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Plan

-Introduction: -importance de l’étude du « Droit » +signification du mot


-la distinction du droit public et du droit privé:
+définitions
+critères de distinction
-lesmatières du droit public interne: droit constitutionnel+droit
administratif
Droits mixtes: droit pénal….
Ière partie : le droit objectif envisagé comme un ensemble de règles
* les caractères
* les sources
*les sources d’interprétation
II éme Partie: droit constitutionnel et Droit administratif
*droit constitutionnel
* droit administratif
* droit pénal
* la responsabilité pénale et civile de l’infirmier
Introduction
Pourquoi l’étude du droit?
Introduction
Définition de la notion de droit:

Deux notions :
le droit objectif
droit positif
le droit subjectif
Le droit au sens objectif
-Les caractères et le contenu du doit objectif

-les sources du droit


Les caractères et le contenu
du doit objectif
Deux notions : le droit objectif
}droit positif
le droit subjectif
Les caractères de la règle de droit:
droit objectif
-obligatoire: pour tous ceux qui sont soumis ,les
personnes ,à qui s’applique ,doivent s’y conformer.
Elle permet, ordonne, défend ou punit.

-générale: s’applique d’une même façon à tous les


individus sans exception, dans une même société.
Les caractères de la règle de droit:
droit objectif

-permanente: l’application constante durant tte son


existence.

-coercitive: elle prévoit des sanctions: civiles, pénales,


administrative et ordinales.
Le contenu du droit objectif
-la distinction droit public / droit privé: est faite de +ieurs éléments sans
se recouvrir

Distinction Distinction Distinction


matérielle formelle fonctionnelle

Les techniques
juridiques utilisées:
l’intervention de
-l’intérêt général
l’Etat dans les -sur le plan des actes -l’intérêt privé
rapports juridiques
-sur le plan des
situations juridiques
Le contenu du droit public
Le droit public repose des principes :
Le pouvoir d’instruction

la hiérarchie
L’autorité:
la hiérarchie Le pouvoir de sanction

L’obligation de rendre compte


Les privilèges Acte administratif unilatéral

le pouvoir discrétionnaire

La légalité le pouvoir lié

La responsabilité
Les matières de droit public

*le droit constitutionnel: fondé sur le principe de la séparation du pouvoir


Son objet est l’organisation de l’Etat.

*le pouvoir législatif:


*le pouvoir exécutif
*le pouvoir judiciaire
Le droit administratif

Histoire du droit administratif: arrêt Blanco ,1873.


Le droit administratif: est un droit de l’administration.

Au sens Au sens
organique fonctionnel

Droit inégalitaire
Droit autonome : lien entre le fond et la compétence
( règles spéciales ca veut dire une juridiction compétente)
L’action de l’administration
Les formes de’ l’action Les moyens de l’action

-AAU
-La police administrative -le contrat
-le Service public
Les matières mixtes
Le droit pénal: quel sont objet?

Le droit processuel ?
Les sources du droit objectif
Sources Sources Sources
Traditionnelles modernes interprétatives

1.La Loi au sens


Religion large 1.Doctrine
Coutume 2. Règlement 2. La Jurisprudence
a. Décret
b. Arrêtés
Distinction entre loi et reglement

Distinction quant à leur origine .art 70 et 90 de la


constitution

Distinction quant à leur domaine. Art 71 et 92 de la


constitution
La loi

Quelle différence existe elle entre un projet de loi et


une proposition de loi?
Loi d’habilitation? art 70
Les décrets.

Quels sont les types de décret?


Les actes administratifs unilateraux
« est un acte juridique qui est une manifestation de volonté émanant
De l’administration qui produit des conséquences de droit »

Les critères de validité de l’AAU:


La compétence: personnelle, territoriale,
La procédure: les délais ,la procédure consultative,…..
La forme : écrit, sa motivation et sa signature
Les effets
la coutume 1

La coutume est définie par la doctrine comme règle émanente


directement du peuple(sans passer par ses représentants) , elle générale,
permanente et qui est reconnue par l’autorité judiciaire et
l’administration comme étant obligatoire.

