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GESTION

FINANCIERE

PROFESSEURE EL GHAZALI
Démarche du diagnostic financier

Analyse de l’activité et des résultats


 Les soldes de gestions et les retraitements
 La capacité d’autofinancement
 L’analyse de la rentabilité et du risque
 Les ratios d’activité et des résultats

Analyse de l’équilibre financier et la structure financière


 Le bilan fonctionnel
 Le bilan financier
 Les ratios

Analyse dynamique : Tableaux de flux de trésorerie


 Le tableau de financement
 Les Tableaux de flux de trésorerie

Décisions d’investissement et de financement


 Décisions d’investissement
 Décision de financement
 Plan de financement
CONCEPTS FONDAMENTAUX,
OBJECTIFS ET APPROCHES
DE
L’ANALYSE FINANCIÈRE
L’analyse financière :

C’est un ensemble de réflexions et de travaux qui permettent, à partir de


l’étude de documents comptables et financiers, de caractériser la
situation financière d’une entreprise, d’interpréter ses résultats et
de prévoir son évolution à plus ou moins long terme, afin de prendre
les décisions qui découlent de ce travail de réflexions.

➠ Porter un jugement sur la situation actuelle ;

➠Étudier l ’évolution de l ’organisation dans le temps et porter un jugement


sur cette évolution ;

➠ Prendre des décisions qui s’imposent et qui auront des répercussions


dans le futur.
Objectifs de l’analyse financière :

Impératifs de l’entreprise

Assurer sa continuité et Payer ses créanciers et Rémunérer


son développement partenaires ses actionnaires

Objectifs de l’analyse financière

Liquidité
Profitabilité Solvabilité Rentabilité
Diversités des utilisateurs :

Multiplicités des Multiplicités des


Diversités des objectifs concepts Variétés des
utilisateurs approches

dirigeants Maintien et Approche


Rentabilité
d’entreprise développement économique

Profit et création de Rentabilité des Approche


Actionnaires
la valeur capitaux propres financière

Apporteurs de Sécurités des fonds Solvabilité et Approche


fonds avancés liquidité patrimoniale

Pérennité de la Solvabilité et Approche


Co – contractants
relation liquidité patrimoniale

Partage de la Croissance
Salariés Approche sociale
valeur ajoutée équilibrée
Il ressort de cette analyse que les différents acteurs s’intéressant à la
santé financière de l’entreprise auront donc des objectifs et des
intérêts divergents

En analyse financière, il n’y a pas une approche ou une méthode,


mais des approches ou des méthodes.
Ces approches ne sont pas exclusives mais complémentaires

L’analyse financière doit être complète


Même si l’analyse est motivée par un aspect particulier (par exemple : le
créancier cherchant à vérifier si l’entreprise est solvable), elle doit être
menée sur l’ensemble des thèmes décrits plus loin.
Méthodologie de l’analyse financière :
Contrairement au diagnostic économique pour lequel l’analyste doit rechercher des
informations pertinentes, le diagnostic financier s’appuie sur des informations
normées disponibles : bilan, compte de produits et de charges, ETIC, tableau de
financement.
L’analyse financière doit suivre un enchainement logique permettant d’aborder
différentes étapes, comme il apparait dans le schéma suivant :

Le processus d’analyse financière

Création Analyse de l’activité


de valeur
Analyse de la profitabilité

Analyse de la structure financière


Moyens Politique d’investissement
mis en œuvre
Politique de financement

Analyse de la rentabilité
Optimisation
Analyse du risque
L’analyse financière s’appuie sur des principes simples :

Économiques Bilan
Produire ou
Moyens
vendre
Financiers

Permettent un
niveau d’activité
CPC
ESG
dégagent des
résultats

➠ Produire ou vendre requiert des moyens économiques ;


➠ Ces moyens économiques requièrent des moyens financiers ;
➠ Utiliser ces moyens permet d’atteindre un niveau d’activité ;
➠ Ce niveau d’activité permet de dégager des résultats.
Schéma d’ensemble des outils de l’analyse financière :

Analyse financière

Apprécier la structure Mesurer l’activité et Analyser la dynamique


Évaluer la rentabilité
financière les résultats des flux

Approche Approche État de solde Rentabilité Rentabilité Rentabilité Tableaux


fonctionnelle financière de gestion d’exploitation économique financière de flux

Bilan fonctionnel Indicateurs


FR/BFR/T Taux de rotation de Tableau de
D’activité l’actif économique financement
Ratios De résultats

Bilan liquidité Seuil de Effet de levier


FR liquidité rentabilité Taux de rotation des
Ratios Capitaux propres
Comme en médecine, les techniques d’investigation sont nombreuses et non
exclusives. Elles dépendent de l’information disponible et du contexte du diagnostic.

L’analyse financière doit être dynamique


Une entreprise se construit dans le temps, l’analyse de plusieurs périodes est donc
nécessaire pour comprendre les politiques suivies. Mais, si cette analyse du passé est
indispensable, elle doit absolument déboucher sur une démarche prospective,
présentant le potentiel de l’entreprise.

L’analyse doit être comparative


Dans le temps, bien sûr, mais aussi en se référant à des entreprises similaires, à des
normes sectorielles permettant de situer l’entreprise par rapport à des standards.

L’analyse est normative


L’analyse normative consiste a confronter les résultats de l’entreprise avec les normes
moyennes de son secteur d’activité. Elle prolonge naturellement l’analyse comparative
puisqu’elle s’effectue sur un échantillon statistique large. Le risque est de penser qu’il
existe des normes idéales alors qu’elles ne sont que le fruit de l’observation.
L’ANALYSE DE L’ACTIVITE ET DES
RESULTATS
La création de richesse est au cœur de l’existence même de l’entreprise. Il est important de
montrer au travers du CPC, comment se crée la richesse en entreprise, c’est-à-dire,
comment on mesure l’activité et la profitabilité d’une entité.

Le PCG a multiplié les niveaux de résultats (exploitation, financier, courant et non courant).
Il est possible de mieux comprendre la formation du résultat en calculant des différences
partielles entre certains produits et certaines charges appelées état des soldes de gestion
(ESG).

L’ESG permet de mesurer l’évolution de l’activité de l’entreprise sur une période donnée, le
partage des richesses entre les acteurs et la capacité de l’entreprise à dégager de la
profitabilité.

Le calcul de ces soldes de gestion permet :


➠ De réorganiser la lecture du CPC
➠ D’apprécier la performance de l’entreprise et la création des richesses générée
par son activité ;
➠ De décrire la répartition de cette richesse créée par l’entreprise (entre les
salariés, les actionnaires, l’état…) ;
➠ De comprendre la formation du résultat en la décomposant.
Mode de calcul et signification des différents soldes de gestion :
Ventes de marchandise en l’état
- Achats revendus de marchandises
= Marge brute sur ventes en l’état (commerciale)
+ Production de l’exercice (production vendues, stockées et immobilisées)
-Consommation en provenance des tiers (CPT)
= Valeur ajoutée
+ Subvention d’exploitation
- Impôts et taxes
- charges du personnel
= Excédent brut d’exploitation
+ Autres produits d’exploitation
- Autres charges d’exploitation
+ Reprises d’exploitation; transfert de charges
- Dotations d’exploitation
= Résultat d’exploitation
+/- Résultat financier
= Résultat courant
+/- Résultat non courant
- Impôts sur les résultats
= Résultat net de l’exercice
La formation des différents soldes s’appuie sur un calcul en cascade. La
classification par nature des charges et des produits permet de présenter deux
soldes particulièrement intéressants en analyse financière :

 des soldes d’activité :


Le CPC ne présente aucun indicateur d’activité. Seul le calcul permet d’en révéler
trois : la production de l’exercice, la marge commerciale et la valeur ajoutée.

 des soldes de résultat :


Il existe deux indicateurs principaux de profitabilité : l’excédent brut
d’exploitation et le résultat d’exploitation. Nous indiquerons naturellement les
autres résultats même si ceux-ci n’ont pas, en finance, la même portée.
A. Les indicateurs d’activité
1- Marge commerciale
PRODUITS (+) CHARGES (-)
Chiffre d’affaires net HT Achats revendus de marchandises
ventes de marchandises Achats de marchandises
- RRRA accordés /ventes de M/ses -RRRO obtenus sur achats de M/ses
+/- Variations de stocks de M/ses

MARGE COMMERCIALE
La MC intéresse uniquement les entreprises commerciales ou l’activité de négoce des
entreprises mixtes et en constitue la principale ressource ; elle est donc vue comme un
indicateur fondamental de la performance d’une entreprise commerciale.
Elle dépend :
 des quantités vendues par ligne de produit ;
 de l’évolution de la marge pratiquée sur chaque ligne de produit ;
 de la pondération entre lignes de produits dans l’ensemble des produits vendus.

