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1. La réaction nucléaire.
1.1. Nota
RUTHERFORD avant, en 1919, provoqué la premiére transmutation
nucléaire artificelle, mais les premiers radioisotopes arti-
ficiels ne furent obtenus qu'en 1934, par I. CURIE et JOLIOT
qui montrérent que divers éléments légers pouvaient étre rendus
radioactifs par bombardement au moyen de particules du “po,
1919 Tay 4 By —— Mos hy
pe 8
27 3058 30,
1934 (a (oon) psP yySi (5)
} 10, 13," 13,
58 (ayn) oGN gets)
24, 275,* EM 27,
fala (aomdqgsi® = S— Tar (8)
Ces techniques connurent rapidement un trés grand développement.
En effet, quelques années auparavant, avait été construits les
premiers accélérateurs de particules qui permirent d'étendre rapi-
denent le champ des réactions nucléaires possibles, et par vole
de conséquence, de produire en nombre toujours croissant des
radioisotopes artificiels : en 1937, on en connaissait déja 200 !
A l'heure actuelle, chaque élément du tableau périodique posséde
plusieurs isotopes actifs (a l'exception de l'hydrogéne qui n'en
possade fqaeGn). Certains éléments en possédent méme plus de 20.
Les réactions de transmutation ont, Jusqu'a ce Jour, permis de
produire 14 éléments transuraniens sous forme d'isotopes tres
nombreux; elles ont aussi permis de combler les deux derniéres
cases vides du cableau périoaiyuc de MENDELEEV, par la découverte
du technétium (élément 43) et du prométhéum (élément 61)+La notation utilisée pour les réactions nucléaires est analogue
& celle en usage pour les réactions chimiques, avec les réactants
& gauche de l'équation et les produits de la réaction, & droite.
Dans toutes les réactions observées jusqu'ici (exceptées celles
relatives aux mésons), le nombre total de protons et le nombre
total de neutrons (ou la somme des Z et la somme des A) sont
conservés, de méme que dans les réactions chimiques le nombre
d'atomes de chaque élément est conservé. De plus, d'autres
propriétés, telles que, énergie, moment angulaire, statistique
et parité, sont conservées dans les réactions nucléaires.
Une notation abrégée est souvent utilisée pour représenter les
réactions nucléaires. La particule légére de bombardement et is
particule légére produite (dans cet ordre) sont écrites enire
parenthéses entre l'isotope initial et l'isotope final; ainsi
nous écrirons les deux réactions mentionnées plus haut.
My (asp) 70 et 2741 (ayn) 3%
4, é :
Les symboles n, pa, €, y, x, utilisés dans cette notation
représentent respectivement : neutron, proton, deuton, particule
alpha, électron, rayon gamma et rayon X.
1.2. Comparaison entre les réactions nucléaires et les réactions chimiques.
Les réactions nucléaires, comme les réactions chimiques, sont
toujours accompagnées d'une absorption ou d'une libération d'énerg
ce que l'on exprime en ajoutant le terme Q au membre de droite de
l'équation de la réaction, Ainsi, la premigre réaction de trans.
mutation de Rutherford s'écrit :
14
7
1
4 a7
N+ fe —+ MJo + TH+
La quantité Q est appelée l'énergie de la réaction ou plus fréquem
ment "le Q de la réaction". Un Q positif correspond & une libé-
ration d'énergie (réaction exoergique); un Q négatif & une absorption
d'énergie (réaction endoergique).1
|
|
|
|
AS)
ue
Nous devons noter maintenant une importante différence entre les
réactions chimiques et les réactions nucléaires. En traitant les
réactions chimiques, nous considérons toujours des quantités
macroscopiques de substance et, par conséquence, les chaleurs de
réaction sont données usuellement par mole ou quelquefois par
graame de i'un des réactantss. Oans le cas des réactions nucléaire
on considére d'habitude le phénoméne élémentaire et les valeurs de
Q@ sont données relativement a un isotope transformé. Si l'on
calcule dans les deux cas les chaleurs de réactions sur les mémes
bases, on trouve que l'énergie libérée dans une réaction nucléaire
est supérieure de plusieurs ordres de grandeur i celle libérée
dans n'importe quelle réaction chimique. Par exemple, la réactioi
My(a,p)t70 a un Q de -1,20 Mev Gu'-T, 20x17 602x10"* erg ou
-1,20x1,602x1076x2,390x10"* eat = -4,6ux10"!* cal relativement a
16 175
un atome. Ainsi pour transformer 1 atome-gramme de :
l'énergie nécessaire serait 6,02x10°>x4,60x107!* cai = 2,77x101°
Elle est environ 10° fois supérieure aux chaleurs de réaction que
N en
c
l'on a pu observer dans les réactions chimiques. On peut d'autre
part souligner que les réactions nucléaires sont rares comparées
aux réactions chimiques; l'une des raisons de cette différence
est que les faibles dimensions des noyaux rendent les collisions
peu probables.
1.3. Liénergie de réaction.
Il est clair, 4 partir de la discussion précédente, que les
échanges d'énergie relatifs aux réactions nucléaires sont assez
importants pour que l'on puisse observer des variations dans la
ations de masse accom
masse des particules nucléaires. (Les va
pagnant les réactions chimiques sont trop peu importantes pour que
l'on puisse les mettre en évidence avec les balances les plus
sensibles). i l'on connaft & partir des données de la spectro
graphie de masse, les wasses d@-toutes .2s particules qui partici-
pent a une réaction nucléaire, comme c'est le cas pour la réaction
My(a,p)*70, 1a chaleur de réaction Q peut Stre calculée. La
somme des masses de ‘4n et “He est 18,011 39 unités de masse et la
somme des masses de 70 et 1H est 18,012 68 unités de masse; ainsi
Ere rere en EE IT