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Examen
L’automatique a débuté dans les années 1930, avec les premiers asservissements de position
et surtout une première définition de la stabilité ;
Des systèmes à fonctionnement plus autonome (les automates) existaient auparavant mais ils
n'étaient pas théorisés Ex: horloge à eau
Après ces premiers pas, tout s'accéléra, avec le développement des premières méthodes de
synthèse de correcteurs au cours de la décennie 1940-1950;
L’automatique est l’ensemble des disciplines scientifiques et des techniques utilisées pour la
conception et l’emploi des dispositifs qui fonctionnent sans l’intervention d’un opérateur
humain.
Disciplines scientifiques: ceci suggère que l’Automatique requiert quelques activités théoriques afin
de réaliser :
une modélisation mathématique d’un dispositif.
une analyse de ses propriétés sur la base du modèle.
la conception d’une loi de commande toujours sur la base du modèle.
Conception et l’emploi des dispositifs: ceci relève en fait de la mise en œuvre pouvant faire intervenir
des disciplines telles que l’électronique, l’informatique...
Sans l’intervention d’un opérateur humain : cette dernière expression fait apparaître la notion de
systèmes automatisés qui permettent :
d’améliorer les performances d’un dispositif, son confort (exemples : climatisation, direction
assistée).
d’améliorer la sécurité (exemples : pilote automatique, freinage ABS)
ASSERVISSEMENT CONTINU ET REGULATION 6
Chapitre 1 : Introduction sur les asservissements
Définition : Système automatique
Un système automatique est un système dont les éléments le constituant coordonnent entre eux pour
réaliser des opérations et pour lesquels l’intervention humaine est limitée à la programmation du
système et à son réglage préalable. Le but d’un système automatique est de réaliser des tâches trop
complexes ou dangereuses pour l’homme.
Exemple : Module d’exploration martien, bras de soudage d’une chaine d’assemblage, robot
chirurgical.
Dans la réalité, les systèmes peuvent posséder une ou plusieurs entrées, une ou plusieurs sorties,
certaines sorties pouvant être considérées comme des entrées.
Les signaux associés aux entrées sont généralement notés par la lettre u ou e et les signaux associés
aux sorties par la lettre y ou s.
Les entrées d’un système peuvent a priori être modifiées. Il peut également exister des entrées qui
échappent au contrôle et qui ne peuvent être modifiées. Elles sont appelées perturbations ou bruits
et sont notées d.
Les systèmes automatiques peuvent également être classés en fonction de la nature de leurs
informations de commande et de mesure. On distingue deux types d’informations: analogique et
discrètes.
Information analogique
Une information analogique peut prendre, de manière continue toutes les valeurs possibles dans un
intervalle donné. Un signal analogique peut être représenté par une courbe continue. Tension,
température, vitesse…sont des informations analogiques.
Information discrète
Une information discrète est constituée d’un nombre fini de valeurs. On distingue:
Une information logique de type « vrai/faux »: systèmes binaires ou TOR
Une information numérique sous forme d’un mot binaire, constitué de plusieurs bits (variables
binaires 0/1). Cette information est en général issue d’un traitement (échantillonnage et codage) d’une
information analogique (Conversion Analogique Numérique CAN
Une notion fondamentale en automatique est la notion de boucle que les électroniciens (qui sont les
premiers à avoir formalisé cette notion) appellent contre-réaction.
Le principe en est d’acquérir une information présente sur les sorties et de l’utiliser judicieusement
pour modifier les entrées.
Le but de cette rétroaction est d’obtenir un comportement souhaité du système, c’est-à-dire, des
signaux de sortie satisfaisants.
L’utilisation de la boucle résulte du fait que les automaticiens ont constaté que la modification
convenable des sorties par une action sur les entrées, sans tenir compte des sorties, était insuffisante.
Faire une contre-réaction ou un ”feedback” c’est réagir en fonction de ce qui est réalisé,
connaissant ce qui est demandé.
Ce principe nous l’utilisons tous les jours dans la plupart de nos actions : par exemple pour conduire,
nous devons regarder la route et sans cesse corriger la direction de la voiture même s’il n’y a pas de
virages.
Un système est en boucle ouverte lorsque la commande est élaborée sans l’aide de la connaissance
des grandeurs de sortie: il n’y a pas de feedback.
Il est pratiquement impossible, dans la pratique, de déterminer à coup sûr le signal de commande qui
assurera au système le fonctionnement voulu et ce, pour deux raisons essentielles : les modèles de
fonctionnement sont souvent très imparfaits et les systèmes réels sont en général soumis à des
perturbations, la plupart du temps imprévisibles et difficilement modélisables. C’est pour ces raisons
le système en boucle ouverte présente des inconvénients.
Exemple : modélisation d’un système de chauffage.
Le principe d’un système en boucle fermée résulte d’une simple question de logique et de bon sens :
pour mieux maîtriser le fonctionnement d’un système, on mesure en permanence son comportement,
on vérifie que ce comportement correspond bien à ce que l’on attend et on utilise cette information
pour adapter le signal de commande. Il y’a donc un feedback dans un système en boucle fermée.