A partir de cette marge commerciale il est possible de déduire le taux de marge et le taux de
marque :
Taux de marge commerciale = Marge commerciale / CAMV x 100

Taux de marque = Marge commerciale / CA x 100


2- Production de l’exercice
PRODUITS (+) CHARGES (-)
Production de l’exercice Production déstockée
ventes de biens et services produits,
+ ventes de travaux et d’études
+Ventes de produits accessoires
- RRRA accordés /ventes de M/ses
± Production stockée (variation de stocks)
+Immobilisations produites par l’entreprise
pour elle-même (production immobilisée)

PRODUCTION DE L'EXERCICE

C’est un solde qui indique la production réalisée par l’activité industrielle d’une
entreprise de transformation, les prestations produites dans les entreprises de
services et éventuellement certains produits annexes, au cours d’un exercice
comptable.
Son évaluation n’est cependant pas homogène car :
· la production vendue est évaluée au prix de vente,
· la production stockée est évaluée au coût de production,
· la production immobilisée est évaluée au coût de revient.
Seule la production vendue enrichit l’entreprise pour l’exercice considérée.
Son évolution s’apprécie au regard des variables du « marketing mix ».
3- La valeur ajoutée
PRODUITS (+) CHARGES (-)
Production de l’exercice Consommation externe de l’exercice
+ Marge commerciale Achats consommés de matières
+ autres charges externe
VALEUR AJOUTÉE PRODUITE

Obtenue par différence entre la valeur de la production et celle des consommations


externes en provenance de tiers elle indique le montant de la création de richesse ou
de l’accroissement de valeur apportée par l’entreprise à son stade d’activité. La valeur
ajoutée révèle la capacité de l’entreprise à créer de la richesse.

Elle mesure la contribution de l’entreprise à l’économie nationale. C’est un agrégat de


la comptabilité nationale : somme des valeurs ajoutées des entreprises = Produit
Intérieur Brut

C’est donc un indicateur du poids économique de l’entreprise d’autant plus important


que celle-ci réalise plusieurs stades d’un processus ou d’un cycle de production. Elle
caractérise donc le degré d’intégration des activités réalisées par une entreprise.
Il est ainsi possible de distinguer des entreprises à faible valeur ajoutée par rapport à d’autres
caractérisées par une forte valeur ajoutée.

Exemple :
La firme Adidas fabrique et commercialise des équipements sportifs dans le monde entier
alors que Nike n’en fabrique aucun et sous-traite l’ensemble de sa production. Une
entreprise faiblement intégrée comme Nike, qui fait appel à l’extérieur, aura des
consommations en provenance de tiers importantes, une faible valeur ajoutée et des charges
de personnel moindres que celles d’Adidas.

Différentes parties prenantes bénéficient de la répartition de la valeur ajoutée produite en


particulier le personnel, l’état, les actionnaires, les bailleurs de fonds et l’entreprise elle-
même.
Personnel
Frais de personnel / VA %
Etat
Impôts et taxes / VA %
Rémunération des Bailleur de fonds
bénéficiaires de la VA Frais financiers / VA %
Actionnaires
Dividendes / VA %
Entreprise
autofinancement / VA %
Taux de croissance de la valeur ajoutée :
VA n – VA n-1
VA n-1
L’évolution de la valeur ajoutée est un indicateur de croissance plus significatif
que le taux de croissance du chiffre d’affaires.

Taux d’intégration : VA
CA HT ou Production de l’exercice

Il mesure le taux d’intégration de l’entreprise dans le processus de production


ainsi que le poids de charges externes.
Taux de rendement du capital et de la main d’œuvre :
VA VA
Capitaux investis Effectifs

C’est enfin un indicateur de l’efficacité des moyens de production mis en œuvre.


Ces ratios sont des indicateurs du nombres de DH de VA créés par DH de capitaux
investis et par tête d’employé.
B. Les indicateurs de résultat
4- Excédent brut d’exploitation
PRODUITS (+) CHARGES (-)
Valeur ajoutée produite Impôts et taxes
+ subventions d’exploitation Charges de personnel
Excédent Brut d'Exploitation (EBE) ou Insuffisance Brute d'Exploitation (IBE).
C’est la ressource générée par l’activité d’exploitation de l’entreprise.
L’EBE mesure la performance économique de l’entreprise. Il exprime la capacité de
l’entreprise à engendrer des ressources monétaires destinées à maintenir ou à accroître son
outil de production ou à rémunérer ses capitaux propres ou empruntés.
Un solde négatif indique une Insuffisance Brute d’Exploitation c’est à dire une impossibilité
de dégager un potentiel de trésorerie au niveau de l’exploitation préjudiciable au
développement de l’entreprise.

Gestion de Gestion de
Gestion production personnel Gestion des
commerciale approvisionnements

Constitution du
résultat
Mesure de la performance
économique
C’est un solde indépendant :

 de la politique d'investissement (pas de dotations aux amortissements


dans le calcul du solde) ;

 de la politique de financement (pas de charges financières dans le calcul


du solde) ;

 de la forme juridique (pas d'incidence de la fiscalité).

C’est donc un bon indicateur qui permet de faire des comparaisons


interentreprises, particulièrement au sein du même secteur.

Il représente une trésorerie potentielle générée par l’exploitation ; il constitue la


base de calculs financiers ( CAF, ETE, rentabilité économique brute)
Partage de la valeur ajoutée : EBE
VA
Il mesure la part de richesse qui sert à rémunérer les apporteurs de capitaux
et à renouveler le capital investi.
Poids de l’endettement :
Charges d’intérêts (avec ceux relatifs au crédit bail)
EBE
Taux de marge brute ou rentabilité de l’activité ou taux profitabilité :
EBE
CA HT
Il mesure la capacité de l’entreprise à générer une rentabilité à partir du
chiffre d’affaires.
Taux de rentabilité économique :
EBE
Actif économique ou capitaux investis
Il mesure la capacité de l’entreprise à rentabiliser ses investissements.
5- Résultat d’exploitation
PRODUITS (+) CHARGES (-)
EBE IBE
+Autres produits d’exploitation Autres charges d’exploitation
+Reprises d’exploitation aux amortissements Dotations d’exploitation aux amortissements
et provisions et provisions
+Transferts de charges d’exploitation

RÉSULTAT D'EXPLOITATION

Souvent appelé résultat opérationnel (EBITDA) chez les Anglo-Saxons, le résultat


d’exploitation constitue la ressource nette dégagée par la totalité des opérations
d’exploitation. C’est le résultat des opérations correspondant au « métier de base »
de l'entreprise. Il mesure la profitabilité née des seules opérations d’exploitation.

Il s’obtient à partir de l’EBE en corrigeant l’agrégat précédent de l’impact des


produits et des charges calculées ainsi que des autres charges et des autres produits
dont le montant est généralement marginal : redevances de brevets, pertes sur
créances irrécouvrables, etc.
C- Détermination des différents résultats de l’entreprise
Résultat financier = produits financiers – charges financières
C’est le solde découlant des produits et des charges relatifs aux décisions
financières de l’entreprise. C’est un résultat qui permet d’apprécier la
performance de l’entreprise quant à sa politique de financement.
Résultat courant = résultat d’exploitation + ou - résultat financier
C’est un résultat des opérations normales et habituelles de l'entreprise. On parle
de « résultat reproductible ». Il mesure la performance de l’activité économique et
financière de l’entreprise.
Résultat non courant = produits non courants – charges non courantes
Il enregistre les événements exceptionnels non répétitifs mais prévisibles comme
la cession d’un immeuble, et des événements extraordinaires dont la survenance
ne serait pas de la responsabilité des dirigeants comme par exemple les
conséquences d’une catastrophe naturelle.
Résultat net = résultat courant +ou – résultat non courant – impôt sur le
résultat
C’est une base de calcul de la répartition des bénéfices entre les actionnaires. Il
représente le revenu qui revient aux associés.
Taux de marge nette : Résultat net
CA HT

Il mesure la capacité de l’entreprise à générer un bénéfice net à partir du


chiffre d’affaires.

