Module de Sociologie

MODULE DE
LA
SOCIOLOGIE
Élaboré par:
M, MEJDOUBI
ABDERRAHMANE
OBJECTIFS DU MODULE
1/ Définir: la sociologie, le fait social, la famille
Décrire les aspects géographiques, démographiques, culturels,
économiques et sociaux de lé société marocaine,
Décrire les fonctions de la famille en général et les spécificités de
la famille marocaine,
4/ Expliquer l’organisation sociale marocaine au niveau urbain et
rural,
5/ Expliquer les principaux aspects sociologiques de maladie.
INTRODUCTION
La sociologie se met en place au cours et plus nettement à la

fin du XIXème siècle, dans un contexte marqué par
l’influence conjointe de deux révolutions, la révolution
industrielle et la Révolution française. Ces deux changements
majeurs (l’un progressif, l’autre plus brutal) induisent un
sentiment de rupture et l’émergence d’un besoin de
connaissance du social, que traduit bien le développement de
« l’enquête sociale ».
Emerge par ailleurs un besoin de comprendre le sens de ces
évolutions historiques.
APERÇU HISTORIQUE
Inventé en 1839 par Auguste compte, le Terme «sociologie » sert

à désigner la science de la société. Il sera repris par Durkheim
qui travaillera à sa constitution comme discipline à part entière
dans l’université. Progressivement, la sociologie allait déborder
du monde universitaire avec l’invention du métier de sociologue
et la création d’organismes de recherche accordant une large
place au travaux empiriques. Si la sociologie a désormais acquis
ses titres de noblesse. Elle reste encore traversée par une grande
diversité de courants et une large variété d’approches.
La naissance de la sociologie est étroitement liée au rôle joué
par l’association pour la politique sociale de Bismarck
( Allemagne) et qui comptait parmi ses membres ‘MAX
WEBER’, enfin la consolidation de la sociologie aux états unis
entre 1915 et 1935, avec le rayonnement exceptionnel de
l’école de Chicago est inséparable avec les problèmes sociaux
que rencontre la ville de Chicago à cette époque : Urbanisation
accélérée, forte immigration, montée de la délinquance, et de
la pauvreté…
Sa mission première est de révéler à une société, qui a perdu
tout fondement extérieur à elle-même, les secrets de son
fonctionnement.
C’est alors que le sociologue quitte son laboratoire
pour entreprendre des enquêtes de terrains. Il conduit
des investigations dans les milieux sociaux les plus
divers pratiquant ainsi selon l’expression de ‘Robert
Park’ : « Une forme de journalisme supérieur »
FONDATEURS DE LA SOCIOLOGIE
AUGUSTE COMPTE (1798-1857)
( NATURE ET SOCIÉTÉ . . .)
Le père de la sociologie, il est le premier à utiliser le

terme « sociologie » en 1839.
Trois (3) étapes définies du développement d'une société.
1.Stade théologique: les phénomènes naturels et sociaux
s'expliquent à l'aide d'une série de superstitions
2.Stade métaphysique: on recherche 'la cause principale’
3.Stade scientifique: on analyse systématiquement les lois et
les relations cause-effet qui créent les phénomènes naturels et
sociaux.
AUGUSTE COMPTE (1798-1857)
( NATURE ET SOCIÉTÉ . . .)
Il divise l'analyse de la société en l'étude de deux (2) catégories:

 Statique Sociale: les processus par lesquels les sociétés dures et
survivent (la transmission des traditions, des coutumes, les
institutions, etc.)
 Dynamique Sociale: les forces de conflit et de l'évolution d'une
société
Insiste que l'activité humaine est gérer par des lois toute comme la
nature (la friction, la pesanteur, etc.) et même que la vie en société est un
prolongement de la nature.
Père de la « physique sociale » et du positivisme en sociologie.
Positivisme: l'action d'employer les méthodes des sciences naturelles en
milieu de sciences humaines
ÉMILE DURKHEIM (1858-1917)
( L’ORGANISME SOCIAL . . .)
Philosophe français, il est le premier à institutionnaliser la

sociologie et est considéré le père de la sociologie moderne.
Il étudie tous les aspects de la vie humaine comme étant des
faits sociaux mesurables. Ceux sont des patrons sociaux qui
existent à l'extérieur de l'individu mais qui exercent un contrôle sur
ses comportements en société.
Il est positiviste comme Comte mais croit plutôt au déterminisme
social (l'existence d'une conscience collective) qu'au déterminisme
biologique.
KARL MARX (1818-1883)
( PRODUCTION ET SOCIÉTÉ . . .)
Philosophe, économiste, historien et auteur allemand, il est

le fondateur de la théorie de conflit.
Tout se base sur la notion de matérialisme historique. La
fondation du conflit est que l'homme doit s'engager dans une
lutte avec son environnement pour répondre à ses besoins.
Sa contribution majeure à la sociologie est son observation
du développement du capitalisme et sa conception des classes
sociales. Il affirme que l'existence du groupe est supérieur à la
somme de ses parties.
KARL MARX (1818-1883)
( PRODUCTION ET SOCIÉTÉ . . .)
La lutte des classes se fait principalement entre la bourgeoisie

(qui contrôle les moyens de productions) et le prolétariat (qui n'a
que sa main-d'œuvre à vendre).
La société se divise en deux grandes parties
 Superstructure: l'organisation politique et religieuse de
la société.
 Infrastructure: la base économique de la société.
L'objectif principal de son étude est de former une société plus
juste et humaine, sans classes sociales (où l'infrastructure détermine
la superstructure).
MAX WEBER (1864-1920)
( SCIENCE HUMAINE . . .)
Un véritable sociologue allemand.

Surtout connu pour l'établissement de méthodes et de
règles rigoureux pour la sociologie contemporaine.
Il est le fondateur de la sociologie compréhensive.
Il s'oppose aux idées de Comte et Durkheim et vise l'étude
de la rationalité des actions humaines sans nécessairement
les mesurer de façon positiviste.
MAX WEBER (1864-1920)
( SCIENCE HUMAINE . . .)
Il distingue trois (3) types d'actions humaines.

