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A PROPOS DU MOT «ESSAI» CHEZ MONTAIGNE, Feu mis tous mes efor former ma we, Vota om meslr ef mon auerge+ (1 7; 784) Le mot cessai», utilisé comme titre du livre eéidbre, nous est lier sujourd’hut que nous ne sentons pas plus Timpréva que sinalité, voire a hardiesse de son emploi lorsque, en 1580, parat Bordeaus sur Ia page de titre de Vouvrage de Miche de Montaigne. sa pleine valonr sémantigne, eeMe qu'il avait il y a quatre sites, jous échappe pour autant, Quand Montaigne cut-i I'idée de faire sten ee mot pour lancer ct Jeessayer » son ceuvre dans le monde des Iecteurs de son temps? Ine Yapas dit. Par coquetterie, sans aucun doute, car il est Panteur le plus: ‘@éliceusement. coquet qui soit. L’avis Au lecteur ett pu étre ‘Voocasion de satisiaire notre cariosité; notre Gateon, qu aime A faire 4e petit gargon, se plait & laissor croire qu'll déprécie son travail et igu'il eonseille de ne pas perdre de temps A lire um livre «de bonne {oy »certes, mals fait seulement pour ses «parens et amis «.. A quol sbon gaspilir son argent a V'acheter? tl sembleralt que ee mot «essai» fue solt_présente A Montaigne lorsqu'il voulut offrir a la postérite x6, 1576) Ye nom et "ave de son tant. aimé Etienne de La Bostic: eH Veserivit [La Seroitude Volontaire] par manléxe essay ‘premiere jeunesse...» (L, 28 ; 183-184), puls impose 4 son esprit Iorsqu’il -rédigea V'Apologie do Raimond Sebon. livre qu'il aurait pu publier & part et dont il voulut faire le chapitre XIV au Livre If, soucieux qu’tl fait de rejeter la compétence et le Lemoignage de la Raison cen som haut appareil », dans 1e domaine oi cole prétendait. qu'elle régnit mallzesse, cest-icdire en métaphysique, Cet outil que Vhomme Imagine sr, ne se Feat-il pas forgé lul-méme pour flatter ses erreurs et errements? « C'est leur touche A toutes sortes d'essais: mals eertes ‘estume touche pleine de tauceté, d'erreur, de fatblesse et detalllanee.» (UL, 12; 542), 8 oe derive ai theca ere tid ates «2608 [A remarquer ausst que Finpeimeur Simon Manges ne mel pas cn vente Zee Events, tnals Essay de Messe Michel, seignenr de ‘Montagne : Ta distinction f faire, suggérée par Vanteur, on 1580, et ellree d'édition en dition parue din vivant de Montaigne, a sen | Jmportance 8, ear ce ne sont pas les ress (one ane vie, de toate Ja vie de Montagne, mais certafus « essais«, un certaln nombre; pas | ous. La limite est quantitative elie est anssiyualtative:» Jedy eray, | how pas tout aon sao, ras stato je oe ds, et Pose am pew us en vietMisant.w (1, 2; 806). L'auteur lise Te lecteur de som temps et celui du nbire (lai quien a tant va slepais tse sa fit, {Ce qui est un antes {rit feminin w chee Montel, cat n'a p36 | Drindre» tout entier ts tout nud.» 30m grond regret el a dtr ‘avait, dla mort de Fancien mabre de Bordeau, aekqbe part tans la «brain» du chateau des cahers ou Hiasses d'autres essa? "Ht ses héritiersauraient-lsjige on de n’en pas fare ens? hy pothbse ¢st vraisemblable, ear qui, mime défunt, Foi fgure de prophele et de sand homme pour sa fale? (1, 2; B08). Apres tow, est lem 8 tin coup du havard que nows devons le Junrad! de Voyage. EX Perse ‘ie Brach ct Marie de Gournay curentils accés 4 tous tos papers selgueur de Montalyte lorsiue leur élithon de 155 M1 précéder Evsais de Tarticie*? Crest pet probable, Que sont devenus ceux que Ta nba un valet qui Tu servalt de seerétaire? (Th, 37; 75H). BU les | inairenjournan qUavait crits son perc? 41, 355 224). My a, soyons-en sors, plus de veal que «esprit de boutade dans cette phrase. hi rQul ne volt que fay pris whe rome par laquelle, sans esse et Sans travail, Pray autan qu yatra ePancre et de papier au monde?» (ILL, 9; 8451, 40; 251). Mais rovenons & nots propos. ‘Le terme anéme d's estale soulignalt 4@ji. par son Inattendu Ta nouveauté du projet — sje suls moy-mesmes Ia matiére de men tivrer —~ et Poriginalité du processus» Quon ne 'attende pas atx Inatieres mais ht fagen que fy donne, » (If, 10; 408). Ce était Pétotfe mi Phabit que vantatt Montaigne mais in coupe. Cela det, entre autres, fropper es contemporains; non Te désordre savant fuquel ils talent si accontamés, mais ka raiér, Te «sUke m piillosophe bien Etrange s'abandonnunt aux » saute» et + gambades» dune prose postique (I, 9; 994), <— EF mitorhinedansRons de Mte e Aeviane << Toto ste ta ate fate ee eH zene cH Hance Hatt onli HE, en Rae” Oe aa ay ete ate Erte sts tials Rit Sabet,» Bfect. ———— Arrest Liessat, on soi, est le jugement au travsil, en elfort, et ne veut etre que cela cher, Montaigne: « Certes je rends graces a des honnestes hommes qui daignent prendre en bonne part mes faibles efforts. » (IT, 9; 965) D’ahord, une prise de conscience; un mouvement en avant, puts un