Alors que le pétrole a jailli a
Hassi Messaoud en 1957 et que
la premiére bombe atomique
francaise explose @ Reggane en
‘férrier 1960, la décolonisation
est en route.
Maroc et la Tunisie aocédent & fin
dépendance en 1956 et 1957. 11
semble pourtant que le slogan “de Dunker-
(que a Tamanrasset’, ouvre une vole fran-
aise vers lindépendance énergétique et
rucéaire. Le Sahara devient un enju.
L e Fezzan 616 évacué en 1955, le
Les combats sahariens de la guerre d’Ab
gérie, doment & celle-ci une dimension
owvelle,cu'l convient oe placer dans la
perspective de accés au pero.
Lopération Timimoun, figure parmi ces
faits c'armes et lustre, de manire exem-
plaire, Tadeptation d'un chef et dune troupe
un terrain teriblement hostile et & un en
nnemi particalerement souple et mobile.
14 octobre 1957
Dans la région de Timimoun, 60 sahariens
massacrert leurs camarades européens
rméharistes puis ataquent le 8 novembre un
convoi de véhicules de la compagnie des
Petroles Algérens,
Le 8e RFC (1) est déja prépostionné au
sud-avest de Colomb-Béchar. I est renfor-
6 d'un commando de Vair (2) (100
thommes), de la 4e compagnie saharienne
porée de la Légion (200 hommes sur vhi-
cules), de noyens aériens : 2 patroulles de
6 pour "appui feu, 3 Piper pour Fobserva-
tion, 3 Nord Atlas, 3 Junker 52 et 6 hlco-
pres H 34 pour la logistque et le trans-
pot.
Deux questions auxqueles il faut répon-
dre vite -: 04 sontals ? Que fontils ?
La réponse - rapide - svatcule en deux
phases et sétale sur un mois : de novem.
bre 1957 & décembre 1957.
PREMIERE PHASE
Elle dure une grande partie du mois de
novembre, Elle vise la recherche du rensel-
‘gnement et aboutt au démantélement de
Torganisaticn poltico-administrative rebelle
de Timimoun le 20 novembre,
MAROC
fonven
H. Memimine
a“
eye
HAI
as
Onsen
mee} Hétpotiage
025 80 75 100km
os
Aram
An Qulad Aisa!
7 déc.
e
Opération
Timimoun
Novembre-
décembre 1957
4H: Boukrelala
= Gre
Eile
Se goon
'e Zoouiet
DEUXIEME PHASE
Laction proprement miltaire débute, le
contact est précisé, il permet de détruire
les premiers éléments rebeles et appro:
fondir le renseignement, puis enfin de dé
twite définivement ladversaire. Elle $6
tale du 21 novembre au 7 décembre.
21 novembre - 8 heures
La compagnie de Llamby est héiportée &
Rambou. Une bande y a été repérée.
La 4e compagnie est en réserve aéropor
tée, lescadion et le PC rejoignent Zaoulet
parla piste
‘9h30. Le contact est pris @ H. Rambou
La de compagnie est aérolarguee.
12h40. La 4e compagnie est aérolarguée.
Puis une section de Tescadron est hélipar-
tée. Les TS plongent, piquent et assénent
de tribles coups.
Ala nuit, le bilan est sévére, 12 parachu-
fstes sont tués, 52 rebelles sont abatts.
La recherche, la traque, continuent durant
10 jours oi se succédent embuscades,
marches et hélipotages.
2 décembre
Enfin | La bande est localisée & 150 km
‘ay nord-ouest de Timimoun. Mais riexiste
‘aucune route, aucune piste pour sy rence
Pourtant la solution est l& et le colonel 3
geard y lance tous ses moyens
Un terrain de fortune est uilsable & 120
km au nord de Tinimoun, & proximité dela
zone dacton. On peut également y accé-
der par une piste
Ancre d'Or Bazelies O13Une base logistique projelée y permetta
ainsi le ravitalement des moyens aériens
ct terest.
Précédé du parachutage de deux compar
‘nies, un fureux ballet achemine fits, mu-
Nitions, parachutes et vives sur la base im
provisée de Boulvelala durant toute la jour
née du 3 décembre,
Le cispost est complté par la 4e CSPL
rameutée & Ouskir et le préposttonnement
des éléments réservés & Béni-Abbés et &
Timinoum.
‘Sécoulent quelques dizaines dheures de
recherches intensves, quand soudain la 4e
SPL “acoroche" & Ouskir. La bande n'est
donc pas fin
7 décembre - 11h30
Un Piper repdre un homme & proximité du
puits H. Al, 100 km & Touest de Boukreala
Tout va alors tr vite
La compagnie d'appui prépositionnée &
Kersaz au sud, fonce vers H. Al
14. G Ancre 60r Bezels
15 heures
Lescadron Calés est héliporté de Bel:
quezza a H. Ali et accroche dlemblée,
La compagnie Planés embarquée a Timi-
moun, saute dans la bagare.
Le colonel Bigeard de son hélicoptére,
“orchestre le combat sauvage jusqu'a la
nuit
La totalté de la bande rebelle est anéan-
ti, les paras ont perdu 4 hommes, Au total,
4 hélicoptéres se sont écrasés dans les
dunes. Le régiment est, & présent,étalé sur
tun carré de 100 km sur 150 km |
Le suocis est médiatisé, les photos de
Mare Flament témoignent de la dureté des
combats et de la valeur des soldats. Uopé-
ration est uoulée,
Les combats de Timimoun sinserivent
dans les combats menés au Sahara par
larmée frangaise et permettent de dégager
divers enseignements, dont ceux-ci : une
troupe aguerrie, bénéticiant d'appuis-feu
convenables et dune grande mobilté, peut
interveic la oi, jusqu'a présent, seules des
unités spécialsées osaient et pouvaient vi-
ve et combatre.
LLextréme souplesse des soutins, antici-
pation de leurs emplacements, la mise &
disposition totale et directe des anpuis au
chet sur le terrain, ont permis & la logistique
de “cole” action engagée quelle que fut
la configuration.
Quant & l'avenir du Sahara, le 20 mai
1961, le FLN algérien refusait son statut
distinct, proposé par la France.
| faudra trouver autres voies pour lindé-
Pendance énergétique et d'autres lieux pour
le programme militaire dexpérimentations
nucéaires
(1) 38 RPC se Régiment de Parachutstes Coo
(2) Le commando de ne eer détaché que pro
nb: H. Hassi
Sou
Histoire cela quere Ageia £4. SPL
Histoire mitare de la uae Algérie H. Lo Me