COMPTABILITE
I- Les concepts de base de la comptabilité
1- Notion d’emploi ou de débit
2- Notion de ressource ou de crédit
3- La partie double
4- Le cheminement d’une écriture comptable
I- CONCEPTS DE BASE DE LA COMPTABILITE
La comptabilité est une technique de classement et
Origine destination
I- CONCEPTS DE BASE DE LA COMPTABILITE
1- Notion d’emploi ou de débit
De la découle la notion d’emploi ou de débit
Un emploi est utilisation faite par un agent économique suivant
un acte:
Exemple: acheter une voiture est l’acte
Le flux est le prix payé pour l’acquisition de ce bien qu’est la
voiture
L’emploi est la valeur de la voiture
Il s’agit donc en comptabilité d’un débit qu’on doit retrouver
dans les comptes synthétiques ( bilan ) de cette personne
I- CONCEPTS DE BASE DE LA COMPTABILITE
1- Notion d’emploi ou de débit
Donc au niveau de la comptabilité générale, un débit
correspond à ce qu’une entité possède en biens ou en services.
Exemple: le compte immobilisations ( classe 2 du bilan )
représente la valeur de tous les actifs immobilisés que
l’entreprise à acquis depuis sa création. Que ses actifs soient
corporelles ( terrains, constructions, matériel et outillage,
matériel de transport etc ) ou
incorporelles ( fonds de commerce, brevets, logiciels etc )
Financières ( titres de participations )
I- CONCEPTS DE BASE DE LA COMPTABILITE
2- Notion de ressource ou de crédit
De façon symétrique, une ressource représente le moyen
( argent ) qui a permis de réaliser cet emploi
Ex: l’achat de voiture a été payé par crédit bancaire qui
constitue la ressource.
Si cet achat est payé par l’argent de l’intéressé, cette
ressource constitue alors des fonds propres.
Sur le plan comptable, il s’agit d’un opération à porter sur le
crédit de l’entité acheteuse
I- CONCEPTS DE BASE DE LA COMPTABILITE
2- Notion de ressource ou de crédit
En comptabilité générale, le crédit représente les sources qui ont
permis à une entreprise ( une banque est une entreprise )
l’acquisition des biens et services indispensables à son exploitation
telles que:
Les fonds propres
Les dettes à long et moyen terme
Les dettes à court terme
Les fournisseurs
L’Etat et organismes sociaux
I- CONCEPTS DE BASE DE LA COMPTABILITE
3- La partie double
Toute opération réalisée par une entreprise X avec un tiers Y est décrite par
inscription simultanée dans deux comptes:
Un compte d’emploi ou de débit: ce qu’on acheté
Un compte de ressource ou de crédit: le moyen qui nous a permis de réaliser
cet achat
Exemple: achat de marchandises au fournisseur Y pour 10 000 MAD
Mses 10 000 Dhs
R: Entreprise Y:
Entreprise X: E
3- La partie double
Remise espèce
Emploi Ressources
Banque A Entreprise
Ressources Emploi
Enregistrement comptable
I- CONCEPTS DE BASE DE LA COMPTABILITE
4- Le cheminement d’une écriture comptable
Toutes les pièces justificatives de dépenses et de
recettes de l’entreprise sont d’abord classées (par date,
par nature d’opération, etc)
Ensuite, elle sont comptabilisées par ordre chronologique
en respectant à la fois le principe de la partie double et
la structure du plan comptable réglementaire (le CGNC
pour l’entreprise, le PCEC pour la banque)
I-CONCEPTS DE BASE DE LA COMPTABILITE
4- Le cheminement d’une écriture comptable
PC:
PC: PC: PC:
Banqu PC: OD
Achats Ventes Caisse
e
4- Principe de prudence
La prudence est l’appréciation raisonnable des faits conduisant à
tenir compte systématiquement des diminutions de valeurs probables
ou éventuelles, de nature à minorer les valeurs du patrimoine.
Ex: pour une banque et dès qu’elle constate qu’un client éprouverait
des difficultés à payer sa traite de crédit, elle doit provisionner le
montant di principal.
Ce provisionnement viendra en déduction de l’encours du crédit et de
son résultat.
II- LES PRINCIPES COMPTABLES UNIVERSELS
5- Principe de continuité
Selon ce principe, l’entreprise doit continuer normalement à
fonctionner même si elle rencontre des difficultés
importantes. De ce fait, les valeurs reprises dans le bilan ne
sont pas des valeurs de liquidation.
Pour la banque et même en cas de crise de liquidités, elle doit
continuer son exploitation et arrêter le bilan de fin d’année.
