Artide pau dans la "Revue dks professionals de sant? 1X 38, septerrbre-octobre 1984, p.
27-42
INSTINCTOTHERAPIE
Essai sur I'instinct alimentaire chez
l'homme et d[finition del'instinctoth[rapie
Par Guy-Claude Burger, physicien, licencij[s sciences de |'Universit{] de
Lausanne et ses collaborateurs
Cet expos@réurre une exp@ience poursuivie depuis 1964. Les observations des auteurs ont
paris de mettre en €vidence certains métanisrres de |'instinct alimentaire chez I'homrre,
leurs implications thébriques et leur utilisation possible dans un but th@apeutique.
Patiel
+ LIALIESTHESIE GUSTATIVE
+ DEUX CLASSES D'ALIMENTS
+ LIMITES DE L'ADAPTATION GENSTIQUE,
+ ALIMENT ORIGINEL ET ALIMENT PRO-GENETIQUE
+ OBSERVATIONS GLOBALES
+ LA DOULEUR - CRITERE D'EQUILIBRE
Patie2
* "GOUT DE" ET "GOUT POUR"
+ LE FACTEUR HEDONIQUE
+ CARACTERE INNSIDES PREFERENCES ET AVERSIONS
+ INCIDENCE DU FACTEUR VISUEL
Patie3
+ APPRENTISSAGE C&NESTHESIQUE
+ PREFERENCES, AVERSIONS ET APPRENTISSAGE
Patied+ LIALIMENTATION DITE EQUILIBREE
+ CONJECTURES SUR L'ORDINATEUR INSTINCTIF
+ UN MODELE CY BERNETIQUE
+ INCIDENCE DU "GOUT POUR" - FEED-BACK DE SECOURS
+ LIERREUR CULINAIRE
+ LE "PECHEIDE GOURMANDISE"
+ CONCLUSION
Instinctothéapie EqitsdeG-C. Burger Articles de Presse
Artide parru dansla "Revue des professionels de sant» "n(]38, septerrbre-octobre 1984, p. 27-42
INSTINCTOTHERAPIE
Essai sur I'instinct alimentaire chez l'homme et d>finition de
l‘instinctoth>rapie.
Par Guy-Claude Burger, physicien, licenci> de Lausanne et ses
collaborateurs
arbre de Vie - Centre de Sant» et de I's veil Dnergstique - dos du Moulin - CH 1438 Mathod.
(Ch{teau de Montram», Soisy-Bouy, 77650 Longueville -(suppriny un nom propre le 16-10-2002)
Cet exposréurre une expéience poursuivie depuis 1964. Les observations des auteurs ont
paris de mettre en €vidence certains métanisrres de |'instinct alimentaire chez I'hommre,
leurs irmplicetions theriques ¢ leur utilisation possible dans un but théfapeutique.
MOTS CLES:
+ MODECINE
+ INSTINCTOTHIRAPIE
PartielLIALIESTHESIE GUSTATIVE
C'est une observation fortuite qui fut le point de d€part de cette expé@i mentation: lors d'un
voyage” travers les tats-Unis, neprisant gue la cuisine standerd et subsistant avec les
moyers du bord dans mes charrbres cthttd, je constatai quiun chou que jetransportals avec
mes provisions, changesit de got d'un jour” l'autre. Pensant cfabord que cda provenait dela
ckssiccation ou du vieillisseent du vétytd, jedus renonce cette explication en observent
quiun jour le chou me paraissait hautement palatable, quele lencemain un go¥t repulsif rrien
rendait ingestion impossible, puis lejour suivant, legoM @ait” nouveau agrtable, ¢ ainsi de
suite.
Jeremarquai en particulier que ce m-me phenomrtine d ‘aliesthésie gustative pouveit se
pproduire au cours dune prise unique: le go¥t du vénftal passait, de faon bien ddiritté, de
agréable au détagréable.
Laccondusion (|i simposait €tat dors la suivante: le go¥t du chou nest pas uniquement une
donnée lige intrins@juement™ la nature du véefta,,rreis sa perception depend édjalerrent de
"@tat du consommetenr. I)'autres observations démontr@rent que la perception olfactive est
sujette” des variations analogues.
