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Contrats Spéciaux
Contrats Spéciaux
POWER-POINT
INTRODUCTION
I- LES CARACTÈRES DE LA VENTE
II- LA FORMATION DU CONTRAT DE VENTE
III- LES VICES DU CONSENTEMENT
IV- LES EFFETS DU CONTRAT DE VENTE
INTRODUCTION
Les contrats les plus usuels sont des contrats spéciaux, ils sont appelés
« contrats nommés » ou « déterminés » par opposition aux contrats
« innommés » appelés contrats « sui generis ».
Ces contrats sont régis par le Dahir du 12 août 1913 (D.O.C).
DÉFINITION DU CONTRAT : Le contrat est un acte juridique, il est défini
comme étant un acte purement volontaire qui produit des effets de droit.
Cet acte émane soit d'une seule volonté soit de la rencontre de deux ou
plusieurs volontés ayant pour objet l'établissement d'obligations.
LES DIFFERENTS TYPES DE CONTRAT
- Le contrat d'adhésion
- Le contrat commutatif
- Le contrat aléatoire
- Le contrat instantané
- Le contrat successif
CONTRAT TRANSLATIF :
LA VENTE
(art 478-618 D.O.C)
I-LES CARACTÈRES DE LA VENTE
• Selon l’article 478 du D.O.C , la vente étant défini comme étant « un contrat
par lequel l’une des parties transmet la propriété d’une chose ou d’un droit à
l’autre contractant, contre un prix que ce dernier s’oblige à lui payer ».
• Convention par laquelle l’un s’oblige à livrer une chose, et l’autre à lui payer.
Elle peut être faite par un acte authentique ou sous seing privé.
- C’est un contrat consensuel;
- C’est un contrat à titre onéreux;
- C’est un contrat synallagmatique;
- C’est un contrat instantané;
- C’est un contrat translatif de propriété;
- C’est un contrat commutatif;
- Absence de l’intuitu personae.
A-LE CARACTĖRE CONSENSUEL
Selon l’article 488 du D.O.C : « La vente est parfaite entre les parties, dès qu’il y a
consentement des contractants, l’un pour vendre, l’autre pour acheter, et qu’ils
sont d’accord sur la chose, sur le prix et sur les autres clauses du contrat ».
on constate un recul du consensualisme et un retour du formel dans la vente. On
prend l’exemple de la vente de fonds de commerce et de la vente immobilière
où la caractère solennel est omniprésent.
- Fonds de commerce
L’article 489 du D.O.C précise : « Lorsque la vente a pour objet des immeubles,
des droits immobiliers ou autres choses susceptibles d’hypothèque, elle doit
être faite par écriture ayant date certaine et elle n’a d’effet au regard des tiers
que si elle est enregistrée en la forme déterminée par la loi ».
*Ventes forcées où le consentement du vendeur est lié par la force de l’Etat en vertu
de l’exercice de la puissance ou de l’utilité publique tel (expropriation);
*L'erreur de droit:
Erreur portant sur une appréciation erronée d'une règle de droit.
*L'erreur de fait:
Erreur portant sur la prestation et la personne;
-Erreur sur la prestation : le contractant peut se tromper sur la nature ou sur l'espèce. Il y
rescision lorsque l'erreur concerne une qualité déterminante.
-Erreur sur la personne : dans un contrat de vente, la personne du contractant est
indifférente, elle entraîne la rescision que lorsque le contrat repose sur l'intuitu personae
c'est-à-dire sur la confiance qu'on fait au contractant.
b -Le dol (art 52 à 53 D.O.C )
Le dol est une erreur provoquée (manœuvres déloyales, des mensonges et
des réticences). Pour que le dol soit source de rescision, il faut qu'il ait
déterminé le contractant à conclure le contrat.
c-La violence (art 50 D.O.C)
Une personne a donné son consentement sous l'empire de la crainte ou de
la menace.
