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Quelques pédagogues

Alain (1868-1951: philosophe et homme de lettres:


La nécessité de l’école;
La rupture entre l’école, lieu par excellence de la
raison avec la famille, siège de l’affectivité;
La classe est un espace dédié à la rationalité et à
l’objectivité, espace où est bannie la séduction et le
jeu; chaque élève peut réussir;
Une aversion pour les méthodes actives pour son
caractère ludique:
Celestin Freinet (1896-1966)
 Instituteur après la PGM où il est blessé,
 Pédagogie centrée sur l’activité des apprenants en
situation (progrès rapide dans l’acquisition des savoirs et
de l’autonomie);
 Créateur du mouvement pédagogique: « l’école nouvelle »
 Il croit à la méthode naturelle qui s’appuie sur
l’inventivité des apprenants;
 Il promeut le tâtonnement expérimental et la réunion
coopérative;
 La finalisation des apprentissages à travers le travail vrai
comme le journal scolaire;
Maria Montessori (1870-1952)
 Première femme médecin en Italie;
 Elle prend en charge les enfants arriérés: pour elle de nombreux
problèmes jadis considérés sont en réalité des problèmes
pédagogiques;
 D’où la nécessité d’élaborer un dispositif didactique adapté au besoin
de l’enfant pour leur prise en charge à l’effet de leur permettre de
développer des savoirs et des compétences;
 Créer l’espace et structurer le temps à l’effet d’améliorer la
concentration et l’autonomie de l’apprenant;
 Le devoir du maître est d’aider et non de juger;
 Le travail mental n’épuise pas ; au contraire elle nourrit;
 Sa devise « aide-moi à faire seul » fondement de l’autonomie
Ovide Decroly (1871-1932)
 Médecin et éducateur belge;
 Un intérêt pour les enfants anormaux et retardés;
 Une pédagogie fondée sur les centres d’intérêt et
la stimulation de la curiosité;
 Une pédagogie arrimée aux besoins fondamentaux
des enfants et non à leurs caprices spontanés;
 Celle-ci rend possible la motivation et est
attentive à l’environnement socioculturel:
Edouard Claparède
Médecin et psychologue, il crée le premier
institut des sciences l’éducation en 1912;
Admirateur de jean Jacques Rousseau,
L’éducation doit être fondée sur la connaissance
de l’enfant, notamment sa psychologie;
Comment l’enfant grandit et apprend? Et
déduire que:
- La loi du besoin
- La loi de l’extension mentale
- La loi de l’anticipation
- La loi de l’autonomie fonctionnelle
Claparède (suite)
 Ces lois doivent guider le pédagogue
 Il propose donc une révolution copernicienne en
pédagogique: au lieu que les apprenants tournent autour
du programme, des méthodes et du maitre désormais ces
derniers doivent graviter autour des apprenants;
 D’où la naissance d’une école en remplacement
indifférencié;
 Il s’inscrit dans le courant naturaliste où il est nécessaire
de diagnostiquer d’abord les aptitudes des écoliers.
Alexander Sutherland Neill (1883-1973)
 Figure emblématique de la pédagogie libertaire,
fondateur de l’école de Summerhill en 1921 en
Angleterre: un scandale à l’époque à cause de ses
options trop libérales; et il a foi en la nature
fondamentalement bonne et dynamique de
l’enfant (disciple de Rousseau).
 Une école fondée sur les libres choix de l’enfant
qui décide de ses apprentissages et le maitre ne
lui apporte son aide qu’à sa demande;
Peter Petersen (1884-1952)
 philosophe et professeur à l’université d’Iéna, adepte de
la réforme du système éducatif;
 Promoteur de l’enseignement centré:
 sur le développement de l’enfant;
 Sur l’intégration des apprentissages cognitifs,
psychomoteurs et socioaffectifs;
 Sur la motivation, la socialisation et l’association des
moments de communication entre pairs avec les temps de
travail individualisé;
 Sur le respect des rythmes et besoins de chaque
apprenant;
Il est le promoteur des classes verticales où l’entraide est
systématiquement valorisée
Peter Petersen (suite)

 Pionnier de l’approche éducative qui


articule les la réflexion sur les principes,
l’observation des enfants, les prescriptions
pédagogiques et l’évaluation des effets.
L’éducation au siècle des lumières

