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La psychologie

Cours destiné aux étudiantes. TR


Elaboré par: Mr adil jbabri
Année :2022/2023
Du cours:
I:Notions préliminaires:
1. Historique de la psychologie
2. Définition de la psychologie
3. Objet et portée de la psychologie
4. Buts de la psychologie
II: Développement psycho-affectif de l’individu:
5. Période prénatale
Développement de la vie prénatale
Risques liés à la période prénatale
6. Première enfance
Phase néonatale
Phase post-natale
3 Deuxième enfance
Caractéristiques de la 2ème enfance
Développement physique, intellectuel et moral
Habilités acquises
Première socialisation
Relations familiales
Développement de la personnalité
Risques de la 2ème enfance
4 Troisième enfance (même plan que la 2ème enfance)
5 Puberté
Caractéristiques générales
Critères de la puberté
6 l’Adolescence
 Caractéristiques générales
 Transformation physique
 Agitation et stress
 Changement sur le plan social
 Sexualité

 Sens moral
 Changement dans la personnalité
 Relation familiale et évolution morale
 Risques de l’adolescence
7 l'âge Adulte
 Caractéristiques générales
 Responsabilités et rôles
8 Vieillesse
 Caractéristiques générales
 Problèmes de vieillesse
9 Les réactions du malade face à sa maladie
 L’anxiété
 L’angoisse
 L’agressivité
 Autres réactions
10 Psychologie du malade :
 Quelque cas de figure
 Un nouveau hospitalisé
 Un malade dépendant
 Une personne présentant une maladie contagieuse
 Autres cas
11 Les différentes étapes de l’évolution psychologique du patient en
phase terminale
III :Développement psycho-sexuel:

A. Les périodes pré-génétales


1. La période orale (1 an)
2. La période anale (2-3 ans)
3. La phase phallique ou urétrale (4 ans)
B. La scène primitive

c. Les théories sexuelles infantiles

D. Les stades génitaux


1. La phase œdipienne (4-7 ans)
2. La période de latence (7-12 ans)
3. La puberté et l’adolescence
Introduction
Dans l’exercice de sa profession, le personnel soignant
est continuellement appelé à accepter le malade quelque
soit son comportement.
Ce dernier s’exprime selon la personnalité, l’âge, l’état
de santé du malade et les circonstances actuelles.
Pour réussir dans son intervention, le soignant doit
acquérir les notions lui permettant d’avoir les
informations suffisantes sur le processus de
développement psycho-affectif de l’être humain à chaque
étape de la vie.
Ces connaissances sur la vie psychique sont regroupées dans une
discipline qui fait partie des sciences humaines, à savoir la
psychologie.
Celle-ci comporte :
Un objet : c’est l’homme (entre autres)
Une méthodologie : basée sur l’observation et l’expérimentation
pour étudier la conduite de l’être humain résultant de son
interaction avec le milieu.

 L’étude de cette matière permet aux futurs soignants de bien


comprendre les différentes réactions psychologiques de la
population en général et des patients en particulier, ceci facilite
la prise en charge globale des malades.
I:Notions préliminaires

1. Historique de la psychologie
A. . L’étude de l’âme :
L’homme a toujours essayé de se connaitre et à connaitre les
autres et l’environnement, cependant, les moyens utilisés sont
différents d’une époque à l’autre.
Les philosophes grecs (Socrate, Platon, Aristote, …) avaient
beaucoup cherché sur « la nature humaine » sans aboutir à des
réponses convaincantes.
Le thème central abordé par ces philosophes s’articulait au tour de
l’ « âme » conçue comme une spiritualité isolée du corps.
Cette dualité établie entre l’âme et le corps a beaucoup retardé
l’évolution de la psychologie.
Au 17ème siècle

Descartes a influencé la psychologie en considérant que ---


- l’âme et le corps sont deux éléments bien distincts :
- l’âme est de nature spirituelle
- le corps est de nature mécanique complexe
Mais la voie d’approche pour appréhender le psychisme reste basée
sur l’intuition et l’introspection.
Le 19ème siècle