Der ~ postuler quele go¥t et I'odeur c'un aliment paraissent agréables lorsquils
un besoin de l'organisme, et déBagréables dans le cas contraire, il nly avait
quiun pas: il existercit des rrétanismes instinctifs chez homme, se menifestent au niveau de
la perception gustati ve ¢ olfactive, detalle sorte que I'dirment utile soit per@u comme attractif
augo¥ at 'odorat, et I'aliment nuisible ou supafiu, commerépuisif ou neutre
Cette hypothe de travail rendet compte €yalerent du fait quele gob de I'aliment pt
changer brusquerment au cours de l'ingestion: probablemnent au moment o##le deficit organique
@ait potertiellement compensé) et ce par des métanismes qui restaient” @ucider.
DEUX CLASSES D'ALI MENTS
Ceprincipe tre’ simpleserééa melheureusement inapplicable” un grand nombre
daliments: le chocolat, par exarple (m-me le chocolat suisse erporteaux USA), pouvait
tre consonT@sans quaucun changement notable du got niintervit, et en quantit@pourtent
excessive.De retour en Europe, il fut détideavec mes coll aborateurs dlexarriner ce probl@re de faaon
systéiratique ¢. une assez longue sie dobservations perrrit de dresser | inventaire de deux
asses dditrents:
- les aliments dont "ingestion stassocie™ un changement de goMt nettement diphasique,
- les aliments conservant un go¥t pratiquerrent constant.
Dans la prerri@re classe vinrent se ranger des diiments exsentiellerrent bruts: fruits crus,
@qumes crus non assaisonné®, charrpignons crus, ines crues, poisons crus, fruits de mer
nature, oeufs crus, viandecrue, rie! dabelles nature, etc.
Dans la seconde dase aboutirent tous les mats usuels appr-téS: pain, p-tes, soupes, |€umes
uits, salades assaisonnés, lait, produits lattiers, viandes cuites ou gill€@s, poissons prepare,
dtc.
Face” cette différenciation t@ nette, I'hypoth@e suivante fut Grise, rattachant les @entuds
métanismes dun instinct dimentaire chez homme” leur origine phylogéhétique: 'diesthéie
gustcti ve et olfactive, serait un métanisme dattraction-répulsion par lequel stexprime instinct
dirrentaire, mais cati-ci nefonctionnerait correcterrent quavec les dirments aunque il est
gP@iquerent aka
En effet, si l'on adrret quil existe un [lappareillageinstinctif" chez I'horme conme chez
anima, et quon le considtare comme une sorte de servométanisme dont les structures, sans
doute tre complexes, se seraient @aboréés par mutations et sélections naturelles; si l'on
adiret par ailleurs que la g@@i que hurreine ne change que tr@ lenternent au cours du temps,
£5 |'on neajige provisoirerrent les phénomrtanes clapprentissage dont l'irmportance restera
~ @raluer par la suite, il est Gvident que cet instinct dimentaire et ses métanismes gustatifs,
olfactifs ou autres se sont adapteS dabord aux alirrents qui faisoient partie du milieu priritif,
au contact desquels cette Gol ution a pu steffectuer.
Il n'y aaucuneraison a priori pour que ces métanisrres, dans leurs corrposantes inns,
soient [préadapt@{]_ des aliments porteurs de caract#es organoleptiques et biochirriques
OUVERLX.
LIMITES DE L'ADAPTATION GéN¢TIQUE
Le probl@ne @zit dors de d@terrriner 'atticuation entre dirments prinitifs et dirments
nouveaux. Avec qud recul une adaptation génétique aureit-dle perrris de modifier
|'apparallane instinctif de tale fan quil fonctionnesans erreur avec un aiirrent
Mouvd lament introduit dans le milieu?
Considtant l'histoire de homme et de sa nutrition, il @ait plausible de retenir les ides
suiventes: la gétique hurreine change tr lenterrent, si l'on considiare par exerrple
satr@ grande parent@avec calle des singes anthropomorphes dont les caracté?istiques
Iméteboliques, enzyrretiques et imrrunologiques nous sont tr proches. Pourtant la separation
ds ligné@s horrmes-singes remonte” quelque 30 millions dannées. Or la cause principale de
l@argisserrent de | '€ventail alirrentaire hurrain est |'artifice culinaire; elle et postéieure” la
rreitrise du feu, ou" l'avtrement de homo sapiens, @i€herrents qui sesituent™ une @poquerdativerent réterte. L'usage gnGfalisOde la cuisson, en particulier, ne peut tre antéieur au
nfblithique, pour des raisons techniques €videntes,
Il est donc justifiéde poser que les données gghA@iques actueles de cet apparallage instinctif
soient hates, pour la plupart, deterrps tr recul€S - les primates les ayant eun-m-rres
efits de rramrrif@es moins dff@encies - et quidles alent @susceptibles c'@voluer pour
aclapter par exemple nos anc-tres aux changements de climat et de vétytation dont leur
biotope @ait l'objet, phéhorfnes qui s‘@tendai ent sur des €thelles de tarps géblogiques.
