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LA FINANCE

ISLAMIQUE ET
LA STABILITE
FINANCIERE
PRESENTÉ PAR :
- DAGO ATOMA ANGE-CYRILLE
- ETTE KETSIA ESTHER
- M’BAYE FATIM THIORO
PLAN
INTROCTION
SECTION 1 : INTRODUCTION A LA FINANCE ISLAMIQUE
I- CHARIA
II- FONDEMENTS DE LA FINANCE ISLAMIQUE
SECTION 2 : LE SECTEUR FINANCIER ISLAMIQUE ET SES INSTRUMENTS
I- GENERALITÉ SUR LE SECTEUR FINANCIER ISLAMIQUE
II- PRODUITS DU SECTEUR BANCAIRE ISLAMIQUE
III-INSTRUMENTS FINANCIERS DU MARCHÉ DE CAPITAUX ISLAMIQUES
IV- UN PRODUIT D’ASSURENCE : LE TAKAFUL
SECTION 3 : FINANCE ISLAMIQUE ET LA STABILITÉ FINANCIÈRE:SUCCÈS ET LIMITES
I- ANALYSE ECONOMIQUE DE LA CRISE DES SUBPRIMES
II- QUELQUES LIMITES DE LA FINANCE ISLAMIQUES
II– RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
INTRODUCTION
• La récurrence des crises bancaires et financières dont la plus récente est celle des
subprimes a révélé la complexité et la vulnérabilité du système financier et bancaire
conventionnel. En effet, des défaillances ont été observées, liées en partie aux problèmes
éthiques et moraux ainsi qu’au système de financement des agents économiques. Dans cet
environnement de turbulences financières, la finance islamique réalise des avancées et
intéresse de plus en plus la communauté internationale en raison de sa dimension éthico-
religieuse et de son ancrage à l’économie réelle. La crise financière des subprimes n’a pas
freiné le développement des banques islamiques qui réalisent aujourd’hui une percée
continentale remarquable. Les banques islamiques ont la responsabilité d’assurer la
conformité de leurs produits, instruments, opérations et style de management avec les
règles de la loi islamique, ‘la Charia’. Tout est fait ainsi afin d’assurer leur crédibilité et leur
différenciation par rapport aux banques conventionnelles.
• Ceci nous amène à poser certaines interrogations : quel est l’apport éthique des principes de
la finance islamique et comment l’intégration de ces principes aurait un enjeu sur la stabilité
financière afin d’eviter a l’avenir es crises bancaires et financières ?
SECTION I : INTRODUCTION A LA FINANCE
ISLAMIQUE
I- LA CHARIA
• DEFINITION
La Charia fournit un cadre global régissant toutes les aspects de la vie de l’agent
économique musulman, incluant entre autres, les aspects spirituels et rituels, sociaux,
politiques et financiers. Les règles et principes de la Charia sont tirés du Coran (livre
sacré) et des enseignements du prophète Mohamed (la Sounna). S’appuyant sur ces
deux sources principales, les jurisconsultes musulmans (les « oulémas ») ont
développé les outils de la jurisprudence islamique à travers l’interprétation des textes
primaires
• OBJECTIFS
La Charia vise à préserver cinq finalités fondamentales à savoir : la foi, la vie, la raison, la
descendance et les biens. La préservation de ces cinq finalités est considérée comme une
exigence absolue pour la survie et le bien-être général des individus et de la société. A
l’inverse, c’est le chaos qui pourrait régner.
II- FONDEMMENTAUX DE LA LOI ISLAMIQUE
• 1- La prohibition de l’intérêt (ribâ)
• 2- L’interdiction de l’incertitude et de la spéculation (Gharar et
Maysir)
• 3-La tangibilité de l’actif
• 4- Les activités illicites
• 5- Le principe de Partage des Pertes et Profits (PPP/3P)
SECTION 2 : LE SECTEUR FINANCIER
ISLAMIQUE ET SES INSTRUMENTS
I- GENERALITÉ SUR LE SECTEUR FINANCIER
• Le secteur bancaire qui est l’épine dorsale de la
finance islamique et le plus important avec un
actif total d’environ 1,600 milliards de dollars,
couvrant environ 72 % du marché global en
2018. Le second secteur est celui des marchés des
capitaux islamiques avec 27 %, suivi par le
Takaful (assurance islamique) avec seulement
1 % des actifs totaux. De plus, le secteur de la
finance islamique a su se sophistiquer et se
standardiser notamment par l’adoption de
normes de gouvernance Charia, d’audit,
d’éthiques mais également de normes comptables
et de cadres prudentiels émis par des organismes
indépendants et d’envergure mondiale tels que
l’AAOIFI (Accounting and Auditing
Organisation for Islamic Financial
Institutions) et l’IFSB (Islamic Financial
Services Board
II- PRODUITS DU SECTEUR BANCAIRE
ISLAMIQUE
III- INSTRUMENTS FINANCIER DU MARCHÉ DES
CAPITAUX ISLAMIQUES
• Les SUKUK, appelées communément «
obligations islamiques », sont des
instruments qui permettent, par une
technique de titrisation des actifs, de financer
des projets avec un revenu fixe Elles peuvent
être structurés à l’aide de divers contrats
conformes à la Charia.
• Les Sukuk-Ijara, ayant comme sous-jacent un
actif corporel qui est mis en location, sont les
structures les plus utilisée : Dans le cadre
d’un financement fondé sur une émission de
ce type, les sukuk-ijara, sont émis par des
véhicules ad hoc (special vehicle purpose –
SPV), généralement des trusts dans le monde
anglo-saxon, adossés à un actif sous-jacent.
UN PRODUIT
D’ASSURANCE :
LE TAKAFUL
Le Takaful est une alternative, conforme à la Charia, à
l’assurance dans laquelle les assurés contribuent sous forme
de don dans un fonds commun (fonds Takaful) dans le but de
se garantir mutuellement. Dans ce modèle, le risque n’est pas
transfé ré de l’assuré à un seul assureur, mais il est partagé par
tous les participants au fonds Takaful. La gestion de ce dernier
est, en pratique, confié e à un spé cialiste en assurance dit
l’Opérateur Takaful.

