MONÉTAIRE ET FINANCIÈRE
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Chapitre 1 :Les théories de la demande de
monnaie
« la monnaie est un
Charles pont entre le présent
Rist et le futur
Le comportement
monétaire et financiers
Libéralisation des ANF influencée Innovation
financière financière
Volatilité de la masse
monétaire et
comportement erratique
de la demande de
monnaie
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• On appelle encaisse monétaire d’un agent, la
quantité de monnaie qu’il détient, quelle que
soit la raison de cette détention. La demande
de monnaie est donc une demande de
détention de monnaie.
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• Précision
a) La neutralité de la monnaie
- Selon Say les produits s’échangent contre les produits, la monnaie n’est
qu’un voile qui masque la réalité , autrement dit tout producteur qui
offre ses produits sur un marché est en même temps demandeur de
produits
- Tout vendeur , nous dit Stuart Mill, est en même temps demandeur de
produits
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b) La théorie quantitative de la monnaie
• c’est à Ivring Fisher qu’on assiste à une formulation algébrique de cette théorie
sous la forme:
MVt = PT
Avec
• M : la quantité de monnaie en circulation durant l’année de la collectivité.
• P: c’est le niveau général des prix
• T: le volume global des transactions, indicateur de quantités largement défini,
puiqu’il inclut tous les biens, services et actifs financiers échangés contre la
monnaie ;
• Vt: est la vitesse de transaction ou de circulation de la monnaie (nombre
d’utilisation de chaque unité monétaire par unité de temps) : c’est la vitesse
avec laquelle la monnaie « se transforme » en marchandises.
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• Plus précisément, en appelant M
(respectivement M') la quantité de monnaie
fiduciaire (respectivement scripturale) dans
l'économie, Vt et V représentant leur vitesse
moyenne de circulation
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• Par un exposé méthodique, Fisher va alors
tenter d'expliquer pourquoi un doublement
de la quantité de monnaie ne peut se traduire
à long terme que par une hausse
proportionnelle des prix. Il s'agit bien d'une
relation à long terme ; Fisher reconnaissant
l'existence « d'effets transitoires » de M (et
M') sur les variables V et T.
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• II) L’équation de Cambridge (A. Marshall)
Selon Marshall la demande de monnaie (M) est
proportionnelle au total des ressources (Y :
revenu national réel).
Avec P le niveau des prix, et en appelant k cette
proportion, l’équation de Fisher est reformulée
de la manière suivante : 𝑀𝑑 = 𝑘 ∗𝑃 ∗𝑌
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• On a M=Md soit encore M=k•P•Y
Or selon les quantitativistes MV= PT=PY
Avec M= 100 et PT=Y= 200 nous aurons
V= 2
Dans l’équation de Cambridge, la demande
de monnaie s’écrit Md=k•200 donc
K= 0,5=1/V
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III) Vers une approche intégrationniste de la monnaie:
La demande de monnaie chez Keynes
• Les actifs financiers correspondent aux titres à long terme (actions, obligations)
et à court terme (bons de trésor, billet de trésorerie, certificat de dépôt)
négociable sur le marché des capitaux.
d’une part, les revenus procurés par les actifs : loyers des immeubles, intérêts,
dividendes des actions,
d’autres parts les gains (ou les pertes) en capital correspondants aux plus- value
( moins – values) réalisés lors de la revente d’immeubles ou d’actifs financiers.
Risque d’insolvabilité : c’est une perte qui se matérialise par le non remboursement
du débiteur ;
Le risque de taux d’intérêt : provient des pertes de revenus liées à une évolution
défavorable de taux d’intérêt.
Le risque de capital : découle des pertes liées aux fluctuations brutales des prix des
actifs réels et financiers.
Le risque d’illiquidité : correspond où un agent ne dispose pas de liquidité
suffisantes, c’est-à-dire des moyens de paiement pour payer une dépense ou
rembourser une dette.
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3) Les motifs de détention de monnaie chez Keynes
Keynes distingue trois motif de détention de la monnaie :
• Motif de transaction :
c’est le besoin de monnaie pour régler les échanges. De point de vue des ménages, la détention est nécessaire
pour tenir compte du décalage entre la perception des revenus et le paiement des achats. De point de vue de
l’entreprise, c’est une façon d’éviter les problèmes de trésorerie.
• Motif de précaution :
les agents détiennent de la monnaie pour faire face aux imprévues. Pour reprendre Keynes (1971), « le souci de
parer aux éventualités exigeant une dépense soudaine, l'espoir de profiter d'occasions non prévues d'achats
avantageux, et enfin le désir de garder un avoir en valeur nominale immuable pour faire face à une obligation
future stipulée en monnaie sont autant de nouveaux motifs à conserver de l'argent liquide ».
Ces deux motifs sont peu sensibles au coût de détention de la monnaie – et l’on retrouve ici la notion de « coût
d’opportunité »-, c’est-à-dire au taux de l’intérêt que les individus renoncent à percevoir en conservant leur
épargne sous forme liquide plutôt que de la placer en achat de titres sur les marchés financiers.
Le montant de la monnaie détenu pour satisfaire ces deux motifs dépend principalement du revenu. Ce qui
définit une première fonction de liquidité :
M1 = L1(Y)
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• Le motif de spéculation : ce motif signifie – selon Keynes-« le désir de
profiter d’une connaissance meilleure que celle du marché de ce que réserve
l’avenir » est à ce niveau qu’intervient l’incertitude. Le motif de spéculation
caractérisent la volonté du public, d’arbitrer, selon ses anticipations
d’évolution du taux dans le futur, en faveur de la détention de titres ou de
monnaie.
• Ceux qui prévoient une hausse à venir des taux d’intérêt conserveront de la
liquidité , ceux qui ont une opinion contraire se porteront, au contraire,
acquéreurs de titres.
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• La fonction de demande de monnaie s’écrit
M=M1 + M2 = L1(Y) + L2(r)
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r L1
L2 L1+L2
demande de
monnaie
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• Les limites de la théorie de la demande de
monnaie chez Keynes
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• QCM :
1) Lesquelles des trois encaisses sont oisives?
a) Encaisse de transaction
b) Encaisse de précaution
c) Encaisse de spéculation
2) Laquelle des trois encaisses est active?
d) a) Encaisse de transaction
e) Encaisse de précaution
f) Encaisse de spéculation
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