Taux de rentabilité financière :


Résultat net
Capitaux propres

Il mesure la capacité de l’entreprise à rentabiliser les fonds propres apportés


par les associés.
Retraitements de certains postes du CPC :

De façon à obtenir des indicateurs pertinents, il est indispensable de retraiter


certains postes, à condition que leur montant soit significatif.

Ces retraitements permettront une approche économique de l'entreprise et


favoriseront des comparaisons dans le temps et entre entreprises du même
secteur d'activité.
Pour avoir une perception plus juste de l’activité de l’entreprise, il convient d’intégrer des
retraitements :

– Les charges de sous-traitance générale (achat de services) ou industrielle (achat de biens)


posent des problèmes de comparabilité entre les entreprises qui y ont recours et celles qui
intègrent l’ensemble des phases de la production. Une progression de la production obtenue
par un recours accru à la sous-traitance n’entraîne pas de valeur ajoutée supplémentaire.
Il convient donc d’exclure la sous-traitance du chiffre d’affaires en même temps que des
consommations en provenance de tiers.

– Les subventions d’exploitation, lorsqu’elles sont accordées en compensation de


l’insuffisance des prix de vente, doivent faire l’objet d’une réintégration au niveau de la
production de l’exercice. C’est le cas par exemple des entreprises de transports en commun
qui perçoit une subvention de pour lui permettre de commercialiser des titres de transport
à un prix inférieur au coût de production .

Production de l’exercice
– Sous-traitance
+ Subventions d’exploitation
= Production propre
Pour conserver une certaine homogénéité, la valeur ajoutée devra également subir quelques
retraitements pour apparaître comme un indicateur pertinent d’activité :

– le recours au personnel intérimaire fausse la bonne appréciation de la valeur ajoutée


puisque celui-ci ne fait pas partie du personnel inscrit de l’entreprise mais participe
cependant à la création de richesses. Il convient donc de le traiter comme s’il faisait partie
du personnel en réduisant les consommations externes du coût du personnel intérimaire et
en l’ajoutant aux charges de personnel ;
– le financement par crédit-bail se substitue à l’acquisition et à l’emprunt, l’entreprise n’étant
pas propriétaire. Classiquement, la redevance est ventilée en deux parties :
• la première correspond à une évaluation de la dotation aux amortissements que
l’entreprise aurait pratiquée si elle avait été propriétaire du bien ;
• la seconde partie représente les charges d’intérêt de l’emprunt que l’entreprise est
supposée avoir contracté pour financer l’acquisition du bien.
Valeur ajoutée produite
– Subventions d’exploitation
+ Loyers de crédit-bail
+ Charges de personnel intérimaire
= Valeur ajoutée corrigée

La correction de la valeur ajoutée permet des comparaisons sectorielles d’entreprises qui


n’organisent pas de la même façon la production par un recours plus ou moins important à la
sous-traitance et à l’externalisation.
Incidences sur les soldes de gestion

Postes retraités Incidence sur les soldes de gestion


VA EBE RE
Subvention +Subvention Inchangé Inchangé
d’exploitation
Charges de personnel + Charges de Inchangé Inchangé
extérieur personnel
Redevances de crédit + RCB + RCB + charges financières
–bail
EXEMPLE
Les principaux soldes de gestion de la société ALPHA pour l’exercice N sont les suivants :

Valeur ajoutée 400 000


Excédent brut d’exploitation 150 000
Résultat d’exploitation 80 000
Résultat courant avant impôt 50 000

Les charges de personnel intérimaire s’élèvent à 20 000. la redevance annuelle d’un contrat
de crédit bail est égale à 25 000. elle concerne un équipement d’une valeur HT de 70 000
amortissable en linéaire sur 5ans.
SE = 10 000
Déterminer les soldes retraités.
Capacité d’Autofinancement
Et
Autofinancement
Définition de la CAF :

La capacité d'autofinancement est la ressource interne dégagée


par les opérations enregistrées en produits et charges au cours
d'une période et qui reste à la disposition de l'entreprise après
encaissement des produits et décaissement des charges
concernés.

Cette notion s'oppose aux ressources externes provenant des


partenaires de l'entreprise.
Entreprise CAF
Internes

Ressources de
l’entreprise Associés Apport en capital

Externes Prêteurs Emprunts

Etat Subvention
d’investissement
A quoi sert la CAF ?

Remboursement L’emprunt est une


des emprunts anticipation de la CAF

Financement des
investissements Financement total ou partiel

Capacité
d’autofinancement
Augmentation des Amélioration du fonds
capitaux propres de roulement

Distribution des En fonction de la politique


dividendes de distribution
de l’entreprise
Calcul de la CAF ?

La CAF peut être calculée selon deux méthodes :

 La méthode soustractive dite également la méthode explicative ; calculée à


partir l’E.B.E ;

 La méthode additive dite également la méthode vérificative ; calculée à


partir du résultat net comptable.
La méthode soustractive :

Cette formulation est dite explicative car chacun des postes apparaissant
dans la définition est théoriquement générateur de trésorerie. Cette
méthode doit toujours être préférée à l'approche vérificative.
Le calcul de la CAF est plus ou moins long selon que l'on connaît ou non
l'excédent brut d'exploitation (EBE).

Excédent brut d’exploitation (EBE)


+ Transferts de charges d’exploitation
+ Autres produits d’exploitation
- Autres charges d’exploitation
+ Produits financiers
- Charges financières
+ Produits non courants
- Charges non courantes
- impôts sur les bénéfices

= CAF
La méthode additive :
La CAF peut être contrôlée en partant du résultat de l'exercice.

Résultat net de l’exercice


+ dotations d’exploitation
+ dotations financières
+ dotations non courantes
- Reprises d’exploitation
- Reprises financières
- Reprises non courantes
- Produits des cessions d’immobilisations
+ VNA des immobilisations cédées
- Reprises sur subvention d’investissement inscrite au CPC

= Capacité d’autofinancement
Notion de l’autofinancement :

L'autofinancement est la part de la CAF consacrée au financement de


l'entreprise. C'est la ressource interne disponible après rémunération des
associés.

Autofinancement de l'exercice (n)


=
CAF (n)
-
Dividendes versés durant l'exercice (n) et relatifs aux résultats de l'exercice (n – 1)
Ressource de financement
générée régulièrement par
l’entreprise
Avantages
Ressource de financement
n’entraînant pas de
paiement d’intérêts

L’autofinancement

Un autofinancement
excessive peut
détourner les actionnaires
Inconvénients
Un autofinancement
excessive par rapport au
moyen de financement peut
entraîner un ralentissement
de développement
A. Étude de l’activité

Le compte de résultat est pauvre car il ne renseigne pas sur les


quantités vendues, sur les marchés et sur la répartition géographique
de l’activité.

L’information sur la part de chiffre d’affaires réalisée à l’étranger est


particulièrement intéressante pour juger de la compétitivité des
produits. Si elle se développe d’une année sur l’autre, c’est plutôt un
signe favorable.

Quel que soit le secteur d’activité, le chiffre d’affaires est l’indicateur


systématiquement retenu pour donner une idée de la taille de
l’entreprise et pour calculer les parts de marché. Par contre, nous
avons vu précédemment que la marge commerciale est l’indicateur
privilégié des entreprises commerciales.
Dans les entreprises industrielles qui ont tendance à développer la sous-traitance et
les politiques d’externalisation, l’analyste devra non seulement suivre la production
de l’exercice mais également la valeur ajoutée.

Enfin, dans les entreprises de services, la valeur ajoutée est une part importante du
chiffre d’affaires car ces entités ont peu recours aux services externes en dehors des
charges de structure (assurances, loyers principalement).

La valeur ajoutée représente la richesse que l’entreprise réalise en exerçant son


activité. Les ratios mesurant le partage de cette richesse mettent en relation la
valeur ajoutée et les facteurs de rémunération qui l’ont créée : le personnel, l’État,
les prêteurs, les actionnaires et enfin l’entreprise elle-même.

