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Ganesh Brasserie

Chapitre 1 : Au commencement

A peine a t-il bougé, qu’une transmutation s’exerce


sur lui et le confond en combinaisons animales
imbriquées …
Ses formulations phoniques vont de pairs avec ses
changements, mais ce que les "instants" amènent à
considérer, suffisent à croiser d’autres instants et de
se disloquer entre eux.
A partir de là, sa transformation est totale, ses
souvenirs ont été recyclés, et tout ce qu’il a pu être
fluctue dans la résonance du temps, vers une autre
phase de l’incarnation…
Plus tard… De cette suite ;
Une Pelle-gazelle apparaît, se cloue avec ses cornes
sur la terre.
Puis, pioche pèle mêle des dislocations d’instants
pour en faire des petits murs ronds en cercles,
autour d’elle-même.
Elle saute par-dessus pour en faire plus loin, et
telles des ondes perpétuées excentriquement, sont,
ses petits murs disposés en abaques réguliers.
Hélas, une pomme de terre bulldozer a fait irruption
il y a à peine :
2 000.000.749,4 années de cela !
Elle semble avoir du mal à sortir ses excréments de
fumée hors de ses pores d’échappements.
Excédée, la Pelle-gazelle en a marre !
Elle se fâche bruyamment en attaquant les sous
bassement de la pomme de terre bulldozer, pour la
faire basculer, et enfin, l’enfouir sous un hémisphère
de fragments d’instants.
C'était sans compter sur la Morte-saison qui, se
dandinant prestement, arrive pour tout réfrigérer,
puis digérer les instants et leurs compères.
C’est avec un long râle de soupirs très suaves que la
Pelle-gazelle rétrécit son action, au point de ne
devenir elle-même qu’un point si infiniment rétracté,
que l’existence dans sa mesure, n’arrive même pas
à s’y retrouver…
De ce fait, la Morte-saison s’installe sur un son très
plat et très fin qui se déroule jusqu’au lointain, mais
pas au -delà, car celui-ci déteste être dérangé…
D’ailleurs, les sacs à pattes qui logent, eux, sur le
lointain : s’empressent aussitôt de fourrer des
singes violets et translucides dans leurs loges pour
les trimbaler à travers la Morte-saison, car elle
adore l’ennui.
Après maintes pirouettes glissades, les sacs à pattes
se vident des singes, qui, heureux d’entreprendre la
suite de leur escapade avec de gros mimes très
secs, font semblant, de grimper dans des arbres de
pures fictions, en papier tordu.
Suivant ce spectacle, les sacs à pattes (qui sont
trois) se grattent leurs boutons de fermeture, puis
se prélassent ensemble pour ne plus faire qu’un gros
nœud.
La nuit tombe dans un fracas de tôles ondulées et
conforte la Morte-saison dans son Ennui, enfin là
pour elle toute seule !
Elle se voit déjà au lendemain, prendre quelques
gambettes, pour aller bousculer les crevasses qui
bordent le lointain.
Décidément, pas moyens de se poser, sans être
assaillie par des formules de problèmes tout a fait
désirables.…
Du coup, dès le lendemain la Morte-saison s’extirpe
et le nœud de sacs à pattes se retrouve à rouler
bouler le long d’une pente abrupte qui n’avait rien à
faire là.
Ce qui n’est déjà pas si mal !
Après avoir tout oublié, les sacs à pattes se
dénouent pour se mentir une fois arrêtés.
Ce qui ne manque pas une fois de plus d’entamer
une bagarre par la queue. Celle-ci se défend bien et
les sacs à pattes sentent bien qu’ils ne peuvent
guère aventurer leurs mensonges en bâtonnets
beaucoup plus longtemps…Donc, ils les rangent et
continuent par tricoter les lacets de chaussures de la
bagarre, pour évidemment l’empêcher d’aller boire
du résumé de lorgnette : bitture dont elle raffole, et
de tourner autour d’elle pour la saouler
sauvagement.
Ceci fait, la bagarre bascule sur son ventre et
s’endort à moitié ;
Car l’autre moitié préfère rester éveillée et regarder
ailleurs, en ignorant la situation.
Les sacs à pattes sautent d’un bord à l’autre de la
première moitié de Bagarre endormie et ronflante,
pour la balancer avec un grincement de dent
domestique très heureux d’être là pour se dépolir.
Après avoir enduit la demi Bagarre, de sombre
apparence : la dent domestique salut passionnément
les sacs à pattes, et se surprend à mater ailleurs
d’éventuelles batailles pour les ranger à son image.
Maintenant, pour les sacs à pattes, la demi bagarre
se trouve être une bien obligeante demi compagnie ;
Difficile de s’en défaire !
Comme elle n’a pas de surnom, ceux-ci décident de
l’appeler
"Complaisanterie !’’.
Hélas, l’autre demi Bagarre n’est pas d’accord ;
Elle prend la Complaisanterie au mot, et s’en remet
tout de suite à elle-même pour réprimander les sacs
à pattes en les laissant pratiquement cul de jatte.
Puis, elle s’endort sur un coin de la journée.
Non loin, chevauchant un pic de cristal longitudinal
marbré de noir et vert, encastré de biais au -dessus
d’une mer de boîtes de conserves ondulant au
soleil : se trouve une très belle femme nue, Noire
aux yeux verts et aux cheveux rouges, observant
des formes à l’horizon, approchant vers son pic….
Ce sont des Rennes à Roulettes, tirant derrière eux
(pour chacun) des matelas pour insomniaques
célestes et rutilants.
Ils sont accompagnés par deux nacelles balançoires
ayant à leur centre deux hautes roues, laissant se
balancer les nacelles de gauche à droite, sur les
côtés de l’axe des roues, sur lesquelles ;
Sont posées des petites-filles aérophagiaques,
fesses en l’air, propulsant fortement les Bouffées
qu’elles aspirent pour donner de bonnes poussées
aux nacelles balançoires.
Elles prennent les vagues de boîtes de conserves de
côté comme le font tout les Agglutinés du voyage
local, avec le balancement des çà et là, en avance
sur le programme des roulettes de chacun.
La femme noire et nue, soulève des lamelles de
vent, du haut de son pic de cristal à présent, Jaune,
marbré de violet argent.
Elle frotte ses paumes de mains sur les surfaces de
cristal pour récupérer leurs couleurs et teinter les
lamelles de vent.
Devant elle et à chaque frottement, s’échappent des
étages légers de sons, tous échafaudés en
structures, évoluant lentement sur la glisse des
lamelles de vent.
Les Rennes à Roulettes sont un peu dérangés par les
sons aigus des structures et font des dérapages très
compliqués pour les éviter…
Tiens ? Une lamelle de vent revient, toute grise,
couverte de poussière !
Devant ce spectacle, les petites filles
aérophagiaques régurgitent les lambeaux restant de
cette lamelle grise de vent.
Sur ces entre faits, la dame Noire et nue les montre
du doigt, et rappelle au petites filles aérophagiaques
qu’elles ne se destinent qu’à leur peine, et qu’elles
doivent se tenir dans les descentes, sous peine de
bouffer des cendres.
Ce à quoi, elles répondent par des mimiques
intenses avec leurs grosses fesses, répercutant
jusqu’aux bajoues de leurs joues ;
-« Oser n’est quantum pour ceux qui ne verbent
qu’à point… »-
Très vexée, la Dame noire boude à l’envers, la tête
en bas, fendue par ses cuisses enlacées, sous son
cristal cette fois !
Comme les lamelles de vent ne sont plus occupées,
celles-ci se contorsionnent, forment des nœuds
épais et récalcitrants, sur lesquelles les nacelles
balançoires tourneboulent.
Cahotantes, les petites-filles aérophagiaques restent
en suspend sous les roulis noués des lamelles de
vent, derrière un Océan de boîtes de conserves de
plus en plus rageur !
Satisfaite, la femme noire se redresse et se met à
vocaliser des partitions de chants qu’elle insinue
avec ses doigts nus.
Ses paroles sortent de sa gorge fraîche et s’en vont
jouer au loin avec le Chant des oiseaux cornés, sur
les clapotis des boues volcaniques.
Un chevalier arrive au loin ;
Il a entendu dire qu’une femme merveilleuse, noire
et nue, pouvait éventuellement lui servir d’épouse si
elle consentait à se laisser chatouiller la plante des
pieds.
La monture du chevalier est un petit vélomoteur en
argent massif orné de trognons de pommes et de
pelures de pommes de terre verte.
