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DROIT DES TIC

STEEVEN AHAVI
JURISTE D’AFFAIRSE/TIC,

CONSULTANT LEGALEXPERTISE
I- NOTION DE TIC

Les dernières années du deuxième millénaire sont marquées par l'entrée de


l'humanité dans l'âge de l'information et de la connaissance numérique par la
venue des Nouvelles Technologies de l'information et de la Communication
(NTIC); ce qui donnera naissance à la société de l'information: d’où une
importante innovation.
I- NOTION DE TIC
A) CONTEXTE ET ÉVOLUTION
I- NOTION DE TIC
B) LES GRANDES NOTIONS DE L’ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE

1- Société de l’information
état de la société dans lequel les TIC jouent un rôle fondamentale en insistant
sur l’idée de circulation de l’information comme condition nécessaire à la
démocratie, se matérialisant par le foisonnement des réseaux, le
perfectionnement des terminaux et les nouveaux services qui y sont associés
(2005 à Tunis sous l’égide de l’ONU et de l’UIT)
I- NOTION DE TIC
B) LES GRANDES NOTIONS DE L’ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE
- L’immatériel: La numérisation de l’information (traduction en langage binaire de toute information: son,
image, texte, symbole…) rend possible la ‘‘Convergence’’ entre l’informatique, les télécommunications et
l’audiovisuel.

- Le savoir (ou contenu) : a)les services fournis par les acteurs de multimédia (webmaster, fournisseurs de
contenus, chaines de TV, Presse…) ; b) les entreprises migrent inéluctablement vers le monde des réseaux
en quête de performance (Téléachat; flux financier et monétaires, télépaiement…); c) l’information n’est
plus monopolisée diffusée du haut vers le bas par les élites, les groupes de presse, les mass-média; chacun
dispose d’agent de connaissance, de bibliothèque, de documentaliste virtuel capable d ’écrémer
l’information sur les réseaux pour un coût dérisoire.

- La flexibilité: cette société fait naitre une besoin de formation exponentielle où la valeur ajouté est produite
par le savoir.
La distinction aisée entre société de l’information et société agricole ou industrielle: « le point central de
l’activité économique se déplace de la production des objets physiques au traitement des données et des
symboles »

(Marc Uri Porat, 1978)


I- NOTION DE TIC
B) LES GRANDES NOTIONS DE L’ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE
2-TIC
Au sens strict: ensemble de ressources techniques nécessaires à la mise en œuvre des
services de l’information et de la communication pour produire, manipuler, convertir,
stocker, gérer, transmettre et retrouver l’information et pour communiquer (réseaux
informatiques; équipement informatique; réseaux, infrastructures, systèmes et
terminaux de télécom);
Au sens large: ensemble des techniques de l’information, de l’audiovisuel, des
multimédias, d’internet et des télécom qui permettent aux utilisateurs de communiquer,
d’accéder aux sources d’information, de stocker, de manipuler, de produire et de
transmettre l’information sous différentes formes: texte, musique, son, image, vidéo…
Dans le domaine juridique on parle de « communication électronique ». C’est cette
dernière définition qui nous intéressera, car faisant référence à la Convergence numérique.
I- NOTION DE TIC
B) LES GRANDES NOTIONS DE L’ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE
3- Convergence numérique
Concept de reposant sur la numérisation des informations avec pour objectif de regrouper le maximum de
fonctionnalités en utilisant le minimum de ressources. Avec la numérisation, tous ces contenus peuvent être
diffusés sur tout type de réseau ou terminal. il en résulte un brouillage des frontières sectorielles des Télécom,
de l’audiovisuel et de l’informatique par la numérisation. Aujourd’hui les signaux liés au téléphone, à la
télévision et aux services informatiques sont tous convertis sous une forme numérique et sont, d’un point de
vu technique, identiques, et peuvent être fournis sur le même support. On parle alors de Convergence.
- Convergence des contenus (ou numérisation) qui supprime les différences entre les substances (téléphonie,
informatique, multimédia;
- Convergence des supports (des terminaux ou intégration) qui réunit tous les médias sous le même régime
opérationnel (ordinateur, récepteur radio, télévision)
- Convergence des utilisateur (ou globalisation) qui transgresse les frontières (ils ont accès à du contenu, à
des services et à des application sous de multiples plates-formes, ce qui accroit la versatilité et la
sophistication de l’accès à l’information et de l’utilisation des communications – SMSI, CES, NU, Genève,
Juillet 2018)
I- NOTION DE TIC
B) LES GRANDES NOTIONS DE L’ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE
I- NOTION DE TIC
B) LES GRANDES NOTIONS DE L’ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE
3- CONVERGENCE NUMÉRIQUE
I- NOTION DE TIC
B) LES GRANDES NOTIONS DE L’ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE
3- CONVERGENCE NUMÉRIQUE
La convergence s’accompagne de nombre d’innovations incessantes qui
proposent de nouvelles applications et de l’émergence de nouveaux terminaux
et acteurs importants: la divergence accompagne la convergence dans une
processus qui semble inépuisable. On observe ainsi le basculement dans une
nouvelle économie : l’économie numérique
I- NOTION DE TIC
B) LES GRANDES NOTIONS DE L’ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE

4- L’économie numérique
L’INSEE l’assimile au secteur producteur des TIC: «Le secteur des TIC
regroupe les entreprises qui produisent des biens et services supportant le
processus de numérisation de l’économie, c’est-à-dire la transformation des
informations utilisées ou fournies en informations numériques (informatique,
télécom, électronique, audiovisuel)
L’économie numérique est transversale et impacte tous les secteurs d’activité.
Elle est à l’origine de secteurs innovants et a rendu d’autres secteurs
dépendants de celle-ci et présente de nombreux facteurs et enjeux.
I- NOTION DE TIC
C) LES FACTEURS DE DEPLOIEMENT DES TIC

• Facteurs économiques:
- Le développement des activités du secteur tertiaires au détriment de celles primaires ou
secondaires a accentué le besoin de traitement de l’information et de communication des
entreprises. « la diffusion des technologies de l’information représente l’exemple le plus
fragrant de la pénétration intersectorielle des progrès » (Mara C. HARVEY).
• Facteurs sociaux
De manière général, les TIC ont modifiés les habitudes individuelles, bouleversé les
usages familiaux, académiques, médicales, etc.
- Les nouveaux modes d’éducation – les usages professionnel – l’accroissement de l’usage
des TIC dans les ménages (téléphonie mobile et internet) – formation et
conférence/séminaire en ligne…
I- NOTION DE TIC
C) LES FACTEURS DE DEPLOIEMENT DES TIC

• Facteurs commerciaux
- L’essor des offres commerciales des services de l’information et de la communication GAFA (géants
du web ou du numérique, expression désignant la quinzaine d’acteurs mondial d’internet
caractérisés par la création de base de données volumineuse au chiffre d’affaire considérable:
Airnbnb, Alibaba, Amazon, Apple, Facebook, Google, LinkedIn, Microsoft, Netflix, Twitter, Uber,
Yahoo, etc.) a conduit à l’évolution des coûts des systèmes des Tic et du développement de la
concurrence avec l’émergence de nouveaux fournisseurs de services (bouquets de service aux tarifs
forfaitaires abordables qui incluent les appels téléphoniques illimités, un accès à internet haut débit et
un accès à des chaines de télévision- Triple play)
- La diminution constante de la part de revenus issue de la téléphonie vocale contre l’accroissement
de celle venant des services de données et de l’internet (Les opérateurs de télécom ne cherchent plus
à vendre des minutes de communication mais de la bande passante et des services à valeur ajoutée).
I- NOTION DE TIC
C) LES FACTEURS DE DEPLOIEMENT DES TIC

• Facteurs techniques
- l’augmentation de la capacité de transmission avec le déploiement de la fibre
optique pour un système d’accès à internet haut débit;
- La création de la convergence numérique avec la possible numérisation
d’informations de toute nature
PYRAMIDE DES BESOINS EN TIC
I- NOTION DE TIC
D) LES DÉFIS POSÉS PAR LE DÉPLOIEMENT DES TIC

• Le besoin de main d’œuvre


• Cout de la modification des structures par la réorganisation du travail, par la surabondance de
l’information
• La lutte contre la fracture numérique (source de nouvelles inégalités)
• Problème en matière d’éthique et de déontologie
• La gouvernance de l’internet
• L’adaptation et le contrôle du contenu pour l’éducation et la distraction du public vulnérable
• L’exercice se la liberté d’expression dans les réseaux sociaux
• Problème de sécurité des systèmes d’information et du domaine de la vie privée (Cybercriminalité)
• L’usage des TIC en milieu professionnel, frontière entre travail et vie privée
• La mise en danger de la propriété intellectuelle
• Le brouillage des repères juridiques, le dépassement des magistrats et des agents des forces de l’ordre
I- NOTION DE TIC

Aujourd'hui, les Tic apparaissent comme un boulevard d’opportunités pour les sociétés
contemporaines dont les dérives sèment la nuance.
Considérés comme des merveilles pour certains: « il faut simplement comprendre que les Tic sont
des outils d’éducation et non des cadres ou instances éducatives telles que la famille, l’école, la rue
ou les groupes de pairs » (Souleymane GOMIS, Professeur au département de sociologie de
l’UCAD);
Ils sont craints par d’autre, car source de nouvelles formes de délinquance : « les Tic ont de quoi
susciter des craintes. Ce qui me fait le plus peur aujourd’hui, ce sont les portables où les enfants
peuvent voir des images pornographiques et n’importe quoi. Cela est dangereux pour l’éducation
de nos enfants » s’inquiètent les parents. Mais le paysage en dit long: harcèlement, insulte, atteinte
à la vie privée, cybercriminalité…
Se présente alors l’impérieuse nécessité d’ériger un cadre juridique propice au déploiement
des TIC.
II – L’INTERVENTION DU DROIT DANS LES
TIC
II – L’INTERVENTION DU DROIT DANS LES TIC
A)LA NOTION DE DROIT