Naissance de la psychologie moderne scientifique basée


sur l’observation et l’expérimentation.
Le comportement humain n’est plus conçu comme des
phénomènes insaisissables, mais plutôt comme des
phénomènes concrets, quantifiables qui s’analysent dans
les laboratoires.
L’action de l’homme est indivisible, car notre âme et notre
corps sont indissociables.
Ainsi, la psychologie en tant que science s’est détachée
des conceptions métaphysiques.
b. La psychologie du comportement

DARWIN (1809 – 1882) : fondateur de la théorie de l’évolution


des espèces ; il a établi des liens entre l’homme et l’animal
(psychologie comparée). Il a également soulevé la question de
l’hérédité.
FREUD (1856 – 1939) : « l’homme est un être sociable »,
mais la vie en société impose des contraintes, obligations
(lois, coutumes, religion..)
L’homme ne peut exprimer tous ses désirs
(refoulement des tendances).
Ce qui est refoulé se conserve dans notre Inconscient
mais, attend les moments favorables pour apparaitre :
le lapsus : dire ou écrire involontairement un mot à la
place d’un autre (lapsus lingué, …).
les actes manqués : faire un geste involontairement à
la place d’un autre.
les rêves …
Freud a élaboré 2 conceptions particulières de notre
psychisme :

Freud a proposé 2 modèles de structures de la personnalité :


En 1900 : la 1ère topique
Freud distingue dans la personnalité :
Le conscient représente tout ce que nous pouvons avoir à l’esprit
(les données des expériences immédiates et aussi passée).
La conscience ne signifie pas uniquement l’état de vigilance mais
elle correspond à la capacité de synthèse permettant d’organiser
de façon continue le plan de notre existence.
L’inconscient se définit comme l’ensemble des représentations
refoulées par le Moi car elles sont incompatibles avec les valeurs
morales du Surmoi.

Le préconscient : c’est l’ensemble des phénomènes psychiques


absents du psychisme mais peuvent facilement devenir conscients
et présents notamment par la mémoire. Il représente des données
enregistrées qu’on peut dévoiler par un effort soutenu (souvenir,
odeur …)
En 1920 la 2ème topique :
Freud a distingué 3 instances :

Le Surmoi : ensemble des idéaux sociaux, moraux, parentaux. . Il se constitue


par l’intériorisation de tout ce que l’éducation apporte à l’enfant ( les
interdits, les valeurs morales ).

Le Subconscient : réservoir de nos connaissances théoriques et pratiques.

Le Moi : la tour de contrôle qui nous permet de vivre en harmonie avec la


société. C’est une instance médiatrice qui harmonise les influences opposées
du Ca et du Surmoi et qui adapte la personnalité à la réalité extérieure.
Définitions de la psychologie
« la psychologie est la science qui étudie le comportement humain
en se basant sur l’observation et l’expérimentation ». Cette
définition insiste sur le côté méthodologique plus que sur l’objet de
la psychologie pour se démarquer de la psychologie classique.

« la psychologie est la science qui étudie les processus


psychologiques concernant les sentiments, la pensée et l’action ».
Cette définition insiste beaucoup plus sur le contenu donc sur l’objet
de la psychologie.
Buts de la psychologie :
La psychologie vise 3 principaux buts :
 Comprendre et expliquer le comportement humain.
 Prévoir les réactions.
 Contrôler le comportement pour l’orienter, le modeler, le
corriger.
Les processus psychologiques
Les processus affectifs :
Les besoins : on distingue :
Les besoins biologiques : ex le sommeil.
Les besoins psychologiques : l’affection, la sécurité.
les désirs ont une signification psychanalytique
les sentiments peuvent être positifs ou négatifs (l’amour ou la
haine)
les émotions peuvent être :
durables (la tristesse, la colère, l’exaltation, …)
réfractaires ou passagères : émotions particulières à une situation, à un
événement.
paralysantes ou entrainent la fuite ou l’agressivité.
Les processus cognitifs
la perception : c’est l’élément qui permet le contact avec le monde externe par
le moyen du système nerveux, ex : la vision, l’audition, le gout, le toucher,
l’odorat, la sensation de la douleur, …

la mémoire : c’est la capacité de revivre et de connaitre le passé.