La loi exige trois conditions pour qu’il y ait rescision:
- Il faut une véritable menace
- La menace doit être illégitime
- La violence doit être déterminée
L’article 50 du D.O.C prévoit: « La violence donne ouverture à la rescision ,
même lorsqu’elle a été exercée sur une personne avec laquelle la partie
contractante est étroitement liée par le sang ».
d- La lésion (art 55 à 56 D.O.C)
- Exister
- Pouvoir exister
- Être dans le commerce
- Être déterminée
- Être en la possession du vendeur
1-Choses existantes (art 513 du D.O.C)
Lorsque la vente porte sur une chose existante, la perte de la chose avant ou
lors de la formation de la vente soulève des difficultés.
-En cas de perte partielle, l’acheteur a le droit ou d’abandonner la vente
(dommages et intérêts) ou de demander la partie conservée de la chose du
bien en faisant réduire le prix par accord entre les parties.
-En cas de perte totale, il y a restitution du prix avancé et une indemnité
correspondante et la vente est considérée comme nulle faute d’objet.
2-Pouvoir exister (ventes de choses futures)
La chose future peut être vendue. Selon la volonté des parties, il y aura un
contrat commutatif ou un contrat aléatoire.
-Dans les contrats commutatifs:
Toute chose peut faire l’objet d’une vente si elle est dans le commerce, à moins
que son aliénation n’en soit interdite.
a-L’inaliénabilité et la loi
L’article 484 du D.O.C dispose : « Est nulle entre musulmans la vente des
choses déclarées impures par la loi religieuse sauf les objets dont elle a
autorisé le commerce, tels que les engrais animaux pour les besoins de
l’agriculteur ».
b-L’inaliénabilité et la volonté de l’homme : Habous (waqf)
L’article 62 du D.O.C dispose : « L’obligation sans cause ou fondée sur une cause
illicite est non avenue, la cause est illicite quand elle est contraire aux bonnes
mœurs, à l'ordre public ou à la loi ».
L'article 63 du D.O.C ajoute en ces termes : « Toute obligation est présumée
avoir une cause certaine et licite quoi qu'elle ne soit pas exprimée ».
E-LE PRIX
Prix
L’obligation de livrer la chose est parfaite par le seul consentement des parties,
la propriété est acquise de droit à l’acheteur dès que la chose et le prix sont
convenus. Ainsi, il est propriétaire avant même que la chose ne lui est pas
encore livrée.
B-TRANSFERT DE PROPRIĖTĖ TRANSFERT DES RISQUES
Le principe de transfert de propriété entraîne plusieurs conséquences :
- En cas de vente de corps certains : Si la chose périt par force majeure entre le jour de
la vente et celui de la livraison, les risques sont à la charge de son propriétaire, c'est-à-
dire l’acquéreur (l’acheteur).
- En cas de vente de choses de genre : La chose de genre doit être impérativement
individualisée. Tant que l’individualisation n’a pas été opérée, le transfert de propriété
ne peut avoir lieu. Le vendeur demeure donc propriétaire et les risques sont à sa
charge.
- En cas de clause de réserve de propriété : Hypothèse dans laquelle le transfert est
retardé conventionnellement. Les clauses de réserve de propriété sont quasiment
systématiques dans les ventes à tempérament.
- En cas de retard dans la livraison: S'il y a un dépassement du délai fixé dans le contrat,
le seul recours qu'a l’acquéreur est une mise en demeure à l’encontre du vendeur qui est
tenu de fournir la chose. Si le vendeur ne répond pas à la mise en demeure, il est en
faute et les risques passent à sa charge.
C-LES OBLIGATIONS DU VENDEUR ET DE L’ACHETEUR
Obligations de
B- garantie
Obligations
de garanties
Garantie
Garantie des
contre
vices cachés
l’éviction
Garantie Deux
Garantie
contre grandes
contre
l’éviction des actions
l’éviction du
tiers encourues
vendeur (fait
personnel) par
l’acheteur
-La garantie contre l’éviction du fait personnel (vendeur) :
Le vendeur est obligé de s’abstenir de tout acte qui pourrait troubler l’exercice
des droits sur la chose acheté par l’acquéreur ( …Qui doit garantir ne doit évincé)
-La garantie contre l’éviction des tiers :
En cas :
Le vendeur est tenu de délivrer une chose qui ne soit pas atteinte d’un
défaut inconnu de l’acheteur lors de la conclusion du contrat.
