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Cours de droit administratif:

l’organisation administrative

Deuxième semestre Droit

Pr ENNACIRI Khadija
Objectifs du module « L’organisation
administrative »
• Permettre aux étudiants de bien situer le droit
administratif par rapport au autres branches de droit
public et l’organisation administrative par rapport au
droit administratif
• Comprendre les notions de base de l’organisation
administrative et les principes qui régissent cette
organisation.
• Pouvoir faire la distinction entre l’administration
centrale et l’administration territoriale
• Comprendre le cadre juridique et les structures qui
régissent ces deux paliers d’administration.
La répartition du cours

Cour magistraux
Chaque séance sera consacrée à un élément La table des matières sera répartie sur une
du cours contenu dans la table des matières moyenne de 12 séances par semestre

Séances des travaux dirigés


Une séance sera réservée à la Une séance à la les autre séances aux
méthodologie de la dissertation présentations des dissertations et
et la répartition des thèmes à méthodologie du quelques exercices de
disserter commentaire d’arrêt commentaire d’ arrêt.
Qu’est ce que le droit administratif

C’est cette branche du droit public


interne qui comprend l’organisation
et l’activité de ce qu’on appelle
communément l’administration. Il
traite des droits et des obligations de
l’administration et ses relations avec
les administrés.
Qu’est ce que l’administration?
De Laubadère donne une définition
générale l’administration selon
laquelle :
« c’est l'ensemble des autorités, agents
et organismes, chargés sous
l'impulsion du pouvoir politique
d'assurer les multiples interventions
de l'Etat moderne. » 
Les sources du droit administratif

• La constitution: source directe ou


Les indirecte de l’organisation et des
sources compétences de l’administration
• Les lois
écrites • Les règlements

Les • La jurisprudence
sources • La doctrine
non • La coutume
écrites
Présentation
Le système administratif marocain est
caractérisé par la distinction entre
administration d'Etat et administration
décentralisée.
 La première fait intervenir : le Roi, le chef
de gouvernement, les ministres, les autorités
administratives indépendantes, ainsi que des
services déconcentrés.
 La deuxième fait intervenir les collectivités
territoriales et les établissements publics
Chapitre premier: Les principes fondamentaux de l’organisation administrative

Section 1 : la Centralisation Section 2- La


administrative ou la
concentration décentralisation

Décentralisation
La concentration
corolaire de la
administrative
démocratie

La
déconcentration: L’autonomie locale et
modalité de la ses limites
centralisation

Les formes de la
décentralisation
Dans les Etats unitaires, l’organisation
administrative oscille entre deux
modes opposés d'administration et
d'aménagement de l'exercice des
compétences administratives : la
centralisation et la décentralisation.
Une opposition théorique entre ces
deux notions est établie par la
doctrine administrative.
Section 1: La centralisation/la concentration

• La centralisation est un mode d'organisation


de l’Etat dans lequel une autorité centrale
détient l'ensemble des pouvoirs de
décision (politique, administratif, financier) et
des attributions de la puissance publique.
Dans ce cas, des agents locaux de l’Etat
totalement soumis au pouvoir central,
interviennent au niveau local
l’Etat assume seul, sur son budget, la
satisfaction de tous les besoins d’intérêt
général. Ceci n’exclu pas le découpage du
territoire national en circonscriptions
administratives plus ou moins étendues.
Toutefois, ces circonscriptions ne
constituant qu'un découpage administratif
sans vie juridique propre.
« de simples courroies de transmission »
Le Maroc a une longue tradition de
Centralisatrice propre à lui la France aussi.
Mais
Le Maroc connaissait des structures locales
et régionales bien enracinées dans l’histoire
nationale.
Le système centralisé est:
• il est extrêmement lourd à gérer
• l’autorité centrale se situe loin des
préoccupations locales

Si la centralisation est, théoriquement,


réputée par sa simplicité et son efficacité,
elle est difficilement réalisable en pratique.
C’est pour cela que la centralisation est
tempérée par la déconcentration.
Qu’est ce que la déconcentration ?
La déconcentration est définie comme  étant:

« la règle générale de répartition des attributions


et des moyens entre les différents échelons des
administrations civiles de l'Etat »

Article 1 de la charte française


de déconcentration
Mode de fonctionnement de la
déconcentration

- les administrations
centrales assurent un rôle Les services déconcentrés
de conception, de l’État exercent une
d’animation, d’orientation, mission de d’éxecution.
d’évaluation et de contrôle ce sont des services qui
- elles participent à assurent le relais au niveau
l’élaboration des projets de local des décisions prises
loi et de décret et par l’administration
préparent et mettent en centrale, et qui gèrent les
œuvre les décisions du services de l’État sur le plan
gouvernement et de territorial.
chacun des ministres
Quelle est la nature des relations qui lient
les deux échelons?
• La déconcentration est encadrée par le
pouvoir hiérarchique et les rapports entre
supérieurs et subordonnés
• Ce pouvoir attribué au ministre, est lié à sa
responsabilité politique devant le parlement
pour l’ensemble des actes de ses subordonnés
et à sa qualité d’autorité administrative
• Pour exercer leurs missions, tous les
ministères disposent de services
déconcentrés (majoritairement au niveau
de la province).
• Auparavant, les services déconcentrés
étaient généralement placés sous l’autorité
d’un gouverneur.
• certains services spécifiques (éducation
nationale, justice, services fiscaux)
échappent cependant au pilotage par le
gouverneur.
Nouveauté
•  Promulgation du décret 2.17.618 du 26
décembre 2018 portant charte de
la déconcentration administrative
Les implications de la déconcentration
 Tous les administrés sont soumis à une
seule source d’autorité à laquelle ils ne
participent pas
 C’est un simple système administratif ou
les agents locaux sont conçus comme de
simples exécutants
 Une faible autonomie de décision et
forte emprise du centre
Toutefois,
certains auteurs estiment que
« les services extérieurs disposent d’une capacité
d’action stratégique, interdisant une emprise
unilatérale du centre; maitrisant la zone
d’incertitude que constituent la réaction de la
société locale, ils acquièrent du même coup une
marge de manouvre. La politique de
déconcentration prend acte de cette contrainte,
par un transfert de compétences. »
J.Chevalier
Section 2: la décentralisation
La décentralisation administrative
• C’est le système dans lequel des tâches
administratives, des pouvoirs de décision sont remis
sur l’ensemble du territoire à des organes qui ne
sont pas des agents du pouvoir central mais qui
sont les représentants des citoyens (ex. la
commune).
• La décentralisation est un système assez
démocratique parce qu’il permet de faire participer
les administrés à la gestion des affaires qui les
concernent directement.
Mais il ne s’agit pas d’une autonomie
absolue, des techniques juridiques ont été
prévues afin de permettre au pouvoir central
d’exercer un contrôle sur les C.T, c’est ce
qu’on appelle la tutelle ou le contrôle
administratif qui constitue une limite à
l’autonomie locale, et à la décentralisation
elle-même.
Dans le cadre de la décentralisation les
collectivités locales disposent d’une
existence juridique des organes propres
pour la gestion de leurs affaires. Ces
organes sont élus par les membres de la
collectivité elle-même. D’une l’autonomie
financière, elles ont des ressources propres.
Attention !
Il ne faut pas confondre entre:
autonomie administrative et autonomie
politique
La décentralisation évoque trois principes
fondamentaux:

• La démocratie locale
• L’autonomie locale
• Le contrôle de tutelle
• La gestion par les citoyens des
affaires qui les concernent plus
directement
• L’élection est la technique qui assure
l’autonomie des organes chargés de la
contenu gestion locale : La légitimité
démocratique des autorités
décentralisées
• Des instances représentatives de
1- Principe gestion locale
de la
démocratie • Elle correspond, pour l’organisation
administrative, ce qu’est la démocratie
locale représentative pour l’organisation
constitutionnelle
• Elle permet d’associer les citoyens à la
étendue prise des décisions et d’assurer une
meilleure organisation du travail au sein
de l’Etat
• elle permet de créer un cadre
commode d’apprentissage et
d’éducation politique pour les citoyens
"c’est dans la commune que réside la force des
peuples, les institutions communales sont à la
liberté ce que les écoles publiques sont à la
science…Sans institutions communales, une
nation peut se donner un gouvernement libre
mais elle n’a pas l’esprit de la liberté."
Alexis De toqueville.
"De la de la Démocratie
en Amérique
Au Maroc
Toutes les constitutions ont reconnu
le principe de la gestion
démocratique des affaires locales
comme un principe constitutionnelle
de la décentralisation
• Autonomie juridique: personne morale
distincte de l’Etat
• Autonomie organique et fonctionnelle:
contenu organe délibérants élus pas nommés qui
gèrent par leurs délibérations les affaires
locales
• Autonomie financière: avoir des
ressources propres et autres
2: • Autonomie administrative: FPT
L’autonomie
locale
• Selon des compétences transférées:
décentralisation administrative et non
politique
• Le pouvoir de décision ne va pas
étendue jusqu’au démembrement de l’Etat, avec
des pouvoirs parallèles et indépendants
les uns des autres
• Contrôle de l’Etat ( gouverneur, wali)
• tutelle contrôle administratif
« L'autonomie locale est le droit et la capacité effective pour
les collectivités de régler et de gérer, dans le cadre de la loi,
sous leur propre responsabilité et au profit de leurs
populations, une part importante des affaires publiques. » Il
est précisé que « ce droit est exercé par des conseils ou des
assemblées composés de membres élus au suffrage libre,
secret, égalitaire, direct et universel »
L'article 3 de la charte
européenne de l’autonomie locale
• un pouvoir de contrôle accordé par
la loi à une autorité étatique sur les
collectivités décentralisées et sur
contenu leurs actes
• c’est un contrôle qui trouve tout à la
fois son origine et sa finalité dans la
Le décentralisation. 
contrôle
de l’Etat:
La tutelle
• l’ensemble des procédés -
approbation, annulation, subvention,
suspension ou révocation individuelle
étendue ou collective des élus- mis par la loi
entre les mains du pouvoir central
• il est exercé par le gouverneur et le
wali
•Le passage de la tutelle au contrôle de
légalité: un système de vérification de
la conformité des actes des CT à la loi
La tutelle a connu une évolution considérable au Maroc

contrôle contract
Tutelle Tutelle Accompa
administ ualisatio
lourde allégée gnement
ratif n
La décentralisation fonctionnelle ou par services

• Il s'agit de certains services individualisés par leur


objet, leur structure et qui sont mis hors de la
hiérarchie, dotés de la personnalité juridique, d'un
patrimoine et d'organes autonomes chargés de
diriger leurs actions.
• ces services reçoivent le statut d'établissements
publics. Ils bénéficient de la personnalité morale et
de moyens propres, mais ne disposent que d’une
compétence d’attribution qui correspond à l’objet
même du service public qui leur est transféré
 La D.T permet à des E.P à vocation spéciale
comme les universités et les hôpitaux, de
disposer d'une certaine autonomie
administrative, avec leurs propres organes de
décision (ex: conseil d'administration) et
un budget autonome.
 La collectivité de rattachement assure un
pouvoir de contrôle.
Pourquoi la D.T ?
 elle a servi de lutter contre la bureaucratie
qu’entraine une centralisation excessive.
 Elle a servi à organiser le secteur public dans
un système d’économie mixte.
 Aujourd’hui, elle est considérée comme
procédé permettant d’individualiser des
activités spécifiques tout en permettant à
l’Etat de les contrôler
Chapitre deuxième:
L’administration centrale ou de l’Etat
L’administration de l’Etat

Les
administration Les organes de
L’administration contrôles
s
centrale
déconcentrées

Les
Le chef de l’Etat Les directions les
La cour
inspection
régionales des des
le Roi gouverneur
comptes
s
administrations s et walis générales
centrales
Le gouvernement

Les cours
le chef de Les agents
d’autorités régionales
gouvernement des comptes

Les
Les secrétaires
ministres d’Etat
Définition de l’administration centrale

• L’administration centrale rassemble les services de


chaque ministère à compétence nationale,
principalement situés à Rabat.
• Elles assurent au niveau national un rôle de
conception, d’animation, d’orientation, d’évaluation
et de contrôle 
• elles participent à l’élaboration des projets de loi et
de décret et préparent et mettent en œuvre les
décisions du gouvernement et de chacun des
ministres
Les organes centraux de l’administration d’Etat

Le chef de l’Etat: le Roi

Pouvoir exécutif bicéphale

Le Gouvernement
Le chef de l’Etat: le Roi

Présentation
Le roi occupe une place spécifique dans la
structure et le fonctionnement du pouvoir
central; il est placé au-dessus des institutions
des l’Etat ( article 42 de la constitution)
Le roi dispose d’attributions en temps normal
et d’attributions en temps exceptionnel
En temps normal: Le pouvoir réglementaire autonome
Exclusif Partagé et complémentaire
(dahirs sans contresigne du chef de (dahir contresignés par le chef de
gouvernement) gouvernement)

Nomination du chef de Les dahirs de nomination


gouvernement et des membres de
gouvernement proposés ce dernier
mentionnés dans l’art 49 de la
constitution sont contresignés

Exclusivité pour le champ


religieux Possibilité de délégation par le Roi
de la présidence du conseil des
ministres au chef de gouvernement
Approbation par dahir de la
nomination des magistrats par le
Conseil Supérieur du Pouvoir
Judiciaire Une procédure constitutionnelle de
préparation des nominations aux
Le président et 6 membres de la emplois civiles :
cour constitutionnelle sont nommés
par le Roi, dont un membre proposé 1- l'initiative du ministre concerné
par le Secrétaire général du Conseil 2- proposition du Chef du
Supérieur des Oulémas Gouvernement
3- approbation de la nomination en
le Roi peut prendre les mesures conseil des ministre présidé par le Roi
réglementaires nécessaires au
fonctionnement des forces armées royales
en sa qualité de chef suprême des FAR
la nature juridique des décisions royales en
matière administrative
Trois positions différentes:
 la position du constituant ( tacite )
 La position de la jurisprudence (claire et
tranchée)
 La position de la doctrine ( critique)
En temps exceptionnel

« Lorsque l'intégrité du territoire national est menacée ou que se


produisent des événements qui entravent le fonctionnement
régulier des institutions constitutionnelles, le Roi peut, après avoir
consulté le Chef du Gouvernement, le président de la Chambre des
Représentant, le président de la Chambre des Conseillers, ainsi que
le Président de la Cour Constitutionnelle, et adressé un message à la
nation, proclamer par dahir l'état d'exception.

