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RISQUE

INDUSTRIEL
Pr A. JRIFI 2016/2017
Introduction
• L’humanité s’est affrontée aux risques:
–Naturels
–Résultants de ses activités (technologiques).
• L’évolution des sciences et des techniques :
–Longévité
–Nourriture
–Etat sanitaire
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Notions de base
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Qu’est ce qu’un risque industriel ?
• La notion de risque s'explique différemment
dans le sens commun et dans des approches
techniques ou entrepreneuriales. Le risque
peut être «avéré», «potentiel», «émergent» ou
«futur». Avec le temps, certains risques
disparaissent, de nouveaux risques
apparaissent, et notre capacité à les gérer
évolue.
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Risque Industriel Majeur :
• Événement accidentel se produisant sur un site industriel et
entraînant des conséquences immédiates graves pour le
personnel, les populations avoisinantes, les biens ou
l ’environnement
* Caractérisé par 2 critères :
• une faible fréquence : l ’homme et la société peuvent
être d’autant plus enclins à l’ignorer que les catastrophes sont peu
fréquentes
• une gravité importante : nombreuses victimes,
dommages importants aux biens et à l’environnement
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Risque Naturel Majeur
• Est une menace découlant de phénomènes
géologiques ou atmosphériques aléatoires,
qui provoquent des dommages importants
sur l'homme, les biens, l'environnement.

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Risque Technologique Majeur
• Est le risque engendré par l'activité humaine.
C'est la menace d'un événement indésirable
engendré par la défaillance accidentelle d'un
système potentiellement dangereux et dont on
craint les conséquences graves, immédiates
comme différées, pour l'homme et (ou) son
environnement.

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Le risque
• La norme iso 31000:

• L’effet de l’incertitude sur les objectifs

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Le risque
• Dans le monde de l’ingénierie:

• La combinaison de probabilité d’événement et de sa


conséquence.

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Le risque est la possibilité
qu’un danger s’actualise

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• pour qu'il y ait risque - il faut
qu'il y ait à la fois un danger et
une exposition à ce danger.
Sans ces deux conditions, il n'y
a pas de risque.
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• Un danger Danger
est une Situation susceptible
d'engendrer des évènements indésirables.
• Un danger est une propriété ou une capacité
d’un objet, d’une personne, d’un processus…
pouvant entraîner des conséquences néfastes,
aussi appelés dommages.
• Un danger est donc une source possible
d’accident.
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Il y aura danger lorsqu'un objet (ou une substance)
ou une situation possède une capacité intrinsèque à
provoquer un effet dommageable.
C'est le cas par exemple :
• des trottoirs irréguliers,
• des machines sans protection,
• des routes verglacées,
• des incendies,
• des explosions
• des fuites soudaines de gaz toxique.
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Dommage
Blessure physique ou atteinte à la
santé des personnes ou préjudice
aux biens ou à l’environnement.

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Aléa
• Probabilité qu’un phénomène accidentel
se produisant sur un site industriel crée
en un point donné du territoire des effets
d’une intensité donnée, au cours d ’une
période déterminée

• Réduire le risque à la source, c’est réduire l’aléa


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Enjeu
Ensemble des personnes et des
biens susceptibles d’être affectés
par le phénomène accidentel.

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Vulnérabilité

exprime et mesure le niveau de


conséquences prévisibles de l ’aléa sur
les enjeux.

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• Phénomène dangereux: source potentielle de dommage
• Événement: occurrence d’un ensemble particulier de
circonstances
• Situation dangereuse: situation dans laquelle des
personnes, des biens ou l’environnement sont exposés à un
ou des phénomènes dangereux
• Événement dangereux: déclencheur qui fait passer de la
situation dangereuse au dommage
• Conséquence : résultat d’un événement
• Source: élément ou activité qui a des conséquences
potentielles : c’est un phénomène dangereux
• Probabilité: degré de vraisemblance pour qu’un
événement se produisePr A. JRIFI
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•Risque tolérable: risque accepté dans un certain contexte
sur des valeurs admises par la société
•Risque résiduel: risque subsistant après le traitement du
risque, risque subsistant après que les mesures ont été
prises
•Gestion du risque : activités coordonnées visant à diriger
et piloter un organisme vis-à-vis du risque
•Appréciation du risque: processus global d’analyse et
d’évaluation du risque
•Analyse du risque: utilisation systématique d’information
pour identifier les sources et pour estimer le risque
•Évaluation du risque: processus de comparaison du
risque estimé à des critères donnés pour déterminer
l’importance du risque
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• Identification des sources: processus permettant de trouver,
recenser et caractériser les sources
•Estimation du risque: processus utilisé pour affecter des valeurs
à la probabilité et aux conséquences d’un risque
•Critères de risques: termes de références permettant d’apprécier
l’importance des risques
•Perception du risque: ensemble de valeurs ou préoccupations
aux travers desquelles une personne, un groupe ou un organisme
considère un risque
•Réduction du risque : actions entreprises en vue de diminuer la
probabilité et/ou la gravité d’un risque
•Atténuation : limitation de toute conséquence d’un événement
•Maîtrise du risque: actions de mise en œuvre des décisions de
gestion du risque
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Dans son acceptation la plus commune le risque est défini comme le
produit d’un aléa et d’un enjeu vulnérable

EXEMPLE
Le terme aléa recouvre à la fois le phénomène naturel (le
tsunami pour notre exemple) potentiellement destructeur
et l’expression de ce potentiel sous la forme d’une
probabilité. Les enjeux sont définis par les biens et les
personnes exposées directement ou indirectement aux
aléas. Ils se caractérisent par une vulnérabilité qui reflète
la fragilité des biens, des personnes, des systèmes
sociaux, des territoires face aux aléas, et leur éventuelle
capacité à se restaurer, s’améliorer après un dommage
(résilience)
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Les principales manifestations du risque industriel
- les effets thermiques (risque d’incendie), liés
à la combustion d'un produit inflammable ou à
une explosion ;
- les effets toxiques (risque toxique) qui
résultent de l'inhalation, l'ingestion ou les effets
cutanés d'une substance chimique toxique (la
propagation dans l'air, l'eau ou le sol, de produits
dangereux)
- les effets mécaniques (risque d’explosion),
provoqués par une explosion et liés à une
surpression résultant d'une onde de choc.
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L’histoire des accidents industriels majeurs
nous rappelle tout l’enjeu de cette proximité
• 1966 à Feyzin : explosion dans une industrie pétrochimique:(18 morts)
• 1974 à Flixborough (Grande Bretagne) : explosion sur un site industriel, 28 morts
• 1976 à Seveso (Italie) : fuite de dioxine d’une usine chimique , pas de mort mais 37000 personnes
touchées
• 1984 à Bhopal (Inde) : fuite d ’un gaz toxique, environ 2500 morts et 250000 blessés
• 1984 à Mexico (Mexique) : explosion d ’une citerne de gaz de pétrole liquéfié, plus de 500 morts et
7000 blessés
• 2000 à Enschede (Pays-Bas) : explosion d ’un dépôt de feux d ’artifices de divertissements, au moins 20
morts et plusieurs centaines de blessés
• 2001 à Toulouse : explosion sur un site industriel, 30 morts et plus de 2000 blessés
• 2001 à New York et Washington: le plus grand attentat terroriste jamais perpétré dans l'Histoire,
Nombre de victimes lors de la journée du 11 septembre World Trade Center Tours 2 595, dont 343
sapeurs-pompiers de New York, 23 officiers de police du NYPD, 37 officiers de la police du port
• 2004 dans l'océan Indien: s'est produit au large de l'île indonésienne de Sumatra avec une magnitude 9,1
à 9,3 , Le bilan en pertes humaines est de 227 898 morts selon le United States Geological Survey
• 2005 l’ouragan Katrina: Environ 1 836 personnes sont mortes victimes de l'ouragan et des très fortes
inondations, faisant de Katrina l'ouragan le plus meurtrier depuis l'ouragan Mitch en 1998

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L ’histoire des accidents industriels au Maroc: les inondations
• Les inondations (2002), Mohammedia et Berchid: 63 morts,
effondrements des maisons, centaines de maisons inondées, centaines
d’hectares de terres agricoles touchées…
• Les inondations de Tanger (2008): 30 morts, pertes économiques
importantes (la zone industrielle)
• Les inondations de la région d’Al gharbe (2009) ; 400 maisons détruites,
100000 hectares de terrains détruits avec des couts de dommages (plus
d’un milliard de dirhams).
• 2014 région du Sud-est; des centaines sont tués et portés disparues.

