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Mr HNICHE

2011-2012
 Introduction : Cadre général des normes IFRS.
 Chapitre I : Présentation des états financiers.
 Chapitre II : Le traitement des immobilisations corporelles selon les
normes IAS/IFRS
 Chapitre III : les contrats de location
 Chapitre IV : les immeubles de placement
 Chapitre V : les immobilisations incorporelles
 Chapitre VI : les instruments financiers
 Chapitre VII : les stocks
 Chapitre VIII : les subventions publiques
 Chapitre IX : les coûts d’emprunts
 Chapitre X : les produits des activités ordinaires
 Chapitre XI : les contrats de construction
Cadre général des normes IFRS
I. Contexte de normalisation internationale.

II. Les acteurs de la normalisation comptable


internationale.
III.les fondamentaux du référentiel IFRS : le
cadre conceptuel.
IV. Les systèmes de mesure dans les normes
IFRS.
I. Contexte de normalisation
internationale.
 Au cours des 20 dernières années, l’accélération de l’internationalisation
des économies puis leur mondialisation et la globalisation des marchées
financiers, qui en a résulté, ont rendu impérative l’harmonisation de
l’information comptable et financière aux investisseurs.
 Parallèlement, et après les scandales financiers du début des années
2000 en Europe et aux Etats-Unis d’Amérique, les pouvoirs publics se
sont attachés à renforcer la qualité de la communication financière afin
de rétablir la confiance du public, des épargnants et des investisseurs.
 Ce qui a ainsi conduit l’Union Européenne à prendre un certain nombre
de décisions dont le choix d’un référentiel comptable unique qui devrait
progressivement permettre à toutes les entreprises de « parler » le même
langage en matière d’information financière
 Ainsi, le référentiel IFRS, disposant d’un corps de normes, constitué
et reconnu au plan international, s’est logiquement imposé comme
étant la meilleure alternative pouvant répondre aux exigences en
termes de transparence financière, de comparabilité des états
comptables et d’amélioration de la qualité de l’information.
 Le texte fondateur de cette «révolution comptable » est un règlement
européen du 19 juillet 2002, celui-ci stipule que toutes les sociétés
cotées régies par le droit national d’un Etat européen, devront
appliquer le référentiel dans leurs comptes consolidés des exercices
ouverts à compter du 01 janvier 2005.
 Ces nouvelles règles s’appliquent par conséquent à environ 7000
entreprises cotées dont près de 1100 groupes français et 2900 filiales
(en 2007).
 Le Maroc, en tant que pays tourné vers les investisseurs étrangers
(surtout européens) et désireux de profiter de l’essor de l’économie
internationale, ne peut ignorer ce processus de standardisation
comptable et financière.
 Dans ce cadre, une circulaire du CDVM impose aux émetteurs
d’obligations ainsi qu’à ceux dont les titres sont inscrits au 1 er
compartiment de la BDV d’établir et procéder à la publication des états
de synthèse consolidés selon les normes internationales. De même, une
circulaire de Bank Al Maghrib impose à toutes les banques de procéder
à la publication de leurs états comptables selon le référentiel IFRS.
 Enfin, les filiales étrangères marocaines sont aussi bien concernées par
l’application de ces normes. En effet, à côté de la production des états
financiers selon les normes comptables marocaines, elles doivent
appliquer les normes internationales pour les besoins de reporting
financier de leur société mère.
II. Les acteurs de la
normalisation comptable
internationale
 L’IASB (International Accounting Standards Board) est
l’organe chargé de rédiger et d’élaborer les normes
comptables internationales IAS/IFRS. L’IASB a succédé à
l’IASC (International Accounting Standards Committee)
crée en 1973.
 En effet, c’est en 2001 que l’IASC devient IASB.
 Les normes produites par l’IASB peuvent être :
 soit des normes IAS : si elles ont été publiées pour la 1ère
fois avant 2001 et cela même si elles ont été révisées ou
réécrites intégralement depuis cette date.
 Soit des normes IFRS si elles ont été publiées pour la
première fois après 2001.
L’IASB, compte en son sein un comité appelé
IFRIC (International Financial Reporting
Interpretation Committee) chargé d’interpréter les
normes IFRS, il a succédé au SIC (Standing
Interpretation Committee) qui était un organe de
l’IASC chargé d’interpréter les normes IAS. On
peut donc dire :
Référentiel IFRS = (IAS + SIC) + (IFRS +
IFRIC)
 Il existe 38 normes élaborées par l’IASB, 41 normes IAS (dont
12 ont été abrogées), 9 normes IFRS (dont IFRS 9 non adoptée
par l’UE) complétées par 11 interprétations SIC et 9
interprétations IFRIC (dont 1 supprimée).
 Il est à préciser que l’IASB a rédigé en 2007 un jeu de normes
complet mais allégé à l’intention des PME.
 De même, des travaux sont entrepris entre l’IASB et le FASB
(Organe américain qui produit les normes américaines US
GAAP) pour faire converger le référentiel international IFRS
avec les normes comptables américaines, l’aboutissement de
cette démarche, dans le but d’aboutir à un seul jeu de comptes
au niveau mondial, devrait intervenir entre 2009 et 2012.
III. les fondamentaux du référentiel
IFRS : le cadre conceptuel
 L’IASB a élaboré un document intitulé «Frame
work » qui sert de cadre conceptuel à l’élaboration
des normes comptables internationales.
 Il constitue un véritable fil conducteur en se
penchant dès l’origine sur les objectifs assignés aux
états financiers, les principes fondamentaux
communs à l’ensemble du référentiel et en proposant
des définitions de portée générale.
 Les grands principes de présentation et l’élaboration
des comptes sont les suivants :
A. Hypothèses de base (conventions de base):
1. Comptabilité d’engagement.