La valeur ajoutée est un indicateur de la création de richesse par l’entreprise qui se


mesure par son degré d’intégration. Ce taux est plus ou moins important selon le
secteur d’activité.
Sa variation dans le temps peut s’expliquer de deux façons :
– des actions volontaires de l’entreprise par l’adoption de nouvelles conditions
d’exploitation (sous-traitance, mécanisation, automatisation) ;
– des effets subis d’une baisse de prix et/ou d’une augmentation du coût des
approvisionnements et des services (matières premières, loyers, assurances, etc.).
C’est ce que nous appelons l’effet ciseaux.
B. Étude de la profitabilité
Le taux de profitabilité ( EBE ou RE / CA HT) qui exprime la marge dégagée pour 1DH
de chiffre d’affaires. Selon l’activité, ce taux peut être plus ou moins élevé ; il est
évident qu’il dépendra :
– de l’évolution des consommations intermédiaires (coût des matières, charges de
structure) ;
– de la plus ou moins grande rigidité des salaires et des effectifs ;
– de la politique d’investissement des années précédentes avec notamment l’impact
des dotations aux amortissements.

Le résultat dépend en grande partie de trois facteurs : le prix de vente, les quantités
vendues et le coût de revient. Ces facteurs sont soumis aux contraintes de
l’environnement, du secteur d’activité et de la position de l’entreprise au sein de ce
dernier.
Il est rare qu’une entreprise ait la possibilité de vendre durablement beaucoup et
cher. Il lui faudra donc chercher l’optimum entre vendre beaucoup à faible prix, et
peu à prix élevé.
C. Étude du risque d’exploitation
Le risque opérationnel ou économique résulte des fluctuations du résultat d’exploitation
suite aux variations du niveau d’activité.
La variation du résultat économique dépend de la structure des charges d’exploitation selon
qu’elles sont fixes ou variables par rapport au chiffre d’affaires. Lorsqu’une entreprise
possède un taux de charges variables important, l’entreprise dispose d’une capacité d’une
flexibilité plus importante et elle se trouve alors moins exposée au risque d’exploitation. Par
contre, l’importance des charges fixes augmente le risque d’exploitation de l’entreprise car
ces charges sont incompressibles.

Outils pour mesurer le risque d’exploitation :


•seuil de rentabilité C’est le niveau de chiffre d’affaires pour lequel le résultat est égal à zéro
ou CA à partir duquel l’entreprise commence à générer un bénéfice.
•marge de sécurité ou indice de sécurité : différence entre le chiffre d’affaires et le seuil de
rentabilité représente donc la marge de sécurité de l’entreprise= CA- SR et Indice de
sécurité= (CA-SR)/CA
•Le levier d’exploitation (LE) ou opérationnel est un coefficient qui mesure la sensibilité du
résultat d’exploitation aux variations du CAHT. Plus le levier d’exploitation est élevé, plus le
risque supporté est grand.
analyse du bilan
et de la structure financière
De
L’entreprise
L’analyse du bilan

Par analyse du bilan on s’intéresse à la santé financière de


l’entreprise, c’est à dire à la solidité de ses structures
financières, en portant un jugement sur sa solvabilité, sa
liquidité et son aptitude à faire face aux risques.

en fonction des objectifs poursuivis par l’analyste, l’expression


de l’équilibre financier privilégiera une approche liquidité
(financière et patrimoniale) ou bien une approche
fonctionnel
L’approche fonctionnelle du bilan
Pour l’analyse fonctionnelle, l’entreprise est une entité économique dont
l’objectif principal est la production de biens et de services. Pour ce faire,
l’entreprise doit investir et trouver les ressources financières nécessaires à son
fonctionnement et à sa croissance.

Fonction d’exploitation
Opérations correspondant
Analyse fonctionnelle au « métier de l’entreprise »

Regroupements des
différentes opérations Fonction investissement
Opération permettant de maintenir
Prépondérance de la réalité et de développer l’outil de production
économique et financière
sur la vision patrimoniale et juridique Fonction de financement
Opération consistant à faire face
aux besoins de trésorerie
des deux autres fonctions
Le bilan fonctionnel
Il a pour rôle de :

 Apprécier la structure fonctionnelle de l’entreprise


 Déterminer l’équilibre financier, en comparant les
différentes masses du bilan classées par fonction.
 Evaluer les besoins financiers et les ressources dont dispose
l’entreprise et en observant le degré de couverture des
emplois par les ressources.
Bilan comptable

Une analyse économique


de l’entreprise

Les postes du bilan sont


classés en masses homogènes
d’après leur fonction respective :
Exploitation, investissement, financement

Bilan fonctionnel
La structure du bilan fonctionnel
le bilan comptable ne permet pas d’opérer cette lecture fonctionnelle. Il est
donc nécessaire de reclasser et retraiter certaines rubriques du bilan
comptable pour obtenir le bilan fonctionnel. L’analyse fonctionnelle
procède au classement des emplois et des ressources en quatre masses
homogènes.

 L’entreprise possède des ressources


Ressources stables Cycle long de financement
Dettes liées au cycle d’exploitation
Passifs circulants

 Ces ressources servent à financer des emplois


Emplois stables Cycle long d’investissement

Biens et créances liés au cycle


Actifs circulants d’exploitation
Certains postes du bilan comptable selon leur fonction :
 Actif immobilisé en valeur brut et les amortissements ajoutés
Reclasser aux ressources stables
 Immobilisations en non valeurs sont soustraites de l’actif
immobilisé et des capitaux propres

Des éléments hors bilan : Financement de crédit bail


Intégrer Ces biens sont intégrés à l’actif immobilisé, en contrepartie
on inscrit dans les fonds propres le montant des amortissements
que l’entreprise aurait pratiqués, le solde s’ajoute aux dettes

Corriger Les créances et les dettes pour annuler l’effet des écarts de conversion

Les primes de remboursement des emprunts :


elles peuvent être éliminées et simultanément déduites des emprunts
Éliminer obligataires correspondants. Ceux –ci figurent alors pour leur valeur
d’émission et non pour leur valeur de remboursement
Le Fonds de Roulement Net Global
(FRNG)

Le FRNG compare les ressources durables (représentant le cycle de


financement ) aux emplois stables (représentant le cycle d’investissement).

FRNG = RS – ES
Emplois stables
Ressources
durables
FRNG

Le FRNG représente une ressource durable ou structurelle mise à la


disposition de entreprise pour financer des besoins du cycle
d’exploitation ayant un caractère permanent.

Il est pour l’entreprise une marge de sécurité financière destinée à


financer une partie de l’actif circulant. Son augmentation accroît les
disponibilité de l’entreprise.
Le Besoin en Fonds de Roulement

Pour être signifiant, le FRNG doit être comparer au BFR ; de même pour en
déterminer le niveau satisfaisant.

BFR = actif circulant HT – passif circulant HT

BFR = BFR d’exploitation + BFR hors exploitation


Le besoin en fonds de roulement d’exploitation

Le BFRE est la partie des besoins d’exploitation qui n’est pas assurée par les
ressources d’exploitation.
Le cycle d’exploitation est constitué par les opérations d’achat, de
fabrication et de ventes. Il crée des :

Flux réels Flux financiers

De matières premières De décaissements


De marchandises D’encaissements
De produits
Les décalages dans le temps entre les flux réels et les flux
financiers font naître des dettes et des créances :

Délais entre achat-production-vente Stocks Besoins


Dettes fRS Ressources
Délais entre achats et décaissements Créances clts Besoins

Délais entre ventes et encaissements


Le besoin en fonds de roulement est la partie des besoins d’exploitation qui
n’est pas assurée par les ressources d’exploitation.

