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SULTANA CRAIA FRANCOPHONIE ET FRANCOPHILIE EN ROUMANIE Version frangaise par ILEANA CANTUNIARI ust i par ‘GHEORGHE BULUTA EDITURA MERONIA in oot (= (32./) (0 # APL Iustration de a couvert Theodor Aman (1831-1891), Bal dans V'ateier Publié avec le concours de [PAutrié Nationale pour Ia Recherche Seientitique 400 exesnplares, 20,50 lei Desc CIP Bibles Nal Remini (CRAIA, SULTANA ancoponi et fancopille en Roun / Sua Cia: ea ena Canaria coor ato ‘George Bal = Bocuet: Meron 2006 Biblog, ISBN (10) 973.783.0456 (13) 978.975.789.066 | Blas, Obcorte 1. Cantona Tema (end) IL Bula, Chore GI) ngane) © Editions MERONIA, Bucarest, 2006 LA ROUMANIE, UN PAYS FRANCOPHONE? 4usqu’a quel point peut-on consiérer la Roumanie un pays francophone? Situge en Europe centrale, voisine, au long de son histoire, de wois empires qui Pencerclaient—auzichien (devenu plus tard ‘ustro-hongros), ruse et otioman ~ I'le de population tatine ‘quest la Roumanie ext & soufir de leur oppression cétérée, Noire occupations temporares; ce qui lui a valu aussi des influences linguistiques plus ou moins durables. Mais on ne faurait perler de tendances rustophones, turcophones ov ‘germanophones (i exception, dans ce demi ca,'des régions foi occupation aurichienne avait imposé dans une cersine mesure Pusage de allemand, avec quelque chance de sueeés du fait que Pintlligentsia roumaine de 'époque s'éait frmée en suivant les cours des univesiésallemandes et autichiennes) ‘A Epoque oles Prneipautésdanubienns, la Valachie eta Moidavie, étaient gouvernées par des princes grees oriinaires, {du quarter de Phanar& Istanbul (Constantinople) ~ période qui dura environ cent ans, du premier quart du XVIIl- sidcle jusqu’au premier quart du sicle suivant —la langue grecqu était ddevenue usuelle en tant que langue cultivée, mais seulement pour le riche societé détenant le pouvoir, en rapport ausi avec Tes debuts de Venseignement et, & breve éhéance, avee les premiers spectaces de that cher les Roumains. Cependant, le Fegime phanariote une fois dispar, avec la vogue qu'il avait tengendrée, ainsi qu'aver Ie habitudes domestiqes et officeles «qui lui éaient propre, le gre cessa de fre son office de langue cultivée, ne lassant que de fibles traces derrére Ii. Ce fut le tour de'Tinfluence occidentale qui dSetencha une transition rapide dont impact a é bien décit par Alecu Centacuzino, auteur (ou XDCe scl) d'un roman intitle Serie de toamnd la ardiSoirées dauromne & ta campagne, oil évoqus le choe ressenti par un pelt gentilhomme conservateur de la nablesse rurale en voyant “le premier habit queuo-de-pes'installer sur le divan de ses péres” et en entendaat I'expression “ma belle remplacerI'apellatif grec de “psihi-ma” ("ma chére me"). Pour lui, eat la fin du monde. Et e'éait ertinement Ie cas, Avec le col “d'un veston & la mode”, le Roumain reléve aussi ses prétentions de fire patie de Europe cvilisée, Eesti que se placent les vértables commencements dela francophone, Comment expliquer, néanmoins, pail phénoméne? ‘Au point de vue géographiquo, Ia Roumanie se trouve loin 4e la France. Avcune autrié ne Tui a jamais imposé la langue francaise. Mais, deja en 1920, Charles Drouket érivait, dans soa Gude La culture frangaise en Roumanle, que presque svimporte quel passant était méme de fourieen Rouranie tout renseignement demandé en fangais, En décembre 1989 et au ‘commencement de 1990, les rangers, ates en Roumanie par les événementshistoiques qui s'ydécoulaint, teat surpri du grand nombre de personnes d'apparence modeste capables de part en octobre 1837 Bedin(ln' ene as de eo) Cenendan, en Moldavc, ne ate made fanatic Soa répandi, celle de fe précserle'nom par fe eavea noble" Le eune Kops aoa at foe, nl asi, en rvan,tujous en fang ex sus ‘role ate, quen France I pouvats bee See Jeti de grand Moghol” sans que qutiqu'un ke ll coment Si es fils dv pane rant etl futur homme pole fusion tus tues secondaire ea Fane, Wauseon, Some aint conn, ue Cs universiuits, ear dis 1804 lo Molde Ghonghe Bocuse ‘Gtudiait le droit & Paris, me Boats En 1817 se woutaient das la capil de 1 capital de France pour ds érades Geog Bibescu et Bau Srey. qu evan de ope se dation fangise a mason cous ln mvlacee te profescur angus. En 1820, pluscus. porns Ge soo hisorgues ve tounient di en France pour dee dee sive, Mab i et a ess a 128 ae instances ds matopoite Dons, coven ‘parle grad fan (ouverest) Constantia “Bldceane et tue “ta ie TAdiminiraon des Ecoles (ori Sotelo) uate sus Yommes paren pour Pie, deux dene case divert acute vers Pais: Eusin Poe, C: Meri I Pane Simon Marcovii ous alent pis tnd fase ale Ie, aha ter instuton dans fe domain ule Les Fran renarquaent ate pls le phénomiae, cast ce ui rst dsl des afimatons d'un conal er sevce 8 Bucarest en 1825, gu Gat son minis Pare ee Demir ps att it t que "a marche ex overe” Chagas tm sesh prt ae des Cn, de Bien te devenin Les choses chagenent, lontmeat nee solidement. En dépit du scandale provoqué dans sa famille, le jeune Nicolae Kretzulescu. issn as sc Ps suurpsn onan pareil“avilisement”,parat pour Paris pour y fire des éudes ‘Be médecine. Ceti dans se demeure & Paris que se éunissient plusieurs de ses compatrotes qui révaient du progrés de leur pays, enthousismés par le lectures, les cous et les conferences. Tes firurs hommes politiques, juristes, médecins, éerivains respiraient une jeunesse pline @idéaux et despoirs, s'enivrant fe air vvifiant de Pars Dans tes lettres de Nicolae Kretzulescu, on apprend que ces jeunes avaient un vrai culte pour Lamarine et gu'ils venaint eouter les cours «Abel Villemain, universitaire et homme poltigue qui allt devenir ministre de Vinstaction publique Tuelgues années plus tard; qu'ils suivaient Tes cours de Thistoien et homme politique Frangis Guizot,qu'lséeoutient les discourse Adolphe Thiers, collaborateur au “Consttationne!” ot fondateurd journal “Le National ‘Dans la capitale de France sont ausi venus, en 1834, Vasile Aleesandri, Alexandru oan Cuza, futur prince régnaat de la Rouimanie, fe peinire 1, D. Negulii, de nombreuses autres personnalté; en 1835, Se jignit & eux un groupe dont fist partic Lon ica, Les Valagues et les Moldaves communiquaient fe plus pres, échangesint des lettres, s"enthousiasmaient pour fes'mémes choses et formaient un courant d'opinion. Ils s° unisstient au café Volare, au eafé Comelle, au café Procope, ‘ou bien chez Pun ou chez autre du groupe. Tis sagiaient et essayaient ater attention des Frangais sur les peoblémes des Principautés danubiennes. Ton Ghica, Surtoul, avait. réussi A collaborer aux jouraux “Le ‘Constituionnel” et "Le National” et frquenter des soirtes of it eherchait 4 sensibilizer les personnaltés frangises & U'égard des Pays roumsins ‘Ver fe milieu du siete, ily