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Chapitre 2

LES AUTRES
PROCÉDURES
PRÉVENTIVES
Section I: La conciliation
Article 2:

La conciliation est une procédure préventive,


consensuelle et confidentielle, destinée à éviter la
cessation des paiements de l'entreprise débitrice afin
d'effectuer, en tout ou partie, sa restructuration
financière ou opérationnelle pour la sauvegarder.
Cette restructuration s'effectue par le biais de
négociations privées et de la conclusion d'un accord de
conciliation négocié entre le débiteur et ses créanciers
ou, au moins ses principaux créanciers, grâce à l'appui
d'un tiers neutre, impartial et indépendant dit
conciliateur.
PARAGRAPHE I : L’ouverture de la
procédure

I. Les acteurs de la conciliation

• Le juge
Les acteurs • Les créanciers
principaux: • Le conciliateur
I. Les acteurs de la conciliation

Le juge:

Il s’agit du Président du Tribunal de Commerce


territorialement compétent

C’est lui qui ouvre la procédure statuant à huis-clos

C’est lui qui désigne le conciliateur

C’est également lui qui met fin à la procédure

Il homologue l’accord entre les parties


I. Les acteurs de la conciliation

Les créanciers

Il s’agit
Ce sont de fait
globalement des
tous ceux à qui
fournisseurs de
l’entreprise doit
l’entreprise
I. Les acteurs de la conciliation

Le conciliateur

Article 5. 4:

Dans la décision d’ouverture de la conciliation, le Président du


TC désigne un Conciliateur

Avoir le plein exercice de ses droits civils

Justifier de sa compétence professionnelle et demeurer


indépendant et impartial vis-à-vis des parties
I. Les acteurs de la conciliation

Le conciliateur

En particulier n’avoir pas perçu, à quelque


titre que ce soit, directement ou
indirectement, une rémunération ou un
paiement de la part du débiteur intéressé, de
tout créancier du débiteur ou d’une personne
qui en détient le contrôle ou est contrôlé par
lui, au cour des 24 mois précédant la
décision d’ouverture
I. Les acteurs de la conciliation

Aucun parent ou
allié du débiteur ,
jusqu’au quatrième
degré
inclusivement, ne
peut être désigné en
qualité de
Conciliateur
I. Les acteurs de la conciliation

Mission principale du conciliateur:

Favoriser la conclusion entre le débiteur et ses


principaux créanciers ainsi que, le cas échéant, ses
cocontractants habituels, d’un accord amiable destiné
à mettre fin aux difficultés de l’entreprise
PARAGRAPHE I : L’ouverture de la
procédure

II. La requête
Le Président du TC est saisi par requête du débiteur
ou par une requête conjointe de ce dernier avec un ou
plusieurs créanciers, qui expose ses difficultés et les
moyens d’y faire face, accompagnée des documents
prévus à l’article 5-2 de l’A.U révisé ;
PARAGRAPHE I : L’ouverture de la
procédure
II. La requête
La requête est accompagnée des documents suivants,
datant de moins de trente (30) jours :
1°) une attestation d'immatriculation, d'inscription ou
de déclaration d'activité à un registre ou à un ordre
professionnel ou, à défaut, tout autre document de
nature à prouver la réalité de l'activité exercée par le
débiteur ;
PARAGRAPHE I : L’ouverture de
la procédure
II. La requête

2°) le cas échéant, les états financiers de synthèse


comprenant le bilan, le compte de résultat, un tableau
financier des ressources et des emplois, l'état annexé
et, en tout état de cause, le montant du chiffre
d'affaires et des bénéfices ou des pertes des trois
derniers exercices
PARAGRAPHE I : L’ouverture de
la procédure

II. La requête

3°) un état de la trésorerie et un état chiffré des


créances et des dettes avec indication des dates
d'échéance
PARAGRAPHE I : L’ouverture de la
procédure

II. La requête

4°) un document indiquant le nombre de travailleurs


déclarés et immatriculés, à la date de la demande
PARAGRAPHE I : L’ouverture de la
procédure

II. La requête

5°) une attestation émanant du débiteur par laquelle il


déclare sur l'honneur ne pas être en état de cessation de
paiements et précise, en outre, qu'il n'est pas soumis à
une procédure de règlement préventif, de redressement
judiciaire ou de liquidation des biens qui ne serait pas
clôturée
PARAGRAPHE I : L’ouverture de la
procédure

