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Les représentants de l'existentialisme

français :
- Albert Camus,
- Jean-Paul Sartre.
Préparé par Bohdan Kravtchouk
43(6)
 Albert Camus (né le 7
novembre 1913 à
Mondovi, Algérie - mort
le 4 janvier 1960 près de
Sens, France), romancier,
essayiste et dramaturge
français. Il a reçu le prix
Nobel de littérature en
1957.
Premières années
 Le premier recueil d'essais publié par
Camus, L'Envers et l'endroit, décrit le cadre
physique de ces premières années et
comprend des portraits de sa mère, de sa
grand-mère et de son oncle. Un deuxième
recueil d'essais, Noces, contient des
méditations intensément lyriques sur la
campagne algérienne et présente la beauté
naturelle comme une forme de richesse
dont même les plus pauvres peuvent
profiter. Les deux collections opposent la
fragile mortalité des êtres humains à la
nature durable du monde physique.À
l'université, Camus est particulièrement
influencé par l'un de ses professeurs, Jean
Grenier, qui l'aide à développer ses idées
littéraires et philosophiques.
LA CARRIÈRE LITTÉRAIRE DE
CAMUS

 La carrière littéraire de Camus Tout au long des années 1930, Camus élargit ses intérêts. Il lisait les
classiques français ainsi que les écrivains de l'époque - parmi lesquels André Gide, Henry de
Montherlant, André Malraux - et était une figure éminente parmi les jeunes intellectuels de gauche
d'Alger.
 Il a écrit, produit, adapté et joué pour
le Théâtre du Travail (plus tard
nommé Théâtre de l'Équipe), qui
visait à présenter des pièces
exceptionnelles au public populaire.
Il a maintenu un amour profond du
théâtre jusqu'à sa mort. Ironiquement,
ses pièces sont la partie la moins
admirée de sa production littéraire,
bien que Le Malentendu et Caligula,
créés pour la première fois en 1944 et
1945, respectivement, restent des
repères dans le Théâtre de l'Absurde.
Deux de ses contributions les plus
durables au théâtre pourraient bien
être ses adaptations scéniques du
Requiem pour une nonne de William
Faulkner et des Possédés de Fiodor
Dostoïevski.
 Au cours des deux années qui ont précédé le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Camus a fait son
apprentissage de journaliste chez Alger-Républicain à de nombreux titres, y compris ceux de chef de file (éditorial)
écrivain, sous-rédacteur en chef, journaliste politique et critique de livres. Il passe en revue certaines des premières
œuvres littéraires de Jean-Paul Sartre et écrit une importante série d'articles analysant les conditions sociales parmi
les musulmans de la région de Kabylie. Ces articles, repris sous forme abrégée dans Actuelles III (1958), attirent
l'attention (15 ans à l'avance) sur de nombreuses injustices qui conduisent au déclenchement de la guerre d'Algérie
en 1954. Camus prend position sur des bases humanitaires plutôt qu'idéologiques et a continué à voir un rôle futur
pour la France en Algérie tout en n'ignorant pas les injustices colonialistes.
 C'est au cours des dernières années de
l'occupation de la France et de l'immédiat
après-Libération qu'il a eu le plus d'influence
en tant que journaliste. En tant que rédacteur
en chef du quotidien parisien Combat, il a tenu
une position de gauche indépendante basée sur
les idéaux de justice et de vérité et la
conviction que toute action politique doit avoir
une base morale solide. Plus tard,
l'opportunisme à l'ancienne de la gauche et de
la droite a provoqué une désillusion croissante
et, en 1947, il a rompu son lien avec Combat.
 A présent, Camus était devenu une figure littéraire de premier plan. L'Étranger, brillant premier roman
commencé avant-guerre et publié en 1942, est une étude de l'aliénation au XXe siècle avec le portrait
d'un « étranger » condamné à mort moins pour avoir tiré sur un Arabe que pour le fait qu'il ne dit jamais
plus que il ressent sincèrement et refuse de se conformer aux exigences de la société.
 La même année voit la publication
d'un essai philosophique influent,
Le Mythe de Sisyphe, dans lequel
Camus, avec une sympathie
considérable, analyse le nihilisme
contemporain et le sens de «
l'absurde ». Il cherchait déjà un
moyen de vaincre le nihilisme, et
son deuxième roman, La Peste est
un récit emblématique de la lutte
contre une épidémie à Oran par des
personnages dont l'importance
réside moins dans le succès
(douteux) avec lequel ils opposent
l'épidémie que dans leur affirmation
résolue de la dignité humaine et de
la fraternité.
 Camus était maintenant passé de son premier
concept principal de l'absurde à son autre
idée majeure de «rébellion» morale et
métaphysique. Il opposait ce dernier idéal à
la révolution politico-historique dans un
second long essai, L'Homme révolté, qui
provoqua un âpre antagonisme entre les
critiques marxistes et des théoriciens quasi
marxistes comme Jean-Paul Sartre. Ses
autres œuvres littéraires majeures sont le
roman techniquement brillant La Chute
(1956) et un recueil de nouvelles, L'Exil et le
royaume. La Chute révèle une préoccupation
pour le symbolisme chrétien et contient une
exposition ironique et pleine d'esprit des
formes les plus complaisantes de la morale
humaniste laïque.
En 1957, à l'âge de 44 ans, Camus reçoit le prix Nobel de littérature.
Avec la modestie qui lui est propre, il déclare que s'il avait été
membre du jury, sa voix serait certainement allée à André Malraux.
Jean-Paul Sartre
 Jean-Paul Sartre, (né le 21 juin 1905
à Paris, France - décédé le 15 avril
1980 à Paris), philosophe, romancier
et dramaturge français, surtout connu
comme le principal représentant de
l'existentialisme au XXe siècle. En
1964, il décline le prix Nobel de
littérature qui lui avait été décerné «
pour son œuvre qui, riche d'idées et
empreinte d'esprit de liberté et de
recherche de la vérité, a exercé une
profonde influence sur notre époque
».
PREMIÈRE VIE ET ÉCRITS
 Sa brillante autobiographie, Les Mots,
raconte les aventures de la mère et de
l'enfant dans le parc alors qu'ils allaient de
groupe en groupe – dans le vain espoir
d'être acceptés – puis se retiraient
finalement au sixième étage de leur
appartement » sur les hauteurs où habitent
(les) rêves. « Les mots » ont sauvé
l'enfant, et ses interminables pages
d'écriture ont été l'évasion d'un monde qui
l'avait rejeté mais qu'il allait reconstruire à
sa guise.
 Pendant ses années d'enseignement au
Havre, Sartre publie La Nausée. Ce roman
philosophique, écrit sous forme de journal
intime, raconte le sentiment de répulsion
qu'éprouve un certain Roquentin face au
monde de la matière, non seulement le
monde des autres mais la conscience même
de son propre corps. Selon certains critiques,
La Nausée doit être considérée comme un
cas pathologique, une forme d'évasion
névrotique. Très probablement, il doit aussi
être apprécié comme une œuvre des plus
originales, farouchement individualiste et
antisociale, contenant dans ses pages de
nombreux thèmes philosophiques que Sartre
développera plus tard.
 Sartre a repris la méthode phénoménologique, qui propose une description soignée et sans préjugés des phénomènes de
l'expérience consciente, du philosophe allemand Edmund Husserl et l'a utilisée avec une grande habileté dans trois
publications successives : L'Imagination, Esquisse d'une théorie des émotions, et L'Imaginaire : Psychologie
phénoménologique de l'imagination. Mais c'est surtout dans L'Être et le néant que Sartre se révèle un philosophe d'une
originalité et d'une profondeur remarquables. Sartre oppose la conscience humaine, ou néant, à l'être, ou être. La
conscience est non-matière et échappe du même coup à tout déterminisme. Le message, avec toutes les implications
qu'il contient, est porteur d'espoir ; pourtant, le rappel incessant que l'effort humain est et reste inutile rend également le
livre tragique.
Travail après la Seconde Guerre mondiale