l’imagination : c’est la faculté de réfléchir et de raisonner.

le langage : constitue des signes et des symboles admis par un groupe.

l’apprentissage : l’aptitude à comprendre des situations différentes et à résoudre


les problèmes intellectuels.
V. Le développement psycho-affectif de l’être
humain :

La période prénatale :
Elle commence à la conception et prend fin à la naissance. Elle dure environ 9
mois.
La première enfance : de la naissance à 2 ans
La période néonatale : de la naissance au 15ème jour de vie
Période difficile :
Fragilité immunologique du nouveau-né.
Adaptation à la vie extra-utérine.
Il y a un grand risque de mortalité infantile : déficit immunologique …
La sensibilité de l’enfant est très forte aux attitudes des parents, surtout la
mère.
La période postnatale : du 15ème jour après la naissance à 2 ans
Durant cette période l’enfant devient relativement et progressivement
indépendant.
Il croît rapidement physiquement et psychologiquement (habiletés,
apparence) et il est capable de reconnaitre les personnes, les lieux et les
objets de son entourage tout en manifestant des réponses à ces excitations.
La 1ère année est caractérisée par le besoin vital de la mère : l’allaitement
ou la nourriture, les soins, la tendresse…
Le 1er sourire apparaît entre 6 et 8 mois : c’est un moyen d’affection entre
la mère et l’enfant
La 2ème enfance (3 à 6 ans)
C’est une période marquée par une évolution progressive de l’enfant vers une plus grande
autonomie.
Elle est considérée comme un « âge difficile » en raison de la fréquence des problèmes de
comportement (affirmation de la personnalité).
Entre 3 et 4 ans il y a :
la continuation du développement psychomoteur.
la socialisation et la motricité : l’enfant est curieux à l’égard des objets qu’il regarde.
le syncrétisme : c’est la vision des choses de façon globale, sans voir les détails : c’est la pensée
subjective.
la pensée animiste : objets pourvus de vie et de sentiments.
Entre 4 et 5 ans :
Début des sentiments d’insécurité.
La communication progresse et aussi la curiosité.
L’enfant se pose beaucoup de questions.
Il commence à savoir des concepts (la vitesse, le temps, l’espace, la droite et la gauche).
3ème enfance : 6 à 12 ans
C’est l’âge de socialisation de préférence et aussi de séparation de la mère
(Freud a décrit l’angoisse de séparation).
L’adaptation au milieu scolaire dépend du degré de socialisation atteint au
cours de l’enfance.
La pensée devient plus objective, plus logique. L’enfant commence à
raisonner.
La puberté
C’est la période intermédiaire entre l’enfance et l’âge adulte. Elle est plus
précoce chez la fille que le garçon. On distingue 3 stades :
Le stade pré pubère : c’est le début d’apparition des caractères sexuels
secondaires qui se traduit par :
La maturation sexuelle.
L’apparition de la pilosité chez le garçon.
Le développement des seins chez la fille.
Le stade pubère : c’est l’étape de différenciation de la cellule sexuelle
(production des cellules sexuelles).
Le stade post-pubère : est caractérisé par :
le bon développement des caractères sexuels secondaires.
le fonctionnement des organes sexuels comme chez l’adulte, avec des cellules sexuelles
fécondantes.
l’apparition du cycle ovulatoire chez la fille et la spermatogénèse chez le garçon.
Cette maturation sexuelle se fait sous l’effet de l’interaction des hormones (testostérone,
œstrogène…) produites par la glande pituitaire (hypophyse) et les gonades (testicules,
ovaires).