Action traditionnelle: fondée sur les coutumes et les habitudes
Action rationnelle: fondée sur les valeurs et les buts utilitaires
Action affective: fondée sur les émotions
La sociologie est l'étude de l'humain en tant

qu'être agissant. Weber s'intéresse aux actions de
l'individu.
La sociologie de Weber est neutre et s'abstient de
jugement et ne vise pas nécessairement la résolution
des problèmes sociaux.
OBJET DE LA SOCIOLOGIE
La sociologie cherche à connaître les phénomènes qui

découlent de la cohabitation des êtres humains
(communiquent, rapports sociaux). Pour y arriver, elle
doit décrire une réalité, l’expliquer, et montrer les
différentes facettes de ces relations.
L’objet de la sociologie diffère selon «les pères fondateurs
»: E. Durkheim / M. Weber .
Démarche holiste/ démarche individualiste (ou
individualisme méthodologique) :
« Une approche holiste est une approche qui considère que ce

sont les structures sociales qui influencent et expliquent les
comportements individuels. Elle s’oppose à une démarche
individualiste qui considère, au contraire, que les
phénomènes collectifs sont le résultats d’actions, de
croyances ou d’attitudes individuelles».
La sociologie durkheimienne relève d’une approche holiste,
alors que la sociologie wébérienne relève d’une approche individualiste.
Exemple de la méthode Weber : la naissance du capitalisme
Hypothèse : certaines croyances religieuses ont créé les

conditions favorables à l’apparition de la mentalité
capitaliste. :
+Réussir sa vie, c’est réussir matériellement, c’est manifester la gloire de
Dieu
+Le désir d’acquérir est voulu par Dieu
+Ce désir est donc positif
+Pour réussir ce désir, il faut créer les conditions du profit
 La religion protestante a fourni le support idéologique du capitalisme. Elle
ne crée pas le capitalisme mais justifie le profit et l’idée de rentabilité,
Exemple-type de la théorie Durkheimienne : « Le
suicide »
Les causes sociales du suicide
1- Influence de la « confession religieuse » :

Les protestants présentent un taux de suicide supérieur aux catholiques.
Les catholiques présentent un taux de suicide supérieur à celui des juifs.
Taux de suicide des protestants › taux de suicide des catholiques › taux de suicide des
juifs
Explications :
Plus l’Église est permissive, moins elle protège du suicide : ainsi les « structures » de
l’Église protestante sont plus permissives que celles de l’Église catholique,
elles-mêmes plus permissives que le culte
De plus, plus la science progresse, plus les Églises perdent du terrain,
Exemple-type de la théorie Durkheimienne : « Le suicide »
Les causes sociales du suicide
2- Influence de la structure familiale:
Les personnes célibataires se suicident plus que les personnes mariées.
Les personnes en couples sans enfants se suicident plus que les personnes en couples
avec enfants.
Taux de suicide des personnes célibataires › personnes mariées › personnes mariées avec
enfants.
Explication :
la « structure » du groupe familial protège du suicide. Plus le lien familial est « dense »,
multiple et intégré, plus le lien familial ou la structure familiale protège du suicide.
3- Influence de la « société politique »
Pendant les périodes « d’effervescence sociale », période de crise, le taux de suicide est plus
bas que pendant les périodes de calme : le Taux de suicide période de crise ‹ période de
calme social
Explication :
Pendant les périodes de crise, l’individu est soumis aux sentiments collectifs, et il pense
moins à lui.
DÉFINITION DE LA SOCIOLOGIE
Définition d’après
Larousse:
« La sociologie est la
science des lois; des faits
ou phénomènes sociaux »
Durkheim (sociologue français):
« La sociologie est la science qui étudie, d’une

manière explicative, la vie sociale dans la conscience
collective et dans les institutions dont elle cherche à
analyser la genèse et le fonctionnement. »
Conscience collective: manière de sentir, penser et agir dans la
vie collective.
Institutions: unités crées par la société pour permettre son
fonctionnement
Max Weber (sociologue allemand):
« La sociologie est la science qui se propose de

comprendre par interprétation les significations internes
des conduites sociales et d’aboutir aussi à leurs
explication »
BRANCHES DE LA SOCIOLOGIE
Suivant la nature des groupements envisagés, on distingue

plusieurs branches de la sociologie:
La sociologie domestique:
Elle traite les relations au sein de la famille: relations
parents/enfants, relation entre les différents membres
d’une même famille
La sociologie économique:
Elle étudie les groupements de travail: syndicats,
coopératives..
BRANCHES DE LA SOCIOLOGIE
La sociologie politique:
Elle étudie la forme que prend la vie politique dans
chaque société: organisation de l’état et le mode
d’exercice du pouvoir.
La sociologie religieuse:
Elle s’intéresse aux croyances au sein d’un groupe
La sociologie internationale:
C’est l’étude des relations entre les états et les
organismes internationaux.
LA FAMILLE DANS LA SOCIÉTÉ
MAROCAINE
 Définition de la famille:
La famille est une institution naturelle,
La famille est l’unité sociale où cohabite un groupe de personnes
ayant entre elles des liens de parenté ( liens de mariage, du sang ou
d’adoption) groupées et vivant sous le même toit.
La constitution d’une famille débute par le mariage d’un homme
avec une femme.
Le mariage est un contrat bilatéral par lequel un homme et une
femme s’associe librement en vue de s’entraider mutuellement et de
procréer.
Au Maroc le mariage est un contrat religieux établi par acte
adoulaire ( le témoignage de deux adouls est obligatoire)
MÉTHODES DES ÉTUDES SOCIOLOGIQUES
1 L'étude de terrain, l’observation.
Pour recueillir des informations sur son sujet

d'études, le sociologue effectue souvent des études
de terrain. Un des moyens consiste à s'intégrer à un
groupe pour percevoir de l'intérieur les relations au
sein de ce groupe. Cette démarche a surtout été
pratiquée pour l'étude des sociétés primitives, mais
elle s'applique aussi à l'étude de la société
contemporaine, Cette méthode de recherche
d'informations se heurte cependant à certaines
difficultés méthodologiques.
2 Enquêtes, sondages, interviews.
Les résultats obtenus par ce type de méthode

