PESTICIDES
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INTRODUCTION
Définition :
Les pesticides, voire leur utilisation particulière, sont des produits ayant des
exigences :
- Son temps de rémanence doit être le plus court possible (le temps que la
- Sa toxicité pour l’homme et les animaux doit être la plus faible possible.
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INTRODUCTION
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LES INSECTICIDES-ACARICIDES-
NEMATOCIDES
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Plusieurs classes :
- Les organochlorés
- Les organophosphorés
- Les carbamates
- Les pérythrines et pérythrinoides de synthèse
- Insecticides fumégants :
Acide cyanhydrique
Oxyde d’éthylène
Dichloropropène
Méthyl isothiocyanate
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LES ORGANOCHLORÉS
Dérivées de Aldrine
l’indane Dieldrine
Heptachlore
chlordane
Dérivés de Toxaphène
l’essence de Polychlorocamphane
térébenthine ou Endosulfane
camphène chlorés
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LES ORGANOCHLORÉS
Mécanisme d’action
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LES ORGANOCHLORÉS
Caractérestiques :
Toxicité :
Toxicité aiguë :
L’intoxication par les organochlorés est une urgence médicale nécessitant une
prise en charge pluridisciplinaire surtout avec la sévérité des signes
d’intoxication surtout neurologiques et l’absence d’un antidote spécifique.
Le tableau clinique :
Signes neurologiques : Agitation, angoisse, désorientation, convulsion,
troubles cardiaques
En cas d’ingestion : troubles digestifs type vomissements, diarrhées, douleurs
abdominales.
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LES ORGANOCHLORÉS
Toxicité :
Toxicité chronique :
Elle est importante surtout chez les utilisateurs de ce genre d’insecticides. Le
tableau clinique est large :
- Nausées, céphalées, vertiges, asthénie,
- Troubles cutanés
- Troubles neurologiques centraux
- Perturbation endocrinienne
- Cancérogenèse
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LES ORGANOCHLORÉS
Traitement :
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LES ORGANOPHOSPHORES
- Les organophosphorés (OP) sont des toxiques létaux, synthétisés depuis plus
d’une cinquantaine d’années.
- Ce sont des produits biodégradables avec une faible rémanence et sans
accumulation dans les graisses
- très toxiques et certains rentrent dans les gaz de combat Tabun, Sarin, Soman,
VX…
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LES ORGANOPHOSPHORES
Structures chimiques :
Les IOP sont des dérivés esters, amides ou soufrés des acides phosphorique,
phosphonique, phosphorothioique ou phosphonothioique.
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LES ORGANOPHOSPHORES
Mécanisme d’action :
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LES ORGANOPHOSPHORES
Mécanisme d’action :
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LES ORGANOPHOSPHORES
Mécanisme d’action :
L’inactivation des cholinestérases provoque :
une accumulation d’acétylcholine par défaut de dégradation
une hyperstimulation des récepteurs à l’Acétylcholine (SNA, du
SNC et de la jonction neuromusculaire)
une réponse exagérée des récepteurs cholinergiques
(muscariniques ou nicotiniques).
La toxicité des OP est rapide : quelques minutes après inhalation,
quelques heures après ingestion et 2 à 3h après contact cutané.
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Symptomatologie : Intoxication aiguë :
Traitement symptomatique :
- Décontamination cutanée par déshabillage et lavage à l’eau et au savon lors
de l’exposition externe.
- Lavage gastrique en cas d’ingestion.
- Réanimation respiratoire dans les cas les plus sévères (intubation et
ventilation assistée).
- Administration de l’atropine qui est le médicament de choix pour bloquer
l’action de l’acétylcholine.
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LES ORGANOPHOSPHORES
Prise en charge thérapeutique :
Traitement spécifique (Antidote):
Fait appel aux oximes: la pralidoxime (Contrathion®) et l’obidoxime
(Toxogonine®). Ces substances sont des réactivateurs des cholinestérases qui
vont hydrolyser la liaison enzyme-inhibiteur mais également l’inhibiteur.
Elles agissent en synergie avec l’atropine permettant la diminution des doses de
celle-ci. Ils doivent être utilisés le plus précocement possible car il sont
inefficaces si les enzymes sont vieillies (phénomène du « aging »).
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LES CARBAMATES
R-O-CO-NH-CH3.
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LES CARBAMATES
Structure chimique :
Plusieurs molécules sont commercialisées ; on peut citer à titre d’exemple :
Aldicarbe : Carbaryl :
Méthomyl : Pyrimicarbe :
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LES CARBAMATES
Toxicité :
- Les carbamates agissent par inhibition de l’ACE et les pseudo ACE dans
différents tissus mais la liaison est moins irréversible avec possibilité d’une
régénération rapide de l’enzyme.
- Les signes de la toxicité sont semblables à ceux des OP mais ne durent que
12-24h. Le traitement est symptomatique avec l’administration de l’atropine
sans besoin d’un traitement antidotique spécifique (l’utilisation des oximes
n’est pas justifiée).
