CHAPITRE 6 

: TECHNIQUES DE
LA PRODUCTION VEGETALE
6.1. L’exploitation agricole
6.2. Conduite d’une culture
6.3. Stockage et conservation des produits
agricoles
 4.1. L’exploitation agricole
6.1.1. Définition
6.1.2. Facteurs de production
6.1.3. Environnement de la production
6.1.4. Système de production
6.1.5. Eléments d’un système de culture
 6.1.1. Définition
• La production végétale s’effectue au sein d’une exploitation
agricole qui peut être définie comme une entreprise ou une
unité de production de biens agricoles.
• Cette unité ou entreprise peut : familiale (cas de la plupart des
exploitations) ou industrielle (cas de la SN-SOSUCO au
Burkina Faso).
• Une exploitation agricole se caractérise par les éléments
suivants :
- les facteurs de production
- l’environnement de la production
- le système de production
 6.1.2. Facteurs de production agricole
• Pour la production agricole végétale/ ou animale l’exploitation
dispose des facteurs de production suivants :
Facteurs naturels
• Les facteurs naturels sont constitués par les caractéristiques et
édaphiques de la zone
Capital foncier
• Le capital foncier de l’exploitation est constitué par
l’ensemble des terres et des améliorations foncières (irrigation,
drainage, etc.). On distingue :
- la superficie agricole totale ;
- la superficie agricole utile (SAU) qui concerne toutes les
terres cultivables et les surfaces cultivées.
 6.1.2. Facteurs de production agricole
(fin)
Capital d’exploitation
• Le capital d’exploitation représente les moyens de
production dont dispose l’exploitation. Il est constitué
par les bâtiments, le matériel agricole, les animaux,
les stocks et la liquidité en banque.
Capital humain
• Le capital humain est constitué par la main d’œuvre
agricole qui peut être composée de la main d’œuvre
familiale et associée et/ou de la main d’œuvre
salariée.
 6.1.3. Environnement de
l’exploitation agricole
• L’environnement de l’exploitation agricole comprend les
conditions naturelles ou physiques et l’environnement
professionnel
Environnement naturel
• L’environnement naturel comprend toutes les caractéristiques
du climat et des terres qui conditionnent directement l’activité
agricole. Il influe sur :
- le choix des productions (production végétale – production
animale)
- le choix des techniques de production
Environnement professionnel
• L’environnement professionnel est constitué par le
contexte politique, social, culturel, économique et
technologique qui influence quotidiennement l’activité de
production. (cf. tableau)
 6.1.4. Système de production
• Définition
• Le système de production est l’ensemble structuré des
facteurs de production combinés entre eux pour
amener une production végétale et / ou animale en
vue de satisfaire les objectifs des responsables de la
production (exploitant et sa famille) (Ph. JOUVE)
• Les objectifs de l’exploitation sont soit la subsistance
de la famille et/ou la production commerciale.
6.1.4. Système de production (fin)
Eléments d’un système de production
• Le système de production comprend les sous-systèmes
suivants :
- le système d’élevage qui peut être défini le « mode
d’exploitation des ressources végétales d’un espace donné par
des animaux dans des conditions compatibles avec les
objectifs de l’agriculteur et les contraintes du milieu.» Ph.
Lhoste
- le système de culture qui correspond «  à un ensemble de
parcelles cultivées de façon homogène et se définit par
l’ensemble des cultures et leur ordre de succession et
l’itinéraire technique. C'est-à-dire la combinaison logique et
ordonnée de différentes techniques appliquées à une culture en
vue d’atteindre un objectif donné de rendement » M.Sébillote
 6.1.5. Eléments d’un système de
culture
• Assolement
• L’assolement est la répartition des diverses cultures d’une
exploitation à travers les terres qu’elle cultive. Il représente
donc la distribution de la surface exploitée entre les différentes
cultures pratiquées. La surface occupée par chaque culture est
appelée une sole. L’assolement se traduit en %. On dira par
exemple un assolement à 50% de cotonnier, 40% de céréales
et 10% de plantes fourragers.