Il est aussi accompagné d’un marchant de
tambours, en quête de moulins à fabriquer des
cabinets, pour sa cousine germaine dite :
" Germaine-la-gueuse-aux-quatre-dents "…
La pauvre !
Comme elle a peu de moyens, elle peut tout de
même bien se faire offrir sa collection de moulins de
toutes sortes.
Le problème du marchand de tambour est que son
engin locomoteur n’est qu’un unique tricycle à roues
tambours, dans lesquelles se brinqueballent des
balles de bois de buis.
Notre bonhomme est bien bruyant avec son tricycle
tambour !
Par ailleurs, c’est à dire plus loin devant eux, la
femme noire
Commence à faire la moue. Elle voit d’un mauvais
œil l’arrivée en grosse foire du chevalier et du
compère suivant ;
Ainsi que les ladres de la rue, les commerçants
ambulants, les moutons, les infirmières
handicapées, et leurs escortes : avec immeubles,
meubles, et mobiles.
Cela en est beaucoup trop pour une femme seule,
même noire et nue ! Sur un seul pic ! N’entre nul
part et céans.
Du coup sa décision arrive, tout ébouriffée car elle
dormait depuis deux ans et quatre nuits.
Il était temps qu’elle vienne, avec son canon six
coups à répétitions de o, 4 centimètres de long par
16 mètres de diamètre !
Les obus sont en ferrite irradiée, pour cibles
anormales de tableaux noirs.
Après quelques dixièmes de seconde et trois
minutes, la décision ayant dansé tout l’Automne de
ses rêves : canarde "volcaniquement", le chevalier,
le marchand de tambour, la rue et sa suite, sans
faire de plis supplémentaires à l’interruption
définitive, dans l'entrée historique éventuelle de la
femme noire sous ses épousailles !
Germaine-la-gueuse-aux-quatre-dents, n’aura plus
qu’à se pendre à ce qui reste de lavabo aux ex-
moulins de son cousin….
Le valeureux ! Jusque dans la débâcle !
Avec le chevalier, qui n’à rien trouvé de mieux
qu’une baguette de pain pour partir en courant, et
se la mettre sous le bras gauche en hurlant comme
une petite fille capricieuse.
La femme noire s’appelle Kellynd’Râ…
Elle ne l’a appris que très tard, et parfois, il lui arrive
de l’oublier, et même, de se rendre compte d’elle
-même.
Sa voix est douce comme de la peluche acrylique ou
du sang de bœuf chaud sur les doigts, selon son
humeur plus ou moins massacreuse.
Quand elle creuse un peu dans son esprit, sous un
tapis de bêches spirituelles, elle pioche de temps en
temps sans faire de fausse pelle, une bonne pensée
hélicoïdale ;
Sur laquelle roule rapidement quelques gentillesses
toutes roses, bordées de jaune d’or, vers ceux ou ce
qu’elle aime, en deçà de ce qu’elle attend comme les
gardes barrières regardant les vaches passer.
Dommage que le temps lui-même se soit grippé sur
le matin, car demoiselle Kellynd’Râ n’est guère
éveillée.
Ce problème de vieux Temps qui s’enraye tout le
temps l’agace, et elle pense souvent à prier la venue
d’un Temps remplaçant.
Mais ses imprécations, elles aussi, sont amplement
arrondies par l’habitude d’être employées.
Comment faire ?
Ne pas prier ?
Aller piquer la sensibilité du jour, et enrouler
rapidement la longueur du vieux temps sur la roue
de la patience ?
Ou bien briser sur sa cristallisation le summum de la
vitesse, et dégager le contraste du jour de celui de
la nuit ?
Interrompre la transparence tout entière ?
Funeste besogne, voire : Inéluctable !
Non !
Autant ne faire que faire !
Du moins, se laisser faire à faire !
Kellynd’Râ est une entité de l’ombre.
Universelle pour l’espace, sans entourer de limite ;
L’ombre, ou une partie de l’ombre des ombres ! …
Elle suit toutes les formes, leur laissant croire le
semblant d’elles-mêmes et se confondent à leurs
apparences : qui n’étonnent ni rien ni personne.
Elles sont là et partout, et comme l’eau retourne à
l’eau, et la matière à la terre ;
Le temps retourne dans le temps, et l’ombre dans
l’ombre.
Heureusement que la lumière existe, car sans son
contraste, Kellynd’Râ ne se soulignerait pas !
Kellynd’Râ n’aime pas être choisie, d’ailleurs le choix
ne l’intéresse pas. Choisir, pour elle, est une
tromperie. Prendre tout, est à la fois plus simple et
plus spacieux.
Pendant ce temps, une vipère lance flamme
s’approche, et sort sa mire pour viser la proie si
noire.
Sa flamme verte s’élance ;
Kellynd’Râ reste de glace.
C’est tout juste, comme si un vent chaud était passé
pour soulever ses cheveux rouges.
La vipère s’approche d’avantage, mais cette fois, se
fait accueillir par une tapette à vipère ;
Grande copine de Kellynd’Râ.
La vipère n’est plus qu’une carpette
‘longiplattiforme’, servant de paillasse pour le dortoir
des chenilles à poils drus riveraines.
Un autre ennui tombe, à pics retroussés ;
C’est une énorme goutte de pluie de quelques
centaines de milliers de mètres cubes d’eau gazeuse
et pétillante qui se dirige vers l’aire de résidence de
la dame noire.
Une nuée d’oiseaux parapluie tente à grande vitesse
de faire obstacle à cette catastrophe.
Derrière eux suivent des dromadaires étancheurs
d’eau ainsi que des poissons caniveaux amplifiés.
Le marasme est considérable, les oiseaux parapluie
battent de l’aile et se servent de leurs queues
comme des gouvernails.
Les dromadaires ont fini le spectacle avec des pailles
pour absorber plus lentement leur labeur.
Les poissons caniveaux, eux, ont préféré s’évacuer
eux même pour ne rien rajouter à ce qui est
toujours massivement de trop….
Kellynd’Râ, elle, fait des ronds dans l’eau avec sa
bouée éléphant.
Elle est vraiment très choquée.
La face droite de son visage s’est frappé sur le pic
marbré et se trouve fort dépourvue, car son œil au
beurre blanc se transforme en Préau. Sclérosée, il
ne lui reste plus qu’à barboter jusqu’à un asile
promis ou non, vers le lointain, en espérant que
quelqu’un ou quelque chose puisse l’arranger à
défaut de la secourir.
Chapitre 2 : Les retrouvailles, puis...

Un Océan de boîte de conserves flotte sur la


nouvelle mer d’eau gazeuse et pétillante. Toutes ces
bulles chatouille Kellynd’Râ horriblement, à tel point
qu’elle en râle de rires gras et saccadés.
Ces rires piqués et gras, mettent en éveil quelques
anémones géantes d’eau douce… Cela suppose un
slalome très dangereux pour tout ce qui passe entre
elles, car très voraces sont-elles, insatiables elles
demeurent, sans jamais décéder ou lâcher la prise
qu’elles ont attrapée ou piégé !
Devant ce problème, Kellynd’Râ s’entreprend à
pincer sa bouée éléphant pour la faire rugir de
couinements puissants et aigus.
Les anémones s’en fichent comme de l’an cent et se
tapotent les babines en reniflant la chaire fraîche qui
s’approche.
Kellynd’Râ pense fortement à sa sœur Esprit,
Léhand’Râ, car elle sent bien que son aide est
importante pour ce moment.
Les anémones ne sont plus très loin maintenant, de
plus ;
La bouée éléphant se dégonfle de peur jusqu’à se
confondre : devenant une flaque sur les flancs nus
de la dame noire, obligée par la nage désormais !
C’est précisément là que l’Espace et l’air se mettent
à vibrer, puis à se croiser, comme de fins serpentins
écarlates et luisants ;
De lucioles affairées sur un large espalier
d’épluchures tricotées.
La réponse de Léhand’Râ est celle-ci :
-« Ma sœur, il ne te reste plus qu’à escalader
l’écheveau salvateur pour t’acheminer vers la loge
familiale, omise de sa visite depuis si
longtemps ! »-
Après maints jours nuitées étirées, dame noire,
aperçoit devant elle, les 101 Lapins chasseurs
échassiers de sa tendre enfance, en pleine gambade
sur une plaine de feutre rose épais.
Ils l’encerclent rapidement avec leurs myriades de
petits cris et de bonds, pour jouer avec elle, comme
dans le passé et lui donner le tournis.