NB : les anomalies de cette période :


La puberté précoce.
La puberté tardive.
L’association morbide des caractères sexuels masculins et féminins.
Les risques psychologiques
L’adolescence

Définition :
C’est la période de vie située entre l’enfance et l’âge adulte (12-
20 ans).
On distingue 3 sous périodes :
le début de l’adolescence : 12 à 14 ans
le milieu de l’adolescence : 14 à 17 ans
la fin de l’adolescence : 17 à 20 ans.
les caractéristiques :
l’étape biologique :
Au cours de l’adolescence, il y a un développement important des caractères
sexuels secondaires, une croissance staturo-pondérale rapide.
L’adolescent ressent ces phénomènes comme étranges induisant des questions sur
son identité sexuelle.
L’étape affective
Elle est secondaire aux facteurs biologiques.
Le développement affectif est caractérisé par des pulsions nouvelles
qui sont étroitement liées aux transformations corporelles et à la
sécrétion des hormones sexuelles (glandes), d’où la naissance des
désirs, du besoin affectif et des pulsions sexuelles.
C’est la période du narcissisme qui est obligatoire au développement
affectif. La vie émotive devient importante.
La plus part des adolescents éprouvent une instabilité émotionnelle.
Ceci est tout à fait normal, car ils doivent faire face à des
comportements nouveaux et à des attentes sociales (expériences
d’amour, conception de l’avenir…).
Principaux faits:
 Plus de 1,5 million d’adolescents et de jeunes adultes de
10 à 24 ans sont décédés en 2019, soit près de 5000 par
jour.
 Les jeunes adolescents (10-14 ans) présentent le plus
faible risque de décès toutes tranches d’âge confondues.
 Les traumatismes (y compris ceux dus aux accidents de la
route et les noyades), la violence, l’automutilation, les
maladies infectieuses telles que les infections
respiratoires, et les affections maternelles sont les
principales causes de décès chez les adolescents et les
jeunes adultes.
 La moitié des troubles de santé mentale à l’âge
adulte se manifestent dès l’âge de 14 ans, mais la
plupart des cas ne sont ni détectés ni traités.
 L’apparition précoce de la consommation de
substances psychoactives est associée à un risque
plus élevé de dépendance et d’autres problèmes à
l’âge adulte, et les jeunes sont nettement plus
touchés par la consommation de substances
psychoactives que les personnes plus âgées.
 À l’échelle mondiale, on a enregistré 41 naissances
pour 1000 jeunes filles âgées de 15 à 19 ans en 2020
les principaux dangers:

 La prise de risques : rouler sans casque à toute


vitesse en deux roues, s’engager dans une voie en
sens interdit, consommer des substances
dangereuses, enfreindre la loi sont autant de
conduites que les adolescents adoptent, tout en
sachant pourtant qu’elles comportent des risques. Ils
grandissent et veulent se sentir libres, se sentir vivre
à fond, s’éclater et tester les limites : les limites
extérieures (les règles qu’on leur impose) et leurs
propres limites
 Le tabac : dès l’enfance, lorsque le jeune est encore
réceptif au discours parental, il faut parler des
dangers du tabac régulièrement, afin d’ancrer dans
son esprit qu’il aurait tout à perdre à commencer à
fumer. L’argument de la santé et du risque d’attraper
un cancer n’est pas efficace pour un enfant ou un
adolescent. A cet âge, on se croit immortel ou plutôt,
on défie le danger pour se faire croire qu’on ne risque
rien.
 L’alcool : dans notre culture, boire est signe de
convivialité. On ne peut pas concevoir un repas entre amis
sans une « bonne » bouteille. Nos jeunes apprennent donc
très tôt que boire est lié au plaisir, au bien-être. Comment
pourraient-ils se méfier de l’alcool une fois en âge de s’en
procurer ? A l’adolescence, bon nombre d’entre eux
manquent d’assurance et comptent sur l’alcool pour se
détendre en soirée, se désinhiber afin d’oser parler,
danser… Tout comme fumer, boire sert aussi à faire
comme tout le monde, pour se sentir intégré et normal.
 La drogue : elle est interdite et c’est en partie ce qui la
rend si attrayante pour les jeunes. Ses autres « intérêts »
sont de détendre, libérer du stress, désinhiber et faire
comme les autres. Tout cela explique l’attrait important
qu’elle exerce sur une part de plus en plus importante des
adolescents et jeunes adultes.
 Internet : le principal danger est l’utilisation qui peut être faite
des informations et photos postées : usurpation d’identité,
harcèlement, menaces, mise en ligne de photos
compromettantes… Il faut aussi que les jeunes aient conscience
que derrière les « amis » rencontrés sur internet, se cachent
parfois des adultes bien plus âgés qu’eux, à la recherche d’une
proie. Il faut insister sur le fait qu’il ne faut jamais publier
d’informations personnelles et si possible de photos de soi sur
internet. Les jeunes laissés sans surveillance devant un écran
peuvent aussi être confrontés à des images et des informations
violentes ou dangereuses. Tous les parents connaissent ce danger
d’internet, mais les adolescents n’en ont pas conscience.
 L’échec scolaire : de nombreux jeunes risquent de voir leurs
résultats baisser au collège ou au lycée, à partir de la classe
de 4ème le plus souvent. Pourquoi ? Parce que ce sont des
jeunes qui n’arrivent pas à s’adapter au rythme ou aux façons
différentes de travailler requises en fin de collège, et ce,
pour différentes raisons :
 Un trouble d’apprentissage passé inaperçu (déficit de l’attention ou
dyslexie généralement) que l’enfant a réussi à compenser jusqu’en
5ème. En cas de doute, demander au minimum un bilan
orthophonique à la recherche d’une dyslexie cachée, même si la
lecture paraît satisfaisante, et surtout si l’orthographe est
médiocre. Si la copie est difficile (lenteur, erreurs de copie, oublis
de mots) ou si l’écriture cursive est coûteuse, demander un bilan
orthoptique neurovisuel. Ces deux bilans sont pris en charge par
l’assurance maladie, sur prescription médicale. Il peut être
opportun également de faire vérifier la vue, surtout en cas de maux
de tête. Au cas où un bilan orthoptique serait programmé, pas de
souci : il débutera par une évaluation de l’acuité visuelle.
 Le suicide : c'est la deuxième cause de mortalité des 15-24 ans,
après les accidents de la route. Les tentatives de suicide sont
deux fois plus fréquentes chez les filles et les femmes, mais
plus souvent mortelles chez les garçons et les hommes : trois
quart des suicides « réussis » sont le fait de sujets masculins. Il
ne faut pas croire que ça n’arrive qu’aux autres : 5,5 % des
personnes feront au moins une tentative de suicide au cours de
leur vie. Plus de 10 000 personnes meurent ainsi chaque année
en France, dont 500 à 600 jeunes de moins de 25 ans. A 15 ans,
près de 21 % des filles et près de 9 % des garçons ont déjà tenté
de se suicider.
 L’anorexie : elle touche 2 % des adolescents, avec une très grosse
proportion de filles, principalement celles qui sont peu sûres d’elles
et perfectionnistes. Lorsque dans leur scolarité ou leurs relations,
elles ont l’impression de perdre le contrôle, elles trouvent un moyen
de reprendre la maîtrise de leur vie en contrôlant leur image, leur
corps, leur alimentation. Très vite, elles perdent le contrôle et ne
peuvent plus se nourrir correctement, suffisamment et librement.
C’est une maladie complexe qui s’installe à bas bruit et qui passe
longtemps inaperçue, à un âge où il paraît normal qu’une jeune fille
soit soucieuse de sa silhouette et s’impose quelques restrictions.
Lorsque la famille prend conscience de la dénutrition et de
l’enfermement dans lequel est tombé l’anorexique, le processus est
déjà bien installé et il sera d’autant plus difficile et long d’en sortir
que le diagnostic et la prise en charge seront tardifs.
L’adulte
Définition
C’est la période la plus grande de la vie. Elle se situe entre 20 et 90
ans. Un adulte est un individu, qui a complété sa croissance, et qui
est prêt pour assumer son rôle dans la société.