Lorsque le système est perturbé par un évènement extérieur perturbation, la valeur de la sortie ne
correspond pas à la valeur attendue.
Pour automatiser le système (supprimer l’intervention de l’homme), on introduit une boucle retour
(ou rétroaction). Le système ainsi formé est appelé système ou boucle fermé ou système asservi
L’ensemble constitué du système (A) et éventuellement du dispositif (C) est appelé chaine directe ou
chaîne de commande. L’ensemble constitué de la mesure et du dispositif (B) est appelé chaîne de
retour ou boucle de retour.
Dans certains cas, le dispositif (B) peut être inexistant; on parle alors de boucle à retour unitaire.
Un système asservi doit avoir les performances suivantes : stabilité, rapidité et précision.
Considérant une fonction réelle d’une variable réelle telle que , on définit sa transformée de Laplace
comme la fonction de la variable complexe telle que :
Linéarité
Par exemple :
Remarque : dans le cas où les conditions initiales sont nulles, on retient tout simplement :
;
Théorème du retard
Considérons la fonction autrement dit la fonction à laquelle on a fait subir un changement d’origine
des temps, autrement dit un retard d’un temps . on a :
Propriétés diverses
De même qu’une fonction du temps peut avoir une transformée de Laplace, il est possible à partir
d’une fonction de retrouver son original, autrement dit la fonction dont elle est la transformée de
Laplace.
Il est souvent très rare d’utiliser l’intégration pour déterminer la transformée inverse. En général, il
suffit de connaître une dizaine de transformées de Laplace usuelles et quelques propriétés
fondamentales pour retrouver l’original d’une fonction .
Echelon unité
L’échelon unité est la fonction telle que pour et pour .
On a alors : .
Compte tenu de la linéarité de la transformée de Laplace, tout échelon (non unitaire), d’amplitude ,
aura pour transformée de Laplace :
Impulsion unitaire
En dérivant cette fois la fonction , on obtient une fonction habituellement notée et appelée
impulsion unitaire ou impulsion de Dirac.
Il s’agit en théorie d’une fonction nulle pour tout sauf pour où elle a une valeur infinie. L’aire
comprise entre la courbe représentative de cette fonction et l’axe des vaut . Le schéma de la figure
ci-dessous donne une idée de cette impulsion en faisant tendre vers .
On a : .
Signal sinusoïdal
On considère un signal nul pour et valant pour .
On a alors : .
On retiendra essentiellement les deux résultats suivants :
Pour , et pour , .
Signaux quelconques
Face à un signal quelconque, on peut entreprendre un calcul direct de la transformée de Laplace ou se
référer à une table de transformées de Laplace. On peut également utiliser un logiciel de calcul formel
comme Mathematica pour obtenir directement le résultat.
Par exemple, avec Mathematica, on écrit simplement : et on obtient alors immédiatement
l’expression , transformée de Laplace de la fonction .
Exercice 1
On considère la fonction définie par :
pour
pour .
Déterminer l’expression de en utilisant directement la définition de la transformée de Laplace.
Exercice 2
Calculer la transformée de Laplace inverse de l’expression
Exercice 3
Déterminer la transformée de Laplace de l’équation différentielle suivante :
Exercice 4
Déterminer la transformée de Laplace du signal suivant :
L’étude d’un processus physique nécessite d’établir un modèle pour comprendre et analyser le
dispositif, pour pouvoir prédire son comportement, pour utiliser des outils de simulation.
Notion de signal
Toute sollicitation ou réponse d’un système sera considérée comme un signal. Les sollicitations ou
excitations sont des signaux d’entrée et les réponses sont des signaux de sortie.
Signaux temporels
Le moyen qui à priori semble le plus naturel pour décrire un signal consiste à invoquer son évolution
au cours du temps.
Ainsi, on peut dire qu’un système quelconque est capable de prendre un signal et de la transformer en
un signal .
Principe de causalité
Les signaux temporels possèdent une propriété essentielle : un effet ne pouvant survenir qu’après la
cause qui lui a donné naissance, la réponse temporelle d’un système ne peut en aucun cas précéder la
sollicitation qui en est la cause. Il s’agit du principe de causalité.
Un signal à temps continu est causal si .
Soit la réponse d’un système d’entrée . Le système est causal si, .
Invariance
Commande appliquée à l’instant : même sortie qu’en appliquant cette commande à l’instant , décalée
de .
Systèmes linéaires
Considérons un système et un signal d’entrée qui est une combinaison linéaire de signaux : .
On définira comme système linéaire tout système qui conserve au niveau de sa sortie la combinaison
linéaire d’entrée, chaque étant la sortie correspondant à .
.
Pour établir les équations différentielles, on utilise généralement les lois de Kirchhoff pour les
systèmes électriques et les lois de Newton pour les systèmes mécaniques.
Soit
.
Cette fraction rationnelle de deux polynômes de la variable complexe est appelée fonction de
transfert ou transmittance du système et communément notée : . Cette fonction rationnelle peut être
factorisée dans le corps des complexes. On obtient : .
NB : .
NB : .