BFRE = actif circulant d’exploitation – passif circulant d’exploitation


Le besoin en fonds de roulement hors exploitation

Constitué d’éléments acyclique, le BFRHE n’a pas de signification économique


particulière. Il reflète des décisions qui peuvent avoir un caractère
reproductible, mais qui ont rarement un caractère régulier et prévisible.
Il est constitué de :

Besoins Ressources

 Créances diverses  Dettes sur acquisition d’immobilisation


 Capital souscrit, appelé non versés  Dettes fiscales (impôts sur les sociétés)
 T.V.P  Autres dettes diverses
La Trésorerie

 Son rôle est primordial : toutes les opérations de l’entreprise se


matérialisent par les flux d’entrée ou des flux de sortie de trésorerie.
 La trésorerie exprime le surplus ou l’insuffisance de marge de sécurité
financière après le financement du besoin en fonds de roulement.
 La trésorerie permet d’établir l’équilibre entre le FRNG et le BFR.

TN = FRNG - BFR
TN = TA - TP
Deux situations de trésorerie sont possibles :

Trésorerie positive : FRNG > BFR


 L’équilibre financier est respecté ; l’entreprise possède des excédents de
trésorerie.

Trésorerie négative : FRNG < BFR


 L’équilibre financier n’est pas respecté.
 L’entreprise à recours aux crédits de trésorerie pour financer le besoin en
fonds de roulement.
 Elle est dépendante des banques.
T<0

FR insuffisant BFR trop important

Ressources Emplois Dérapage gestion Croissance non


insuffisantes excédentaires du cycle maîtrisée

Augmentation capital Désinvestir Contrôler : Sous-traiter


Rétention résultat Sous traiter •Gestion de stocks Relever les prix…
Endettement LT •Délais règlement
•Risque client
Emplois
BFRE Stables
Emplois
d’exploitation
Ressources
Ressources
D’exploitation
durables
FRNG

BFRHE
Emplois
Hors
exploitation Ressources hors
D’exploitation

BFRE

Trésorerie
Emplois FRNG
BFRHE
de Ressources
Trésorerie De
TRESORERIE
Trésorerie
Analyse du bilan
A- Analyse de l’équilibre financier
Notons que les équilibres financiers doivent être appréciés avec beaucoup de prudence en
raison des fluctuations saisonnières ou conjoncturelles de l’activité. Nous récapitulons ci-
dessous les différents cas possibles.
Situation 1: L’activité génère un besoin en fonds de roulement
Situation classique où le BFR est entièrement financé par des ressources
stables puisque l’entreprise dégage un FR positif qui lui permet de disposer
d’une trésorerie positive. Le danger est de mobiliser trop de capitaux
stables, de ne pas les utiliser et de les laisser sur un compte bancaire non
rémunéré ou mal rémunéré.
Le BFR est partiellement financé par des ressources stables. Le recours à des
concours bancaires courants doit être conjoncturel, et être considéré comme
la résultante d’une bonne gestion de la trésorerie. Par contre, si l’appel aux
concours bancaires courants est structurel, la dépendance vis-à-vis de la
banque est un risque.

Si cette situation n’est pas occasionnelle, elle est particulièrement


dangereuse compte tenu du manque de confiance que l’on peut avoir dans
un financement d’une partie des immobilisations et de la totalité du BFR par
le seul bon vouloir des établissements bancaires.
L’activité génère une ressource en fonds de roulement
Les ressources provenant de l’exploitation se cumulent avec
l’excédent de ressources stables dont dispose l’entreprise. Il y a
surfinancement de l’activité et il convient de s’interroger sur
l’opportunité d’avoir autant de trésorerie si faiblement rémunérée.
Les fournisseurs financent le cycle d’investissement et laissent à
disposition des liquidités confortables. Cette situation est celle que
rencontre la grande distribution. La ressource en fonds de roulement
est structurelle et dépend essentiellement des positions de force des
parties en présence (poids de l’entreprise vis-à-vis de ses fournisseurs
et/ou de ses clients).
Si la dépendance vis-à-vis des fournisseurs peut être stable, le
financement des immobilisations par un recours aux concours
bancaires courants peut se révéler dangereux du fait de leur volatilité.
Sauf dans le cas d’une difficulté conjoncturelle, il conviendrait de
réduire l’insuffisance de FR pour ramener la trésorerie à zéro.

Dans chaque secteur d’activité, la longueur du cycle d’exploitation et l’importance des délais
de paiement accordés aux clients comparés à ceux obtenus auprès des fournisseurs
génèrent des besoins structurels plus ou moins importants. L’importance du fonds de
roulement est par conséquent dictée par le besoin en fonds de roulement à financer.
B- L’intensité capitalistique

Dans le secteur industriel, les immobilisations sont particulièrement importantes en volume


et génèrent un flux constant en renouvellement, voire en modernisation. Cette contrainte
est naturellement moindre dans le secteur des services. Elle sera mesurée par le rapport
suivant :
Intensité capitalistique = immobilisations corporelles brutes / actif total brut

Ce ratio atteint les valeurs les plus élevées dans les entreprises dont l’activité nécessite des
infrastructures importantes (transport aérien, opérateurs téléphoniques, sidérurgie, etc.) ou
des investissements immobiliers importants (chaînes hôtelières et de restauration, etc.).
Ce type de constat traduit donc les barrières à l’entrée nées des contraintes technico-
Économiques qui décourageront les nouveaux entrants potentiels.

Une autre façon de mesurer l’intensité capitalistique est de rapprocher le chiffre d’affaires
du total du bilan.
C- L’analyse du financement et de l’endettement
Le taux d’endettement :
L’endettement n’est pas un financement d’ajustement au service d’opérations exceptionnelles
dans la vie de la société mais un outil du développement normal de l’entreprise.
La prudence voudrait que la banque n’investisse pas plus que l’actionnaire dans une
entreprise qu’elle ne contrôle pas. Par conséquent, il est d’usage de comparer les dettes
financières aux capitaux propres. Notons que pour calculer ce ratio, il ne faut pas prendre le
bilan retraité car il majore les capitaux propres du montant des amortissements :
Endettement de l’entreprise = Dettes financières / Capitaux propres

Il est rare que la banque fasse un effort supérieur à celui des actionnaires. Un ratio égal à 1
est une limite prudente que l’analyste rencontrera souvent.

La Capacité de remboursement :
Il est important de se préoccuper de l’importance relative de l’endettement, il est tout aussi
essentiel de mesurer la capacité de l’entreprise à rembourser par ses propres moyens la
totalité de ses dettes structurelles. L’autre indicateur fondamental est donc le délai minimal
de remboursement :
Dettes financières / CAF
Poids des intérêts
Le poids des intérêts est particulièrement suivi par les banquiers puisqu’il constitue un
excellent indicateur des difficultés à venir de l’entreprise. Sauf cas particulier, il doit toujours
être à un niveau inférieur au tiers du résultat d’exploitation. Il peut être complété par un
deuxième ratio qui compare les intérêts au chiffre d’affaires et qui doit généralement être
inférieur à 3 % :
Intérêts et charges assimilées / Résultat d’exploitation
Intérêts et charges assimilées / Chiffre d’affaires

Le coût de l’endettement :
Enfin, comme il est fréquent de présenter des comptes à la date de clôture avec une
trésorerie positive alors que l’entreprise a rencontré des difficultés tout au long de l’exercice,
il sera judicieux de vérifier la cohérence des données comptables en rapprochant les charges
financières du montant total de l’endettement (stable et CBC) pour mesurer le véritable coût
de l’endettement :
Intérêts et charges assimilées / Endettement à terme + CBC
Le résultat de ce ratio doit être comparé au coût moyen du crédit rencontré pendant la
période.
D- Analyse de la gestion des postes circulants
La valeur relative du besoin en fonds de roulement mesure, en nombre de jours, l’importance
du BFR.
BFR
---------------------------- × 360
Chiffre d’affaires HT

Même si ce ratio est contestable du fait de son manque d’homogénéité(des éléments en HT


et d’autres en TTC), il a le mérite d’être un indicateur normatif utile dans le cadre de la
construction d’un business plan ou d’un tableau de financement prévisionnel.

La durée de stockage des marchandises ou des matières premières

Stock final brut de matières (marchandises)


Stocks moyen (SF+SI)/2
----------------------------------------------------------- × 360
Coût d’achats de matières (marchandises)

Une augmentation de ce ratio peut révéler des achats de précaution de fin d’année, une
mauvaise gestion des stocks ou les effets d’une nouvelle organisation de la production.
Rappelons que le stock qui apparaît dans les comptes est celui de la fin de l’exercice et qu’il
ne correspond donc pas obligatoirement à un stock moyen constaté.
La durée de stockage des encours

Encours de production
----------------------------------------------------------- × 360
Coût de production

Ce ratio pose des problèmes de valorisation interne, puisque ces stocks sont valorisés au coût
de production. Dans certaines entreprises de travaux publics ou à cycle de fabrication long
(industrie aéronautique et ferroviaire, bâtiment, etc.), le numérateur comprend une grosse
partie de la production annuelle.