- siècle de élargissement du débat sur


l’éducation des filles.
- cependant, tout éclairée qu’elle soit,
l’opinion masculine peine à abandonner le
principe de la subordination de la femme à
l’homme : si s’impose la nécessité d’instruire
les femmes, la permanence de deux modèles
d’éducation, en fonction du sexe, l’emporte.  
- Face à Condorcet défenseur d’une
instruction des femmes identique à celle
des hommes.
- Rousseau aboutit à la conclusion selon
laquelle « toute l'éducation des femmes
doit être relative aux hommes. ….. ».
­
C’est dire que malgré l’émergence des premières
revendications féministes, le principe d’égalité
entre les hommes est loin de s’appliquer entre les
êtres humains, hommes et femmes. La place des
femmes dans la société demeure confinée dans
des fonctions domestiques, et l’éducation qu’elles
reçoivent reste fondamentalement cantonnée à
l’apprentissage de leurs devoirs de mère et
d’épouse.
 
 
 
Les lois scolaires
Il faut attendre le XIXe siècle et son cortège de lois scolaires pour que
l’accès à l’éducation s’ouvre aux femmes de manière généralisée :
 

création
 de l’enseignement primaire public pour les filles en 1836 ;
 • loi Falloux (1850) et création d’écoles de filles dans les

communes de plus de 800 habitants ;
• loi Duruy (1867) et création des cours secondaires féminins

publics ;
• loi Camille Sée (1880) et création d’un enseignement secondaire

laïque pour les filles ;
• lois Jules Ferry (1881-82) et mise en place d’une instruction

élémentaire obligatoire et commune à tous les enfants.
On retiendra néanmoins que si l’école a été
ouverte aux filles, les cursus n’ont pas été les
mêmes selon le sexe et l’enseignement
dispensé aux filles perpétue les valeurs et les
schémas traditionnels, qui font des femmes
des personnes dévouées aux autres. C’est donc
vers des métiers de service et de soin
(institutrice, infirmière, sage-femme) que
l’éducation des femmes est d’abord orientée.
 
 
 
- Il fallait  1924 pour voir l’uniformisation de
l’enseignement secondaire des filles et des garçons
en matière de contenu, de durée, d’horaires et de
diplôme.
- cette date marque une étape importante sur le
chemin de la mixité. Cependant, c’est pour des
soucis d’organisation et de rentabilité, que la mixité
est décrétée en 1957 en France (circulaire du
3 juillet 1957 sur le fonctionnement des premiers
établissements scolaires mixtes), et se met
progressivement en place dans les années 1960-1970.
La loi du 11 juillet 1975 sur l’éducation instaure
l’obligation de mixité dans les établissements
d’enseignement primaire et secondaire publics.
Malgré les efforts des pouvoirs publics et des
enseignants, les études statistiques montrent que
les inégalités en termes d’orientation, de
parcours scolaires et de projets professionnels
demeurent. Elles aboutissent à une division
sexuée des savoirs, entraînant un accès
inégalitaire des hommes et des femmes au
marché du travail. Ce constat a fait surgir ces
dernières années la question des insuffisances de
la mixité et de la responsabilité de l’institution
scolaire dans la perpétuation de comportements
stéréotypés et discriminatoires à l’encontre des
filles et des garçons.
Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)
Jean-Jacques Rousseau est du siècle des Lumières.