L’ acheteur qui exerce l’action en garantie peut entamer deux types d’actions:
*L’obligation de sécurité
Le vendeur est tenu non seulement envers l’acheteur mais aussi envers les
tiers d’une obligation de sécurité. Lorsque le bien n’offre pas une sécurité
normale, la victime pourra obtenir réparation du dommage subi. (Loi n°24-
09 relative à la sécurité des produits et des services et complétant le dahir
du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) formant code des obligations et des
contrats, promulguée par le Dahir n°1-11-140 du 16 ramadan 1432 (17
aout 2011).
NB:Obligations du vendeur
1- Le vendeur est tenu d’une obligation de délivrance, c’est-à-dire de
mettre la chose à disposition de l’acheteur.
2- La chose délivrée doit être conforme à la chose convenue.
3-Le vendeur est tenu de l’obligation de garantie des vices cachés,
c’est à-dire qu’il est responsable envers l’acheteur des vices affectant
la chose qui sont décelables au moment de la vente, qui lui sont
antérieurs et qui compromettent son usage normal.
4-Le vendeur, notamment professionnel est tenu d’une obligation
d’information envers l’acheteur.
5-Le vendeur professionnel est responsable du défaut de sécurité du
produit.
2-Les obligations de l’acheteur (article 576 du D.O.C)
L’article 627 du D.O.C prévoit que le bail est « un contrat par lequel l’une des
parties cède à l’autre la jouissance d’une chose mobilière ou immobilière
pendant un certain temps moyennant un prix déterminé que l’autre s’engage
à lui payer ».
I-LES ÉLÉMENTS DU BAIL
Les éléments du bail sont: la jouissance d’une chose et le paiement du loyer.
A-LA JOUISSANCE D’UNE CHOSE
On peut louer toute sorte de choses meubles ou immeubles à partir du
moment où la chose est mise à la disponibilité du preneur et le bailleur en
perçoit les fruits.
B- LE PAIEMENT DU LOYER
Le D.O.C précise que le louage de chose implique le versement d’un prix, le
bail étant un contrat à titre onéreux, il est exprimé en argent.
II- LES CONDITIONS DE FOND ET DE FORME DU CONTRAT DE BAIL
L’article 628 du D.O.C précise que : « Le louage des choses est parfait par le
consentement des parties sur la chose, sur le prix et sur les autres clauses dont
ils pourraient convenir dans le contrat ».
Pour qu'il y ait transfert de jouissance, il faut la réunion de 5 éléments:
1-Le consentement
2- La capacité
3- L’objet du contrat doit être licite
4-La cause du contrat doit être licite
5-Le prix du bail doit être déterminé
B- LES CONDITIONS DE FORME
Le louage n’exige aucun formalisme pour sa conclusion à l’exception du bail
d’immeuble qui exige l'écrit et l'enregistrement.
1- L'écrit
L’article 629 du D.O.C dispose en ces termes : « Néanmoins, les baux
d’immeubles et de droits immobiliers doivent être constatés par écrit, s’ils
sont fait pour plus d’une année ».
2- L'enregistrement
- Le contrat de bail doit être légalisé.
- L'article 127 du Code général des impôts du Dahir du 31décembre 2006,
impose que toute convention écrite ou verbale soit enregistrée et cela dans
un délai de 30 jours à compter de la signature.
III-LES OPÉRATIONS PORTANT SUR LE LOYER
L’article 668 du D.O.C prévoit « le preneur a droit de sous-louer, et même de
céder son bail à un autre… ».
A-LA SOUS-LOCATION
Il n’y a pas un nouveau bail, mais c’est l’ancien bail qui est cédé.