Cette espèce de joie enfantine la reprend par la
main et l’entraîne dans un tango Tcha-tcha-tcha,
accompagné par des cornes de brumes
insupportables ;
Suivies de près par un millier de castagnettes en
rubis, claquant leurs tablettes de cristaux,
suspendus à des cordes arrimées sur les flancs
d’une caisse gondole immense.
Depuis ;
Elle flotte sur la brume très épaisse des tapis irisés
de la chambre pourpre de sa sœur, Léhand’Râ ;
-« Mille caresses, ma si belle sœur ! Dommage que
ton image demeure si peu visible. J’espère bien
t’apercevoir avant ma fin ! »-
Léhand’Râ répond, par quelques signes de fleurs
parfumées d’épices en soie brune, dont elle consent
à faire usage, seulement si Kellynd’Râ lui donne en
main propre, la date et l’heure de sa fin ;
-« Impossible ! Ce n’est guère le moment de
l’envisager...
Surtout de face, car ma fin est si myope, qu’avec
même beaucoup de chance, elle risque de trébucher
sur les bords de ton tapis de brume épaisse ! »-
Léhand’Râ, devant une réponse si détournée, ne
s’emballe pas du tout et comprend très bien que sa
sœur n’ait pas vraiment envie de retourner sur
l’océan de boîtes de conserves.
Léhand’Râ suggère maintenant à sa sœur de
traverser sa contrée tout entière : ce qui n’est pas
un maigre voyage !
Tout cela pour rencontrer son mari d’occasions
diverses, par des signes de chaussures au trot.
Kellynd’Râ sent à travers cette proposition, une
prompte manière de répondre à une obligation
surtout très familiale, et certainement, très
intéressée.
Après bien des pseudo siècles, Léhand’Râ se stoppe
dans le temps…Kellynd’Râ dû s’apprêter dans cette
phase du temps, et se préparer à rencontrer le mari
d’occasions diverses ;
‘ Nasigoleïng’e’ est son nom.
Kellynd’Râ s’infiltre dans ses raisons et s’échappe un
peu de sa phase pour consulter la source de ses
pensées ;
-(« Comment faire autrement que de sortir des
mouvements pour n’entrer que dans le rigide ? »)-
La source de ses pensées répond ;
-(« Il n’y a pas de rigide ! Il n’y a pas de fluide !
Le mouvement est ressenti comme telle une
poussée dans la quelle nous présumons un
commencement.
Le continuum n’est qu’un jalon de l’esprit, même si
l’esprit a un terme qui n’appartient qu’à chacun.
Hors, ce qui fait que tout se reproduit, est lui-même
avec tout autre !
La création n’a pas de constantes ni de constats !
Il ne te reste plus qu’à imaginer de puiser dans la
relation d’autrui, les quelques parts qui peuvent te
permettre d’assembler, soit une invention, soit une
solution ! »)-
Kellynd’Râ revient à elle pour chercher, à travers les
contacts peut-être possibles que lui projette
Nasigoleïng’e.
Effectivement, Dame noire se prend pour un autre
sens et commence, par faire onduler son bassin,
puis s’en va faire trempette dans les flaques de jus
de fraises appartenant à son beau-frère d’occasions
diverses.
Celui-ci, fort surpris, demande à l’intruse son permis
de séjour ainsi que son nom, prénom, âge et
qualités.
Mais le problème est que ceux-ci sont partis faire du
sport en haute montagne, et qu’ils sont à quelques
interruptions de temps de celui qui est resté là pour
les attendre !
Nasigoleïng’e, dur chef, intime de suite Kellynd’Râ
avec très peu d’injures, et la somme de signer une
déclaration sur l’horreur pour que jamais rien de
mauvais ne se fasse entre eux.
Nasigoleïng’e est gros et assez huileux sur sa peau
verdâtre, dommage qu’il ait les cheveux hirsutes, les
dents acérées sur ses traits de lèvres, les yeux violet
cernés de rouge et : le reste des membres à
l’écartée, avec les doigts de pieds et de mains
écartés !
Enfin, bref ! Kellynd’Râ, après 3 semaines et deux
heures en dehors du stoppage de leur temps, c’est à
dire : immédiatement pour eux, se décide à lui faire
une bise sur le front...Du moins ce qui semble en
être un, après l’avoir arrosé bien des fois de sirop de
flûte pour le décaper…Et surtout pour éviter de
vomir sur lui, car ses hauts le cœur risquent de se
précipiter très déplaisamment sur sa personne déjà
très susceptible.
Nasigoleïng’e marronne de surprise. Il se met à
chanter en grandes pompes : puis à souffler par le
Bec de ses babouches à coulisses, pour imiter les
ricanements d’amour des hippopotames de son âge
tendre ;
Époque de quiétude ou sa maman lui faisait téter
ses trois seins en même temps. Kellynd’Râ, durant
ce fait, tapote du pied rageusement. Elle songe un
peu plus, malgré l’arrêt du temps, que sa sœur
devrait être plus présente dans ses sens.
A cet appel Léhand’Râ intervient par l’intermédiaire
de Sopotte, son Éléphant rose tigré de violet, qui,
nonchalant : se dandine depuis longtemps sur des
Dunes de sable noir.
Il arrive vers elle en humant chaque couche de
brume bleuâtre, en bramant longuement quand des
trous d’air se font sentir.
Une fois arrivé, ‘Sopotte’ : l’éléphant, saisit la dame
noire avec sa trompe par la taille, et la hisse sur son
cou pour l’emmener au-delà de cet arrêt temporel,
vers la loge en rubis de sa sœur.
Nasigoleïng’e la suit en roulant sur lui-même, faute
de mieux pour l’accompagner jusqu’à la séparation
de l’arrêt temporel dans lequel elle se trouve.
Plusieurs grains de sable éclatent sous les pas
pesants de Sopotte, produisant des étincelles indigo
surmontées d’aiguillons de flèches jaunes d’or.
Peu à peu le sable noir se dissipe, laissant apparaître
des dalles de cristaux orange, jointes par un ciment
violet mat.
Ensuite, se découvre un vaste chemin bordé d’une
forêt d’arbres à deux feuilles gigantesques et
dentelées, parcourues de petits motifs de trames
entrelacées et de prairies bigarrées de minuscules
fleurs arc-en-ciel.
Plus loin, quelques vallées se prononcent, laissant
couler dans de quintuples cascades bien dressées,
des ruisseaux d’eaux rouges entre filées de blanc.
Sur ce plan, une odeur de bière blonde et chaude
emplit l’atmosphère contenant çà et là, quelques
relents de choucroute dégarnie par la fermentation.
Le chemin orange se fait plus vif vers l’horizon.
Du lointain, semble s’écouler un fleuve descendant
du ciel sur lui-même.
Sopotte s’arrête, et ne daigne pas vouloir faire une
autre avancée.
Kellynd’Râ se déhanche dans un mouvement de va
et vient, pour manifester son étonnement, mais le
paysage semble également se figer et devient
graduellement blanchâtre.
Le froid s’installe, très pépère dans son fauteuil de
rhubarbe gelée. Il contemple les sauts tressaillant
que produisent les pincements trop frais du seigneur
des glaces.
Les paroles du froid cinglent sur les petites oreilles
de Kellynd’Râ.
Celle-ci réagit en cassant les conductions
magnétiques du froid qui cernent Sopotte. Il se
reprend instantanément, et dans un halo de
masturbés violacés, l’avancée reprend son cours.
Après un long moment écrasé sur l’espace clair-
obscur qui règne entre le jour et la nuit ;
Une cité rose sombre, striée de jaune et d’orange
apparaît, surmontée par des petites flûtes
chapeautées d’étroites loges, assemblées en de fines
sculptures, suivant un dédale escarpé de marches et
de ruelles.
Seule une population infantile habite là. Les plus
vieux sont tous justes adolescents.
Certains d’entre eux sifflent gaiement pour accueillir
la venue de Kellynd’Râ et de Sopotte, les autres
ignorent simplement ce qui ce passe. Ils sont trop
affairés à leurs jeux trop spéciaux.
Les quelques siffleurs éclairent de leurs gestes les
arrivants, vers ce qui semble être hors des
compléments du temps.
Les deux compères traversent le contraste, avec les
petits doigts des pieds et des mains levées, le tout
dans un bruit de déchirement de cuir épais.
Ensuite, l’effet contraste se trouve sur le trottoir
d’en face, accompagné par la marchande un peu
décalée de la cinquième saison, dite Morte, et peu
difficile à combler de ‘’n’importe quelle très
sympathique’’ impossibilité.