2. Continuité d’exploitation.

B. Caractéristiques qualitatives des états financiers :


1. L’intelligibilité.

2. La pertinence.

3. La fiabilité.

4. La comparabilité.
A. Hypothèses de base (conventions de base):
1. Comptabilité d’engagement.
2. Continuité d’exploitation.
1. Comptabilité d’engagement:
Les états financiers sont préparés sur la base de la comptabilité
d’engagement càd que les transactions et événements sont
comptabilisés lorsqu’ils se produisent (et non pas au
moment du versement ou de la réception de trésorerie) et ils
sont enregistrés dans les livres comptables et présentés dans
les états financiers des exercices auxquels ils se rapportent).
2. Continuité d’exploitation :
Les états financiers sont préparés selon l’hypothèse de la
continuité d’exploitation : ainsi l’entreprise est censée
poursuivre ses activités dans un avenir prévisible c’est à
dire qu’il est supposé que l’entreprise n’a ni l’intention,
ni la nécessité de mettre e fin à ses activités, ni de réduire
de façon importante la taille des ses activités.
B. Caractéristiques qualitatives des états financiers :
1. L’intelligibilité.

2. La pertinence.

3. La fiabilité.

4. La comparabilité.
1) L’intelligibilité:

L’information fournie dans des états financiers doit


être compréhensible immédiatement par les utilisateurs.
A cette fin, les utilisateurs sont supposés avoir une
connaissance raisonnable des affaires et des activités
économiques ainsi que de la comptabilité.
2) La pertinence :

Une information est pertinente lorsqu’elle influence


les décisions économiques des utilisateurs en les aidants
à évaluer des événements passés, présents ou futurs ou
en confirmant ou corrigeant leurs évaluations passées.
3) La fiabilité :

 L’information possède la qualité de fiabilité, lorsqu’elle est exempte d’erreurs


et de biais significatifs et que les utilisateurs peuvent lui faire confiance pour
présenter une image fidèle de l’entreprise.
 Pour être fiable, l’information doit présenter cinq caractéristiques :
 L’image fidèle : l’information doit présenter une image fidèle des transactions
et autres événements.
 Prééminence de la substance sur la forme : c’est un principe caractéristique
des normes IFRS et qui stipule que la comptabilisation et la présentation des
transactions et autres événements devraient se faire conformément à leur
réalité économique et non pas seulement selon leur forme juridique.
3) La fiabilité :
 Neutralité : pour être fiable, l’information contenue dans les états
financiers doit être neutre càd que sa présentation ne doit pas influencer
les jugements pour aboutir à un résultat prédéterminé.
 Prudence : la prudence est la prise en compte d’un certain degré de
précautions dans l’exercice des jugements nécessaires pour préparer les
estimations dans des conditions d’incertitudes, pour faire en sorte que
les actifs ou les produits ne soient pas surévalués et que les passifs ou les
charges ne soient pas sous-évalués.
 Exhaustivité : L’information contenue dans les états financiers doit être
exhaustive càd qu’une omission peut rendre l’information fausse ou
trompeuse et par conséquent, non fiable et insuffisamment pertinente
4) La comparabilité :