 6.1.5. Eléments d’un système de
culture (suite)
Rotation des cultures
• La rotation est la succession de différentes cultures sur un
même terrain pendant une période d’années déterminée au
bout de laquelle on répond la même succession de culture et
dans le même ordre.
• On peut avoir une rotation biennale (ex cotonnier – céréales),
une rotation triennale (ex cotonnier – céréales – maïs), etc.
• La première culture est appelée tête de rotation.
• La rotation ne comporte pas obligatoirement touts les cultures
qui figurent dans l’assolement car les vocations dans diverses
parcelles peuvent différer.
 6.1.5. Eléments d’un système de
culture (suite)
Rotation des cultures
• Le choix de l’ordre de succession des cultures sur la parcelle
doit tenir compte du fait que les plantes et les techniques
culturales qui leurs sont appliquées, agissent différemment sur
le milieu édaphiques (caractéristiques physico- chimiques du
sol) et l’environnement biologique (développement de
mauvaises herbes, de maladies, insectes, microflore du sol).
• Par exemple les cultures qui demandent de nombreuses façons
culturales ou laissent le sol nu pendant longtemps favorisent
une dégradation du sol. Au contraire, l’introduction de la
jachère à une action améliorante.
• Certains cultures sont épuisantes car elles exportent beaucoup
d’éléments nutritifs (ex : le maïs) alors que d’autre
enrichissent le sol en azote (légumineuses fixatrices d’azote
comme le niébé, l’arachide)
 6.1.5. Eléments d’un système de
culture (suite)
Rotation des cultures
• La rotation est une nécessité technique car la plupart des cultures ne
supportent d’être produits durant plusieurs années continues sur la même
parcelle. Cela est dû au fait que la culture et les techniques appliquées
modifient le milieu et la succession de différentes espèces permet d’éviter
que le milieu ne soit modifié dans seule direction. Il s’agit de :
- la structure du sol
- des teneurs en matière organique
- des teneurs en élément minéraux
- du développement des adventices des cultures (certaines espèces adventices
ont une physiologie proche de celle de la plante cultivée)
- du développement du parasitisme (même principe de celui des adventices).

Le choix des cultures qui doivent se succéder sur une parcelle constitue donc
le levier le plus puissant de la productivité d’une terre.
 6.1.5. Eléments d’un système de
culture (fin)
Itinéraire technique
• Un itinéraire technique est une suite ordonnée d’opérations
culturales appliquées à une culture depuis la préparation du sol
jusqu’à la récolte. Le choix d’un itinéraire technique repose
sur les critères suivants :
- la culture considérée avec pour chaque culture des exigences
spécifiques quant aux techniques à appliquer (exemple de
l’igname) ;
- les pratiques culturales ;
- la disponibilité des facteurs de production;
- le rendement escompté.
 6.2. Conduite d’une culture
6.2.1. Etapes de la conduite d’une culture
6.2.2. Calendrier cultural
6.2.3. Stockage et conservation des produits
agricoles
 6.2.1. Etapes de la conduite d’une
culture
• La conduite d’une culture est la mise œuvre
d’un itinéraire technique en vue d’atteindre un
objectif de rendement fixé par le producteur.
Elle comprend les étapes suivantes :
- la préparation du sol
- la mise en place de la culture
- l’entretien de la culture (soirs culturaux)
- la récolte.
 6.2.1. Etapes de la conduite d’une
culture (suite)
Préparation du sol
• La préparation du sol avant semis regroupe toutes les
opérations culturales visant à préparer le lit de semences ou de
plantation. Il s’agit de : labour, scarifiage, billonnage, sous-
solage, piochage, Zaï, etc.).
• La préparation du sol consiste à travailler le sol dans le but
de :
- créer une structure favorable à la germination à la levée et à la
croissance de la plante par une amélioration de la porosité et
l’ameublissement du sol.
- préparer le lit de semence ou de plantation selon le dicton
«comme au fait son lit comme ou se couché » L’émiettement
du sol permet une borne germination et un enracinement du
plant.