De ce fait, le Roi est habilité à prendre les mesures qu'imposent la


défense de l'intégrité territoriale et le retour, dans un moindre délai,
au fonctionnement normal des institutions constitutionnelles.
• Le Parlement ne peut être dissous pendant
l'exercice des pouvoirs exceptionnels.
• Les libertés et droits fondamentaux prévus
par la Constitution demeurent garantis.
• Il est mis fin à l'état d'exception dans les
mêmes formes que sa proclamation, dès que
les conditions qui l'ont justifié n'existent
plus. » art 59
le Roi devient l’autorité administrative unique ; il
concentre le pouvoir législatif et le pouvoir
exécutif (art 59)
la compétence attribuée au roi est d’ordre
général, il devient ainsi le chef de
l’administration.
le chef de gouvernement
Les compétences du
chef de gouvernement

Présidence du conseil de
gouvernement et d’autres conseils

Le pouvoir de nomination

Le pouvoir réglementaire

La coordination des activités


ministérielles
le chef de gouvernement
Les compétences du
chef de gouvernement

Présidence du conseil de
gouvernement et d’autres conseils

Le pouvoir de nomination

Le pouvoir réglementaire

La coordination des activités


ministérielles
Subsidiarité constitutionnelle
• la mise en place du contreseing du chef
du gouvernement, qui concerne tout les
dahirs royaux, à l’exception de ceux
relevant de l’exercice des attributs de la
souveraineté ( irresponsabilité du chef de
l’Etat)
• La délégation au chef du gouvernement
de certaines compétences
• Des compétences partagées
( nominations)
Le gouvernement
Le chef de
gouvernement

Le Les ministres
- Les ministres d’Etat
gouvernemen - Les ministres
t - Les ministres délégués

Les secrétaires
d’Etat
Prépare les
projets de lois et
assure leur
exécution

supervise
l’action des assure
Missions du
entreprises et l’exécution des
gouvernement
établissements lois
publics

dispose de
l’administration
Les ministres d’Etat
• un titre purement honorifique qui confère à
son titulaire une prééminence protocolaire sur
les autres membres du gouvernement
• Association au gouvernement d’une
personnalité en raison soit de sa compétence
ou d’une longue expérience acquise dans un
domaine déterminé
• participation aux travaux du gouvernement et
à la prise de décisions
Les ministres

le ministre a une fonction politique et administrative:


La fonction politique :
• participe au travail du gouvernement et exerce les
compétences attribuées par la constitution.

La fonction administrative :
 la direction de son département ministériel,
 l’exercice du pouvoir hiérarchique sur les agents de son
département comme les nominations dans les services , la
promotion, les mutations le pouvoir disciplinaire,
 la gestion des crédits de son département.
• Chaque ministre est assisté par un cabinet
ministériel qui regroupe des collaborateurs que
le ministre choisit personnellement en raison
de leurs compétences ou de la confiance qu’il
leur accorde.
• leur nombre est fixé à six ( un chef de cabinet
et cinq conseillers ).
• Le cabinet a pour rôle de faciliter les relations
entre le ministre et les différents services du
ministère, il a une fonction d’étude et de
conseil.
Les ministres délégués
Sont désignés pour des raisons techniques ou
politiques et affectés auprès d’un ministre ou du
Premier ministre ; ils assument sous l’autorité de
ce dernier une partie des attributions.
Les secrétaires d’Etat
La création d’un secrétariat d’Etat permet
techniquement de rassembler sous une même
autorité certains services dont l’importance ne
justifie pas la création d’un département
ministériel ; elle se justifie par le souci de donner
aux ministres des adjoints dont ils ont besoin.
Les organes locaux de l’administration d’Etat

Ils ont pour mission de poursuivre l’action de


l’administration sur le plan local, et d’assurer sur
l’ensemble du territoire national l’exécution des
décisions arrêtées au niveau central.
Ils sont constitués par les services extérieurs et
les agents d’autorités
Les services extérieurs
• Ce sont les différentes délégations régionales qui sont
chargées dans la limite de leur compétence
territoriale de représenter le ministère sur le plan
local, et ils sont chargés de la mise en œuvre de la
politique des administrations centrales sur le plan
local.
Certains ministères n’ont pas de présence sur
l’ensemble du territoire national, la nature de leurs
activités ne nécessite pas le déploiement de larges
moyens (douane), alors que d’autres ont une plus
large présence (santé, éducation, intérieur).
Les agents d’autorités
• L’administration territoriale se caractérise par
l’organisation d’un réseau dense d’agents
d’autorité qui couvrent l’ensemble du
territoire national.
• Ils sont constitués des walis, des gouverneurs,
et des autres agents d’autorité qui
appartiennent à un corps de fonctionnaire
doté d’un statut particulier
• ils sont investis de compétences générales à
l’intérieur de leur circonscription
• Ils bénéficient de la protection de l'Etat
conformément aux dispositions du code
pénal et des lois spéciales en vigueur
contre les menaces, attaques, outrages,
injures ou diffamations dont ils peuvent
être l'objet.
• L'Etat leur assure la réparation des
préjudices corporels qu'ils pourraient
subir dans l'exercice ou à l'occasion de
l'exercice de leurs fonctions
Les walis et gouverneurs

• L’article 145 de la constitution a mis ces deux


autorités devant les mêmes attributions mais
agissent dans des collectivités territoriales
différentes : le wali dans la région et le gouverneur
dans la province ou la préfecture.
• Les provinces et les préfectures sont regroupées
dans le cadre de 17 wilayas qui ont été mises en
place à partir de 1984 entant que cadre de
déconcentration est de coordination assuré par les
représentants de l’Etat à l’échelle régionale : le wali.
Les walis Les gouverneurs
- Les walis sont recrutés parmi
Le gouverneur est considéré
les cadres des gouverneurs, des
pachas ou le cadre des caïds, depuis longtemps comme
toutefois, d’autres personnalités étant la pièce maitresse de
connues par leurs expériences et l’organisation territoriale au
leurs qualités peuvent occuper le Maroc.
poste du wali Ses attributions ont été
- La mission principale est liée, renforcées et précisées
intrinsèquement, au conformément à la place qu’il
développement économique et occupe au sein de
social. Il lui incombe de donner l’administration territoriale.
une nouvelle impulsion à la Comme le wali, ses
dynamique régionale.
attributions sont clairement
- Ils exercent le contrôle de définies dans la constitution.
légalité sur les actes et les
personnes des régions
Généralement, on peut soulever les missions
principales suivantes:
 Ces deux autorités représentent le pouvoir
central au niveau territorial et assurent la mise
en application des lois mettent en œuvre les
règlements et les décisions gouvernementales.
Pour s’acquitter de cette tache, le gouverneur ou
le wali disposent d’un pouvoir réglementaire leur
permettant de prendre des mesures d’ordre
général ou individuel.
 La coordination des activités préfectorales,
provinciales et le contrôle des collectivités
locales .
 La concertation en matière d’investissement et
la supervision de la planification urbaine.
 La préservation de l’ordre public.
 le contrôle administratif sur les actes et les
personnes des collectivités territoriales. Avant
la constitution de 2011 leur mission était plus
étendue.
Les autres agents d’autorités

Le chef de cercle
• Il est chargé, sous l’autorité du gouverneur, de la gestion
du cercle.
• Le chef du cercle anime et contrôle, sous l’autorité du
gouverneur, les activités des chefs de circonscription
rurale dans les limites territoriales du cercle.
• Il est chargé de la liaison entre les différents services
administratifs et techniques.
• Il assure également la fonction de conseiller et de
médiateur pour toutes les questions d’intérêt communal
et intercommunal. Presque toutes les provinces sont
subdivisées en trois ou quatre cercles ou plus.
Les autres agents d’autorités

Les pachas, caïds et super caïds


• Il sont désignés par l’Etat, chargés du maintien de
l’ordre public et disposant de la qualité d’officiers de
police judiciaire (il intervient également dans les
domaines : droit des associations, rassemblements
publics, presse, élections, syndicats professionnels…).
• Les agents d’autorité, en tant qu’agents de
développement, soutiennent également le processus de
planification au niveau local.
 Les chioukhs et moqqadmines sont des agents de
liaison entre les agents d’autorités et les populations, ils
sont nommés par les gouverneurs.
Chapitre 3: L’administration territoriale:
les collectivités décentralisées
La décentralisation c’est
 Partage de pouvoir et de compétence
entre le centre et la périphérie
 légitimité démocratique des organes
des CT et la gestion démocratique des
affaires locales
De la commune à la région, un long
processus de décentralisation
Evolution du processus de décentralisation
processus inachevé….

