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Leçon 6 Medaf
Leçon 6 Medaf
DES ACTIFS
1. Modèle d’Equilibre des Actifs Financiers
Fondement conceptuel
La plus ancienne théorie est le MEDAF. Il s’agit d’un modèle qui suppose une
relation linéaire entre les rendements d’un actif et le prix de marché du risque.
Le MEDAF (plus ancienne théorie) se fonde sur l’hypothèse que les rendements
d’un actif (titre individuel (), portefeuille de titres ()) sont reliés à la seule
rentabilité espérée du portefeuille efficient de marché.
Il s’agit d’un modèle qui suppose une relation linéaire entre les rendements d’un actif et le
prix de marché du risque.
est l’augmentation du taux de rentabilité espéré d’un actif requise par « point
de risque » supplémentaire apporté par cet actif.
Equation du MEDAF basée sur les données ex-ante :
Anticipations
Avec
Variance totale
: Risque systématique
: Risque spécifique
Le Risque spécifique
Modèle développé par Black (1972) suivant le postulat que le portefeuille optimal
est exclusivement composé de titres risqués.
Données ex-ante
Données ex-post
Acquis important
Le MEDAF Standard développé par Sharpe Linter – Treynor – Mossin est bâti sur
l’hypothèse selon laquelle il existe un actif sans risque de
rentabilité certaine (taux sans risque : ) qui est un zéro-bêta.
: Prime de risque
La prime de risque doit être proportionnelle au risque pris sur le
marché () :
avec
Acquis importants
et
Un titre risqué peut offrir une prime de risque négative si son bêta est
négatif.
et
Tel est le cas des actions détenues sur les mines d’or dont on sait que les taux de
rentabilité à long terme sont très faible , voire négatifs en termes réels. Ces actifs ne sont
pas détenus pour leur faible rentabilité, mais parce que leur inclusion dans le portefeuille
diminue le risque du portefeuille. Les actifs sur l’or sont donc de super-diversificateur de
portefeuille.
L’évaluation du risque attaché au titre par le bêta
(sensibilité des fluctuations du titre au portefeuille de marché), rend
cette mesure homogène quel que soit l’investisseur. Le
risque d’un titre devient ainsi objectif.
Calculer les bêta et les rentabilités espérées de ces titres à l’équilibre du MEDAF.
3. Prix d’équilibre des actifs financiers
On en déduit que :
Le prix d’équilibre d’un actif générant un flux unique aléatoire (prix de vente)
en présence d’un actif sans risque (taux sans risque) est donné par :
Le taux d’intérêt sans risque d’une économie est de 5%. La rentabilité espérée du
portefeuille de marché est de 13% avec un écart-type de 20% l’espérance de la
valeur du titre A dans un an est égale à 50 UC et la covariance entre cette valeur et
le taux de rentabilité du portefeuille de marché est estimé à 4.
Quel est l’équivalent certain de la variable aléatoire qu’est la valeur future du titre
A?
En posant : et
On obtient :
Approche arithmétique :
Approche logarithmique : En cas de distribution de dividende () :
Cas 1
Sur les 10 dernières années, le taux de rentabilité du CAC 40 dividendes
réincorporés a été supérieur de 5% au taux du marché monétaire à 1
an. En effectuant la régression du taux de rentabilité de l’action X sur les
variations relatives du CAC 40 à partir d’observations mensuelles sur
les 5 dernières années. On trouve un coefficient estimé de 0,85.
aujourd’hui le taux du 1 an est de 3,5%.
Soient :
: Cash-flow générés par le projet
: Rentabilité du marché
: Taux sans risque
i. Méthode de l’équivalent certain
Titre () du Pays ()
: risque systématique international du titre () calculé par rapport au portefeuille mondial
de marché ()
: taux de l’actif sans risque dans le pays du titre ()
: taux sans risque moyen mondial
Tous les taux de rentabilité sont exprimés en monnaie nationale du pays () du titre ().
Les résultats des tests empiriques et les mesures de performance sont sensibles au choix de l’indice
boursier adopté comme proxy du Marché. (Méthodes de calculs des indices)
Si le portefeuille de marché n’est pas efficace ex-post, on peut trouver une relation non-linéaire entre le
rendement espéré () et le risque (). En conséquence :
- le MEDAF peut à tort être accepté si le portefeuille des titres est efficace ex-post alors que le
portefeuille de marché ne l’est pas.
- À contrario, le MEDAF peut être rejeté à tort si le portefeuille des titres n’est pas efficace ex-post alors
que le portefeuille de marché l’est en fait.
Au total, les critiques de Roll imposent la prudence dans l’interprétation des résultats des tests
économétriques du MEDAF.
2. La stabilité des bêtas dans le temps
Les bêtas individuels () sont plus stables s’ils sont calculés à partir de
rentabilités bihebdomadaires ou bimensuelles plutôt que des rentabilités
quotidiennes ou hebdomadaires qui sont sujettes à un fort bruit
statistique.
Ratio de Sharpe ;
l’Alpha de Jensen.
1. Ratio de Sharpe
Évalue le rendement
Ratio deexcédentaire
Sharpe ex-ante attendu par unité
Ratiode
derisque
Sharpe pris.
ex-post
Selon ce ratio, à l’équilibre du marché, tous les portefeuilles efficients doivent avoir
le même ratio « prime de risque sur écart type » (Acquis 1).
Suivant l’hypothèse d’efficience du marché (), le ratio de Sharpe renseigne à la fois sur :
le prix de marché du risque ()
et la pente de la droite de marché ()
Le ratio de Sharpe peut être négatif lorsque le rendement de l'actif est inférieur au taux sans
risque.
Conditions de significativité du ratio de Sharpe
𝛽
𝛽𝐴 𝛽𝐶 1
L’alpha de Jensen « ex-ante »