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L ’histoire des accidents industriels au Maroc: les séismes

• Tremblement de terre d’Agadir (1962): magnitude 5.7; 12000


morts et 70% de constructions détruites
• Séismes d’Alhoceima (1994 et 2004): 628 morts, en plus de
926 blessés, 12.367 maisons effondrées à la campagne, 967
détruites totalement ou en partie dans le milieu urbain, et plus
de 15.230 personnes sans abris…) ;

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L ’histoire des accidents industriels au Maroc: Invasions d’acridiens

• Depuis 20ème siècle


• les invasions de 1987-1989, sud du Maroc, coût de traitement
1 milliards de dirhams
• Les invasions de 2003-2004, sud du Maroc et zone orientale,
2 832 000 hectares traités.;

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L ’histoire des accidents industriels au Maroc: Incendies de forêts

• Moyenne annuelle des surfaces parcourues par le feu à 3000


ha/an environ. La majorité des incendies se produisent dans la
région rifaine au Nord du pays, Moyen Atlas et le Haut Atlas

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L ’histoire des accidents industriels au Maroc:

• Sécheresse et pénuries d’eau (Depuis les


années 30, 1992: perte de la production
agricole de 15 milliard de Dirhams..) ;

• Erosion et désertification (plus de 2000


cas détecté en Rif, morts de 50 personnes
et destruction de plusieurs maisons dans
la région Bena Zakour prés de Fès…)
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• Historique de l’analyse
des risques
et domaine d’application

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• L’analyse préliminaire des risques (APR)
a été développée au début des années
1960 dans les domaines aéronautiques et
militaires. Par la suite, de nombreuses
industries ont appliqué cette méthode,
notamment l’industrie chimique.

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• L’APR est une méthode couramment utilisée pour
l’identification des risques au stade préliminaire de la
conception d’une installation ou d’un projet. Une telle
méthode ne nécessite pas obligatoirement une
connaissance approfondie et détaillée de l’installation
étudiée, il s’agit d’anticiper, de prévoir les risques dès le
départ, avant que l’installation soit conçue.

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• L’APR est en conséquence adaptée dans les situations suivantes:
- Dès la conception d’une installation, tant que la définition
précise du procédé n’a pas été effectué, une première analyse de
sécurité permet de réaliser les premières consignes d’exploitation et
de sécurité, de choisir les composants ou équipements les mieux
adaptés;
- L’APR constitue une étape préliminaire, permettant
également de mettre en lumière des situations nécessitant une
attention plus particulière et en conséquence l’emploi de méthodes
d’analyses de risques plus détaillées, ainsi, une APR peut être
complétée par une analyse de type Analyse des Modes de
Défaillances, de leurs Effets et de la Criticité (AMDEC) ou
arbre des défaillances.
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Principe de l’APR
• L’analyse préliminaire des risques nécessite dans un premier temps
d’identifier les éléments dangereux de l’installation.
• Parmi les éléments dangereux, on peut distinguer:
– Des équipements dangereux comme certaines machines, installations,
zones de stockage, de réception, d’expédition;
– Des substances ou matières dangereuses (matières premières, produits en
cours de fabrication, produits finis);
– Des opérations dangereuses dans le processus de production.
L’identification de ces éléments dangereux est fonction du type d’installation
étudiée. Il est en conséquence important de décomposer fonctionnellement
l’installation. L’APR aura pour objectif d’identifier une ou plusieurs
situations de dangers en fonction de l’activité concernée.

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• Le groupe de travail va alors déterminer les causes et les
conséquences de chacune des situations de dangers repérées
puis identifier les sécurités existantes ou inexistantes sur le
système étudié. Si ces sécurités sont insuffisantes vis-à-vis du
niveau de risque identifié dans la grille de criticité, il est
indispensable d’envisager des propositions d’améliorations de
manière à assurer la sureté de fonctionnement.
• Une bonne analyse dès la départ permet une réduction des
risques et, par voie de conséquence, une réduction de l’écart
entre cout prévu et cout constaté en fin de projet. La sureté de
fonctionnement(SdF) s’exerce donc essentiellement pendant
les premières phases de projets, jusqu’à la mise en production.
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• Le risque est caractérisé par une grandeur à deux
dimensions nommée criticité (fig 1):
- en abscisse: la gravité G ou sévérité S des effets et
des conséquences;
- en ordonnée: la fréquence F ou probabilité
d’occurrence O.
Fréquence Risque
Protection
identifié

prévention

Gravité
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• La SdF s’exerce, donc, à la fois sur la prévention et la
protection. Trois zones de couleur permettent de situer la
criticité de défaillances: rouge critique, jaune
moyennement critique, vert non critique.
F
F6 16 26 36 46 56 66
F5 15 25 35 45 55 65
F4 14 24 34 44 54 64
F3 13 23 33 43 53 63
F2 12 22 32 42 52 62
F1 11 21 31 41 51 61
G1 G2 G3 G4 G5 G6
Gravité

Criticité des défaillances


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Présentation de l’APR
• L’analyse préliminaire de risques est considéré comme la première étape de la
politique de gestion de risques pour tout système, objet , projet, etc
• C’est une analyse déductive dont les objectifs sont:
- l’élaboration d’une décomposition fonctionnelle de base, de tout le
concept du système;
- l’identification des erreurs et des non-conformités de conception en
comparaison aux spécifications d’origine;
- l’identification au plus tôt dans le déroulement du projet, des modes de
défaillances possibles et en particulier des défaillances potentielles à effet
catastrophique sur le système, ces dernières sont traitées en priorité;
- l’apport de modifications pour réduire le nombre d’éléments critiques
et, plus généralement, pour réduire les risques de pannes.

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La mesure du risque
• Le risque est évalué par l’analyste qui estime
sa criticité en fonction des conséquences de la
défaillance de la fonction considérée, tant pour
le système que pour l’expérience. Notons que
la fonction analyste peut être assurée et
partagée par plusieurs responsables: chef de
projet, ingénieur système, responsable
assurance produit, etc.
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• La criticité permet d’évaluer le risque et se calcule de la manière
suivante:
• Criticité = gravité * fréquence = G * F
• Les critères de gravité et fréquence peuvent s’exprimer par des
valeurs de 1 à 6.

Niveaux Gravité Fréquence


1 Effet négligeable Défaillance extrêmement rare
2 Effet mineur Défaillance rare
3 Effet significatif Défaillance probable
4 Effet sérieux Défaillance peu fréquente
5 Effet majeur ou grave Défaillance assez fréquente
6 Effet catastrophique Défaillance très fréquente

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La méthodologie de l’analyse(déroulement)
• L’utilisation d’un tableau de synthèse constitue un support
pratique pour mener la réflexion et résumer les résultats de
l’analyse. Ce tableau peut être adapté en fonction des
objectifs fixés par le groupe de travail.
• Exemple :

ctions de correction ou de réduction des risques


Modes de défaillances ou événements redoutés

Effet prévisible sur le procédé ou le processus

Effet prévisible sur les personnes et

Moyens de détection prévus


Composant ou élément

Cause de défaillance

Criticité C’=G’*F’
l’environnement

Criticité C=G*F
Fonction

Tableau utilisé en gestion des risques


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• Le groupe de travail peut alors adopter une démarche systématique sous la forme suivante:
– Sélectionner les fonctions à étudier à partir de la description fonctionnelle réalisée;
– Sélectionner les composants ou éléments en rapport avec la fonction;
– Pour cet équipement, considérer une première situation de dangers (modes de défaillances
ou événements redoutés)
– Pour cette situation de dangers, envisager toutes les causes et les conséquences, possibles
en identifiant les barrières de sécurité existantes sur l’installation;
– La criticité C est ensuite calculée en multipliant la note F fréquence des défaillances par la
note G gravité des défaillances;
– Si le risque ainsi estimé est jugé inacceptable, formuler des propositions d’améliorations
(actions de réduction des risques);
– Une nouvelle évaluation réalisée après avoir réalisé les améliorations, donnera lieu à une
nouvelle évaluation(note F’*note G’ = nouvelle criticité C’)
Exemple d’analyse APR
Transfert de pétrole
• Les besoins
• L’objectif est de réaliser une analyse prévisionnelle des risques
présentés par cette installation, afin de la conformer aux
préconisations et réglementations de la sécurité et de
l’environnement.
• Présentation de l’entreprise et application
• L’entreprise a pour vocation de transférer le pétrole d’un pétrolier
vers des cuves de stockage. Ce transfert se fait à l’aide de pipe-line
(tuyaux de transfert).

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Méthodes
• L’analyse de risques de l’installation comporte les étapes
suivantes:
– Initialisation des risques
– Décomposition structurelle de l’installation
– Analyse qualitative des risques de défaillances
– Evaluation de la criticité de ces défaillances
– Synthèse de l’étude.
Pour mener à bien cette étude, un groupe de travail de sept
personnes a été constitué.

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Résultats
• Suite à cette étude plusieurs défaillances potentielles critiques ont
été identifiées et évaluées,
• Initialisation de l’étude
• Cette étape consiste à;
– Définir et délimiter l’installation à analyser;
– Définir les objectifs à atteindre et le champ possible des interventions à
proposer;
– Constituer le groupe de travail;
– Définir le planning des réunions;
– Adapter la démarche générale aux objectifs de l’analyse et définir les
échelles spécifiques de cotation et la grille de criticité ainsi que le tableau
de cotation.

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Décomposition structurelle de l’installation
• Cette étape consiste à décomposer l’installation en sous-
ensembles et composants de manière arborescente. Elle
permet de décrire la structure de l’installation et de
détailler son fonctionnement.