Un gamin, distributeur d’images ‘vertueuses’,
s’assassine au boulot pour faire plaisir, peut être, à
sa grande copine blonde et Pâle, aux yeux jaune
citron, qu’une démarche de brigadière laisse deviner
" Autorisante ! ".
La copine pousse un peu son copain par la nuque.
Tous deux se butent sur le Jarret droit de Sopotte,
qui laisse tomber la longue cendre du cigare que
Kellynd’Râ venait de lui allumer,
ce ;
Pour le remercier de l’avoir emmenée en dehors de
l’interruption de temps, qui commençait tant à
l’ennuyer.
Cette fois, un barrissement presque tyrolien sort de
la glotte enfumée du Sopotte mis en question.
À ce stimulus, la grande jeune blonde se met à crier,
son copain à brailler en contre réaction, et
Kellynd’Râ à hurler : pour calmer les vociférations
fâcheuses de tout le monde.
Après une vive tirade de dévocifération, les
présentations se sont faites. Surtout après avoir
soigneusement rangé les bavures de celles ci ;
La réunion se déplace pour entrer dans un lieu bien
famé, où l’on ne fait qu’attendre l’addition de divers
plats et boissons que le serveur fait semblant
d’oublier constamment.
Mais, tous les passants qui séjournent là prennent
bon air, sans faire mine, avec les divers degrés de
plaisanteries proposées par l’ambiance locale.
Chapitre 3 : La métamorphose

Dans l’information qui circule, s’annonce d’une


bizarrerie exprimant que, le cours du temps subit
une forme d’aliénation dans la quelle il se
décomposerait.
Que la matière, mutée par cette même forme, se
dégagerait, défaite de ses masses et de ses
inexistences dans des mouvements super parallèles
évoluant plus vite que son identique inclusion.
Comment, l’évolution du "Même", peut-elle se
défaire de cette façon, et s’éloigner d’elle -même
avec une réalité plus immédiate, en dehors de toute
vitesse ?
Evidemment, depuis la découverte des interruptions
de temps, les perceptions de tous s’affinent et se
dirigent vers ce que l’on appelait des découvertes !
Mais désormais ?
Alors que, songer : suffit à faire que tout ce que l’on
veut se réalise, ‘’ Exister ‘’, devient un inconvénient,
dans où, à travers tout ce qui est déjà !
Mais peut être n’est-ce qu’une des jonctions des
apparitions universelles ‘’sensibles ‘’ ?
Une jeune dépoilue traversant l’endroit, déguisée en
papillon rose, s’exclame ;
-« C’est bien simple, j’ai trouvé, en soulevant une
partie d’un de mes dépotoirs de collection : un
meuble à roulettes qui laisse des traces derrière son
passage, qui s’entortillent sur elles-mêmes, et
laissent des nœuds débordant rapidement sur leurs
parcours…
Depuis, je les ramasse dans leur meuble producteur.
Celui-ci, apparemment, les digère très bien.
Parfois seulement, un gros bruit plat et triangulaire
tombe sous le meuble, comme pondu là, et ne cesse
de vibrer qu’après beaucoup de fréquences.
Sitôt que je l’approche, l’onde de mes pas le fait
sonner.
Dés que je le touche pour le ramasser, un son aigu
et très distordu s’élève, s’enroule, s’échappe et
s’éperonne sur le lointain avec ses crêtes, pour
s’infiltrer dans un infiniment petit élément
alentour!»-
Sopotte, suggère du regard, la poursuite du son
aigu, dans les inclusions infinies des attirances
atomiques, jusqu’à ‘’ Moins ‘’, encore…
Sur ce, la grande jeune blonde livide et son copain
se présentent avec leurs noms, et disent s’appeler ;
-" Nicole et Graham "-
Après une minute de silence, ils font part (en duo)
de leur idylle ornée de bouquets de fleurs,
accompagnés de lapins roses empilés comme des
assiettes dans un stand de tir, et calés avec des
liasses de contes relevés.
Il s’ensuit qu’un bâillement général mal odorant
empli et gonfle l’endroit, telle une baudruche
géante.
Le gardien du lieu se dépêche en manœuvres, pour
visser un énorme sifflet sur la seule entrée-sortie de
cet endroit, afin d’arriver au dégonflement du lieu :
par un long ronflement s’étageant en échos dans les
environs.
De cette baudruche extensible, ce que sont les murs
laisse passer la lumière à travers des moirages
vivement colorés, comme des vitraux le font ;
Laissant mijoter les esprits présents, qui, après un
longue spirale temporelle éméchée, se condensent
avec l’odeur âcre et blonde d’une sorte de bière
éternelle.
A travers l’endormissement ambiant, l’Ami Sopotte
songe que pour lui ;
-(« Il est un drôle de souvenir, que seul lui, peut
parvenir à occuper la vie de certains, grâce à
l’autorisation spirituelle, que peuvent s’accorder
quelques prophètes et leurs panthéons de noms de
dieux »)-
Puis, Sopotte se rue dans la salle, il veut sortir dans
la rue, et avec ses brusques escouades, fait tomber
Kellynd’Râ de sa chaise haute, déjà au sept huitième
assoupie.
Le gardien de l’entrée-sortie, soulève le bec du
Sifflet géant pour les regarder s’en aller et se cogner
contre le mur d’en face...
Burlesquement, ils se laissent tomber en arrière, les
bras et les pattes en croix, sur un air de mi-figue
mi-raisin que sifflotent des marins passants.
Ceux-là mêmes, n’en revenant pas, s’en vont et s’en
viennent avec un chassé-croisé de sept rangs
d’Humains embrouillés.
Ne sachant que faire de cette situation devenue
indémontable : faute de pièce et de conviction.
Malgré cela, dépassant la Situation, les Marins s’en
retournent avec leurs Pinces, Clefs à molettes, à
linge, et à badine sous l’accoudoir, pour suivre de le
leur unique doigt libre ;
Un Œil qui roule à terre, dévalant le passage,
croisant les Regards renversés, tournant dans les
orbites de Kellynd’Râ et de Sopotte.
Au même moment, les derniers spectateurs soi-
disant involontaires, tapent du pied sur un Air
d’agacement.
Ils marmonnent par saccades vibrantes des
onomatopées si stridentes, que la plus part de leurs
dents se fissurent sur les crissements cristallins de
leurs frottements ;
Comme entre céramiques et Polystyrènes sur des
plaques de Verre !
Kellynd’Râ se relève promptement, puis part faire un
tour au ralenti, l’œil vif et l’Air pétillant jusqu’aux
pointes de ses éblouissantes extrémités.
Quant à Sopotte, piqué par l’un des rayonnements
de Kellynd’Râ, grogne un peu, puis se tourne à terre
sur son coté gauche, semblant chercher un Oreiller
et une Couverture fiscale.

chapitre 4 : La différence et son reflet

Soudain, dans la Vision de Kellynd’Râ,


l’Environnement se confond, puis ondule dans un
Flou satiné par une Vapeur d’Aluminium, poudreuse
et lourde.
Kellynd’Râ trébuche ;
Elle distingue à travers cette Brume satinée, les
formes de Sopotte, qui, semblables à une Poterie de
Faïence, se brisent, puis s’ouvrent comme une
coquille vide…
Juste au-dessus d’elle, plane le Spectre de Sopotte,
orné de petites billes lumineuses, roulant sur ses
Vêtements cousus de mouvements fascinants !
Cependant, Sopotte n’est plus à quatre Pattes, il a
toujours sa tête d’Eléphant, mais son Corps, devenu
presque Céleste, reste pseudo humain, gracieux et
rondelet.
Chacun des Sons qu’il émet suggère une provenance
infiniment spatiale, allant vers la fission du Temps.
Et sans parfaire de Phrase, le Mage Éléphant traduit
sa Présence dans celle de Kellynd’Râ, sans utiliser
l’Apparence ;
Juste pour la désillusionner, et la soustraire aux
Transformations.
Ensuite, le Mage Eléphant inscrit avec la pointe
mentale de son index, un Trait qui se fixe devant
l’Image même de tout Espace, sur lequel Kellynd’Râ
se pose... Puis passe à travers les distances, sans
avoir à recourir au temps où à ce qui le suppose. Le
tout : fluant immédiatement entre les Doigts agités
de Léhand’Râ, qui, pour s’annoncer auprès de sa
Sœur, a ouvert un anti-sens qu’empreinte le Temps
pour lui exprimer la chose suivante ;
-« Hou’ou’hou ! »-
Peu convaincue de réelles Retrouvailles, Kellynd’Râ
oscille du regard, montrant d’un Air hautain, une
surprise marquée par un manque d’expression
Asiatiquement bridé.