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LES RODENTICIDES
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LES RODENTICIDES
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Classification des rodenticides
Il existe des raticides organiques, minéraux et gazeux; certains sont plus
importants que d’autres sur le plan fréquence d’intoxication.
Organiques
Minéraux
- Les antivitamine K
- Arsenic
- L’alphachloralose Gazeux
- Phosphore
- La crimidine - Acide cyanhydrique
- Phosphures
- Le scilliroside - Anhydride sulfureux - Sels de thallium , baryum
- Le calciférol et - Chloropicrine - Cyanure
le cholécalciferol
- Hydrogène phosphoré - fluorures
- Strychnine
- Bromure de méthyle
- Sulfure de carbone
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LES ANTICOAGULANTS
- Découverts fortuitement dans les années 1920, à la suite de l’intoxication
accidentelle d’un troupeau de bétail par du mélilot fermenté.
- En 1939, on a réussi à isoler de cette plante la substance responsable, le
dicoumarol ou 3,3’-méthylène-bis (4-hydroxycoumarine). Anti vitamine K
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LES ANTICOAGULANTS
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LES ANTICOAGULANTS
Mécanisme toxique
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LES ANTICOAGULANTS
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LES ANTICOAGULANTS
Mécanisme toxique
Intoxication sévère :
Les signes d’hypocagulabilité sanguine sont beaucoup plus marqués :
- Hématome rétro péritonéal
- Hémorragies digestives sévères
- Hémorragies intra crâniennes avec ataxie, coma et convulsions
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- Hémorragies internes massives avec choc
LES ANTICOAGULANTS
Traitement
La prise en charge thérapeutique doit être adaptée à la gravité présumée de
l’intoxication:
- Une décontamination digestive par charbon activé est préconisée si le patient
est vu dans l’heure qui suit l’ingestion (maximum dans les 4h).
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LES HERBICIDES ET PROTECTEURS DE BOIS
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LES HERBICIDES ET PROTECTEURS DE BOIS
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LES HERBICIDES ET PROTECTEURS DE BOIS
Classification :
Ils peuvent être classés selon plusieurs critères :
Sur des critères biologiques : par leur mode d’action sur la plante :
- Action sur la photosynthèse ;
- Action sur les membranes cellulaires ;
- Action sur la synthèse des pigments, d’acides aminés ou d’enzymes.
- Action sur la perméabilité des parois cellulaires.
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LES HERBICIDES ET PROTECTEURS DE BOIS
Classification :
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Chlorates de sodium et potassium (NaClO3 et
KClO3)
Il s’agit d’agents oxydants puissants utilisés comme désherbants non sélectifs.
Ce sont des comburants puissants qui réagissent violemment avec les réducteurs
et les matières combustibles, provoquant incendie et explosion.
Toxicité :
La dose létale pour un adulte est de l’ordre de 20 à 35 g. L’ingestion entraîne
rapidement une méthémoglobinémie et une tubulopathie aiguë anurique, elle-
même secondaire à une hémolyse intravasculaire. La mort peut survenir du fait
de l’hypoxie, de l’hyperkaliémie ou de l’insuffisance rénale.
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Chlorates de sodium et potassium (NaClO3 et
KClO3)
Signes cliniques :
- Des signes d’irritation digestive d’apparition rapide avec nausées, vomissements
et douleurs épigastriques ;
- Une méthémoglobinémie intense, d’apparition rapide également, responsable
d’une cyanose gris-ardoisée, puis d’une hypoxie cellulaire avec céphalées,
ébriété, asthénie et dyspnée, voir coma et dépression respiratoire ;
- Une hémolyse aiguë associée à la méthémoglobinémie, responsable d’un état de
choc cardio-vasculaire (ralentissement du rythme cardiaque, chute de la tension
artérielle...), avec urines de couleur brun foncé (hématurie, albuminurie...) ;
- Une insuffisance rénale aiguë
- Une atteinte hépatotoxique secondaire et réversible est signalée,
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Chlorates de sodium et potassium (NaClO3 et
KClO3)
Traitement :
- Décontamination digestive, en particulier le lavage gastrique.
- Traitement symptomatique en limitant l’hypoxie et l’hyperkaliémie
(secondaire à l’hémolyse et aggravée par l’insuffisance rénale), et en traitant
l’insuffisance rénale par hémodialyse.
- Traitement spécifique : Le thiosulfate de sodium par voie orale ou
intraveineuse inactive l’ion chlorate et s’est montré efficace.
Le bleu de méthylène peut être employé pour réduire la méthémoglobine, mais
son efficacité semble plus limitée dans le cas des intoxications aux sels de
chlorate.