• Analyse de l’installation
• L’installation est décomposée en différents éléments
représentés dans la figure dessous. Les différents éléments
et sous-éléments font ensuite l’objet d’une étude de
risques.
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Installation de transfert de pétrole

Pompage Transfert stockage

Vannes
Pompe Filtre Tuyaux Cuves
pneumatiques

Décomposition de l’installation

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Analyse des risques de défaillances
• Cette étape consiste à décrire de manière
qualitative, composant par composant, les risques
potentiels de défaillance. On ne s’intéresse ici
qu’aux dysfonctionnements pouvant conduire à la
perte du confinement. On identifie successivement
les modes de défaillance, leurs causes, leurs effets,
les moyens existants de prévention et de protection.

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Evaluation de la criticité des défaillances

• On évalue ensuite la criticité C de toutes les défaillances


mises en évidence dans l’étape précédente. Cette
évaluation s’effectue à partir de l’estimation de la gravité
G et de la fréquence F des défaillances.

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L’échelle de gravité des dommages
• Il s’agit d’une table à double entrée qui range
les événements naturels en six classes, depuis
lʼincident jusqu’à la catastrophe majeure.

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Les catastrophes majeures dans le monde aux XXe et XXIe
siècles

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CHAP II : Les risques chimiques
• INTRODUCTION
• - La présence des produits chimiques en
milieu de travail.
• - les produits chimiques peuvent être émis
sous forme:
• Poussières
• Fumées
• Vapeurs
• Gaz
* en l’absence d’une politique de gestion rationnelle des
substances chimiques, elles pourraient constituer une
véritable menace pour la santé humaine et l’environnement.
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Qu'est-ce qu'un produit chimique ?
• Nous utilisons tous des produits chimiques, que ce soit
lors d’activités professionnelles ou domestiques .

• Les produits chimiques sont utiles, voire indispensables,


car ils sont actifs. Mais parce qu’ils sont actifs, certains
peuvent être dangereux pour la santé .

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Des produits chimiques partout.
• Les produits chimiques sont présents :
• Dans tous les secteurs d’activités
• Non seulement dans l’industrie chimique qui les produit,
mais dans tous les secteurs d’activités où ils sont utilisés
pour leurs propriétés spécifiques, du garage à
l’entreprise textile, du laboratoire à la société
commerciale, de la grande entreprise à la P.M.E…

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A la plupart des postes de travail
• Tout d’abord aux postes qui ont pour vocation de
transformer ou d’utiliser les produits chimiques, dans les
ateliers, les laboratoires, mais aussi dans les magasins
de stockage, les locaux techniques et jusque dans les
bureaux des secrétaires où l’on trouve des flacons de
correcteur et des tubes de colle qui contiennent souvent
des produits nocifs.

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Sous différentes formes
• Sous forme liquide, solide, gazeuse, dans
de gros ou de petits emballages, comme:
* produits de base, dans les opérations de synthèse chimique,
l’industrie pharmaceutique, le traitement de surface de métaux, la
peinture, la teinture ou le blanchiment des textiles …
* produits annexes comme solvants, diluants, colle, additifs, fluides
d’usinage …
* produits de nettoyage des locaux, du matériel, du personnel…
* produits d’emballage comme la mousse de polyuréthane…

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Les conséquences du risque chimique

• Les conséquences possibles sur la santé


de l’homme au travail, lors de la mise en
œuvre de produits chimiques, peuvent
être de deux natures :

– les accidents de travail


– les maladies professionnelles.

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L'accident de travail
• Il peut survenir dans tous les types
d’industries au cours de l’utilisation de
substances chimiques ou de produits en
contenant, notamment lors de travaux de
fabrication, d’opérations d’entretien , de
manutentions et de transvasements .

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Il se révèle de façon soudaine et brutale et se traduit par :

un incendie
une explosion
des brûlures
des asphyxies
des intoxications aiguës
des réactions dangereuses

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A/ L’incendie
• La réaction de combustion à l’origine de
l’incendie nécessite la présence
simultanée de trois éléments :

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B/ L’Explosion
• Dans certaine conditions, lorsque les produits
combustibles sont mélangés à l’air sous forme
de gaz, de vapeurs, de brouillard ou de
poussières, la réaction de combustion peut être
extrêmement rapide, violente et libérer en un
court instant une quantité d’énergie élevée :
c’est l’explosion. Elle ne peut se produire que si
coexistent une source d’inflammation et un
mélange explosif.

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• Les produits combustibles mélangés à l’air ne
sont explosif que dans un domaine de
concentration déterminé compris entre la Limite
Inférieur d’Explosibilité (LIE) et la Limite
Supérieur d’Explosibilité (LSE).
• En dessous de la LIE, le mélange est trop pauvre en
combustible pour former un mélange explosif .

• Au dessus de la LSE, le mélange ne contient pas
suffisamment d’oxygène.

• Ces limites d’explosibilité sont fonction de chaque
produit

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Substances LIE LSE Point d’éclair (°)

Acétone 2.6 13 -20

Cyclohexane 1.3 8.3 -20

Ethanol 3.3 19 17

Ether éthylique 1.9 36 -45

N – Hexane 1.2 7.5 -22

Méthanol 6 36 11

Sulfure de carbone 1.3 50 -30

Toluène 1.3 7 4

Hydrogène 4 75 Gaz

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C/ Les Brûlures
• On distingue les brûlures thermiques des brûlures chimiques.
– Les brûlures thermiques sont les conséquences :

 du contact avec des produits portés à


haute température suite à incendie et/ou
explosion
 du contact avec des liquides
cryogéniques (air ou azote liquide…),
 du contact avec des produits chauds

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• Les brûlures chimiques sont des lésions
sévères de la peau, des muqueuses oculaires et
respiratoires apparaissent généralement
immédiatement au contact :
 de produits corrosifs tels que les acides concentrés
(chlorhydriques, sulfuriques, nitrique, fluorhydrique…)
et les alcalins concentrés (soude, potasse…),
 de produits oxydants forts (eau oxygénée
concentrée…),
 de phénol et de chlore…

La gravité des lésions est fonction de la nature des agents


chimiques, de leur concentration, de la durée de contact et de
la surface du corps atteinte.

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D/ L’Asphyxie
• La concentration d’oxygène dans l’air
ambiant est de l’ordre de 21%. Elle ne doit
jamais être inférieure à 19%.
• Ce risque est présent dans les locaux
fermés et non ventilés (puits, cuves, silos,
réacteurs, sous-sol, galeries de service,
bassins, réservoirs…).

Pr A. JRIFI
2016/2017
• L’asphyxie peut se produire lorsque
l’oxygène de l’air à été consommé par
combustion, par la respiration, par
l’oxydation lente d’un métal (accompagnée
de formation de rouille dans le cas du fer,
par exemple ), ou lorsqu’il se trouve dilué
ou remplacé par un gaz inerte vis-à-vis de
la respiration (azote, dioxyde de carbone)

Pr A. JRIFI
2016/2017
E/ L’Intoxication aiguë
• Elle est liée à la toxicité d’une substance.
• La toxicité de cette substance sur
l’organisme peut engendrer un effet
toxique instantané après absorption
importante avec comme conséquence la
mort.
• Exemple : acide cyanhydrique,
ammoniaque, chlore.

Pr A. JRIFI
2016/2017
F/ Les Réactions Dangereuses.
• Des produits instables ou incompatibles entre
eux sont parfois à l’origine d’accidents.
•  Des produits instables peuvent donner
lieu à des décompositions explosives sous
l’effet de la chaleur, d’un choc, de
l’humidité, d’impuretés, de catalyseurs
(par exemple : nitrocellulose, peroxydes
organiques, oxyde d’éthylène ) . Certains
peuvent s’enflammer spontanément à l’air
(produits pyrophoriques tels que le
phosphore ou les hydrures).
• Pr A. JRIFI
2016/2017
•  Des produits incompatibles entre eux
peuvent réagir violemment avec des projections,
dégagements de vapeurs et de gaz dangereux,
inflammation et/ou explosion…
• C’est le cas lorsque des produits oxydants et réducteurs
entrent en contact (par exemple un mélange d’acide et
d’eau de javel produit un dégagement de chlore, gaz
toxique), quand on mélange des produits acides et
basiques ou lorsque l’on ajoute de l’eau dans un
récipient contenant de l’acide . Un important
dégagement de chaleur se produit alors avec pour
conséquence des projections violentes de produit.

Pr A. JRIFI
2016/2017
La maladie professionnelle.
• La Maladie Professionnelle survient
progressivement suite à une exposition
plus ou moins prolongée à des produits
dangereux, lors de l’exercice habituel de la
profession.
• Ces maladies sont très diverses et
peuvent engendrer des altérations de la
santé dont certaines, très graves, peuvent
avoir comme conséquence la mort.

Pr A. JRIFI
2016/2017
• Le plus souvent, ces maladies
apparaissent après des expositions
multiples, répétées, à de faibles dose de
produit : c’est l’intoxication chronique.
• Parfois même elles peuvent apparaître
plusieurs mois, voire plusieurs années
après la cessation de l’exposition de
l’opérateur au produit en cause. Dans le
cas des cancers, ce temps de latence peut
être très long (10 ans et plus).