Ensemble de règles de conduite socialement édictées et


sanctionnées par la puissance publique, qui s’imposent aux
individus vivant dans une même société.
Intervenant dans tous les domaines de la vie (famille, travail, sport,
médecine, banque, assurance, transport…), il organise les rapports,
économiques ou non, des citoyens entre eux, mais aussi les rapports
entre les citoyens et l’Etat.
La règle de droit est général, impérative, permanente et coercisive.
II – L’INTERVENTION DU DROIT DANS LES TIC
B)LA NOTION DE DROIT DES TIC

Appliqué aux TIC, désigne la branche du droit dont le corps de règles vise à
encadrer le déploiement des technologies et situations de faits issues du
déploiement des communications électroniques. C’est un corps de règles
transversales faisant intervenir simultanément les règles d’autres branches
classiques du droit (droit commercial, télécommunication, travail, civil, pénal…),
parce que n’ayant pas de sources originelles, en emprunte leur principes dans un
processus d’adaptation.
(Il englobe des notions, droit des télécommunication, droit des données à
caractère personnel, cybercriminalité, et la notion très ambigüe de droit de
l’internet…)
II – L’INTERVENTION DU DROIT DANS LES TIC
B)LA NOTION DE DROIT DES TIC

Le droit des TIC porte notamment sur:


- Cryptologie
- Commerce électronique
- Droit d’auteur
- Protection des données à caractère personnel et de la vie privée
- Responsabilité des données diffusées sur internet
- Les libertés fondamentales dans le domaine des TIC
- Cybercriminalité
II – L’INTERVENTION DU DROIT DANS LES TIC
C) LES ENJEUX DU DROIT DES TIC
InfoDev de la Banque mondiale et de l’UIT donne les objectifs suivants pour la réglementation des télécommunications:

• Faciliter l'accès universel aux services de télécommunication de base,

• encourager les marchés concurrentiels, pour promouvoir: la prestation efficace des services de télécommunication,
une bonne qualité de service, la mise en place de services de pointe, et des tarifs efficaces;

• là où des marchés concurrentiels n'existent pas ou sont défaillants, prévenir les pratiques abusives de la puissance de
marché, telles qu'une tarification excessive et un comportement anti-concurrence des firmes dominantes;

• créer un climat favorable à la promotion des investissements pour développer les réseaux de télécommunication;

• accroître la confiance du public dans les marchés des télécommunications, par l'application de politiques
transparentes de régulation et d'octroi de licences;

• protéger les droits des usagers, notamment les droits à la protection de la vie privée;

• Encadrer un nouvel espace de libertés

• accroître la connectivité des télécommunications pour tous les usagers, par la mise en œuvre de procédures efficaces
d'interconnexion;

• optimiser l'utilisation de ressources limitées, telles que le spectre radioélectrique, les numéros et les priorités?
II – L’INTERVENTION DU DROIT DANS LES TIC
D) LE CADRE INSTITUTIONNEL ET REGLEMENTAIRE DES TIC AU GABON
Cadre Institutionnel:
- Ministère de la communication, de l’économie numérique et de la poste
- Le Conseil national de la Sécurité (CNS)
- L’Autorité de régulation des communication électroniques et des postes (ARCEP)
- l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF)
- La Société de Patrimoine des infrastructures numériques (SPIN)
- La Haute autorité de la communication (HAC)
- L’Institut nationale des technologie de l’information et de la communication (INPTIC)
Cadre légal
• Loi n°4/1998 du 9 février 1998, portant organisation générale de la défense nationale et de la sécurité publique
• Loi n°407/99 du 7 avril 1999, portant création, attributions, organisation et fonctionnement du conseil national
de la sécurité
• Loi n°05/2001 Réglementation du secteur des télécommunications (qui organise la Tutelle et la régulation du
secteur des télécom, la régulation ex-ante et ex-post, le régime juridique des services et réseaux de télécom –
délégation de services public – licence – autorisation ou déclaration …- les conditions et modalité
d’interconnexion et de partage d’infrastructures, les disposition pénales)
• Loi n°01/2011 relative à la protection des données à caractère personnel (Elle détermine les règles relatives au
traitement des données à caractère personnel en mettant en place un dispositif permettant de lutter contre les
atteintes à la vie privée susceptibles d'être engendrées par la collecte, le traitement, la transmission, le
stockage et l'usage des données à caractère personnel)
• Décretn°35/PR/MCPEN du 16 février 2010 portant attributions et organisation du
Ministère de la communication, de la Poste et de l’Economie Numérique
• Décret n°259/PR/MCRICPPG portant modification du décret n°81/PR/MJGSHRIC du
25 septembre 2013 portant réorganisation de la direction général de l’ANINF
• Ordonnance n°14/PR/2018 portant règlementation des transactions électroniques (elle
édicte les règles de sécurité propres à garantir une confiance dans le cyberespace)
• Ordonnance n°15/PR/2018 portant règlementation de la cyber sécurité et la lutte contre
la cybercriminalité (garantit la protection des infrastructures critiques, la protection des
réseaux numériques, des systèmes d’information et du contenu numérique)
Avec le contexte de convergence numérique, les objectifs de la règlementation
des communication électroniques s’élargissent et prennent en compte la notion
de Cyber sécurité.
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS
ÉLECTRONIQUES : LE DROIT INFORMATIQUE