Par contre, dé |'apparition de! intelligence conceptudle, homme a pu modifier la contexture
desanouriture tr brutalerent par rapport” I'éthalle deterrps biologique, etl la modifie
encore ajourdihui chaque fois quil invente une r recette de cuisine ou tout nouveau procet
detransformation.
La question qui se pose est alors de savoi
- Si ces facteurs organoleptiques et biochirriques nouveaux nézessitent, pour -tre interes sans
dommage par l'organisme, une adaptation dessa génétique par un processus de mutations-
sections;
- Si cette adeptation a eu leterrps de stefectuer, cda pour chacun des facteurs nouveaux qui le
nétessitent;
- Si unetdlle adaptation est possible, ce qui n'est pas forcérent le cas pour nimporte qud
facteur, la veriante du code génétique ayant par nature des lirrites.
ALIMENT ORIGINEL ET ALIMENT PRO-G¢N4T1QUE
(On peut répartir en cing dasses les diffétents attifices par lesquds 'horro sapiens a modifi
son statut alimentaire:
-La déhaturation therrrique: tous modes de cuisson ou detransformration par une @vation
detempéalure, modifiant les structures biochirri ques des nutriments et / ou les propri aes
organolepti ques des dlirrents concrets, I'abaissarrent de terrpéfature dans des conditions
qui ront pas cours dans le rilieu nature (ou seulement de fan accidentale) cormmela
congelition ela surg@ation.
-Les dRhaturations métaniques ( 'exception dela mastication) commele broyage,
V'edtraction, la séparation, le rrftange, la superposition, I'assaisonnement, ces modifications
del'aliment brut nese préentant pas de faton réuli@e sans intervention de intelligence
conceptudle: il faut se repréSenter mentalerrent les dimrents que l'on veut mélenger, tds
latorrate et lesa la datte et l'arrende, etc. l'animal sauvage consorrme dans la reqleses
aliments 'un apr l'autre.
-Lelat animal eles produits laitiers, qui ont envichi depuis un tarps reativernent court la
pdette dimentaire humaine, la domestication du bétall rerontant™ quelques 8,000 ans.
-Lachirriealimentaire, qui constitue certes la plus rétente de ces innovations “culinaires".-Enfin lasélection artificielle: les plantes alimentaires dont 'honrme stst progressi veent
entour€ont @ésdhectionnés pour leurs qualité de rendement, rmais aussi pour leur
palatabilit€) ce qui peut poser un probl@me au niveau des méizanismes de l'instinct alimentaire:
tout bien consid |a sélection est aussi un facteur detransforrretion biochimiqueet
organoleptique.
On pet alors définir:
-I'airment “origind": ta que les hominiens le trouvaient dans leur milieu naturd, sans
intervention d'aucun artifice propre” intelligence conceptudle;
-l'dirrent "pro-g&n@ique' : alirrent ayant subi une @ventuelle rrodification par un artifice,
mis assez pau conséoente pour quil comesponde encore aux donnees géretiques de
V'organisme, tant sur le plan des métanismes instinctifs que sur cau du métabolisrre.
OBSERVATIONS GLOBALES
Une longue sie d obsavations portant sur environ 500 volontaires de différentes classes
d+ge(0~ 90 ans), fut entreprise pour déteriner dans quelle mesure le postulat ct'un instinct
alirrentaire chez I'horrme pouvait se confirmer ou sinfirmer dans le cadre des alirments "pro-
gePAtiques', sans exclure toutefois, pour des raisons pratiques bien compréhensibles, les
diments issus dela section atificidle
‘Afin de réaliser 'expérience de a fafaon la plus valable possible et c@viter toute interaction
avec des phéPomriBres annexes, ces personnes siabstinrent strictemnent, pendant des pétiodes
lant de qudques mois” dowzeans et plus, de consomrrer tout aliment non "pro-génatique!
(pain, lat, thé cafe) chocolat, vin, prtes, potages, appr ts et cuisine@en tous genres).