Pr A. JRIFI
2016/2017
Tableau citant, de manière non exhaustive, diverses
maladies associées à des produits courants.
MALADIES ELEMENTS EN CAUSE

Maladies de l’appareil respiratoire (pneumoconioses, Poussières de silice, de bois, de coton, de fibres d’amiante,
asthmes …) isocyanates organiques…

Maladies de l’appareil circulatoire , du cœur, du sang Benzène, plomb, oxyde de carbone, trichloroéthylène,
( leucémies, infarctus, anémies)… pesticides…

Maladies de la peau et des muqueuses(irritations, Solvants, ciments, résines époxydiques, huiles, graisses, acide
ulcérations, eczémas) fluorhydrique…

Maladies du système nerveux (polynévrites, tremblements, n-Hexane, plomb, solvants, mercure, oxyde de carbone…
troubles psychiatriques)

Maladies des riens, de la vessie, du foie (néphrites, Tétrachlorure de carbone, plomb, mercure, cadmiun, amines
hépatites…) aromatiques…

Cancers (cutanés, osseux, broncho–pulmonaires, de la Fibres d’amiante, poussières de bois, benzène, amines
vessie, leucémies … aromatiques, arsenic…

Pr A. JRIFI
2016/2017
A - RISQUES CHIMIQUES
I – RISQUES D’INTOXICATION

Substances toxiques classées selon :


- voie de pénétration dans
l'organisme
- type d'effet toxique
- mode d'action

Pr A. JRIFI
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I.1 - Voies de pénétration
quatre voies
pulmonaire
orale

Transcutanée,
percutanée Contacts oculaires
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Organes cibles
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I.1.1 - Voie pulmonaire : inhalation

principale voie de pénétration


des toxiques dans l'organisme

La fonction respiratoire nous amène à


filtrer plusieurs milliers de litres d'air par
jour

Pr A. JRIFI
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 Quantité du produit inhalé fonction
des caractéristiques physico-chimiques
des composés :
Ex. tension de vapeur
MAIS

 Produit à faible tension de vapeur peut


intoxiquer si sa toxicité est élevée
Ex. le mercure
Pr A. JRIFI
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I.1.2 - Voie transcutanée

• Deuxième voie de pénétration des


toxiques
• Absorption cutanée fonction des
propriétés physico-chimiques des
produits.
• Effets locaux (allergie, nécrose) ou
systémiques
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• Epiderme
• Toxiques peuvent entrer par les pores
même sans irriter la peau

Pr A. JRIFI
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I.1.3 - Voie percutanée
• A l'occasion de blessures
Ex. avec de la verrerie
avec des seringues

Pr A. JRIFI
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I.1.4 - Voie orale
• Rare en milieu professionnel
• Ingestion de nourriture souillée
(au contact de vêtements ou de mains
sales)
• en pipetant

• en siphonnant des produits


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siphonner

Pr A. JRIFI
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ABREVIATIONS ET ACRONYMES
• BIT : Bureau International du Travail
• BLEVE : Boiling Liquid Expandig Vapour Explosion
• C : Corrosif
• CAS : Chemical Abstract Services
• CEA : Commissariat à l’Energie Atomique
• CEE : Communauté Economique Européenne
• E : Explosible
• EDF : Electricité De France
• F : Facilement Inflammable
• F+ : Extrêmement Inflammable
• GPL : Gaz de Pétrole Liquéfié
• HT : Haute Tension
• INERIS : Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques
• MADRPM : Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et de la
Pêche Maritime

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• MATEE : Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Eau et de
l’Environnement
• N : Dangereux pour l’environnement
• NM : Norme Marocaine
• O : Comburant
• OCP : Office Chérifien des Phosphates
• ONG : Organisation Non gouvernementale
• PCD : Produits Chimiques dangereux
• PPR : Plan de Prévention des Risques
• SIG : Système d’Information Géographique
• SNEP : Société Nationale d’Electrolyse et de Pétrochimie
• SUNABEL : Sucrerie Nationale de Betteraves du Loukkos
• T : Toxique
• T+ : Très Toxique
• UFIP : Union Française de l'Industrie du Pétrole
• UIC : Union des Industries Chimiques
• US-EPA : Environmental Protection Agency-USA
• UVCE : Unconfined Vapour Cloud Explosion
• Xi : Irritant
• Xn : Nocif
• Z.I. : Zone Industrielle
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Quelques définitions à connaitre

Pr A. JRIFI
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Identification
• Synonymes

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• Numéro CAS

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Qu’est-ce que le risque chimique ?
• Tout le monde utilise des produits chimiques, que ce
soit lors d’activités professionnelles ou domestiques.
• On dénombre actuellement sur le marché plus de
100.000 substances pures qui, par mélange, donnent
des millions de préparations.
• 400 millions de tonnes de produits chimiques
fabriqués annuellement
• 1.500 nouvelles molécules sont introduites chaque
année sur le marché
• Moins de 10% de ces produits ont été évalués
scientifiquement pour leur effets sur l’environnement
et la santé
Pr A. JRIFI
2016/2017
Certains produits chimiques sont la cause
directe de certaines maladies et continuent
quand même à être utilisés dans certains pays
(amiante, benzène, certains pesticides…)

Augmentation du taux de prévalence de


certaines maladies (allergies, asthme, certains
cancers, l'infertilité etc.) en cause certains PC.

Pr A. JRIFI
2016/2017
Consommation excessive des ressources naturelles :
Eau, pétrole, gaz, charbon et autres minerais
Augmentation des rejets vers l’eau et l’atmosphère :
Eaux usées polluées, NOx, SO2
Augmentation des émissions des gaz à effet de serre :
CO2,CH4
Augmentation des rejets de produits chimiques :
Fabrication, transport, utilisation, élimination, accidents

NECESSITE D’UNE GESTION


RATIONNELLE DES
PRODUITS CHIMIQUES AU
NIVEAU MONDIAL

Pr A. JRIFI
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Les différentes formes
On trouve les produits chimiques sous forme liquide, solide, gazeuse,
comme :

- Produits de base, dans les opérations de synthèse chimique,


l’industrie pharmaceutique, le traitement de surface de métaux, la
peinture, la teinture ou le blanchiment des textiles…
- Produits annexes comme solvants, diluants, colles, additifs, fluides
d’usinage…
- Produits de nettoyage des locaux, du matériel, du personnel…
- Produits d’emballage comme la mousse de polyuréthane…

Pr A. JRIFI
2016/2017
Les conséquences du risque
chimique
 D’après les statistiques, 15 % des accidents ont pour
origine les produits chimiques. Avec des conséquences
possibles sur la santé, lors de la mise en œuvre, ils
peuvent être de deux natures:
 Les accidents de travail
 Les maladies professionnelles
 Les accidents qui ont pour origine les produits chimiques
peuvent également avoir des conséquences sur les
biens.
 Pour pouvoir maîtriser les risques chimiques, il est
nécessaire de comprendre le processus d’apparition
d’un dommage.
Pr A. JRIFI
2016/2017
INTRODUCTION A LA MAITRISE DES RISQUES CHIMIQUES

Pr A. JRIFI
2016/2017
Probabilité d’apparition d’un dommage
Exposition au risque liée à fréquence et durée des mises en
situation dangereuse

Pr A. JRIFI
2016/2017
PROCESSUS D’APPARITION D’UN DOMMAGE

Nettoyer avec un dégraissant Local non ventilé


une table

Personne
Produit chloré (dégraissant )

Intoxication, décès

Pr A. JRIFI
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PROCESSUS D’APPARITION D’UN DOMMAGE

Recharge en produit Allume une cigarette


le duplicateur

Liquide révélateur pour Personne


duplicateur à alcool

Incendie,
explosion ...

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L’incendie
La réaction de combustion à l’origine de
l’incendie nécessite la présence
simultanée de trois éléments

Lesquels

Pr A. JRIFI
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Le triangle du feu

Présence de produits C’est un produit qui

co
e
inflammables:

ibl
favorise ou active la

mb
ust

ura
Essence, Alcool mb combustion:

nt
éthylique, acétate de
co

Oxygène, chlorate,
méthyle … peroxyde …

Énergie d’activation
Présence d’une source d’inflammation :
Flamme, étincelle électrique, frottement …

Par exemple, l’éther éthylique s’enflamme spontanément à 160° C.