Première phase Deuxième phase Troisième


phase
- Lancement du
- 1959 deux dahirs: - Création en 1971 des projet de la
la division administrative du régions économiques régionalisation
Royaume et l'élection des - 1976 charte avancée
conseillers communaux. communale = l’an un de - La réforme
- Dahir de 1960, relatif à
l'organisation communale. la décentralisation constitutionnelle
- Dahir de 1963, relatif à communale 2011
l'organisation des préfectures,
provinces et leurs assemblées. - Réforme régionale en - Les lois organiques
1997 de 2015
Les constitutions de 1962 1970 et
1972 ont définit les Communes La réforme de la charte
urbaines et rurales, les préfectures communale en 2002 et
et les provinces comme des
collectivités locales de droit public, en 2009
dotées de la personnalité morale et
de l'autonomie financière
Définition de la notion de collectivité
territoriale
La notion de CT, en tant qu’expression de la
décentralisation correspond, au sens juridique,
aux principaux traits suivants :
 C’est une portion du territoire qui suppose
une délimitation géographique précise, basée
sur des considérations administratives,
historiques, socio-tribales, culturelles,
économiques ou institutionnelles
 C’est une personne morale de droit public, dotée de
l’autonomie financière, et comme telle, elle est
apte à accomplir les actes de la vie juridique
(droits, obligations, avec des conséquences
patrimoniales, fiscales et contentieuses qui en
résultent)
 Son fonctionnement implique aussi des organes
qui lui sont propres: conseils élus, exécutif élu ou
nommé
 Ce fonctionnement doit rester subordonné à l’ordre
juridique étatique dans le souci de préserver
l’unité nationale et d’éviter la dispersion de l’action
de l’Etat et ce, à travers un contrôle de tutelle.
 son existence repose sur la reconnaissance
d’intérêts locaux spécifiques, distincts des
intérêts nationaux. En effet, la Collectivité
Locale a vocation à gérer tous ses intérêts
propres dans la mesure où ils sont communs
aux habitants dont la solidarité est tenue pour
légitime ; mais à la différence de l’Etat qui a une
compétence générale, celles des collectivités
locales sont déterminées par la Loi.
Les principes constitutionnels de
l’organisation territoriale

• Le principe de la libre administration


• Le principe de la gestion démocratique
des affaires locales
• principe de subsidiarité
• Principe de coopération et de solidarité
Le principe de la libre administration

Ce principe permet de garantir un espace de liberté dans lequel les


CT peuvent agir et suppose par là réunion de certaines conditions
notamment :
• un organe propre à CT: un conseil élu démocratiquement et
chargé de gérer les affaires de la collectivité tout en disposant de
compétences et des moyens nécessaires et d’une autonomie de
gestion.
• des compétences et moyens adéquats. Pour que la
décentralisation soit effective, il faut que les collectivités
territoriales aient des compétences, des moyens est des ressources
propres. La répartition des compétences entre l’Etat et ses
démembrement et entre les collectivités elles mêmes reste
largement tributaire de la volonté du législateur.
• Une administration propre
• un contrôle qui circonscrit l’action des CT.
Le principe de subsidiarité

• L’article 140 de la constitution stipule: « Sur la


base du principe de subsidiarité, les collectivités
territoriales ont des compétences propres, des
compétences partagées avec l’Etat et celles qui
leur sont transférables par ce dernier. Les
régions et les autres collectivités territoriales
disposent, dans leurs domaines de compétence
respectifs et dans leur ressort territorial, d’un
pouvoir réglementaire pour l’exercice de leurs
attributions. »
• Ce principe doit permettre aux collectivités
territoriales de prendre des décisions pour
l’ensemble des compétences qui peuvent le
mieux être mise en œuvre à leur échelon et
accomplir les missions publiques qui ne sont
pas réservées par la constitution ou par la loi
aux organes des autre pouvoirs publics. 
• le pouvoir central ne doit intervenir que pour
autant que les collectivités territoriales ne sont
pas parvenus à satisfaire les différents besoins
de la population.
Principe de coopération et de solidarité.

L’article 136 de la constitution stipule que


« l’organisation territoriale du Royaume repose
sur les principes de libre administration, de
coopération et de solidarité.. ».
Malgré la similitude entre ces deux notions, les
mécanismes juridiques de leur fonctionnement
sont différents.
Distinction entre coopération et solidarité
Les différentes formes de partenariat

• Conventionnel :
• convention de partenariat en interne,
convention de coopération internationale
décentralisée, jumelage etc.
• Institutionnel:
• groupement, intercommunalité, société de
développement etc.
• Contractuel:
• contractualisation de l’action publique locale
62 provinces et préfectures

49 provinces/13 préfectures

12 régions 1503 communes

221 Communes urbaines

1282 communes rurales


L’organisation communale

La loi
organique 113-
La charte La réforme 14 sur
l’expérience
communale de communale de l’organisation
de 1960
1976 2002 et 2009
Communale de
2015
La décentralisation communale
le régime communal du début de l’indépendance
n’était pas plus que une prémices, un essai pour
tester la réceptivité du milieu et préparer les
structures locales à cette forme d’administration.
Cas du:
Dahir de 1960, relatif à l'organisation communale:
 Les actes de la commune sont soumis au contrôle
d’opportunité
 Pouvoir exécutif élu réduit
 Compétences encadrées par une tutelle rigoureuse
Les apports de la charte communale 1976

Renforcement de
Renforcement de
la vocation Allègement de la
la démocratie
économique de la tutelle
locale
commune

Etendue des Diversification des


Renforcement du
attributions finances
statut du président
communales communales
La réforme communale de 2002/2009