• Le droit : Science sociale consistant en un ensemble de règle à caractère normatif


visant à régir les rapports humains, institutionnels. Il s’agit d’ordres émanant de l’Etat
afin d’organiser les relations sociales, économiques … des personnes (physiques ou
morales) établies sur son territoire. Le droit se manifeste en autant de corps de règle
adapté à tel ou tel secteur: travail, commerce, famille, banque, télécom…
• L’informatique: Science du traitement automatique des informations avec des
moyens électroniques. Elle s’occupe d’enregistrer, stocker, traiter, organiser,
transférer et présenter les informations sous une forme utilisable, par l’exécution de
programmes informatique. Elle contient des sous-ensembles tels que : l’algorithme,
structure des données, calculabilité, programmation, système d’exploitation…
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE DROIT
INFORMATIQUE

Droit de l’informatique: Aucune définition n’est unanimement admise.


Dans un sens large: ensemble de dispositions normative (législatives et règlementaires) ou
jurisprudentielles applicables au activités mettant en œuvre un moyen informatique (logiciel,
progiciel, système d’information ou autre…). Ainsi s’intéresse t-il au:
- Droit civil: négociation et exécution de contrat, limitation de responsabilité, indemnisation du
préjudice, preuve électronique…
- droit commercial: commerce et archivage électronique, contrat informatique, concurrence
déloyale, distribution, litiges en matière informatique
- Droit pénal: contrefaçon, cybercriminalité de manière générale
- Propriété intellectuelle: Droit d’auteur dans le numérique, brevet sur le « puces », protection des
créations numériques, des algorithmes…
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE DROIT INFORMATIQUE

- Droit des libertés publiques: vie privée, droit d’accès aux informations, droit à
l’oubli, protection des DCP…
- Droit de l’internet: l’encadrement des activités des acteurs de l’internet
(hébergeurs, éditeurs de contenu, fournisseur d’accès à Internet…);
- Droit du travail: brouillage de frontière entre vie privée et vie professionnelle
(nécessité d’encadrement des moyens informatiques, protection du salarié
contre les abus de l’employeur – « cyber surveillance »)
- Intelligence artificielle, big data, internet des objet, apprentissage en ligne…
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES :
LE DROIT INFORMATIQUE

Le Droit de l’informatique est à distinguer de la notion plus large et floue de


« droit des TIC » (ou droit du numérique).
En ce que le premier cité en est une composante à l’instar du droit de l’internet, de
la cybercriminalité…
Un sens strict considère le droit informatique comme étant un ensemble de règles
juridiques applicable aux transactions issues de l’informatique, notamment les
contrats liant les acteurs techniques de l’informatique et leur clients: on parle de
contrats informatiques (ou de contrat de service de communication
électronique – Art. 2 loi des communication électroniques et aux services
audiovivisuels en France) qui sont l’objet de cette étude.
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE
DROIT INFORMATIQUE

Selon l’article 1101, le contrat est un accord de volontés entre deux ou plusieurs
personnes destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations.
Dans le numérique, il fait référence à la notion de «transaction électronique» :  
- Activité économique par laquelle une personne propose ou assure, à distance et
par voie électronique la fourniture biens et la prestation de service, y compris les
services d’information en ligne;
- Emission, transmission ou réception, de signes, de signaux, d’écrits, d’images
ou de sons par voie électronique (Art. 3 Ordonnance n°013/PR/2018 du 23
février 2018 portant Réglementation des communications électroniques en
République gabonaise).
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE DROIT
INFORMATIQUE
A) L’ENVIRONNEMENT TECHNIQUE DU DROIT INFORMATIQUE

Il est matérialisé par des prestataires techniques que sont : les fournisseur d’accès à internet,
les hébergeurs et les concepteurs de sites internet.
L’Ordonnance n°013/PR/2018 du 23 février 2018 portant Réglementation des
communications électroniques en République gabonaise les définit dans un sens générique
en son article 3 par la notion d’ « opérateur » ( toute personne morale exploitant un réseau
de communications électroniques ouvert au public ou fournissant au public un service de
communications électroniques).
• service de communications électroniques : service de transmission de signaux sur des
réseaux de télécommunications accessibles au public, quel que soit le type d’information
transmise (son, voix, image, données, etc.) ;
• communications électroniques : émission, transmission ou réception, de signes, de
signaux, d’écrits, d’images ou de sons par voie électronique.
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE DROIT
INFORMATIQUE
A) L’ENVIRONNEMENT TECHNIQUE DU DROIT INFORMATIQUE: LES CONTRATS A FINALITÉ TECHNIQUE