doivent être interprétés avec précaution. Ainsi,
concernant les sondages, la question se pose de
savoir si l'échantillon interrogé est bien représentatif
de la population que l'on veut étudier.(taille de
l’échantillon). Les questions posées peuvent induire
une réponse, l'ordre des questions posées peut avoir
une influence ou bien encore celui qui répond peut
chercher à fournir une réponse conforme à l'image
qu'il veut donner de lui.
3 L'analyse statistique.
Les données statistiques présentent l'intérêt de quantifier

les variables. L'observation, même répétée des faits
individuels ne permet pas de dégager un fait social. Ainsi par
exemple, ce n'est pas parce que l'on connaît trois ou quatre
personnes qui ont eu une ascension sociale forte que la
société dans laquelle nous vivons est marquée par de fortes
possibilités d'ascension sociale. En revanche le
regroupement de faits individuels pour former une grandeur
statistique peut permettre de révéler l'existence de faits
sociaux. Mais l'interprétation correcte des données
statistiques suppose une bonne maîtrise des règles
d'interprétation.
4 L'expérimentation.
L'expérimentation est souvent difficile en sociologie, la plupart des
expérimentations ont lieu dans des laboratoires. L'expérimentation est
très utilisée en psychologie. À l’origine de chaque expérimentation, il
y a une question, une hypothèse formulée théoriquement qui vise à
être vérifiée ou réfutée empiriquement.
Elle consiste à placer un ou plusieurs individus déterminés et propres à
provoquer en eux l'apparition du phénomène mental.
En suivant la méthode scientifique qui se base sur :
Emettre des hypothèses
Vérifier ses hypothèses
Définir les variables dépendantes
Manipuler les variables indépendantes
Terminologie utilisée dans les méthodes sociologiques

Questions fermées/ouvertes :
Les questions ouvertes sont des questions auxquelles la personne peut
répondre de façon totalement libre. Les questions ouvertes permettent
d’obtenir des réponses plus spontanées, plus riches et plus développées
; par contre, elles sont difficiles à exploiter dans l’optique d’un
traitement quantitatif
Les questions fermées sont des questions pour lesquelles l’enquêteur
propose à la personne interrogée une liste de réponses pré-formulées,
entre lesquelles la personne doit choisir. Les questions fermées, qui
permettent plus facilement une exploitation quantitative, ont le défaut
d’empêcher à la personne interviewée de donner sa réponse spontanée,
et de lui proposer des options de réponses qui ne correspondent pas
nécessairement à sa situation, auxquelles elle n’aurait pas
nécessairement pensé spontanément.

Échantillon:
Sur une population donnée concernée par le thème d’une enquête
(ex. tous les électeurs), l’échantillon correspond à la partie de la
population sur laquelle va effectivement porter l’enquête (ex 1000
électeurs).
L’échantillonnage désigne la procédure par laquelle on constitue
l’échantillon à partir de la population de référence. Il peut être aléatoire
(on choisit des personnes au hasard parmi la liste de celles composant la
population), ou suivre la méthode des quotas, selon laquelle on construit
un échantillon représentatif de la population étudiée selon un certain
nombre de caractéristiques (sexe, âge, catégorie professionnelle, lieu de
résidence…).

Corrélation :
La corrélation est la relation particulière observée entre deux variables, qui peut
être positive ou négative. Une corrélation est positive quand les deux variables évoluent
dans le même sens (quand l’une augmente, l’autre augmente) ; elle est négative quand
les deux variables évoluent en sens opposé (quand l’une augmente, l’autre diminue).
L’existence d’une corrélation peut suggérer l’existence d’un lien de causalité entre les
variables, mais la corrélation n’est pas nécessairement synonyme de causalité.
Variable dépendante/indépendante :
Une variable dépendante est une variable que l’on cherche à expliquer, et qui
correspond en général au thème de l’enquête (ex. le vote, les pratiques
vestimentaires, les loisirs…).
Une variable indépendante est une variable explicative, dont on montre qu’elle
explique l’évolution de la variable dépendante.
En sociologie, les variables indépendantes correspondent souvent à des
caractéristiques sociales des individus : sexe, âge, catégorie professionnelle…

Entretien :
Un entretien (sociologique) est une interaction verbale entre le chercheur et une
personne sollicitée par lui, dans l’objectif explicite d’une étude sociologique, sur un
thème précis en relation avec cette étude. A la différence du questionnaire, les questions
posées par le chercheur sont des questions ouvertes, qui attendent des réponses libres et
assez développées de la part de la personne interviewée.
Grille (ou guide) d’entretien

La grille d’entretien est la liste des questions que le chercheur souhaite poser en
entretien, ordonnées autour de quelques grands thèmes
Directivité d’un entretien :
désigne le degré auquel le sociologue impose son rythme à
l’entretien. On distingue ainsi trois niveaux de directivité : l’entretien directif,
l’entretien non directif, et l’entretien semi-directif :

Directivité d’un entretien (suite) :
Dans un entretien directif, l'enquêteur conduit l'entretien à partir d'une grille
standardisée (identique pour toutes les personnes interviewées, et avec un ordre des
questions à respecter). La différence avec le questionnaire utilisé dans une enquête
quantitative réside dans le fait que les questions sont ouvertes, cependant les
réponses attendues sont courtes.
Dans un entretien non directif, l'enquêteur intervient très peu. Il indique un
thème général, que l'enquêté choisit d'explorer à sa guise.
Dans un entretien semi-directif, l’enquêteur prépare une grille d’entretien (liste de
questions à poser) adaptée à son interviewé, mais ne suit pas nécessairement dans
l’entretien l’ordre prévu de ses questions. En effet, ses questions doivent s’inscrire
dans le fil discursif de l’interviewé, qui est laissé libre de structurer lui-même sa
pensée. L’enquêteur pourra être amené à poser, en fonction du discours de l’enquêté,
des questions non prévues initialement, et/ou à ne pas poser certaines questions
initialement envisagées. L’entretien semi-directif est le plus utilisé en sociologie.