Les aliments attorisé corprirent tous les fruits du pays, les fruits exotiques, les l€gumes, les
champignons, les oaufs, a viande, les poissons at fruits demer, lei, le pollen, les plantes
dlites arorratiques, ec. obtenus dans les conditions les plus naturelles possibles, et consommes
~ |'@et brut et isol®
L’observation porta principalerrent sur la nature et la rrodulation quantitative des aliments
choisis en fonction des besoin indi viduds, et sur les conséquences cliniques, particuli@eement
intefessantes chez les personnes atteintes de di verses maladies qui sejoignirent au groupe.
AA titre de contre €preuve: aut lieu une expétience parall@e sur un cattain nombre desouris
(erviron 800A}, C3H et C57), sur une soixante de rrulots sauvages et sur dautres animaux
dorrestiques, volailles, porcs, ovins, bovins, au norrbre de 1.500 au total environ, place dans
des conditions d'alimentation diverses).
Les moyens tris en oeuvre ont @€lirrités par la difficult€insurmontable en Suisse pour le
moins, dobtenir des cré@its pour une expéfience peut-tre trop avant-gardiste, meis il fut
possibledfen tirer un certain nombre de conclusions et cthypothyases dont nous réurrons ici
les principales en ce qui touche l'instinct et |'€auilibre alimentaire.‘observation dinique a court et long termes montre que I homme dispose dun instinct
alimentaire aussi Sr que celui des animaux domestiques, en tout cas pour les aliments "pro-
g@Aiiques':
'horrEbstasie du milieu inteme, l'autor€yulation de |'apport vitarrinique, ¢ I*€ouilibrage
G2lorique corme celui du rapport protides-glucides-|ipides convergent spontanément vers
les valeurs optirmeles, et ceci pratiquemnent sans exception, m-me chez, des sujets pré@entant
ant@ieurerrent des troubles rrtaboliques ou digestifs notables.
Les probl@mres digestifs (dyspepsie, constipation, hyperphagie ou anorexieinfantile par
exermple) se rorbent en que ques jours, dans la plupart des cas.
Les parasites intestinaux sont générd erent @irrine’ di la modification du bol alimentaire. A
ceaija, sur un lot de600 sours, contarrinéés par un strongle:infestant lefoie et les pournons,
axcun kyste nla @@détouvert pari 160 sues nourris d'airments bruts, alors quion en trouvait
Un pourcentage notable dans toutes les autres dasses dlexpaience, |'axjonction dun seul
dlirrent non pro-gé@tique (lait de vache, c@€ales cuites, mixage etc)” lam-medirrentation
debasea suffi” déterrriner la réteptivit@aux paresites, L tuilibre pondéra, l'obe3ité) la
cdllulite, comme |'atrophie musculaire sont dans la plupart des cas ramen ala normale ou
amGior apr un temps dlant de 6 mois” 2 ans. Les enfants nourris dans ces conditions ds
lanaissance préBentent un développement staturo-pondéra et psychomoteur optirnum ainsi
quiune réistance particuli@e aux maladies ctenfants et aux infections. Citons au passage une
observation surprenante:|'activit€de la matrice unguéale sable réularisé de talle sorte
quela longueur de ongle se stabilise et ne nétessite ni usureni rmanucure (constat@chez les
exfantsjusql 6 ans niayant consomeque |'dimentation pro-genAique, & chez qud ques
‘adultes aor plusieurs années exp@ience).
Ces faits dé@rontrent ainsi que lejeu des métanismes dattraction-répuision pamet d'obtenir
ou demaintenir™ long terme, un €uilbre gééal parfait. Nous n’avons jamais pu observer
decarence de surcharge métaboli que ou digestive, ni de trouble que conque irmputable”_ une
rmeuvaise réuation de la prise cfaliments. Inversement, en forgent volontairerrent les lirrites
indiquées par ces rr€tanisrres, on fait apperattre facilement des troubles digestifs (dyspepsie,
a€gophagie, pyrosis, evresis, etc.).
Cea démontre la coherence de ces méitenismes, et du m-me coup l'existence dun instinct
diimrentaire acapt@aux dirrents du rilieu priritif. Mais un phenome rermarqueble parmet
delui assigner un rt ledirect dans le contrt le del hombstasie: sa corrélation avec la douieur
inflarmatoire
LADOULEUR - CRITERE D'