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Carcinomes de la

muqueuse buccale
Objectifs

1 Définir le cancer de la cavité buccale


2 Donner l’épidémiologie des cancers des VADS
3 Citer les moyens thérapeutiques
Plan

Introduction
I. Généralités
II. Diagnostic
III. Traitement
Conclusion
Introduction

Les cancers de la cavité buccale sont des néoplasies


affectant les muqueuses de cette cavité.
Ils représentent environ 30 % des cancers ORL. Le
type histologique le plus fréquent est le carcinome
épidermoïde (>90%)
La cause de leur installation est inconnue, mais il
existe des facteurs épidémiologiques classiques.
Le pronostic est lié au diagnostic précoce.
I. Généralités

1.1 Rappels anatomo-physiologiques


Les voies aérodigestives supérieures (VADS)
assument les fonctions d’alimentation (mastication,
déglutition), d’articulation, de phonation, de
respiration, tout en protégeant le poumon, des risques
d’inhalation.
I. Généralités

Cavité orale

CAVITE ORALE : Lèvres rouges - Vestibule labial / jugal -


Gencives - Régions rétromolaires – Plancher buccal - Langue
mobile (jusqu’au V lingual) - Palais
I. Généralités

1.2 Epidémiologie
chez l’homme, les carcinomes de la cavité buccale et
de la langue se plaçaient aux quatrième et cinquième
places des cancers des voies aérodigestives
supérieures, après les carcinomes du larynx, de
l’hypopharynx et de l’oropharynx. et dans un tiers des
cas la base de la langue.
I. Généralités

1.2 Epidémiologie
Les carcinomes épidermoïdes représentent plus de 90
% des cancers de la langue, touchant dans les deux
tiers des cas la langue mobile et dans un tiers des cas la
base de la langue.
Les deux facteurs favorisants les mieux connus sont le
tabac et l’alcool, agissant en synergie, à l’origine d’une
augmentation du risque sur un mode multiplicatif.
I. Généralités

1.3 Classification
Les cancers des VADS sont lymphophiles. Leur
traitement comportera donc celui des aires
ganglionnaires. La classification de Robbins les sépare
en 6 zones :
I. Généralités

● Ia : sous mentale : drainage lymphatique de la cavité orale


● Ib : Sous mandibulaire : drainage lymphatique de la cavité
orale, de la face, des fosses nasales
● IIa: Sous angulomandibulaire
● IIb : Sus et rétro spinale
● III : Jugulocarotidienne moyenne
● IV : Sus claviculaire
● Va : Spinale
● Vb : Cervicale transverse
● VI : Prélaryngée : drainage lymphatique du larynx
I. Généralités
II. Diagnostic

2.1 Signes d’appel


● Leucoplasie (plaque blanche plus ou moins
granuleuse visible sur la muqueuse) inquiétant le
patient ou découverte par le dentiste.
● Certaines lésions muqueuses chroniques,
susceptibles de dégénérer (lichen plan) qui imposent
un suivi attentif.
● Ulcérations paraissant d’origine dentaire, rebelles
aux soins.
II. Diagnostic

2.1 Signes d’appel (suite)


● Glossodynies, gène buccale, douleur, dysarthrie, très
rarement otalgie.
● Hypersialorrhée et dysphagie sont plus tardives.
● Adénopathie sous-mentonnière ou sous-maxillaire
dure plus ou moins fixée de découverte parfois
fortuite.
II. Diagnostic

2.2 Examen clinique : observation et surtout


palpation
● Stade de début : une leucoplasie ou leucokératose
doit faire craindre un cancer, surtout s’il existe une
induration.
● Stade confirmé : ulcération ou bourgeonnement et
surtout induration avec saignement au contact,
trouble de la mobilité linguale.
● La palpation des aires ganglionnaires est
systématique.
ClassificationTNM des tumeurs de la cavité
buccale (2002)
T (tumeur primitive) N (adénopathie) M (métastases)

Tis épithélioma in
situ
T0 pas de signe de N0 pas d’adénopathie M0 pas de signe
tumeur métastases à
primitive distance
T1 tumeur ≤ 2 cm N1 adénopathie homolatérale M1 métastases à
unique ≤ 3 cm distance
T2 tumeur > 2 cm et N2a adénopathie homolatérale
≤ 4 cm unique > 3 cm et ≤ 6 cm
T3 tumeur > 4 cm N2b adénopathies
homolatérales multiples ≤ 6 cm
T4 tumeur étendue a N2c adénopathies bilatérales
l’os, ou controlatérales ≤ 6 cm
aux muscles, etc.
N3 adénopathie > 6 cm

T4 tumeur étendue a Nx N inclassable Mx M inclassable


l’os,
II. Diagnostic

Différentes localisations des carcinomes de la cavité


buccale.
II. Diagnostic

Carcinome bourgeonnant de la lèvre inférieure (photo A), carcinome ulcéré de


l’hémilangue gauche (photo B), carcinome bourgeonnant du bord libre droit de langue
(photo C), carcinome ulcéro ‐nécrotique de langue et du plancher buccal (photo D).
II. Diagnostic

2.3 Diagnostic paraclinique


La biopsie affirme le diagnostic. Il s’agit le plus
souvent d’un carcinome épidermoïde plus ou moins
différencié.
III. Traitement

Buts
Exérèse tumorale le plus carcinologiquement
possible.
Prolonger la vie du malade.
III. Traitement

Moyens
 Médicaux: Chimiothérapie, produits adjuvants
• Radiothérapie et cryothérapie
• Chirurgie(exérèse tumorale avec marge de sécurité)
III. Traitement

Le traitement est le plus souvent radio chirurgical :


exérèse large de la lésion associée à un curage
ganglionnaire et une irradiation complémentaire avec
dose totale maximale de 65 à 75 Grays.
La curiethérapie interstitielle peut être proposée pour
des tumeurs de petite taille à distance de la gencive.
III. Traitement

Mise en état buccodentaire avant toute radiothérapie


III. Traitement

Indications
 Cancer des lèvres muqueuses
Dans les stades I, chirurgie et radiothérapie donnent
des résultats équivalents en termes de contrôle.
L'objectif sera donc celui du meilleur résultat
cosmétique. De ce fait, la chirurgie est souvent choisie,
en association avec des techniques de reconstruction.
III. Traitement

Cancer du plancher buccal


Il s’agit de lésion infiltrante, ulcérée et souvent
algique. En raison du risque de radionécrose liée à la
proximité de la mandibule, une approche chirurgicale
est le plus souvent privilégiée. Il s’agit de lésion à fort
risque de dissémination ganglionnaire, nécessitant le
plus souvent un évidement.
III. Traitement

Cancer de la face interne de la joue


Résection + /- reconstruction
Evidement homolatéral
Radiothérapie post-opératoire sauf T<1cm
III. Traitement

Cancer de la langue mobile


Il s’agit de lésion avec un haut risque de métastase
ganglionnaire.
Les tumeurs de la langue mobile nécessitent des
exérèses avec des marges saines larges tant en
profondeur que latéralement.
Conclusion

Les carcinomes des muqueuses buccales sont liés aux


mêmes risques que ceux des cancers des VADS
(alcoolo-tabagisme)
Conclusion (2)

L’évolution de ces carcinomes peut être émaillée


d’incidents et d’accidents dus à une récidive ou aux
suites de la thérapie.
La prévention est fondée sur la suppression du tabac
et une consommation modérée d’alcool.
Merci

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