Sur ce, Léhand’Râ, quasiment persuadée, jette
quelques mots devant elle ;
-« Bahidamicalolte que tumaliê connaissions ne pas
quocrest’
t’y décevant, mais qui’en plus t’est loaïale byen
malade’e’la reconstitution, là c’est esseulement
que… »-
A ce tempo précis, le vocabulaire de Léhand’Râ
s’accélère jusqu’à devenir très rapidement un son
sur aigu imperceptible.
Kellynd’Râ, s’étant rapprochée, sort une grosse
chique de son Corsage et l’insère en un mouvement
éclair dans la Bouche de sa sœur.
-« Hop ! »-
Dit-elle, en la retirant en même temps que son
geste...
Puis : elle débite rapidement la dite 'Carotte' en
Rondelles, qui, une fois bien mastiquées, les
recrache dans un plat qu’elle extrait aussi du même
corsage, et propose ;
-« Un petit 'bourg quignon' te ferait-il plaisir ? »-
Kellynd’Râ, portée sur ses mains, par le véhicule du
Substantiel ;
-« Je préfère entendre un chant Pygmée en buvant
une bonne Bière dans un Cabaret pub »-
Léhand’Râ répond ;
-« Aa ah’ la’ là ! Toi, et tes vieilles habitudes !
Nous pourrions faire des dérapages sur les Marres
de Boues aménagées du Lac Titicaca ! Ce serait plus
drôle !
Nous pourrions aussi nous inscrire dans un stage de
brasseuse de mayonnaise, il paraît que çà fait
maigrir!
Non, vraiment, moi, les Pygmées virtuoses dans les
Cabarets pub, c'est terminé, fini rétamé cuit ! »-
Kellynd’Râ se repositionne débridée à l’endroit, et
répond ;
-« Te rends-tu compte depuis quel Espace je te
cherche ?
Il m’a fallu un entre-temps hyper parallèle pour
t’entendre et me proposer, je ne sais encore quelle
Balade chez les Crêpières des Andes !
Ou bien, de sauver les derniers infirmiers des
derniers hôpitaux des dernières Poupées ! »-
Un bruit sourd résonne :
-« Tu devrais manger autre chose que de l’Ail !
Sens-tu ton ineffaçable odeur ? »-
Kellynd’Râ ;
« Je ne puis m’empêcher, ce, depuis mon ancien
nouveau compagnon de voyage, d’avoir un
éternuement hoquetant, suivis de soubresauts
névrotiques » -
Léhand’Râ ;
-« Saches que, celui que tu présumes être ton
ancien nouveau compagnon se nomme : Ganesh !
Et qu’il ne t’accompagne, pas uniquement pour
préserver la contenance utile de ta personne ni pour
te somatiser ! »-
Kellynd’Râ ;
-« Que sais-tu, que sait-il de ma contenance utile ?
Bande de prétentieux !
Et depuis mon ensemble modifiable, comment
répondre ? »-
Un petit point scintille sur le Lobe droit de
Kellynd’Râ, puis s’écarte d’elle pour grossir, enfler,
et laisser apparaître d’une nacre diaphane, l'une des
Mânes perlés de son compagnon, nommé :
-« ‘Ganesh’, et son numéro de claquettes préféré! »-
Celui-ci s'est concrétisé, uniquement pour croiser la
vision de Kellynd’Râ et lui indiquer ;
-« Tu n’existe uniquement que pour entendre et
rester, attendre quelle que soit l’utilité de ta
contenance, tu n’es pas là uniquement pour traduire
où transformer ce que tu ressens.
Ce qui te traverse n’a que ta raison pour
t’entendre... Ou pas ! »-
Kellynd’Râ ;
-« Mais encore ? »-
Ganesh ;
-« La Transparence, est une sorte de contraste rétro
inclus sans valeur ni possible qui se nomme : Ombre
d’énergie !
Tout ce qui se transpose en action, n’a de geste que
pour refléter une inversion que vous appelez le
Temps !
Miroir complémentaire et dissoluble des Mémoires
Troubles.
Les conductions de l’existence s’appartiennent ;
Celles-ci n’ont de réaction que dans la Sensibilité
stéréo formelle des résolutions de l’Instant.
Les circonstances se positionnent au de delà de tes
choix.
Ne pas pouvoir tenir ton histoire, est dans le
syndrome de tes sens !
Ton histoire est l’un des éléments séparés d’une
anamorphose non finie et gigantesque. Son seuil n’à
que l’apparence de tes souvenirs, et reste toujours,
dans le Maintenant... Vivant dans la Macle de tes
pensées, et de tes songes ! »-
Kellynd’Râ ;
-« De quoi cherches-tu à me prévenir ? »-
Ganesh ;
-« Tes réflexes ont en mémoire un ensemble prescrit
de ce tu ne peux pas ressentir, et de tout ce qui, au
long de ta prise de conscience, t’apparaîtra sans te
surprendre. Cette confusion là, la plus part des
Pensants l’appellent ;
Le Destin !
Donc, tu n’as pas à tenir compte des questions que
suppose l’évolution de ton histoire, puisque
l’Evidence de ta ‘’Macle pensée’’ produira le choix de
tout ce qui t’apparaîtra, et ce, jusqu’à cette ensuite
que de mêmes pensants appellent ;
La Mort ! »-
Kellynd’Râ ;
-« Je t’accorde que mon destin ne m’a jamais été
révélé, même si à t’entendre, il me l’est malgré tout.
A ce stade de tes propos, je préfère t’expliquer
raisonnablement, que ton verbiage, me semble aussi
hasardeux que l’écrasement d’un Colombin égaré
par un passant perdu dans un Désert. De plus, si tu
dis vrai, pourquoi me donner autant
d’explications?»-
Ganesh ;
-« Parce que prévenue, ce qui réagira en toi devra
se transformer en surprises, que rien ne puisse
venant de toi, calculer.
Saisis-tu la nuance ? »-
Kellynd’Râ, légèrement dubitative ;
-« Pourquoi, pas ? »-
Ganesh, ne poursuit pas plus loin le scepticisme de
Kellynd’Râ, car celui-ci doit être préservé.
Dans cette part de doute réside un réflexe, qui
modifie l’intuition permanente de Kellynd’Râ.
Léhand’Râ intervient, en claquant des doigts d’une
façon entêtante…
Kellynd’Râ ;
-« Tu médites pour l’agacement, ou bien, tu nous
fais une crise de dactylo phobie ? »-
Léhand’Râ ;
-« Bon, écoutes ;
Je fais seulement des signaux pour que ma
Trottinette molle s’amène jusqu’ici, afin de 'Nous'
promener dans un vrai décor ! »-
Kellynd’Râ ;
-« Tiens, cela me rappelle vaguement une histoire
de Charentaises de Vair (chaussons : normalement,
fait en laine) ! »-
Léhand’Râ ;
-« Heeu, peut être parles-tu de ce Conte, peint en
vert, dans lequel certains Paludiers enregistrent des
séquences solaires ? »-
Kellynd’Râ ;
-« ?’Comment çà ? »
-Léhand’Râ ;
-« Et bien, n’n’n’n’n’tiens, voici la Trottinette molle,
je vais te guider, pour aller voir les Paludiers
enregistreurs ! »-
Du lointain, se rapproche une forme véloce, étirée
par la force élastique de son déplacement, étant
donnée son effective et visuelle mollesse.
Kellynd’Râ ;
-« Non mais, tu crois vraiment que nous n’allons pas
finir comme une Avalanche de glaise, si nous posons
nos poids et mensurations sur ce flasque bidule à
roulettes ? »-
Léhand’Râ ;
-« Toujours des promesses ! »-
Kellynd’Râ ;
-« Eh ! C’est une question que je te pose ! »-
Léhand’Râ ;
-« Alors çà, je ne l’aurais pas bricolé vois-tu ? »-
Kellynd’Râ ; -« Quoi ? »-
Léhand’Râ ;
-« Toi !
Tu oublies que tu as un violon neurasthénique dans
chacune de tes
Oreilles ! »-
Kellynd’Râ ;
-« Bon, on va le faire ce tour ? »-
Sur ce, elles se placent et entament grâce à un
judicieux jeu de jambe en balancement, leur course
avec la Trottinette molle dans une direction qui
semblerait hasardeuse si : elles n’avaient pas en
quelques sortes disparues, en sortant par une
Brèche de l’instant...
Hors du présent, traversant les matières, un peu à
la façon d’une onde passant de l’Air dans l’Eau.
