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UNIVERSITE DJILLALI LIABES SIDI BEL-ABBES

FACULTE DE TECHNOLOGIE
DEPARTEMENT ELECTROTECHNIQUE

Matière: Maintenance et Sureté


de fonctionnement
Chapitre 2: Fiabilité des
système industriels
Enseignée par : Dr S. NEMMICH
Fiabilité
L’Union technique de l'électricité (UTE), sur
recommandation de la 
Commission électrotechnique internationale, a proposé la
définition suivante :
La fiabilité est la probabilité de n'avoir aucune
défaillance pendant la durée t.
Comprise entre 0 et 1 (ou 0 et 100 %), elle est notée R(t) 
Probabilité :
C’est une quantité indiquant, sous forme de fraction ou de pourcentage, le
nombre de fois ou de chances qu’un événement à se produire sur un nombre
total d’essais ou de tentative.
Par exemple, une fiabilité R = 0.92 après 1000 heures signifie que le produit a 92
chances sur 100 ( 92 % de chances ) de fonctionner correctement pendant les
1000 premières heures.
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Fiabilité
L’Union technique de l'électricité (UTE), sur
recommandation de la 
Commission électrotechnique internationale, a proposé la
définition suivante :
La fiabilité est la probabilité de n'avoir aucune
défaillance pendant la durée t.
Comprise entre 0 et 1 (ou 0 et 100 %), elle est notée R(t) 
Probabilité :
C’est une quantité indiquant, sous forme de fraction ou de pourcentage, le
nombre de fois ou de chances qu’un événement à se produire sur un nombre
total d’essais ou de tentative.
Par exemple, une fiabilité R = 0.92 après 1000 heures signifie que le produit a 92
chances sur 100 ( 92 % de chances ) de fonctionner correctement pendant les
1000 premières heures.
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Union technique de l'électricité
L’Union technique de l'électricité (UTE) était l'organisme
français de normalisation électrotechnique de 1907 à 2019.
L'association conserve aujourd'hui l'aspect associatif et
représentatif des acteurs de la filière électrotechnique
française.
 
En juin 2019, les activités stratégiques de
normalisation du Comité électrotechnique français
(CEF) ont été transférées pareillement à l'AFNOR.
(Association française de normalisation)

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Commission électrotechnique intern
ationale
La Commission électrotechnique internationale , est
l'organisation internationale de normalisation chargée
des domaines de l'électricité, de l'électronique, de la 
compatibilité électromagnétique, de la 
nanotechnologie et des techniques connexes.
Elle est complémentaire de l'
Organisation internationale de normalisation (ISO),
qui est chargée des autres domaines.  

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Comme nous l’avons vu précédemment, la fiabilité " R " est la
probabilité qu’a un bien ( produit ou système ) à accomplir, de
manière satisfaisante, une fonction requise, sous des conditions
données et pendant une période de temps donné

Exemple : La fiabilité d’une centrale photovoltaïque pendant


20 000 heures de fonctionnement est égale à 0.9 signifie :

· Qu’il y a 90 chance sur 100 PROBABILITE


· pour que la centrale fonctionne sans signe d’usure
FONCTION REQUISE
· pendant 20000 heures TEMPS DONNE
· pendant le jour CONDITIONS DONNEES
La non-fiabilité d’un produit ou d’un bien augmente les coûts de l’après
vente.
Construire plus fiable augmente les coûts de conception et de production.
Le coût total du produit prendra en compte ces deux tendances.
La meilleure connaissance de la fiabilité provient de l’analyse des
défaillances lorsque les produits sont en service.
 Indicateurs de fiabilités: le taux de défaillance  ƛ et le MTTF

ƛ et la MTBF sont les deux principaux indicateurs de la


fiabilité utilisés industriellement.
A ) Taux de défaillance l :
Définition : ƛ représente le taux de défaillance ou le taux
d’avarie.
Il caractérise la vitesse de variation de la fiabilité au cours
du temps. Pour une période de travail donnée, durée totale
en service actif :
Exercice n 1:
Considérons une machine automatisée fonctionnant pendant un cycle
opératoire de 155 heures. Pendant cette période, le système subit 5
défaillances à des moments différents, suivies d’une réparation, puis
d’une remise en activité. Les durées respectives des défaillances sont
2,5 heures ; 8,3 heures ; 3,7 heures ; 1,8 heure et 7,5 heures.
B ) La MTBF ou moyenne des temps de bon fonctionnement :