 Elargissement des compétences


 Révision du statut de l’ élu
 Moralisation de la gestion communale
 Juridictionnalisation des contrôles administratif
et financier
 Renforcement de l’autorité exécutive du
président de la commune
 L'unité de la ville ( remplacer les agglomérations
pluri-communales par
Le nouveau cadrage juridique de la commune
• Renforcement de l’autonomie de gestion et
substitution du contrôle de légalité aux procédés de
tutelle classiques
• nouveaux mécanismes de la démocratie participative
comme un cadre adéquat d’association des citoyens
à la gestion des affaires locales
• Le statut de la fonction publique territoriale
• Renforcement des dispositifs de la gouvernance:
participation, responsabilité, incompatibilité etc.
• Renforcement du statut du président: une stabilité
renforcée
• Sur la base du principe de subsidiarité, la commue a
des compétences propres, des compétences partagées
avec l'Etat et celles qui lui sont transférables par ce
dernier.
• Elle dispose, dans son domaine de compétence et dans
sont ressort territorial, d'un pouvoir réglementaire
pour l'exercice de ses attributions selon les dispositions
de la loi organique.
• Le principe de libre administration confère à la
commune, dans la limite de ses attributions, le pouvoir
de délibérer démocratiquement et d’exécuter ses
délibérations et décisions conformément aux lois en
vigueur.
L’organisation communale
La loi organique 113-14 détermine:
• les conditions de la gestion démocratique des affaires de la commune ;
• les conditions d’exécution des délibérations du conseil communal par le
président ;
• les conditions de présentation des pétitions par les citoyennes et les
citoyens ainsi que les associations;
• les compétences propres de la commune, les compétences partagées avec
l’Etat et les compétences transférables ;
• le régime et les ressources financières de la commune ;
• les conditions de création par les communes des groupements de
collectivités territoriales ;
• formes et modalités de développement des procédés de coopération entre
les communes ;
• les règles de la gouvernance relatives à l’application du principe de libre
administration des affaires de la commune.
Le conseil communal
la commune a pour mission générale d’assurer à ses citoyens les
services de proximité dans son ressort territorial et dans la limite
de ses attributions.

Les compétences du conseil

Compétence Compétence
Compétence
s s partagées
s propres
transférable
Compétences propres du conseil communal

• Fait dans sa première année d’investiture, sous


contrôle de son président qui veille à son suivi, son
actualisation et son évaluation.
• Il décrit les projets de développement que la
L’élaboration du plan commune compte réaliser pour six années selon une
d’action de la commune approche participative et en coordination avec le
gouverneur en sa qualité de coordonateur des
services déconcentrés de l’Etat.
• Il doit comporter un diagnostic mettant en évidence le
potentiel de la commune, les besoins prioritaires
identifiés en concertation avec la population tout en
prenant en considération l’approche genre,

• le conseil communal veille à  l’exécution du schéma


d’aménagement et du programme de développement
rural concernant l’ouverture de nouvelles zones
En matière d’urbanisme d’aménagement urbain
• La mise en place d’un système d’adressage dont les
et d’aménagement du modalités de sa préparation et son actualisation sont
territoire déterminées par le ministère de l’intérieur.
• approvisionnement et distribution d’eau potable ;
• distribution d’énergie électrique ;
• assainissement liquide ;
• collecte, transport, mise en décharge publique et traitement des
ordures ménagères et des déchets assimilés ;
• éclairage public ;
• transport public urbain ;
• circulation, roulage, signalisation des voies publiques et
stationnement des véhicules ;
Dans le • transport des malades et des blessés ;
domaine • abattage et transport de viandes et poissons ;
des • cimetières et services funéraires.
• Les marchés communaux
services • Les foires de l’artisanat et valorisation des produits locaux ;
publics • Les gares routières ;
communau • Les aires de repos ;
• Les parcs naturels communaux
x • La commune a aussi la possibilité de créer et gérer, en collaboration
avec des partenaires publics ou privés des services publics dans les
domaines suivants :
• Les marchés de gros ;
• Abattoirs et transport de viande et marchés de vente de poissons
Innovation
Selon l’article 83, le conseil est
tenu de prendre en considération les
moyens modernes de gestions dont
elle dispose notamment la gestion
déléguée, la création des sociétés
d’économie mixte et le recours à la
technique de la contractualisation
avec le secteur privé.
Dans le domaine
de la coopération • Coopération
et du partenariat conventionnelle
Un système • Coopération
d’intercommunalit
é selon deux institutionnelle
modalités:
• La commune est tenu
d’engager toutes actions de
coopération, d'association ou
de partenariat, pour
promouvoir son
développement soit avec les
autres personnes morales de
La coopération DP, les acteurs économiques et
et le partenariat sociaux privés et avec toute
autre collectivité ou
conventionnel organisation étrangère dans le
cadre de la coopération
internationale décentralisée
après accord des autorités
publiques selon les procédures
en vigueur.
• la création des
établissements de
coopération
La coopération intercommunales
et le • les conseils sont
partenariat habilités à procéder à la
institutionnel création des
groupements des
collectivités territoriales
Innovation

En application du principe de
subsidiarité, le conseil communal peut en cas
de nécessité attribuer la gestion d’une ou
plusieurs de ses attributions au conseil
préfectoral ou provincial soit à sa propre
incitative ou à l’initiative de l’Etat qui est tenu
d’allouer les allocations financières nécessaires,
ou à l’initiative du gouverneur.
Les compétences partagées avec l’Etat

La commune assure des compétences partagées entre elle


et l’Etat dans les domaines suivants :
• développement de l’économie locale et promotion de
l’emploi ;
• la préservation des spécificités du patrimoine culturel local et
son développement ;
• encouragement des investissements et réalisation de
l’infrastructure et amélioration des conditions de travail des
entreprises  etc.
• La loi communale dresse une liste considérable des domaines
que la commune peut partager ave l’Etat et qui touche des
domaines divers.
Innovation

• L’exercice des compétences partagées entre


la commune et l’Etat doit se faire selon les
procédés contractuels soit à la demande de
la commune ou à l’initiative de l’Etat.
• Les modalités de contractualisation pour
l’exercice de ses attributions seront fixées par
une loi.
Les compétences transférées

Selon le principe de subsidiarité, l’Etat peut


transférer aux communes des attributions
dans les domaines suivants :
• protection et restauration des monuments
historiques et du patrimoine culturel et la
préservation des sites naturels ;
• création et entretien des équipements
hydrauliques.
Innovation

Le transfert des compétences de l’Etat aux


communes doit se faire selon le principe de
progressivité et de différenciation entre les
communes.
Le transfert peut, aussi, se faire à titre
d’expérimentation au profit d’une ou plusieurs
communes dans un cadre contractuel.
Les attributions du président du conseil
communal et son bureau ( art 94-109)
Attribution
générale
Le président du C.C est l’autorité exécutive de la commune,
il est l’ ordonnateur de la commune

il préside le conseil communal, représente officiellement la commune


dans tous les actes de la vie civile, administrative et judiciaire,

dirige l’administration communale et veille sur les intérêts


de la commune

exercice de le pouvoir réglementaire à travers des arrêtés


publiés dans le «Bulletin officiel» des collectivités
territoriales
Attributions spéciales

Il exerce des pouvoirs de police administrative par voie d’arrêtés


réglementaires et de mesures individuelles, portant autorisation,
injonction ou interdiction dans les domaines de l’hygiène, la salubrité
et la tranquillité publiques et la sûreté des passages ( art 100 )
Ce pouvoir est partagé avec le gouverneur

- Il veille à l’organisation de l’administration communale et la détermination de ses


attributions
- Il dirige les services administratifs de la commune. Il est le chef hiérarchique du
personnel de la commune, veille sur la gestion de ses affaires et nomme à tous les
emplois de l'administration de la commune
- il peut déléguer sous sa responsabilité et son contrôle, sa signature au directeur et
aux chef de de divisions de la commune

Le président est un officier d'état civil. Il peut déléguer cette fonction


aux vice-présidents, il peut également la déléguer aux fonctionnaires
communaux
Attributions spéciales
L’élaboration et l’exécution du plan d’action communal
L’élaboration et l’exécution du budget (émission d’ordres de recette
et émission de mandats