Pr A. JRIFI
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PROCESSUS D’APPARITION D’UN DOMMAGE
Eau de javel conditionnée
dans une bouteille d’eau non
étiquetée et rangée à Boire à la bouteille
proximité d’autres bouteilles
d’eau

Eau de javel Personne

Intoxication
aiguë
Pr A. JRIFI
2016/2017
L’intoxication aiguë
• Elle est liée à la toxicité d’une substance.
• La toxicité de cette substance sur
l’organisme peut engendrer un effet
toxique instantané après absorption
importante avec comme conséquence la
mort.
• Exemple : acide cyanhydrique,
ammoniaque, chlore…
Pr A. JRIFI
2016/2017
PROCESSUS D’APPARITION D’UN DOMMAGE

Travail dans un local Durée d’exposition


empoussiéré

Poussière de bois Personne

Intoxication chronique

Pr A. JRIFI
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L’intoxication chronique
• L’intoxication chronique apparaît après des expositions
multiples, répétées à des faibles doses de produit.
• Parfois même elles peuvent apparaître après plusieurs
mois, voir plusieurs années depuis la cessation de
l’exposition de l’opérateur au produit en cause. Dans le
cas de cancers, ce temps de latence peut être très long
(10 ans et plus).
• Donc l’intoxication chronique est une maladie
professionnelle.

Pr A. JRIFI
2016/2017
PROCESSUS D’APPARITION D’UN DOMMAGE

Nettoyer avec de l’acide Projection d’eau

Acide Personne

Réaction dangereuse

Pr A. JRIFI
2016/2017
Les réactions dangereuses
• Des produits instables ou incompatibles entre eux sont parfois
à l’origine d’accidents.
• Des produits instables peuvent donner lieu à des
décompositions explosives sous l’effet de la chaleur,
d’un choc, de l’humidité, d’impuretés, de catalyseurs .
Certains peuvent s’enflammer spontanément à l’air.

• Des produits incompatibles entre eux peuvent réagir


violemment entraînant des projections, dégagements de
vapeur et de gaz dangereux, inflammation et/ou
explosion … .

Pr A. JRIFI
2016/2017
Identification des accidents

Pr A. JRIFI
2016/2017
Etiquetage non conforme
avec reconditionnement

Pr A. JRIFI
2016/2017
Pr A. JRIFI
2016/2017
Nettoyage ou entretien

Pr A. JRIFI
2016/2017
Pr A. JRIFI
2016/2017
Transformation d’un fut
sans dégazage préalable

Pr A. JRIFI
2016/2017
Pr A. JRIFI
2016/2017
Espace confiné

Pr A. JRIFI
2016/2017
Pr A. JRIFI
2016/2017
Pr A. JRIFI
2016/2017
LA MAITRISE DU RISQUE
NECESSITE
• la connaissance de la réglementation,
• la connaissance sur les risques professionnels,
• la connaissance des effets des produits sur le corps,
• la connaissance des produits,
• la connaissance des systèmes,
• la compétence à identifier les situations dangereuses,
Conclusion: la maîtrise du risque passe par la mise en œuvre
des principes généraux de prévention

Pr A. JRIFI
2016/2017
PRINCIPES GÉNÉRAUX DE
PRÉVENTION
• Éviter les risques (supprimer),
• Évaluer les risques qui ne peuvent être évités,
• Combattre les risques à la source,
• Adapter le travail à l’homme,
• Tenir compte de l’évolution de la technique,
• Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux
ou moins dangereux,
• Planifier la prévention (intégrer technique, organisation du
travail, conditions de travail, relations sociales, facteurs
d’ambiances)
• Donner la priorité aux mesures de protection collective sur les
mesures de protection individuelle,
• Donner les instructions appropriées aux travailleurs.
Pr A. JRIFI
2016/2017
Identification des dangers des produits chimiques

• A. Utilisation des éléments imposés


• par la réglementation

* La classification
* L’étiquette
* La fiche de données de sécurité (FDS)

Pr A. JRIFI
2016/2017
La classification réglementaire des substances et préparations
chimiques dangereuses comporte 15 catégories de dangers (article
R 4411-6 Code du Travail).

Pr A. JRIFI
2016/2017
Cancérogènes (C) : substances et mélanges qui, par inhalation,
ingestion ou pénétration cutanée, peuvent provoquer un cancer ou en
augmenter la fréquence.

Mutagènes (M) : substances et mélanges qui, par inhalation, ingestion


ou pénétration cutanée, peuvent produire des défauts génétiques
héréditaires ou en augmenter la fréquence.

Toxiques pour la reproduction (R) : substances et mélanges qui, par


inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, peuvent produire ou
augmenter la fréquence d'effets nocifs non héréditaires dans la
progéniture ou porter atteinte aux fonctions ou capacités reproductives.

Pr A. JRIFI
2016/2017
Pr A. JRIFI
2016/2017
REMARQUE

Pr A. JRIFI
2016/2017
Pr A. JRIFI
2016/2017
FDS
• Cette fiche prévue par le Code du travail doit être réalisée et mise à jour par le
distributeur de produits chimiques dès la première livraison d’un produit.
L’acheteur doit vérifier la réception de cette fiche et faire en sorte qu’elle soit à
la disposition de tout utilisateur du produit. En particulier, le médecin du travail
doit disposer d’une collection complète et à jour. Les réseaux informatiques
généralisés dans les entreprises permettent d’ailleurs une consultation facile par
tout le monde. À défaut, il est presque toujours possible de les retrouver sur
Internet. La réglementation fixe un contenu précis à ces fiches, qui doivent
comporter 16 rubriques :
Pr A. JRIFI
2016/2017
1) Identification de la substance ou préparation
• Une erreur sur l’identité d’un produit peut être
lourde de conséquences sur les mesures
de prévention à prendre. Les dénominations
chimiques, quoique normalisées, sont
en effet très variables et une erreur d’isomère, par
exemple, est vite commise. Il est
donc préférable d’utiliser les numéros
d’identification.

Pr A. JRIFI
2016/2017
2) Identification des dangers
• C’est ici qu’apparaît la classification du produit, et toute
autre information sur un danger particulier qui aurait pu se
manifester. Pour les substances, il faut indiquer, quand ils
existent, le numéro CAS (Chemicals Abstracts System),
beaucoup plus utilisé que le numéro EINECS (European
INventory of Existing Commercial chemical Substances
information system), pourtant officiel pour l’Europe, ou le
numéro ELINCS (European LIst of Notified Chemical
Substances).

Pr A. JRIFI
2016/2017
3) Composition/informations sur les composants

• Ces informations sont particulièrement


utiles pour les préparations, même si elles
sont limitées sur des critères de
concentration ou d’existence de VLEP des
substances contenues.

Pr A. JRIFI
2016/2017
8) Contrôle de l’exposition

• Les niveaux de dangers peuvent être connus


grâce aux VLEP (Valeurs Limites
d’Exposition Professionnelle), DNEL
(Derived No Effect Level, ˙˚ niveau dérivé
sans effet ») et PNEC (Predicted No Effect
Concentration, « concentration prédite sans
effet »).
Pr A. JRIFI
2016/2017
9) Propriétés physico-chimiques
• Ces données sont utiles pour le repérage des
expositions, par exemple en considérant le point
d’ébullition, la pression de vapeur, le pH, la
liposolubilité, et plus encore pour le repérage des
situations dangereuses, en considérant le point
d’éclair, l’indice d’évaporation, les dangers
d’explosion, les propriétés comburantes, les
températures de décomposition et d’auto-
inflammation, etc.
Pr A. JRIFI
2016/2017
10) Stabilité et réactivité du produit
• Cette rubrique permet de mentionner ce que les phrases de
risque ne disent pas, ou du moins pas clairement. Cela
concerne par exemple les possibilités de réaction
dangereuse, les sensibilités à la chaleur, à la lumière, au
froid, au choc et certaines précautions d’utilisation. Ces
informations sont évidemment précieuses pour
l’identification de situations dangereuses, mais aussi pour
les expositions, dans la mesure où une substance réactive
est très souvent aussi corrosive pour la peau.

Pr A. JRIFI
2016/2017
11) Informations toxicologiques

• Les informations toxicologiques sont surtout


utiles au médecin du travail mais
elles permettent aussi de juger de la cohérence
de la classification.

Pr A. JRIFI
2016/2017
12) Informations écologiques
• Ce point mentionne les données disponibles sur l’écotoxicité,
indispensables pour l’analyse du risque environnemental. Figurent
ici les propriétés de persistance, de dégradabilité et de
bioaccumulation, mais aussi d’autres effets quand ils sont connus,
tels que le potentiel d’appauvrissement de la couche d’ozone, le
potentiel de formation photochimique d’ozone, le potentiel de
perturbation du système endocrinien et/ou le potentiel de
réchauffement climatique.

Pr A. JRIFI
2016/2017
14) Informations relatives au transport
• L’information la plus intéressante sur le
danger est le numéro d’identification de
danger. À défaut, le numéro ONU permet de le
retrouver facilement. Cette information est à
rapprocher de la classification travail, pour
éventuellement la compléter.
Le numéro ONU est une sorte d’immatriculation des matières, des objets ou de
familles de matières ou d’objets, la règle étant d’attribuer toujours le numéro le plus
spécifique. Par exemple : acétone : 1090, acétate d’amyle : 1104, dioxyde de plomb :
1872, adhésifs : 1133, produits pour parfumerie : 1266, nitrates inorganiques : 1477,
liquide inflammable : 1993. L’intérêt de ce numéro est de retrouver
Pr A. JRIFI
2016/2017
15) Informations réglementaires

• Cette rubrique indique tout ce qui concerne la


santé, la sécurité et l’environnement. C’est un
moyen de contrôle supplémentaire. On y
trouve aussi l’éventuelle inscription dans un
tableau de maladie professionnelle.