Définition : La MTBF ( qui vient de l’anglais Mean Time


Before Failure ) représente la moyenne des temps de
bon fonctionnement entre deux défaillances d’un
système réparable ou le temps moyen entre
défaillances.
MTTF temps moyen de bon fonctionnement avant la première défaillance.
MTBF : temps moyen entre deux défaillances d’un système réparable.
MDT durée moyenne de défaillance comprenant la détection de la panne, la durée
d’intervention, le temps de la réparation et le temps de remise en service.
MTTR : temps moyen de réparation.
MUT (durée moyenne de bon fonctionnement après réparation.
‫‪Evolution du taux de panne durant le cycle de vie d’un matériel:‬‬

‫ف‬ ‫ف ثُ َّم َج َع َل ِمنْ بَ ْع ِد َ‬


‫ض ْع ٍ‬ ‫ض ْع ٍ‬ ‫هَّللا ُ الَّ ِذي َخلَقَ ُك ْم ِمنْ َ‬
‫ق َما‬‫ش ْيبَةً ۚ يَ ْخلُ ُ‬ ‫قُ َّوةً ثُ َّم َج َع َل ِمنْ بَ ْع ِد قُ َّو ٍة َ‬
‫ض ْعفًا َو َ‬
‫شا ُء ۖ َو ُه َو ا ْل َعلِي ُم ا ْلقَ ِدي ُر‬
‫يَ َ‬
‫ينبه تعالى على تنقل اإلنسان في أطوار الخلق‪ ،‬حاال بعد حال‪ ،‬فأصله من‬
‫تراب‪ ،‬ثم يخرج من من بطن أمه ضعيفا ً نحيفا ً واهن القوى‪ ،‬ثم يشب قليالً‬
‫قليالً حتى يكون صغيراً‪ ،‬ثم حدثاً‪ ،‬ثم مراهقاً‪ ،‬ثم شابا وهو ‪ -‬القوة بعد‬
‫الضعف ‪ -‬ثم يشرع في النقص فيكتهل‪ ،‬ثم يشيخ ثم يهرم وهو ‪ -‬الضعف‬
‫بعد القوة ‪ -‬فتضعف الهمة والحركة والبطش‪ ،‬وتشيب اللمة وتتغير الصفات‬
‫الظاهرة والباطنة‬
Evolution du taux de panne durant le cycle de vie d’un
matériel:
Evolution du taux de panne durant le cycle de vie
d’un matériel:
«Jeunesse»:Taux important, mais en décroissance, correspondant à
l'élimination des défauts de jeunesse.
«Vie utile»: Taux de panne faible et constant=> Preuve de robustesse
aux défauts de jeunesse,=> Phase de maturité En étude de
probabilité, la loi de fiabilité adaptée à cette zone
«Vieillissement»: C’est la période de fin de vie du produit
caractérisée par des défaillances dues à l’âge ou à l’usure des
composants. Augmentation rapide du taux de panne en fonction du
temps
On ne met sur le marché que des composants
ayant atteint la période de maturité;

Pour minimiser la durée de la période de


jeunesse on soumet les composants à un
vieillissement accéléré :
c’est le déverminage.
la période de maturité dépasse largement la
période d’utilisation ( 3 à 20 ans…)

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Rôle de La maintenance préventive idéale sur la fiabilité

Effet de la maintenance sur la fiabilité


La prolongation de la durée de vie d’un matériel ne peut se
faire que par des actions de maintenance. La figure I.9
schématise ces actions.
La maintenance peut:
1. diminuer la fiabilité (erreur humaines dues à l'intervention)
2. n'avoir aucun effet (aucun mécanisme de vieillissement,
aucun phénomène d'usure)
3. Améliorer la fiabilité (présence de mécanisme de
vieillissement, de phénomène d'usure)
La maintenance idéale est la probabilité que le système
survive au temps t
Architectures
Fiabilité desdes postesindustriels
système électriques
Méthode du Diagramme de Succès ou de Fiabilité
Objectif
La méthode du « diagramme de succès » ou de « fiabilité »
aboutit à une modélisation fonctionnelle d'un système en
considérant que les fonctions globales de ce système résultent
d'une mise en série et/ou en parallèle de fonctions
élémentaires. Chaque composant du système, considéré
comme indépendant, réalise une fonction autonome.
L'évaluation de la fiabilité du système est déduite de cette
modélisation fonctionnelle.
Méthode: par analogie avec l’électricité, modéliser le système
comme une association de composants connectés en série (tous
indispensables) ou en parallèle (redondances).
Les diagrammes sont constitués d'une entrée E, d'un
« corps diagrammatique » composé « d'Entité i » et
d'une sortie S. Des exemples de diagramme
de fiabilité sont présentés aux figures. On suppose, lorsque
le système fonctionne, qu'un signal est émis en E et est
transmis jusqu'à la sortie S. La défaillance d'une entité
entraînera l'arrêt du signal au niveau du bloc qui lui est
associé.
Fiabilité des système industriels
Un tel diagramme est une représentation statique du fonctionnement
du système. L'étude consiste à chercher les combinaisons
de défaillances d'entités élémentaires conduisant à
la défaillance du système, appelées coupes. Les coupes ne contenant
aucune autre coupe sont dites minimales.
Fiabilité des système industriels
En série : toutes les entités doivent fonctionner pour que le signal
passe
En parallèle : il suffit qu'une entité fonctionne pour que le signal
passe.
Exemple de calcul sur un système mixte (série + parallèle)