La durée de stockage des produits finis

Stock de produits finis et intermédiaires


----------------------------------------------------------- × 360
Coût de production
Le délai moyen de paiement des clients

Créances clients brutes – Acomptes reçus


---------------------------------------------------------- x 360
Chiffre d’affaires TTC

consiste à rapprocher les encours clients du chiffre d’affaires. Or, celui-ci est valorisé HT alors
que le poste clients est TTC. De plus, le fait de prendre les créances clients pour leur montant
brut pose le même problème que pour les stocks : les créances qui ont été provisionnées
majorent artificiellement la durée du crédit clients.

Le délai moyen de paiement des fournisseurs

Dettes fournisseurs – Acomptes versés


------------------------------------------------------ × 360
Achats TTC

En dehors des achats de matières ou de marchandises, pose un véritable problème


d’homogénéité dans la mesure où certaines charges sont payées à échoir (loyer, crédit-bail,
assurance, etc.), tandis que d’autres sont réglées au comptant (services bancaires, réceptions,
etc.) ou ont des délais de règlement plus ou moins longs donc pour une meilleure visibilité, il
peut être utile de calculer plusieurs ratios selon le type d’achats.
Analyse de la relation FR-BFR-TN en fonction de l’activité (CA)

Cas n°1 : Financement inadaptée Cas n°2 : crise de croissanse

CA
CA
BFRE
FR
BFRE

FR

Points de dépassement des TN TN


dépenses d’investissement
prévues
Cas n°3 : stagnation de l’activité et Cas n°4 : crise de rentabilité consécutive
intensification de la concurrence à une régression de l’activité

CA CA

BFRE

BFRE
FR FR

TN TN
Le bilan financier

Il a pour rôle de :
présenter le patrimoine réel de l’entreprise : les postes du bilan
sont évalués à leur valeur vénale
déterminer l’équilibre financier, en comparant les différentes
masses du bilan classées par ordre de liquidité ou d’exigibilité et
en observant le degré de couverture du passif exigible par les
actifs liquides
évaluer la capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes à
moins d’un an
estimer la solvabilité de l’entreprise : l’actif est-il suffisant pour
couvrir toutes les dettes.
Le bilan liquidité intéresse particulièrement
tous ceux qui sont attentifs au degré de
solvabilité de l’entreprise, au premier rang
desquels se trouvent les créanciers
La logique du bilan financier

L’analyse liquidité – solvabilité repose sur une conception patrimoniale de


l’entreprise

Bilan comptable

Une analyse de la liquidité et


de la solvabilité de l’entreprise

Les postes du bilan sont classés


en masses homogènes d’après leur
degré de liquidité et d’exigibilité

Bilan financier
La structure du bilan

L’entreprise possède des actifs dont le délai de transformation en monnaie est


plus ou moins long.

Biens
Actif à plus d’un an
et
Actif à moins d’un an créances

Ces actifs servent à faire face aux passifs plus ou moins exigibles

Capitaux propres
Passif à plus d’un an
et
passif à moins d’un an dettes
Les postes du bilan comptable selon leur liquidité et leur exigibilité
Reclasser Actif immobilisé en valeur nette
 Immobilisations en non valeurs sont soustraites de l’actif
immobilisé et des capitaux propres

Certains postes de l’impôt latent :


Corriger Subventions d’investissement, provisions réglementés, provisions pour
Risques et charges.
Le concept de fonds de roulement financier ou de liquidité

Le FRF compare le financement permanent ( à plus d’un an ) à l’actif


immobilisé net (à plus d’un an ).

FRF = Financement Permanent – Actif Immobilisé net


 Le FRF permet d’apprécier l’équilibre financier de l’entreprise ; il est
un indicateur de sa solvabilité et de son risque de cessation de
paiements.

 Le FRF représente un marge de sécurité financière de l’entreprise et


une garantie de remboursement des dettes à moins d’un an pour les
créanciers.

Deux situations peuvent se présenter :

FRF positif : l’équilibre financier est respecté. L’entreprise en


principe solvable.

FRF négatif : l’équilibre financier n’est pas respecté des risques


d’insolvabilité sont probables.
Les ratios issus du bilan fonctionnel

Parmi les ratios, on distingue généralement :


Les ratios de structure financière : rapport entre des postes du bilan
fonctionnel ;
Les ratios d’activité : rapport entre postes du bilan fonctionnel et un flux de
la période ;
Les ratios de rentabilité : rapport entre postes de l’ESG et une masse de
ressources du bilan fonctionnel.
ANALYSE DE LA RENTABILITE
ET
DU RISQUE
Économiques Bilan
Produire ou
Moyens
vendre
Financiers

Permettent un
niveau d’activité
CPC
ESG
dégage des
résultats

Le risque d’exploitation est la résultante des options prises par le dirigeant sur la
structure des charges de son entreprise. Quant au risque financier, il est lié aux
engagements pris sur la structure du financement. Compte tenu de l’incertitude qui
pèse sur le niveau d’activité, ces deux options auront des incidences plus ou moins
favorables sur le résultat.

La rentabilité d’exploitation : résultat ( EBE, RE, RC ) / activité ( CA, P°, VA )


La rentabilité économique : résultat ( EBE, RE, RC ) / moyens économiques
La rentabilité financière : résultat ( RAI, RNC ) / moyens financiers
La rentabilité d’exploitation ou taux de marge d’exploitation ou
taux de profitabilité

Elle se mesure à partir de l’ESG. L’activité d’une entreprise doit permettre de


générer des résultats.

Il s’agit donc de comparer :

Un résultat d’exploitation À un niveau d’activité

Le levier d’exploitation mesure la sensibilité du résultat d’exploitation à une


variation du niveau d’activité.

ΔRE/RE CA
LO = = RE / MCV =
ΔCA/CA CA - SR
La rentabilité économique

Elle mesure l’efficacité des moyens économiques de l’outil de travail à travers


les résultats qu’ils génères et donc de sa performance industrielle. C’est le
reflet de sa gestion, de sa position concurrentielle et de ses décisions
stratégiques.
Il s’agit donc de rapprocher :

Un résultat d’exploitation Aux moyens économiques

Le ratio de la rentabilité économique peut s’écrire :

RE RE CA
Re = = X
AE ou CI CA CE

Taux de marge Taux de rotation du


d’exploitation capital économique
La rentabilité financière
Elle intéresse l’actionnaire qui peut apprécier ce qui résulte de ses apports soit
directement sous forme de dividendes, soit indirectement sous forme de la
part mise en réserve.
La rentabilité économique permettait de juger de la bonne composition du
capital économique (notamment à travers son taux de rotation). La rentabilité
va permettre d’apprécier la bonne composition du financement à travers l’effet
de levier.

RC RC CI
Rf = = X
CP CI CP

Rentabilité Taux de rotation des


économique capitaux propres
L’effet de levier financier et le risque financier

Le comportement des propriétaires vis-à-vis de l’endettement est influencé par trois


éléments majeurs :

– le niveau relatif du taux d’intérêt des emprunts par rapport au taux de rentabilité
économique ;

– la visibilité sur le domaine d’activité et les perspectives de rentabilité : si des


circonstances économiques défavorables font chuter la rentabilité économique, le
poids de la dette risque de compromettre la rentabilité financière de l’entreprise ;

– la possibilité pour les propriétaires de placer les capitaux « économisés » dans


d’autres projets : si l’actionnaire n’a comme possibilité que le placement des
sommes économisées sur le marché monétaire, il vaut mieux qu’il investisse dans sa
société plutôt que de recourir à l’emprunt.
L’effet de levier financier est la capacité d’augmenter la rentabilité financière des
capitaux propres par le financement d’une partie des investissements par des
capitaux empruntés à un taux plus faible. Il est possible de donner une
formalisation plus précise de cette relation :

Rf = Re + (Re – i) D/CP(1 – t)

La rentabilité financière dépend en premier lieu de la rentabilité économique.