- incorporer au sol les amendements, engrais ou les produits
phytosanitaires
 6.2.1. Etapes de la conduite d’une
culture (suite)
Préparation du sol
• La préparation du sol avant semis constitue une étape
importante pour l’obtention de bons rendements car le choix et
la réalisation d’opérations adaptées aux conditions
pédoclimatiques et aux cultures permettent une bonne
croissance végétale. Une préparation du sol avant semis bien
réussie allège les autres opérations culturales en particulier la
maîtrise des mauvaises herbes surtout s’il s’agit d’un labour et
permet de gagner au moins 30 % du rendement.
• La préparation du sol dépend du type de culture et doit tenir
compte de caractéristiques du sol.
 6.2.1. Etapes de la conduite d’une
culture (suite)
Préparation du sol
• Le schéma classique de la préparation du sol pour les
céréales et l’igname est le suivant :
• Culture céréalière
- déchaumage, nettoyage du champ
- labour à la charrue à traction animale ou motorisée
- émiettement du labour (réduction des grosses mottes) pour
préparer le lit de semences à l’aide d’une herse
• Culture de l’igname :
- déchaumage, nettoyage du champ
- Buttage ; confection de lutte de 1 à 1,5 m de ф à la base et de
0,5 à 1 m de haut.
 6.2.1. Etapes de la conduite d’une
culture (suite)
Mise place de culture
• La mise en place de culture se fait par semis ou par plantation.
• Le semis se fait soit directement au champ ou en pépinière
suivi de repiquage (plantation). Il est réalisé soit en poquet ou
à la volée en ligne ou en quinconce.
• Le semis en ligne est le plus recommandé car il présente des
avantages pour tous les types d’agriculture. Il permet de
maîtriser la densité des cultures et facilite le sarclage surtout
en culture attelée. Mais sa principale contrainte est le surplus
de temps qu’elle occasionne pour le traçage.
• Avant la mise en place de culture, il faut déterminer :
- la densité de remis ou plantation (écartement entre les pieds.)
- la date de semis
 6.2.1. Etapes de la conduite d’une
culture (suite)
Entretien de la culture ou soins culturaux
• Fertilisation
• Principe de la fumure azotée
• L'azote constitue le pivot de la fumure en tant que facteur de rendement et
de qualité. C'est 1 facteur de qualité parce qu'il peut augmenter la teneur en
protéine de la récolte. C'est un facteur de rendement car l'azote à une action
de choc sur le développement des plantes et lorsque toutes les conditions
de cultures sont remplies, c'est lui qui détermine les rendements maxima.
• En raison de la complexité de l'évolution de l'azote dans le sol, l'efficacité
maximum des engrais azotés ne peut être obtenue que en :
- fractionnant les apports d'engrais azotés pour une même culture ;
- enfouissant l'urée et les engrais ammoniacaux, aussitôt après leur apport
surtout en sols humides. Cela permet d'éviter les pertes par volatilisation.
- choisissant l'engrais azoté convenable en fonction du type de sol.
 6.2.1. Etapes de la conduite d’une
culture (suite)
Entretien de la culture ou soins culturaux
• Fertilisation
• Principe de la fumure phosphatée et potassique
• Contrairement à l'azote le P et le K sont des éléments fortement retenus
dans le sol. La fumure phospho-potassique doit donc viser l'enrichissement
du sol afin que le flux des ions vers les racines soit suffisant pour satisfaire
la culture. Les engrais phospho-potassiques sont des engrais de fonds dont
l'épandage précède toujours la mise en place de la culture.
• Dans les sols pauvres en P et K, il faut apporter des quantités supérieures
aux exportations pour constituer les stocks de phosphore et de potassium
qu'il faudra ensuite entretenir par des fumures d'entretien.
• Lors de l'épandage les engrais phospho-potassiques, ou devra les apporter
à proximité des racines pour permettre une absorption efficace par la plante
à cause de la faible mobilité des ions potassium et surtout des ions
phosphatés.