arrét, un mouvement en suspens, Immobitisé, prét & reprendre sa marche, ou ses reculs, et qui ne va pas toujours Jusqu’a ‘eflet. Montaigne a décrit ce kinétisme hésitant de fagon remarquable au début de Vessai De Democritus ef Heraclitus, éerit peut-stre vers 1575; c'est le spectacle animé de Vhomme voulant traverser une rivitre a gue et qui, se rendant compte de Finsuffisance de son talent ot perdant pied, revient sur ses pas. IL n’atteindra pas Vautre rive, de gc tat ontario ie “ist ranean ow urged a hear hwnd Aire Tiromend i, Berar at Papoie de Michel de Moning te 28 eta i iS fa ae tt iss aga mee Ct. Vexere de cette étude Echec...? Déception...? Plutét, rentrée on sol-aéme et effet négatit dont il peut faire son profit, ear Ma mis son jugement & Vépreuve: Le jugement est un util & tous subject cote ene, ay essnls que Jen fay. occasion, Si'cest wn subject que Jen eclessaye, sondant Te gué de ben Toing’ ev puts, le trouvant trop protond pour ma taille, Jo oie tens & ta tive: et cette reeomnoissance Eee potivotr passer odrc, eet tn truiet de son effec, entre de cout ide quoy i se vante te pits (hy G0; 043 ef. 1, 265 146 eb Ky 5 8057 SSf!ion ame’ pouvoit prendre pied.“ Lessad done qui, dans Ia fangue des contemporains de Montaigne ct clans Ia sienne aussi, Cquivaut 2 effort (Caible ou fort), présente ame alternative: (1) Lehomme souftre essai, commie Tor de ta piéce de monnaie cst éprowvé par 1a pictre de touche, L’action vlent du dehors, s€ dirige sur’ homnie. stexerce sur lui et en tuk pour e&véler, si possible, s# eapacité de subir fa vérilé, sinon le mérite dv sre ouvert a elle Autrement dil, quel sera som rendement dans tel ow tet cas? (e.supra, Nieot + Co,p. 281), Pessal Glant.a Veffort ce quela mouture 4st 4 Ja quantite de ble appartée au moulin, (2) Vessai, effort provient de homme et stapptique vers Yobjet essayer. Gette Lontalive opere on vertu de moyens uéees- sairement limites, puisque humains, pour une confrontation avec soit livre, soit Yamille, soit ami ou ennetni, soit un eaneept a prieci de VHomme ou tiré de PExemple clots. Liessai sous-entend un meddle, une «1dée », cesta risme philosophique ou Uéoloyiee. sid aire un aprios ‘nsi, Montagne congoit une ‘de VHomme-Montalgne. du «Chef d'euvre qu'il aurait pu Gre: tous les chapityes de son fivre sont des confrontations, des | approximations, I'cessal » de Pappreati au travail, en action, et non de cet effort. Mobilité, agitation, souffrance, effort, ouit immobitite de la canelusion: Les arvéts « .. preiment leur sbewuté non de ta conclusion, gui est & eux [aux juges) quotidienne, ‘et qui est commnne A toat Juge, tant conime de ta diseeptation et + agitation des diverses et eontraires ratiocinations que ta matiére du "droit sonttee », (UL, 12; 510) Dans le premier cas, Ie 1 i passe en jugement, comme Te prévenu dont on n'a pas « prouyé « encore la ealpabii ou Tinnocenes it souffre Pexpertenee oat Colére Pépeeuve, eau ec ‘Aietaraptie, borat ei ee La wor + rssat 235, Dans ie deuxldme, Vhomme Joue un réle actif: 1) mobilise son action, Sengage avec elle au risque d’échouer ur fole ou en partic ou de se révéler supérieur ou généralement Inférieur au mode vist Mais ces deux mouvemnents (1) de Fextrieur vers homme inté- eur et (2) vice-versa sout complémentaires dans leur opposition inéme, addilifs, et profitables méme lorsqu'ls s’annutent ot semblent se contraricr. L’aceuse est juuge, et le Juge accusé. FL te jugement evient aussi bien un «essal du Jugement +; quelquefois une arime qui guide nostre man; elle nous tient, Hous ne la tenons pas». Sq, 31; 720) i Jjugenent > essai jngement <———-—_— Fssai Essal du jugement Nous voiei done att rouet, et faut done tout recommencer? Oui? ¢ Eneffet, Vexpérienice (la Legon des fats) ensetgne que daas la vi, dans > la réalité, Vindividu est tour & (our et 4 la fols juge et partie, médecin { et patient (41,97; 762: 11, 13). Test Phomme qn’ est, qu'il devient {ow quill est dovenu et tous tes auras qu'il a fallu qu'il fat et qu'il urait vou ou pu &tre fils, 1eére, mazt, voisin, amant, amt, jaris- consulte francais, auteur, soldat, courtisan, diplomate, Mowtaigne fain, Montaigne ialade, le Montaigne dans sa + Kbrainie», thee 8 ses $ livres, devant les 2ssuis, Montaigne est aussi ol surtout Phominne qui + se met ou plutat se porte naturellement ) ba place «des autres » et la place de Vautre Montaigne, soit juge, soit preven Le premicr { Sessle » sur Fe seconel le second sur Te premier Livarrest », de ve lait, n'entre plus en ligne de compte, 11 reste extéricur au processus, si Lant est qWil en venne, L'objet estentiel de Montaigne Vivant et erivant, sa préeccupation maitresse west pas de porter un jugemten\, d'émettee une sentence approbatrice, ou tne condarmiation, ou