Observation :
L’observation est la méthode d’enquête par laquelle le chercheur observe
directement, par sa présence sur le terrain les phénomènes sociaux qu’il cherche à
étudier.
Les observations peuvent être ponctuelles, par exemple lorsqu’elles
correspondent à l’observation d’un événement précis (ex. une manifestation, une fête,
un stade pendant un match de foot). Elles peuvent aussi être de longue durée, et
impliquent alors un engagement plus conséquent de la part du chercheur, qui s’installe
de façon durable sur son lieu d’observation (ex. enquête de plusieurs années sur un
quartier particulier).
Grille (ou guide) d’observation :

La grille d’observation est constituée d’une liste d’items que le sociologue se fixe
d’observer de façon systématique sur son terrain et qui a un lien avec une question
sociologique particulière.
L’entretien non directif
L’entretien non directif est une méthode de collecte de
données utilisée dans les recherches qualitatives/ exploratoires
descriptives, elle explore les sentiments et les perceptions des
sujets concernant des situations particulières
La non directivité
• Permettre la libre expression à un individu

• Ne pas l’influencer par des interrogations
• Ne pas privilégier soi-même un mode particulier
• Ne pas accentuer le contenu avec des critères extérieurs
Le thème deest déterminé par le chercheur (l’interviewer) ,

l’entretien
mais le sujet (l’interviewé) aborde le thème en toute liberté.
s’applique à écouter le mieux possible son

L’interviewer
interlocuteur, à le motiver à s’exprimer, Il veille à accorder aux
éléments du discours la même importance que le sujet lui-
même.
est réceptif à toutes les réactions cognitives et
L’interviewer
affectives de la personne, à sa définition personnelle des
concepts-clés, à la hiérarchie de ses propos, à ses hésitations et
réticences
L’interviewerest déclencheur des communications et

maintien la motivation,
L’interviewer
entre en relation avec son interlocuteur et
déploie ses meilleurs habiletés d’écoute et de réceptivité
d’informations personnalisées faisant ressortir leur
signification, leur structure et leur genèse.
à la capacité de s’exprimer librement sur le thème

L’interviewé
proposé, reconnaissance de sa capacité de parole et sa
compétence concernant les différentes facettes du thème.
est appelée à s’engager afin de de puiser en elle-
L’interviewé
même et de livrer au chercheur les données requises
Étapes de la démarche
1 2 4
CONTACT PRÉLIMINAIRE Début de l’entretien Fin de l’entretien
Présentation générale de la tâche
Présentation du thème de • Présentation ou rappel du thème • Résumer lentement
l’entretien de l’entretien l’entretien au profit du sujet
Ententes concrètes pour l’entretien: • But de l’entretien qui peut ensuite compléter
durée, l’heure, l’endroit de la • Autorisation à l’enregistrement ou lui demander s’il n’a pas
rencontre etc. • Conditions déontologiques: d’autres données.
Confidentialité, usage de confidentialité et anonymat. • Renseignements d’ordre
magnétophone….: A ce stade ou au • Réactions de l’interviewé. général
début de l’entretien formel. • Séparation: remerciements
3 Entretien
• Démarrage à l’aide d’une question ouverte
• En cas d’hésitation de la part de l’interviewé, procéder plus simplement et le stimuler à s’exprimer plus
spontanément en lui demandant de dire ce qu’il lui vient à l’esprit.
• Le silence a sa place  moment de réflexion qu’il faut respecter. Ne pas reformuler la question.
• L’écoute: s’exprime par des soutiens vocaux « oui », « je vois »
• Usage de résumé des propos :
•  occasion pour l’interviewer de s’assurer de ses perceptions
•  Assure un déroulement souple des interactions.
• Recherche de l’information appropriée: s’assurer que l’expression plus ou moins spontanée du sujet
véhicule le type de données requises.
Le questionnaire
Le questionnaire est une série de questions prédéfinies, sur un

thème particulier, que l’on pose à un grand nombre de personnes. Cette
méthode permet de produire des données chiffrées sur le phénomène
étudié, et d’en proposer une explication à partir de la mise en relation de
ces données.
Dans le questionnaire, les questions sont standardisées : ce sont les

mêmes questions que l’on pose, dans le même ordre, à toutes les
personnes interrogées. Elles peuvent porter sur des renseignements
factuels simples (âge, catégorie professionnelle, etc.), sur les pratiques,
ou encore sur les représentations, valeurs, croyances des personnes
interrogées. Il s’agit le plus souvent de questions fermées.
Le questionnaire
La préparation du questionnaire:
« Un bon questionnaire est en général le résultat de plusieurs « versions» successives ».
Un questionnaire doit faire un bon compromis entre les besoins et ambitions du demandeur
et ce qu’il est effectivement possible d’obtenir.
Il doit transformer des « questions problèmes » (formulées par le demandeur de l’enquête)
en « questions instruments de mesure » (dans le langage des personnes interrogées, et
compte tenu de la technique d’enquête : par correspondance, par interview face à face, par
téléphone, etc.).
Avant la rédaction du questionnaire, il faut penser :
Au test du questionnaire, en le faisant essayer à blanc auprès d’un petit nombre de
personnes (par exemple une dizaine) dans des conditions aussi voisines que possible de
celles de l’enquête réelle
À une enquête pilote qui, réalisée sur un plus grand nombre de cas, peut permettre de tester
aussi et plus valablement la méthode « enquête, et parfois donne une première idée de
certains résultats possibles
À la présentation matérielle du questionnaire et à son adaptation aux conditions du recueil
des informations sur le terrain
CARACTÉRISTIQUES DE LA SOCIÉTÉ
MAROCAINE
1 Caractéristiques géographiques
2 Caractéristiques démographiques
3 Caractéristiques économiques
4 Caractéristiques culturelles
CARACTÉRISTIQUES DE LA SOCIÉTÉ MAROCAINE
Caractéristiques géographiques (Relief et climat)