 Les utilisateurs doivent être à même de comparer les états


financiers d’une entreprise dans le temps et d’entreprises
différentes afin d’évaluer, de façon relative, leur situation
financière et performance financière.
 Ainsi, les utilisateurs doivent être informés des méthodes
comptables utilisées et de tout changement apporté à ces
méthodes ainsi que les effets de ces changements.
v. Les systèmes de mesure dans
les normes IFRS:
Dans ces normes, l’information financière ne repose plus et
uniquement sur la notion du coût historique mais aussi et surtout
sur celle de la juste valeur. Cette notion répond à l’optique
financière des IFRS qui visent à satisfaire, en premier lieu les
besoins informationnels des investisseurs ; elle survient suite aux
nombreuses critiques adressées au coût historique. En effet, les
défenseurs du principe de juste valeur reprochent à la
comptabilisation au coût historique sa « myopie » vis-à-vis de
l’évolution des marchés financiers et son incapacité à traduire la
réalité économique et l’image fidèle du patrimoine de l’entreprise.
Chapitre 1:Présentation des états
financiers
Présentation des états financiers:
I. Définitions de quelques notions fondamentales.
II. l’impact des normes IAS/IFRS sur les états
financiers.
III. Le bilan.

IV. le compte de résultat .

V. Le tableau des flux de trésorerie.

VI.Tableau de variation des capitaux propres.


La norme IAS 1 établit les modalités générales de présentations des
états financiers, donne des commentaires sur leur structure et informe
des dispositions minimales quant à leur contenu.
Les états financiers prévus par le référentiel IFRS sont :
 le bilan,
 le compte de résultat,
 le tableau des flux de trésorerie,
 l’état de variation des capitaux propres,
 notes annexes étoffées permettant à l’utilisateur de l’information
comptable d’avoir des informations plus fines sur la situation et la
performance financière de l’entreprise.
I. Définitions de quelques notions
fondamentales :
Nous évoquerons brièvement les définitions de certaines notions clés qui font
évoluer la présentation des états financiers :
 Actifs : est une ressource contrôlée par l’entreprise du fait
d’événements passés et dont elle attend des avantages économiques
futurs.
 Cette modification de la définition de l’actif est essentielle car elle fait
référence à la notion de ressource contrôlée et d’avantages économiques futurs
et non à la notion de propriété juridique retenue dans le CGNC.
 Les conséquences de cette définition sont multiples :
 Enregistrement en charges des frais préliminaires ;

 Enregistrement à l’actif des biens en crédit-bail.