On obtient :
Soit
On obtient finalement :
Soit :
Cette représentation nous permet de passer de la fonction de transfert à une représentation d’état
particulière avec diagonale.
pour .
pour .
pour .
Finalement :
Soit .
On obtient la forme canonique commandable suivante :
Symbole fonctionnel
Symbole fonctionnel
D’où
Et
H(p)
Exercice 1
Déterminer la fonction de transfert du système défini par ses équations d’état :
avec , et .
désigne l’état du système, l’entrée du système et la sortie du système.
Exercice 2
Donner la fonction de transfert des systèmes ci-dessous :
L’étude complète d’un système est composée de deux parties : son étude temporelle et son étude
fréquentielle.
En ce qui concerne l’étude temporelle, nous nous intéressons à identifier les réponses des systèmes
étudiés à des signaux d’entrée relativement simple, appelés entrées canoniques, qui sont
l’impulsion de Dirac , l’échelon unitaire la rampe unitaire .
Caractéristiques temporels
Certaines caractéristiques du système sont relevées à partir de la réponse indicielle (réponse à un
échelon). Ces caractéristiques donnent des indices de performances.
L’analyse fréquentielle consiste à étudier la réponse d’un système linéaire à des entrées sinusoïdales.
Le signal de sortie est sinusoïdal, de même pulsation, d’amplitude différente et présente un
déphasage.
Représentation de Nyquist
Représentation de Black-Nichols
Exercice 1
Calculer la réponse à un échelon unité du système suivant :
Exercice 2
Soit le système d’ordre 2 :
Définition
Un système est dit stable si pour toute entrée bornée la sortie est bornée.
Théorème
Un système de fonction de transfert est stable si et seulement si tous les pôles de sont à partie réelle
négative, c’est-à-dire qu’ils appartiennent au demi-plan gauche du plan complexe.
La précision
La rapidité
La marge de stabilité
Le lieu des racines appelé aussi le lieu d’Evans, représente la localisation (dans le plan complexe)
des pôles du système en boucle fermée en fonction du gain lorsque le gain de la chaine directe varie
de à .
Avec le lieu d’Evans, on représente donc graphiquement dans le plan complexe l’évolution des
pôles de la fonction de transfert en boucle fermée lorsque le gain de boucle varie de à l’infini.
Les pôles en boucle fermée déterminent complètement la stabilité et l’examen de la position des
pôles permet également de déterminer le degré de stabilité.
Il y’a donc un intérêt certain à connaitre l’emplacement dans le plan complexe des pôles de la
fonction de transfert en boucle fermée d’un système de régulation numérique.
Le lieu d’Evans se trace à partir de la position des pôles et les zéros de la boucle ouverte et de règles
simples :
Règle 1 :
Détermination des pôles et des zéros de la fonction de transfert où est le nombre de pôles et le
nombre de zéros (avec pour un système réel).
Le nombre de branches et il y’a directions asymptotiques (branches partant à l’infini).
Règle 2 :
Dans le cas où les coefficients de l’équation caractéristique sont réels, le lieu d’Evans est symétrique
par rapport à l’axe réel.
Règle 3 :
Les points de départ du lieu () sont les pôles de la FTBO.
Les points d’arrivée du lieu () sont les zéros de la FTBO.
Règle 4 :
Calculer l’angle de la direction asymptotique avec l’axe réelle.
Les asymptotes des branches partant vers l’infini font avec l’axe réel des angles :
Dans le cas où , l’asymptote est l’axe réel. Il n’y a pas lieu de calculer le point d’intersection des
asymptotes avec l’axe réel.
Règle 5 :
Les branches asymptotiques se rejoignent, sur l’axe réel, au point d’abscisse tel que :
Remarque : Tout point de l’axe réel situé à gauche d’un nombre impair de pôles et de zéros réels fait
partie du lieu.
Règle 6 :
Les points de séparation (ou de rencontre) sur l’axe réel peuvent être calculés par :
Exemple
On désire tracer le lieu d’Evans de la FTBO suivante : en appliquant les règles à .
2. Dans notre cas les coefficients de l’équation caractéristique étant réels, le lieu d’Evans est
symétrique par rapport à l’axe réel.
3. Les points de départ du lieu sont donc les pôles de (les pôles en BO), soit , et .
(nombre de zéros de ) les points d’arrivée des pôles sont situés à l’infini. Ils rejoignent asymptôtes.
4. Les asymptotes des branches partant vers l’infini font avec l’axe réel des angles :
5. Les branches asymptotiques se rejoignent, sur l’axe réel, au point d’abscisse tel que :
Tout point de l’axe réel situé à gauche d’un nombre impair de pôles et de zéros réels fait partie du
lieu.
Alors l’axe réel situé entre et entre fait donc partie du lieu.
6. Les points de séparation de l’axe réel sont donnés par les solutions de l’équation (ou le lieu des
racines se rejoignent, sur l’axe réel à des points donnés par la solution de l’équation suivante) :
Cahier de charge
En règle général, le cahier de charge d’une boucle de régulation impose en boucle fermée quatre
performances :
La précision
La rapidité
La marge de stabilité
La limitation du dépassement
Régulateur industriel
Fonction régulateur
Exercice