1- Contrat de fourniture d’accès à Internet 


• Le contrat d’accès au réseau est un contrat passé à distance entre un utilisateur et un fournisseur
d’accès, par lequel le second permet à ses clients d’accéder à I 'internet grâce à une clé d’accès
et permet d’utiliser tout ou partie des services de l’Internet.
• Le contrat d’accès à l’Internet est un contrat de louage d’ouvrage ou contrat d’entreprise.
Aucune règle de forme n’est requise.
• Cependant, il s ’agit souvent de contrat d’adhésion, passé entre un consommateur et un
professionnel. Ce qui emporte le risque de clauses abusives. A cet effet, l’ARCEP peut
« analyser, de sa propre initiative ou à la demande des consommateurs, et le cas échéant, exiger
la modification des clauses abusives des contrats conclus avec des utilisateurs ou des
conventions régissant l’interconnexion ou l’accès aux réseaux des opérateurs ».
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE DROIT
INFORMATIQUE
A) L’ENVIRONNEMENT TECHNIQUE DU DROIT INFORMATIQUE:LES CONTRATS A FINALITÉ
TECHNIQUE
Les obligation de l’utilisateur (client ou consommateur)
• Obligation de payer le prix;
• Obligation de respecter la loi et la nétiquette (bonnes pratiques à valeur juridique à respecter sur
internet), notamment celle visée dans le contrat;
• Obligation de sécuriser son accès à l’Internet. En France, la loi Hadopi (n°2009-669) du 12 juin 2009
a inséré un nouvel article L.336-3 dans le code de la propriété intellectuelle afin d’obliger la personne
titulaire de l’accès à des services de communication au public en ligne à « veiller à ce que cet accès
ne fasse pas l’objet d’une utilisation à des fins de production, de représentation, de mise à disposition
ou de communication au public d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou par un droit
voisin sans autorisation des titulaires des droits prévus aux livres Ier et II lorsqu’elle est requise ». En
droit sénégalais, la loi 2008-09 donne à l’auteur un droit de propriété incorporelle exclusif et
opposable à tous.
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE
DROIT INFORMATIQUE
A) L’ENVIRONNEMENT TECHNIQUE DU DROIT INFORMATIQUE : LES CONTRATS A
FINALITÉ TECHNIQUE

• Les obligation du fournisseur


- fournir un service de qualité: Assurer l’accès au réseau en est sa principale mission (sous réserve des périodes de maintenance):
(Art.101 à 103). La Cour de cassation de la FRANCE a précisé en 2007 que la fourniture d’accès constitue l’obligation essentielle
du contrat, qualifiée d’obligation de résultat, dans la mesure où cette activité ne présente plus aujourd’hui d’aléa technique. La
seule cause d’exonération du professionnel est donc la force majeure ou le fait du cocontractant

- Informer le client: publient les informations actualisées relatives à l’ensemble des services proposés et aux tarifs pratiqués, ainsi
qu’aux conditions générales de vente (conditions et modalités techniques, financière, juridique; les droits et obligations de chaque
partie; révision de l’abonnement; les règles de responsabilité…). Il s’agit de règles de transparence économiques

- Faire signer un contrat en double exemplaires


- - Garantir le respect de la vie privée des clients: obligation de sécurité, d’intégrité et de pérennité des données d’identification de
sont clients (adresse IP, DCP, secret des correspondances); l’interception, l’écoute, l’enregistrement, la transcription et la
divulgation des correspondances émises par voie des communications électroniques (Cf L’Ordonnance n°15/PR/2018 du 23
février 2018 du 23 février 2018 portant réglementation de la cybersécurité et de la lutte contre la cybercriminalité en République
Gabonaise organisant la protection et la sécurité des réseaux de communications électroniques, des systèmes d’information, des
transactions électroniques, de la vie privée et des mineurs dans le cyberespace)
Les FAI au Gabon
- Gabon Télécom
- Airtel
- Solsi
- Digicom
- Ipi9
- Wfly
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE
DROIT INFORMATIQUE
A) L’ENVIRONNEMENT TECHNIQUE DU DROIT INFORMATIQUE : LES CONTRATS A
FINALITÉ TECHNIQUE
2- le contrat d’hébergement
• Le contrat d’hébergement est un contrat passé entre un utilisateur et une entreprise possédant
un serveur, par lequel l’hébergeur stocke sur ses propres machines le site web de l’utilisateur.
• Le serveur d’hébergement accueille et stocke les informations fournies par l’utilisateur et les
rend accessible. Dans ce contrat, deux actions sont essentielles à savoir le stockage des
données et l’accessibilité sur l’Internet.
• En droit Français, l’article 612 de la loi 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans
l’économie numérique (LCEN) considère que les fournisseurs d’hébergement sont « les
personnes physiques ou morales qui assurent, même à titre gratuit, pour la mise à disposition
du public par des services de communication au public en ligne, le stockage de signaux,
d’écrits, d’image, de sons ou de messages de toute nature fournis par des destinataires de ses
services ».
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE DROIT
INFORMATIQUE
A) L’ENVIRONNEMENT TECHNIQUE DU DROIT INFORMATIQUE : LES CONTRATS A FINALITÉ TECHNIQUE