 Passif : est une obligation actuelle de l’entreprise résultant
d’événements passés et dont le paiement doit minorer (réduire) ses
ressources.
 Capitaux propres : sont définis de façon résiduelle comme la
différence entre les actifs et les passifs.
 Produits : correspondent à des accroissements d’avantages
économiques au cours de l’exercice comptable et ayant comme
contrepartie les augmentations d’actifs ou les diminutions de
passifs.
 Charges : correspondent à des diminutions d’avantages
économiques au cours de l’exercice comptable et ayant comme
contrepartie les diminutions d’actifs ou les augmentations de
passifs
II. l’impactdes normes IAS/IFRS
sur les états financiers :
 Le référentiel IFRS met en exergue les points suivants d’une
grande importance pour le travail de l’utilisateur de l’information
comptable :
 c’est un référentiel établi à l’intention des marchés
financiers et donc des investisseurs, ceci entraîne la
primauté du bilan sur le compte de résultat. En effet, l’un
des objectifs majeurs des normes IAS/IFRS est de fournir
une vision plus claire de la valeur du patrimoine à partir du
bilan. Le bilan est donc prédominant sur le compte de
résultat.
 Il est fondé sur une approche reflétant la réalité de
l’activité économique de l’entreprise par rapport au
marché. Le référentiel consacre en effet la prééminence du
fond sur la forme. Il est impératif donc, au nom du
réalisme économique, que les transactions et autres
événements soient comptabilisés en fonction de la réalité
économique et non pas seulement selon leur forme
juridique. Dans cette perspective, le référentiel IFRS
permet l’inscription dans le bilan des biens financés par
crédit-bail.
 Il est déconnecté des contraintes fiscales et des environnements
juridiques de chaque pays.
III. Le bilan :
 Il doit être présenté avant affectation du résultat. Les
dividendes proposés ou décidés après la date de clôture
mais avant la publication des états financiers sont
présentés dans l’annexe.
 Une distinction dans le bilan doit être obligatoirement faite
entre les éléments courants et non courants au niveau de
l’actif et du passif. Une présentation en fonction des
critères de liquidité et d’exigibilité (moins d’un an, plus
d’un an) n’est admise que si elle fournit une information
plus pertinente que la première (cas des établissements
financiers).
 Un actif courant est un actif qui remplit l’une
des quatre conditions suivantes :
 Va pouvoir être réalisé, vendu ou consommé dans le cycle
d’exploitation normale de l’entreprise.
 Est détenu principalement dans un but de transaction. (les actions à
but spéculatif)
 L’entreprise s’attend à le réaliser dans les 12 mois qui suivent la
clôture de l’exercice.
 Représenter de la trésorerie ou équivalent de trésorerie (fonds en
caisse, dépôts à vue, placements à court terme très liquide, actions,
…)
 Un passif courant : est un passif qui remplit
l’une des quatre conditions suivantes :
 Il doit être réglé dans le cadre du cycle d’exploitation normale de
l’entreprise ;
 Il est détenu essentiellement aux fins d’être négocié ;
 Il doit être réglé dans les 12 mois suivant la clôture de l’exercice ;
 L’entreprise ne dispose pas d’un droit inconditionnel de différé de
règlement du passif pour plus de 12 mois à compter de la date de
clôture.
Remarque : Une entreprise doit classer dans son passif non
courant ses dettes à long terme même si elles doivent être réglées
dans les 12 mois, si les deux conditions suivantes sont réunies :
 L’échéance d’origine était supérieure à 12
mois ;
 L’entreprise a l’intention d’avoir recours à un
refinancement et cette intention est intriquée
dans un accord finalisé à la date de clôture.
IV. le compte de résultat :
Dans la philosophie des normes IAS/IFRS, le
compte de résultat est secondaire par rapport au bilan,
car il ne fournit pas une évaluation complète de la
performance de l’entreprise. Plusieurs éléments sont
inscrits directement dans les capitaux propres (les écarts
de réévaluation par exemple). Une étude globale de la
performance nécessite le recours à l’état de variation des
capitaux propres.
 Si la présentation par fonction est retenue, des informations
complémentaires doivent être fournies en annexes sur la nature
des dépenses notamment les amortissements, les provisions et
les charges de personnel.
 L’élément nouveau introduit par les normes IAS/IFRS
concerne l’abandon de la notion de Chiffre d’affaires remplacée
par la notion « produits des activités courantes ».
 Les produits des activités courantes ou ordinaires sont définis
par la norme IAS 18, ils comprennent : les ventes de biens, les
prestations de services, les intérêts, les redevances et les
dividendes. C’est donc une conception plus large que les
produits d’exploitation du CPC (PCM) car elle regroupe