Les caractéristiques
L’intégration sociale : le jeune adulte acquit une certaine
indépendance vis-à-vis de sa famille. Il prend une certaine place
dans l’organisation. La maternité et la paternité représentent les
rôles les plus importants, que doivent assumer les jeunes.
Elle traduit l’adaptation sociale dans cette période distinctive de la
vie.

L’intégration professionnelle : le choix de la profession est


souvent guidé par l’orientation des études (qui peuvent prendre la
moitié de l’âge adulte). Dans d’autres cas, c’est le milieu social et
les circonstances qui déterminent le choix. L’exercice de la
profession affirme et valorise l’individu.
La vie familiale : la jeunesse est généralement la période du
mariage. Le couple peut rencontrer certaines difficultés. Cela
impose des responsabilités nouvelles, l’équilibre du couple dépend
de la reconnaissance de l’un par l’autre, de l’acceptation de soi et
de l’autre dans sa différence.
Les responsabilités de l’age adulte
Quelques qualités qui symbolisent l’âge adulte dans
la plupart des cultLe jeune adulte éprouve un
besoin d’intimité, il souhaite partir de chez ses
parents.
Il acquiert une identité qui lui permet d’instaurer
des relations satisfaisantes avec les autres.
Il développe le sens de l’amitié.
Il cherche l’amour car être adulte s’est aussi aimer
les autres et être capable de s’engager dans
l’expérience de la paternité ou la maternité.
Il a besoi
n de coopérer au bien être d’autrui afin d’éviter
l’égocentrisme relatif à l’enfance.
1. Responsable de ses actes, une personne adulte
assume pleinement ses choix sans chercher à
rendre responsable autrui des conséquences qu’il
peut subir.
Il sait se limiter et se maîtriser avec retenue et contrôle de ses émotions.
Se sentir adulte s’est aussi avoir développé une stabilité émotionnelle et un
sérieux afin de faire face à la vie. Il est fiable dans ses relations et assume
ses erreurs et les préjudices qu’il a pu causer.
Le fait de développer une largesse d’esprit et une sagesse, lui confère la
capacité à prendre des décisions et à comprendre les enjeux des relations
avec autrui.
Il se prend en charge dans ses difficultés en se faisant aider et en sachant
donner des priorités dans sa vie personnelle, mais aussi dans sa vie familiale
et professionnelle.
 Il développe un sens critique et un humour qui lui permet d’aborder des
sujets importants, tout en alliant la légèreté de l’instant
Quelques facteurs des difficultés
d’adaptation à l’âge adulte
=Quelques facteurs des difficultés d’adaptation à la vie adulte
La surprotection parentale : Un jeune surprotégé a moins d’occasions de
prendre des décisions ou de faire face à l’adversité (situations frustrantes,
choix difficiles, etc.). Or, ces situations aident à développer de l’autonomie
et à se préparer à affronter les défis de la vie adulte.
Un mode de vie hédoniste : Certains accordent une trop grande importance
à la notion de plaisir, repoussant par le fait même les décisions importantes
ou la prise de simples responsabilités.
 Une peur ou un dégoût face au fait de prendre ses responsabilités : Il
peut être attirant de demeurer dans une mentalité adolescente, une
période où les décisions à prendre sont beaucoup moins grandes. Cet
état d’esprit peut même mener à un certain déni face à ses
responsabilités.
Un suivi psychologique pour mieux gérer ces changements
Une personne peut éprouver de grandes difficultés (désorganisation, déni, anxiété,
attaques de panique, etc.) et ne pas sembler être en mesure de traverser sainement le
passage à l’âge adulte. C’est généralement parce qu’elle n’a pas su développer les
outils émotionnels, socioaffectifs et psychologiques nécessaires. Un suivi auprès d’un
professionnel devrait alors être envisagé.
Le psychologue peut ainsi aider à fonder ou refonder les bases d’une autonomie