C’est dans un tel contexte caractérisé par ces idées reçues


que la lutte doit être engagée, et nombreuses sont les
initiatives philosophiques et politiques qui visent à
promouvoir mixité et égalité des chances.
- Certes Rousseau n’est pas au même niveau de
compréhension que Condorcet mais il opère une révolution
par rapport au regard et à la perception de l’enfant et de la
société. En 1755, Rousseau avait nettement affirmé qu’un
peuple, et les individus qui le composent, ne sont que le
produit des institutions politiques. Dit autrement, là « Où il
n’y plus de patrie, il n’y a plus de citoyens. »
J-Jacques Rousseau (suite)
Il lui importe toutefois de « bricoler » une
fiction éducative, afin de proposer à son
siècle un modèle d’individu que son
éducation a fait apte au contrat, un « homme
naturel », ou vrai miroir du divin.
Il décline sa vision de l’éducation et de la
pédagogie, laquelle découle de celle qu’il a
de l’enfant.
J-Jacques Rousseau (suite)
Émile, élève imaginaire, sera « l’homme abstrait, l’homme
en proie à tous les accidents de la vie humaine ».
 En cinq livres, on le suit de l’enfance à l’âge adulte, sur
une période de vingt-cinq ans ; on le voit passer de la
dépendance naturelle à l’autonomie.
 Son éducation obéit à un grand principe : laisser une
liberté se confronter aux nécessités de la nature.
 Jusqu’à l’âge de douze ans, début de l’adolescence,
Émile fera ainsi par lui-même l’expérience de la Loi, en
expérimentant celles de la nature, le précepteur écartant
de lui toute obligation culturelle ou sociale, ne lui
imposant rien qu’il n’en puisse saisir la rationalité.
J-Jacques Rousseau (suite)
Or, la raison a une genèse :
- l’enfant est d’abord sens, et son vocabulaire ne doit
pas être plus étendu que son expérience sensible.
Certes, il importe de savoir lire et écrire, mais jusqu’à
douze ans, pas de livres : l’oral prime, la parole vive est
privilégiée.
 À cette « raison sensitive ou puérile » succède en son
temps « la raison intellectuelle ou humaine »
 Et à « ces âges de nature » « l’âge de force » : trois
années (de douze à quinze ans) exceptionnelles durant
lesquelles la force physique et intellectuelle excède la
puissance des besoins et des passions. Un seul livre est
autorisé : Robinson Crusoé, pour l’utilité des savoirs
pratiques qu’il fournit
J-Jacques Rousseau (suite)
- Mais à partir de quinze ans, les passions
s’éveillent, et avec elles le besoin obscur de
raisons métaphysiques, comme l’exigence de
règles morales : vient alors le moment du
« Dieu sensible au cœur », dévoilé à Émile
par le personnage du vicaire savoyard,
consacré à l’éducation morale et religieuse
de l’adolescent), Éros subordonné à la Divine
Charité, Émile ainsi est digne de s’unir à
Sophie, et prêt au bonheur dans la sainte
chasteté du mariage.
Mais que retenir de J-Jacques Rousseau (suite)

 On a pu dire que Rousseau avait « inventé »


l’enfance;
 Par-delà le brillant de la formule, certains principes
éducatifs contenus dans l’Émile (« Préparez de loin
sa liberté ») ont, de fait, fondé une tradition
d’éducation non autoritaire, représentée, au
XXe siècle en particulier:
 par l’« École émancipée » (libertaire), la pédagogie
Freinet;
 les écoles « Montessori »;
 A. S. Neill et ses « libres enfants de Summerhill ».
Mais que retenir de J-Jacques Rousseau
(suite)
Il reste toutefois un point décisif, que souligne Élisabeth
Badinter dans l’Amour en plus : l’aristocrate joyeuse et libre
du XVIIIe siècle, plus soucieuse de ses amants que de ses
enfants, devient avec l’Émile une mère modeste et
dévouée : « Plaire aux hommes, leur être utiles, se faire
aimer et honorer d’eux, les élever jeunes, les soigner
grands, les conseiller, les consoler, leur rendre la vie
agréable et douce, voilà les devoirs des femmes dans tous
les temps, et ce qu’on doit leur apprendre dès l’enfance »
(Livre V). Ainsi, bien loin d’évoquer les figures féminines des
scènes en vogue ou imaginaires, Sophie, la chaste compagne
d’Émile, serait plus proche d’une moraliste. La démocratie
se fonde ici sur l’exclusion des femmes.
Emmanuel KANT (1724-1804)
Pour Kant, c’est par l’éducation que l’humanité de l’homme advient à la surface,
que l’homme devient humain.
 Comment faire de l’homme un être libre par l’éducation qui est par essence
un tissu de contrainte?
 Comme passer de l’hétéronomie à l’autonomie, conditions de possibilité de la
moralité?
 Comment passer du nationalisme au cosmopolitisme?
- Comment intégrer les impératifs hypothétiques et catégoriques dans nos gestes
et dans nos paroles au quotidien?

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