notamment les produits financiers.
 Le concept des activités ordinaires remplace donc la distinction
traditionnelle : Exploitation, financier, non courant.
 L’utilisateur de l’information comptable devra ainsi, attentivement, lire
les notes annexes pour analyser les différentes composantes du revenu
global.
 Le résultat non courant ou exceptionnel disparaît, le même cas pour le
résultat financier. En effet, seules les charges financières apparaissent
mais séparément du compte de résultat afin de faciliter le calcul du coût
de l’endettement. Il est à préciser que les produits des activités
ordinaires sont retenus pour leur juste valeur. En effet, en cas
d’encaissement différé, il est nécessaire de procéder à l’actualisation des
flux financiers futurs.
 A noter enfin que le résultat opérationnel (Résultat des activités
ordinaires) occupe une place importante dans le compte de résultat,
normes IAS/IFRS.
V. Le tableau des flux de trésorerie :
C’est un tableau qui retrace les flux de trésorerie
générés ou consommés au cours de chaque exercice et
explique ainsi la variation de la trésorerie constatée au
bilan entre le début et la fin de l’exercice.
Il procure une information nouvelle par rapport au
bilan et au compte de résultat. Ce tableau présente les flux
de trésorerie intervenus au cours de l’exercice selon la
nature des activités :
 opérationnelles,
 d’investissement,
 de financement.
Flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles
+ / - Flux de trésorerie liés aux activités d’investissement
+ / - Flux de trésorerie liés aux activité de financement
= variation de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie (A)
Trésorerie ou équivalents de trésorerie à l’ouverture de
l’exercice (B)
Trésorerie ou équivalents de trésorerie à la clôture de
l’exercice (A + B)
VI.Tableaude variation des
capitaux propres :
C’est un tableau qui explique le passage des
capitaux propres de l’ouverture de l’exercice comptable
aux capitaux de clôture de l’exercice comptable. En
d’autres termes, le tableau de variation des capitaux
propres doit retranscrire les mouvements des capitaux
qui ont eu lieu au cours de l’exercice comptable
concerné. Il permet aussi de voir qu’ils sont les profits et
les pertes non comptabilisés dans le compte de résultat.
 Exemple : Réévaluation des immobilisations
Ce tableau recense essentiellement :
 Les montants de transactions sur le capital avec les
actionnaires et les distributions,
 Les mouvements sur les résultats non distribués
(accumulés en réserves),
 Les variations spécifiques au capital social, prime
d’émission, réserves, … expliquant la valeur
comptable au début et à la fin de l’exercice.
Les immobilisations corporelles :
I. Comptabilisation et évaluation des
immobilisations corporelles :
I. Evaluation initiale
II. Evaluation postérieure
II. I-2-Amortissement d’un actif corporel
Remarques sur les immobilisations en non valeurs :
Dans le plan comptable marocain, cette rubrique regroupe les
frais préliminaires, les charges à répartir et les primes de
remboursement des obligations. Ces charges sont immobilisées
afin de pouvoir les étaler sur plusieurs exercices et éviter qu’elles
alourdissent les charges de l’exercice où elles sont encourues.
En normes IAS/IFRS, par contre, ces charges ne peuvent faire
l’objet d’une immobilisation, elles sont obligatoirement
comptabilisées dans les charges de l’exercice où elles sont
encourues.
En ce qui concerne les primes de
remboursement des obligations, elles sont
directement déduites de l’emprunt obligataire
concerné pour retenir dans le bilan le montant
effectivement collecté.
 La norme IAS 16 traite de la comptabilisation des
immobilisations corporelles (date de comptabilisation,
détermination de la valeur comptable, calcul des
amortissements, …). Elle est complétée par la norme IAS
40, qui spécifie le traitement des immeubles de placement.
 La norme IAS 16 définit une immobilisation corporelle
comme une ressource contrôlée indépendamment du
critère juridique de propriété, incluant notamment les
contrats de location-financement comme élément à part
entière de l’actif corporel.
L’approche par composants, qui consiste à
dissocier un actif en une somme d’éléments
significatifs et à traiter comptablement chacun d’eux
de façon individuelle, est obligatoire.
Les immobilisations corporelles sont des actifs
corporels :
 détenus par une entreprise, soit pour être utilisés dans
la production ou la fourniture des biens et services,
soit à des fins administratives ;
 dont on s’attend à ce qu’elles soient utilisées sur plus
d’un exercice.
I. Comptabilisation et évaluation des
immobilisations corporelles :
I. Evaluation initiale
II. Evaluation postérieure
Comptabilisation et évaluation des immobilisations
corporelles :