avait & Paris des hommes qui allaentessyer, en 1848, de transformer les Principautés par une révoluion. S'y touvaient lon Heliade RAdulesu, Ton Ghica, CA. Rosett, Nicolae Bileescu, A.G. Golescu, Mitall Kopilniceane, Pleins d’enthousiasme, souhaitant “instrire la - a esicns sation an aenvice de la tatrie le capital inet acs en France I srg en mine ep, én fondant “a Soité des Euiansrourain place sus Te pera Taman, vib amt coe poe Fone olga Sos walt re we bibahcque ‘Quartier Latin. Hames) Tear esi lt eh q'enpina dans set oes CA. Rose: "P'ai eri her soir un Appel sux Rouen. pesmi ea ut ps le tenps ee ve Laman” vient ri conic ats les Eanes Pop Suto ove jens avn ane joa Les Eze Uae brane A. Rose ale Sores ris I oge agooniqe “L'Ateds der Conger’ he anc tx che Gate jeans mes aus eas qn pro note sete sun sors enspaJls Milt par Edgar Quine, dnt i Doeten Tes. prles, "Comme tute pu ne pas Ere enous qued aa Mice leur dat "Que vous Ges hereas You oes Rew de epost re hc ea # fe remagur et ne Ter pr ls pace Salers arver stra fangs wm wl opt pt ifn g's ernie une manexaton eo hose I ‘agen en ade Jes memoirs aux jumalses vel es sympatin re conpitenson per urbe Ceran opment na pote de cet june pic: Beene cre tn ‘eae —Texpreson allt ede Jeenran tot eb epi ounan penne ae peeves ee seo ig ins mn nn ce tami Le get produit “une explosion dejo” et ot de wate is eidunt ont eopor fe temerser ur ta Dat Bran rnone tn pe dos deve none an vogue eee ermine ce ee ran me ‘e Coutrier frangais” du 2 mars 1848 consigna que “le les Vlagues spporsent on hommage ay gowvemement Proviso Il seit intresat de teprodue une cation {patent sinifeive pou le peceton des Fang pat is semiment des Rv: "On append ps ss ql Suprise gue et homage, pour eae vem de slo hes fen tins _quevoige et que, parc Ta Hong, dan Te Inagsfqe tsa farm pr et Caps es Balan, vent hit mis hommes parapet fuses mains et Sssocet ie es joi a gee ‘Apres que le sepubigue fa provlamée, les ian sours vine sale nove gourmet cn sit le drapeau tricolore. : : cous de Is méme année, il alien essay de nse es sen ead leur prope py Leche Gerla revehion de 1848 dats lx Pee routs ali es Giger eles envoyer en ens i ulus ere xx, temps ait rscver pis td de rs de premes ‘nore ls alan omer clase pligu gree ingle Is Rouen devenue ce gu ns ese sent oe dans es ene deere parse slant jes tublr ec qusvtiet signi, pour len réeus alo ces Aanks, ces paroles des Fans envelant ces ieues fret Els. Ony tne le oc a ps penton fateh de ote ne pein Ta ancopie slit de pat ave le changement des ise da se dvi changemer ns ql es ene te anes STimpliqueat avec psson. “Comme lls et dc mas desta lesan uc nos avons sts emsenble eal 2 ee nosalgie fon Gh & Va Alero essay ps rd tn 1881 ~ ave quale force ows sons, nove, jane, suremen combat is reeset fo aves ules comme nous avons sp pour le rapprochement de cies ombin ee fst des viel on fds oye nos vor dsipées tcombien ddr mode nos ven it fermer dans fs expr Nov, ls june ons deer Te ‘oyna autour doguel se roupaient les ies de Daven "Nous éionssoutenus dans la socét, dans la propagande que nous fsions en faveur des idéesUibérales, par Elena Negri, la four de Costiche Negri, par son amie, la belle et gracieuse Emilia Reymon, par les filles de Maria Rozmovanu, Catinca et Zoe Sturdza. Let ides égalities et démocratiques avaient commenced pénétrer méme dans les légants salons faristocratiques de lagréable et spirituelle comtesse Elena Sturdza” Lémancipation des femmes allit plus loin encore. C'est ainsi que Elena Dunka-Schiu, née en 1843 (le date de sa mort n'est pas conn), ille d'un avocat, a fit ses études Vienne et 4 Pars, en emportant un cetfieat de hautes études au College Ge France. Elle cllaborit & des jouraux frangals et entretenait une comespondance avec des gens de letres fangs. Elle = publie a Pars en 1862 un roman, Eléna, écrit en fangs, Ce fut, parait, Pune de nos premires feminists influence fangase n'éait done pas une simple imitation superfcell, Quelques publicists fangs avaient eux aussi ‘ecouvert cette réalt, pusque dans “La Réfogne” du 27 mats 1848, un certain Bouet écrivait que “les Valagues et les Moldaves sont les Frangais @'Orient™; dans “La Démocratie pacifique’” da 30 avel 1848 on pouvait lr: “La jeunesse élevée fn France, aussi bien que celle qui n'a pas quité le pays, les boyards et le peuple se sont unis dans un méme sentiment amour dela liberé..", Le publicste anonyme idéalisait les choses. Tous les boyardsnacclamaient pas la evolution, Mais les choses commengaient en effet & bouger, les femmes et les Jeunes sefforgaient de pouser les Pays roumains i étre comme tous les autres pays Europe. UNE CLASSE POLITIQUE, FRANCOPHONE, ag sine Fe ph ming i ses Romain ves visio a = du XIX-c siécle, a été accucilli ae nilangé, Pour les boys conservaauy nape noah prinees régnanis dont le gouvernement devait iengger sscepbiliés urge et srtout russe, eos jeunes reprceeeint une menace qui pouvait renverser l'ordre établi, c’étaient ‘dos ee ‘tnpercur Napoleon I: olga ud des ome “ks Surgs die tancopsig ener 48 oi Ca Ler nec son eeu, la Rete Esk commen ee ‘ Schain eos eam 6s Cumen Se . les ils ne se fiaient Peon rem a a nce eur tut, les lsat pout la ode ils aicaiet, pou leur jargon francoroumain, pour fut c= Sites edn fet ey spt comms. Oo oe : ‘Le monde était pourtant injuste a leur égard. oe qu a ee ee meen eas nes otnes Pas en vou Aponte Fe note Pus een fae ater pep ea Gites eins de owas (La polsic AF noe ner/Ner Jie tomer) (8. dla) ces langues avaient été apprises sous la surveillance des gouvemantes ou des précepteursérangers, de méme qu'il m'tait pasa la porte de tout le monde d'btenir des diplomes et de passer des doctorats dans des institutions d’enseignement Sérieuses et exigeantes. En dépit de Ia méfiance et méme de Phostilité qu'on leur montrait patois, ceux qui avaientétudié en Occident, ls plupart en France ou aussi en France, ont plus tard forme Ia cass politique et I’ intllectuellede la Roumanie. Ce sont eux qui ont organsé et dirgé les strctures de PEtat modeme, les institutions, 'sdministation, V'enseignement, ce font eux qui ont élaboré et vot les lois, qui ont ariculé un systime fonctionnel dans une socité qui devait passer des traditions médiévaes esprit du XIX-e scl, Michelet ne leur avait pas it que dans leur pays tout était 4 fare? Ts en étaient ers conscients et ils n'éaient dépourvas ni «e courage oud’ énergie, ni de bonne foi ou ée bonnes intentions, Nows powons citer & ce propos un livre bien signfiatit signé par Ion Mamina et Ion Blei: Guverne st guvernanti (1866-1916)/Gouvernements et gouvernants, gui met en fidence le fait que les Roumains ont &¢ dirigés & ’époque modeme par une classe politique francophone, Cet aspect alla imprimer & la vie roumsine un certain spécifique, different de celui autres Bats de la _méme zone geographique et a€o-politque. I existe un dail significa, que le livre met en ‘ele sur 141 ministres dans intervallehsterique 1866-1916, 101 avaient étudié en France ou en langue frangaise, quelques-uns seulement avaient fait leurs éudes en Allemagne, ‘en Autriche et en Italie, Certains des futurs hommes politiques apprenaient tout dabord le fangais dans les pensionnats de lai, ‘eli de VietorCuénim, par exemple, ou bien suvsient les cours JA. Vaillant 4 Poole de Sflnnl Sava (Saint-Sava) de Bucarest ou dans d'autres écoles, tel Mstitut fangais de Miroslav, prés de Iasi, comme lavat fait Mibail Kogalnieean avant dalle éudicr en France a Lunéville. Quelques-uns syaient eu des précepteurs fangais a la maison, autres ‘tavaient pas eu cette chance, mais il y avait’ dans les Pc Tae Fie Sot at tales er Beit aoa Cae Oa) ". 