La coutume suppose la réunion d'un élément matériel(usage constant et


général, pratique répétée)
et d'un élément psychologique: la croyance chez les sujets de droit a son
caractère obligatoire
la coutume 2

Le renvoi fait par la loi à la coutume: art 516 du DOC

La coutume dans le silence de la loi: là ou la loi incomplète

La coutume peut être à l’encontre de la loi.


LA DOCTRINE

-L’accessoire suit le principal;

-La preuve incombe au demandeur;

-nul n'est censé ignorer la loi;

-Le spécial emporte sur le général;

-Une fois ce n’est pas une habitude;

-Le civil suit le pénal


La jurisprudence

Le mot "Jurisprudence" a deux sens. Pris dans un sens large, il désigne

"l'ensemble des décisions rendues par les juges" ; pris dans un sens étroit,
il correspond au phénomène créateur de droit, c'est-à-dire,
"l'interprétation d'une règle de droit définie, telle qu'elle est admise par les
juges".
La jurisprudence

*la fonction de suppléance: art 240 du CPM

*la fonction d’adaptation: lorsque la loi ne suit pas les


nouveautés de la société: le sursis n’est pas prévu par aucun
texte. Les mesures conservatoires dans l’art 19 qui a institué les
tribunaux administratifs

*la consécration de la jurisprudence par la législateur

*Arrêt d’espèce
*Arrêt de principe
le domaine de l’application de la règle de droit
L‘application e la loi dans l’espace

L ’application dans le temps


La fonction publique
les agents de droit public

Le Fonctionnaire « A la qualité de fonctionnaire toute personne nommée


dans un emploi permanent et titularisé dans un grade de la hiérarchie des
cadres de l’administration de l’Etat » Art 2 du SGFP;

3 conditions se dégagent :les quels?


3 Conditions

1.l’occupation d’un emploi public


Condition nécessaire mais il n’est pas suffisante.

2.La permanence de l’emploi


Il doit être permanent et il doit être occupé de façon permanente

3.La titularisation:
Un acte par le quel le fonctionnaire est placé à un certain grade de la
hiérarchie
1.La situation juridique du Fonctionnaire

Le fonctionnaire au service de l’Etat: Deux caractéristiques:

1.La situation statutaire:


L’art 3 du SGFP dispose que «Le fonctionnaire est vis-à-vis de
l'administration dans une situation statutaire et réglementaire. »
La situation juridique du Fonctionnaire(suite)

2.La subordination hiérarchique:

« Placé à un certain niveau de la hiérarchie ,le fonctionnaire est soumis à


l’autorité du supérieur aux ordres et directives duquel il doit se conformer
dans l’exercice de ses fonctions .
Le respect du principe hiérarchique est garanti par le pouvoir de notation et
les règles de l’avancement ,et surtout par le pouvoir disciplinaire »
Les garanties du fonctionnaire
*L’exercice de certaines libertés individuelles et collectives;

*l’existence d’un statut formé des règles générales et impersonnelles;

*Le statut assure une protection contre le pouvoir hiérarchique dont


l’exercice ,tout en restant partiellement discrétionnaire, est limité de
façon à n’ être pas arbitraire;

*le recours contentieux


Les positions du fonctionnaire

Elles sont au nombre de quatre : le fonctionnaire peut être :


 en activité,

 en service détaché,

 en disponibilité,

 sous les drapeaux.


1.L’activité

C’est la position normale du fonctionnaire lorsque celui-ci, titulaire


d’un grade:
 exerce effectivement les fonctions de l’un des emplois
correspondant à ce grade (art.38)

 en outre le fonctionnaire est également réputé en activité pendant


toute la durée des congés administratifs,

des congés pour raison de santé, des congés maternité et


,
 des congés sans solde.
1.2Les congés administratifs

Le congé annuel est d’une durée d’un mois par année de service (22
jours ouvrables selon le SGFB comme il a été modifié et complété par la
loi 50-05) :

les congés exceptionnels ou permissions d’absence, qui ne sont pas


déduits du congé annuel;

peuvent en bénéficier les fonctionnaires désireux de se rendre en


pèlerinage dans les lieux Saints, mais dans ce cas elle se substitue au
congé annuel.
1.3 -Les congés pour raison de santé