 6.2.1. Etapes de la conduite d’une
culture (suite)
Entretien de la culture ou soins culturaux
• Lutte contre las adventices des cultures
• Un adventice est une plante qui se développe spontanément
dans une parcelle contre le pré de l’agriculture. Elle aussi
appelée mauvaise herbe.
• Les adventices ont une influence néfaste sur la culture car elles
: sont hôtes d’argents pathogènes et de ravageurs des cultures
et peuvent salir les produits récoltés.
• Les moyens de lutte contre les adventices sont :
- les techniques culturales (rotation, travail du sol)
- désherbage chimique utilisant des herbicides
 6.2.1. Etapes de la conduite d’une
culture (suite)
Entretien de la culture ou soins culturaux
• Protection phytosanitaire
• La protection phytosanitaire vise à lutter contre les ennemis
des cultures. On entend par ennemi de la culture un être
vivant animal ou végétal nuisible aux plantes cultivées, s’il
trouve des conditions de milieu favorables à son
développement.
• Chaque plante possède son lot d’ennemis qui peuvent
spécifiques ou polyphages.
• Les ennemis des cultures regroupent des animaux (insectes,
etc.), des végétaux (champignons, bactéries) et des virus.
Selon leur mode de nuisance, ils sont dits ravageurs (prélève
une partie ou la totalité de la plante) ou parasites (se
développent sur la plante et se nourrissent d’elle).
 6.2.1. Etapes de la conduite d’une
culture (suite)
Entretien de la culture ou soins culturaux
• Protection phytosanitaire
• Les moyens de lutte contre les ennemis
- techniques culturales ;
- lutte physique ;
- lutte chimique utilisant des pesticides (fongicides,
insecticides, nématicides etc.) ;
- lutte biologique par l’utilisation d’organismes vivants
ou de leurs produits (ex coton Bt, extrait de neem
pour lutter contre les insectes ;
- lutte intégrée.
 6.2.1. Etapes de la conduite d’une
culture (suite)
Entretien de la culture ou soins culturaux
• Soins particuliers
- irrigation
- tuteurage
- taille
- buttage
 6.2.1. Etapes de la conduite d’une
culture (fin)
Récolte
• La récolte est la dernière étape de la conduite de la culture. Sa réalisation
nécessite le respect d’un certain nombre de conditions.
• Choix du meilleur stade de récolte
• Le meilleur stade de récolte dépend de l’espèce végétale, du produit récolté
et de sa destination :
- pour les cultures à graines (céréales, légumineuses), le meilleur stage de
récolte correspond à la période où le taux d’humidité est faible (18 %) ce
qui permet une bonne conservation ;
- concernant les fruits et légumes, les habitudes alimentaires, le mode de
conservation et d’utilisation conditionnent le stage de récolte
• Conditions climatiques
• Les conditions climatiques qui peuvent nuire au produit récolté,
conditionnent le stade de récolte.
6.2.2. Calendrier cultural
• Le calendrier cultural représente l’état récapitulatif de
toutes les opérations culturales effectuées sur les
différentes cultures au cours de la campagne agricole. Il
permet :
- d’apprécier les périodes où il y a des risques de pointe
ou les périodes de creux ;
- de prévoir la disponibilité de matériel, de main d’œuvre,
des intrants nécessaires à chaque opération ;
- d’établir un calendrier des travaux.
 6.3. Stockage et conservation des
produits agricoles
• Les produits récoltés peuvent être commercialisés
immédiatement pour être consommés frais (fruits et légume)
ou après un certain temps de stockage et de conservation.
• Durant le stockage, le produit stocké garde les qualités du
produit frais alors que au cours de la conservation le produit
subit un traitement qui modifie plus ou moins ses qualités
initiales.
• Le stockage des produits agricoles ne se justifie que
- lorsqu’on veut réguler l’offre et la demande ;
- lorsque le produit ne peut pas être conservé frais après récolte.
• Les techniques de stockage sont, le stockage en silo (grains),
la réfrigération (fruits, légumes, pomme de terre, etc.)
• La conservation on a le séchage,