D’ailleurs, en l’absence d’endettement : Rf = Re.
Dans un second temps, la rentabilité financière dépend de l’endettement dans ses
deux composantes : le coût de l’endettement (i) et le niveau relatif d’endettement
vis-à-vis des capitaux propres (D/CP). La lecture de cette formule suggère que
l’effet de levier financier n’est positif que si la rentabilité économique (Re) est
supérieure au coût de l’endettement (i).

Si la rentabilité économique est inférieure au coût de la dette, plus l’entreprise est


endettée et plus les conséquences sont graves : on parle alors «d’effet de
massue».
Relation en taux de rentabilité économique et taux de rentabilité
financière : effet de levier
Exemple :
L’entreprise ALPHA synthétise son bilan de la manière suivante :
Bilan

Capitaux propres
Actifs économiques CP = 120 000
A = 300 000 Dettes financières
D = 180 000

Le résultat d’exploitation (Rex) du dernier exercices s’élève à 30 000 dh.


Le taux d’intérêt moyen (i) des dettes financières est estimé à 6%.
Hypothèses retenues

Niveau Augmentation du Diminution du


Situation de d’endettement coût de résultat
Variables
départ l’endettement d’exploitation
H1 H2 H1 H2 H1 H2

A 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000
CP 120 000 200 000 60 000 120 000 120 000 120 000 120 000
D 180 000 100 000 240 000 180 000 180 000 180 000 180 000
i 6% 6% 6% 8% 12% 6% 6%
Rex 30 000 30 000 30 000 30 000 30 000 20 000 10 000

Re= Rex/A 10% 10% 10% 10% 10% 6,66 3,33%

Di 10 800 6 000 14 400 14 400 21 600 10 800 10 800


Rc 19 200 24 000 15 600 15 600 8 400 9 200 -800
rf = Rc/CP 16% 12% 26% 13% 7% 7,67% -0,67%
Le directeur financier de la société Maroc audit, vous demande d’analyser les
risques d’exploitation et financier de la société SA VARNEX, actuellement en
création.
Le chiffre d’affaires annuel prévisionnel de cette entreprise est de 750 000.
La marge sur coûts variables sera de 40 % du CA HT et les charges fixes (hors
intérêts des dettes financières) s’élèveront à 244 000. Les ressources durables
engagées seront de 400 000. L’entreprise peut :
- se financer exclusivement par des capitaux propres : 400 000.
- se financer moitié par des capitaux propres et moitié par des dettes financières
: 200 000.
Les dettes financières seraient contractées au taux de 10 % et remboursables au
terme de sept ans par annuités constantes.

1. Pour les deux hypothèses de financement considérées, vous calculerez la


rentabilité des capitaux propres et la rentabilité économique dans les deux cas de
figure suivants :
 l’entreprise réalise un CA HT égal à 110 %, du CA HT prévu ;
 l’entreprise réalise un CA HT égal à 90 % du CA HT prévu.
2. Commentez les résultats obtenus en faisant référence à l’effet de levier, aux
risques d’exploitation et financier de la société (l’impôt sur les bénéfices est à
33,33 %).
Financement par capitaux Financement mixte
propres
110 % 90 % 110 % 90 %
CA HT 825 675 825 675
Marge sur coûts variables 330 270 330 270
Charges fixes (hors intérêts) 244 244 244 244
Résultat d’exploitation 86 26 86 26
Charges financières --- --- 20 20
Résultat courant 86 26 66 6
Résultat après IS 57,33 17,33 44 4
Rentabilité économique :
• avant impôt 21,50 % 6,5 % 21,50 % 6,5 %
• après impôt 14,33 % 4,33 % 14,33 % 4,33 %
Rentabilité financière 14,33 % 4,33 % 22,% 2%
Tableau
de
Financement
Le tableau de financement

L’analyse statique à partir du bilan ne permet pas de délivrer toutes les


informations pertinentes sur la situation financière d’une entreprise.

L’analyse dynamique consiste à faire des comparaisons dans le temps entre


deux situations c’est à dire entre deux bilans.

Le tableau de financement permet une analyse fonctionnelle dynamique de la


situation financière de l’entreprise.
Le tableau de financement fait apparaître les mouvements ou les variations
d’emplois et de ressources survenus pendant un exercice afin d’expliquer
l’origine de la variation du FRNG et d’analyser l’utilisation de cette variation.

Les opérations qui ont contribuées à l’évolution du


patrimoine au cours d’un exercice

Les réalisations d’investissement et des


désinvestissements
Le TF permet
Les moyens de financement utilisés

Les dividendes distribués

L’évolution des éléments du cycle d’exploitation


Le tableau de financement fait partie des cinq états de synthèse. Il est
obligatoire pour les entreprises qui ont un chiffre d’affaires supérieur à 10
millions de DHS.

Le tableau de financement comporte deux tableaux :


La synthèse des masses du bilan ;
Le tableau des emplois et des ressources ;
Synthèse des masses du bilan
Variations (N) – (N – 1)

Exercice Exercice Emplois Ou Ressources


N N–1
+ Financement permanent (1) X X X Ou X
- Actif immobilisé (2) X X X Ou X
= Fonds de roulement X X (-)X OU (+) X
fonctionnel (3) =(1)- (2)
+ Actif circulant HT (4) X X X Ou X
- Passif circulant HT (5) X X X Ou X
= Besoin de financement X X ( +) X OU (-) X
global (6) = (4)- (5)
+ Trésorerie – actif (7) X X X Ou X
- Trésorerie – passif (8) X X X Ou X
= Trésorerie nette (9)= (7)- (8) X X ( +) X OU (-) X
ou (3) - (6)
Δ FRNG = Δ Ressources stables de la période – Δ Emplois de la période

Δ FRNG = Δ BFR - Δ TN

Financer Δ BFR : variation des décalages


Utilisation de la Δ FRNG :
de paiement
trésorerie potentielle
dégager pendant l’exercice
permet de : Δ TN : surplus de trésorerie
Dégager réelle
Tableau des emplois et ressources

1- Ressources stables de la période

postes Méthode de calcul observation

Capacité Information tirée à partir de ESG Utiliser la méthode additive ou


d’autofinancement soustractive
Cessions ou Mouvement du compte 751 produits de Encaissement sur créances
réductions cessions ; mouvements des créances immobilisées et des prêts.
d’éléments de immobilisées et des prêts
l’actif immobilisé
Augmentations des Bilan avant répartition N Prendre l’augmentation des apports
capitaux propres Bilan après répartition N-1 appelés, et l’augmentation des
subventions obtenus dans l’exercice
Augmentation des Mouvements des comptes 14 ; Hors intérêt courus des emprunts,
dettes financières Pour l’émission d’une obligation
prendre le prix de remboursement net
de la prime de remboursement
2- Emplois stables de la période

postes Méthode de calcul observation

Distributions mises Affectation des résultats Dividendes N-1 payés en N


en paiement au
cours de l’exercice
Acquisition Mouvements des comptes Y compris les augmentations des
d’éléments de d’immobilisations créances immobilisées et des prêts
l’actif immobilisé
Réduction des Bilan avant répartition N Retrait de l’exploitant ou
capitaux propres Bilan après répartition N-1 remboursement de capital aux
associés
Remboursements Mouvements des comptes 14 ; Hors intérêt courus des emprunts,
des dettes Pour l’émission d’une obligation
financières prendre le prix de remboursement net
de la prime de remboursement
Immobilisations en Mouvements des comptes
non valeurs d’immobilisations
3- interprétation du tableau de financement

analyse calculs Interprétation

∆FRNG = ∆ BFR + ∆ TN La variation de la trésorerie


Évolution de la Peut s’écrire s’explique de la couverture du BFR
liquidité de ∆ FRNG – ∆ BFR = ∆ TN par le FRNG.
l’entreprise Si ∆ FRNG < ∆ BFR la trésorerie se
dégrade

Évolution de la Dettes financières stables / CAF L’entreprise doit pouvoir rembourser


solvabilité de < 3 ou 4 des dettes stables en utilisant la
l’entreprise totalité de la CAF de 3ou 4 années

Politique de financement : par L’autonomie financière est-elle


comparaison entre ressources stables et maîtrisée ? et est-elle capable
Évolution de la dettes de financement d’autofinancer sa croissance
structure Politique d’investissement : L’entreprise est-elle capable au
financière de minimum de renouveler ses moyens
l’entreprise Politique de distribution : de productions?
comparaison dividendes à la CAF L’entre privilégie t-elle
l’autofinancement ou la rémunération
de ses actionnaires?
analyse calculs Interprétation

Évolution du BFR : Le BFR ne doit pas évoluer plus que


Évolution des proportionnellement au chiffre
conditions ∆ BFR/BFR d’affaires. Un gonflement anormal
d’exploitation des stocks et des créances est de
∆CA/CA
révélateur de difficultés
commerciales.
TABLEAUX DES FLUX DE
TRESORERIE
LA TRÉSORERIE : VARIABLE STRATÉGIQUE

La trésorerie apparaît comme la résultante de toute la vie économique et


financière de l'entreprise. Toutes les opérations engagées avec les tiers au cours
de l'exercice (ventes, achats, opérations de répartition, d'investissement ou de
financement) se traduisent, avec un décalage plus ou moins long, par des
mouvements de trésorerie.