Ces congés sont de trois sortes :

 congés de maladie de courte durée < à 6 mois

de moyenne durée < à 3 ans

et de longue durée < à 5 ans

à ces congés s’ajoutent les congés en cas de maladie ou de blessures


résultant d’un accident survenu pendant l’exercice de fonctions.
Suite

Les congés de maternité d’une durée de quatorze semaines avec


maintien de la totalité de traitement.

Les congés sans solde


2.Le service détaché

Cette position permet à un fonctionnaire de servir hors de son cadre


d’origine en servant des avantages qui résultent de l’appartenance à ce
cadre. L’utilité du détachement et ainsi de favoriser l’accomplissement
de tâche d’intérêt général qui relèvent d’une autre administration ou
d’une entreprise publique ou même privé.
3.La disponibilité
Le lien entre le fonctionnaire et son cadre d’origine est beaucoup plus
distendu : placé en dehors de celui-ci, le fonctionnaire continue sans doute de lui
appartenir, mais il cesse de bénéficier du droit à l’avancement

La mise en disponibilité, prononcée par arrêté ministériel, peut l’être d’office ou
à la demande de l’intéressé : durée d’un 1 an renouvelé 2 fois(art 57)

La mise en disponibilité à la demande du fonctionnaire peut être accordée dans


quatre cas :
1. accident ou malade du conjoint ou d’un enfant
2. engagement dans les Forces armées royales, 3 ans renouvelable une fois
3. études ou recherches d’intérêt général,
4. convenances personnelles. 2 ans renouvelable une fois
4.La position sous les drapeaux

Le fonctionnaire est placé dans cette position par décision du chef de


l’administration ou l’organisme dont il relève .

Il conserve ses droits à l’avancement et ses services peuvent pris


considération pour la retraite, mais il ne perçoit que sa solde militaire.
A l’issue de cette période, la réintégration dans le cadre d’origine est un
droit.
La sortie de service
La mise à la retraite -1-

Retraite pour limite d’âge : 60 ans( art 45 du SGFP) et art 29 de la


Loi n° 011.71 du 12 Kaâda 1391 (30 Décembre 1971) instituant un régime
des pensions civiles.
Suite -2-

Retraite proportionnelle :

Le fonctionnaire peut demander sa mise à la retraite proportionnelle après 21


ans de services effectifs au moins pour les hommes et 15 ans pour les femmes,
et sur autorisation de l’autorité investie du pouvoir de nomination et en cas de
refus, sur autorisation du Premier Ministre et ce dans la limite de 15 % des
postes budgétaires.

Après 30 ans de services effectifs, la demande est satisfaite


automatiquement(Loi n° 011.71 du 12 Kaâda 1391 (30 Décembre 1971) instituant
un régime de pension civile (Article 4) tel qu’il a été modifié et complété ;
Suite-3-
La mise a la retraite d’office:
Dahir n° 1.58.008 (24 Février 1958) portant SGFP (Article 45) qui dispose que :

«Lorsque la maladie est contractée ou aggravée soit dans l'exercice ou à l'occasion de


l'exercice des fonctions, soit en accomplissant un acte de dévouement dans un intérêt
public ou pour sauver la vie d'une ou plusieurs personnes, soit à la suite d'un accident
survenu dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice des fonctions, le fonctionnaire reçoit
l'intégralité de ses émoluments jusqu'à ce qu'il soit en état de reprendre son service ou
jusqu'à ce qu'il soit reconnu définitivement inapte et admis à la retraite dans les
conditions prévues par la loi n° 011-71 du 12 kaada 1391 (30 décembre 1971) précitée, telle
que modifiée et complétée(art 29).
Le fonctionnaire a droit, en outre, dans tous les cas prévus au présent article, au
remboursement par l'administration des honoraires médicaux et des frais entraînés
directement par la maladie ou l'accident »
L’abandon de poste
Le fonctionnaire qui abandonne son poste est mis en demeure. Il a un délais de
7 jours pour reprendre son service.
Au cas ou le fonctionnaire reçoit la lettre de mise en demeure deux situations
peuvent se présenter :

le fonctionnaire reprend son service : une lettre est destinée à la PPR pour
effectuer un prélèvement sur salaire équivalent à la durée de service non
effectués.