Pr A. JRIFI
2016/2017
LECTURE DES
ETIQUETTES ET
INTERPRETATION DES
PICTOGRAMMES

Pr A. JRIFI
2016/2017
Pr A. JRIFI
2016/2017
Pr A. JRIFI
2016/2017
Pr A. JRIFI
2016/2017
Pr A. JRIFI
2016/2017
Pr A. JRIFI
2016/2017
Pr A. JRIFI
2016/2017
Pr A. JRIFI
2016/2017
Pr A. JRIFI
2016/2017
Pr A. JRIFI
2016/2017
Pr A. JRIFI
2016/2017
– Panneaux
– Panneaux d'interdiction

Interdiction de fumer Flamme nue interdite


et défense de fumer

Pr A. JRIFI
2016/2017
Interdit aux piétons

Défense d'éteindre Eau non potable


avec de l'eau Pr A. JRIFI
2016/2017
Entrée interdite aux
personnes non autorisées

Ne pas toucher
Interdit aux véhicules de
manutention
Pr A. JRIFI
2016/2017
– Panneaux d'obligation

Protection obligatoire de la vue

Protection obligatoire de la tête

Pr A. JRIFI
2016/2017
Protection obligatoire des voies
respiratoires

Protection obligatoire de la figure

Protection obligatoire de l'ouie


Pr A. JRIFI
2016/2017
Protection obligatoire des pieds

Protection obligatoire des mains

Protection obligatoire du corps

Pr A. JRIFI
2016/2017
Protection obligatoire contre les chutes

Protection obligatoire pour piétons

Obligatoire générale

Pr A. JRIFI
2016/2017
– Panneaux d'avertissement de risques

matières matières
explosives corrosives

matières risque
toxiques biologique

Pr A. JRIFI
2016/2017
champ magnétique
important

danger électrique

matières
radioactives

Pr A. JRIFI
2016/2017
trébuchements véhicules de manutention

chute avec charges


dénivellation Pr A. JRIFI suspendues
2016/2017
– Panneaux zones radioactives

Pr A. JRIFI
2016/2017
– Panneaux concernant le matériel
ou l'équipement de lutte contre
l'incendie

Pr A. JRIFI
2016/2017
– Panneaux de sauvetage et de secours

Pr A. JRIFI
2016/2017
III.5.7 – Couleurs d'identification des
gaz

Pr A. JRIFI
2016/2017
La lecture des étiquettes et
l’interprétation des pictogrammes
• E : Explosif

• Classement : selon les résultats d’expériences

• Précautions :
• Éviter les chocs
E - Explosif
• Éviter la friction
• Éviter la formation d’étincelles, le feu et l’action de la
chaleur

Pr A. JRIFI
2016/2017
La lecture des étiquettes et
l’interprétation des pictogrammes
O : Comburant

Classement :
Peroxydes organiques possédant des propriétés
inflammables
Substances et préparations, qui au contact de matières
O - Comburant
combustibles, peuvent enflammer celles-ci ou provoquer un danger
d’explosion, lorsqu’elles sont mélangées à des matières
combustibles.

Précautions :
Éviter tout contact avec des matières combustibles
Danger d’inflammation
Les feux qui se déclarent peuvent s’étendre et la lutte conte
le feu peut être rendue plus difficile.

Pr A. JRIFI
2016/2017
La lecture des étiquettes et
l’interprétation des pictogrammes
T : Toxique
T+ : Très toxique

Classement :
D’après les résultats d’essais de toxicité aiguë par voie
T - Toxique orale,
par contact avec la peau ou par inhalation..
S’il y a des lésions sévères, éventuellement irréversibles, par
absorption unique ou prolongée
Précautions :
Éviter tout contact avec le corps humain, car les lésions
graves ou même le danger de mort ne sont pas exclus.
Mention particulière d’une action cancérigène ou d’un
risque d’altération génétique héréditaire ou sur le fœtus pour des
T+ - Très toxiquesubstances isolées.

Pr A. JRIFI
2016/2017
La lecture des étiquettes et
l’interprétation des pictogrammes
Xn : Nocif

Classement :
D’après les résultats d’essais de toxicité aiguë par voie orale,
par contact avec la peau ou par inhalation..
En cas de lésions possibles, éventuellement irréversibles, par
absorption unique ou prolongée.
Xn - Nocif

Précautions :
Éviter tout contact avec le corps humain, y compris l’inhalation
des vapeurs. Des lésions sont possibles en cas d’utilisation erronée.
Pour quelques substances isolées, action cancérigène ou
risque d’altération génétique héréditaire ou lésions sur le fœtus ne sont
pas à exclure entièrement.

Pr A. JRIFI
2016/2017
La lecture des étiquettes et
l’interprétation des pictogrammes
F+ : Extrêmement inflammable

Classement :
Liquide dont le point d’éclair est inférieur à 0°C
et dont le point d’ébullition est de 35°C au maximum.

Précautions :
F+ - Extrêmement Tenir éloigné des flammes, des étincelles et des
inflammable
sources de chaleur.

Pr A. JRIFI
2016/2017
La lecture des étiquettes et
l’interprétation des pictogrammes
F+ : Facilement inflammable

Classement :
Liquides avec un point éclair inférieur à 21°C, mais
qui ne sont pas extrêmement inflammables.
Gaz, aussi sous forme liquéfiée, avec un domaine
d’inflammabilité à pression normale.
Substances et préparations qui, en contact avec
F - Facilement
inflammable l’eau ou l’air humide, forment des gaz facilement
inflammables.

Précautions :
Tenir éloigné des flammes, des étincelles et des
sources de chaleur.

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La lecture des étiquettes et
l’interprétation des pictogrammes

Xi : Irritant

Classement :
Lésions nettes des yeux ou inflammation de la peau,
Xi - Irritant Subsistant après au moins 24 h après une période d’action
définie dans le temps.

Précautions :
Éviter le contact avec les yeux et la peau
Ne pas inhaler les vapeurs.

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La lecture des étiquettes et
l’interprétation des pictogrammes
N : Dangereux pour l’environnement

Classement :
La diffusion dans l’environnement aquatique ou
non, peu provoquer immédiatement ou plus tard une
altération de l’écosystème par une modification du foyer
naturel.
N – Dangereux
Certaines substances ou dérivés peuvent
Pour l’environnement
polluer l’écosystème à différents niveaux en même
temps.

Précautions :
Selon le potentiel de danger : éviter le rejet
dans les canalisations, les sols ou l’environnement.
Tenir compte de la réglementation d’élimination.

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CLASSIFICATION ET ÉTIQUETAGE DES AGENTS CHIMIQUES
DANGEREUX PHRASES DE RISQUE R RÉGLEMENTAIRES

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Hiérarchisation des potentiels de risques

1. Objectif
Classer les agents chimiques et les ateliers
en fonction de leurs niveaux de potentiel de
risques.
2. Données nécessaires
Nom de l’agent chimique ou référence,
classe de danger, quantité utilisée,
fréquence d'utilisation, lieux d'utilisation.

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3. Classes de danger

La classe de danger est déterminée à partir


des informations mentionnées sur
l’étiquetage et/ou dans la fiche de données
de sécurité (FDS). Lorsqu’il y a plusieurs
phrases de risque, la phrase de risque
correspondant au danger le plus élevé sera
sélectionnée. Pour les matériaux, la classe
de danger est déterminée en fonction du
type de matériaux et des procédés de mise
en œuvre.

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3.1. Classes de danger - Agents chimiques (tableau 1)

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3.2. Classes de Danger - Matériaux
• Lorsque la mise en œuvre d’un matériau
engendre l’émission de poussières,
vapeurs, aérosols, …, les risques pour la
santé générés par l’exposition à ces
agents chimiques doivent être analysés.
De façon à prendre en compte les risques
liés à l’utilisation de certains matériaux
non soumis à étiquetage, une classe de
danger est attribuée en fonction de la
nature du matériau et du type de procédé
générant un agent chimique (tableau 2).
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4. Classes de quantité
• Pour déterminer les classes de quantité, il
est indispensable de déterminer en
premier lieu, le référentiel temporel de
consommation approprié :
• ■ quotidien,
• ■ hebdomadaire,
• ■ mensuel,
• ■ annuel,
• ■…
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• La détermination des classes de quantité
s’effectue, sur la base du référentiel temporel
utilisé, en prenant la quantité consommée (Qi )
de l’agent chimique considéré rapportée à la
quantité consommée (Qmax) de l’agent chimique
recensé à l’inventaire avec la quantité la plus
importante. Selon l’approche souhaitée, ces
classes peuvent être calculées par atelier et/ou
pour la totalité de l’entreprise (tableau 3).