II. La requête

6°) si le débiteur propose un conciliateur, un document


indiquant les noms, prénoms, qualités et domicile de la
personne proposée et une attestation de cette dernière
indiquant ses compétences professionnelles
PARAGRAPHE I : L’ouverture de la
procédure

II. La requête

7°) le cas échéant, un document indiquant les noms,


prénoms et domicile des créanciers qui se joignent à la
demande du débiteur et le montant de leurs créances et
des éventuelles sûretés dont elles sont assorties
PARAGRAPHE I : L’ouverture de la
procédure

II. La requête

Ces documents sont datés, signés et certifiés conformes


et sincères par le requérant. Dans le cas où l'un des
documents visés ci-dessus ne peut être fourni, ou ne
peut l'être qu'incomplètement, la requête doit contenir
l'indication des motifs de cet empêchement
PARAGRAPHE II : Le déroulement et l’issue
de la conciliation

I. L’office du Président du Tribunal


C’est lui qui ouvre la procédure de conciliation pour
une durée qui ne peux excéder trois (03) mois et
éventuellement prorogée d’un (01) mois à la demande
du débiteur
A l’expiration de ces délais, la conciliation prend fin de
plein droit et il ne peut être ouvert une nouvelle
procédure de conciliation avant l’expiration d’un délai
de trois (03) mois
PARAGRAPHE II : Le déroulement et
l’issue de la conciliation
I. L’office du Président du Tribunal

C’est le Président qui désigne le conciliateur, soit


d’office soit sur proposition du débiteur sous certaines
conditions
Il détermine également les modalités de rémunération
du Conciliateur avec l’accord du débiteur au moment
de l’ouverture de la procédure
PARAGRAPHE II : Le
déroulement de la conciliation
I. L’office du Président du Tribunal
La décision ouvrant la conciliation ou rejetant la
demande d'ouverture ne fait l'objet d'aucune publicité.
PARAGRAPHE II : Le déroulement et
l’issue de la conciliation
I. L’office du Président du Tribunal
Le président du Tribunal de commerce est saisi par une requête
du débiteur ou par une requête conjointe de ce dernier avec un
ou plusieurs de ses créanciers.
Cette demande expose ses difficultés ainsi que les moyens d'y
faire face.
Dans la décision d'ouverture, le président de la juridiction
compétente désigne un conciliateur
Le conciliateur doit avoir le plein exercice de ses droits civils,
justifier de sa compétence professionnelle et demeurer
indépendant et impartial vis-à-vis des parties concernées par la
conciliation
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation
I. L’office du Président du Tribunal
En particulier, il ne doit pas avoir perçu, à quelque titre que
ce soit, directement ou indirectement, une rémunération ou
un paiement de la part du débiteur intéressé, de tout créancier
du débiteur ou d'une personne qui en détient le contrôle ou
est contrôlée par lui, au cours des vingt-quatre (24) mois
précédant la décision d'ouverture.
Aucun parent ou allié du débiteur, jusqu'au quatrième degré
inclusivement, ne peut être désigné en qualité de conciliateur.
Il en va de même pour tout magistrat en fonction ou ayant
quitté ses fonctions depuis moins de cinq (5) ans.
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation
I. L’office du Président du Tribunal
Dès qu'il est informé de sa désignation, le conciliateur
atteste qu'il remplit, à sa connaissance, les conditions
énoncées ci-dessus.
A tout moment, durant le déroulement de la conciliation,
s'il lui apparaît qu'il ne remplit plus ces conditions, il en
informe sans délai le Président du tribunal de
Commerce qui, s'il y a lieu, peut mettre fin à sa mission
et nommer un remplaçant.
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation
I. L’office du Président du Tribunal
Les modalités de rémunération du conciliateur sont
déterminées par le président de la juridiction avec
l'accord du débiteur au jour de l'ouverture de la
conciliation. Les critères sur la base desquels elle est
arrêtée, son montant maximal chiffré et le montant des
provisions sont précisés dans un document signé par
le débiteur et le conciliateur et annexé à la décision
d'ouverture.
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation
I. L’office du Président du Tribunal
Si au cours de sa mission, le conciliateur estime que le
montant initialement déterminé est insuffisant, il doit en
informer sans délai le président du TC qui fixe les
nouvelles conditions avec l'accord du débiteur. A défaut
d'accord, il est mis fin à la mission du conciliateur. La
rémunération du conciliateur est à la charge du débiteur
et fait l'objet d'une ordonnance de taxe.
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation
I. L’office du Président du Tribunal
Le conciliateur a pour mission de favoriser la conclusion,
entre le débiteur et ses principaux créanciers ainsi que, le
cas échéant, ses cocontractants habituels, d'un accord
amiable destiné à mettre fin aux difficultés de
l'entreprise.
Le conciliateur peut, à cette fin, obtenir du débiteur tous
renseignements utiles.
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation
I. L’office du Président du Tribunal
En cas de survenance de la cessation des paiements, le
débiteur en informe sans délai le président du TC.
Celui-ci met fin sans délai à la conciliation et à la
mission du conciliateur, après avoir entendu le
débiteur et le conciliateur.
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation
I. L’office du Président du Tribunal
Si le débiteur est mis en demeure ou poursuivi par un
créancier appelé à la conciliation pendant la période de
recherche de l'accord, le Président du TC peut, à la
demande du débiteur, et après avis du conciliateur,
reporter le paiement des sommes dues et ordonner la
suspension des poursuites engagées par un créancier. Ces
mesures prennent fin de plein droit lorsque la conciliation
prend fin et, en tout état de cause.
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation

I. L’office du Président du Tribunal


L'ordonnance du Président du tribunal prononçant ces
mesures est déposée au greffe et ne fait l'objet d'aucune
publicité. Elle est communiquée au créancier concerné,
sans délai, et elle rappelle l'obligation de confidentialité à
laquelle celui-ci est tenu.
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation
I. L’office du Président du Tribunal
En cas d'impossibilité de parvenir à un accord, le
conciliateur présente sans délai un rapport écrit au
président. Celui-ci met fin à sa mission et à la
conciliation, après avoir entendu le débiteur.
A tout moment, en l'absence de cessation des paiements,
le débiteur peut demander à ce qu'il soit mis fin à la
mission du conciliateur et à la conciliation, auquel cas le
président du TC y met fin sans délai.
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation

I. L’office du Président du Tribunal


La décision mettant fin à la conciliation et à la
mission du conciliateur en l'absence d'accord est
notifiée au débiteur, au conciliateur ainsi qu'aux
créanciers et cocontractants appelés à la conciliation,
sans délai. Elle ne fait l'objet d'aucune publicité.
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation

I. L’office du Président du Tribunal


Il met fin à la procédure de conciliation ou lorsqu’il
se trouve dans l’impossibilité de parvenir à un accord,
ou si la cessation des paiements intervient
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation
II. La fin de la procédure de conciliation
 Aboutissement à un accord
 Ecoulement du temps prévu pur la conciliation
 Survenance de la cessation de paiement
L’ouverture d’une procédure de Règlement préventif, de
redressement judiciaire de liquidation des biens met fin de plein
droit à la conciliation, et le cas échéant à l’accord ; dans ce cas,
les créanciers recouvrent l’intégralité de leurs créances,
déduction faite des sommes perçues
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation
II. La fin de la procédure de conciliation
A tout moment, et en l’absence de cessation des
paiements, le débiteur peut demander à ce qu’il soit mis
fin à la mission du conciliateur et de la conciliation.
Dans ce cas, le Président du TC y met fin sans délai
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation

III. L’accord issu de la conciliation

A la requête de la partie la plus diligente, l'accord


signé peut être déposé au rang des minutes d'un
notaire
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation

III. L’accord issu de la conciliation

L’accord peut également être homologué ou


exéquaturé
Cette procédure est de droit, et ne peut être refusé que
s’il est contraire à l’ordre public
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation
III. L’accord issu de la conciliation

Par dérogation la décision d'homologation ou


d'exequatur est susceptible d'opposition par tout
intéressé dans les 15 jours de sa publication devant le
TC.
Le cas échéant, un appel peut être formé contre la
décision de celle-ci dans les 15 jours de son prononcé.
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation
III. L’accord issu de la conciliation