Le fonctionnaire ne reprend pas son service l’intéressé est rayé des cadres
(révocation ) sans ou avec suspension des droits à pension (le fonctionnaire
peut en
outre demander le remboursement de ses retenues à la CMR).
suite

Au cas ou l’intéressé(e) ne reçoit pas la lettre de Mise en demeure deux cas


peuvent se présenter après que l’Administration procède immédiatement à
l’arrêt du mandatement :

 Le fonctionnaire ne reprend pas son service dans un délais de 60 Jours à compter de la


date d’arrêté du mandatement, l’intéressé est rayé avec suspension de ses droits à
pensions (durée de service < 21 ans).

Le fonctionnaire reprend son service dans les délais réglementaires (60 J) le dossier est
transmis à la CAP pour avis.
Dahir n° 1.58.008 en date du 24 Février 1958 portant statut général de la fonction publique (Article
75 Bis) ;

 Dahir n° 1.97.165 du 2 Août 1997 portant application de la loi n° 10.97 relative à la procédure
d’Abandon de poste (amendement de l’article 75 bis) ;

Décret n° 2.99.1216 (10 Mai 2000) fixant les conditions et les modalités d’application de la loi
n°18.81 relative aux retenues sur les traitements, des fonctionnaires et agents de l’état et des
collectivités locales qui s’absentent de leur service de manière irrégulière (Article 3, 4 et 6) ;

Circulaire n° 46/FP du 26 Septembre 1958 fixant la procédure de l’inscription au casier central


disciplinaire ;

Circulaire n° 18/FP du 29 Décembre 1987 relative au contrôle des recrutements (casier


central disciplinaire) ;
La démission

Dahir n° 1.58.008 24 Février 1958 portant SGFP (Article 77) qui dispose que :

«La démission ne peut résulter que d'une demande écrite de l'intéressé marquant sa
volonté non équivoque de quitter les cadres de son administration ou service,
autrement que par l'admission à la retraite.
Elle n'a d'effet qu'autant qu'elle est acceptée par l'autorité investie du pouvoir de
nomination, qui doit prendre la décision dans le délai d'un mois à compter de la date
de réception de l'offre de démission.
La démission prend effet à la date fixée par cette autorité. »
Le liciencement
Art 62 du SGFP qui dispose que «Le fonctionnaire mis en disponibilité sur sa
demande doit solliciter sa réintégration deux mois au moins avant l'expiration
de la période en cours……..»

Art 63 du SGFP «Le fonctionnaire mis en disponibilité qui ne demande pas sa


réintégration dans les délais prévus, ou qui refuse le poste qui lui est assigné lors
de sa réintégration, peut être rayé des cadres par licenciement après avis de la
commission administrative paritaire.
Eléments d’introduction à la responsabilité
juridique de l’infirmier
Définition de la responsabilité

« pour qu’un homme puisse être déclaré responsable ,il faut qu’il y ait
une faute dans son action . C’est dire qu’il lui ait été possible , avec plus
de vigilance sur lui-même et sur ses actes ,de s’en garantir »
Procureur Dupin 1835
I-La responsabilité pénale

Il s’agit d’une responsabilité personnelle : « Nul n’est responsable


que de son propre fait » (article 126 du code pénal).

Nul ne peut donc comparaître à la place de l’infirmier sous


prétexte qu’il est son supérieur hiérarchique ou son
employeur, si une faute lui est personnellement
reprochée.
La responsabilité pénale correspond à l’obligation de répondre
de ses actes devant une juridiction pénale lorsque ceux-ci sont
constitutifs d’une infraction.