Le client, en aucun cas, ne doit s’inquiéter de l’arrêt de ses
activités.
II- LES PRINCIPES COMPTABLES UNIVERSELS
6- Permanence des méthodes
Pour faciliter la comparaison dans le temps et dans l’espace,
l’entreprise est tenu d’appliquer les mêmes méthodes
d’évaluation. Tout changement de méthodes, qui ne peut avoir
qu’un caractère exceptionnel, doit être porté dans des états
prévus à cet effet.
On peut comparer les bilans d’une banque marocaine et
française et autres puisqu’elles utilisent les mêmes normes.
C’est un principe très utile pour des opérations de prise de
participation ou de rachat.
II- LES PRINCIPES COMPTABLES UNIVERSELS
7- Image fidèle
Les comptes annuels doivent refléter une image fidèle de la
société. Autrement dit, ils doivent donner une idée précise de sa
situation économique et financière et surtout, ils ne doivent pas
être trompeurs.
C’est-à-dire une interdiction d’embellir l’image d’une entreprise
défaillante ou connaissant des problèmes structurels ou mêmes
passagers.
Cette notion est très importante pour les banques.
II- LES PRINCIPES COMPTABLES UNIVERSELS
7- Image fidèle
Puisque la banque gère l’argent des clients et qu’elle assure un
rôle macro-économique de grande importance, elle ne doit pas
« tricher » au niveau de ses comptes.
Elle doit donner une image réelle de sa situation.
Ses comptes sont régulièrement publiés auprès de BAM qui
surveille de très près, et surtout en temps réel, l’évolution de sa
situation et surtout le niveau d’exposition aux différents risques.
Au besoin, BAM pourra intervenir pour aider à redresse la
situation (refinancement et prise de pensions)
PARTIE II: LA COMPTABILITE BANCAIRE
(des Etablissements de Crédit)
I- La réforme de la Comptabilité des banques
C’est dire que le PCEC couvre toutes les sociétés qui ont un
rapport direct avec l’argent.
Toute la Réglementation Prudentielle au Maroc, concerne non
seulement les banques, mais tous les Etablissements de Crédit
selon la définition ainsi retenue.
Autrement dit, sur le territoire marocain toute personne
faisant appel à ces Ets de Crédit doit être totalement rassuré,
dans le cadre de ses opérations, dans la mesure ou l’autorité de
régulation BAM veille au bon fonctionnement du système.
Classe 1 Classe 2 Classe 3
Comptes de trésorerie et
Comptes d’opérations sur
d’opérations avec les Comptes d’opérations
titres et d’opérations
établissements de crédit et avec la clientèle
diverses
assimilés
10 -Valeurs en caisse
11 – BC, Trésor 20 CAV
12 – Cptes ord Ets de Créd 22 Crédits Tr
30 Titres de trans.
13 VRP (V reç en pens) 23 Crédits EQ
31 Titres de Pla.
14 VDP (V don en pens ) 24 Crédits cons.
32 Instruments Opti
15 Op internes au réseau 25 Crédits Immob
33 Titres de créances
16 Op avec le siège et succur et 26 Affacturage
34 Opérations diverses
agence à l’étranger 27 autres opérations
35 Débiteurs Divers
18. OD en instance 28 Opérations d
19. Créances en S sur les Ets de 29 Créances en S 46
crédit
Classe 4 Classe 5
40 Créances
subordonnées 50 PRG
41 Titres Investissement 51 PR
42 Titres de part. 52 Subv.
43 Immob en CB 53 Fonds SG
44 Immob LS
47
Classe 6 Classe 7 Classe 8
60 CO EC 80 Engagements FD
FD
70 PO EC
61 CO CL 81 Engagements FR
FR
71 PO CL
62 CO titres 82 Engagements GD
GD
72 PO titres
63 CO CB 83 Engagements GR
GR
73 PO CB
64 Autres CB 84 Engagements/titres
Engagements/titres
74 Commissions/PS
Commissions/PS
65 C expl 85 Engagements/PD
Engagements/PD
75 Autres PB
PB
66 C génér. Ex 86 Engagements DV
DV
76 P expl NBC
NBC
67 DOP 87 Valeurs RG
RG
77 Reprises de
de PR
PR
68 C non courantes 88 Divers HB
HB
78 P non courants
courants
69 IS 89 Engagements Souf.
Souf.
