Chiffrez le coût de chacune de vos
actions et les retombées attendues tout en restant
réaliste. Quatre chapitres composent le plan marketing,
basés sur les 4 P du mix-marketing
Plan marketing
Plan marketing
Prix : Dans votre Business Plan, vous devez justifier vos prix
notamment sur la base de votre coût de revient calculé ou
des prix pratiqués par les concurrents. Celui-ci ne doit être
ni trop bas au risque qu’il soit perçu comme étant une
absence de qualité ni trop haut pouvant vous faire perdre
des clients. Vous pouvez également présenter votre grille
tarifaire comportant les détails des produits ou prestations
que vous vendez

Promotion : Détaillez tous les moyens publicitaires (flyers,


plaquettes, mailing, manifestations,…) et les actions de
promotion (bons de réductions, cartes de fidélité,…) mis en
œuvre ou que vous allez mettre en œuvre. Indiquez enfin le
budget de cette action
Plan marketing

Place : Mentionnez la localisation de vos  points de vente


et les critères qui ont motivé votre choix. Si vous comptez
faire appel à des intermédiaires, indiquez votre réseau de
distribution
Produit : La réflexion stratégique doit être basée sur la
politique de gamme, le choix de la marque ou du label, le
design et le packaging
Dossier technique
Composantes de l’étude technique

PERSONNEL
MATERIEL LOCAL

Emplacement Compétences
Performances

Surface Salaires
Coût

Fournisseurs Aménagement Tâches


Dossier financier
ETUDE FINANCIERE
ÉTUDE FINANCIÈRE

• Cette étude consiste à traduire, en termes financiers tous les


éléments réunis dans l’étude commerciale et technique.
• L'étude financière permet progressivement de faire
apparaître tous les besoins financiers de l'entreprise en
activité et les possibilités de ressources qui y correspondent .
• La démarche consiste en 5 étapes qui permettent de
répondre aux questions suivantes :
QUESTION 1.
Quels sont les capitaux nécessaires pour lancer le
projet, et pourrez-vous les réunir ?

• Evaluer les besoins durables de financement :


programme d’investissement

• Recenser et mettre en regard autant de


ressources financières durables.

• Le plan de financement initial est un tableau qui


reprend les besoins durables et les ressources
durables
QUESTION 2.
Les recettes seront-elles suffisantes pour couvrir les
différentes charges ?

• Le projet est il rentable?

• C'est le compte de résultat prévisionnel


qui le mettra en évidence.
QUESTION 3.

Les recettes encaissées par l'entreprise tout au long de


l'année vous permettront-elles de faire face en permanence
aux dépenses de la même période ?

• Le plan de trésorerie permettra de mettre


en évidence, mois par mois, l'équilibre ou
le déséquilibre entre encaissements et
décaissements.
QUESTION 4.
La solidité financière de l'entreprise se poursuivra-t-
elle au fur et à mesure du développement de
l'affaire ?

• Le plan de financement à 3 ans permettra de


vérifier si, effectivement, la structure
financière de la nouvelle entreprise se
maintient et même s'améliore, malgré de
nouveaux besoins durables de financement
apparaissant dans le temps.

• Une bonne structure financière est une des


conditions de longue vie pour les nouvelles
entreprises.
QUESTION 5.
Le projet est il suffisamment rentable?
Et quel est le seuil de rentabilité ?

• Il faut calculer la rentabilité des capitaux, du CA,


et des investissements.

• Quel sera le chiffre d’affaires minimum pour


couvrir les différentes charges?
Phase III. Statut juridique de l’entreprise
Choisir un statut juridique

• Cette étape consiste à adapter au projet de


création d’entreprise, un cadre juridique qui
lui permettra de voir le jour en toute légalité.