OBLIGATION DE
DELIVRANCE
dès que le contrat est
conclu entre les parties
le bailleur doit mettre la
chose à la disposition du
OBLIGATIONS
locataire
DU BAILLEUR
OBLIGATION DE GARANTIE
permet la jouissance et la
possession paisible de la
chose au preneur: garantie
OBLIGATION
d’éviction et garantie des
D’ENTRETIEN:
vices cachés
conservation
OBLIGATIONS DU
LOCATAIRE
Tacite reconduction:
Renouvellement: Extinction du contrat
Initiative de l’une des et naissance d’un
parties nouveau contrat :
Passivité des parties
B-LA RÉVISION DU BAIL
L’article 687 du D.O.C dispose que « le louage de chose cesse de plein droit à
l’expiration du terme établi par les parties, sans qu’il soit nécessaire de
donner congé ».
A-CONGÉ ÉMANAT DU LOCATAIRE
Le locataire pour donner congé doit prévenir le propriétaire par lettre
recommandée avec accusé de réception, en respectant le délai du préavis qui
est généralement de trois mois et se réduit à un mois dans les cas suivants :
-une mutation professionnelle,
-une perte d’emploi,
-pour les personnes âgées de plus de 60 ans dont l’état de santé justifie un
changement de domicile.
B-CONGÉ ÉMANAT DU BAILLEUR
Le D.O.C , la loi 67-12 et la loi 6-79 (Dahir du 25 décembre 1980) présentent les
cas qui peuvent donner lieu à la résiliation:
1 - Le changement de la destination de la chose louée.
2 - La négligence dommageable.
3 - Les défauts du paiement du loyer (insolvabilité).
4 - le défaut d'entretien du locataire (art 56 la loi 67-12).
5 - Les transformations opérées par les lieux au mépris d’une clause
contractuelle ou sans autorisation du propriétaire.
6 - La cession du bail ou la sous-location en mépris d’uns clause contractuelle,
ou sans autorisation de la part du propriétaire.
7- La reprise des lieux.
8- La nécessité de faire des travaux.
B-LE SORT DU CONGĖ
1-La reconduction du bail et renouvellement
2-Le départ du locataire (mettant des obligations à l’égard des parties)
Les obligations découlant de la validation Les obligations découlant de la
du congé par rapport au bailleur validation du congé par rapport au
1-Il doit restituer le cautionnement qu’il avait pris au locataire
départ. 1-Le preneur doit restituer la chose à l’expiration du
2-Il doit en cas de reprise des lieux pour démolition ou terme fixé, le temps d’occupation qui dépasse ce
réparations importantes donner priorité au locataire pour terme, donne lieu, au paiement d’une indemnité (art
réintégrer les lieux à l’issue des travaux. 675 D.O.C) .
3-Il doit payer au locataire qui perd le droit au maintien
dans les lieux, sans faute de sa part, outre les frais de 2-Le preneur doit encore réparation des
déménagement justifiés, une indemnité représentant six dégradations de la chose qui sont causées par son
mois de loyer au dernier taux fait, sa faute ou son abus (art 678 D.O.C).
4-Au cas où les motifs du congé se révèlent inexacts, le
locataire a droit à des dommages et intérêts.
III
LE MANDAT
PLAN
I- DU MANDAT EN GĖNĖRAL
II-LE RÉGIME DU MANDAT
III-LES EFFETS DU MANDAT
IV-DE L’EXTINCTION DU MANDAT
LE MANDAT
I- DU MANDAT EN GĖNĖRAL
Selon les dispositions de l’article 879 du D.O.C : « Le mandat est un contrat par
lequel une personne charge une autre d'accomplir un acte licite pour le compte
du commettant. Le mandat peut être donné aussi dans l'intérêt du mandant et
du mandataire, ou dans celui du mandant et d'un tiers, et même exclusivement
dans l'intérêt d'un tiers ».
II-LE RÉGIME DU MANDAT
Il s’agit d’un contrat par lequel une personne (le mandant) donne à une autre
(le mandataire) le pouvoir d’accomplir en son nom et pour son compte des actes
juridiques, donc on parle de représentation juridique.
- C’est un contrat consensuel;
- Le mandat peut être donné par acte authentique ou par acte sous seing-privé;
- Il peut être à titre gratuit comme il peut être à titre onéreux;
- Les relations du mandant et du mandataire sont temporaires et reposent sur
l’intuitu personae.
• Il y a deux types de mandats selon l’article 890 du D.O.C.