 Après avoir écrit sa défense de la liberté individuelle et de la dignité humaine, Sartre s'est penché sur le concept de responsabilité sociale.
Pendant de nombreuses années, il s'était montré très soucieux des pauvres et des déshérités de toutes sortes. Alors qu'il était enseignant, il
avait refusé de porter une cravate, comme s'il pouvait se défaire de sa classe sociale avec sa cravate et ainsi se rapprocher de l'ouvrier. La
liberté elle-même, qui parfois dans ses écrits antérieurs apparaissait comme une activité gratuite qui n'avait besoin d'aucun but ou objectif
particulier pour avoir de la valeur, est devenue un outil de lutte humaine dans sa conférence publique L'Existentialisme est un humanisme.
La liberté impliquait désormais la responsabilité sociale. Dans ses romans et ses pièces de théâtre, Sartre a commencé à transmettre son
message éthique au monde entier. Il entame en 1945 un roman en quatre tomes sous le titre Les Chemins de la liberté, dont trois seront
finalement écrits : L'Âge de raison, Le Sursis et La Mort dans l'âme. Après la publication du troisième volume, Sartre change d'avis sur
l'utilité du roman comme moyen de communication et se tourne vers les pièces de théâtre.
 Ce qu'un écrivain doit tenter, disait Sartre, c'est de montrer l'être humain tel qu'il est. Nulle part les humains ne sont plus
humains que lorsqu'ils sont en action, et c'est exactement ce que le drame dépeint. Il avait déjà écrit dans ce médium
pendant la guerre, et pendant le reste des années 1940 et 1950, il a écrit plusieurs autres pièces, dont Les Mouches, Huis-
clos, Les Mains sales, Le Diable et le bon dieu, Nekrassov et Les Séquestrés d'Altona. Toutes les pièces, dans leur
insistance sur l'hostilité brute de l'humain envers l'humain, semblent être principalement pessimistes ; pourtant, selon
l'aveu même de Sartre, leur contenu n'exclut pas la possibilité d'une morale du salut.
DERNIÈRES ANNÉES
 De 1960 à 1971, l'essentiel de l'attention de Sartre est
allé à l'écriture de L'Idiot de la famille, une étude
massive - et finalement inachevée - du romancier
français du XIXe siècle Gustave Flaubert. Deux volumes
de l'ouvrage parurent au printemps 1971. Sartre s'éloigna
de son bureau en 1971 et écrivit très peu. Sous la devise
« l'engagement est un acte, pas un mot », Sartre
descendait souvent dans la rue pour participer à des
émeutes, à la vente de littérature de gauche et à d'autres
activités qui, selon lui, étaient le moyen de promouvoir «
le révolution." En 1972, il publie un troisième volume de
l'ouvrage sur Flaubert, L'Idiot de la famille.

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