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Presentation I Lal
Presentation I Lal
Séminaires du GRIC
Christian Deblock et Mathieu Arès
– Remarks by the President Clinton to Members Of The Summit Community, Host Officials, and Officials From Florida on the Goals of the
Summit, Miami, 9 décembre 1994 (http://www.clintonfoundation.org/legacy/120994-speech-by-president-to-summit-community-
members.htm)
Point de départ :
On a souvent du mal à suivre les ÉUA, tant leur politique à l’égard de l’AL paraît
(et est) complexe, ambivalente et inconsistante, naviguant entre
l’unilatéralisme et la coopération, entre l’interventionnisme et le
désintéressement, entre le paternalisme et l’égalité de traitement, entre la
carotte et le bâton, etc.
(1) Impérialisme libéral : thèse de N. Ferguson (ce qui n’exclut pas la brutalité)
• Interventions nombreuses (l’arrière-cour) et expansionnisme continental
• Exportations des valeurs américaines (liberté, démocratie et marché)
• Promotion et protection des intérêts commerciaux américains
• Vision unilatérale de la sécurité, de la démocratie et de la prospérité dans
l’hémisphère
• 1852-53: U.S. Marines land in Argentina to protect American • 1912: United Fruit begins operations in Honduras
interests during a revolution
• 1914-34: U.S. troops occupy Haiti
• 1855: U.S. forces sent to Uruguay to protect American lives
and property
• 1916-24: U.S. Marines occupy the Dominican Republic
• 1898: America defeats Spain and annexes or assumes control • 1954: CIA-United Fruit coup in Guatemala
of Cuba, the Philippines, Puerto Rico (and also annexes
Hawaii)
• 1961: CIA-supported invasion of the Bay of Pigs
• 1903: The Hay-Bunau-Varilla Treaty makes the U.S. the
"sovereign" power in the Panama Canal Zone • 1966: U.S. Green Berets take part in "Operation Guatemala";
over 8,000 Guatemalans killed
• 1904: Roosevelt announces his corollary to the Monroe
Doctrine, and takes customs control of the Dominican • 1981-90: U.S. funds contra war in Nicaragua
Republic
• 1983: U.S. invasion of Granada
• 1905: U.S. Marines land in Honduras
• 1989: U.S. invasion ousts Panamanian dictator and former CIA
• 1906-09: U.S. forces occupy Cuba operative, Manuel Noriega.
(2) Libéralisme de la raison : thèse de S. Weintraub
Repose sur
• La démocratie et la promotion des droits civils, politiques et économiques
• La liberté économique, la promotion de la liberté d’entreprise, le marché et l’élimination du
nationalisme économique
• Le libre-échange et l’égalité d’accès aux marchés et aux ressources, l’élimination des barrières
commerciales, le commerce sans discrimination, la protection de l’investissement, etc.
• Le multilatéralisme : le respect de la règle de droit, les institutions de coopération
intergouvernementales, le règlement pacifique des conflits, etc.
• La responsabilité de la puissance.
Particularités essentielles
Sécurité
La doctrine Monroe
– Statement by the Secretary of State, (Cordell Hull), 5 juillet, 1940. La déclaration a été faite en réaction à une note transmise par le ministre
des Affaires étrangères du Reich. (http://www.mtholyoke.edu/acad/intrel/WorldWar2/hull14.htm)
Economic Charter of the Americas (propositions américaines, 26 février 1945)
(1) Truman : dans la politique étrangère des États-Unis, le politique et l’économique ne font
qu’un.
(2) Dans un monde divisé en États, les rapports de puissance comptent ; sur les marchés, les
intérêts comptent. Les théories réalistes et les théories des choix rationnels nous le
rappellent continuellement. Mais les idées comptent également, et il faut les prendre au
sérieux. Reconnaissons au moins à G. W. Bush ce mérite : celui d’avoir attiré notre
attention sur cette dimension de la politique étrangère américaine.
(3) Sur le plan des idées, le panaméricanisme des États-Unis participe d’un projet de
construction d’un monde centré sur les individus ; stato-centré et libéral, certes, mais
d’abord et avant tout individu-centré. C’est une tendance lourde comme nous le rappelle
Louis Dumont. Le contrat social peut être de type lockien ou rousseauiste, l’économie de
marché peut être de type hayeckien ou keynésien, l’internationalisme peut être de type
schumpeterien, machiavélien ou kantien (Doyle), on en revient toujours à l’individu.
(4) Il n’existe pas un seul modèle, et l’internationalisme libéral américain n’est qu’un modèle
parmi d’autres. Les critiques sont amplement justifiées, et entre le rêve de La petite maison
dans la prairie et Le cauchemar de Freddy, il n’y a qu’un pas. Mais c’est à l’intérieur de
l’internationalisme libéral qu’il faut poser le débat ; pas en dehors, en s’illusionnant sur les
vertus du nationalisme et du populisme.
(5) Ocampo disait que la pensée intellectuelle en Amérique latine était bloquée, comme la
société. C’est ce que les États-Unis ont toujours reproché à leurs voisins : d’avoir reproduit
chez eux les travers de l’ancien monde et de ne pas avoir pris le train de la modernité. Et
c’est ce qui donne un sens à leur « mission ».