Ces mouvements ont un impact immédiat sur la situation financière de


l'entreprise, dont ils permettent ainsi d'expliquer l'évolution ;

Le maintien de l'équilibre entre les différents flux d'entrée et de sortie de fonds est
indispensable à la pérennité de l'entreprise. Une rupture prolongée de cet
équilibre conduit, en effet, à la cessation de paiement.
La formation des flux de trésorerie témoigne, en effet, à la fois des effets des
décisions de gestion du dirigeant concernant l'investissement et le financement,
et de la position de l'entreprise à l'égard des contraintes externes (marché,
demande, concurrence, coût de l'endettement, etc…). Elle traduit, de ce fait, les
potentialités d'une affaire et l'usage qui en est fait.

L’analyse de la trésorerie permet de prévenir le risque de défaillance qui dépend


de deux variables :
 La capacité de l’entreprise à produire de la trésorerie à partir de son activité ;
 La capacité de l’entreprise à faire face à ses obligations financières, notamment
le paiements des intérêts et le remboursement du montant emprunté.
Au-delà du suivi traditionnel de la trésorerie, axé sur la seule surveillance de la
liquidité‚ à court terme, l'équilibre pluriannuel entre les recettes et les dépenses,
fournit une vision sur le moyen et le long terme.

Dans une perspective de continuité de l'exploitation, l'examen de l’évolution des


flux de trésorerie à travers le temps, sur plusieurs exercices, est susceptible de
rendre compte de la notion de cycle d'investissement, de financement, de retour
sur investissement.

Leur étude favorise ainsi la prise de décision. La connaissance de sa formation peut


conduire les responsables à prendre des décisions stratégiques afin de conforter
une situation favorable ou au contraire remédier à une situation en phase de
dégradation.
LES TABLEAUX DES FLUX DE TRÉSORERIE

Pour présenter leur diagnostic financier, les analystes financiers établissent un


tableau des flux de trésorerie permettant d'indiquer l'origine et l'affectation de
tous les flux de trésorerie dégagés au cours d'un exercice.

Les tableau des flux de trésorerie visent à :


 Fournir une information sur la capacité de l’entreprise à générer des flux
d’encaissement (flux de liquidités) et sur l’utilisation qu’elle en fait ;
 Mettre en évidence les choix stratégiques (investissement, financement) de
l’entreprise et leurs conséquences sur la trésorerie.

Différentes classifications des flux de trésorerie sont concevables (par nature, par
objet, par fonctions, etc.), les tableaux privilégient un classement par fonctions.
Trois catégories de fonctions donnent lieu aux flux réalisés pendant l'exercice :

- Flux d'ACTIVITE ;
- Flux d'INVESTISSEMENT ;
- Flux de FINANCEMENT.
L'analyse présente les flux de trésorerie par fonctions :

les flux de trésorerie liés à l'exploitation et ceux qui sont liés à la répartition des
revenus, s'inscrivent parmi les flux issus de l'ACTIVITE de l'entreprise. Il s’agit de
la capacité de l’entreprise à dégager de la trésorerie à partir de sa propre activité.
La notion d’activité est plus large que celle de l’exploitation puisqu’elle comprend
les éléments financiers et exceptionnels générateurs de trésorerie.

les flux liés à l'acquisition ou à la cession d'éléments d'actif immobilisé sont


regroupés sous la rubrique INVESTISSEMENT;

l'ensemble des flux de ressources financières entrant ou sortant de l'entreprise,


y compris la variation de la trésorerie passif, composent la fonction
FINANCEMENT;

La contribution de chacune des fonctions à la VARIATION DE LA TRESORERIE


ACTIF est ainsi clairement mise en évidence.
Le tableau des flux mesure :

L'aptitude d'une entreprise à générer de la trésorerie du seul fait de son


exploitation cyclique. Après prise en compte des flux liés aux opérations hors
exploitation, il recense les flux inhérents aux opérations de répartition. Il permet
ainsi de juger du degré de maîtrise des dirigeants sur les flux de trésorerie.

La capacité à conserver, après couverture des charges de répartition, un flux de


trésorerie en rapport avec les investissements. C'est, en effet, le flux résultant de
l'activité‚ qui, sur plusieurs exercices, fournit à l'entreprise les moyens
d'autofinancer sa politique d'investissement. Les flux liés aux investissements et
cessions réalisés au cours de l'exercice sont représentatifs des choix stratégiques
de l'entreprise dans ce domaine.

Enfin, le tableau des flux expose les arbitrages financiers auxquels il a été procédé
pour assurer la couverture des besoins résiduels ou, au contraire, placer les
excédents éventuels.
Il existe deux approches des flux nets de trésorerie :

Les flux de trésorerie sont calculés selon la méthode directe (méthode de la CDB
et la BDF). Cette méthode consiste à dégager directement les encaissements et
décaissements sur opérations en rapprochant produits et charges de la variation
des crédits consentis ou obtenus les concernant.

Au contraire, la méthode indirecte (méthode de l’OEC) part d’un résultat (du


résultat net ou du résultat d’exploitation) et parvient au flux de trésorerie
d'exploitation par une série d'ajustements. Ceux-ci consistent à éliminer les
charges et produits sans incidence sur la trésorerie ou non liés à l'exploitation ainsi
que la variation du besoin en fonds de roulement.
Les flux de trésorerie selon la méthode directe (méthode de la CDB et la BDF).
La méthode directe présente plusieurs avantages :

 elle fournit plus d’informations sur les flux d'entrée et de sortie de trésorerie ;

 elle améliore la lisibilité du tableau des flux en permettant un suivi direct des
diverses opérations en encaissements et décaissements ;

 elle neutralise l'incidence de l'évaluation des stocks et les éventuelles distorsions


qu'elle introduit dans la détermination du résultat brut d'exploitation, par
l'appréciation directe et nécessairement objective des encaissements et des
décaissements. Les encaissements sur produits d'exploitation ne tiennent compte
ni de la production immobilisée, ni de la production stockée qui ne donnent pas
lieu à des mouvements de fonds. De même, les décaissements sur charges
d'exploitation sont indépendants des variations affectant les stocks à l'actif
circulant.

Enfin, la présentation par fonctions selon la méthode directe est recommandée


par les normes internationales. L'utilisation de ce schéma pour présenter les flux
de trésorerie ouvre donc la voie vers une comparabilité internationale.
La méthode indirecte : méthode de l’OEC (modèle 1)
La méthode indirecte : méthode de l’OEC (modèle 2)

Opérations Exercice Exercice


N+1 N
Flux de trésorerie liés à l'activité
RESULTAT NET
Élimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie
ou non liés à l'activité
. Amortissements, dépréciations et provisions (1)
. Plus-values de cessions nettes d'impôts
. Quote-part des subventions d'investissement virée au résultat
Marge brute d'autofinancement
. Moins : variation du besoin en fonds de roulement lié à
l'activité
Stocks
Créances d'exploitation
Dettes d'exploitation
Autres créances liées à l'activité
Autres dettes liées à l'activité
Flux net de trésorerie généré par l'activité

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