2 1919), d'autres au lycée Louis le Grand, ea CP Forse (1819-1893), AlLaovary (1841-1897); Geonee B- Fe ae en ' ‘Mihai G. Cantacuzino (1832-1925) avait suivi a Beri i passé son doct at en droite sciences politiques rowjour tat la France l'emportait sur celui Pelee aur ap ma tanec amir se ft ie ee Se ont cs Sit icone Hoes at aon ‘ui, méme s'il fut militaire, publi une taduetion litérraire du francais, et Stefan Faleoiana (1835-1903), qui suvit es cours de V'Ecole ‘Impériale applications d'Etat Major de Pars, Ton Angetotanu (1841-1928) avait suivi non seulement Ecole polytechnique Paris, mais aussi Ecole darillere et de genie, 4 Metz, C'est toujours & Metz que fit ses études Nicolae Dabia (1837-1893). loan Em. Flarescu fit ses études & Pars Ecole {Etat Major, tout en s'oceupant aussi de traductions, car tous avaient également diverses préoccupations intellectulles et astiques. Pour les études en Belgique, on peut évoquer le nom de Grigore Criniceanu (1852-1935), qui ¥instruisit & PEcole nilittre de Bruxelles. Constantin Harjdeu (1856-1928) fit des ‘tudes a Fontainebleau. Iacob N. Lahovary (1846-1907) ajouta& ses études parisiennes Ecole polytechnigue eta la Faculté des Sciences, un stage & 'Eeoled'Oficiers d'Etat Major, Gh, Lecea (1851-1885) regu sa formation & MEcole militaire de Saumur, Dim. Lecca (1832-1888) suivit tant les cours de Pécole ‘mentionnée que ceux de I’école de Metz Lévoeation dela vie et de I'stvit des minstesroumains olfe Vimage dune clase politique avee une formation et des relations européennes. Certains jeunes hommes optaient dés le début pour la vie publique, pusgu’lssinstrussient a la Haute Feole de Science politiques, comme Alexandr A.Bidéria (1859-1927), ALG. Djuvara, Alexandra Marghifoman (0854-1925), Toma Stelian (1860-1925), George B. Stirbey, en Y ajoutant des érdes de droit. Le fait qu'il ne se contentaent pas d'un dipléme ox d'un octort et qu’ils sinéresssient& plusieurs domaines monte ‘combien avaient tort ceux gui ne voysient en eux que de jeunes dandys, arm ceux ayant fit des Eres de det et ayant obtenu une licence ou méme ayant souten le doctort, on peut citer: Vietor Antonescu (1871-1947), Grigore Arghiropol (1825-1892), Constantin Arion (1855-1923), Nicolae Moret Blaremberg (0837-1896), celui qui avait éité les publications “Le Pays Toumain” et “Le Peuple roumain”, Constantin Boereseu ES suumaceas (1835-1908), qui avait publié un ouvrage intiulé Les Principautés devant le second Congrés de Vienne, Vasile Boerescu (1830-1883), auteur des brochures: Mémoire sur Ia ‘question politique et 6eonomique de la Moldo-Valachie et La Roumante aprés le traité de Paris du 30 mars 1856, Dunit Britian (1818-1992), qui avait passé son baccalauréat & Paris et suvi les cours du Colllge de France, George Gr. CCanlacuzino (1832-1913), loan A. Cantacuzino (1825-1898), aqui avait regu sa premiére instuction dans un pensionnat de ‘Gentve, Vasile Conta (1845-1882) avait fit des études & Anvers dans vin institut de commerce et il avait ensuite passé son Adoctorat en droit & Bruxelles. Constantin Dissescu (1854-1932) avait fit des études de droit et histoire en France. ‘Un autre grand avocat, Al. Djuvara, avait suivi, non seulement des cours de droit, mais aussi les cours de MBeole polytechnique tout en s"accupant également de peinture ct en Exposant des tiles au “Salon de France” en 1880 et 1881. I avait fondé les joumaux expression francaise: “L'Etoile roumaine™ (1885) et “La Liberté roumaine™ (1890). Ce furent toujours des études de droit qu'avaient poursuivi a Paris 1. G. aca (1897-1933), Nicolae Gane (1838-1916), loan Gr. Ghiea (1830-1881), qui sat également oceupé de philosophic et Aarts mise, Take Tonesco, qui avait dirgé le joural “La Liber roumaine”, Constantin Cretzulescu (1809-1884), qui avait aussi passé’ un beccalauréat és letres, Al. Lahovary (1841-1897), docteue en droit et radueteur de V. Hugo, auteur de ves en fangs, Ton N. Lahovary (1844-1915), qui avait suivi les cours du Iyeée a Paris et avait obienu une licence & ta Sorbonne, Vasile Laser (1852-1907), qui avait suivi des cours de philosophie a la Sorbonne, en préparant en méme temps sa Ticence en droit. A son tou, Tit Maiorescu (1840-1917), qui avait dja fat des études supéreures& Vienne eten Allemagne, fvait obtenu aussi une Hicence en droit dans Is capitale de la France. Alexandru Marghiloman avait étuié le droit & Paris, jusqu'au doctorat. Nicolae Xenopol (1858-1917) avait sootema ‘son doctorat en droit & Liége. Dautees jeunes hommes s'instuisient non seulement pour Ja vie politique, mais aussi pour de futures carriéres scientifiques, ne s'impliquant que plus tard. dans les responsabilités du gouvemement. Petre S. Aurelian (1833-1909) avait étudié tes sciences agricoles & Grignon, Constantin Angheleseu (1869-1948) avait passé a Paris som doctorat en médecine, Dimitie Berindei (1831-1884) avait suvi 'Beole des Beaux-Arts, lon C. Britian (1821-1891) avait suivi les cours de Ecole polytechrique et du Collége de France. Dans cete période d°études, il avait publié Mémoire sur I'Empire @PAutriche dans la question Orient (1855) et Mémoire sur la situation de la Moldo-Valachie depuis le Traité de Paris (857). Son fils, fon 1.C. Britany, avait érudié & "Boole polytechnique et 4 WEcole des ponts et chaussées. Grigore Cantacuzino Rafeveans (1845-1898) avait abtenu & Paris sa licence és mathématiques, avait eu des contacts intllectuels avec Clémenceau et avait Ini aussi collabor® & des journaux Parisien. ‘Apres des études & Bucarest a I'insttet Mont, Constantin Esarcu (1835-1898) avait obtena un dipléme és sciences naturelles et un doctorat en médecine. fon Ghica (1816-1897) avait fait des érudes & la Sorbonne, a la Faculté des mines, ay College de France et au Conservatote des Arts et M&Gers, en occupant en méme temps dela publication d'articles dans le joumal “Le National". Al. Golescu (1819-1881) avait suvi Ecole polytechnique et "Ecole centrale des Arts et Métirs Spina Hatet (1815-1912), futur ministre de MIastrutio, avait soutenu son doctorat&5 mathématiques & Paris. Const. Lstrati (1850-1918) avait passé dans la capital de la France un doctorat cn chimie et un autre en chirurgie. Tous ces jeunes hommes avaient également manifesté de Pintéet pour autres domaines. Presque toutes les personnalit’sroumaines qui sont entrées ans Uhistoire politique, dans V'histoire des sciences et dans Vhistoize du droit roumsin, ainsi que dans Thistoire de Ia boutiques. des ovens cu teoigne ds gt einer pour tie angi cue angi ‘Per cxempe Tamme de tes Geirgs Asti pb inti a Jounal" {elicon modem de Maldavi, des ovrges ea ass ou tradi ne es fers viet acta ue tre Savonsie, Dans son ‘aalog de-cirfe parte wide Imanucriseatare Ta Inia Abin Ctlogue des Tien imprints et des manors se ronvant @ nsiat bina (a It, paca erateres ges, Haaren. "ere fans pice Nise Suu (Sa) Ape Sur Fétatinduniet de tn Mldavic, Enciclopedie franca romiai/Eneylptiefanconoumaine par GheogbeAochy [Rhecedar tranerorombalddcedire francoroumain de Diop iepeoiqe "Le lana Mot- Fags qu a tradocton d'un ronan Alexandre Dumas (otboerphi “Diu Pane, sig pr M. Cocke i nee aera Buen Sit mpm une bochize de o pages ant fie de Catalogue general des res qs trowvent au magasin-de libre de C-A- Rose & AWinteraldera Bucharest CA; Reset senda une Pl dren oi ava i es eon Frac, ea trp cote ci en provost un wai sade dst fami Ce nit pase beso Se agers vie qu TY at pouss, Das ne fet Ete ps tard par Ton Chica ~ 52 rant dans fe vloe de conspondace dere aveo Vast Alea © on peu bien ss fo walle de ete Inave de Rosetta baie de CA. Rosse Winrar, sine visas dels mason Otteen, Sevens un ey de fende-vous dela janes, dou Gait tines dan la le ot dane tut Ie pay Tv neato potaques ut pavenniet 6 ure i ne se passat ps de our oil n'y edt quetque événement émouvant et réconfortant, surtout des nouvelles en provenance de France. I ne s'agissait pas 18 d'un commerce queloongue, mais 4’une couverture qui pit fciliter la pénétration, par les livres, ‘des idées nouvelles de la culture occidental, {La tbraitie offat un nombre surprenant de livres frangais dans tous les domaines. Le sommaire du catalogue, dessé pat sections-domaines, et révélateur en ce sens, Par exemple, pour le ehaptre “Théologie", on constate que le leteur francophone de Velachie powvait acheter: un Dietionnaire de théologie, en ‘nuit volumes, paru Paris en 1841, les Oralsons funébres de Bossuet, en deux volumes, Les quatre livres saerés, de Confucius, De ta religion de Benjamin Constant (ois volumes), le Catéchisme de Martin Luther (Paris, 1835), Limitation de ‘ésus-Christ, par Thomas de Kemps, les Evangiles, ainsi que ‘de nombreux autres tes 1 y avait également des ouvrages de jurisprudence. Les ‘magistrats et les jurists roumains, qui avaient en général une formation frangaise, trouvaient dans la librarie. Roseti- Winterhalder de nombreux ouvrages, parmi lesquels: Mate Mesnil: Nouveau dictionnaire de legislation des douanes (Paris), Baron de Gerando: Instituts de droit administra frangas, en cing volumes, Manuel des experts dela nature et es gens, ee Ly a ensuite dans fe catalogue des oftes de izes frangais dans les domaines des sciences médicales (par spécialits), dela chimie, de Vanatomnie, I y avait également des livres de politique et de diplomatic, domaine dans lequel on trouvait A Duméril: Maeurs politiques, Ch. De Martens: Guide diplomatique, en tos volumes, publi Bruxelles, H. Meisel: Cours de style diplomatique (Dresde) Dans la section “Philosophie-Linéraure”, parmi les nombreux noms ¢auteurs aujourd'hui oubliés, on pouvait trouver Paul-Louis Courier: Euvres, Fénelon: QEuvres philosophiques, Florian, La Harpe, Edgar Quine, Spinoza en frangais, I est clair que les encyclopédies surtout avaient un grand succes puisgu’elles formaient une section & part dans le catalogue, suivie pa “Ouvrages pou a jeunesse” eprésentatifs pour orientation de ’éducation 4 Iépoque: Buffon: Moreeaux ‘hoisis, Fénelon, Florian: Livres d°estampes pour a jeunesse, HE Gusrin: Les voix naives, Contes moraux, Histoire des chevaux eGlebres, Montesquieu, Lettres persanes, 1. Baudet Mythologie de la jeunesse. Les jeunes Roumains trouvaient dans la librairie bucarestoise des éerts de. Beaumarchas, Boileau, La Bruyére, Bossuet, Chamfor, Crébillon, Fenelon, La Fontaine, Voltaire, dans des “Editions stééorypes” ‘Crest toujours en fangais que Von trouvait des ouvrages écrivains anglais et allemand, des livres d'histoire, de agopraphi, des descriptions de voyage: L'lealle, Souvenirs Orient, La Méditerranée pittoresque, de méme que la sie [Univers pittoresque (La Chine, la Polynése, les Etats-Unis, Octane), Plusicurs atlas publis'& Paris, des livres dhistoires| naturelles, de sence militate d'conomie rurale et domestque, agriculture, darts ot méters, de vers, de that, de prose Imonirent qu" Bucseest on pouvait lire aussi bine qu’ Paris et (qe, pour les livres inrowvables en brite, on powvait passer la Commande. Si offre ait si diverse, cela veut dire que le public Sait assez large, et les catalogues de W'époque indiguent un fveroissement considérable du nombre et des catégories Pacheteurs de livees en fang ‘Un Catalog naional. Cari romanesti ce se afin hibraria D.D. Gheorghe Hristofor & Komu/Caralogue national Livres roumains qui se rowvent dans la lbrari...,publié dans alphabet de transition &Tagien 1852, offsit aux amateurs de litrature frangaise quelques taductions: Atala de Chateaubriand, Les Aventures de Télémague de Fénelon, des ‘ouvrages de Marmontl, de George Sand. Ville & solide et vieille tradition cultelle, asi (lassy en corthographe fianjase) comptait plusieurs cabinets de lecture Crest ainsi que dans la capitate de Moldevie tit publi en 1854, tun Catalogue des livres du Cabinet de lecture dela Librairie Nouvelle & fas, comprenant en 68 comprenant en 68 pages 4.277 tives en fey cmp es tution), Le etsloge aa de es des dortnes le pus diver clsiqus dela literate curopéenne, surtout fangise, “polygrapher”, cuwasee goltiaues,cuvages de scenes maul, meme, lines ‘hisote &t de geographic. On lst blag & Pepogue de ombreux eur your hu tout fa cubis dan Tet pay, auis ts prolifiques et extrtmement gotten ohne Slaps e sombre des ites. Except les lives ruts comms “wy i uy Sore dean mse tele inénoies, par exemple les mimes d'une ferme do hombre de la marquise de ompadour os bien ceux de de at de Masi-Antoinete, Mais iy vat gatement dans es oletions de ce cabinet delesturedes sie ders des lesgues dela lidar frngaise, ds vols de maxies et mee les ales de quelques cones Crest uous ai en 1868, que tap . e186, qe Ia pésene masive ds lies angi tills par Catalogu cablnetutt de cee Francezogerman de pe lingt LiririaJunimea‘Canogue cain! de