Le Maroc est situé au Nord-Ouest de l'Afrique. Il est limité au Nord par la

mer Méditerranée, à l'Ouest par l'océan atlantique, à l'Est par l'Algérie et au
sud par la Mauritanie. Il fait partie du Maghreb arabe (grand Maghreb) et de
la communauté Arabo-Musulmane. Il n'est séparé de l'Europe que par le
détroit de Gibraltar large de 14 km (c'est un pays méditerranéen). Mais le
Maroc est d'abord un pays africain par sa large façade saharienne au Sud et
les relations qu'il a toujours maintenues avec les pays de l'Afrique occidentale
On distingue trois grandes régions :
- Le Maroc oriental fait de plateaux et de plaines (‫ول‬X‫لسه‬XX‫لهضابوا‬XX‫)ا‬
- Le Maroc pré saharien fait de plateaux et de vallées (‫لوديان‬XX‫لهضابوا‬XX‫)ا‬
- Le Maroc atlantique fait de plaines (‫ول‬X‫لسه‬XX‫)ا‬
Le Maroc est traversé au centre par la chaîne montagneuse de (L'Anti
Atlas, Moyen Atlas, Haut Atlas). Le climat est tempéré chaud avec la
sécheresse en été et les pluies brutales en hiver.
Le point dominant du Maroc (et d'Afrique du Nord) est le Jbel Toubkal qui
culmine à 4 167 m. Quant au Rif, il culmine à 2 450 m avec le Djebel Tidirhine.
Les plaines marocaines sont de deux types : les plaines littorales d'une part, et
les plaines intérieures d'autre part. Les plaines littorales (‫لساحلية‬XX‫ولا‬X‫لسه‬XX‫ ) ا‬sont Zaër
(région de Rabat), le Gharb (région de Kénitra), la Chaouïa (région de
Casablanca), la Doukkala (El Jadida et Safi) et le Souss (hybride).
Les plaines intérieures quant à elles profitent des barrières climatiques que
constituent l'Atlas et le Rif et qui régulent quelque peu le climat européen. Ces
plaines sont au nombre de trois : le Haouz (région de Marrakech), la Tadla
(région de Beni Mellal) et le Saïss (région de Meknès et de Fès). Au sud et à l'est
de la chaîne de l'Atlas, il y a l'omniprésence du désert et la pauvreté de la terre.
Caractéristiques culturelles
La culture
La culture marocaine traditionnelle est basée sur trois éléments :
une cosmologie, une anthropologie et une éthique.
Une cosmologie‫لكونيات‬XX‫ ا‬X‫علم‬
Pour la société marocaine traditionnelle le monde est régi
par des forces mystérieuses et parfois dangereuses qui
manipulent le monde et le contrôlent à des degrés différents.
A la tête de ces forces on trouve la force suprême : Dieu qui
décide de tout. D'autres forces dépendent de Dieu et
exécutent ses ordres : les anges, ce sont des forces invisibles
et qui veulent du bien à l'homme. Les anges vivent dans les
cieux.
La culture
Les gens croient également à l'existence d'une force maléfique ‫وة‬XX‫ق‬
‫ريرة‬XX‫( ش‬satan) et à l'existence d'esprit : (jnounes). Ceux-ci sont
considérés comme les adversaires de l'espèce humaine dont il faut se
protéger. Certaines personnes sont considérés comme capables de
manipuler les esprits (fkih). Pour vivre en paix, l'homme doit acquérir les
faveurs des forces de bien et éviter les forces du mal et se protéger
d'elles.
La réussite dépend donc (dans cette cosmologie) de l'effort, de la foi,

de la magie et de certaines alliances.
Cette cosmologie repose sur certaines croyances religieuses et sur
d'autres opposées à la religion.
La culture
La culture marocaine s'apparente à la culture Arabo-Musulmane qui a
été transformée par les courants du modernisme. On peut remarquer que
cette culture a trois faces :
- Une culture officielle soignée par l'Etat qui essaye de garder l'authenticité,
- Une culture populaire qui vit à travers les couches populaires (surtout les
régions rurales), certaines petites villes et villages, et qui est la continuité de
la culture traditionnelle,
- Une culture moderne dont la promotion est assurée par les intellectuels
d'orientation moderniste et qui s'inspire de la culture occidentale.
Caractéristiques économiques
Définitions
- La population active
- La population inactive qui comprend toutes les personnes qui ne
travaillent pas et qui ne sont pas à la recherche d’un emploi. Il s’agit
notamment des femmes au foyer, des écoliers, des retraités, des malades ou
infirmes.
L’activité et le chômage Une analyse plus fine de l’activité et du
chômage requiert l’utilisation de deux indicateurs essentiels à savoir le taux
d’activité et le taux de chômage. Le premier étant le rapport de la population
active à la population totale et le second, le rapport de la population en
chômage à la population active.
- Taux d’activité
Sur un total de près de 29,68* millions de personnes recensées, on a
compté 35,9% de personnes actives (10,663 millions) et 64,1% de
personnes inactives (19,017 millions).
Par rapport au recensement précédent qui a dénombré 8,33 millions
d’actifs, la population active s’est accrue durant les dix dernières années
de 2,33 millions de personnes ; soit un accroissement relatif de 30%.
La population active est à prédominance masculine puisque sur cent

personnes actives on compte seulement vingt cinq femmes. En
revanche, s’agissant des personnes inactives, on assiste à une très forte
présence féminine ; sur trois personnes inactives, on compte deux
femmes.
- Taux d’activité
Le nombre de personnes qui étaient en situation de chômage au
moment du recensement s’élève à 1,8 million. Selon le sexe la
population en chômage se répartit en 62% d’hommes et 38%
de femmes.
Notons, enfin, que si la part des femmes dans la population active a
légèrement progressé depuis le dernier recensement (de 21% à 24,9%)
leur poids dans la population en chômage a évolué
de 30% à 38% durant cette période.
- Taux de chômage Le taux de chômage, au niveau national,
est resté quasi invariant entre 1994 et 2004 : 16,0% et 16,7% respectivement. Mais,
ces taux moyens cachent des disparités manifestes aussi bien entre les deux milieux de
résidence qu’entre les deux sexes. Le niveau de chômage est resté deux fois plus
important dans les villes que dans les campagnes ; et parmi les femmes que parmi les
hommes.
Situation économique
La société marocaine traditionnelle avait une économie basée sur l'élevage

et l'agriculture. La production était destinée à la consommation familiale et
non au marché : c'est une production vivrière, une économie de subsistance.
Les moyens utilisés étaient archaïques. L'énergie était fournie par l'homme et
les animaux. La matière première essentielle était le bois. Dans la propriété
familiale, toute la famille travaille. La production dépend en 1er lieu des
pluies. De même que l'élevage était nourri par une alimentation naturelle sans
aucun apport complémentaire. Il s'agit donc d'une économie naturelle : elle se
contente de ce que donne la nature et elle est fonction des conditions
naturelles.
C'était la une économie fragile, très aléatoire. Il y a très rarement

