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L’Enseignement du Français au

Secondaire Qualifiant

Progression de la Première
Année du Baccalauréat
Les figures de styles « suite »

Les figures de La métaphore


l’analogie

La personnification

L’allégorie
La
comparaison
Les figures de
substitution

Métonymie Périphrase

Synecdoque
Les figures d’opposition

Antithèse L'oxymore L'antiphrase

Le chiasme
Antithèse

Ils étaient usés à


quinze ans
Mettre en     Ils finissaient en
opposition des mots débutant.
désignant des
réalités opposées. (J. Brel)
Placement dans un  
même énoncé de
deux notions
opposées.
« Vous aimez votre café noir et
vos dents blanches » publicité

Ô beauté! Ton regard infernal et


divin
Verse confusément le bienfait et
le crime Baudelaire
« Mais quand j’ai vu les cinq cordons
s’avancer , se ruer vers moi avec des
paroles d’une infernale cordialité »
Le dernier jour d’un condamné
Forme d'ironie qui
L'antiphrase consiste à dire l'inverse
de ce qu'on veut laisser
entendre.
Cette figure de style consiste à dire le
contraire de ce qu’on pense, dans une visée
ironique. Dans le cas de l’antiphrase, le
contexte est très important.

« Quel courage! » - « tu as vraiment


réussi! »
« Ah! C’est du joli! C’est du propre!
Toi la fille d’un roi! Donnez- vous du
mal à les élever » Antigone

« Ô demeure souterraine »
Antigone
L'oxymore

Créer la surprise en réunissant dans le


même énoncé deux termes
contradictoires. Les deux mots contraires
sont placés l’un à côté de l’autre.

Le soleil obscur Un mort-vivant


Je sais que c’ est la coutume
D’adorer les nains géants.
V. Hugo

voilà, chère amie, un


silence fort éloquent
«Cet univers
magistralement raté »

une pluie sèche


« une jolie besogne
commencera » Antigone

« Les deux frères ennemis »


Antigone
« C’était une chose repoussante que
toutes ces monstrueuses paroles
sortant de cette bouche vermeille et
fraîche » Le dernier jour d’un condamné.
Le chiasme

Structure en croix qui associe 2 termes


deux à deux sans nécessairement qu’ils
aient un rapport de sens

Quatre termes fonctionnent ensemble deux


par deux: le 1er et le 4ème, le 2ème et le 3ème
sont de même nature grammaticale. Ex :
Plus l’offenseur est cher
« Les mariniers me voient vieillir. Je vois
vieillir les mariniers. » J. Brel

« Sors avec une larme, entre avec un


sourire »
« Certains aiment la nuit comme d’autres
vénèrent le jour »
« c’est lui qui est bon et moi qui
suis mauvais » Antigone.

« Vous y trouvez un oiseau, il a de la


boue sur son aile, vous y cueillez une
jolie fleur, vous la respirez, elle pue
» Le dernier jour d’un condamné
Les figures de l’amplification et de
l’insistance

Hyperbole Anaphore
Gradation

Répétition
Accumulation
Hyperbole

Frapper « Qu’avec toutes


l’imagination, les larmes qui
surprendre le tombent
lecteur, J’ai pensé calmer
l’hyperbole mes remords
sert à exagérer, Et fournir en eau le
à amplifier un Tiers- Monde.
fait .
« A la maison, elles faisaient
trembler les murs »
La boîte à Merveilles.

« une révolution venait de


se faire en moi » Le dernier jour
d’un condamné
Elle consiste à Anaphore
répéter un mot ou
une expression au
début d’une phrase Elle confère en
ou d’un vers. Il doit outre un certain
être de la même rythme à la
catégorie phrase, ce qui
grammaticale. Cette engendre un effet
figure sert à insister musical
sur une idée et la
mettre en relief.
« Marcher à jeun, marcher vaincu ,marcher
malade » V. Hugo.

« Voilà cinq semaines que j’habite avec


cette pensée, toujours seul avec elle,
toujours glacé de sa présence, toujours
courbé sous son poids! » Le dernier jour d’un
condamné
«, et les éclats, et les orages, et
les silences » Le dernier jour d’un
condamné.
Gradation

Emploi de termes de plus en plus forts,


l’énoncé comporte des termes de force
croissante

On amplifie tout en progressant. On


agence plusieurs éléments de même
nature selon un ordre progressif, elle
peut tendre à l'hyperbole
« Marchez, courez, volez où l'honneur
vous appelle ». N .Boileau. (gradation
ascendante)

Je me meurs, je suis mort, je


suis enterré ». (Molière).
(gradation ascendante)

Ça dure bien toute une nuit à brûler, un


village (...), à la fin, on dirait une fleur
énorme, puis rien qu'un bouton, puis plus
rien ». Céline  (gradation descendante)
« Nous sommes de ceux qui lui
sautent dessus quand ils le
rencontrent, votre espoir, votre
cher espoir, votre sale espoir »
Antigone

« Ils aimaient à grignoter, sucer,


mordre à pleines dents »
La Boîte à Merveilles
« N’y a-t-il pas en moi une
tempête, une lutte, une tragédie »
Le Dernier jour d’un condamné.

« Mon esprit est en prison dans une


idée. Une horrible, une sanglante, une
implacable idée! Je n’ai plus qu’une
pensée, qu’une conviction, qu’une
certitude: condamné à mort! » Le Dernier jour
d’un condamné.
Répétition

Retour de la même idée, du


même mot ou groupe de mots.
Insistance et rythme.