Il conclure les contrats de marchés publics de travaux, de


fournitures ou de services selon la réglementation en vigueur

dans le domaine de l'urbanisme les missions suivantes:


- délivre les autorisations de construction, de lotissement
conformément aux avis de l’agence urbaine sous peine de nullité
- délivre les permis d'habiter et les certificats de conformité etc.
Le statut de l’élu

Le statut de l'élu local comporte des droits,


des obligations et des avantages accordés à
l'élu local pendant la durée de son mandat.
Ce statut tend vers une professionnalisation
de la fonction élective locale.
Droits de l’Elu
Membre du conseil communal

Autorisations d’absence
Permissions d'absence aux
Congés exceptionnels ou salariés membres du conseil
permissions d'absence, à plein communal, pour participer aux
traitement, sans entrer en ligne de
compte dans le calcul des congés séances plénières du
réguliers pour les fonctionnaires et conseil ou des commissions
agents de l'Etat, des collectivités permanentes . Le temps ainsi
locales et des établissements publics, passé n’est pas payé comme
dans la limite de la durée des temps de travail. Il pourra être
sessions des conseils et des
commissions permanentes. remplacé.
Indemnité

Indemnités pécuniaires
de fonction, de
Indemnités de déplacement
représentation et de
déplacement pour les pour les membres qui
membres du bureau, le effectuent des missions
secrétaire du conseil, son pour le compte de la
adjoint et les présidents commune à l’intérieur ou à
des commissions
l’extérieur du Royaume.
permanentes et leurs
adjoints. )
Autres droits
- Droit de présenter la
- les communes sont démission volontaire au wali
responsables des communes
ou au gouverneur.
pour les dommages subis par
les membres des conseils - Droit à la formation continue
communaux lorsqu'ils sont -droit à la protection pénale de
l'élu est indirectement prévue par
victimes d’accidents
le code pénal qui protège dans
survenus, à l'occasion des
ses articles 263 et suivants, les
sessions des conseils, des
fonctionnaires et les dépositaires
réunions des commissions ou
de l'autorité publique contre les
de missions effectuées pour outrages, violences ou voies de
le compte de la commune. fait, et prévoit les sanctions
applicables.
(art 54)
Droits de l’Elu
Président et Vice-présidents

les facilités
La mise à disposition
Les honneurs Pour les fonctionnaires
Les présidents
Pour les mêmes agents
et agents de l'Etat, des qui peuvent bénéficier:
reçoivent de du Roi un
collectivités locales et - de la priorité ou de
dahir qui le munit de
des établissements
ses Hautes facilités de mutation
publics, élus présidents
Recommandations.
des conseils
pour se rapprocher du
Ils portent, à l'occasion siège de leur commune.
communaux,
des - d’un congé
d'arrondissements ou
cérémonies officielles, exceptionnel ou
des groupements de
un
communes, qui permission d’absence
insigne apparent aux
s'engagent à exercer à d’une journée ou de
couleurs
plein temps ces deux demi journées par
nationales.
fonctions. semaine, à plein
traitement
Obligations de l’Elu membre du conseil communal

Accomplir sa mission S’abstenir


d’élu
D'entretenir des
De commettre
intérêts privés avec la
- Assister aux - tout actes ou
commune, soit à titre
sessions du conseil. faits graves
contraires à la loi personnel soit comme
- Remplir une des et à l'éthique du actionnaire ou
fonctions qui lui est service public mandataire, soit au
dévolues par les -Ne pas se livrer à bénéfice de son
des taches conjoint, ses
textes en vigueur administratives ascendants et ses
(Délit 'ingérence) descendants directs.

Sanctions disciplinaires prévues dans la loi


.
Sanctions disciplinaires

•Tout élu, reconnu responsable d'actes ou de


faits graves contraires à la loi et à l'éthique du
service public peut, après avoir été invité par
le gouverneur à fournir des explications
écrites sur les faits qui lui sont reprochés, ce
dernier peut saisir le tribunal administratif
pour demander la révocation du membre
concerné.
•Le tribunal statut dans un délai d’un mois.
Obligations du Président et vice-président

Incompatibilités
Ne peuvent être élus présidents ou vice
présidents:
 Les membres du conseil résidant à l’étranger,
 les trésoriers régionaux, les trésoriers
préfectoraux ou provinciaux, les percepteurs
régionaux, les percepteurs et les receveurs
communaux.
 Les membres du conseil, salariés du président,
ne peuvent être élus vice-présidents.
Révocation du président du conseil
Les conditions:
1. les 2/3 des membres du conseil inscrivent à l'ordre du
jour de la première session ordinaire tenue par le
conseil lors de la quatrième année de son mandat une
requête de démission du président. Cette requête n’est
présentée qu’une seule fois durant le mandat du conseil
2. Si le président refuse de démissionner, le conseil peut
demander par une délibération, approuvée par les trois
quarts des membres en exercice, au gouverneur de
saisir le tribunal administratif pour demander la
révocation du président.
3. Le tribunal statue sur la demande dans un délai de
trente jours à compter de sa saisine
Constatations:

• La loi n’a pas préciser les causes de la


révocation du président par le conseil
• De forte garantie pour la stabilité de l’exécutif
communal
• La saisine du juge ne se fait pas par le conseil
mais par le gouverneur
Le contrôle administratif

En application des dispositions du deuxième


alinéa de l'article 145 de la Constitution, le
gouverneur de la préfecture ou de la province
exerce le contrôle administratif sur:
• la légalité des arrêtés du président du conseil
• les délibérations du conseil de commune.
Aspect général du contrôle de légalité
Sont nulles de plein droit, les délibérations et
les arrêtés ne faisant pas partie des
attributions du conseil de la commune ou de
son président, ou ceux pris en violation des
dispositions de la loi organique et des textes
législatifs et réglementaires en vigueur. Le
tribunal administratif statue sur la demande
de nullité après sa saisine, à tout moment,
par le gouverneur.
Le droit d’opposition

Le gouverneur ou son intérimaire s’oppose au:


• Règlement intérieur du conseil
• Aux délibérations du conseil
 L'opposition doit être motivée et notifiée au
président dans un délai maximum de 3 jours à
compter de la date de la réception de la
délibération.
 L’opposition implique un nouvel examen par le
conseil de la délibération adoptée.
 Le juge statue sur la demande de nullité dans un
de 30 jours
Le visa du gouverneur