Toute inexécution de l’accord relève du Tribunal de


Commerce ayant connu de la conciliation, pour en
prononcer la résolution, saisie par l’une des parties
à l’accord
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation
III. L’accord issu de la conciliation

Pendant la durée de son exécution, l’accord issu de la


conciliation interrompt ou interdit toute action en
justice et arrête ou interdit toute poursuite individuelle,
tant sur les meubles que les immeubles du débiteur,
dans le but d’obtenir le paiement des créances qui font
l’objet de l’accord
PARAGRAPHE II : Le déroulement de la
conciliation
III. L’accord issu de la conciliation
L’accord interrompt pour la même durée, les délais
impartis aux créanciers parties à l’accord à peine de
déchéance ou de résolution des droits afférents aux
créances mentionnées dans l’accord
Section 2 : La médiation

 Prévue à l’article 1-2 de l’A.U révisé, elle permet à toute


entreprise, avant la cessation de ses paiements, de demander
l’ouverture d’une procédure de médiation, en dehors des
procédures prévues à l’article 1er de l’A.U révisé
 Cette procédure de médiation se déroule selon les
dispositions légales de l’Etat partie dans lequel l’entreprise a
son siège social
 La conséquence est que cette procédure aura une pratique
différente selon l’Etat partie dans lequel elle sera demandée,
en attendant l’adoption éventuelle d’un A.U sur la médiation
par l’OHADA
Section 2 : la médiation

 Au Burkina Faso, la loi N°052-2012/An portant médiation en


matière civile et commerciale a Burkina Faso, promulguée par
décret N°2013-036/PRES du 07 février 2013, régit la médiation
tant civile que commerciale au Burkina Faso ;
 Une éventuelle médiation dans le cadre des difficultés d’une
entreprise se déroulera selon les dispositions de cette loi.
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation
I. Le médiateur
La médiation est menée par un médiateur. Toutefois, les parties
peuvent convenir d’en désigner plus.
Les parties s’efforcent de choisir le ou les médiateurs d’un
commun accord, à moins qu’elles ne conviennent d’une
procédure différente pour leur nomination.
Les parties peuvent demander l’assistance d’une institution ou
d’une personne pour la nomination des médiateurs.
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation
I. Le médiateur
En particulier :
- une partie peut demander à l’institution ou à la
personne en question de recommander des personnes
ayant les qualités requises pour servir de médiateur ;
- - les parties peuvent convenir que l’institution ou la
personne en question nommera directement un ou
plusieurs médiateurs.
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation
I. Le médiateur
Lorsqu’elle recommande ou nomme des médiateurs,
l’institution ou la personne en question a égard aux
considérations propres à garantir la nomination d’une
personne indépendante et impartiale et, le cas échéant,
tient compte du fait qu’il peut être souhaitable de
nommer une personne de nationalité différente de celle
des parties.
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation
I. Le médiateur
Lorsqu’une personne est pressentie en vue de sa
nomination éventuelle en qualité de médiateur, elle
signale toutes circonstances de nature à soulever des
doutes légitimes sur son impartialité ou son
indépendance.
A partir de la date de sa nomination et durant toute la
procédure de médiation, le médiateur signale sans
tarder de telles circonstances aux parties, à moins
qu’il ne l’ait déjà fait.
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation
I. Le médiateur

Sauf stipulation contraire, les frais afférents à la


procédure de médiation, notamment les honoraires du
médiateur, sont à la charge des parties. Celles-ci
fixent de commun accord avec le médiateur le
montant et les modalités de paiement desdits frais.
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation

I. Le médiateur

La mission de médiation ne peut être concédée qu’à


une personne physique. Le médiateur doit avoir le
plein exercice de ses droits civils et demeurer
indépendant et impartial à l’égard des parties
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation
A. Le médiateur
Nul ne peut être dans le même litige à la fois
médiateur et arbitre ou juge, ni devenir arbitre ou juge
dans un litige dans lequel il était auparavant médiateur
ou dans un autre litige né du même rapport contractuel
ou juridique ou lié à ce rapport.
Le médiateur qui accepte sa mission porte cette
acceptation à la connaissance des parties par écrit.
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation
I. Le médiateur