ectrefancovlemand exist a Lae eanesse I fat rent que abomnenent pour ls ives Sani nt ps cher qu et pourls lve allemand Ea 3 age die fers om pet tower es Givin import ‘me que des aucurs dont es noms tenga Snr a aifiet pus on para que cesta ltée de Balzac quits poate le lectus roumain, car ses ers cccopet les posuons 9-151 du catalogue. Le theite de Beaurarctait pet également, Mais en méme temps on conaisatai eso te lie pie a tune ump) pare lane Paradis ariiciels On sit beaucoup (en estan Ie olds desouvages danse etlogoe) Pal Feel et Alexantne Denes ‘mais on n'ignorait pas Comeille, Lamartine, Mérimée, Hugo, Mase, Neva, Noi, Gere Son, Stead rome ine Marc. Gircin, Théopile Gatien, Vig, Fel Feydeau, Lamennas, La. Bruyéee, qui figueieey pas ane alphabétique. Par conséquent, il y avait presque toute Titérature francaise classique et romantique, grande ou mineure, sans diserimination aucune. ‘Puisque le frangas ait en quelque sorte “officellement” Ia Jangue de la culture, on listen traduction et dans des Editions frangaises tous les grands écrivains de l'Europe. On trowvait done, dans le cabinet de leture de Tay, des Editions parisieones, tdes teuvres de Byron, Boceace, Cervantés, Goethe, Gogol eine, Manzoni, Pouchkine, Schiller, Thackeray, Young, ete. Le fiangsis permetait naturllement I'aecés 8 la grande litératre ‘universlle ancienne et modeme. ‘La méime année, 1868, Catalogul libriviet Socecu & comp./ Catalogue dela Librairie... de Bucarest Ext publié en eux sections, séparément, Pune pour les livres roumains et PPauze pour les lives étrngers. Parmi ces demiers, la plupart ‘iaent Ges livres fansais. Pout Tes enfants, ily avait plusieurs béetdaites, atlas et ouveages histoire, els que L’Histoire du Moyen Age mise A la portée des enfants par G, Béléze, La Bibliotheque des Mervelles, La Bibliotheque rose ilustrée pour les enfants cf les adoleseents, des séries completes, rammaires, dictionnaires, livees de géographie et d’exercices. Pout les amateurs de poésie, ily avait une éition des Fleurs du mal de Baudelaire, pour ceux qui s‘intéessaient & Vhistoire Ge la littérature ancienne, Tes brates avaient acheté Les Romanciers grees et latins de Victor Chauvin. Le catalogue offait aussi un Dictionnaire de administration francaise, ‘Guvre de M. Block, un Dietionnaive général de a politique, us Dictionnaire des institutions, meeurs et costumes de France, ‘en deux volumes, par A. Cen, le Dietionnaire Littré Histoire de la France et Abrégé histoire greeque par H. V. Dury, une Histoire d’Olivier Cromwell par LM. Dargaud, un Traité lémentaire de physique théorique de P. Daguin, en quatre olumes, une étition de leeuvre historique de Iistorien allemand Th, Momsen, en frangas, L7Année scientifique et industrielle 1867, par Louis Figuier, des étionsfrangases vec ides notes et des commentaires des ceuvres de Cicéron, Euripide, ee era Pages de titres - 61 — qu'il occupait dans 1k lk a4 a fence me A oe ‘est predominant. : ae are St ger teers con Dietionnare universelle (si!) des synonymes, Les libres i a ee ea gas ne ia pe ea anes Florian, Buffon, Comeill, Mole, Votire (othographié avail également ds ions fansaibes dos clasiqus gress, Jado temands, ana, es ees completes de Boas, Commi Hugo, Montesgiien, Pasay Ravine, Rouseas, Sain Sion ne a atta at, conme mp eens gs etinge dae es mon sere rors tcl peu poten 176 pr Uae Dire Drs compen on tur ne sande dest tgs: Date dose ds iy eva 46 ie, do Tess Dra naturel ov de phlsophie du doit Vota Eom iments de proctare le, Dory yon Ce odes oguence Jue, Lx ston di Tend snc fi raz Bop, rama compare tn ange lndo-iopéene, eats value, GBs, Reign oman (Soe ves, Pal Abort La Posie t La Prot U'sareromsne A Rome (quaze volume), Behn, vie der animauy (uate vue) D'Hotbac, ke Stee tthe nature La Gree anclene Hse sine, Histoire temp mote, Ene Law, Hise inne fama cane, les Misilee Evtuvassus ba France avec ss colonies : Orga de Bonga pe a alops ot els dived ives fang de fu et soins at de Seinen cme snteple, Osage ou is re ede Vara Poltessefanslse Sms ce repre. eptement, Les livres les vensignment sont nombresx aa, volumes, Chis, tytoloi, gemma, orl, athe, es pode, {Ditters 0, Bel, Bows, uo, ast Teed esc gu ree ne sane. a iue meta gush en vente “Divers live Slgamest os” (7 pges du easlog), dv romans, ds Ties sur Taeietr, Tes pes, les Jardins des Hes Inmove, eles aca, "ie pein det tension (Sagi tn peng, de ene, ), On fouvaty rover ave Ditonaie des contemporain, Hay acs ie gre "Romances angaises” on offait det almanschs de toutes sores, le thédtre complet de Balzac, des ‘ditions frangaises de Dickens, Hugo, Dumas, Lamattine. 11 y avait de nombreux titres des tts de Xavier de Montepin t de Porson du Terral, ce qui tfmaigne de la popularité de ces livres ami les fancophones roumains, ‘Ona imprimé en 1885 Sinaia un Catalogue du Cabinet de lecture, mais Iexemplaice tts abimé conserve la Bibliotheque de I’Académie n'en garde que la couverture et deux fuilles, le ‘emigre montrant qu'il y avait 379 lives au cabinet de lctre, pari lesquels des éeris de Thiers et de Zola. Voici un autre catalogue représentatit pour Mintérét que époque manifestait & Pégard du livre frangas, qui penétait dans un nombre toujours plus grand de masons roumaines: Catalogu general al Libriviel Antiquariel Papetiviel ‘Magasinulul de Maret de colectied si bibliotecel de leturd S.LPinathiLe Catalogue général de 1a Librairie, de la Bouguinerie, de ta Papeterie, du Magasin de timbres-poste de collection et de la Bibliotheque de lecture . I, Pinath ée 1886, ui comprenait 2000 livres roumains, 3250 livres allemands et 1240 ives frangas, I y avait encore dans ce cabinet de lecture, ui état en méme temps une bouguinerie bucerestoise, des exemplaires imprimés “en caractéres anciens” des ceuvres de Dumas, Chateaubriand, Lamarine, Octave Feuille, de 'AbbE Prévost et de Paul Féval en taductions datant du milieu du sibel. I y avait aussi des exemplaitesimprimés “en caractéres nouveaux” des livres de Dumas, Victor Hugo, Emile Gaboriau. Les plus nombreux étsient pourtant les romans de Ponson et Tema, d'Eugene Sue et de Paul de Kock, ‘Vers la fin du XIXe scl, le got navait pes trop change Dar rapport aux années 1850-1860. C'est sisi que dans le Catalogue général du Cabinet de lecture de In Librairie Tg. Hsimann de Bucarest, publié en 1890 (quattitme, sclon imation de Ie couverture), figurent encore des ecrivains ffangais obscurs ou de toute fagon depuis longtemps oublis, Parmi les noms que les 62 pages contiennent, on peut trouver ‘Aimard, d’Auriac, Paul Aréne, Alexis Bouvier, Xavier de Montepin, Octave Feullet, mais on trouve également de grands Mythe de "éernel retour (Gallimard, 1949), Le Chamanisme Stl techniques de Fests (Pon 1961 Alcinises(lanmaricn, 1999, Mythos reves et mystre 7 1957), Naissances