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Avec :
Qi : quantité consommée de l’agent considéré
Qmax : quantité agent le plus consommé

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5. Classes de fréquence d'utilisation

• Pour déterminer les classes de fréquence


d'utilisation, le référentiel temporel doit
être identique à celui retenu pour la
détermination des classes de quantité :
journalier, hebdomadaire, mensuel,
annuel, … (tableau 4)

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ATTENTION

Pour les agents qui ne sont plus utilisés


S’assurer qu’ils sont éliminés des
stocks

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6. Classes de potentiel d'exposition
• Le potentiel d'exposition résulte de la combinaison des
classes de quantité et fréquence pour un agent chimique
et uniquement de la fréquence pour les agents
chimiques issus de la transformation de matériaux.
Globalement, plus la quantité et la fréquence d'utilisation
d'un agent chimique sont élevées, plus la probabilité
d'exposition est importante. Les agents chimiques non
utilisés depuis au moins un an se voient attribuer un
score nul. Dans ce cas, si l'entreprise confirme l'abandon
de l’agent chimique, celui-ci devra être éliminé des
stocks en suivant les procédures de traitement des
déchets. Les classes de potentiel d'exposition sont
déterminées à l'aide du tableau 5.

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• Possibilité d’observer des dommages
selon les conditions d’utilisation

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Activité

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1. Quel est le nom de ce produit chimique ?
2. Quels sont les numéros de risques que présente ce produit ?
3. Quelles sont les N° précautions doit-on prendre pour le stockage de ce produit ?
4. Cette étiquette présente 2 pictogrammes. Qu'indiquent-ils ?
5. Quels équipements de sécurité porteriez-vous pour utiliser ce produit ?
6. Que doit-on faire en cas d'ingestion ?
7. Diriez-vous qu'il s'agit d'un produit chimique dangereux ?

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A RETENIR

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Un produit chimique est un produit susceptible de provoquer des
intoxications, lésions, brûlures, incendies, explosions.
Les produits chimiques sont des produits parfois dangereux. Il
faut connaître les risques des produits que nous utilisons.
Ces informations se trouvent sur l’étiquette. Tous les produits
chimiques dangereux en possèdent.
Cette étiquette contient :
- des pictogrammes, qui indiquent la dangerosité du produit.
- des phrases de "risques", qui indiquent les dangers de ce
produit.
- des phrases de "sécurité", qui indiquent les précautions à
prendre lors de son utilisation ou de son stockage.
- des indications sur les premiers soins à prodiguer en cas
d'accident.

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Voici l'image de deux élèves pendant une séance de travaux pratiques de chimie.
Relevez toutes les règles de sécurité qui ne sont pas respectées.

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Pour pouvoir manipuler sans danger en TP de chimie, il faut :
- Porter une blouse boutonnée en coton
- Porter des gants et des lunettes de protection.
- Manipuler debout, au-dessus de la paillasse ou de l’évier.
- Avoir les cheveux attachés.
- Chauffer un tube en l’orientant vers le mur, jamais vers une
personne.
- Ne jamais pipeter à la bouche, ni prendre les solides avec les
doigts.
- Ne jamais goûter ni sentir un produit pour deviner de quoi il
s’agit.
- Ne jamais verser de l’eau sur de l’acide concentré.
- Garder le plan de travail propre et bien rangé.

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La Méthode HazOp
(Hazards and Operability Study )

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Définition d’un SYSTEME
• C’est un ensemble d’éléments(matériel, organisationnel,
logiciel, humain) en interrelations organisé en vue
d’accomplir une mission dans un environnement
spécifique.
• Généralement un « système » se compose d'un circuit
d'unité (équipement et tuyauterie connecté) effectuant
une opération spécifique dont les paramètres de
processus doivent être étudiés pour des déviations.
• De cette façon l'équipe qui examine le système peut
concentrer son attention sur un circuit simple et
alors établir les recommandations système par
système.

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Nœud
• Est un emplacement spécifique dans le
process où la déviation par rapport à
l’intention du design est évaluée.
Exemples : réacteurs, séparateurs,
échangeurs de chaleur, chaudière,
pompes, compresseurs, pipes, etc.

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Intention

• Définit comment la partie, la


section du process, etc., est
sensée opérer.

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Déviation
• Écart entre les paramètres
d’exploitation et les
conditions du design.

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Paramètre
• Le paramètre pertinent pour
les conditions du process
(pression, température,
composition, etc.).

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Mots clé
• Simples mots ou locutions qui
sont utilisées pour qualifier
l’intention pour guider et stimuler
la réflexion en vue d’identifier les
déviations.
• Mot clé + Paramètre = Déviation

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Cause
• Les raisons qui font que la déviation a eu
lieu. Une fois qu’une déviation est vue
comme ayant une cause réaliste,
concevable elle est considérée comme
significative. Plusieurs causes peuvent
être identifiées pour une même déviation.
Il est souvent recommandé de commencer
par la cause qui engendre la plus
mauvaise conséquence.
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Conséquences
• Résultats des déviations
quand elles surviennent.
Plusieurs conséquences
peuvent provenir d’une même
cause comme une
conséquence peut avoir
plusieurs causes.
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Historique

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Définition de la méthode HazOp
• La technique de HazOp est une analyse
systématique qui utilise une approche
de mot guide pour identifier des
déviations dans la conception du
processus prévu.
• Le mot HazOp est une abréviation
de :Hazard and Operability study - En
français :Etude de Danger et
d’Exploitabilité.
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Cette méthode systématique est particulièrement adaptée pour les
études de dangers des installations de procédés industriels.
Conformément aux exigences de la réglementation des ICPE
(Installations Classées pour la Protection de l’Environnement), elle
identifie de façon exhaustive le déroulement des scénarios
accidentels conduisant à des risques potentiels d’accidents majeurs
(phénomènes dangereux) et les mesures de sécurité en place ou
nécessaires, en prenant en compte les différentes phases de vie de
l’installation (conception, exploitation, modification, démarrage,
arrêt).
En pratique, la qualité d’une analyse de risques HAZOP dépend non
seulement de la capacité de l’animateur à appliquer la méthode, mais
surtout à poser les bonnes questions afin de s’assurer que le groupe
de travail identifie tous les risques inhérents au procédé étudié, pas
seulement les dangers les plus évidents. Cette compétence est
principalement basée sur l’expérience de l’animateur (méthodologie
HAZOP, connaissance des procédés industriels et leur sécurité, de
l’accidentologie, …).
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Analyse Systématique consiste à précisé les séquences suivantes:

Événement dangereux(ou déviation)

Causes possibles

Conséquences (immédiates/à terme)

Barriere de sécurité

Recommandations

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AMDE
• L’AMDEC (Analyse des modes de défaillance, de leurs effets
et leur criticité) est un outil développé par les fiabilistes pour
évaluer a priori la sécurité et la fiabilité des produits.
L’AMDE (Analyse des modes de défaillance et de leurs effets)
a été créée aux États-Unis dans les années 1960 pour parfaire
la sécurité des programmes spatiaux (industries aéronautique
et militaire). L’AMDE évolue dans les années 1970 sous
l’impulsion de certaines industries européennes (automobile,
chimie, nucléaire), qui y ajoutent la notion de criticité des
risques. Ainsi est née l’AMDEC, connue en Angleterre sous le
sigle FMECA (Failure Mode Effect and Criticality Analysis).

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• C’es Cette méthode d’analyse

la prévention des défaillances potentielles

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Les quatre questions de base d’une étude HAZOP :
 Qu’est-ce qui pourrait mal fonctionner?
(déviations)
 Quels pourraient être les effets possibles ? (effets,
impacts)
 Quelles pourraient être les causes ?
 Quelles sont les actions de maîtrise possibles ?

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Exemple de domaine d’application :
- Applications aux logiciels incluant les systèmes
électroniques programmables ;
- Systèmes impliquant le mouvement de personnes par
modes de transport tel que routiers et ferroviaires ;
- Evaluation de procédures administratives pour
différents types d’industries
- Evaluation de systèmes spécifiques, ex : dispositifs
médical

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DEROULEMENT

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Considérons le procédé simple sur la figure ci dessus;
Le réactifs A et B sont refoulés de manière continue
par une pompe de leur réservoir respectif pour
alimenter le réacteur et le produit de réaction est le
composé C. On supposera que A est toujours présent
en excès dans le réacteur afin d’éviter un danger
d’explosion. Une description complète de la
conception doit inclure plusieurs détails comme : Effet
de la pression; Température des réactifs et de la
réaction; Agitation; Temps de réaction; Compatibilité
des pompes A et B, etc.