un non-liou; son « stile» est de realiser, avec Ia conscience de Mhomme de selence, ees efforts, cos chaes directs et en retour, ces allrontenicnts, ballotteinents, ec « branle perenie » ot de Hes ereciter» de les ire, «fe n'onscigne poinct. fe raonte » (IH, F808). Ce qui Fintéresse, ce west pas Ia destination, wais te chemin + parcoura, bien ou mal. In nialadie, sa gravelle, et non la guérison {Ge qui ne veut pas dire qu'll s'en désintéresse, Mats la uest pas l'objet fe sa recherche. Les Kesais sont a ta philosophic morale ce que Le Prince est 2 ka philosophic politique. Dive que les ehuses et les hommes et Teurs actes (effects) sont ee quis sont cL devennent ee qu'lls 1ont ne veut pas dire qu’om nc soudrait pas quis assent autres et quits Je devinssent. Sévissall. au NVIE sléele en philosophic morale ua romantisme » théologique ~~ prendre ses aspications les plus pures ® pour des réalités (effects) — contre quol Montaigne s'est dlevé. Marie de Goumay le dit dans su Préface de 1505 e1 le rappele encore dans 236 BTL celle de 1685". «Ses compaignons enseignemt ta sagesse, it desen seigne la sottise. © | ‘Le confrontement ultime — et Je plus sensationnel a Pépogue — | cst cell de Montaigne devant son livre, face A ses Essals, pulsque La Boétie n'est plus... Ces images multiples, reflets de homme devant les hommes, les eirconstances de la vie, devant sol, dans «1a boutique intérieure >, images varices, quelquefois indistinetes et insaisissables, compusent, dans leur mouveinent désardonné, un portrait véritable, ‘vivant, mais non défnitif ; animé et non d'apparat. Nulle pose “Tout mouvement nous descouvee. *Ho.ne pris ps entre, Jo pints te passage» (NT. 2; 806) Nous comprenons aisément que ies conlemporains afent Ae dépassés pare kinétione de ce je seientinque, tant Voriginalté ttt neuve en 1580: «nouvel ait, dat Ia fle alliance de Montaigne Courir pour courir, sétudier pour étudicr,juger sans souci exelwsit arriver ain arr, chaster polir chasse, tel est Ye souct de homme de | felence, sans quot il u'y a plus de Science, Penser powe penser, sort de shinéme pour mieus voir son étee et les denntes dt probléme & résoudre. chercher une solution sans egard pour Ia reponse et prise, Tereur, voyager, quitter sa melsion pour 9 cumnaitre mieux et ¥ | revenir (II, 18} veil co que signif Pessal de soimméme. Ecole de ‘lesintressenient.» Ge nest pas ey Te tdiment des apprenti, est | VAteoran des maitre. +! i i Chacun regarde devant soy ; moy, je regande dedans moy: Je aay soa toy, J me wonsere Sas ces, Je me contre e me igouste, Les autres vont tousjours ailleurs. moi je me roulle ei may Imesine. (11,175 537-8) Je m'enveloppe et me tapis on cet orage... (I, 9 ‘Mais en tel aage, vous ne reviendres jamais d'un si long chemin, ‘Que anven chauteil? Je we Ventreprens ny pour en revenin, NV pote e'parfaire; j-entreprens. seulement de” ane. branles, pendant que Te Grante me plaist” Et me prouneine pour me prounener. Cane {gay courent in benefice ou nikevve-ne courent past eeu ih courent Gai courent aux barres, et pou exereer leur course (ll, 5977) Le propre de Vhomme de selence est véritablement de s'écarter ‘de sol sans répit: Melfort pour s'essayer, S'extérioriser lui permet de se ‘voir du dehors tel qu'il est et de se chercher intericurement tout autant que d'examiner les actes d’auteul, fort qu’ll est de la connaissance de j gia pend na ete sniylti ulon eee won grand eel agra ae estat A faet ozs pr ine at adr at ha ne? Bae shane aiden =e sine phe et oer ba a tmie'Dey nae hs" Prefer Pfr a a "Btn noel. Washer Jeon Cams 085, ela a Le Mor « es8At» on soNTAIONE 337 “tal, Pgotisme désantéress, et intéressement alteuiste. «Tau ae branle- ‘Alpas vostee branle? » (Il, 20; 95) ‘La reeherche scientifique en arrive, dans sa poursute ncessante, ‘0m & concilier mais & aecorder et comprendre des positions et thdses “priori irréconciiables: artisan ct sa Besoxne (il, 2 800). 1a matidre jets forme, te comps et Vame, In aiversite et Punité, ia physique et Ia !imétaphysique, les facultés naturlles et 1a pédagogie, e peche ct a | vertu sla santé et Ia matade, Fintention et Vacte Tettet),la justice {et véquite, te mariage et Vamour, la sagesse et Ia Folie, la vie et la “aot, fa sienee et la Sagesse, Phoname et Die, ke péchen et le Chis "Volto le cachet essentiel du livre de Montaigne, et won «afr. | mation et Voplniastroté.. signes experr de hestise » (II, 13; 1075). (Wessal est mouvenient, dont lesens,Fintensité et In drcotion peuvent {Stiferselon telleou tele cireonstanec, selon tel ou tel point de vue elle {oatelle personne, telle minute (IT, 12; 506). Cette incertitude eludige [rive la qualité meme da jugemont qui anime Feffort et le controle {aust bien Hoole de doute et de docte «ignorance»: + La scenes et jie vérité peuvent loger chez nous sans jugement, et le jugement y peut Seuss etre sans elles: voire Ia reconnaissance de Tighorunee ext Tan Ses pus hea ct plus seurstosmolgnages de jugementsque je ouve, “Al, 10; 409) Phrase capitate? Montaigne opte pour Te «[ugement» {de doute rationnel) non contre 1a vérité et le dogmatisme mais par inspect de la Science: « Car nous sommes nnls a quester la Verité “appartient de ta posséter a tn plus grande puissance,» (II, 8: 028) {atte avoir sais fa quate ct In fonction de cet adogrmatisme, les istaérations suivanies, aa NVIITe ct NIX¢ sitcles surtout, suscttirent [amconnt entre thectgi ot Sclnes. i ote ‘Les Essais reprennent sur le plan de la psychologle et au niveau Ide Ia recherche anthropologique ce que les Réformateurs entreprirent fnquante ans auparavant dans fe domaine philosophico-théclogique. HLes «euvres » de la Poi que valent-elles au regard de Diea? — Les eessais « ot leurs «effects », s'il ea est, que valent-ils aw jugement de {YHomme tel que le conoil le monde de 1a Reformation et Montaigne? Car si Montaigne, en veine d’anti-intellectualisme, a bafous Ia ‘Raison au cours de tout un livre (If, 12), il n'a nallement perda con- ‘fiance en ses « facultez naturelles « (II, 10; 407}; bien au contraire, ‘tout comme chez le chrétien contrt, 1a prise de eonscience du péché ‘aavive la consetence qu’ll a de sa Fol en Christ, « Vietus in Infirmitate Perfcitur », assurait saint Paul, Les facultés naturelles forment et Auiment Je jugement qui ne se prononcera pas én cassation —- comme ‘IaRaison — mats en premiére instance et plus bas encore an tribunal 238 de simple potic, cette de ta respansabiNe de Whorame face & i emer en conscienee (9.130: 146; IIL, 2: Dus Reentry, apres plus thin demisigele de retormationspiritulle. Montaigne enatigne a Yhomme commie peut et doit s'ssoyer sur lubmeme, comme te ectien sessoge vers Ie Chnst ha Legon de Montaygne est Numble.— ene die pas plus bumble. Aoraitelle pe | Pimponer son esprit sans tes tempetes teulogtges de som sete? | SJelme Te cris pas, Cot eile quiva cimpéche Mamtalgne ae dovent guest, par In rasan tnsme cil a al he deen Bt ta Centation Tutgrande.U'ssel de soi est une sexpérienct ue cprewve personnel, Tnapprentisnge enstant, de sows Tes instant das tous es domaine tl toutes les sitmaions, une econ hum comparable et parade 8 la connaissance du + cuyder + él son profit psyehologique pour Me ions poeecdentes, pour fu In contassnnoe de so ne pouvale se faire qu’a travers Dieu. L’essai des réformateurs est en essence 4 theotogique, sun but est Det. Chee Montaigne, fo nite est Homme Tre conalt for bien a basses, wale» ste nou, ce sont chases fue jay tousours. vents de singller accord: Tes opinions super State ot Jon Mts sonterraines.» (Ul 13; 1215}. "ma conslenee Se contents de soy. non comme dela consctehee dan ange ot a hevels mais comnne ta coeeence eum homme» (I, 25 30). Crest par prudence, exces te pradents, peuldlee, uit dl sdermrestndie [fe mvessaye) plus a’ are subject. Cest ma mela phisiqueseest ma phisque.» Non qui ole ot reelte a mada! Suet ais i Ysbandonne & d'autres. Elle rest pas de son gic | Son Gea est une fenle de perlec¥nnenent et non dle Perfection. {ret pours i ne mre paratt ni gen juste de chereor des preayes {ic reign ou religion dans les Essai; antant se donner cele Deine dans les trates optique de Descartes. Iy a, bien sa, chet rontigne, dans son ceuvre, un substratarn oe sentiment eligi, dle échappées= évangeliques« qt ddbuonteent nom pas son mangue de fon, male on puritaisine de bon lol qut sent bien In. Refoeme ot Utd se resent de certains penchant de feesoe Tatirant vr Une formation, Mais laquelle? Cele de Calvin, dogmatiue ct sta tique, ou elle dBrasmey adogmatique et tonjours en moUverint?; La position theatogique calvlniste ne plaec-tlle pas "homme en pls! {rant anger crimpostare de par son Fencherssement moralisnt {Es wieites postures radltionnelles? Sane dowte, 14 courbe de ii ppeneée de Mantalgne est asyimptotique , nua, savarument clement incelaine, dilate, sineuse, eo quste ellembme. Le MOT 6 ESSAI» ET MONTALGNE: a3 Elle @ un air de parenté distonte avec la ratio dubitandé d'Brasme. Se place-t-elle dans le sillage de V'érasmisme, ae I'érasmisme philo- sophique et méthodologique? Jo serais tenté de le dire, bien quel s refuse a toute amphibologic, philologique et ¢pistémotogique. Leépicurisme christianisé ou le christianisme épicurien du XVI siédle et les concessions qu'il sermblait aecorder aux exigences au monde et 4 celles de ta chair, font de V'essai mantaniste et de I essai fresmien des cousins que on pourrait eroire yermuins. Toutetois, oublions pas que ce que Pon pourrait appeler Ie » personmalisme + de Montaigne s‘ouvre & toutes les tendanees: anti-intellectwalisme, soit Scientifique soit religieux, pyrrhonisme, stuicisme, Si le jugement de Montaigne «ne tire pas toujours on avant » (II, 12; 866), il ne porte jamais & faux. Ht n'a dle cesse qu'il ne «s'essayer au moyen de foutes tes philosophies en vogue de son temps, comme une Tame !Weffite sur une pierre 2 aigmiser. Ce ne sont qquc les outils accessoires de son jugement. L'essat tormuing, ils seront « remnis a leur place v, aves "es livres qui les contiennent, sur les rayons de ta « librairie » Muni de es instruments, homme ce Vart opare sur rot dans le dessein de ‘degager, par « touches « successives et tonjours renouvelées, un concept de'Homme: celut dune valeur, d’ume ide brOtant de fa flamme dan Faffnement dia un sivele d’approfondissement splrituel, d’examen, de rentrée en soi. De ce concept, se dégege un partum qui est indénia. Dlement la exainte de Vostentation et de Cimposture, imposture fvis des autres, vis-a-vis de soi Cette passion de démasquer Vhypoerisie qui tourmente Phomme et surtout Thomme chrétien, c'est Vhistolve spirituelle de tout le siecle de Ia Réforme : Car il y a une imposture certaine, une comédie, tun role bien tentant A jouer en métaphysique, et if west de pire hypo. ‘erite que le Tartu, (11,2) {Le métite de Montaigne est de lavoir assagie, cette passion ; de Hevoir domptée, cette hantise; de Yavoir abalssée et ramenée sur le Herain immediat, plus sOr, sclentifique, celui de "humain, de Pexts- HHentiel et de Tabsurde quotidien, mohis théatral certes, mais 1a oi Mmpesture n'en est pas moins réelle et imsidicusement nocive existence méme ne nous impose-Lelle pas dans nos rapports avec As nétres, nos coll’gues, notre Roi, dans notre tAche journaliére un ‘Pherisaisne, un « battelage » implacable? (v.11, 2) Avant Montaigne, nous avions & contempler, sans répit, Pabime ‘entre Je chrétien et Dieu, Avee Montaigne, nous mesurons dans an ‘aleul intégral Ia distance entre tes hommes ct Homme, Et pourtant, on ne saura jamais assez ce que les Bseais doivent a Pévangélisme, & ¢@ monde tumultueux et passionné de la théologie, aux hantises « pavliniennes + qui ont lmprégné son enfance et sa Jemmesse. L'idée dle "Hamme sur le patron de laquelle Montaigne essaie» ses contemporains, tes hommes et surtout. tul-méme nest- m0 EVs TELE ‘elle pas le résida et la séquelle, si jose dire, de préoceupations envahis santes, et de passions théologiques au feu desquelles V'individw de ta Renalisance, méme le plus médiocre, apprit a rentrer en Tui-méme, & s'éprouver sans merci aucune, surtout au moment des guerres imples, ites de religion, alors qu'il he s'agissait non pas tant ct non plus de raliocinner et d’aiteindre des conclusions théologiques que de vivre en ‘Homme et survivre — temps o la philosophle morale ne ressortissait ‘aéja plus an for théatogique mais 2 cclut de la mise a l'épreuve ae sot, a'Bssais, de preaves au physique de Ia métaphysique ? L’essal s'exerce alors sur Ia chair, au vif. « Pay mes loix et ma court, pour juger de moy et in’y adresse plus qu’aitleurs » (IML, 2; 807), allirme le juris- consulte retraité et Mancion traducteur de Ia Théotogée naturelle de ‘Sebond, Phomme qui, en désespoir de cause, dans «un siecle si gasté = (IL, 2) doit se confesser A lul-mémie, d'abord, et inévitablement con- fesser ses manquements ot «essals» en public, pulsqu'il parle aa papier qui s'imprimera, Les Bssais sont véritablement les avewx d'un Ihdologien revenu de Ia théologic, de toutes les théologies, « All Uheologieal passions. spent !»: = Si Pavois a revivre, je revivrots comme j'ay vescu, » (ILL, 2; 816) Regrets? Boutade? Dépit? Tris tertaincment mécontentersent de tout vrai pénitent & Ia sortie du {tribunal de la Pénitenes : «Quand je me confesse & moy religieusement, je trouve que la meilleure bonté que j'aye, a de la telnture vieieuse. + GIT, 20; 674) Getic delle nest pas évidente, pour uous qui respirons depuis trots sideles un air Jafeisé, Mais — et Je reviens a ce que Je notais au début de cette étude — e'est In proccupation trop exclusivement livresque de philosophie morale qui a voilé eette dette ; ce désir de faire, & toute foree, des « legons » des Essais, cotte insatistaction du tecteur avide de slogon + conclusive et qui ne saurait chasser sans s'inguiéter de prise. ‘Bien sGr, il était dificite en 1580 de dissocier la philosophie morale de Ia théologie il nous est encore pénible de voir dans un outil non tas tant Vinstrnment que Voutil en action, em main, la maniére dont Fouvrier s'en sert, son jeu, C'est 10 le esens » dur mlot essai, ce pour quoi Montaigne I'a choisi. Eit-Il voulu indiquer ta «logon » de ses fessais, iI les aurait peut-Atre nommés: recherches, cloutes, avertis- sements, inquisitions, regrets, échees, repentirs, tentations, investi+ galions, sentiments, déconvenues, insullisances, car In notion néga- tive d’effort sans effet emporte dans tout Youvrage sur eelle de réussite, de coups de maitre, de chefs-d'euvre. Et Ta encore, on reconnatt Tancienne legon « évangélique » regue au Collége de Guyenne. ‘La probité exemplalre, la rectitude sinueuse et sire du psychologue toujours in-satistait, toujours apprenti, 1a maltrise de Vhomme de Yart qui ne fait fen sans gaieté (IT, 10 ; 409), sa eompétence puriflunte ol es Eas rrmarnbles dM. Hen Husson dans Eitature o Teg aes BU By he Monte. 