des réserves car il n'y a pas de surplus, ceci a pour conséquence une
économie insuffisante ou même parfois il y a des pénuries. Dans les
centres urbains il y avait une activité artisanale et commerciale.
L'artisanat des villes était destiné à satisfaire les besoins des citadins
et des ruraux. Le commerce se faisait donc en ville ou en souks. Un petit
commerce était assuré par des marchands ambulants (‫لجائلين‬XX‫لباعة ا‬XX‫)ا‬
Secteur agricole
(secteur économique primaire)
L'agriculture occupe une place prédominante dans l'économie
nationale. Le rôle et l'impact Socio-Economiques du secteur agricole se
reflètent à travers :
- Sa contribution à la formation de la production intérieure brute -
15,3% en 1979,
- Sa part dans l'emploi = 47% de l'emploi national
- Sa part dans les échanges extérieurs : le tiers des recettes
d'exportations est d'origine agricole et le quart de la valeur des
importations est constitué par les produits agricoles,
Secteur industriel
(secteur économique secondaire)
C'est un secteur relativement jeune. C'est le secteur secondaire de
l'économie nationale. Sa part dans l'emploi est de 20,44% de l'emploi
national. Les sous-secteurs importants de l'industrie sont :
- L'industrie de transformation : c'est une industrie essentiellement agro
alimentaire (sucre et ses dérivés, conserves de fruits et légumes, lait et
produits laitiers, conserves animales,,,). Elle comporte également une
branche de boissons et tabacs.
- Les industries textiles, dont l'habillement et le cuir
Secteur industriel
- L'industrie du matériel de transport : est basée essentiellement sur les
opérations de montage.
La construction électrique et électronique est assez représentée dans
son ensemble sur le plan industriel.
- L'industrie des matériaux de construction : elle est centrée sur la
production de ciment (la consommation par habitant est passée de 60,3
Kg/habitant en 1967 à 254,3 kg/habitant en 1977), les articles
sanitaires, de ménage...
- L'industrie chimique : elle est dominée par la transformation des
phosphates, principale richesse minière du Maroc. Ce sous-secteur
industriel est le plus performant.
Secteur minier
Les phosphates constituent la principale richesse minière du Maroc,

les réserves nationales en phosphates sont estimées à 58 milliards de
tonnes, soit 75% des resserves mondiales. Le Maroc produit également
du fer, du plomb, du manganèse, du Zinc, du cuivre . Les recherches
minières et géologiques, sont très actives et sont supervisées par le
B.R.P.M (Bureau de Recherche et de Prospection Minière).
L’artisanat.
Ce secteur occupe une place relativement importante dans l'activité
économique nationale : près de 4% de la production intérieure brute et
de 5% des exportations totales.
Aussi pour survivre et conserver sont authenticité, il devra vaincre ses
propres résistances au modernisme et réaliser son auto-transformation.
La volonté officielle de développer ce secteur s'est traduite par plusieurs
actions telle que l'aide aux coopératives, la modernisation de
l'équipement des centres artisanaux. Les produits essentiels de
l'artisanat sont : les tapis, la céramique, les ouvrages de
menuiserie.. .etc.
Le tourisme
(secteur économique tertiaire)

Ce secteur occupe également une place importante dans l'économie
nationale en raison de l'activité économique qu'il engendre et de
l'apport de devises. Le Maroc dispose d'une capacité hôtelière classée :
de 56.000 lits et 10.300 lits en hôtellerie non classée.
LA FAMILLE DANS LA SOCIÉTÉ MAROCAINE
 Définition de la famille:
La famille est une institution naturelle,

La famille est l’unité sociale où cohabite un groupe de personnes
ayant entre elles des liens de parenté ( liens de mariage, du sang ou
d’adoption) groupées et vivant sous le même toit.
La constitution d’une famille débute par le mariage d’un homme
avec une femme.
Le mariage est un contrat bilatéral par lequel un homme et une
femme s’associe librement en vue de s’entraider mutuellement et de
procréer.
Au Maroc le mariage est un contrat religieux établi par acte
adoulaire ( le témoignage de deux adouls est obligatoire)
 Fonctions de la famille:
Fonctions de procréation:
La famille est une unité de reproduction et de procréation. Elle
alimente la société en potentiel humaine.
Dans les milieux traditionnels, la procréation était la fonction

essentielle de la famille. L’enfant était essentiellement un instrument
de production.
Fonction économique :
En milieu rural la famille constitue une coopérative de production
et une coopérative de consommation (logement, prise du même repas,
…). Le chef de foyer dirige les travaux, certains enfants assurent la
fonction du berger ‫ي‬ ( ‫ع‬X‫لرا‬XX‫ )ا‬, la femme a une fonction principalement
ménagère.
En milieu urbain, la famille n’est plus, comme jadis, la principale
unité de production et de consommation. Un grand nombre de
services qui étaient produits et effectuées dans la famille et pour son
usage se voient confiés progressivement à des industries et à des
services spécialisés.
Fonctions économique :
En effet, le système socio-économique actuel a opéré une
dispersion des membres de la famille dont l’activité de chacun d’eux
peut différé de l’activité de l’autre.
Ainsi, par exemple, au sein de la même famille on peut trouver un
ouvrier, un commerçant, un fonctionnaire, des étudiants, etc.
Donc la famille a perdu une partie de son rôle de production, et
d’entreprise commerciale ou artisanale. Cependant, c’est le rôle de la
famille dans la consommation qui est essentiel. La famille restreinte
devient l’unité de consommation dans la vie sociale.
Fonctions éducative :
C’est au sein de la famille que l’individu reçoit la première
éducation et fait ses premiers apprentissages sociaux et la
connaissance des interdits moraux. Dans le milieu traditionnel,
l’éducation était exclusivement le ressort de la famille, celle-ci
transmet aux enfants tout ce qu’elle connaît ou maîtrise ( croyances,
coutumes, traditions, histoires, principes religieux, métier…)
Aujourd’hui, avec les garderies, les crèches, avec la prolongation de

