Classification:
Famille : Hepadnaviridae
Genre : Orthohepadnavirus
Génotypes: 8 ( A à H) + 2 génotypes issus de recombinaisons de
souches de différents génotypes (pas encore officiellement
reconnus), de nombreux sous-types : ad, ay….
Virus : enveloppé , à capside icosaédrique. (42nm)
Génome : ADN circulaire partiellement bicatenaire , 3,2kb
Structure
Les particules identifiées dans le sérum d’un patient infecté :
1. Particules virales sphériques de 42nm ( particules de Dane)
2. Enveloppes vides non infectieuses ( sphères et bâtonnets) ( plus
grande concentration que les particules infectieuses)
3. Capsides enveloppées contenant ou non de l’ARN viral
Représentation schématique du VHB
Le virion comprend
une enveloppe lipoprotéique portant l’Ag HBs .
3 protéines HBs partagent le même domaine C-terminal et
présentes selon un ratio 4:1:1 :
forme S (Small )
Forme M ( medium )
Forme L (large )
Gène pré S/S code pour les 3pr Hbs selon le codon d'initiation :
1. préS1/préS2 /S L
2. préS2/S M
3. S S-Hbs
pré C et C ensemble
Gène P code pour la polymérase virale qui est formée de 4
domaines :
1.Variabilité génomique :
La transcriptase inverse impliquée dans le processus d’amplification
3.Intégration :
Il est possible que des parties du génome viral s'intègrent dans le
génome cellulaire
Ce phénomène d'intégration est impliqué dans le processus tumoral
Mais n'est en aucun cas impliqué dans la synthèse de nouveau
virions
Epidémiologie
Au niveau mondial :
La contamination est principalement verticale : mère- enfant
par l'intermédiaire du sang maternel contaminé ( plus la charge
virale est élevé plus le risque est grand )
D’où la nécessité de traiter au 3eme trimestre de grossesse les
femmes avec une charge virale élevée , puis une prophylaxie
(sérothérapie + vaccination ) du nouveau-né.
Autres modes de transmission : exposition au sang :
(Echange de matériel contaminé par IV entre toxicomanes /
AES chez personnel médical )
sexuel (pays à haut niveau de vie) / actes percutanés mal
contrôlés ( tatouage , piercing..)
contamination intrafamiliale non sexuelle par le partage
d’instruments contaminés
Transmissions nosocomiales : greffe d’organes , dialyse
péritonéale, hémodialyse , soins dentaires
30% des cas de contamination sont inconnues .
Physiopathologie et pouvoir pathogène
Le virus est peu cytolytique , c'est le conflit entre le virus et les
défenses immunitaires qui détermine la gravité de l'infection et la
sélection de mutants .
Ainsi un ID peut supporter une multiplication virale élevée sans
manifestation clinique évidente d'atteinte hépatique .
Ceci est aussi observé chez les enfants contaminés à la naissance
puisqu'ils ont acquis une tolérance aux pr virales in utero . Ceci
explique le passage fréquent vers la chronicité de manière
asymptomatique .
Au contraire , chez l'adulte l'infection est souvent résolutive
mais plus bruyante.
Passage à la chronicité et symptomatologie en fonction de l'âge de
l’infection
Apres contamination , l'incubation dure de 1 mois à 4 mois
inconstamment marquée par des manifestations pseudo grippales
et parfois de troubles digestifs .
Chez 20% à 30% des adultes , la phase d'Etat est symptomatique ,
avec un ictère d’intensité variable, urines foncées , selles
décolorées, prurit inconstant, foie de volume normal ou
légèrement augmenté , transaminases sériques augmentées
L’ictère décroit durant en moyenne 2 à 6 S .
Chez 70% à 80% des cas , on distingue des formes anicteriques .
Chez 0,1% des cas , une insuffisance hépatocellulaire grave :
fulminante avec nécrose massive qui est fatale dans 70% des cas
en l’absence de greffe hépatique.
Histoire naturelle
Si dans les 6 mois après la phase aigue , l’Ag HBs persiste dans le sérum ,
l’infection est considérée comme chronique , les chances d’éliminer les virus
deviennent minimes .
L’histoire naturelle de l’infection chronique par le VHB à été divisée en 5
phases :
Manifestations hépatiques :
2 conséquences majeures émanent de l’HBV chronique :
1) Le processus inflammatoire des défenses de l’hôte génère le
tissu cicatriciel fibreux et à terme la cirrhose qui à pour
conséquence l'insuffisance hépatocellulaire et le cancer du foie
2) La nature carcinogène du HBV
Manifestations extra-hépatiques :
Résultants des complexes immuns qui se déposent sur différents
organes ( peau , rein , articulations , muscles , SNC ) et causent
différentes symptomatologies .
Différents profils sérologiques chez les malades chroniques
Diagnostic au laboratoire
L’Ag HBc et Ag HBs peuvent être mis en évidence dans les biopsies
hépatiques par immunofluorescence ou immunoperoxydase.
L’ADN viral peut être détecté et quantifié dans le plasma par PCR
en temps réel .
Diagnostic indirect
Par détection et quantification des AC par techniques
immunoenzymatiques :
Les AC anti-HBs signent une immunisation vaccinale (si présents
seuls ) ou une résolution dune infection par le HBV .
la charge virale du HBV constitue un marqueur clé pour le suivi des patients
chroniques puisqu'il existe un lien entre le niveau de multiplication virale et le
risque de développer une fibrose ou un cancer du foie .
Les patients avec une charge virale inferieure à 2000UI/ml ne doit pas amener à
un traitement .
Cinétique des marqueurs virologiques au cours d’une hépatite B chronique
Marqueurs récents et en cours de validation
Ag HBs quantitatif