Le Centre d’Arbitrage, de Médiation et de Conciliation


(CAMCO) est actuellement la seule institution de
médiation du Burkina
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation

II. Déroulement de la procédure


La partie qui prend l’initiative de la médiation
communique, par écrit, à l’autre partie une invitation à
la médiation. Cette invitation décrit brièvement l’objet
du litige. La procédure de médiation débute quand
l’autre partie accepte cette invitation. L’acceptation
donnée oralement doit être confirmée par écrit.
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation
II. Déroulement de la procédure
Si l’autre partie rejette l’invitation ou si la partie qui a
pris l’initiative de la médiation n’a pas reçu de
réponse dans les trente jours qui suivent son envoi ou
dans le délai qui y était précisé, il n’y a pas de
procédure de médiation.
PARAGRAPHE I : La procédure de médiation

II. Déroulement de la procédure


Les parties sont libres de convenir de la manière dont
la médiation doit être menée.
Si les parties n’ont prévu aucune règle, le médiateur
procède comme il le juge opportun compte tenu des
demandes des parties, des circonstances, et notamment
de la nécessité de parvenir rapidement à un accord
transactionnel.
Le médiateur est tenu d’accorder un traitement
équitable aux parties.
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation
II. Déroulement de la procédure
Le médiateur, les parties et toute personne participant
à la procédure de médiation doivent respecter le
caractère confidentiel de toutes les informations
communiquées ou reçues au cours de cette procédure,
sauf instruction contraire de la partie qui communique
cette information.
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation
II. Déroulement de la procédure
Le médiateur, les parties et toute personne
participant à la procédure de médiation ne peuvent,
sauf d’un commun accord, faire état dans une
procédure judiciaire ou arbitrale de l’un quelconque
des éléments suivants :
- l’invitation d’une partie à recourir à une médiation
ou le fait qu’une partie était disposée à participer à
une médiation ;
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation
II. Déroulement de la procédure
- les avis exprimés ou les propositions formulées par une
partie à une médiation à propos d’un éventuel règlement du
litige ;
- les déclarations ou les aveux faits par une partie lors de la
médiation ;
- les propositions présentées par le médiateur ;
- le fait qu’une partie se soit déclarée disposée à accepter
une proposition présentée dans le cadre de la procédure de
médiation ;
- un document élaboré uniquement aux fins de la médiation.
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation

II. Déroulement de la procédure


Cette obligation de confidentialité s’étend à l’accord
transactionnel issu de la médiation, sauf si la mise en
œuvre et l’application de cet accord en exigent la
divulgation notamment par voie d’homologation.
Cette obligation ne s’étend pas aux éléments de preuve
préexistants à la procédure de médiation ou constitués
en dehors de toute relation avec cette procédure
PARAGRAPHE I : La procédure de médiation

III. Issue de la procédure


La procédure de médiation prend fin :
- par la signature entre les parties d’un accord
transactionnel issu de la médiation, à la date de l’accord ;
- par une déclaration écrite du médiateur indiquant, après
consultation des parties, que de nouveaux efforts de
médiation ne se justifient plus à la date de la déclaration ;
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation
III. Issue de la procédure
- par une déclaration écrite conjointe des parties
adressée au médiateur indiquant qu’il est mis n
à la procédure de médiation, à la date de la
déclaration
- par une déclaration d’une partie adressée à
l’autre partie et au médiateur s’il a été nommé,
indiquant qu’il est mis n à la procédure de
médiation, à la date de la déclaration
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation
III. Issue de la procédure
Lorsque la médiation a permis d’aboutir à un accord,
cet accord transactionnel a, entre les parties, l’autorité
de la chose jugée en dernier ressort.
Il acquiert force exécutoire, soit par son homologation,
soit par son dépôt, d’un commun accord entre les
parties, au rang des minutes d’un notaire.
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation
III. Issue de la procédure
L’accord transactionnel peut être homologué, selon la matière,
par le président du tribunal de grande instance ou le président
du tribunal de commerce du lieu de la médiation.
Le président est saisi par une requête conjointe des parties.
Les parties sont appelées à comparaître, à bref délai, par le
greffier en chef. Le président statue contradictoirement même
en cas de défaut de comparution.
PARAGRAPHE I : La procédure de
médiation
III. Issue de la procédure
La décision qui homologue l’accord transactionnel
n’est susceptible d’aucun recours.
L’homologation ne peut être refusée que si l’accord
transactionnel est contraire à une règle d’ordre public.
La décision qui refuse l’homologation n’est susceptible
que d’un pourvoi en cassation.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