mystiques (Gallimard, 1969), ephsiophéts et Pandrogyne (Callan, 1962), Aspects da ie ythe (Gallimard, 1963, 1979), Le Saeré et le profane (Gallimstd, 1963, 1975), De Zalmoxis a Gengis Khan (Payot, 1970), La Nostagie des origines (Gallimard, 1971), Histoire des croyances et des ides religieuses (Payot, 1976, 1978) husieus de ses romans ont été traduits en frangais. En 1950 a paru che Gallimard, & Paris, et en 1966 & Lausanne, dans la traduction d’Alan Guillermoo, La Nuit bengal (tre rourain Maitreyi). Forét interdite (ire toumain: Noaptea de Stinziene) a paru dabord chez Gallimard en 1955. Une autre tmaison d'éition parisenne a publié Minuit & Serampore en 1956, dans la traduction @Alber-Marie Schmid, Mademoiselle Christine a para en 1978, dans la traduction de Claude Tevenson, aux Editions de "Heme. Chez Payot a pana le oman Ke viell homme et Voffieier (tre roumain: Pe strada ‘Mintuleasa), en 1972. Mircea Eliade peut figure de plein droit pani les ccrivains et les érudits roumains présents dans Ia ulture européenne d'expressionfrangase Pann les Roumains devenus universes et appartenant & la culture frangaise et roumaine& la fos, Eugen Tonescu Eugéne Tonesco (1909-1994) afi partie des “grands”. Sa mére, Terese Teard, Gait d'origine frangaise, de sorte que le futur podte, cssayiste el dtamaturge semblait prédestiné & la literature fTangait. I commenga Pécole dans cote langue, & Pars, et cest A peine en 1924 gu revintavee son pére en Roumanie, obi ft son début litte comme poéte et publicste. Une bourse accordée en 1938 ar le gouvernement fangs I'aida& partir de fouveau pour Paris afin dy soutenr sa thése de doetgrat, qu'il te init pas ailleurs. Comme dramaturge, il débuta wu Theatre de Poche (La Lecon, 1951) et au Theatre du Nouveau Lanery (Les Chalses, 1951). Son premier volume de thre a paru ex 1954 directement chez Gallimard. I! s'ensuvit une beillante carriéve,couronnée d'un tire académique (iL a été lu membre de PAcedémiefrangaise en 1970) et de nombreux prix {nemationaux, Doctcur Honoris Causa de Université de tat de New York et d'autzes univers, Chevalier de la Légion {'Honneur, Bugéne lonesco a &é une oélebrit, sa litrature et 1 pool ta jt eno comme ‘grandes encyclopédies. : “ Phe Gli 1950-96, o pans La nace cine, ta Lenn Ley Ch ota ne Bier mene CaS ei a ea etre esas gee nei fee tee poe imi ta Soltare, 197%, Antu 197, Une se mereaeeal 1987, et la liste peut continuer encore. nines sta Vn Hr (31190) mia pi trl es pee wa Ph 1 Madi tate Ge Saemeore eee sate egae Tpo seem at A eae ‘et, grdce d ses études 4 Pérouse, en Italie, 4 Vienne et 4 Paris, il avait acquis une formation tout & fait cun : par l'Université catholique de Paris. Aprés avoir débuté come 4 public eve “indeaPLa Pes ts avi coma Rem rive pom pe Peat ee shone ems aloo Web ean ie pet Ine tne Pen Profesor des tives de grand prestige, et ‘consacré into epee rence, eet Sn ene (9) ava noi tps ona Ee mm cep yuna Te So trom oe dpe teat Beers stem dpe ele oe sin ee Mac Fepomie en Frances prin atbuctns aeposee ees As fala qu le epi commis om pour qu nee ae pilocs ear emcee Cestoujous en ngs nt pubis es deux romans gui tex Diev est en el, forest a "Telloge de esi Le Enevatr de a resignation (961) ct Prseater Bae, de intme que Tastes een La reptieme Ite (968), Une femme pour PApocalypse (1968), Journal un paysan du Danube La cle des ergpscales (90), certain ps eeore ads oo. len gue emai de omaton, Eni (Ei) Cioran (as1tso98) ¢ dtowet Pass comme tn lle dele dans aus ia Soubat vive. Ebon France ds 1957 i adope ins ome ned on oe ts Sk te prpes vs une terse que le anaconda Spar Son cure fangise 8 pau sutout chez Galina Prec de déconpostion, 1948, Sllogimes de Pamertume, {952 La Temtation ener 1956, Hoe et wpe 196, Tea Chute dans fe fompa 1965, Qulgurns 5s is bor ete duis ovate en roumain C'est foujou chez Galiard qua pues 1995 un voi de plus de 1 800 pages omprenant oe Tre de rv “Gl Constantin Cheng (1916-1993) «don Ii ass une te bibllopapie en nga. Bon nombre de se romans hr par eiez Plo. La viagecinglamve here, La seconde hance, Les Immortels @Agapia,Diew ne revit que le dmanche, Le Grand exterminate ainsi gue des rts: Le Peuple des immortel, La Ve de Mahomet, Le Christ au Libt, un volume de meinoles: Memolrs, le témoln de ln Ningeingultmeheure en 1986, compreant Ls Ties des Covisges ais no ois de 57 len Oven pte avoir con le suet tune belle carr irate n Romane, Pea Dame (924-2002) et Fade rin roumaing conn sus outa itératr eite co tangs Son live Te pus comment, publié en Touma & 199), Buen de tame,» par zalement en watucon frangaie sox edison Sel sus Ltn: Blows de fale, tn Tbe La méne anne, i aon ton pubin asi Le ca tat Pluses Go ta Jeanesse, Suivireat crauite Rendez-vous au Jugement dernier (Seuil, 1961), Incognito (1962), L"niti (1966), Le Sourire (1967), L’Homme aux yeux aris (1968), le volume de confessions Au Diew incon (1979), Comment ne pas Palmer, La Femme au miroir (1988), Les Amours difficiles (Lausanne, 1989), La Maison (1989), par conséquent un nombre considérable de lives en frangais, plus nombreux que ceux qui avaient établi sa réputtion deriva avant son dépat de Roumanie. Paul Goma (né en 1935) a publié tui ausi plus de livres en frangais qu’en roumain, dans des maisons d'éition des plus importantes. En 1971 son roman Ostinato parissit chez Gallimard, sous le tire La Cellule des libérabls, ensuite, ‘oujours chez Gallimard, paraissiont: Elles étaient quatre, en 1974, Gherla, en 1976, Garde inverse en 1979. Suivirent ensuite Le Tremblement des hommes (Seul, 1979), Les Chiens de ta mort (Hachette, 1981, Is wadvetion du roman Patimile dupi Pitesti), Bonifacia (1986), Le Calidor (Albin Michel, 1987), cenains de ses livres etant publiés aussi en Roumanie aprés 1989 ‘Un autre romancier roumain édité & Pais, surtout chez Flammarion, est Dumitra Tepeneag ( en 1937), au nom duquel se attache “Voniisme esthétigue”. Forivain incommode, comme Paul Goma ailleurs, il a &é obligé de s'eiler & "étrnger et, fancophone comme la plupar des exilés ours, Par une tradition qui se continue a partir du XIX sigele, il ¢ hois ls France, En 1970, son volume Exercices dattente @ peru chez Flammarion, suvi par Arpéges en 1973, Les Noces| nécessaires en 1977, Le Mot sablier en 1984, mais tous ses lives n'ont pas é# publiés aussi en roumain, On ne saumit clore cet inventre des relations de la Roumanie jntellectuelle avec It France sans mentionner également les mérites de quelques bibliogrephes roumains dont es ouvages inset en ae mesure la ute ngs George Bengesew/Georges Bengesco, qui a acquis sa formation en France, oi d’ailleurs plus tard il a servi son pavs 7 craps Sra ir ae eer eer eee a ree 2 ee cael emma pa eee oes a erro Be a. are ule ey ree eee aces tee sarenreiee oe Se err ree snd Ta ot rn ‘Tudor