3 conditions :
- Existence d’un texte d’incrimination
(élément légal)

- Existence d’un fait matériel


(élément matériel)

- Existence d’une volonté de commettre l’acte


(élément moral)
Elément légal

« Nul ne peut être condamné pour un fait quin’est pas


expressément prévu comme infraction par la loi ,ni puni de
peines que la loi n’a pas édictées » Art 3 du CP marocain.

Ce principe emporte trois conséquences :

-ni infraction, ni peine sans texte légal ;


-l’interprétation stricte de la loi pénale ;
-Non rétroactivité de la loi pénale.
Elément matériel

Le droit pénal ne réprime pas la simple intention criminelle.

Il ne le réprimera que lorsqu’elle se sera manifestée extérieurement par un


fait ou un acte, c'est-à-dire par un comportement pénal qui révèle la faute
pénale ou l’intention criminelle

le comportement pénal déterminant un résultat dommageable qui


constitue l’élément matériel de l’infraction consommée

Le résultat dommageable de ce comportement est, en revanche,


indifférent au législateur qui assimile l’infraction tentée( art114 du CPM ) à à
l’infraction consommée
suite

L’élément matériel dans les infractions consommées consiste soit en


la commission d’un acte interdit par la loi, soit en l’omission d’un acte
prescrit par la loi conformément à l’article 110 du code pénal qui
dispose que :

« l’infraction est un acte ou une abstention contraire à la loi et réprimé


par elle »
Elément moral
Pour qu’un acte (ou une omission) matériellement constitutif d’une
infraction conduise à une sanction prévue par la loi, il est nécessaire que
ceci constitue une faute de la part de son auteur, mais cette faute pénale
connait des degrés. Et surtout, il est possible de l’insérer dans une
dichotomie opposant la faute intentionnelle à la faute non
intentionnelle.

L’idée d’intention est le pivot de cet élément moral, c’est l’intention


qui consiste dans la volonté d’accomplir un acte, avec la conscience qu’il
est défendu par la loi pénale (Les infractions intentionnelles) ou encore
de s’abstenir d’un acte avec la conscience qu’il est ordonné par cette
même loi(les infractions non intentionnelles).
suite
Le principe est posé par l’art 133 du Code pénal marocain « les crimes et les
délits ne sont punissables que lorsqu’ils ont été commis intentionnellement.
Les délits commis par imprudence sont exceptionnellement punissables dans
les cas spécialement prévus par la loi ».

L’intention constitue l’élément moral de ces infractions. Le caractère


intentionnel de l’infraction signifie que son auteur a eu conscience
d’enfreindre la loi et a agi sciemment en vue de la réalisation de l’acte
incriminé. La nature de cette intention se déduit de la nature de l’infraction.
Art 364 du CPM
« Tout médecin, chirurgien, dentiste ,officier de santé ou sage femme
qui, dans l’exercice de ses fonctions et pour favoriser quelqu’un ,certifie
faussement ou dissimule l’existence de maladie ou infirmité ou un état
de grossesse, ou fournit des indications mensongères sur
l’origine ,d’une maladie ou infirmité ou la cause d’un décès , est puni de
l’emprisonnement d’un à trois ans ,à moins que le fait ne constitue l’une
des infractions plus graves prévues aux articles 248 et suivants.
Le coupable peut , en outre , être frappé de l’interdiction de l’un ou
plusieurs des droits mentionnés à l’article 40 pendant cinq ans au
moins et dix ans au plus »
Art 381 du CPM

« Quiconque ,sans remplir les conditions exigées pour le porter ,fait


usage ou de réclame d’un titre attaché à une profession légalement
réglementé , d’un diplôme officiel ou d’une qualité dont les conditions
d’attribution sont fixées par l’autorité publique est puni , à moins que
des peines plus sévères ne soient prévues par un texte spécial; de
l’emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une amende de 120 à
5000 dirhams ou l’une de ces deux peines seulement »
Art 432 du CPM