• Quelle que soit l’activité qui sera exercée,


industrielle, commerciale, artisanale, ou
libérale, le choix d'une forme juridique se fera
entre :
– demander son immatriculation en tant
qu’entrepreneur individuel, 
– ou créer une société.
En choisissant l'entreprise
individuelle
• L'entreprise et l'entrepreneur ne forment qu’une seule
et même personne.
• Une grande liberté d'action : l'entrepreneur est le seul
maître à bord et n’a de comptes à rendre à personne.
La notion d’ « abus de bien social » n’existe pas dans
l’entreprise individuelle.
• En contrepartie, les patrimoines professionnel et
personnel sont juridiquement confondus.
•  L'entrepreneur est responsable des dettes de
l’entreprise sur l’ensemble de ses biens.
• Les bénéfices de l'entreprise seront portés dans la
déclaration des revenus de l'entrepreneur.
• Les formalités de création de l'entreprise sont réduites
au minimum. Il suffit de demander sa patente et son
immatriculation, en tant que personne physique .
En choisissant la société
• Créer une société revient à donner naissance à une
nouvelle personne, juridiquement distincte du ou des
associés fondateurs.
Par conséquent :
• L’entreprise dispose de son propre patrimoine. En cas
de difficultés de l’entreprise, en l’absence de fautes de
gestions graves qui pourraient être reprochées aux
dirigeants,  les biens personnels de ces derniers - et
naturellement des associés - seront à l’abri de l’action
des créanciers de l’entreprise,
• exception : la société en nom collectif dans laquelle
chaque associé est solidairement et indéfiniment
responsable avec la société.
• L'utilisation des biens de la société à des fins
personnelles peut entraîner des poursuites au titre de
l'« abus de biens sociaux ».
En choisissant la société
• S’agissant d’une « nouvelle personne », la société a un nom
(dénomination sociale), un domicile (siège social) et dispose
d'un capital social.
• Le dirigeant désigné pour représenter la société vis à vis des
tiers n’agit pas pour son propre compte, mais au nom et pour
le compte d’une personne morale distincte.
• Il doit respecter un certain formalisme lorsqu’il est amené à
prendre des décisions importantes. De même, il doit
périodiquement rendre des comptes aux associés sur sa
gestion.
• Au niveau fiscal, la société peut être imposée personnellement
au titre de l’impôt sur les sociétés (IS) soit de plein droit, soit
sur option.
• La création de la société donne lieu à des formalités
complémentaires :  rédaction et enregistrement des statuts
auprès du centre des impôts, parution d’une annonce dans un
journal d’annonces légales, blocage du capital, immatriculation
RC…     
Le choix d’une structure repose sur
les critères suivants 
La nature de l’activité

• Certaines activités - elles sont rares - imposent le


choix de la structure juridique. C'est par exemple
le cas des débits de tabac qui doivent
obligatoirement être exploités en entreprise
individuelle ou en Société en nom collectif.
• Il est donc prudent de se renseigner au préalable
auprès des organismes professionnels concernés,
des chambres de commerce, ordres, ou en se
procurant des fiches ou ouvrages sur l'activité
choisie.
La volonté de s’associer
• On peut être tenté de créer une société à plusieurs pour
des raisons diverses : patrimoniales, économiques,
fiscales ou encore sociales.
• Mais si l'on n'a pas, au départ, la volonté réelle de
s'associer, de mettre en commun ses compétences,
connaissances, carnet d'adresses... "pour le meilleur et
pour le pire", les chances de réussite seront
considérablement amoindries.
• Certaines personnes souhaitent être "seul maître à
bord" et ne supportent pas d'avoir des comptes à
rendre.
– Il faut alors rester indépendant, en entreprise individuelle
ou SARL à associé unique par exemple,
– Ou s'associer avec d'autres pour ne partager que certaines
charges et ainsi réaliser des économies : c'est le cas du
Groupement d'intérêt économique (GIE) par exemple,
dans lesquels chaque associé reste indépendant au niveau
de l'exercice de son activité professionnelle.
L’organisation patrimoniale 
• Lorsque l'on a un patrimoine personnel à protéger et/ou
à transmettre, le choix de la structure juridique prend
toute son importance.
• Constituer une société permet de différencier son
patrimoine personnel de celui de l'entreprise et donc de
protéger ses biens personnels de l'action des créanciers
de l'entreprise.
• Il convient cependant de préciser trois points :
– Le rempart juridique que constitue une société, sera
différent d'une structure à une autre. Ex SNC, ou
commandite simple
– En cas de fautes de gestion : possibilité d’action en juste
par leurs associés ou les tiers
– Enfin, dès l'instant où la société demandera un concours
bancaire, il sera probable que la caution de certains
dirigeants ou associés sera exigée.
Les besoins financiers

• Les besoins financiers ont été déterminés lors de


l'établissement des comptes prévisionnels.
Lorsqu'ils sont importants, la création d'une société de type
SA ou SAS peut s'imposer pour pouvoir accueillir des
investisseurs dans le capital.
• Attention cependant à ne pas confondre "capital minimum"
et "besoins financiers de l'entreprise".  En effet, certaines
sociétés imposent un capital social minimum, qui n'a
naturellement aucun rapport avec les besoins financiers
réels de l'entreprise.
Le fonctionnement de l’entreprise

• Selon la structure choisie, les règles de fonctionnement


seront plus ou moins contraignantes.
• Dans l'entreprise individuelle, le dirigeant est seul. De ce
fait, les règles de fonctionnement sont réduites au
minimum. Il prend toutes les décisions et engage en
contrepartie sa responsabilité.
• Dans les sociétés, le dirigeant n'agit pas pour son propre
compte, mais au nom et pour le compte de la société. Il
doit donc observer un certain formalisme et requérir
l'autorisation de ses associés pour tous les actes importants
qui touchent la vie de l'entreprise.
Le régime fiscal de l’entrepreneur et de
l’entreprise
• Selon le type de structure choisi, les bénéfices de
l'entreprise seront assujettis à l'impôt sur le revenu IGR ou
à l'impôt sur les sociétés IS.
• Là encore, ce critère sera rarement déterminant en phase
de création. En  effet, il est difficile d'évaluer précisément
le chiffre d'affaires prévisionnel de la future entreprise et
d'effectuer ainsi une optimisation fiscale réaliste.
• Néanmoins, si l'entreprise peut bénéficier d'une mesure
d'exonération d'impôts sur les bénéfices, se placer sous le
régime de l'impôt sur le revenu IR sera plus avantageux.
En effet, l'exonération portera alors sur l'intégralité des
bénéfices, rémunération du ou des dirigeants comprise.
La crédibilité vis-à-vis des partenaires
(banquiers, clients, fournisseurs...)