Arghezi, George Bacovia, lon Barby, Emil Botta, Mateiu L Caragise, Lucian Blaga, Octavian Goga, Nicolae Labis, Alexandru Philippide, lon Pilla, Ion Vines, Vasile Voiculescu, Mihail Sedoveanu, Gala Galaction Ont été également traduits en frangais: AL. Andigoiy, Mihi Beniue (un volume de ses podsies a paru en 1960 & Pais), on Brad, Mircea Dinescu, Geo Dumitescu, Eugen Jebeleami (publig aussi 4 Paris en 1960), Vasile'Nicolescu, Hea Malincoiu, NichitaStinescu, Ana Blandign, En dehors des volumes de vers, ont é& également publiés des volumes de prose de leuvre de Camil Petescu, Cezar Petrescu, Titus Popovici, Marin Preda (chez Grasset en 1975), Bugen Barbu (le roman La Fosse en 1966, 8 Paris), M, Blecher (Aventures dans Virréalité immédiate, das la traduction de Mariana Sora en 1973, i Pris), les romans de George Calineseu WEnigme «'Ouilia en 1950, & Paris, La Commode noire en 1983, 3 Bucares) Claude Sernetstradut le roman d'Busebiu Camila Dans le Drouillard, publi a Paris en 1952. Henriete Yvonne-Stahl a publié aux Editions du Seuil, en 1969, Entre le jour et la nut, dans sa propre traduction, Plusieus livres du prosatcur Bujor Nedelcoviei ont paru en version franguise Parise le PEN Club hia déeeré en 1986 le prix “La Liberté. Le ettique Adrian Marino a beaucoup publié 4 Véranger, notamment en France (par exemple: le volume Comparatisme et théorie de Ia litérature, publié en 1988 eux Presses univesitstes de France), Aprés 1990 surtout, ls traductions des euvres des erivains contemporain ont &'nombreuses. En 1990, D. Tepencag & publié& Paris ln stlection Quinze poétes roumains e¢ Andrei Plegu son volume d'essais L'Ethique de Robinson (Minima Moralia), Les faitions de I'Heme ont publi, en 1991, le volume Etoile de proie d’Ana Blandiena et celui d’Augustin Buzura, Chemin de cendres, en 1992, La méme année @ pars le volume de Mircea Cirtirescu Le Réve, publé par la tnaison edition parisienne Climats. En 1993, fe volume Don Juan de | I | | Nicolae Breban a para chez Flammarion, maison ’éition qui avait déja publié un volume antérieur du meme éerivain L’Annonciation, La méme année a paruen France le volume Le Visage du Temps du potte Horia Bidescu, 11 est certain que dane Pimmense quentite de livres publiés en France, ces (queloues tires ne signifient pas un top grand nombre et leur cho nest peutdte pas trop for. mais cette continuté de la présence roumuine pa le live en fangs témoigne del vitalité ‘une tradition qui compte dj deux sices. TLorsque quelqu’'un se proposera de poursuivre tes démarches bibliogrphiques de George Bengescu etd’ Alexandre et Helene Rally, en ractslisant la bibliographic fianco-oumaine, le parllale entre le XIX-e et le Xe siésle prouvert la productivité de la linéraure roumaine en vétement Frangais ct la double direction des efforts de traduction: du fangais en roumain et inversement. La communication iner-culturelle det deux espaces ne s'est jamais intecrompue: i ne reste qui la metre en Gvidence par des bibliographies et des syntheses, LA FRANCE ET LES ECRIVAINS ROUMAINS anf ap ee ‘scat nates iar Pie cot ‘Sense pc ae Se ie ee aes adi kr ate Comme il ait naturel, quelques érivains seulement se sont prtagés entre deux cultures, la plupartrestant dans 'espace de la culture nationale. Certains ont quand méme ressenti fe besoin e fre usage, accidentellement, de Vexpression frangase, ‘Pauires n'y ont jamais eu recours, Sant pourtant francophones, sion par Paeuvre, au moins par l'éducation, 1 est étonnant de constatercombien de noms qui se rouvent dans les dctionnaites de Ia litérature roumaine (surtout jusqu’a 1900) sont lige & la France. Rien que de feuilleter de tels ouvrages permet de tel Francs, un pie das tected vile de Busaet ‘etrenbleat de le se 1977 a. det cet Sin 8 ast pin, eS ant fait leurs const nombre impesiontant de Rowan syn it trues erage ce eign de acon expsene ex Roun sot ous ds deux dees sles. Ven Cir ou pur persone es aes tes ileus en ‘Gyaet ou en ecance un grand nombre dex Rot at xt nee rane sot pss ara rnc, pgs put equ tout Te monde essen une tration tue parle ‘Ques que set lr drstes dane leagues saint cise spines eee ov soe ds dor tc Roumin peresonafnt ew spre el ‘Som onconac det vee mond nels, is sie Se ler fang gran dela soe 8 espace encore avec Teel is commnigent di mason eras rns dvenint ile is ein. air cotangent oe Se chs cps jus et ner x ts es Soivenn, Etil ne sag pes sevlement es intellects tomas de poqe reed Union dex Principat, mais tut de oon ergs de Tanyvaie,fomés en géial Gans le nguow de a ele allemande, Méme le bogs tryin cone sous Te nom de Baden Cia, cle cle ‘une impulsion qui Cciprcar res ua i M0 pr ne inp tet som ule por Ta iat vat prcoure & ped en etn een us Rone ve so ules as roumaine vient acu Entousne,L egerde Fig qu anspor eso dos, pet dt sont de mtg des ves ters par fe eine pasted as sess te Fa pare que es pou W_payt en an comme sic Sense ou we re Roe Pocinopqvement pation cst en eft sins Le biog fn Bia afin p e192. 0 “anyone aus ia clue fags a exec Un a owls span” le voyaear polyglot Ton, Cora Dray le plein tayvi', ne alps co 1865 “qu'un. seul peuple au monde mérite bien note estime et notre gratitude. C'est fa nation franaise™? Chague période distincte de Vhistoire de ta litérature Toumaine modeme a eu d'innombrables francophiles ct francophones. Les éerivains ne pouvaient pas en fire absents Tenichity Vicareseu (1740-1797), podte, philologue et historien, regarde a psterit depuis le tableau qui le présente en rand boyard vétu du cafetan en soe, le kandjar 4 laceiture Les traits fins, qui se ansmetiront aux descendants, appartiensent Dourtant &'un Européen qui semble s'ére dégusé. Mais ne Portion pas des costumes & a turgue en France aussi? Ses ‘males étanger lui avaientenseigné le grec, fe latin, 'llemand st le francais. 