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Dérives du bipyridylium : paraquat et diquat
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Dérives du bipyridylium : paraquat et diquat
Toxicité :
Les intoxications aigues font suite généralement à une ingestion à but suicidaire
voire plus rarement à une ingestion accidentelle. La mortalité globale est de 33 à
50 %. Les signes cliniques dépendent en général de la dose ingérée. Dès 20
mg/kg : atteinte polyviscérale (foie, reins, myocarde) et à partir de 35 mg/kg :
fibrose pulmonaire tardive. La dose toxique aiguë est de 20 à 50 mg/kg alors que
la dose létale étant supérieure à 50 mg/kg.
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Dérives du bipyridylium : paraquat et diquat
Mécanisme d’action :
Après ingestion chez l’homme, le paraquat subit des réactions de réduction qui
provoquent d’une part, la transformation d’oxygène moléculaire en anion
superoxyde, à l’origine de lésions cellulaires par peroxydation des lipides
membranaires et d’autre part, une déplétion du NADPH nécessaire au
fonctionnement du métabolisme oxydatif cellulaire
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Dérives du bipyridylium : paraquat et diquat
La clinique:
- Une phase initiale : lésions caustiques apparaissant avec un intervalle libre
de quelques heures et se traduisant par des douleurs pharyngées, des douleurs
abdominales, des vomissements et une intolérance digestive.
- Une phase de cytolyse hépatique et d’insuffisance rénale aiguë à partir de
la 12ème heure, secondaire à une tubulopathie aiguë toxique.
- Une phase de fibrose pulmonaire progressive entre le 4ème et le 10ème jour,
aboutissant progressivement au décès, dans les suites d’un tableau de
syndrome de détresse respiratoire aiguë réfractaire à l’oxygénothérapie. Chez
les rares survivants, les lésions pulmonaires sont responsables d’un tableau
d’insuffisance respiratoire chronique restrictive.
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Dérives du bipyridylium : paraquat et diquat
Traitement :
Aucun traitement n’a fait la preuve à ce jour d’une efficacité clairement
démontrée.
Évacuation digestive :
Elle reste de mise, pour réduire au maximum la quantité absorbée. Elle se fait
par l’administration des vomitifs (apomorphine), d’adsorbant (charbon activé ou
autres) ou par lavage gastrique précoce (dans les 6 heures).
Traitement épurateur :
La diurèse forcée voire l’épuration extrarénale peuvent être indiquée, pour des
formes graves vues précocement avec une paraquatémie > 6 mg/l à la 4ème heure.
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Dérives du bipyridylium : paraquat et diquat
Traitement :
Évacuation digestive :
Elle se fait par l’administration des vomitifs (apomorphine), d’adsorbant
(charbon activé ou autres) ou par lavage gastrique précoce (dans les 6 heures).
Traitement épurateur :
La diurèse forcée voire l’épuration extrarénale peuvent être indiquée, pour des
formes graves vues précocement avec une paraquatémie > 6 mg/l à la 4ème heure.
Utilisation des antioxydant :
Le traitement associant la N-AcétylCystéine et deferoxamine comme anti
oxydants peut se révéler intéressant.
Traitement symptomatique
La transplantation pulmonaire :
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LES RÉSIDUS DES PESTICIDES DANS
LES ALIMENTS
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Définition : « résidus de pesticides »?
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La Limite Maximale de Résidus (LMR)
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• Concrètement, une LMR est fixée pour « couple » : un pesticide et
un aliment.
• Ce qui veut dire que lorsqu’un pesticide est couramment utilisé sur
un fruit, un légume ou une céréale, la LMR de ce pesticide aura
tendance à être élevée pour limiter les risques de dépassement…
• Il existe des LMR sur tous les aliments bruts mais pas pour tous les
aliments transformés Ainsi, si on trouve des LMR pour le raisin, il
n’y a rien pour le vin (alors qu’il en est question depuis des années).
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Dans tous les cas les LMR sont établies de façon à rester bien en deçà des seuils
consommateur.
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La fixation des LMR pour les différentes combinaisons pesticide-aliment.
• la dose sans effet nocif observé (pour les animaux de laboratoire) divisée par un
facteur de sécurité d’au moins 100 et pouvant aller jusqu’à 3 000 selon le pesticide;
• l’exposition globale d’une personne à un pesticide donné, soit par le régime
alimentaire, l’eau potable et l’utilisation du produit dans les maisons et les écoles et
autour de celles-ci;
• les effets cumulatifs du pesticide donné et d’autres pesticides ayant un mécanisme
de toxicité commun auxquels les consommateurs peuvent être exposés dans leur
quotidien;
• les différentes sensibilités des sous-groupes suivants : les nourrissons, les enfants
et les femmes enceintes.
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Les délais avant récolte :
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Quelles sont les denrées les plus concernées par les résidus
Quatre situations particulières sont ici soulignées :
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Productions agricoles possibles en fonction de la quantité de chlordécone détectée
dans le sol ( Antilles Guadeloupe)
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CONCLUSION
- Intoxications fréquentes
- Prévention +++
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