incorrectement construite jusqu’alors. Par un accompagnement personnalisé, il peut
aider le jeune adulte à prendre un temps d’arrêt pour réfléchir à sa manière de gérer
les défis de sa nouvelle vie et à identifier ses manques en ce sens. Dès lors, le
professionnel et le patient pourront, ensemble, développer des stratégies adaptées et
les mettre en application !
 Si vous vous reconnaissez dans cet article, ou que vous reconnaissez une personne
de votre entourage, n’hésitez pas à nous contacter chez Clinique GO™. Nous saurons
vous référer aux services de téléconsultation de l’un de nos psychologues dévoués !
La vieillesse
Définition
C’est un stade qui succède à l’âge adulte, et qui obéit à des lois
propres. Il faut situer ce stade dans l’évolution de la personnalité de
l’adulte.
Ce stade nécessite une adaptation supplémentaire à celle des périodes
qui l’ont précédé. En effet, l’enfant n’a pas à s’adapter à son enfance,
ni l’adulte à sa maturation. Par contre, la personne âgée doit
s’adapter non seulement au milieu, mais à son état et à sa propre
vieillesse, surtout avec des moyens diminués : c’est bien là, le drame
et la crise existentielle.
Les contraintes
Le vieillissement biologique peut se définir comme l’action du
temps sur la personnalité et la vie active. Il agit sur :
La santé : incapacité totale ou partielle.
La dépendance.
Les problèmes psychiques (démence).
La perte de mémoire, de salaire (travail).
Les contraintes au niveau des capacités motrices du vieillard sont
dues aux :
Facteurs physiques :
Au niveau de l’appareil cardio-vasculaire :
L’athérosclérose
L’hypertension artérielle
Au niveau de l’appareil respiratoire :
Les bronchites chroniques
Les insuffisances respiratoires chroniques
Au niveau de l’appareil cutanéo-muqueux :
Les rides
Au niveau de l’appareil articulaire :
L’arthrose
Les fractures du col du fémur
Au niveau de l’appareil urogénital :
La prostate : adénome et/ou cancer
L’examen systématique de la prostate est indiqué pour toute personne au-delà
de 65 ans.
L’impuissance sexuelle
Au niveau de l’appareil sensoriel :
La cataracte : opacification du cristallin
La presbytie : ne pas voir ce qui est proche de lui
La diminution de l’audition
Les cancers :
Chez l’homme :
Le cancer de la prostate
Le cancer du larynx
Le cancer du poumoxn
Chez la femme :
Le cancer de l’endomètre
Le cancer du sein (25 ans)
Les cancers communs entre les 2 sexes
Le cancer du colon
Le cancer de l’estomac
Facteurs du bon pronostic
Une attitude favorable à l’égard de la vieillesse.
Le vécu résultant des rapports passés avec des personnes âgées.
Les souvenirs heureux de l’enfance et de l’âge adulte.
Une activité intellectuelle continue.
Le loisir de vivre comme il entend, sans interférence.
Une attitude réaliste à l’égard des changements physiques.
L’acceptation de ces changements.
L’occasion de se créer un monde satisfaisant et socialement acceptable.
Le respect de la part du groupe social.
Les réactions psychologiques devant
une maladie grave
Il existe plusieurs stades de réactions devant une maladie grave. Ces stades sont chronologiques ;
mais, il est rare que les réactions suivent chronologiquement ces stades qu’on va découvrir.
Il s’agit de 6
stades :
Le choc et le refus
Lorsque le patient apprend que sa maladie est grave, il présente tout d’abord un état de choc. Il
parait hébété. Il refuse de croire le diagnostic. Il répète qu’il s’agit d’une erreur.
Sa réaction immédiate est de changer de médecin. Mais il ne se contente pas d’un seul avis. Il
cherche un autre avis. Il va de médecin à l’autre.
Dans de tel cas le médecin et l’infirmier doivent :
Communiquer le diagnostic au patient et à sa famille de façon respectueuse et directe.
Donner les informations nécessaires concernant les symptômes de la maladie, son traitement et
son pronostic.
Laisser le malade après le choc s’exprimer, tout en l’assurant qu’il ne sera pas abandonné.