Une immobilisation corporelle est comptabilisée en tant


qu’actif lorsque les deux conditions indissociables suivantes sont
réunies :
 Les avantages économiques futurs associés à l’actif iront à
l’entreprise ;
 Le coût de l’actif peut être évalué de façon fiable.
 Concernant l’évaluation des immobilisations corporelles, il faut
distinguer deux cas :
 Evaluation initiale qui se fait au coût ;
 Evaluation ultérieure : 2 méthodes au choix
 Soit une évaluation au coût

 Soit une évaluation à la juste valeur


Evaluation des immobilisations corporelles

Initiale Ultérieure
Evaluation au coût Deux méthodes au choix
(paiement à terme actualisé)

Réévaluation
Coût
(juste valeur)

Ecart de
réévaluation
I-1-1 Evaluation initiale
Une immobilisation corporelle qui remplie les deux
conditions précédentes doit être évaluée initialement à
son coût. Ce coût est égale à son coût d’achat (y compris
les droits de douane et taxes non récupérables et net de remises et
rabais commerciaux) auquel s’ajoutent les coûts directs liés
à sa mise en état d’utilisation, notamment les coûts liés à
la livraison, les frais d’installation et de montage,
certains honoraires liés à l’acquisition ( exemple : acte
notariale pour un terrain ) et les coûts de personnel liés à
l’acquisition .
Remarques :
1. Les remises et rabais commerciaux comportent les rabais,
remises, ristournes, obtenus mais également les escomptes
de règlement.
2. Dans le cadre d’une acquisition avec paiement à terme, le
coût de l’immobilisation doit tenir compte de l’incidence
temps et doit ainsi être effectué pour tout paiement à terme
intervenant au-delà des conditions habituelles de crédit.
L’objectif de cette actualisation est de neutraliser l’effet
« coût de crédit » dans l’évaluation d’un actif.
3. Une immobilisation corporelle acquise en échange d’un ou
plusieurs actifs non monétaires, ou d’une combinaison d’actifs
monétaires et non monétaires est évaluée à la juste valeur, sauf
lorsque ni la juste valeur de l’actif reçue ni celle de l’actif donné
en échange ne sont mesurables de manière fiable. La juste valeur
est celle du bien donné en échange, sauf si la juste valeur du bien
reçu est plus évidente. Si l’immobilisation acquise n’est pas
mesurable à la juste valeur le bien est inscrit à la VNA du bien
dont on se sépare dans l’échange.
I-1-2 Evaluation postérieure
Deux méthodes d’évaluation postérieure sont possibles :
 Le coût
 La juste valeur
La juste valeur d’un actif est le montant pour lequel l’actif
pourrait être échangé entre des parties bien informées
consentantes et qui agissent dans des conditions de concurrence
normale : En pratique, la juste valeur est donnée par les prix
actuels sur un marché actif pour des biens similaires ; lorsqu’il
n’y pas de valeurs de marché, en raison de la nature spécialisée
de certaines immobilisations, elles sont réévaluées à leur coût
de remplacement net d’amortissement.
La réévaluation peut ne concerner que certaines
catégories d’immobilisations corporelles. Mais toutes les
immobilisations appartenant à la même catégorie doivent
être réévalués.
Une catégorie d’immobilisation corporelle est un
regroupement de nature est d’usage similaires.
A noter que l’écart de réévaluation positif d’un actif est
inscrit dans les capitaux propres sauf si il compense une
perte antérieure constatée en charges. Quand l’écart est
négatif, il s’impute en priorité sur les écarts de
réévaluation positifs précédemment constatés et en charges
à concurrence du surplus.
I-2-Amortissement d’un actif
corporel
Le montant amortissable (valeur d’origine diminuée de
la VR) est répartie de manière systématique sur la durée
d’utilité de l’actif. La méthode d’amortissement utilisée
doit refléter le rythme de consommation des avantages
attendus.
Il existe différents modes d’évaluation de
l’amortissement :
 Amortissement linéaire
 Amortissement dégressif (amortissement accéléré à
doublement de taux, amortissement dégressif à taux
décroissant appliqué à la valeur constante).
I- 3 L’approche par composant

La norme IAS 16 exige l’approche par composants, cette


technique consiste à décomposer un actif en un nombre
non restreint d’éléments immobilisables
individuellement, dès lors que leur valeur est
significative.
Le champ d’application est double :
 L’acquisition ou le renouvellement de tout ou partie d’un

actif immobilisé.
 Les programmes d‘entretien et de révision des

immobilisations.
L’approche par composant dans ce cas implique pour un
ensemble corporel immobilisé la création d’une
immobilisation « coût d’entretien » amortie sur la durée
entre 2 entretiens ou révisions. L’approche par
composant est retenue dès lors qu’il existe, au moment
de l’acquisition du bien, un programme échelonné
d’entretien et de révision du bien.
Remarque : une immobilisation corporelle doit être sortie
de l’actif :
 Lors de sa vente ;

 Lorsqu’aucun avantage économique futur n’est attendu

de son utilisation ou de sa vente.


On comptabilise systématiquement en produits ou en
charges le résultat de cession qui égale à la différence
entre le prix de cession et la valeur comptable.

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