Les participants Takaful partagent mutuellement le risque et


s’entraident en cas de besoin. Ils sont à la fois les assuré s et les
assureurs. Contrairement à la prime dans l’assurance
conventionnelle payée à l’assureur, le montant versé par
chaque participant au fonds Takaful est appelé « contribution
», et est considéré comme un « don conditionnel ».

L’assurance Takaful propose géné ralement deux gammes de


produits : l’assurance de biens « Takaful Général » et
l’assurance-vie « Takaful Famille ». Les produits de Takaful
Gé né ral ont vocation à assurer contre des dommages sur des
biens, tandis ceux de la caté gorie Takaful Famille ont vocation
à proposer des produits d’épargne comme l’assurance-vie
conventionnelle mais avec des supports de placement
conformes à la Charia.
SECTION 3 : LA FINANCE ISLAMIQUE ET LA
STABILITÉ FINANCIÈ RE : SUCCÈ S OU LIMITES
I- ANALYSE ECONOMIQUE DE LA CRISE DE
SUBPRIMES
 La crise financière actuelle a été d’une telle sévérité qu’elle a affecté aussi bien les
économies émergentes que les économies développées et ceci de manière différente et
selon des degrés variables. La crise est apparue à la suite d’un ensemble de phénomènes et
d’une accumulation de dérapages déstabilisant le système financier.
 Le manque de discipline du marché a été considéré comme l’une des causes principales de
la crise. En effet, la discipline instaurée sur le marché a conduit à plusieurs abus et à de
nombreux dérapages. Le surendettement et les prêts accordés par les banques ont
provoqué un enthousiasme particulier pour l’excès, d’autant plus que les taux d’intérêt
appliqués étaient particulièrement faibles. Tout cela a incité les ménages à un endettement
excessif d’où une situation de « blocage » face à des dettes impossibles à rembourser. 
 Les institutions financières conventionnelles ont justement cherché à maximiser les
rendements des fonds, en usant de l’effet de levier dans le but ultime de satisfaire les
actionnaires, sans prêter attention aux effets déstabilisateurs du système financier.
I- ANALYSE ECONOMIQUE DE LA CRISE DE
SUBPRIMES (SUITE )
• L’échec du systè me financier est également dû à l’immensité et à l’envergure de l’innovation
financière ainsi qu’à l’enchevêtrement des opérations financiè res (spé culation, produits
dérivés, assurances, titrisation…). Ainsi, si l’une des composantes du système é choue ou fait
défaut, tout le système s’effondre.
• L’asymétrie de l’information et le manque de transparence, repré sentent des points
fortement critiquables sur lesquels le système a également dérapé.
• Les banques islamiques ont été plus résistantes à la crise financière récente que les banques
conventionnelles. Selon l’OCDE (2009) « Les banques islamiques sont considérées comme
un refuge relativement sûr contre les turbulences des marchés financiers mondiaux, et
elles incarnent un certain esprit d’équité et de justice par rapport à l’univers souvent
impitoyable de la finance occidentale ». Pendant la crise, la performance de certaines
banques islamiques é tait extrêmement positive. Aujourd’hui, Al Rajhi Bank (Arabie Saoudite),
Kuwait Finance House (Kowaït) ou encore Maybank Islamic Berhad (Malaisie) concurrencent
des établissements occidentaux comme Barclays, HSBC et Deutsche Bank. (OCDE, 2009).
II- QUELQUES LIMITES DE LA FINANCE ISLAMIQUE