• En droit sénégalais, la loi 2008-8 sur les transactions électroniques le désigne


comme un prestataires techniques de services au public utilisant les technologies de
l’Internet comme « tout prestataire utilisant les protocoles de l’Internet qui met à la
disposition des personnes physiques et morales, publiques ou privées, des biens et
services. »
• En droit gabonais, L’Ordonnance n°013/PR/2018 du 23 février 2018 portant
Réglementation des communications électroniques en République gabonaise les
définit dans un sens générique en son article 3 par la notion d’ « opérateur » ( toute
personne morale exploitant un réseau de communications électroniques ouvert au
public ou fournissant au public un service de communications électroniques).
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE
DROIT INFORMATIQUE
A) L’ENVIRONNEMENT TECHNIQUE DU DROIT INFORMATIQUE : LES CONTRATS A
FINALITÉ TECHNIQUE
• Le contrat d’hébergement est un contrat consistant en la location d’un espace dans le disque dur du fournisseur. Les clauses
principales du contrats d’hébergement sont les suivantes:
- la durée du contrat;
- les conditions d’utilisation du nom de domaine;
- les modalités de transmission de l’information et d’intégration du site web hébergé;
- les logiciels fournis et la licence d’utilisation de logiciel;
- l’entretien et la maintenance;
- les tarifs d’hébergement, la redevance logiciel et de « location »;
- les modifications des paramétrages du système informatique;
- la confidentialité;
- la continuité de l’hébergement;
- les conséquences de la fin du contrat en particulier au regard du nom de domaine. Il faut prévoir la fin du contrat afin d’assurer
une éventuelle continuité du site web hébergé par un serveur puis transféré à un autre qui peut être un serveur interne.
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE
DROIT INFORMATIQUE
A) L’ENVIRONNEMENT TECHNIQUE DU DROIT INFORMATIQUE : LES CONTRATS A
FINALITÉ TECHNIQUE

• Les obligations de l’hébergé


- l’obligation principale de l’hébergé est de payer le prix, sous réserve des
contrats à titre gratuit, dans le cadre desquels l’hébergeur se rémunère sur les
recettes publicitaires du site.
- respecter les normes qui relève de l’autorégulation, c’est-à-dire les normes
nétiquettes. De même, il doit respecter les lois et règlements
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE
DROIT INFORMATIQUE
A) L’ENVIRONNEMENT TECHNIQUE DU DROIT INFORMATIQUE: LES CONTRATS A
FINALITÉ TECHNIQUE
• Les obligations de l’hébergeur
-l’obligation d’identification (TGI de Paris, 17e Ch. Corr., 14 mars 2017)
- Stocker les données et les rendre accessibles. Ces deux obligations sont naturellement les obligations essentielles du contrat et constituent des obligations
de résultat.
- l’obligation de disponibilité du site. Toutefois, l’hébergeur peut être exonéré de cette obligation en cas de force majeur
- l ’obligation de sécurité des données. Elle implique que l’hébergeur garantisse son client contre l’intrusion de son serveur, les virus, les détournements.
Néanmoins, la sécurité informatique ne peut pas totalement être garantie. Car elle dépend du choix de codes ou mots de passe suffisamment sûrs
• L’obligation de sécurité des traitements de données à caractère personnel. En droit français, l’article 34 de la loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative à
l’informatique impose à l’hébergeur de s’engager à mettre en œuvre les mesures techniques et d’organisation appropriées pour protéger les données à
caractère personnel. Ce principe est consacré au Gabon par la Loi n°001/2011 relative à la protection des données à caractère personnel en son article 66.
-L’obligation de conservation des données de connexion et d’identification de ses clients (Art. 68): car le juge peut l’enjoindre d’identifier le responsable
d’un site au contenu illicite. Tel est le sens de l’article 19 de l’ordonnance gabonaise sur la cyber-sécurité et la cybercriminalité (Tout opérateur est tenu
d’héberger une copie de ses données sur le territoire national selon les conditions et modalités fixées par voie réglementaire)
- L’obligation de pérennité: il doit veiller à l’adaptation des données par rapport à l’évolution technologique d’une part, et au maintien du site et de « passage
de relais » (A l’issue du contrat, l’hébergeur s’engage à maintenir le site disponible sur l'internet et à organiser un passage de relais avec le nouveau
prestataire de service chargé à l’avenir d’héberger le site. Ce changement d’hébergeur suppose un transfert des données que l’hébergeur premier doit
faciliter)
- l’obligation de confidentialité (art. 64): dont le non-respect dans le traitement des données à caractère personnel constitue une violation du secret
professionnel.
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE
DROIT INFORMATIQUE
A) L’ENVIRONNEMENT TECHNIQUE DU DROIT INFORMATIQUE:LES CONTRATS A
FINALITÉ TECHNIQUE

NB:
• L’hébergeur n’est aucunement responsable des contenus illégaux hébergés y compris au
regard des données personnelles. Toutefois il le sera si, à la suite d’une notification l’en
informant il ne supprime pas ledit contenu (CA Paris 1er mars 2019 Mx/OXEVA).
• En outre, s’il contrôle et définit a priori certaines caractéristiques du contenu publié par les
tiers, il perd sa neutralité au profit d’une responsabilité éditoriale. La société AIRBNB dans
sa démarche de mise en relation des hôtes et des voyageurs adoptait un caractère actif en plus
de son immiscion dans le contenu déposé sur sa plateforme. Il s’agissait là d’une activité
d’éditeur et non plus de simple hébergeur (TJ Paris, pôle civil de proximité, 5 juin 2020),
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE DROIT INFORMATIQUE
A) L’ENVIRONNEMENT TECHNIQUE DU DROIT INFORMATIQUE: LES CONTRATS A FINALITÉ TECHNIQUE