Sauf que là, il s’agit d’un temps passant dans un
espace se déplaçant plus vite que lui-même,
implosant toute vitesse ;
Pour l’inclure, la Digérer, puis en rejeter l’infime
notion, au-delà de toute attirance : immédiatement.
Kellynd’Râ reprend ;
-« Bah ! Déjà ? »-
Léhand’Râ ;
-« Tu préfèrerais sans doute, et pèses bien ce mot :
‘emprunter’, des chemins plus ordinaires ? »-
Kellynd’Râ, sensible au spectacle de l’endroit, prend
son air le plus niais, et dit ;
-« Mais non, mais non !
Regardes, c’est tout de même épatant toute cette
eau salée mise en étages de Clepsydres
gigantesques !
Tous ces renvois de plans lumineux faits pour
cristalliser le sel et le retirer grâce aux immenses
Tiroirs placés sous leurs plans.
Tout ceci, laisse une eau non évaporée et douce !
Ce qui me fascine ici, c’est la configuration disposée
en étoiles hélicoïdales, des Paliers étagés des
Salines…
Cela laisse plus de place aux cultures
environnantes !
Tout est si bellement agencé ;
Depuis la transparence des sous-sols, de leurs
végétaux salins, jusqu’au stockage du Sel ! »-
Léhand’Râ ;
-« Ce que j’aime particulièrement, c’est la
récupération spectrale de la lumière par les bordures
des plaques de sel.
En plus, elles alimentent ;
-Les Synthétophores (bornes mobiles et autonomes,
instruites pour la signalisation),
-Les Transmutateurs de distances (articulations
super temporelles de mouvements, contenues dans
des boules de gaz auto comprimés et auto gelés :
Permettant des simulations matérielles simultanées
ou de téléporter des êtres et des éléments), sans
lesquels nous devrions parcourir totalement les dites
distances, accompagnées cette fois par le temps
‘Lui-même’ ! »-
Kellynd’Râ ;
-« Regardes, à droite, là-bas !
Il y a une drôle de Fougère polymorphe ! »-
Léhand'Râ ;
-« Elle se nomme : Caméléofoliace.
Elle a la particularité de se camoufler en changeant
de forme et de couleur, de telle façon que son
adaptation lui permet d’être confondue avec
n’importe quoi ou avec n’importe qui !
Elle peut devenir une Roche ou un étang ou le
jumeau de celui qui l’approche !
De plus la plante peut dévorer n’importe quoi, et
peut se déplacer rapidement sans être vue bien sûr !
Mais ici elle dérange, car son plat préféré est : Le
Sel ! »-
La Caméléofoliace sent les vibrations de la voix de
Kellynd’Râ.
Sûre de cette présence non hostile pour elle : grâce
à son décodage profond des spectres et des
attitudes sonores, celle-ci, s’insinue, telle une
sculpture mobile et décapitée de vache picarde,
sortant fortement les arpéges les plus excentriques
de tout son être, pour accompagner les fréquences
verbales de Kellynd’Râ. Qui, saisie par cette
démonstration, se tait et se fige dans l’interrogation
le temps d’un clignement d’œil, puis dit ;
-« Je vais emmener cette plante avec moi, elle est
trop rigolote ! »-
Léhand’Râ ;
-« Il est bien possible que sa compagnie, en dehors
de son agrément, ne suppose devenir une faille dans
ta Liberté ma sœur !
Car, Demoiselle Caméléofoliace, a aussi besoin de
beaucoup d’eau pour vivre et muter.
Sans compter, qu’une fois prés de toi, tu ne sauras
pas la distinguer de toi, de ton miroir ou de tes
vêtements.
Elle peut te faire croire que tu as, tout à coup : trois
jambes !
Farceuse et inséparable comme elle sait être ! »-
Plus loin, la Caméléofoliace sous sent très bien la
vibrante supposition de Léhand’Râ. Elle se contente
habilement, depuis son assise, de suivre les allées et
venues de Kellynd’Râ, pour laquelle elle gesticule
pour appeler un point précis de son attention.
-Et, étonnamment, une voix étrangère résonne dans
ses pensées ;
(« Excuses moi d’intervenir si intérieurement de la
sorte !
Tu me vois de loin, et j’aimerais tellement être un
moment dans ton regard, pour me voir, et pour
distinguer en même temps que toi tout ce que je
perçois si différemment.
Je peux, en échange faire que tu ressentes mes
perceptions.
Je ne veux pas t’ennuyer, cependant, je ne veux que
te répondre et m’accorder avec toi.
Je ne veux qu’être minusculement posée sur une
extrémité de tes sens, le temps que tu voudras. ») -
Kellynd’Râ répond par la pensée : voyant la plante
prendre la forme physique de Kellynd’Râ, elle-
même, se sentant devenir une Plante ;
-(« Si c’est là, ta manière de me demander mon avis
;
Alors pensons que l’entrée en Matière est
dérangeante !
Quelle sorte de Présence pourrais-je admettre
constamment, sans me sentir continuellement
constatée ? » ) -
La Caméléofoliace ;
-(« Il te suffit de refuser ma complice présence, et
tout de moi restera à l’instant et à l’endroit même,
hors de toi et à tout jamais si c’est ton souhait ! ») -
Cependant, Léhand’Râ comprend, en observant sa
sœur double, que la Plante s’installe peu à peu dans
l’attention de celle-ci…
Léhand’Râ ;
-« Alors comme çà, tu prétends te méfier de
Ganesh, pour finalement t’arranger de cette
Caméléofoliace ?
Qui te prouve, que Ganesh ne soit pas en partie
dans cette plante ? »-
Kellynd’Râ ;
-« Tu supposes : Un Leurre ? »-
Léhand’Râ ;
-« Regardes-toi, tu es prête à douter sans aucun
recul, de phénomènes que d’aucune manière tu ne
saurais comprendre… »-
Kellynd’Râ ;
-« Effectivement, je ressens sans comprendre. Je
sais très bien concevoir sans imaginer, je peux aussi
reconnaître sans deviner, mes pensées peuvent
également se passer de mots, et il m’arrive même
d’être persuadée avant toute analyse de tout ce qui
suscite mon entendement…
Je ne me fais pas seulement confiance, je reconnais
humblement que ma nature tout entière traduit plus
vite et mieux que mes sens éduqués : ce qui ce
passe et m’arrive.
Et la raison pour moi, c’est cela ! » -
Léhand’Râ, avec un air moqueur, tapote ses
menines l’une contre l’autre de biais, regardant le
nombril dégarnis ainsi que le regard de sa sœur, en
rétorquant ;
-« Et bien, puisque tu le songes ainsi, à présent je te
guide vers mon ennemie amie, Hildegarde, veux-tu
bien ? »-
La Caméléofoliace ;
-(« Ta sœur t’emmène ! Euh… Nous :
Visiter une camarade aussi incongrue que poilante!")
Kellynd’Râ, avec ses mots intérieurs ;
-(" Comment peux-tu le savoir ? ») -
Mais, Léhand’Râ, perspicace chevronnée et sensible,
répond à voix haute avant la Caméléofoliace ;
-« Mon amie à déjà fait la connaissance de cette
plante, seulement, Hildegarde n’aime principalement
que les reflets ! »-
Kellynd’Râ ;
-« Et alors, cela suppose quoi ? »-
Léhand’Râ ;
-« Que les reflets transfèrent l’image totale de tout,
avec la combinaison spectrale de tout ce qui est
présent, grâce à la Transparence universelle. C’est
dans cette composition que la mémoire suppose
s’insérer, pour produire et relayer la réflexion,
phénomène dans lequel la Caméléofoliace ne sait
que 'disparaître' ! »-
Kellynd’Râ ;
-« Oui, c’est cela, disons aussi qu’il est difficile de
s’encombrer du possible, du supposé ou, de
l’interrogation : puisque la Réalité que nous
préférons, se dispense très bien de tout ce que nous
ne pouvons qu’apprécier avec nos bribes
d’intelligence.
Ne trouves-tu pas prétentieux ce sentiment limité
qui nous intime être juge à travers ce que nous
comprenons ? »-
La Caméléofoliace ;
(« Ne serait-il pas bien de partir ? ») -
Léhand’Râ ;
-« Tu peux tout nier, te méprendre ou bien
abstraire, c’est là que tu t’opposes, pour ensuite
convenir de ce qui te convient, certes !
À quoi bon s’entendre avec ce que l’on reçoit
perceptiblement des autres ? »-
Kellynd’Râ ;
-« Je pense que la Raison est un produit comme un
autre, et cesses donc de croire que je m’oppose à toi
particulièrement !