2. Lm MOY ¢ESSA1» Et MONTAIONE 2a mariée & une Bonhomnie et un enjonement déliciewx font des Essais “un livre vivant Poi! Yon ne saurait séparer forme et fond, Youtit et 1a “main, ousrier et ouvrage — Qui touche I'un, tonche Fautre » (IL, 25 808) — beau Livre oit Fappronti-Maitre veut se distinguer & son F Wabli par Vallont dont il aecomplit sa besogne d'Homme humain {et non pas Je travail achevé, par Vessay et non par effect. Livre unique et viviiant. 1 Sila postérité en a jugé aiféremment, quelquetois au détriment de auteur et de "homme, n'en accusons pas Montaigne qui, Iui-méme, j ayant pressenth le danger (essal = perieulum !) s'est amusé, a Ja { asconne, 4 suggerer pour son lire toutes sortes de titres faclieus : Ineplles, jricassée, fadaisee,eonges, confesions et ravasseres, izarrerle, Janlaisies, fagolage, contrarietes, grolesques, resveries, fastonnements, ‘antes. nest pas d’ouvrage qui ait micusx meré som titre, en son temps, Et, de bonne fol, ne demandons plas & Montaigne et. & Vessaiz of ‘witw? mals Comment vas-tn? ‘Washington. F. V, Tews. Arrespicr Le moto essai » et sa famille dans tes Essaxs, ‘plus quelques fermes epparcatiés ® ALT — (1) Le substonti] «Essai sans complément déterminatif: ‘és Tarement employé. ell (La Bost) Véerivit. par inaniere desea, en sa prime jeunesse, 4 I"honneur dé ta Mberté contre les tyrans» (I, 283 183-184), ve depose ave J sours aton mov, non ave Je ay selon Dien, omme Hes. cnfans ropasent Lees fsis, instruisables, ‘non. instruisants: "dune. maniere lnnqug, ‘new clerleale, tals” tres Teligleuse tousjours. Gh bi 333) 2 is ne quitent eur prafeason, qu ea de ne sere iy approuver rien que par la voye de la raison ces! eur Touches toutes sorted d'ensaie; maty certes est une Touche pleine de fouccté, Werreury de folblesse et derail ance. (hy 12; 541) sna fa Verite la pluspart des offices de ta yraye amitié sont Givers Ye souverain en. un rude et perileus essay (ILL, TS To7g) Pel, Te sens est Tort: epretive, Nsque, danger, Ba ite n'est pas extaustiee, bv TRAE, synonyme de pretor chez Montaigne: « ta vie Bila preupe de sa nouvelle’ eperioney, Je trouve fque co ne serail pas grand sagesse. » (If, 12 57%) Yen ay fait. souvent heureuse predve (U1, 8; 820): aap, experience fa touche «um vray mariage et sa vraye prewoe. an, 353744) (2) Leexpression «coup dessat = Taine eeeur cour encor ee cup des or tr siesite ationgeatl “du reste des picees emia pelnture cau, Wiss) ® HL — G@) Fssaiz au sens modem: Te tilve di tive: Le jugement qu’eile (Mademoiselle de Gournay) Mt ‘des premiers Bssaye, et femme, et en ec siecle... (Ul, 17; be2) “he seay ben, quand, joy quelgu wn qui, arreste au lanuage des sedis que samenove niet qu'il sen Least G08 350, FE combion y aye gpd atone ne det mot, lesgueltes ub voudra vesplcher un peu ngenieee emt en prodara itinis Pasa (10d) ‘ie inenimuie ue mies essa servent Yes danies_ de sneable eommtin Seulement, et te meuble de sate, (My ey Noton os passages sr (rouvent soil dans cation de 988, seit dang Fexemplaire annaté-de Ta main de ‘Montaigne. Ts temvignent «i succes du livre, succes qui a consacre son titre: + La fayeut publique ma. donne un pea plus de hardiesse que Je mespens.. (IIL, 9; 964) (2) Montaigne jonant sor te ot Zssaf, au sens ancien effort, se precire (opreuve), uw sens Hegal de tentative | vorlce ct au sens que lubméme a doanéau mot: satel. falet des Essais qul ne scauroit faire des Etats + Gil, ; 992) addition ‘de Vex. de Bordeaux: fat mis | ‘pis une mnajtsene 4 Bees et supra, PaPow p22) i MIL — Essar, suivi aan compliment aéterminatif: (a) Sens propre Tes. gehennes... un essa Foat 16 passage inet ex © fie patience. (Uy 55 368): encevle sens ancien preuvey | efforts au. physique et au_moral. Nous y cutendons is conselller au! Parleinent de Bordeaux. J sleet essay ee Boire. (11,23 842)7 sen [ott i “fren ay Tall Pessays son esehancon (Il. 3: 1080); ef Nicor, supra: Montaigne utilise Te mot ou propre et aa ? figure. (b) Sens fat Ty a aueuns de nos Parlemens, quand ils ont 3 reeevoir| des oliciers, ul les examinent scokement sur Ta science; Ul =~ Le verbe Essaver: Lu MOT «nSSa1» ET MONTAGNE 243 les autres, ¥ sljontent. encores Fessay du sans, en leur presentant Fe Jugersent de quelque ease, (I, 25: 410) ‘Quant aux fucultez naturelies qui soni en moy, dequoy est icy Pessayy Je les sens fhechir sous Ia change (205 140) ‘est Jey purement essay de mes facultez naturelles ot aliement aes accuses. (1, 1; 402) Tie jugement ost um outil 2 tous subjects, et se meste par tout. A celle cause, aux essays que Jen fay ici, Py employe lonte sorte doceasioa. (1, 302301) Fenfin, toute ectte fricasste qué Je barbouille iey n'est qu registre des essals de ma vie. (IL, 13; 1079) Le verbe Vssavis: emploé ubsotu: soulfic, endurer, subir, eprauver, expérimenter Si vostre affection en amour, est trop putssante, dissiper toes Je Fay souvent ensapé avee willtee. (I, oak ‘Vins te tesounignage de ec grond capitaine, qui nous apprend ce sue novs exsayons tous Iee fours, Qik vest nouslmette tan aut dangers que tain icons Me nous en mettre hots. (Tle: 900) Say‘1a wewe anger clare cf eeglees mats 4 Voaveer, elle se inebinies corn | esuepr plus eviderment eta puss. Units aay He jeune Ptive instruha ceux qul ne Vont essaye ey adn ak ont négotler aver des temmes testue peuvent noir ssaié A juelie rage on les fette, adam ppose leur agitation te silence et Ia Treideur: (i 81 § wats) nots eonstderans Somien Ti "rest tousjon cout quont coaped ‘que nous essayores ordinairement, le hebete les sens. (ly 23: 108) plaisir de voir ies (a) essngr queqa an: Veprouver, mettre 2 VEprewve, «tes + JJenay pas este des fables en cet exereee [des Poste), quest propre A gens de i tale, forme et courte Saae ten quite fe meatier: ons rSiaye trop. pour y durer longtemps. (1h, 680) in nous esayait elles les fenunes ne nows trouvent,& Voaventure, pas cignes de feu chun HP, 53 880) th) exsayer quelgu chose: enduver, soullrix, pair, expé OO eatee usilire sTepseuve pour wie duals ‘Au plus fort de ses rises de gravelle, Montaigne ait jfessaye souvent mes forces. je puis tout par wh sonal ‘ifort ale aster on la durée. U1, 372 763). "Pcn'atdesjs etsayé cing ow sk longs acee® et ponibtes,. (1,7 Fily sens medal de soutieae. 4 m— ‘Ven ai essayé quasi de toutes sortes, (11, 37 ; 746) ‘Fessayois tutes sortes qinjuros.. (ML, 12, 1041) ‘Tray souvent essay cela ent nos miontaignes de deca... «123 594) ‘Au reste. il entreprit de s'en aller de cette vie non de sen fule:'ion 'eschapper dla mort, mals de Vessayer. Ogi vay mi ‘ 2 Seay qe Je n'ay mi frequenté ny reeogneu Ia mort, ay ‘way Vel personne qul ave essays ses ualiter pout ten tran (i, 12053) Mihnaisy yuan Kasmoxt, nows ne 1a pouvons essayer Me vant essay ql ne galynolt sien a se vaulle gush avant eta qi ne gaigsolt ven bse votote gud At 13: 809) fais sage é de ives pas que Je wave essay de ce cost 1 tout ce qui en peal estore Uy 282 185) Be [a part, syst ious estoyé Ye tavorable vise de fortanc..ih 3: 360) Wibies Pavone eiape Qe tagtage) (01,5 52) “Pett act que te mouvement deisague fc a {cuse apportast “-quelate pointe de douceur 8 ceux gt FeStogent hit tis 0s Nous ettnyons lous les movens qui nous y peuvent senor tls 27 Who) "Nous ne les eteagone (aos. fucultés) ny ne Hes connaie songs til, 1321030) Sielle ont voultesearer liber de mou fugement cant, #89) ST eeat un subject que je wentende point, & esta rmesme Je Fessaye i jugement) ny 01 30) ar Je mray"essaye guicre Ac fermeté en mon ame. catty 27) Guolguefois Montaigne emploie te verbe sour au en Seseaye as age, que now gon, ue termes de die 8 nap artes Gui aauprent la tance de non preaves.. (ie 325 448) " Quelquefols foucher : eux qui nous figent et fouchent au dedans. (I, +809) Ti faut que Diew nous louehe le courage... (IL, 2; 816) age coer pie: fer Je 4 yeleve que trols exemples. Los deux’ premiers ont une epi ey ue for a gc rae saan as ae 28; 154) ” oe Ye saingt Esprit de mesine: se 0s indices te tentationems » Nous we prions pas que nostre also ne soft Combattue’ cl surmontee par fa coneupizeence, mals ee en os pa seen sgt CE 0; 20) Jediray une fngone. quia este essegie en may mesme, an 20s Tey ee ¥ ve va — LE Mor «asate MonTALowE 245 Bssayer de + tints Je sens est génératement, faire tous eons, Pimpossble: Contains pscenges seratent donner vn Stns se approchant de usage aftaill motel asayey Wout maviemont de le eontorter.. ik PS, eu e a a ‘Gul a veu des ents essayans de venger & certain nuonibre tne masse dagen sith GH, 12 1687) Svcrates diet que quelque dist sssaya de Mettre en rmacte et conondreia doulct lta voluptessnsis qt wn Bogan Se a 30 _ ‘ay. auireioys asaje employer au service des matched pabiquetn LL 81 ai) fom Fesomerd pattie doce conversation, de nourtit cw ine hfe ai Gt 3) ese de soubstesine ce col Is Lempeste publique, cove fe'fay an ute coing en'mnan ome (Lae BES) ing? St lo selene, estan de nous aumer de