• Il est indéniable que pour approcher certains


marchés, la création de l'entreprise sous forme
de société avec un capital conséquent sera
recommandée.

• Le créateur devra prendre en considération


ces différents critères, en évitant de faire
reposer son choix sur un seul d’entre-eux.
Les différents types de sociétés commerciales reconnus au
Maroc

• les sociétés de personnes : la société en nom collectif,


la société en commandite simple, la société en
participation .Ces sociétés se caractérisent par l'aspect
prédominant du facteur personnel
• les sociétés de capitaux : la société anonyme (SA), la
société à responsabilité limitée (SARL) et la société en
commandite par actions;
• les sociétés à réglementation particulière : les
sociétés d'investissement, les sociétés coopératives, les
GIE ( Groupement d’intérêt économique ).
La Société Anonyme (S.A)

• Le nombre d’actionnaires ne peut être inférieur à 5;


• Ils ne supportent les pertes qu’à concurrence de leurs apports
• Le capital minimum est de 3 millions de DH pour les SA
faisant appel public à l’épargne (1) et, 300.000 DH dans
le cas contraire;
• Le montant nominal de l’action ne peut être inférieur à
100 DH;
• Les actions en numéraire doivent être libérées lors de la
souscription d’au moins le 1/4 de leur valeur nominale.
Les actions en nature sont libérées intégralement lors
de leur émission;
• Le capital doit être intégralement souscrit; à défaut la
société ne peut être constituée;
• La Société jouit de la personnalité morale à partir de
son immatriculation au Registre de commerce;
La Société Anonyme (S.A)
• Il existe deux types de SA
• SA à conseil d’administration composé de 3 membres au moins et 12
au plus.Ce nombre est porté à 15 si les actions sont cotées en bourse.
• La Direction générale de la société est attribuée de plein droit au
président du conseil d’administration
• Toute nomination d’un directeur général, toute définition de ses
fonctions et de ses pouvoirs ne peuvent avoir lieu que sur
proposition du président , de même que sa révocation;
• Le président est révocable à tout moment par le conseil
d’administration;
• SA à directoire et à conseil de surveillance:
• La SA comprend un Directoire et un Conseil de Surveillance
• Le Directoire est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en
toute circonstance au nom de la société.
• Le Conseil de surveillance exerce le contrôle permanent de la
gestion de la société par le directoire.
La Société A Responsabilité Limitée (SARL)

• Définition : La SARL est une société commerciale . L’acquisition de la


personnalité morale est subordonnée à  l’immatriculation au Registre
de Commerce.
• Les associés ne supportent les pertes qu’à concurrence de leurs apports
• Une seule personne dite -  associée unique- peut constituer la SARL ;
• Le nombre maximum d’associés ne peut dépasser 50, si non elle doit changer
obligatoirement en SA, dans un délai de 2 ans.;
• Le montant du capital social ne peut être inférieur à 100.000 DH et doit être
déposé obligatoirement dans un compte bancaire bloqué . Son retrait ne peut
être effectué qu’après immatriculation au Registre de Commerce;
• Les parts sociales doivent être souscrites en totalité par les associés et
entièrement libérées.
•   La part sociale est d’au moins 100 DH. Les parts sociales détenues qui
peuvent être transmissibles par voie de succession et cessibles entre
conjoints et parents successibles ne peuvent être cédées à des tiers qu’après
consentement de la majorité des associés;
• Les apports peuvent être en nature . Ils sont évalués par un
commissaire aux comptes;
La Société A Responsabilité Limitée (SARL)

• La gestion d’une SARL peut être assumée par une ou


plusieurs personnes physiques responsables
individuellement ou solidairement vis à vis des tiers;
• Les décisions sont prises en assemblée générale sauf
disposition contraire prévue par les statuts;
• Le contrôle de la gestion d’une SARL est confié à un ou
plusieurs commissaires aux comptes ;
• Le gérant peut être révoqué par décision des associés
représentant seulement plus de la moitié des parts
sociales;
• Interdiction faite aux gérants ou associés de contracter
des emprunts auprès de la société ou de faire
cautionner leurs engagements personnels par la société;
• Les associés détenant le 1/10 ème du capital peuvent
exercer une action en justice contre les gérants.

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