la scolarité, cette fonction a profondément changé de sens. La famille
n’est plus seule à en porter la responsabilité, elle en supporte, en
revanche, bien plus longtemps la charge.
Fonctions d’affectivité :
Le terme famille évoque au premier chef la fonction d’affectivité.
Ce sont les sentiments plus que tout chose qui lient entre eux les
membres du groupe familial, que ce groupe soit restreint ou large, que
ce groupe comprend des parents proches ou lointains ( oncles, tantes,
grands parents,…), ou qu’il ne comprend pas il est toujours chargé d’un
sens affectif.
Aujourd’hui l’amour familial est devenu une grande source de

jouissance, le bonheur ne peut être séparé des joies de parenté et de
la société des enfants.
Autres Fonctions :
La famille a d’autres fonctions plus au moins apparentes et dont

certains sont plus ou moins altérés aujourd’hui. Nous citons à titre
d’exemples, la fonction de solidarité et la fonction de sécurité.
 Types de famille:
Famille traditionnelle :
La famille traditionnelle est soumise à des défis de survie; elle est
orientée vers la reproduction de la vie et centrée sur la transmission,
de génération en génération, d'un patrimoine biologique, matériel et
symbolique.
Les rôles sont définis comme allant naturellement de soi,
comme des réponses viables, nécessaires et indiscutables à de
multiples contraintes, y compris des impératifs religieux qui les
sacralisent. «Père et mère tu honoreras ...»
Famille traditionnelle :
Cela dit, la famille traditionnelle consacrée à la reproduction et de
survie collective, conforté par le quadrillage serré du temps et de
l'espace, du travail et des fêtes, des lois et des consciences. Les besoins
de sécurité l'emportaient sur les aspirations à la liberté.
Les parents-plus-que-couple livraient à l'enfant-héritier un message
du genre: «Tu es notre fils, notre fille. Tu appartiens à une lignée dont
tu dois te montrer digne. Voici ton nom qui désigne ta place dans la
famille, dans la société. Voici tes devoirs et tes droits. À toi de répéter
un jour notre histoire, comme nous avons répété nous-mêmes celle de
nos parents.»
Famille moderne :
la famille moderne est celle où les parents cherchent un équilibre
entre la famille -institution et le bonheur personnel pour chacun, entre
la loi reçue et l'épanouissement affectif, subjectif. Moins pour eux-
mêmes que pour leurs enfants. «On va leur donner ce qu'on n'a pas
eu.»
C'est à travers leurs enfants que les nouvelles classes moyennes
vont vivre leurs aspirations à une modernité vécue. Mais un
déplacement important allait se produire. La question n'est plus
«comment survivre ensemble», mais «comment être heureux
ensemble».
Famille moderne :
On dégage ici les principaux traits de ce type de famille.
•La recherche du bonheur passe de plus en plus par l'affectivité, le sentiment

amoureux.
•Le rapport à la famille comme institution se veut plus rationnel et moins
tributaire d'une tradition répétitive et de règles sacrées intouchables,
indiscutables.
•Non plus la survie, mais l'avenir à faire à travers les enfants; un avenir seul
chargé de sens.
•Chacun, chacune, acteur de sa propre vie, de sa propre histoire.
ORGANISATION SOCIALE DE LA SOCIÉTÉ MAROCAINE
La société Marocaine traditionnelle, comme le reste du Monde

Arabo-Musulman, était une société tribale, communautaire,
patriarchale et agro-pastorale.
En effet, c'était une société composée d'un ensemble de tribus
réunies, plus ou moins soumises à une autorité commune (LE
MAKHZEN). Mais chaque tribu bénéficie d'une grande autonomie. La
tribu est formée de plusieurs fractions, les fractions sont formées de
Douars et les Douar constitués par des familles liées par la parenté. Les
facteurs de la cohésion de la tribu sont :
Des liens Biologiques
C'est la croyance à l'appartenance à un seul et unique Ancêtre (le
même sang), ce qui engendrait la solidarité du sang, tous les membres
d'une tribu se sentaient des obligations mutuelles les uns envers les
autres. Le modèle tribal était un modèle familial (lien de parenté).
Croyance à la supériorité des traditions de tribu

Chaque tribu croit à la supériorité de ses coutumes et traditions.
Chaque membre est fier de sa tribu. Cette croyance engendre un
renforcement d'identité et pousse chaque groupe tribal à se singulariser
et à se distinguer des autres ( Symboles, mode d'habillement,
manifestations diverses...). Cette croyance ralentit ou empêche
totalement toute ouverture sur les autres ce qui préserve à la tribu sa
cohésion et son unité
La notion de territoire
Puisque la société tribale était une société agro – pastorale (– ‫عية‬X‫لزرا‬XX‫ا‬
‫لرعوية‬XX‫)ا‬, il faut que la tribu contrôle un territoire doté surtout d'eau, de
pâturages ‫ي‬ ( ‫ع‬X‫لمرا‬XX‫ ) ا‬et de terres fertiles. Chaque tribu essayait d'avoir le
territoire le plus riche et le plus vaste avec des points stratégiques
permettant de le défendre facilement. Des batailles ont été souvent
engagées pour acquérir un nouveau territoire ou défendre le sien, ce qui
aboutit à des alliances entre les tribus.
Les terres appartiennent à la tribu (terre des jmâa) et ne peuvent

être des propriétés individuelles, car la division définitive constitue une
menace pour l'unité de la tribu.
La colonisation, avec l'introduction du système d'organisation
occidental, la création d'un secteur publique et d'un secteur privé et
d'une infrastructure de base a mis fin au système tribal.
Les transformations successives qui ont modelé la société*'marocaine
en ont fait une société de classes, avec deux secteurs distincts - le milieu
urbain et le milieu rural
EN MILIEU URBAIN ET RURAL
Le milieu urbain
Le milieu urbain C'est une structuration en forme pyramidale.