« Quiconque ,par maladresse , imprudence , inattention , négligence


ou inobservation des règlements , commet involontairement un
homicides ou en est involontairement la cause est puni de
l’emprisonnement de trois mois à cinq ans et d’une amende de 250 à
1000 dirhams »
Art 431 du CPM

« Quiconque ,s’abstient volontairement de porter à une personne en


péril l’assistance que sans risque pour lui , ni pour les tiers , il pouvait
lui prêter , soit par son action personnelle , soit en provoquant un
secours , est puni de l’emprisonnement de trois mois à cinq ans et d’une
amende de 120 à 1000 dirhams ou l’une de ces deux peines seulement »
Art 446 du CPM
« Les médecins ,chirurgiens ou officiers de santé, ainsi que les pharmaciens ,les sages
femmes ou toutes autres personnes dépositaires , par état ou profession ou par
fonctions permanentes ou temporaires , des secrets qu’on leur confie, qui ,hors le cas
ou la loi les oblige ou les autorise à se porter dénonciateurs ,ont révélé ces secrets , sont
punis de l’emprisonnement d’un mois à six mois et d’une amende de 1200 à 20000
dirhams.
Toutefois , les personnes énumérées ci –dessus, n’encourent pas les peines prévues à
l’alinéa précédent

1-lorsque , sans y être tenues ,elles dénoncent les avortements dont elles eu
connaissance à l’occasion de l’exercice de leur profession ou de leurs fonctions;
2-lorsqu’elles dénoncent aux autorités judiciaires ou administratives compétentes les
faits délictueux et les actes de mauvais traitement ou de privations perpétrés contre les
mineurs de moins de 18 ans ou par l’un des époux contre l’autre ou contre une femme
et dont elles ont eu connaissance à l’occasion de l’exercice de leur profession ou de
leurs fonctions.

Citées en justice pour les affaires relatives aux infractions vissées ci-dessus lesdites
451 du CPM

« les médecins ,chirurgiens ,officiers de santé, sages femmes ,


moualidat, pharmaciens ,ainsi que les étudiants en médecine ou art
dentaire, les étudiants ou employés en pharmacie , les herboristes ,
bandagistes , marchants d’instruments de chirurgie , infirmiers ,
masseurs , guérisseurs et qablat , qui ont indiqué ,favorisé ou pratiqué
les moyens de procurer l’avortement sont , suivant les cas, punis des
peines prévues aux articles 449 ou 450 ci dessus.
L’interdiction d’exercer la profession prévue à 87 est ,en outre ,
prononcée contre les coupables , soit à titre temporaire , soit à titre
définitif. »
Etude de cas

Les faits :
Dans la soirée du 1er février 1999, un petit garçon de deux ans - suivi
pour bronchiolite en pneumo- est amené par sa mère aux Urgences d’un
établissement de l’AP pour une gastro-entérite.
En raison de l’insuffisance de place au sein du Service de Gastro –entérologie,
l’enfant a été pris en charge au sein du Service de Pneumologie de cet
établissement.
L’enfant a été pris en charge par l’équipe médicale qui met notamment
en place une perfusion pour réhydrater l’enfant.
Cette perfusion est arrêtée le 3 février 1999.
Le 3 février 1999, la mère est au chevet de l’enfant et s’occupe des soins
immédiats de celui-ci.

Elle constate que les selles de son enfant sont importantes, qu’il
présente des tremblements et des marbrures.

La mère de l’enfant en informe l’infirmière et l’aide soignante du


service.

Aucun praticien ne se déplace pour examiner l’enfant.

La mère quitte le service vers 23h30.


Le 4 février 1999, à 5h30, l’aide soignante constatant l’aggravation de
l’état de l’enfant prend l’attache de l’infirmière.

L’interne de garde est appelé et constate que l’enfant est en état de choc.
Il présente ensuite un arrêt cardiaque de 25 minutes puis est transféré
vers le Service de Réanimation avec un électro-encéphalogramme plat
L’enfant est décédé le 10 février suivant.

L’autopsie a révélé que le décès était vraisemblablement lié à une


inhalation massive ayant entraîné un bronchospasme et l’arrêt cardiaque
Final.

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