Laisse-moi devenir
L'ombre de ton ombre                  
L'ombre de ta main                
L'ombre de ton chien.                 
  Ne me quitte pas...  (Jacques Brel)
« Ce journal de mes souffrances, heure
par heure, minute par minute, supplice
par supplice » Le dernier jour d’un condamné.
Accumulation
Succession de plusieurs
termes dans la visée
d’insister sur une idée.

« je m’en vais vous mander la


chose la plus étonnante, la
plus surprenante, la plus
miraculeuse, la plus
triomphante » Mme de Sévigné.
« Une populace encombrait la Grève
et le quai, et des femmes, des
hommes, des enfants étaient debout
sue le parapet » Le dernier jour d’un condamné.

« la mort, la trahison, le
désespoir sont là tout prêts, et
les éclats, et les orages, et les
silences » Le dernier jour d’un condamné.
« Quoi! Le soleil, le printemps, les
champs pleins de fleurs, les oiseaux qui
s'éveillent le matin, les nuages, les
arbres, la nature, la liberté, la vie, tout
cela n’est plus à moi ». Le dernier jour d’un
condamné.
Les figures de
l’atténuation

La litote
L’euphémisme
La litote

Elle sert à dire le moins pour suggérer


davantage. C’est l’utilisation d’une
expression suggérant beaucoup plus que
ce qu’elle dit vraiment, elle procède par
la négation de l’idée contraire
« Va, je ne te hais point »
« Il n’est pas laid »
L’euphémisme

Elle atténue l’expression d’une idée ou


d’un sentiment souvent pour en
diminuer le caractère trop brutal,
choquant. C’est un adoucissement
d’une expression
« les non-voyants »
« Il rend le dernier soupir »

« Comment te déshabitueras-tu,
malheureusement orpheline, de
boire et de manger? » Le dernier jour
d’un condamné.
Signalons que la litote est différente
de l’euphémisme, même si ce sont
deux figures d’atténuation.
« Mon bulletin Suggestion , plus
n’est pas qu’une
mauvais » formulation
claire, directe.

Une manière d’éviter


« Il est le choc et la force de
décédé » l’expression de la
mort : « il est mort ».
La litote
atténue dans
le sens positif L’euphémisme
en utilisant la atténue dans le
négation sens négatif
L’Enseignement du Français au
Secondaire Qualifiant

Progression de la Première
Année du Baccalauréat
EXERCICES SUR LES FIGURES DE
STYLE
Une
métaphore A) Un rapprochement
est : entre des termes
contraires?

B) Une exagération
dépassant la réalité?

C) Une comparaison entre deux


termes éloignés?
A) Un rapprochement
entre termes contraires?

« Mon esprit engourdi de douleur »


Le dernier jour d’un condamné
Pour un
A) Une
euphémisme,
expression
on choisit : banale

B) Un terme
plus faible
que
C) Une expression l'intention
forte
B) Un terme plus faible que
l'intention
Une femme
armée d'une A) Anaphore
faux est une :

B) Litote

C) Allégorie
C) Allégorie

« L’opposition brisée qui sourd et mine


déjà partout » Antigone
L'expression ironique d'une idée par
son contraire est :

B) Un
A) Une euphémisme
antiphrase

C) Un chiasme
A) Une antiphrase

« Ah! C’est du joli! C’est du


propre! Toi, la fille d’un roi
Donnez – vous du mal… »
Antigone.
L'hyperbole est
A) La répétition?
une figure de :

C) La
ressemblance?
B) L'exagération?
B) L'exagération?

« il est parti touché à mort » Antigone


d'opposition? d'amplification?

L'hyperbole,
l'accumulation et la
gradation sont des De substitution?
figures..............?

d'atténuation/omission?
d'insistance?
Quelles sont les figures de style créant un
effet de ressemblance ou d'analogie?

Métonymie? Allégorie?

Personnification?

Métaphore
? Comparaison?
Personnification

Allégorie

Métaphore
Comparaison
insistance amplification

À quel type de figures de style


appartient le chiasme?
 

substitution
opposition analogie
opposition

Chiasme

« c’est lui qui est bon et moi qui


suis mauvais » Antigone
Quelles sont les principales figures de
substitution?

L'hyperbole, L'euphémisme,
l'accumulation et la la litote et
gradation; l'ellipse;

La métonymie, la L'antithèse,
synecdoque et la l'antiphrase, le
périphrase; chiasme et
l'oxymore;
La répétition, la redondance,
le pléonasme et l'anaphore;

Ce sont

La métonymie, la synecdoque
et la périphrase.
« Il aimait les belles reliures »
Antigone

Métaphore? Synecdoque?
Synecdoque: la partie
pour le tout

Une variante de la métonymie


« l’intelligence doit abdiquer, le carcan du
bagne la condamne à mort » Le dernier jour
d’un condamné.

Personnification Allégorie?
?
Allégorie: une notion abstraite qui
se concrétise « l’intelligence »

« j’aimerais à recomposer un tout de ces


fragments de pensée, épars sur la dalle, à
retrouver chaque homme sous chaque nom;
à rendre le sens et la vie à ces inscriptions
mutilées » Le dernier jour d’un condamné.
Personnification

« La Grève est sœur de Toulon ». Le


dernier jour d’un condamné.
« Je désirais que l’Invisible m’admit à
participer à ses mystères » La Boite à
Merveilles

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