48
PARTIE III: LA PRATIQUE COMPTABLE DES
ETABLISSEMENTS DE CREDIT
I- CADRE COMPTABLE PCEC
En plus de l’application du
principe de la partie double,
avant de passer une écriture
comptable PCEC, il faut poser
deux questions:
49
I- CADRE COMPTABLE PCEC
50
I- CADRE COMPTABLE PCEC
ECRITURES TYPES
Dépôts
Retrait
II- OPERATIONS DE LA CLASSE 1: CONTREPARTIE LES
ETABLISSEMENTS DE CREDIT
56
II- OPERATIONS DE LA CLASSE 1: CONTREPARTIE LES
ETABLISSEMENTS DE CREDIT
A. LES PRETS BANQUE CENTRALE
Le 04/02/2020 AWB rembourse le prêt en payant les intérêts ( 150 000 000
x 4% )/360x3= 50 000 MAD Ecritures du 04/02/2020
57
II- OPERATIONS DE LA CLASSE 1: CONTREPARTIE LES
ETABLISSEMENTS DE CREDIT
71
II- OPERATIONS DE LA CLASSE 1: CONTREPARTIE LES
ETABLISSEMENTS DE CREDIT
72
II- OPERATIONS DE LA CLASSE 1: CONTREPARTIE LES
ETABLISSEMENTS DE CREDIT
2XXX
1131 Trésor Clients/divers
250 000 250 000
73
II- OPERATIONS DE LA CLASSE 1: CONTREPARTIE LES
ETABLISSEMENTS DE CREDIT
74
II- OPERATIONS DE LA CLASSE 1: CONTREPARTIE LES
ETABLISSEMENTS DE CREDIT
76
III- CŒUR DE METIERS DES BANQUES:
OPERATIONS AVEC LA CLIENTELE: CLASSE 2
77
Contenu de la classe
Définition de la
Opérations de dépôts
clientèle
C- OPERATIONS
A- DEFINITION PCEC B-CONTENU
DE DEPOT ET DE
DE LA CLIENTELE DE LA CLASSE 2
CREDIT
Compte à
On constate les intérêts à terme 2051 ou
la fin du mois et on les 2055
paye à l’échéance
DEMARCHE
2511: prêts
hypothécaire
s à l'habitat 2570 2518 2911 2912 2913 2981 2982 2983 2991 2992 2993
2512: crédits
relais à
l'habitat 2570 2518 2911 2912 2913 2981 2982 2983 2991 2992 2993
2513: prêts
conventionné
s à l'habitat 2570 2518 2911 2912 2913 2981 2982 2983 2991 2992 2993
2516: autres
crédits à
l'habitat 2570 2518 2911 2912 2913 2981 2982 2983 2991 2992 2993
252: crédits immobiliers aux promoteurs
2521: crédits
immobiliers
aux
promoteurs 2570 2528 2911 2912 2913 2981 2982 2983 2991 2992 2993
C2: LESCREDITS
OPERATIONS DE CREDITS
24- Crédits A La
25- Crédits Immobiliers
Consommation
Si payé débit
Enregistrement des opérations à l’échéance Trésorerie
Impayé débit client
Date Durée en
déblocage 08/05/2018 mois 60
Consommat Amort Mens cap
Nature crédit ion intérêt
200 000,00 Frais de
Montant MAD dossier 500 MAD
Durée en
année 5
Mt de
Date l'échéan
Échéance Échéanc c Capital Intérêt tva CRD Statut Déclassem Provis
01/60 05/06/2018 4 188,61 2 721,95 1 333,33 133,33 197 278,05Payé
02/60 05/07/2018 4 188,61 2 721,95 1 333,33 133,33 194 556,10Payé
03/60 05/08/2018 4 188,61 2 721,95 1 333,33 133,33 191 834,15Payé
04/60 05/09/2018 4 188,61 2 721,95 1 333,33 133,33 189 112,20Impayé
05/60 05/10/2018 4 188,61 2 721,95 1 333,33 133,33 186 390,25Impayé
06/60 05/11/2018 4 188,61 2 721,95 1 333,33 133,33 183 668,30Impayé
07/60 05/12/2018 4 188,61 2 721,95 1 333,33 133,33 180 946,35Impayé 4 Ech préd 20%
au
08/01/2019 douteux 50%
PARTIE III: LA PRATIQUE COMPTABLE
DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT
I- TERMINOLOGIE USUELLE
Par moyen de paiement, on entend tout
instrument qui permet à toute personne de
transférer des fonds, quel que soit le support
ou le procédé technique utilisé.