Fiabilité globale de l'installation:


R = [1- (1- 0,65)3] x [0,96] x [1- (1- 0,92 x 0,87) x (1- 0,89 x 1)]
R = 0,957 x 0,96 x 0,978 = 0,8986
Soit environ 90 % 
EXEMPLE DE SYSTEME

FONCTION : ALIMENTER L’UTILISATEUR EN EAU


FROIDE
ANALYSE QUANTITATIVE
DIAGRAMME DE FIABILITE
A partir de l ’analyse fonctionnelle, on dresse une schématisation
du système sous forme de diagrammes afin de montrer les
équipements en série et en redondance.
Exercice
Soit un groupe de 6 machines réparties de telle façon que deux
machines série M1 et M2 sont en parallèle dans un atelier de
fabrication avec une machine M3, l'ensemble de ces trois machines
étant en série avec 3 machines en parallèle, M4, M5, M6.
1- Donner le diagramme de fiabilité correspondant à cet îlot de
fabrication
2- La fiabilité de chaque machine étant connue, calculer la fiabilité de
l'ensemble S (R1=0,85; R2=0,70; R3=0,97; R4=0,45; R5=0,55;
R6=0,90)
3- On désire remplacer la machine 4 par une machine plus
performante en vue d'améliorer la fiabilité de S de 1%. Quel doit être
alors la fiabilité de M4 ?
Réaliser le diagramme de fiabilité pour le système suivant
Architectures
Maintenance des postes
et Sureté électriques
de fonctionnement

Réaliser le diagramme de fiabilité pour le système suivant


ARBRE DE CAUSES OU DE
DÉFAILLANCES.

But de la méthode : partant d ’un événement indésirable


unique, représenter graphiquement les combinaisons
d’événements qui conduisent à la réalisation de cet événement
Construire un arbre de défaillance revient à répondre à la
question « comment tel événement peut-il arriver ? », ou
« quels sont tous les enchaînements possibles qui peuvent
aboutir à cet événement ? ».

L’arbre de défaillance permet de mettre en évidence


les combinaisons de défaillances.
Exemple
Généralités
Arbre de causes ou de défaillances.
Démarche apparue dans les années 1960 (aux EU,
WASH1400 Rapport Rasmussen).
Domaines militaire et aéronautique puis nucléaire,
chimique, etc.
Apparition de cette méthode car il devenait nécessaire
de prendre en compte les combinaisons de pannes :
augmentation de la sécurité des systèmes et donc de
leur complexité (ex : redondance).
Analyses qualitatives et quantitatives.
Principes de base – Les opérateurs
logiques
Représentation fonctionnelle Opérateur Symbole
(Dysfonctionnel)
X A
OU
Y A ET
Z

A
ET
X Y Z A OU

W
A
X
m/n A COMBINAISO
m/n
N (m, n)
Y

Z
Principes de base – Recherche des
causes
 Détermination de toutes les causes menant à l'EI :
– Événements élémentaires.
– Ils sont organisés soit en panne simple soit en combinaison de
pannes.
– Ils touchent des :
• défaillances de commande (rupture d’alimentation, défaillance
logicielle, etc.),
• défaillances intrinsèques (conception, utilisation, agression extérieure,
erreur humaine, process, etc.).
– Les défaillances prises en compte sont fonction des limites de
l’étude :
• agressions extérieures,
• problèmes de process,
• erreur humaine.
Principes de base – Recherche des causes