1 citi les autorités de Ta culture européenne et "ane de ses poésies a servi de modele de langue roumaine dans "Histoire des langues romanes de 1841, de B. Whyte ‘Ces toujours en vétement oriental qu’estreprésenté Alcea Vacdrescu (1769-1799). I! n'éait qu'un homme du XVIlb-e sitele, mais en tant que rejeton de la classe des grands boyards e Valachi, it avait appris la maison non seulement le pee, selon la tradition, mais ausi le fangs Son fils, lancu Vacarescu (17921863), avait été instru par un migrant frangais du nom de F. Colson; ensuite i avait Doursuivi des tudes a Vienne. Il parlait également Vitalin et svat renoneé au style de vie des ses ancézes, A Vienne il avait cheté des ésrts de Condilac, La Fontaine, Delile, La Bruyéee. A exemple de son pere, il avait &@ Yun de pionniers de la linérature roumaine moderne, Le Moldave Costache Conachi, né en 1778, avait été un grand boyard qui avait porté toute sa vie le vetement oriental Uistorien litéraire Paul Comes disait & son propos qu'il “reste ‘um homme dela transition, un homme des Lumiéres revétu da caftan et un préromantique en babouches, Auteur d'une pose Sentimental, il éait marqué par la “petite poésie néocessique frangaise” et avait raduit des vers de Marmont! La premiére génération d'éerivains roumains, ettchée au ‘moment de la révolution de 1848, est de mani prédominante rancophile et francophone. On a dé mentionné les noms de ‘Vasile Alccsandr, Mibail Kogilnicean, lon Ghica, tous formés cen France, publiant tous en francais et rédigeant leur correspondance privée dans cette langue. Rappelons aussi Dimitrie Bolintineama (1825-1872), qu a fiéquenté le Collége de France, Il avait des amis en France ot ia publié Paris, en 1866, le volume Brises Orient, soucieux de se fare une reputation litre, Le professeu Philaréte Chasles a écrit pour Tui une préface tds générese; Henri Lavoix avait rt, dans "Le Moniteur universe!" un commentaire & propos de “horizon rerveilleux et plein de mystére” de cette potsie; Théodore de Banville remarquait, dans la “Revue du XIX siécle”, “Péblouissante magic” de a poésie du volume, Dans Histoire de In Uttérature franeaise hors la France, publiée par Virgile Rossel en 1895, Pauteur défnissat les vers de Bolintneann ‘commie “les Méditations du Lamartine roumain”. Les Roumains se fraysient un chemin dans Ia litérature francaise et ily avait toujours un ou deux & chaque ginération qui se falsaient remarquer Le plus Agé des érivains formant Ia pliade de la seconde smoitié du XIXeesiele, lon Helinde RAdulesca (1802-1872), qui 4 fait une cuvre de pionnier dans Thistoie de la. presse oumaine, a réalisé, en tant qu'éditeur, une ouverture remarquable vers Ia linéature occidentale, par les traduction, ‘mais aussi ves Ia litérture nationale. I navait pas fait ses études en France, mais ily avait vu en exl, C'est afrs qu'il avait publié& Pars, en 1850, Souvenirs et impressions d'un proserit et Mémoires sur histoire de la régénération roumaine ou sur les événements de 1848 accomplis en ‘Valachie (1851), ouvrages ui offent se propre perspective de Is révolution de 1848, pendant laguelle 'auteur avait joué un rOle des plus importants. Helade Radulescu, persomalit pahétique ‘et contradicoire, formée dans l'esprit classique, mais dont le tempérament était romantigue, a fait ds traduetons du frangais, son choix portant sur les éerits de Boileau, Volare, Marmontel et Lamartine, Le ertque litéaire D. Popovietécrvait & son “in clasique moureux de le psi romantigae™. _gendre de Jules Michelet. Erudit distingué, diplomate en mission pa oils, Correo ae me soeee Seen = =r Aco CCloserie des Lila”, il a publié le volume de potsic Bronzes, présenté dans le "Mercure de France” et le roman Le Calvaire de feu en 1906, Une bonne parte de ses noms de plume étaient inspiration frangaise: Alexandre des Basiles, Charles Est, Général Boohomme, Léandre Tl souhaité passionnément Ia gloie, mais il n'a repu que des appréciations polies. Sa grande création reste pourant ‘Peeure éeite en rourain, Ses aspirations an sueeés en France ne se sont pas aecomplies Il tit de toute fagon une personnalité ‘chimérigue que ren net pu sais TI n'y avait pas seulement les écrivains nés dans ln haute société qui venaient en France pour des études. Barbu Stefineseu-Delavrancea (1858-1918), I'un des nombreux enfants d'un charter, est arrive, gre & une bourse, & Paris, ob it aft des études de droit entre 1882 et 1884. Devenu, pls tar, tn elebre oratcur dans lave politique, i n’a pas écrit son wuvre en frangis, isl at un grand francophone, qui paratFangais avec désinvolture ‘Le podte symboliste Dimitie Anghe! (1872-1914) a fait es tudes & Parse il est revenu en France & plusieurs reprises. Ia publié un volume de prose Le Cersier de Lucultus Pars, en 1911-1912, il a traduit des euvres de Ta Fontaine, Hugo, Regnier, Samain, Verlaine. ‘Un auite poéte, Stefan O, Tosi (1875-1913), qui n'a pas ‘udié en France, mais qu y aft des voyages, a traduit & son tour Verlaine, Comelle, Théodore de Banville, La Fontaine. Si es gens de lettres valaques et moldaves se sentaient aitirés surtout par la hivérature frangase, les intllectuels teansylvains poursuivaient, le long des générations nouvelles, lear penchant & l'éruition. Ovid Densusiam, né & Fagiray en 1873, phillogue reputé,eritique, historin Titérireet auteur de podsie également, aprés des études tradtionnelles en Allemagne, Fest dinge vers Pars of, ene 1893 et 1895, ila été I'éléve Antoine Millet et de J. Brunot, eto} ita obtemu un diplome & PrEeole des Hautes Etudes, C'est toujours & Paris qu'il a publi le volume de vers Limanuri albe/#Yavres Blancs (1912), ainsi ‘que plusieurs émdes en fangs, Les éerivains nés au XXe sidele ont eu plus rarement des relations directes avec Ia France, &T'exception de ceux qui ont choisi plus tard la culture frangaise comme patie litérsire et dont nous avons dé mention les noms. ‘On peut remarquer que, dans la eritique linéraire roumsine, presque tous les auteurs de premiére importance, excepté ‘quelquesuns seulement, se sont formés en France, Nous avons 64 mentionné, a propos de Titu Maiorescu, qu'il ne stat pas contenté de ses études en Allemagne. Mais il n'a pas moatré alfinités spéciales desprit avec le modéle fangais, Mihail Dragomirescu (1868-1942) a fait des. voyages d'études en Allemagne et en France et ila publié en frangais La Seience de la itérature en quatre volumes, ene 1928 1930, ainsi que le volume Nouveau point de vue dans Métude de a littérature, & Bucacest,en 1931 Eugen Lovinescu (1881-1943) a soutenu son doctorat en France, en 1909, avee une thise dont ee dai Jeam Jacques Weiss et son euvre litéraire, ouvrage publié au cours de la méme année sccompagné d'une préface signée par Emile Faguet est toujours a Paris qu’a soutenu son doctorst un autre citque, esthétcien et esseyste, il s'agit de Mihai Relea (1896-1968) avec Fouvrage L'ldée de Ia révolution dans les doctrines socialises (1923). ‘Viadimir Strein (1902-1970), ertique et historenlitéraire, mais aussi professeur de francais, a fait des études de specialisation dans le domaine des letres a Pais et & Naney il « traduit en roumain des euvres de Balzac, Gide, Proust Dimitre Popovici (1902-1952) a suivi& Pars les cours de Paul Hazard, Mario Roques, F. Baldensperger ila été profeseur 4éerouman dla Sorboane et a publié en 1945, Bucarest,’éeude La Litérature roumaine a ’époque des Lumieres, ‘Serban Cioculescu (1902-1990), spécilisé ala Sorbonne en philologieromane, a rejoint hui aussi la série des eritiques formes wea ace ranger zone let un dios dla tie ‘an et coat atmos ds Ces hgh oo ‘Siento deste Foy gu ot mang a —Lrtr—— crated iene route de Xe ise est pin a an ois cma aout oi at -.—C—ri

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