122
IV-LES MOYENS DE PAIEMENT
Sous l’effet conjugué (et complémentaire) de
l’évolution technologique et de l’amélioration des
SI des EC, ces moyens de paiement ont connu une
transformation radicale caractérisée par:
• Une sensibilité accrue aux risques
• Des investissements très coûteux ayant
amélioré le rendement
• Une réduction tendancielle des coûts pour la
clientèle 123
IV-LES MOYENS DE PAIEMENT
Par les effets volumes, une grande partie des
banques occidentales ne répercutent presque
plus ou peu de frais sur leurs clientèle.
L’avénement d’internet a accéléré ce
processus en sécurisant davantage ces
opérations
124
IV-LES MOYENS DE PAIEMENT
Le terme paiement fait intervenir trois
facettes:
1- les moyens de paiement qui sont formés par:
• la monnaie fiduciaire (billets et monnaies)
• La monnaie scripturale (dépôts à vue, porte-
monnaie électronique)
125
IV-LES MOYENS DE PAIEMENT
Le terme paiement fait intervenir trois facettes:
2- les instruments de paiement qui ne sont pas de
la monnaie mais des véhicules qui permettent de
faire circuler celle-ci à une grande échéance en
annulant l’effet de la distance. Ce sont les
chèques, les effets, les cartes bancaires et les
virements et les prélévements.
126
IV-LES MOYENS DE PAIEMENT
Le terme paiement fait intervenir trois
facettes:
3- les systèmes de paiement ou de règlement
qui sont des dispositifs techniques à forte
dominante informatique qui permettent de
réaliser, sous des conditions optimales, des
transactions interbancaires pour les besoins
propres des EC et/ou de leurs clientèle.
127
IV-LES MOYENS DE PAIEMENT
Les systèmes de paiement les plus utilisés
• Le SWIFT (Society for Worldwide Interbank
Financial) pour les opérations interbancaires
• Le RTGS (Real Time Gross Settlement System)
pour les opérations importantes
• Relit (règlement/livraison des titres) pour le
système de paiement contre livraison utilisé
pour le transfert des titres 128
IV-LES MOYENS DE PAIEMENT
II- LA PRATIQUE COMPTABLE
La comptabilisation des moyens de paiement est
relativement simple.
Les complications résultent essentiellement de la
prolifération des comptes d’attente et de liaison
129
IV-LES MOYENS DE PAIEMENT
II- LA PRATIQUE COMPTABLE
Un compte de liaison est généralement
utilisé pour les opérations de compensation
sous support papier ou électronique
Son but est de servir de liaison entre:
• les différents services de la banque
• Entre les agences 130
140
Cas pratique
143
VI- Le PCEC: Les opérations sur titres des
Etablissements de Crédit
Toutes les opérations portant sur les titres sont
comptabilisées dans la classe 3 du PCEC
La classe 3 regroupe 2 catégories de compte allant
de 30 à 39
1- Comptes relatifs aux opérations sur titres, les
titres de transaction, de placement, les titres de
créance émis et instruments optionnels: 30- 31- 32-
33- 34
VI- Le PCEC: Les opérations sur
titres des Etablissements de Crédit
Toutes les opérations portant sur les titres sont
comptabilisées dans la classe 3 du PCEC
La classe 3 regroupe 2 catégories de compte
2- les comptes des débiteurs et créditeurs
divers, les comptes de stocks et emplois divers
et les comptes de régularisation: 35- 36- 37- 38
et 39
Le PCEC: Les opérations sur titres des Etablissements
de Crédit
LA CLASSE 3 DU PCEC:
30 - TITRES DE TRANSACTION
31 - TITRES DE PLACEMENT
32 - INSTRUMENTS OPTIONNELS
33 - TITRES DE CREANCE EMIS
34 - OPERATIONS DIVERSES SUR TITRES
35 - DEBITEURS DIVERS: ETAT, ORGANISMES DE PREVOYANCE, PERSONNEL
36 - CREDITEURS DIVERS: ETAT, ORGANISMES DE PREVOYANCE, PERSONNEL
37 - VALEURS ET EMPLOIS DIVERS
38 - COMPTES DE REGULARISATION
39 - CREANCES EN SOUFFRANCE SUR TITRES ET SUR OPERATIONS DIVERSES.PROVISIONS
Le PCEC: Les opérations sur titres des
Etablissements de Crédit
Les titres sont classés et leurs opérations sont classées
suivant deux critères :
Critère 1: l'intention (titres de transaction ou de
placement)
Critère 2: la nature juridique du titre (bons du Trésor
et valeurs assimilées, autres titres de créance, titres
de propriété)
Lors de l’acquisition du titre, ou en cours de la période de détention, l’Ets du crédit doit exprimer
clairement ses intentions
Tableau des différents titres PCEC
Intitulé du Titre Définition Evaluation