Wo vee detteneds.. ty 25 1089), Fetsaye'cidormlr et arbuser mon imagination. ani, 330s eats qui ont essulé do raviser tos meurs du monde de mon tehips par nouvelles opinionses (HLS; Sty oees faibie? Esser d+ infinilit: Le sens est toujours fort, Rarcment. ‘uci Sessaye A wavolr expres heswing de nul, (UL, 9 ; 968) “Vessaye 4 tenlr mon ame el mes. pensces en repos, cant, 10; To20) Essayer oir. Je wat retevé qu'un seul exemple de cette struction qui divise les. geammairiens. quant a1 valeur de voit: infinitit ou advere? (Cf. Gngvisse, Le Bon Usage, § 72.) A mon sens, 1s'agit tei de Piniaiit expression ‘donne’ chez” Montaigne ine’ signification netlement inforieure 4 celle dessuver : ‘Tantost, & un object vain et de néant, Fessaye voir sill le jugement) trouvera de quoy IuL doniter corps. (a Foffet) et dequoy Fappuyer et estangonner, (1 507 304} Sessayer. La construction réfiéchie, a toujours, chez Monti fy ens ics Vnoureon sence ener jeaucoup de mal: snpericur memes essayer de tsssayer te Lessat cur sole du tat quit met in propre conseienge de ouvrien# Vepicaves engage plas Chonnetete« pram = fue essai su aut Si mon ame pouvait prendre pled, je ne messaierois pas, je me sesoudrols? elle est Cousjours en appremiceage Reepreave” ty 3:5) en ette soca ee peu que Je me sts essayé en eotte vacation, Je men sulseautont desgoustés CIff 9 9 Paton, sessage h ta verfer (11,125 530 Efpeet Et, sans mr‘essaier... (I, C8 physiquement. Seefforcer de est synonyme de s'essayer ‘Le jugement tient chez mot un sleye magistral, au moins iI sen efforee soingneusement, (111, 13; 1074) estudier a, de meme: A mesure que Vaage 1 fesiudie t1u'y opposer... 1088) : sams en soulteir rend les huumeurs plus aigres, 1, it; 720) conséquenee probable et possible de Veseay, (of. "3a0'809 et Nicon) [Montalgne, w'Gtant pars falacut de joes, Tait des es, seulement... experiences acte; ream sone rasan anichpont souvent Vert, ct ant Vestendue ai leo aati nn aes ent tenet etsayent| en Tinanite msm et aunon etre, a, Ses ‘ Nous entendows ct te ‘ agisteat,Grartant fa tetation rendre te desir pour ia realite, ecpuunsant (erew jurlspracence? "jumping to eonel: inten again» Wishtul taking» ie qu'un hn effet est plus esclatant, je abats fe soupgon cu quoy fentre wil soit prodait cd a usa te fe xe on “etal Mame e’honaeur fie ia Nouvelle 4 ae tHeplaméron, © Gd B Erangots (Garnies, p32 il est dinaire de voir tes bonnes dntentions, st eles sont conduites sans imodération, pousser tes hotames 2 Ueseffoe toes viet. (Uh, 14 Gok) tolltestois, aus fects, Ses servlteors trouvent qu'il est tout autre. (U1, 204 628) (lest ic genereuse envie de voulolr mourir mesine, utilerient et Grllement; tals effect nen gist pas tant fen nostte bonnie Fesolulion uve nostre bonne fortune ti, st b7) Se huoniser. non plus par discours et par disputes, mais Bar effet his si as " Rideany Venda, (Hf, 2 1) 2 dient Tappalle te diicnars Gvangetique de i misme de tg dowleur 1a pas celle algreur eet poignamte, (tl #77 460) Test des" effects qui peuvent perdre saas impudieté teu pact, qu plus eats san eur sce (HD 6) T disolt. vray, quill ne faut pas fier chose de soy si pyodiitese jane ing dul nyt daguoy rebate pat pectin paroie W’ageninus.. (Ny 3; 891) 1st te von a ge pride ar el Cao) ES Sos Ps " ‘ul jamais sent uw tel eet de nose dseipine? (oid Sotkedte a Veet we ssall par ot sy prendee, (UL, 135 1 Ate ET MONTALON 247 «gt selon mon experience [aux eaux de Baguaves, de Bhompioves,"de' Lileques, ete), Veee! quast pave tT . Neg i caprit genereux ne sarreste en soy: 11 preten toujours et va outre tes forvers ia des edlans fu del fie teaejfers sl ne vavaner e¢ nese presee etme s'aceule et ne se chogue, H nest vif qua dem. (HU, 13; 1068) Gn’ remarqhe que te mot fect est gSneraiement lace dlans un contexte qu met en garde contre Vefect radme Ievsens en eat depres, Le mot effort est quelquetols tangent & celui deffet= Un Roy n'est pas a eroire quand tl se vante de sa constance 1 attenae le rencontre de Henmemy IL ne Beat turin ert den pares Wan ana ql wont Hutte aort que de lay pincer Pouye, te reste de leur stant th sa tyain, (ld, 13, L078) Me ertes fe Tends rages Ades honnestes hommes qul @aignent” prendre. ea bonne part anes faibles efforts, Git 3 50by Additif se rapportant a la note 11, p. 231, supraz ‘Au mot exagiuim, J. Fe Niermeyer enteyistre le sens aortalic, A part ceux-usuels-de 1) pesée, 2) vérifieation des poids, 3) poids, 4) essagage des meélans ? « Petlerunt Sibi ‘alium spatium in quo. possent facere exagitum, Quo perneta el udiciun contra sy vente... "Grrtnann, de’ Marsedtte. w> 27 (ca. a. 1020), dans’ Medige Latt! inilaits Lezi¢on Minus, fase. 5. CE suprt, APPENDICE, IIL (ayp. 242. Bun

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