 Un système est soit :


 Non commandé, mauvaise commande ou pas de commande. Une
commande peut être :
• Un flux : information (électrique, électromagnétique, etc.), matière
(gaz, liquide, etc.).
· ex : pas d’alimentation (carburant, électricité etc.) à l’entrée d’un
moteur. Pas de commande issue d’un calculateur. Mauvaise
information issue d’un capteur.
· Une interaction mécanique : contact, tension, support, etc.
· ex : pas de transmission du mouvement de translation ensemble
bielle/manivelle.
Déploiement – Démarches

 Construction de l'arbre de défaillances

A E1 E2
C s
B

D E C E3 D E

A B
Réaliser l’arbre de défaillance pour le système suivant
Déploiement – Démarches (suite)

 Décomposition par « scénario »


 Décomposition par « corps de métiers »
 Décomposition binaire
 Décomposition par « cycle de vie »
Déploiement – Démarches (suite)

 Décomposition par « scénario » :

EI

Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3

Ex : Incendie
Þ Explosion
Þ Court-circuit
Þ etc.
Déploiement – Démarches (suite)

 Décomposition par « corps de métier» :

L’arbre doit être à un

EI niveau suffisant pour


faire apparaître les
interfaces entre les
différentes
technologies (ou
fournisseurs).

Pb électrique Pb mécanique Pb hydraulique Pb informatique /


électronique
 Décomposition par « phase du cycle de vie » :

EI

Conception Fabrication Utilisation


Traitement qualitatif – Conclusion

 Traitement qualitatif indispensable :


 Pour l’exploitation des informations contenues dans l’arbre,
 Pour réaliser ensuite le traitement quantitatif.

 Exploiter ce traitement par typologie de pannes


(problème d’utilisation, problème de conception, etc.).
 Possibilité, à ce niveau de l’étude, de proposer des
plans d’actions et/ou des plans de validation.
 Ne pas effectuer le traitement quantitatif si les données
sont trop faibles.
Traitement quantitatif – Données de base

 Probabilité de chaque événement de base :


 Sources de données :
• Le retour d'expérience (documenter le nombre de défaillances,
l’échantillon observé, les hypothèses effectuées, etc.),
• Les bases de données CNET ou MIL HDBK,
• Données constructeurs, industriels,…
Intérêts généraux
 Permet d’identifier toutes les causes SIMPLES et COMBINEES d’un
événement.

 Estimer, à partir des probabilités des événements de base, la probabilité


de réalisation de l’EI.

 Prise en contact du facteur humain, des conditions externes et des modes


communs dans les analyses de sécurité.

 Déceler les « branches » fragiles qui affectent la probabilité de


réalisation de l’EI.

 Complément essentiel à l’AMDE(C) car prise en compte des


combinaisons de défaillances.
Conseils et limites

 Théoriquement applicable à tous les systèmes.


 Dans le cas de système complexe, nécessité de disposer
d’un logiciel.

 Analyse d’un seul événement redouté. Pour un autre


événement redouté,il faut refaire un arbre.

 La modélisation est fortement tributaire de l’analyste.


Domaines d’application

 Tous les domaines techniques.


 Arbres de défaillances utilisés comme :
– Méthode d’analyse pour la sécurité.
– Outil de quantification en fiabilité et disponibilité.
– Outil permettant la répartition, aux différents acteurs de
l’organisation industrielle, des défaillances à traiter (faire faire
au fournisseur).
– Aide au diagnostic (moyen de localisation pour l’après-vente).
Logiciels de traitement

 AMDECEDIT  LOGADYS
 ARBORIS  LOGAN
 ARBRE  METEOR
 CARA  MICRARBRE
 CEDRE  MSI REALITY
 ESCAF  PHAMISS
 ETRA  RISK SPECTRUM
 FAULT TREE  SERENADE
 FIABEX  SOFIA
 FIGARO  SUPERNET
 FTAP  TERMITES
 GAMTREE  TREEMASTER
 GRAAFT  TRIADE
Application de l’arbre de défaillance avec un réseau
de distribution électrique BT.
On s’intéresse à la disponibilité en énergie électrique en considérant uniquement
deux niveaux d’énergie : correct (présence d’énergie), défaillant (absence
d’énergie).
L’événement sommet indésirable est l’absence d’énergie sur le départ noté E.
Architectures
Maintenance des postes
et Sureté électriques
de fonctionnement

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