Je n’ai simplement pas une écoute inconditionnelle
de tes propos.
Je crois que la bêtise éternelle aurait depuis
longtemps disparu si nous tous, avions exclus notre
approbation de demeurés devant les triturations
déplacées des quelques incertains, qui prétendent
éclairer ou entreprendre, le sens de nos
existences.»-
La polémique, s’étant installée sur son divan de
titillations, suggère de sa griffe indicatrice, une
solution auprès de la Caméléofoliace à l’attention de
Léhand’Râ, à travers Kellynd’Râ…
Léhand’Râ, face à sa sœur, remarque l’expression
agitée de son regard, qui, un peu comme celui des
Caméléons, montre que chaque Oeil a une
orientation différente.
Léhand’Râ ;
-« Bien, je t’emmène ! »-
De nouveau en balancement sur la trottinette molle,
les sœurs ;
Dos à dos, s’engagent sur un tracé qui défile plus
vite qu’elles : heureusement, dans le bon sens !
Le paysage suit et ne tarde pas, à cause de ses
assemblages hétéroclites, à s’amonceler en rosaces
de bidules végéto-organico-minéraux variés, mais
suintants.
A mi-chemin de rien sur nulle part, elles s’arrêtent
net, et Kellynd’Râ bascule en avant…
Après une pirouette intitulée "cacahouète" : elle
tombe dans les bras (heureusement ouverts) d’un
jeune homme, nu, scandalisé par les vêtements de
la belle tombante, et l’exprime de la manière
suivante ;
-« Je suis fort choqué par votre façon de me tomber
dessus mademoiselle ! Et je vous prie instamment
de retirer de ma vue, puisqu’il en est ainsi, vos
vêtements ridicules ! »-
Léhand’Râ apercevant sa Sœur, s’approche du
Goujat potentiel pour régler le différent, en
intervenant avant elle.
Elle dégaine de sa poche droite une planche à
repasser miniature, puis claque brusquement avec
celle-ci, le profil gauche du jeune homme sans
crier ;
« Gares ! » -
Durant ce moment, la Caméléofoliace, surprise par
l’aspect abrupt de l’environnement, quitte le
Zoomorphisme de Kellynd’Râ pour s’implanter dans
la région.
Ensuite, le monsieur claqué rétorque ;
-« On se calme, allons… si !
Vous avez juste de la chance, car, pour cette fois
seulement, je daigne ne pas bander en votre
présence.
Et ne pas non plus aller chercher ma cape et mon
épée pour vous embrocher comme une saucisse que
j’irais chier au plus vite, après l’avoir bouffée crue,
immédiatement ! »-
Léhand’Râ, déjà très rapprochée, reprend le
monsieur;
-« Dis donc, espèce de cul de berceuse, veux-tu que
j’aille te la chercher, moi, ton épée, pour te réduire
ton instrument pour bander, ainsi que ta cape, pour
te l’envelopper ? »-
Kellynd’Râ, toujours dans les bras du monsieur,
reprend ;
-« Monsieur, pourriez-vous m’indiquer l’endroit où
se trouve une dénommée et amie, Hildegarde ? » -
Le jeune homme se tourne, laissant tomber
Kellynd’Râ dans une flaque de boue rouge brique,
puis se dirige vers un point du paysage duquel il
agrippe un détail pour entrouvrir cette fois, une
brèche dans ce décor : comme on entrouvre une
sorte de porte, en indiquant de son index le plus
gauche, un chemin d’au-delà très éclairé.
Ce chemin mène dans une rue envahie par une foule
noctambule de chevaux de diverses tailles, circulant
sans faire de gestes, émergeant des surfaces ou
survolant le sol, dans le flux des piétons humains,
comme le font les rivières et leurs affluents.
Kellynd’Râ se relève. La boue glisse sur elle comme
de l’eau sur de la cire, et, accompagnée de sa Sœur,
elles s’engagent, se fondent dans la foule, laissant
se refermer derrière elles une porte qu’elles ne
retrouveront jamais.
chapitre 5 ; La Transition

Après un long mouvement, de scène d’arches, de


ruelles et de ponts perchés sur des courants d’airs
colorés, des formes fractales translucides se
faufilent.
Kellynd’Râ ;
-« J’imagine que ta copine loge également dans un
labyrinthe digne de cette balade ? »-
Léhand’Râ ;
-« Elle s’est incluse au timbre du véhicule de
l’instant, sans aucune définition. Il suffit de penser à
elle, et petit à petit son personnage apparaît jusqu’à
sa substance. » -
Et ceci amenant celle là, Hildegarde, se prononce ;
-« Enfin ensembles ! »-
Kellynd’Râ ;
-« C’est à dire ? »-
Hildegarde ;
-« Je ressens seule notre état d’âme ! »-
Kellynd’Râ, sort de sa poche un énorme pistolet de
ses plis vestimentaires en peaux de blaireau albinos.
Elle appuie sur la gâchette, pour asperger
Hildegarde afin de la saluer.
Hildegarde, très affublée, claque de ses doigts
l’auto-chauffant de ses vêtements.
Une vapeur légère s’élève en continu, au-dessus de
Hildegarde.
Léhand’Râ ;
-« Inutile de vous présenter ! »-
Hildegarde, elle, sort d’une petite toile émeris une
glue mauve, qu’elle appose de son ongle sur ses
amygdales. Puis, elle gratte de son pouce le même
ongle, allumant de sa gorge une flamme jaune
orangée à l’encontre de Kellynd’Râ :
Qui s’interloque, éberluée et fumante, avec son noir
à cils et son rouge à lèvres craquelé, ainsi que tous
ses poils, relativement hirsutes, crépus et encore
plus rousse que d'avantage.
Léhand’Râ ;
-« SI vous continuez comme çà toutes les deux, je
vous éclate comme des baudruches de gélatines ! »-
Depuis un moment, un Kâbouak (sorte d’animal,
entre Rat et Lézard), l’air goguenard, regarde de ses
yeux (vert jaune) la scène, en croisant ses pattes
dans la boucle de sa queue.
Le Kâbouak ;
-« Kquessïce’e, brwouac’qufouttessyk ? »
(Avec un accompagnement musical d’aspirateur
synthétisé.) -
Hildegarde, remontant ses bretelles, souligne ;
-« Je connais une petite triperie golf ambulance non
loin d’ici…
Cela vous dit ? »-
Kellynd’Râ, à l’adresse du Kâbouak ;
-« Tu viens ? » -
Le Kâbouak frétille de la queue, se lève et la suit.
Kellynd’Râ, suivant sa sœur et sa copine.
Durant le déroulement de la balade, le champ de
vision droit du paysage fond comme un sorbet de
truffes noires, mis en lente cuisson.
Kellynd’Râ s’enduit ses poils de reconstituant pour
écaille, pendant que Hildegarde grelotte comme un
traîneau de Père Noël.
À coté d’elle, Léhand’Râ croit halluciner devant le
spectacle du coté du paysage fondant.
Léhand’Râ (vers Hildegarde) ;
-« J’imagine que ta triperie golf ambulance se situe
dans cette prochaine flaque visuelle ? »-
Hildegarde ;
-« Cela te fatiguerait beaucoup de trier avec moi, ce
ramassis dégoulinant, jusqu’à son horizon
supposé?»-
Kellynd’Râ ;
-«Bon, je vous laisse, je préfère aller du coté
gauche!»-
Léhand’Râ (vers Kellynd’Râ) ;
-« Certes, alors comptes jusqu’à trois, et, pendant
ce lapse nous accélèrerons le mouvement de
l’histoire. Ensuite nous te retrouverons ! »-
Leur disparition s’en suit.
Kellynd’Râ, sûre de sa farce, compte mentalement,
et passe de un à trois sans en imaginer les
conséquences.
Léhand’Râ et Hildegarde réapparaissent comme
floues et partiellement tranchées…
Léhand’Râ (avec quelques hachures dans le
langage);
-« ‘u ‘as …’aiment bes’ …de nous ‘aire ‘es blagu’est-
ç’ as ?
Peu’u repren’…le comp’…à ‘ebou’…ou’
nous’emetr’ave’toi ? »-
Seulement, Kellynd’Râ reste absorbée par un
événement en provenance de l’horizon… Et
Léhand’Râ, depuis son interphase essaie de prévenir
sa sœur : elle lui propose de passer dans
l’interphase en comptant elle-même jusqu’à trois…
Hélas, Kellynd’Râ plus qu’abstraite, se laisse
complètement hypnotiser par le phénomène
provenant du lointain.