Le Centre a pour mission générale d’assurer


l’application du Règlement.
Il agit avec diligence en prenant en considération
l’intérêt pour les parties de voir le différend réglé à
l’amiable, équitablement, rapidement et au meilleur
coût.
Le Centre s’assure que les parties sont traitées sur un
pied d’égalité et qu’elles peuvent faire valoir leurs
prétentions.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

La médiation est mise en œuvre à la demande des


parties lorsqu’elles en conviennent à la naissance du
litige.
Elle l’est également à la demande de l’une d’elles
lorsque les parties en sont convenues aux termes de
leur contrat.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

La médiation peut aussi être mise en œuvre à la


demande d’une partie qui souhaite voir le Centre la
proposer et si l’autre partie ne s’y oppose pas.
Toute médiation dont l’organisation est confiée au
CAMC-O emporte adhésion des parties au présent
Règlement.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

Le médiateur doit être impartial et indépendant des


parties et le cas échéant leur faire connaître, ainsi qu’au
Centre, les circonstances qui seraient aux yeux des
parties de nature à affecter son indépendance.
Le médiateur désigné signe une déclaration
d’indépendance.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

Les parties et le médiateur s’engagent à ce que ce


dernier ne remplisse pas les fonctions d’arbitre, de
représentant ou de conseil d’une partie dans une
procédure arbitrale ou judiciaire liée au différend
objet de la médiation.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

Le Centre est saisi du différend par une demande


formulée par la partie la plus diligente, et
accompagnée des frais d’ouverture du dossier. La
demande contient un exposé des faits et des
circonstances de la cause et précise l’objet de la
saisine.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

Dès que la demande est enregistrée, le Centre en informe


l’autre partie et lui propose la mise en œuvre de la
médiation. Il lui adresse le présent Règlement et lui laisse
un délai de quinze (15) jours pour répondre.
En l’absence de réponse ou en cas de refus explicite de la
proposition de médiation, le Centre en informe la partie
qui l’a saisi et clôt le dossier, le montant des frais
administratifs lui demeurant acquis.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

I. Désignation du médiateur
Le médiateur est désigné par les parties conformément
aux modalités prévues par leur accord sur la liste des
médiateurs du Centre.
Si les parties ne s’entendent pas sur l’identité du
médiateur, dans les délais prévus par leur accord, le
Centre nomme un médiateur unique.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

I. Désignation du médiateur
Les parties pourront désigner elles-mêmes le
médiateur pour confirmation par le Centre.
En raison de la complexité du litige, les parties ont
également la latitude de désigner deux (2) médiateurs
pour conduire le processus de médiation en co-
médiation.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

II. Mission du médiateur


Le médiateur aide les parties à rechercher dans la
loyauté et le souci du respect de leurs intérêts
respectifs, une solution de conciliation au litige qui les
sépare.
Il est maître de l’exécution de sa mission ; et s’il
l’estime utile, il peut entendre les parties séparément.
Il n’est soumis à aucune contrainte particulière dans le
respect du Règlement.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

III. Déroulement de la médiation


La Médiation commence lorsque le Centre obtient
l’accord des parties soit par lettre d’acceptation soit à
travers un compromis de médiation et que les
provisions sur honoraires du médiateur et les frais de
la médiation ont été payées.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

III. Déroulement de la médiation


Le Secrétariat Permanent organise la première
rencontre entre les parties et le médiateur. La date et
le lieu des rencontres subséquentes sont décidés par
le médiateur après consultation des parties ou de
leurs représentants.
Les parties peuvent se faire représenter ou assister
par les personnes de leur choix, à condition qu’elles
en avisent, au préalable, les autres parties et le
médiateur.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

III. Déroulement de la médiation


Le médiateur diligente librement la conciliation. Il
mène la procédure de médiation comme il le juge
approprié pour parvenir rapidement à un règlement,
en tenant compte des circonstances et des désirs
exprimés par les parties.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