- Grande Bourgeoisie
- Petite Bourgeoisie
- Classe moyenne
- Prolétariat
- Sous Prolétariat
Le milieu urbain
La grande bourgeoisie
C'est la classe qui détient les sources de richesse sur le plan matériel et
intellectuel, c'est la classe animatrice et dominante de la société.
La bourgeoisie marocaine est une bourgeoisie administrative,
bureaucratique.
L'origine de cette classe :
- Les descendants de l'ancienne bourgeoisie traditionnelle.
- Les fils d'anciens chefs ruraux qui ont fait des études.
- Anciens fonctionnaires du protectorat.
C'est une classe hétérogène détenant le pouvoir politique, économique
et les décisions administratives.
Le milieu urbain
La petite bourgeoisie
C'est la classe formée par les personnes qui détiennent les moyens
de production mais dans une proportion limitée tels que les
propriétaires de petites entreprises, les commerçants et des personnes
exerçant des fonctions libérales (Avocats, assureurs, Médecins privés).
Au Maroc, sous la colonisation, cette classe était constituée par les gens
du Makhzen, les fonctionnaires. Aujourd'hui elle s'est développées et
s'est diversifiée grâce à l'Education. C'est la classe des hauts
fonctionnaires et techniciens, ingénieurs, professeurs de l'enseignement
supérieur, des Médecin, des avocats...etc. Mais il y a aussi des gens
illettrés. C'est une classe sujette à deux courant :
Le milieu urbain
La petite bourgeoisie
- Courant moderniste = tendance des personnes instruits et d'un haut niveau
intellectuel. Cette tendance anime un débat intellectuel, politique,
économique et idéologique par l'intermédiaire d'associations et diverses
institutions sociales. C'est cette tendance qui détient un certain nombre de
valeurs lui donnant certains privilèges.
Elle exerce un ascendant réel sur les autres classes vis à vis desquelles elle a
une attitude paternaliste. Elle est souvent en conflit avec la grande bourgeoisie.
Cette tendance mène un mode de vie dualiste en essayant d'acquérir les
profits du développement technique et scientifique et récupérer les valeurs
positives de la culture traditionnelle.
- Un courant traditionaliste qui cherche à freiner les changements et à
maintenir le plus possible les traditions.
Cette classe joue un rôle important dans la vie du pays et l'anime.
Le milieu urbain
Les classes moyennes
Formées par des fonctionnaires, des employés, des commerçants et
artisans. «Elles sont devenues importantes avec l'apparition des
nouveaux métiers et l'élargissement du fonctionnariat. Les
commerçants et les artisans constituent une catégorie très attachée à la
tradition. Les fonctionnaires et les employés sont souvent les enfants de
commerçants ou d'artisans. Mais actuellement ils viennent de toutes les
couches sociales grâce à la généralisation de l'enseignement.
Le milieu urbain
La classe ouvrières : Prolétariat

La notion de classe ouvrière est nouvelle au Maroc et résultat de
l'industrialisation. C'est la classe des personnes travaillant en échange
d'un salaire. La classe ouvrière s'est développée surtout dans les
grandes villes (Casablanca, Kénitra, Mohammedia ...etc) et dans les
régions minières (youssoufia, khouribga.. .etc).
Au départ, la classe ouvrière était formée d'hommes. Mais il y a de
plus en pus la présence du sexe féminin dû à l'industrie de
transformation (sardines, textiles, industries alimentaires).
Le milieu urbain
La classe ouvrières : Prolétariat
C'est une classe consciente de son identité, dont le concept idéal est la diffusion
des idées socialistes. Elle est prête à l'organisation (syndicat, Association...).
La classe ouvrière à également un mode de vie dualiste sur le plan de production, les
ouvriers sont intégrés dans un secteur moderne, sur le plan social ils sont intégrés
dans un secteur traditionnel. L'ouvrier, qui passe 8 H de travail est en contact direct
avec la vie moderne et doit s'adapter à ce mode de vie.
De l'autre côté, il vit dans un cadre traditionnel pur (rapports sociaux dans le quartier,
famille) de cette inter-relation, la classe ouvrière à crée une nouvelle culture populaire.
La classe ouvrière est souvent en conflit avec la bourgeoisie qui détient les moyens de
production.
Le milieu urbain

La classe sous prolétariat
C'est une classe qui est apparue dans les villes industrielles. Elle est
formée par des ouvriers ayant perdu leur travail ou des personnes qui
n'en trouvent pas. C'est un groupe marginal non intégré dans le circuit
économique. La constitution de cette classe est due à la ruine de
certains artisans, à la faillite de petits commerçants, au manque
d'emploi et à l'exode rural. ‫ريفي‬
( ‫ل‬XX‫لنزوح ا‬XX‫)ا‬
C'est une classe qui vit dans des conditions difficiles. C'est la catégorie
sociale où l'on trouve un taux élevé d'analphabétisme et de
délinquance.
Le chômage est un phénomène récent au Maroc. C'est un fait grave, car
d'une part il prive l'économie nationale d'un potentiel humain et d'autre
part il prive les chômeurs de leur dignité et les pousse à la délinquance
Le milieu rural

La population rurale constitue 65% de la population totale
marocaine. C'est une population qui vit sous une organisation tribale :
-700 Tribus
- 832 Communes
- 35.000 Douars.
- 2 M de foyers.
Le milieu rural

45% de cette population est à l'âge actif. C'est une population sur
laquelle repose le secteur agricole (secteur économique primaire). Les
terres agricoles ont des statuts juridiques différents.
- Terres privées ou Melk.
- Terres collectives.
- - Terres Habous
-Terres Domaniales
- Terres récupérées
Le milieu rural
* Les Terres Melk Ce sont des terres acquises par héritage ou par achat.
L'ensemble de ces terres est estimé à 5 milles hectares.
* Les terres collectives Ce sont des terres qui appartiennent à une tribu
ou une fraction.
* Les terres habous Ce sont des donations de particuliers qui lèguent
une partie de leurs terres par testament à une fondation religieuse.
* Les terres domaniales Ce sont des terres confisquées, ou rachetées
par l'Etat ou encore résultant de travaux d'assainissement.
* Les terres récupérées Ce sont des terres qui étaient exploitées par les
anciens colons.

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La société Marocaine traditionnelle, comme le reste du Monde

Croyance à la supériorité des traditions de tribu

Les terres appartiennent à la tribu (terre des jmâa) et ne peuvent

Le milieu urbain

Le milieu urbain C'est une structuration en forme pyramidale.

La classe ouvrières : Prolétariat

Le milieu urbain

Le milieu rural

Le milieu rural