 Manque de sensibilisation à la finance islamique au sein du grand public qu’il soit musulman et
non-musulman.

 Manque de vision et de volonté politique du gouvernement pour voir la valeur de l’introduction


de la finance islamique dans le système financier.

 Les capacités en finance islamique des ressources humaines sont très limitées chez les
décideurs politiques, les régulateurs et les acteurs du marché.

 Absence de cadres juridiques et fiscaux adaptés à l’émission des Sukuk.

 Des produits financiers islamiques surtaxés comparés


à la taxation des produits conventionnels
III- RECOMMANDATIONS
• É tablir un cadre juridique sur mesure pour les Sukuk afin de créer une base
claire pour l’émission de Sukuk souverains et corporate. Ce cadre juridique
devrait clarifier la qualification juridique et le traitement des Sukuk
notamment dans le cadre de la politique monétaire des Etats .
• Développer un programme complet de renforcement des capacités en
finance islamique pour les principales parties prenantes et en particulier au
sein des instances gouvernementales.
• Lancer des campagnes de sensibilisation avec le soutien du gouvernement
en utilisant les différents canaux de communication, y compris la télévision
nationale, les journaux, les médias sociaux, pour transmettre au grand public
africain les messages clés suivants sur la politique financière islamique
CONCLUSION
• Face aux dé faillances observé es dans le systè me financier conventionnel pendant la crise des subprimes, il semble que
la prise en compte d’une approche é thique dans le fonctionnement et la ré gulation de ce systè me aurait pu amé liorer la
transparence, ré duire l’asymé trie d’information et contribuer à l’efficacité des institutions financiè res en termes de
financement et de gouvernance. Pendant cette crise, le systè me bancaire islamique a montré sa stabilité et sa ré sistance
face aux distorsions et aux imperfections du marché devant une instabilité accrue de la finance conventionnelle.
• Le systè me financier conventionnel privilé gie fortement l’endettement, la vente de la dette et l’innovation financiè re, ce
qui complique lourdement son fonctionnement. Aujourd’hui, les principes et les rè gles de la finance islamique suscitent
un inté rê t grandissant de la part des autorité s moné taires et financiè res des pays non musulmans et des institutions
financiè res internationales pour amé liorer la solidité du systè me conventionnel.
• À cet effet, compte tenu de la contribution positive des principes de la Charia dans l’amé lioration des pratiques
bancaires en termes d’é thique et de partage des risques, les institutions financiè res conventionnelles devraient inté grer
certains principes directeurs de la finance islamique, non seulement pour leur propre bé né fice mais aussi pour
l’ensemble de leurs partenaires.
• Au niveau du financement, l’alternative islamique insiste sur la né cessité de ré soudre les vé ritables causes de la crise
bancaire et de remplacer progressivement le systè me d’endettement avec inté rê ts par le systè me de partage des pertes
et des profits. Ce systè me repré sente le noyau dur de la finance islamique, dans la mesure où il permet d’impliquer
l’ensemble des partenaires de la banque islamique dans un sché ma de partage é quitable des risques et de gouvernance
partenariale.
MERCI !!!

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