III. Déroulement de la médiation


Chaque partie peut soumettre au médiateur des
suggestions en vue du règlement du litige. Le médiateur
peut, à tout stade de la procédure, faire des propositions en
vue du règlement du litige. Il n’est pas nécessaire que les
propositions soient faites par écrit ou qu’elles soient
motivées. Le médiateur peut inviter les parties à le
rencontrer ou communiquer avec elles séparément.
Lorsqu’ils sont plusieurs, les médiateurs peuvent décider
conjointement d’agir ensemble ou séparément auprès des
parties.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

IV. Délai et fin de la Médiation


Le médiateur dispose d’un délai de deux (2) mois
pour conclure à la Conciliation ou à son échec. Ce
délai court à compter de la date de la première
réunion organisée par le Secrétariat Permanent
prévue à l’article 12 paragraphe 2. Toutefois, le
médiateur ou sur accord des parties peuvent
demander une prorogation de ce délai. Dans ce cas,
le nouveau délai ne pourrait pas être prorogé au-
delà d’un (1) mois.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO
IV. Délai et fin de la Médiation
La médiation prend fin à la date à laquelle le Centre reçoit
copie de :
– l’accord de transaction signé entre les parties, ou
– une déclaration écrite du médiateur constatant l’échec de
la médiation, ou
– une déclaration écrite d’une partie mettant n à la
médiation.
La médiation prend aussi n si les parties ne payent pas les
provisions pour les honoraires du médiateur et les frais de la
médiation selon les demandes du Centre et dans les délais
fixés par lui.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

IV. Délai et fin de la Médiation


Si une entente intervient entre les parties sur
l’ensemble ou une partie du différend, le médiateur
en formule les termes et demande aux parties de
signer le texte de l’accord. Le médiateur signe aussi
le texte à titre de témoin.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

IV. Délai et fin de la Médiation


Cet accord signé par les parties est un contrat de
transaction au sens des Obligations Civiles et
Commerciales. Il lie les parties et met fi n
définitivement au différend dont il est l’objet.
Il a entre les parties l’autorité de la chose jugée en
dernier ressort.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

IV. Délai et fin de la Médiation


En cas d’inexécution volontaire des obligations
contenues dans l’accord de transaction, la partie
diligente peut demander à la juridiction compétente
d’homologuer l’accord et d’y apposer la formule
exécutoire. L’accord de transaction acquiert force
exécutoire et pourra être exécuté par voie de
contrainte.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

V. Frais et honoraires de médiation

Sauf convention contraire entre les parties, les


honoraires du médiateur et les frais de médiation sont
répartis à parts égales entre elles.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

V. Frais et honoraires de médiation


Avant le début de la médiation, le Centre demande
aux parties de verser des provisions pour garantir le
paiement des honoraires du médiateur et des frais
prévisibles de la médiation. La médiation commence
lorsque la provision ainsi demandée est reçue par le
Centre.
En cours de médiation, le Centre peut soumettre aux
parties des comptes partiels et leur demander de
verser à nouveau des provisions aux mêmes fins.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

V. Frais et honoraires de médiation


A la fin de la médiation, le Centre communique aux
parties le compte final et leur restitue le cas échéant,
tout solde non dépensé après avoir effectué la
compensation pour le montant exigible de chacune
d’elles.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

V. Frais et honoraires de médiation


Les frais de médiation comprennent notamment :
– les frais administratifs
– les frais de déplacement et de séjour du médiateur
et autres frais directs encourus par ce dernier à
l’occasion de la médiation ;
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

V. Frais et honoraires de médiation


– les frais afférents à la tenue des séances de
médiation ;
– les honoraires dus au médiateur ;
– et les frais à être encourus par le Centre à l’occasion
de la médiation, y compris le cas échéant, les frais
nécessités par le déplacement de son représentant
lorsque la médiation a lieu en dehors de la ville de
Ouagadougou.
Paragraphe II: Médiation par le CAMCO

V. Frais et honoraires de médiation


Les honoraires du médiateur pour les services déjà
rendus et les frais engagés pour la médiation, y
compris les frais administratifs du Centre, sont dus
par les parties, même si la médiation prend n sans la
conclusion d’un accord de transaction ou échoue
totalement ou partiellement.

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