Sont soumises au visa les délibérations


suivantes:
• la délibération relative au plan d'action de la commune ;
• la délibération relative au budget
• la délibération relative à l'organisation de l'administration de la
commune et fixant ses attributions
• les délibérations ayant une incidence financière sur les dépenses et
les recettes, notamment les emprunts, les garanties, la fixation des
tarifs des taxes, des redevances etc.
• la délibération relative à la dénomination des places et voies
publiques
• la délibération relative aux conventions de coopération
décentralisée et au jumelage que la commune conclut avec les
collectivités locales étrangères
• les délibérations relatives à la création et aux modes de gestion des
services publics communaux
• les délibérations relatives à la gestion
déléguée des services et des ouvrages publics
communaux et à la création SDL sont soumises
au visa du ministre de l’intérieur.
Si aucune décision ( ? ) n'est prise au sujet
délibérations citées, à l'expiration du délai de
20 jours, le visa est réputé comme accordé.
Toutefois
La loi ne prévoit pas la possibilité de recours au
juge pour le président ou le conseil en cas de
refus du visa
le pouvoir de substitution
• En cas de dissolution du conseil de la commune
ou de démission de la moitié au moins de ses
membres, une délégation spéciale doit être
nommée par arrêté du ministre de l’intérieur
présidée par le gouverneur et composée de 5
membre dont le directeur de la commune
• Le gouverneur exerce les attributions du
président
• L’élection du nouveau conseil doit avoir lieu dans
un délais de 3 mois
Dans quel cas le gouverneur saisi le tribunal
administratif en référé?
• Si le président cesse ou s'abstient sans motif
d'exercer ses fonctions, le gouverneur, après
mise en demeure du président, saisie le juge
des référés pour statuer sur l'existence de
l'état de cessation ou d'abstention, dans un
délai de 48 heures à compter de sa saisine.
le bureau est dissous et le conseil est
convoqué pour élire un nouveau président
• En cas d’opposition contre une
délibération: le gouverneur demande au
juge des référés de suspendre l’exécution
de la délibération en question jusqu’à ce
que le juge tranche sur le fond (la légalité).
Contrôle de légalité des actes réglementaires du
présidents
• les arrêtés pris par son président, dans le cadre
du pouvoir réglementaire, doivent être
notifiées au gouverneur dans un délai 15 jours
qui suivent la date de prise des arrêtés.
• Des copies des arrêtés individuels en matière
d'urbanisme doivent être obligatoirement
notifiés au gouverneur, dans un délai maximum
de 5 jours à compter de leur délivrance au
concerné.
Les mécanismes de la démocratie participatifs

référence : art 139 de la constitution


Des mécanismes participatifs de dialogue et de
concertation sont mis en place par les Conseils des
collectivités territoriales pour favoriser l'implication
des citoyennes et des citoyens, et des associations
dans l'élaboration et le suivi des programmes de
développement.
Les citoyennes et les citoyens et les associations
peuvent exercer le droit de pétition en vue de
demander l'inscription à l'ordre du jour du Conseil,
d'une question relevant de sa compétence.
• La loi prévoit la création d’une commission
consultative auprès du conseil en partenariat
avec les acteurs de la société civile, chargée de
l'étude des affaires relatives à la mise en
œuvre des principes de l'équité, de l'égalité
des chances et de l'approche genre
dénommée « Instance de l'équité, de l'égalité
des chances et de l'approche genre ».
Le droit de pétition

Définition
« tout écrit par lequel les citoyennes, les
citoyens et les associations demandent au
conseil de la commune l'inscription à son
ordre du jour d'une question faisant partie de
ses attributions.»
Les conditions des pétitionnaires
• être des résidents de la commune
concernée ou y exercer une activité
Les économique, commerciale ou
professionnelle

citoyens
• Etre inscrit dans les liste électorales
• avoir un intérêt direct commun dans la
présentation de la pétition

Nombres • 100 et plus pour les communes dont le


nombre des habitants est inférieur à
des 35.000
• 200 et plus pour le reste des communes

signataire • 400 et plus pour les communes dotées


du régime d'arrondissements.

s
• être reconnues et
constituées au Maroc depuis
plus de trois ans et
fonctionner conformément
aux principes démocratiques
• être en situation régulière
Les vis-à-vis des lois et
règlements en vigueur
association • avoir leur siège ou l'une de
leurs antennes sur le
s territoire de la commune
concernée par la pétition
• avoir une activité en lien avec
l'objet de la pétition.
L’organisation provinciale et préfectorale

L’article 2 de la loi 112-14 dispose que « la


province ou la préfecture est une collectivité
territoriale de droit public, dispose de la
personnalité morale et de l’autonomie
administrative et financière, et constitue un
échelon de l’organisation territoriale ».
62 provinces et préfectures

12 régions
49 provinces/13 préfectures

Si le nombre des
provinces et plus élevé
1503 communes
que celui des
préfectures c’est parce
que le nombre des
communes rurales et 221 Communes urbaines
plus élevé de celui des
communes urbaines

1282 communes rurales


Le conseil provincial ou préfectoral
• Les membres des conseils des préfectures et des
provinces sont élus par un collège électoral formé
des membres des conseils des communes relevant
de la préfecture ou de la province concernée, au
scrutin de liste
• Election au scrutin indirect permettant la
représentativité des communes du ressort de la
province.
• Le président est élus par les membres du conseil
suite à un vote public
Les attributions propres de la province ou la préfecture

• Le transport rural en milieu rural ;


• Réalisation et entretien des voies rurales ;
• Mise en place et réalisation des programmes de
luttes contre la précarité et la pauvreté ;
• Diagnostic des besoins dans les domaines de la santé,
l’habitat et la salubrité ;
• Diagnostic des besoins dans les domaines culturel et
sportif.
• Elaboration d’un plan d’action, sous contrôle de son
président qui veille à son suivi, son actualisation et
son évaluation.
les compétences partagées
• Promotion du monde rural dans les domaines de la
santé, de la formation des équipements et des
infrastructures ;
• Développement des zones montagneuses et des
oasis :
• Désenclavement du milieu rural ;
• Participation à la réalisation des routes provinciales

L’exercice de ces compétences doit se faire


suite à des contrats soit à la demande de la
commune ou à l’initiative de l’Etat.
Les attributions transférées

La province ou la préfecture exerce les


compétences transférées par l’Etat dans:
• le domaine du développement social,
• la création et l’entretien des moyens
hydrauliques notamment dans le milieu rural.

Le transfert des ces compétences se fait


selon le principe de graduation et de
différenciation.
l’exercice délégué des compétences communales
la province peut procéder à l’exercice délégué de
certaines des compétences dévolues à une ou
plusieurs communes sises dans son territoire si
cela s'avère efficace et ce, à l'initiative des
communes concernées ou à la demande de l'Etat
qui consacre des incitations à cet effet.
L'approbation des conseils des communes
concernées est requise dans tous les cas.
• Cet exercice délégué est effectué dans u n cadre
contractuel.
Le président du conseil préfectoral ou
provincial
Il assure:
• l’exécution du plan de développement de la province ou la
préfecture; l’execution du budget,
• il prend les mesures nécessaires pour l’organisation de
l’administration provinciale,
• Il est l’ordonnateur et l’exécutif de la province ou la préfecture, il la
représente dans la vie civile et en justice et veille à ses intérêts,
• Le président exerce le pouvoir réglementaire conformément à la
constitution. Ses règlements doivent être publiés au bulletin officiel
des collectivités territoriales.
• Il est le supérieur hiérarchique du personnel administratif et
chapeaute l’administration préfectorale ou provinciale.
Le contrôle administratif sur la province ou
la préfecture
Selon les lois organiques des collectivités
territoriales, les provinces et préfectures
sont soumises aux mêmes procédés de
contrôle administratifs de légalité que les
communes et les régions.
• Sur les actes
• Sur les personnes
L’organisation régionale

• La régionalisation est définie comme le fait


par lequel un Etat unitaire transfère aux
régions des pouvoirs administratifs,
économiques et parfois politiques.
• La régionalisation est tellement complexe
qu’elle a rendu difficile l’émergence d’un
consensus entre les Etats sur la manière dont
elle devrait être conçue et organisée
Diversité des modèles
les modèles de régionalisation

Régionalisation
fonctionnelle Décentralisatio Régionalisation
ou n régionale politique
administrative
Processus de régionalisation au Maroc

