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Travailler en sécurité

avec une grue mobile

Mise en station
- Conducteur opérateur de grue mobile
- Adéquation
- Etat du sol
- Balisage
- Mise à niveau
- Calage
- Notion de pression
- Terrains à risque
Conducteur opérateur de grue mobile

Définition

C’est un professionnel formé à la conduite des grues mobiles et disposant d’une


autorisation de conduite en sécurité établie par son employeur
(dans le cas d’un grutier intérimaire, c’est le chef de l’entreprise utilisatrice qui délivre
l’autorisation de conduite à l’intérimaire)

- Il procède à l’installation et à l’équipement de sa grue conformément au plan


de levage et/ou aux consignes du chef de manœuvre

- Il est obligatoirement aux ordres du chef de manœuvre

En aucun cas le grutier ne peut faire office de chef de manœuvre ni d’élingueur


Vérifier l’adéquation par rapport au travail
à réaliser

Possible ????? Pas possible ?????


Vérifier l’état du sol

Résistance

Dévers

Regards

Tranchées
Baliser la zone d’évolution
Sortir les poutres complètement !
Mettre de niveau : latéral, longitudinal

Niveau Prise en compte


à bulle des dévers

Verrouillage
Brochage des patins
des poutres
(si prévu par le
constructeur)

Poutres Roues Correction(s)


parallèles décollées de calage
Les niveaux à bulle

Bon

Mauvais
Réaliser le calage longitudinal

Bon
Réaliser le calage transversal

Bon
Ensemble de commandes de mise à niveau

Niveau
Position des cales

Surface des cales :


- Résistance sol
- Poids grue+charge
Position des cales

90°
Résistance insuffisante du sol : calage de stabilité

FAP L. Rodriguez
Utilisation de camarteaux
piles de bois dans lesquelles les bois sont
croisées successivement à angle droit de
façon à laisser passer l'air

2ème couche
de cales

1ère couche
de cales

FAP L. Rodriguez
Caniveaux : calage de correction

FAP L. Rodriguez
Sol en dévers : calage de rattrapage

FAP L. Rodriguez
Pression au sol sous un patin

Lorsqu’une grue est correctement stabilisée, les appuis font subir au sol
une pression considérable.
Dans certains cas, un seul patin doit prendre en charge un poids équivalent
à celui de la grue et de la charge avec l’incidence de la portée.
Dans tout les cas, le sol doit résister de façon sûre à la pression.
Si la surface des semelles de calage s’avère insuffisante, ces dernières
doivent être étayées en fonction de la résistance de compression du sol.
La surface d’appui nécessaire est calculée en fonction de la résistance du sol
et de la pression d’appui de la grue.

Pression d’appui
Surface d’appui nécessaire = -------------------------------
Résistance du sol
La pression au sol
Si la pression maximale exercée est supérieure à la résistance du sol,
il est impératif de mettre des semelles sous les patins.

Surface (en cm²) Poids (en kg)


des semelles à installer : Résistance du sol (en bars)
(1 bar = environ 1 kg/m²)

Exemple :
• Poids maxi = 23 000 kg
• Résistance du sol = 2,3 bars ou environ 2,3 kg/m²
Surface (en cm²) 23 000
des semelles = = 10 000 cm² (100 cm x 100 cm)
2,3

Taille des semelles : 10 000 = 100


Exemple
Poids transmis
par le stabilisateur
23 t
(23 000 kg)

Surface du patin
50 x 50 = 2500 cm²

Pression au sol
23 000 kg/2 500 cm²
= 9,2 kg/cm²
= 9,2 bars
Pression au sol avec la nouvelle surface d’appui

Poids transmis
par le stabilisateur
23 t
(23 000 kg)

Nouvelle surface d’appui


100 x 100 = 10 000 cm²

Nouvelle pression au sol


23 000 kg/10 000 cm²
= 2,3 kg/cm²
= 2,3 bars
Effort au sol
Evaluation de la résistance des sols

Constitution du sol daN/cm2


A – Sol remblayé, tassé non artificiellement 0-1
B – Sol naturel, visiblement intact
1. Limon, sol tourbeux et marécageux 0
2. Sol pulvérulent, suffisamment ferme :
Sable fin à moyen 1,5
Sable grossier à gravier 2,0
3. Sol non pulvérulent :
Pulpeux 0
Tendre 0,4
Epais 1
Semi-rigide 2,0
Dur 4,0
4. Roche peu fissurée, en bon état, non altérée par les intempéries,
et dans une stratification favorable :
Stratification serrée 15,0
Stratification compacte ou en colonne 30
C – Sol tassé artificiellement
1. Asphalte, bitume 5-15
2. Béton : Béton groupe B I 50-250
Béton groupe B II 350-550
Distance de sécurité par rapport au bord des fouilles

Fouille étayée :
1 m entre le bord de la fouille
et le stabilisateur le plus proche
Fouille étayée :
1 m entre le bord de la fouille
et le stabilisateur le plus proche

11 m
m

Fouille non étayée :


1 m + la hauteur de la fouille
Distance de sécurité par rapport
Fouille étayée :
au bord des fouilles
Fouille étayée :
1 m entre le bord de la fouille1 m entre le bord de la fouille
et le stabilisateur le plus proche
et le stabilisateur le plus proche

Fouille non étayée :


1 m + la hauteur de la fouille

Fouille non étayée : Fouille non étayée :


1 m + la hauteur de la fouille 1 m + la hauteur de la fouille

H H
1m H 1m H
Les bords de tranchées ne sont pas stables !
Attention aux terrains
à proximité de constructions récentes !

Le sol est souvent meuble


autour des fondations !
Compte rendu d’accident

La victime - âgée de 55 ans - participait au déchargement de blocs de


béton de 1,6 tonnes environ à l'aide d'une grue mobile. La grue était sur
deux stabilisateurs d'un même
stabilisateurs, mais les
côté n'étaient pas entièrement sortis. Pour les blocs
déjà déchargés, la grue avait travaillé par l'arrière, flèche parallèle au
châssis. Le manque de place pour ranger les derniers blocs restant a
nécessité unerotation de 180° pour rangement à l'avant. Lors de
la manœuvre de rotation du côté où les stabilisateurs
étaient incomplètement sortis, avec la flèche sortie de 18
m, un angle estimé à 50° et la charge en bout de flèche, la grue a
basculé et s'est couchée. La victime, chargée de décrocher les blocs,
a voulu longer la grue lors de la rotation. Elle s'est fait surprendre par le
basculement de cette dernière. Ne pouvant s'écarter du fait d'une haie
de végétation, l'intéressé s'est trouvé coincé sous un stabilisateur,
subissant un écrasement avec fractures au niveau du bassin, jambe et
poignet droit.
Source : Base de données EPICEA, INRS

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