3- Contrat de conception et de réalisation d’un site internet


Le contrat de réalisation d’un site Internet est un contrat de louage d’ouvrage
avec un prestataire indépendant, qui vise à définir et à créer les pages d’un site
Internet. La création suppose de prendre en compte des exigences techniques, tel
le langage de programmation, et des considérations esthétiques. La réalisation
d’un site suppose de préciser un certain nombre l’éléments techniques à savoir la
conception, le choix du langage(html,java, ou Javascript), la maintenance.
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE
DROIT INFORMATIQUE
A) L’ENVIRONNEMENT TECHNIQUE DU DROIT INFORMATIQUE:LES CONTRATS A
FINALITÉ TECHNIQUE
• La base du contrat sera le cahier des charges qui définit de manière technique, artistique voire commerciale, ainsi que l’ensemble des besoins
du client. Il contient:
- l’orientation générale du site;
- Le public visé;
- L’arborescence du site;
- Les éventuelles bases de données;
- Les fonctionnalités logicielles;
- Les liens hypertextes;
- Le référencement;
- La fourniture des textes, des graphismes, du son, des développements informatiques particuliers;
- Les versions linguistiques;
- La réception provisoire;
- La mise en ligne du site;
- Les tests en ligne du site;
- La réception définitive.
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE
DROIT INFORMATIQUE
A) L’ENVIRONNEMENT TECHNIQUE DU DROIT INFORMATIQUE : LES CONTRATS A
FINALITÉ TECHNIQUE

• Les obligations du client


Le client à l’obligation de collaborer et de payer le prix. Le prestataire assume
de son coté un devoir de conseil, en particulier de mise en garde, concernant le
contenu mis en ligne.
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE
DROIT INFORMATIQUE
B) L’ENVIRONNEMENT TECHNIQUE DU DROIT INFORMATIQUE LES CONTRATS À
FINALITÉS IDENTITAIRES ET PUBLICITAIRE

Ils assurent la promotion des opérateurs.


Il s’agit:
1- du contrat de portail,
2- du contrat de référencement,
3- du contrat portant sur les noms de domaine.
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE
DROIT INFORMATIQUE
B) L’ENVIRONNEMENT TECHNIQUE DU DROIT INFORMATIQUE LES CONTRATS À
FINALITÉS IDENTITAIRES ET PUBLICITAIRE
1- Le contrat portail
• Le site portail constitue une porte d’entrée sur les autres sites par des hyperliens, ce qui permet de
promouvoir des produits.
• C’est un contrat d’affiliation qui vient donner de la lisibilité à un site qui ne dispose pas de
moyens de promotion indépendants suffisants ou qui veut diversifier.
• Le portail est chargé du classement des sites cibles qu’il accueille. Ce classement peut s’effectuer
par thème ou par le biais de base de données qui analysera les centres d’intérêt de l’utilisateur.
• Il a l’obligation de remettre un rapport statistique faisant apparaître le nombre de visiteurs orientés
vers le site cibles.
• Le site s’engage à respecter les obligations tendant à préserver la renommé du portail
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE
DROIT INFORMATIQUE
C) LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE
Définitions:
Le contrat constitue un moyen de réalisation d’une transaction électronique. Au sens large, la définition des contrats
électroniques couvre les transactions de commerce électronique en général, alors que la définition au sens strict ne
s'applique qu'aux transactions de commerce sur Internet.
• Ainsi au sens large :
« On entend par transaction électronique la vente ou l’achat, sur des réseaux informatiques, de biens ou de
services entre entreprises, ménages, particuliers, administrations et d’autres organismes publics ou privés. Les biens
ou services sont commandés sur ces réseaux informatiques, mais le paiement et la livraison proprement dite peuvent
s'effectuer en ligne ou hors ligne. »
• Au sens étroit,
« On entend par transaction électronique la vente ou l’achat, sur des réseaux IP (Internet Protocol), de biens ou de
services entre entreprises, ménages, particuliers, administrations ou d'autres organismes publics ou privés. Les biens
ou services sont commandés sur Internet, mais le paiement et la livraison proprement dite peuvent s'effectuer en ligne
ou hors ligne. »
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE DROIT
INFORMATIQUE
C) LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE

Les contrats électroniques s’inscrivent dans le cadre du commerce électronique qui est « l’activité économique par
laquelle une personne propose ou assure, à distance et par voie électronique la fourniture biens et la prestation de
service, y compris les services d’information en ligne »
Les transactions électroniques sont organisées par l’Ordonnance n°013/PR/2018 du 23 février 2018 portant
Réglementation des communications électroniques, qui fixe les conditions de l'usage de l'informatique afin que
soient sauvegardés l'honneur, l'intimité personnelle et familiale des citoyens ainsi que le plein exercice de leurs
droits.
Selon l’art. 3 de l’Ordonnance sur les transactions économiques: « émission, transmission ou réception, de signes,
de signaux, d’écrits, d’images ou de sons par voie électronique »
L’OCDE : «  le commerce électronique ou e-commerce en anglais, est "la vente ou l'achat de biens ou de
services, effectués par une entreprise, un particulier, une administration ou toute autre entité publique ou privée, et
réalisé au moyen d'un réseau électronique".
Selon le projet de loi gabonais sur le commerce électronique : « activité économique par laquelle une personne
effectue ou assure par voie électronique la fourniture de biens ou de service ».
Il s’agit d’une transposition des relations contractuelles traditionnelles dans le cyberespace.
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE DROIT INFORMATIQUE
C) LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE

Les types de commerce électroniques:


•  B2B (Business to Business): l'échange électronique entre entreprises
• B2C (Business to Consumer) le commerce électronique à destination des particuliers. Il s'agit de sites
web marchands, type télé-achat (biens ou services culturel, informatique, tourisme et loisirs,
consommation courante, banque en ligne, assurance en ligne…).
• C2C (Consumer to Consumer): le commerce électronique entre particuliers; Il s'agit de sites web
permettant la vente entre particuliers (immobilier, bourses, annonces, échanges...)
• B2G (Business to Government) ou B2A (Business to Administration): l'échange électronique entre
les entreprises privées et le gouvernement.
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE
DROIT INFORMATIQUE
C) LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE

Le domaine des transactions électroniques


• la signature électronique; 
• la preuve électronique;
• la sécurité des échanges électroniques; 
• la protection du consommateur ;
• la coexistence des documents papiers et des documents électronique; 
• l’application des techniques électroniques aux actes commerciaux et administratifs; 
• les éléments probants introduits par les techniques numériques.

Le fondement juridique du commerce électronique


• Principe: liberté du commerce;
• Restrictions: réglementation de certains activités (jeux d’argent en ligne, notariat, etc.)
• Interdictions: commerce sur des données sensibles (race, religion,ethnie, etc.), prospection
directe.
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE
DROIT INFORMATIQUE
C) LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE

Les contrats électroniques se matérialisent en deux phases dans lesquelles la loi


prévoit des mesure de sécurisation de la transaction, surtout au profit du
consommateur: on distingue la phase précontractuelle et la phase contractuelle.
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE DROIT INFORMATIQUE
C) LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE

A- La phase précontractuelle: l’offre de contrat

C’est une invitation à contracter par la publication d’un produit ou d’un service disponible sur le marché (en ligne). Au
regard de la difficulté d’identification de l’annonciateur, de l’offreur, du consommateur, de lieu de l’offre, il y a l’application
de certaines règles.
- Identification de l’offrant
- Proposition ferme et non équivoque de conclure
- Présentation des éléments essentiels (produit ou service, prix, caractéristique, conditions générales de vente, modalité de
paiement de livraison …)
- Conditions générales de vente
- Modalité de paiement et de livraison
- Modalité d’exécution (durée, résiliation, règles d’archivage, litige…)
- Délais de l’offre de validité de l’offre
- les différentes étapes à suivre;
- les moyens techniques pour identifier et corriger les erreurs de saisie;
- les langues proposées;
- Si archivage: les modalités et conditions d'accès;
- les moyens de consulter les règles prof. et com.
- Accuser réception de l’acception
III- LA RÈGLEMENTATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES : LE DROIT INFORMATIQUE
C) LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE

Autres difficulté:
• Distinction « offre et publicité » l’offre se distingue de la publicité en ce qu’elle
doit contenir l’ensemble des informations nécessaires à l’information du client
(identification du produit/service, caractéristique, prix, modalité de paiement, de
livraison, les garanties accordées…) de manière à ce que son acceptation vise à
parfaire la conclusion du contrat. Informations en l’absence desquelles il ne s’agira
que d’une simple invitation à des pourparlers.
• Comment se manifeste l’acception dans sur la toile?: le contrat est formé par la
simple acceptation du destinataire de l’offre. Si traditionnellement il est évident de
l’apercevoir, sur internet, c’est la technique du « double clic » qui fait foi.
• communications électroniques: toute transmission, émission ou réception de
signes, de signaux, d’écrits, d’images, de sons ou de renseignements de toute nature,
à distance, par fil, radioélectricité, optique ou d’autres systèmes électromagnétiques.
transmissions ou réceptions des signes, des signaux, d'écrits (Art.6 de la LPDCP)
dans un sens large, les « communications électroniques » sont considérées comme une
évolution des télécommunications en raison de l'évolution des technologies et de la
convergence numérique qui en résulte et qui brouille les frontières entre les domaines
des télécommunications, de l'informatique et de l'audiovisuel.
Selon l’article 2 du code des télécom, la télécommunication s’entend de la
transmission, émission et/ou réception de signes, de signaux, d’écrits, d’images, de
sons ou de renseignements de toute nature, par fil, optique, satellite, radioélectricité
ou autre système électromagnétique (Définition de l’art. L.32 du code des postes et
communications électroniques français).
Cette définition est reprise par l’article 6 de la loi pour la PDCP, par l’art.2 de la loi
sur le commerce électronique sénégalaise (en précisant le caractère d’ouverture au
public ou une catégorie de public)

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