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• conception a prévu pour cette partie de l’installation ;
- transférer de manière continue le réactif A à
partir du Bac vers le réacteur , avec un débit plus
grand que le débit de transfert du réactif B.
-En relation avec ce qui décrit dans la phase
d’examen de la technique HazOp, la conception prévu
est désigné sur l’entête;

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Chaque mot guide indiqué dans le Tableau 1, sont
donc appliqués à chaque élément à tour de rôle et le
résultat enregistrés dans les bulletins HazOp. Les
tableaux suivants montrent les résultats de l’HazOp
pour les éléments réactif A et activité, il sera rapporté
seulement les déviations significatives. Ayant examiné
chacun des mots guides pour chaque éléments
relevant pour cette partie du système, une autre partie
(par exemple la ligne de transfert pour le réactif B)
devra être choisit et la procédure répétée.
Eventuellement toute partie du système devra être
examinée de cette manière et le résultat enregistré
sur les feuilles HazOp.
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ETUDE DE CAS
: installations chimiques , thermiques et hydrauliques
• A) l’analyse:
• L’analyse est faite systématiquement ,pour éviter de
laisser échapper quoi que ce soit , en considérant tour à
tour chaque élément d’un schéma de circulation des
fluides- ou système élémentaire
• Exemple: Tuyauterie reliant deux composants
Les paramètres caractérisant l’état de fonctionnement
sont :
-nature du fluide qui la parcourt
-température
-pression
-débit
-état physique

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• A) l’analyse (suite 1)
• Prenons le débit
• On applique tour à tour au débit une série de mots clés caractérisant
des dérives par rapport au fonctionnement :
- Aucun (pas de..) -Une partie de …….
- Plus de ……….. -Plus que……………
- Moins de …….. -Autre chose que……
• Si l’on prend « plus de », on considèrera la situation où le débit est
supérieur au débit de fonctionnement normal et l’on se posera les
questions suivantes:
• -Peut-il y avoir plus de débit ?
• -Si oui, comment cela peut-il se produire ?
• -quelles en sont les conséquences ?
• -Les conséquences sont-elles dangereuses ou perturbent- elles le
fonctionnement normal?
• -Si oui, peut-on empêcher qu’il y ait plus de débit ou peut–on se
protéger des conséquences, en changeant la conception ou les
règles d’exploitation ?
• -Si oui, l’importance du danger ou du dysfonctionnement ( à
apprécier par le couple probabilité – gravité) justifie-

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• A) l’analyse (suite 2)

• On prend également en compte l’état de fonctionnement du


système élémentaire : fonctionnement normal , mise en
service, passage à l’arrêt, conditions de fonctionnement
transitoires peu fréquentes (lavages de filtre etc..),
• En résumé on aboutit au schéma suivant :
• Condition de fonctionnement . Ex : fonctionnement normal
-Élément du schéma Ex: tuyauterie entre pompe A et réservoir
B
-Paramètre de fonctionnement de cet élément ; Ex :débit
-Dérive de ce paramètre par rapport à sa valeur dans la
condition de fonctionnement considérée. Ex : plus de débit
- puis le questionnement ci- dessus
• .Bien entendu , il faut soumettre toute modification au même
schéma d’analyse.
• On notera que l’on peut appliquer la méthode aux consignes
d’exploitation , ce qui sera particulièrement utile dans les
usines fonctionnant en discontinu .

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• B) L’équipe
• L’analyse de fonctionnement est obligatoirement menée par une équipe,
dont la composition habituelle est: :
- un ingénieur de projet :.Il va chercher à limiter les modifications , mais
désirera découvrir à ce stade plutôt qu’après les dangers et les
dysfonctionnements ignorés qui pourraient par la suite peser sur les coûts.
- un ingénieur procédé : l’ingénieur qui a conçu le procédé
- un ingénieur spécialiste en instrumentation : les schémas sont hérissés
d’instrumentation diverse et de boucles d’asservissement et , souvent,
l’analyse conduit à en rajouter.
- un chimiste : au besoin.
- un animateur indépendant :
. une personne rompue à la méthode d’analyse de fonctionnement.
. il n’est pas nécessaire qu’il connaisse l’installation.
. Il doit surtout diriger un groupe sur lequel il n’a aucune autorité
hiérarchique.
-si un bureau d’études est impliqué, des représentants doivent être incorporés
au groupe , au besoin en doublant les fonctions des représentants du maître
d’œuvre

Pr A. JRIFI
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• B) L’équipe (suite)
Les conditions pratiques nécessaires au succès sont en particulier les suivantes :
- les participants doivent être les spécialistes du projet. Il ne s’agit pas de faire
travailler des personnes extérieures, mais d’organiser la vigilance de celles qui
participent au projet. L’équipe doit avoir délégation pour décider elle-même des
modifications
• - l’équipe doit avoir délégation pour décider elle-même des modifications . Des
allers –retours permanents avec la hiérarchie diminueraient trop le rendement.
• -les participants doivent absolument assister à toutes les réunions et ne pas se
faire remplacer.
• Une équipe ne doit pas comporter plus de six ou sept membres pour être
efficace
• Dans le cas d’une installation existante, l’équipe est composée comme suit :
-Ingénieur d’exploitation : responsable de la marche de l’installation;
-chef de quart ou chef de bloc (agent de maîtrise) : sait ce qui se passe
réellement dans l’installation , plutôt que ce qui devrait se passer.
-Ingénieur d’entretien: responsable de la maintenance connaît la plupart des
incidents qui se produisent.
-Responsable d’instrumentation : alarmes, actions automatiques ..
-Responsable du procédé : étudie et résout les problèmes techniques liés au
procédé, en particulier le passage du laboratoire à l’échelle industrielle.
Dans le cas d’une extension ou d’une modification d’une installation existante,
l’équipe est constituée en panachant les deux listes déjà données.

Pr A. JRIFI
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• C) Les objections
• Faut-il vraiment se lancer dans des analyses de fonctionnement . Les
objections usuelles sont :
• Le coût : construire d’abord et voir ensuite c’est moins coûteux mais les
risques peuvent être élevés par leur
• La simplicité du projet: ex : tuyauterie très complexe de l’usine
Flixborough
• Le projet n’est que la répétition de nombreuses autres réalisations: la
répétition n’est jamais intégrale, il y’a toujours des modifications dues à
l’environnement différent, changement de responsables …
• La compétence des gens qui travaillent au projet: la communication et la
confrontation sont toujours enrichissantes.
• D quelques points à garder en mémoire:
- ne pas laisser entraîner ( enthousiasme, centrer le débat..)
- matériels ou procédures( matériel nouveau sophistiqué ou rustique
fonctionnel, formation du personnel,
- modifications : faire une analyse même si c’est coûteux

Pr A. JRIFI
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Les principales caractéristiques d’une étude
HAZOP sont entre autres :
• L’étude est un processus créatif. Elle consiste à utiliser une série de mots guides
pour identifier des déviations potentielles par rapport à l’intention de conception et à
employer ces déviations comme « déclencheurs » stimulant l’imagination des
membres de l’équipe dans la recherche des causes de la déviation et dans
l’évaluation des conséquences qu’elles peuvent engendrer.
• L’étude se déroule sous la direction d’un chef d’étude qualifié et expérimenté. Celui-ci
s’assure de mener un examen exhaustif du système en s’appuyant sur une pensée
logique et analytique. De préférence, le chef d’étude est assisté par un scribe qui
note les dangers et/ou les perturbations identifiés en vue de leur évaluation et de la
recherche de solutions.
• La qualité de l’étude repose sur les qualifications et l’expérience des spécialistes
formant l’équipe. Ces spécialistes de diverses disciplines doivent faire preuve
d’intuition et de perspicacité.
• Il convient d’effectuer l’examen dans un climat de pensée positive et de franche
discussion. Lorsqu’un phénomène est identifié, il est noté pour être ultérieurement
évalué et résolu.
• Les solutions aux problèmes ne constituent pas le principal objectif de l’étude
HAZOP, mais elles peuvent, le cas échéant, être notées et transmises aux
responsables de la conception.

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Applications des études HAZOP
• À l’origine, l’étude HAZOP était une technique développée pour les
systèmes impliquant le traitement d’un milieu fluide ou autres flux de
matière dans les industries de transformation, notamment l’industrie
des procédés chimiques et pétroliers. Cependant, son domaine
d’application n’a cessé de s’étendre au cours des dernières années,
et la technique HAZOP s’applique aujourd’hui, par exemple :
• aux applications logicielles, y compris les systèmes électroniques
programmables;
• aux systèmes assurant le déplacement des personnes par différents
modes, tels que le transport routier et le transport ferroviaire;
• à l’examen de différentes séquences de fabrication et aux
procédures d’exploitation;
• à l’évaluation des procédures administratives dans différentes
industries;
• à l’évaluation de systèmes spécifiques, tels que les appareils
médicaux.

Pr A. JRIFI
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• L’étude HAZOP est particulièrement utile dans l’identification
des faiblesses des systèmes nécessitant la circulation de
matières, de personnes ou de données, nécessitant un
certain nombre d’événements ou d’activités d’une séquence
planifiée ou des procédures contrôlant cette séquence.
L’étude HAZOP n’est pas seulement un outil précieux pour la
conception et le développement de nouveaux systèmes. Elle
peut être utilisée avec profit pour l’examen des dangers et
des problèmes potentiels liés à différents états de
l’exploitation d’un système donné (démarrage, attente,
fonctionnement normal, arrêt normal, arrêt d’urgence, etc.).
Elle peut également être employée dans le processus et les
séquences de fabrication par lot et en régime instable, ainsi
que dans les séquences continues. L’étude HAZOP peut être
considérée comme une partie intégrante du processus global
de bonne ingénierie et de la gestion du risque.

Pr A. JRIFI
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