La colère et l’agressivité
Le patient devient frustré, irritable. Il se demande : pourquoi moi ? Il peut se
mettre en colère contre Dieu, contre le destin, contre un ami ou un membre de
la famille. Il peut se blâmer lui-même ou même se culpabiliser.
Sa colère peut toucher le membre de personnel de l’hôpital, auquel il reproche
la maladie.
Le patient est difficile à soigner à ce stade. Le médecin, qui n’aperçoit pas que
cette colère est une réaction prévisible, peut l’adresser à un autre confrère.
L’attitude favorable est une réponse empathique non défensive.
Notre attitude est d’amorcer la colère. Le médecin doit également comprendre
que la colère peut représenter une tentative de maîtrise d’une situation qui ne
peut être maîtrisée.
Le marchandage
Le patient peut essayer de négocier avec les médecins, les amis et
même avec Dieu, en échange d’une guérison (Je tiens une ou
plusieurs promesses. Je vais pratiquer la charité, je vais pratiquer la
prière 5 fois par jour).
Les autres aspects du marchandage consistent à penser que s’il se
conduit bien (être docile, agréable, ne posant pas de questions) le
médecin va améliorer sa santé.
A ce stade le malade doit être encouragé à participer aux soins, à
comprendre qu’être un bon patient veut dire : être honnête, loyal.
L’anxiété
C’est le sentiment d’inquiétude éprouvé en présence d’un danger réel,
un sentiment de malaise intérieur, d’insécurité, de menace.
L’intensité de l’anxiété dépend de la personnalité du malade, de son
âge, de son m
La dépression
C’une façon d’exprimer l’échec des stratégies précédentes.
Le problème majeur est de différencier les symptômes de la
dépression des symptômes des maladies graves (ex : l’asthénie, la
perte de l’appétit).
Donc, il y a l’installation d’une perte d’espoir, de pessimisme et
parfois un désir de mort.
ilieu et de ses croyances.
L’acceptation
A ce stade, le patient réalise que la maladie est bien réelle. Il accepte la
conception de l’universalité de l’épreuve.
Les sentiments peuvent osciller entre une humeur neutre et une humeur
euphorique.
Les patients, qui ont des croyances religieuses fortes et qui sont convaincus qu’il
existe une vie après la mort, peuvent trouver consolation. « Ne craignez pas la
mort, souvenez vous de ceux qui sont partis et de ceux qui viendront après
vous » . Il pense qu’il ne faut pas craindre la mort et que d’autres sont décédés
avant lui.
A côté de ces réactions chronologiques, il y a des réactions secondaires :
La régression
Le patient revient en arrière par rapport à son âge psychologique à un stade
enfantin, il devient ennuyeux. Ses demandes sont excessives et sont difficiles à
satisfaire. Son comportement ressemble à celui d’un enfant.
La dépendance
Le patient a toujours besoin des autres, soit par manque de maturité affective
ou sociale.
En face de ces 2 réactions, l’équipe soignante doit comprendre le sens de ses
comportements, le préparer progressivement à un retour à une vie active, à
l’intégrer dans les soins.
L’égocentrisme
C’est un trait de la personnalité hystérique, une attitude de celui qui
rapporte tout à lui. Cette réaction se voit souvent chez le malade
anxieux qui est intéressé par tout ce qui se dit, tout ce qui se fait
autour de lui.
Il est impossible pour ce type de patient de se mettre a la place des
autres.
Le soignant doit être attentif à l’égard de ce type de patients. Il est
appelé à satisfaire sa curiosité et le rassurer.
La passivité
Ce type de patients, qui est souvent démissionnaire de sa maladie (il
ne s’intéresse guère à elle) préfère ne pas réagir, ni se révolter contre
l’équipe soignante. Dans ce cas l’infirmier doit l’inciter à comprendre
sa maladie, à l’accepter et s’intégrer dans les soins, à entretenir une
relation de confiance mutuelle.

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