La région La réforme La
économique régionale de régionalisatio
de 1971 1997 n avancée
Contexte général de la réforme de la R.A
 Inefficacité et inadéquation du statut existant
de la région par rapport aux grandes
orientations du SNAT
 Présentation du projet du statut d’autonomie
de la région du Sahara
 Lancement du grand chantier de la
régionalisation avancée
La place de la région
• Des garanties constitutionnelles :
- art 1 de la constitution : « L'organisation territoriale du
Royaume est décentralisée, fondée sur une régionalisation
avancée. »
- le titre 9: « des régions et des autres CT »
• Article 5 de la loi 111-14.« En application des dispositions
de l'article 143 de la Constitution, la région assure u n rôle
prééminent par rapport aux autres collectivités territoriales
dans l'élaboration, l'exécution et le suivi des programmes de
développement régional et des schémas régionaux
d'aménagement du territoire, dans le respect des
compétences propres des autres collectivités territoriales. Les
pouvoirs publics concernés sont tenus de prendre en compte
la prééminence de la région indiquée dans l'alinéa ci-dessus. »
Identité juridique de la région
« La région est une collectivité territoriale de
droit public, dotée de la personnalité morale,
de l'autonomie administrative et de
l'autonomie financière. Elle constitue l'un des
niveaux de l'organisation territoriale
décentralisée du Royaume, fondée sur une
régionalisation avancée. »
art 3 de la loi 111-14
L’organisation régionale actuelle
• La composition du conseil et le mode de son
élection
• Les compétence de la région
• Les attributions de son président
• Le contrôle administratif sur la région
• Les mécanismes de la démocratie participative
• L’Agence Régionale d’Exécution des Projets
(AREP)
La composition du conseil régional et
inéligibilité
• Les membres des conseils des régions sont élus
au scrutin direct, pour une durée de six ans.
• Les mêmes cas d’inéligibilité prévu dans le
code électoral sont applicables à toutes les CT
y compris les régions
La structure du conseil régional

Le président

Le bureau

Les commissions
permanentes
3-7

La Commission du le développement
budget, les affaires économique, social, l'aménagement du
financières et la culturel et territoire
programmation environnemental
Les incompatibilités
 Les fonctions de président ou de vice-président du C.R sont
incompatibles avec celles de président ou de vice-président
du conseil d'une autre collectivité territoriale, d'une
chambre professionnelle ou d'un conseil d'arrondissement.
 Les fonctions de président du C.R ne peuvent être
cumulées avec la qualité de membre du gouvernement, de
la Chambre des représentants, de la Chambre des
conseillers, du Conseil économique, social et
environnemental, de la Haute autorité de la communication
audiovisuelle, du Conseil de la concurrence, ou de l'instance
nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre
la corruption.
Les compétences du conseil régional

Dans l’article 80 le législateur insiste sur le


rôle essentiellement économique de la
• La région est investit des compétences
propres, des partagées avec l’Etat et des
compétences transférables.
Les compétences propres
les compétences dévolues à la
région dans un domaine déterminé
de manière à lui permettre
d'accomplir, les actes relatifs à ce
domaine, notamment la planification,
la programmation, la réalisation, la
gestion etc.
Les compétences partagées
Les compétences partagées entre
l'Etat et la région comportent les
compétences dont l'exercice s'avère
efficace lorsqu'elles sont partagées.
L'exercice de ces compétences
partagées peut se faire sur la base
des principes de progressivité et de
différenciation.
Les compétences transférées
Les compétences transférées
comportent les compétences qui sont
transférées de l'Etat à la région de
manière à permettre l'élargissement
progressif des compétences propres.
Principe de progressivité
Les compétences propres de la région

• Elaboration du plan de développement régional


dans les même conditions que les autres CT
• Elabore son propre schéma d’aménagement du
territoire en collaboration avec le wali de la
région.
• le wali de la région assiste le président du
conseil de la région dans la mise en œuvre du
schéma régional d'aménagement du territoire.
Qu’est ce qu’un schéma régional d’aménagement du territoire
SRAT ?

• C’est un document qui fixe les grandes orientations


d'organisation de l'espace régional.
• Ces orientations sont co-construites avec les collectivités
territoriales et leurs groupements, ainsi qu'avec les acteurs
publics et privés de l'aménagement régional. Elles doivent
également faire l'objet de démarches participatives.
• Il élabore un cadre général de développement régional
intégré et durable dans les milieux urbain et rural;
• Il détermine les choix des équipements et des grands services
publics de la région ;
• Il détermine les projets de développement régionaux et les
mesures de leur valorisation.
Dans le domaine du développement économique :
• le soutien aux entreprises ;
• la domiciliation et l'organ isation des zones
d'activités économiques dans la région ;
• l'aménagement des routes et des circuits
touristiques dans le monde rural ;
• la promotion des marchés de gros régionaux ;
• -la création de zones d'activités artisanales et des
métiers ;
• l'attraction des investissements ;
• la promotion de l'économie sociale et des produits
régionaux.
Dans les domaines suivants:
• La formation professionnelle, la formation
continue et l'emploi
• Le développement rural
• Le transport
• La culture
• L'environnement
• La coopération internationale
Les compétences partagées Les compétences transférées
avec l’Etat • Des équipements et des
• le développement économique à travers infrastructures à dimension
l’amélioration de l’attractivité du régionale
territoire, l’emploi et la recherche • L’énergie, l’eau et l’environnement
scientifique appliquée; • La santé, le commerce,
• le développement du monde rural ;
l’enseignement, la culture,
• le développement social : promotion de
l’industrie, etc.
l’habitat social, l’aide sociale, la
réhabilitation des anciennes médinas etc. • compétences transférées sont
• La protection de l’environnement ; transformées en compétences
• La promotion du tourisme dans la région propres de la région ou des régions
etc. concernées en vertu d'une
modification de la loi 111-14.
Les compétences du président du C.R
• exécute les délibérations du conseil et ses
décisions et prend toutes les mesures
nécessaires à cet effet
• exerce, après délibérations du conseil, le
pouvoir réglementaire à travers des arrêtés
publiés dans le Bulletin officiel des collectivités
territoriales,
• dirige les services administratifs de la région. Il
est le chef hiérarchique du person nel de la
région,
Du contrôle administratif

• le wali de la région exerce le contrôle


administratif sur la légalité des arrêtés du
président et des délibérations du conseil de la
région.
• Le wali exerce le droit d’opposition au
délibérations et aux arrêtés du président
• C’est le ministre de l’ intérieur qui saisie le
tribunal administratif
Le visa de l 'autorité gouvernementale chargée
de l'intérieur
Ne sont exécutoires qu'après visa dans un délai de 20 jours à compter
de la date de leur réception de la part du , président du conseil, les
délibérations du conseil suivantes:
• la délibération relative au programme de développement régional
• l a délibérat ion relat ive au SRAT
• la délibération relative à l'organisation de l'administration de la région
• les délibérations relatives à la création des sociétés de développement
régional ;
• les délibérations ayant une incidence financière sur les dépenses et
les recettes de la région
• -la délibération relative aux conventions de coopération décentralisée
et de jumelage que la région conclut avec les collectivités locales
étrangères et avec des acteurs en dehors du Royaume.
l’Agence Régionale d’Exécution des Projets
AREP

• C’est un établissement public dotée de la personnalité


morale et de l’autonomie administrative et financière.
• Elle est soumise à la tutelle du conseil de la région et du
contrôle financier de l’Etat applicable aux entreprises
publiques
• Elle a pour mission principale d’assister le conseil
régional à maîtriser techniquement l’élaboration et la
mise en œuvre de ses décisions portant sur le plan et
programmes de développement régional. 

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