Le ciel rougit, concentriquement parcouru
d’entrelacs d’arcs-en-ciel formant un écran
infiniment large, tendant à effacer les perspectives
pour devenir une barrière absorbante, annulant
toutes les formes et tous les sons.
Kellynd’Râ se retourne ;
L’Espace se bouscule dans un ouragan aspirateur.
Très vite, Kellynd’Râ n’aperçoit plus que de vagues
personnages tentant de fuir vers tout ce qui peut
encore ressembler à une direction. Léhand’Râ, elle,
est là insouciante, attablée sur rien avec quelques
personnes, sécurisée par l’interphase…
Kellynd’Râ réalise que toute cette transformation est
l’entité du rêve de l’Apocalypse ;
Qu’il ne faut pas céder à la peur, et surtout : de se
laisser guider par sa nature.
Elle a laissé ses pensées et oublié jusqu’à son nom…
Quelle importance ?
Elle est maintenant surprise par sa seule constance ;
Sa présence.
Une femme s’approche d’elle, et lui dit ;
-« Sortez de cet écran, vite ! »-
Un contour blanchâtre ceinture l’espace dans lequel
elle arrive. Seuls quelques objets flottants autour de
quelques personnes restées posées là, suggèrent
une attente particulière…
La femme, qui avait jusque là accompagnée
Kellynd’Râ, sort du contour blanchâtre.
Peu de temps passe, et la femme revient,
extrêmement vieillie, ses vêtements et leurs
couleurs témoignent d’une usure presque totale, et
d’une voix brisée tente une phrase ;
-"Vous p’…"-
Elle disparaît, engloutie par un scintillement coloré.
Léhand’Râ, tapote l’épaule de celle qui semble peu à
peu recouvrir une mémoire d’elle-même, sans
pouvoir vraiment raisonner ses souvenirs.
Léhand’Râ ;
-« Ne laisse surtout pas le doute te perdre, laisses
toi guider par tes pensées sans aucune hésitation,
de cette manière, avec le peu de notion que tu
perçois, tout se rétablira … Kellynd’Râ ? »-
Ce nom résonne pour elle, semblable à une longue
suite due au défilement prolongé d’une même
image, dont elle ne voit pas l’aboutissement.
Elle se détourne puis marche, suivant un Rien qui
l’étonne…
Le Rien, sans laisser de possibilité à aucune
question: détricote un à un les fils conducteurs de
ses pensées imaginaires, pour permettre au libre-
arbitre de Kellynd’Râ ;
La stricte lecture de tout ce quelle touche.
De temps en temps, Léhand’Râ, voyageant sur les
suites de sa sœur, traverse des lignes perspectives
sortant de nulle part, entrant dans des plans
invisibles : adressant quelque «hop là ! » à
l’encontre de Kellynd’Râ.
Derrière elles, un homme très longuement barbu se
réplique ;
-« A’ah non ! Il faut absolument que j’oublie
d’éteindre le gaz sous le dépotoir de Bébé ! »-
Et devant elles, une petite fille noire aux yeux verts,
vêtue de feuilles de choux-fleurs séchés, plonge
dans une baignoire débordant de café au lait, en
roucoulant des chants tyroliens dans ce qui reste de
sa grotte ancestrale.
Dans cet espace, les montagnes, soufflées comme
des bougies, ont fini par s’encastrer sur une
mouvance perdue.
Puis, les images cessent !
Après ce qui est le Moment lui-même, Kellynd’Râ
déréalise qu’elle est seule, et combien elle se sent
pesante, arrivée au point du Là, en compagnie du
Silence. Mais, le Silence lui, partage son existence
avec l’Absence du Moment.
Et ce Silence, dans son infinitude perméable, loge
qui veut bien s’installer et devenir une unique
raison, dans l’Indifférence.
Au détour du cercle fluide d’un sable tournant,
Léhand’Râ consulte le miroir des ondes caloriques du
cerneau de chaleur qui se dégage de lui. Elle y voit
sa sœur. Puis elle plonge une sorte de bâton
absorbant, d’un noir intense et, touche un reflet
posé sur l’épaule droite de Kellynd’Râ…
-Celle-ci, à peine surprise, regarde un peu au-
dessus d’elle et répond ;
- « Mon premier souhait est ;
Qu’une brume de glace rosée devienne un long
parchemin lingé que je puisse mettre sur moi !
Mon second souhait est ;
Que toutes substances proches perdent les formes
qui les contiennent, et devienne mon véhicule dans
l’intervalle des périodes.
Et mon troisième souhait est ;
Qu’un Buffle blanc, sellé, m’emmène sur son dos
dans le véhicule intervalle, à travers les forêts de
reflets croisés des montagnes mouvantes du Swee-
than-hwö, que je dois sinuer prochainement. »-
Après avoir été exaucée ;
Kellynd’Râ arrive près du Buffle un peu fraîchement
peint en blanc, pour l’escalader et, partir vers les
montagnes meubles les plus proches.
Quelques distances plus loin, elle entre dans un
village de meubles suspendus.
Une ribambelle de gamins et d’adultes descend
grâce à de hautes perches, de leurs loges meubles,
pour asséner de salutations la jolie mignonne et
époustouflante étrangère qui arrive assise, sur un
drôle de personnage marchant à quatre pattes et,
perdant du blanc.
L’un d’eux, prend la main de Kellynd’Râ pour
ressentir l’impression d’un sentiment commun, puis
l’emmène dans sa salle bain d’exposition d’Art
quelconque, en la hissant par les bras dans sa loge
mouvante.
Une fois déposée, elle aperçoit trois grandes toiles
clouées sur leurs châssis et disposées en ‘U’ couché.
Les toiles face à face ont un fond marron, et la toile
centrale se trouvant devant Kellynd’Râ, elle, à un
fond noir.
Elle s’interroge intérieurement, et, son
accompagnateur, montrant du doigt la toile noire, lui
explique ;
-« Là, peint ! »-
Effectivement, au centre se trouve un point rose
minuscule…
L’accompagnateur ;
-« Là, peint : est le titre du tableau ! Si, si ! »-
Puis le bonhomme part chercher quelque chose dans
une caisse non loin, remuant dans un vacarme de
ferrailleur, son tas d’objets en suspension. Il sort de
cela, une Loupe énorme qu’il place devant le point
rose.
Grâce au grossissement, apparaît une véritable
fresque rurale en sanguine, laissant apparaître une
installation de champs, jonchés d’Éléphants
fainéants regardant travailler un troupeau d’humain,
sur des tricots de nèfles, pour pas un sou, dans la
glaise ;
Assis sur des bancs à roulettes.
Plus loin dans l’image ;
Un Eléphant s’épile les poils de sa trompe,
également à l’aide d’une Loupe, faisant apparaître
dans les infractuosités de sa peau : une Rivière
incrustée de maisonnettes posées sur des pilotis.
Soudain, le bonhomme retire sa Loupe !
Seul le point rose reste visible sur son fond noir…
Kellynd’Râ ;
-« Et, le coût du ‘Là peint’, c’est ? »-
Le bonhomme ;
-« Quarante bâtons (quarante millions de
centièmes) ! »-
Kellynd’Râ ;
-« Wouöw ! Cà c’est un coût dur tout de même ! »-
Le bonhomme ;
-« Je ne peux prendre moins, car j’ai un autre et
bon client sur ce coup là ! »-
Kellynd’Râ, se sentant très tentée, prend ses jambes
à son Cou et s’en va sur les mains prendre l’Air sur
un balconnet.
Mais, pas moyen d’attraper l’Air, car il s’empresse de
brailler en cavalant dans tous les sens.
Hors, désarçonnée par l’Air, elle bascule et tombe
plus bas sur son buffle, appelé ‘’Gris’’ par les locaux,
depuis leur arrivée.
Ils repartent.
Hélas, le chemin emprunté est parsemé de cailloux
de plus en plus gros. Kellynd’Râ et son buffle
peinent dans leur escalade.
Ils ont pratiquement fini par se planter sur les ex-
pics à peine arrondis, d’une Cité posée là.
Ici, vit un amalgame grouillant, où tout n’est que
verdures accidentées, dont les fleurs arrachées
survolent en trombes les rues avec des courants
d’air qui s’engouffrent jusque dans les moindres
détails.
Des Limaces géantes et grises se promènent sur les
murs des Rues, accompagnées d’oiseaux piques
vers, minuscules, sautant sur leurs longueurs
dorsales.
Kellynd’Râ ajuste ses fermetures éclair, en songeant
que sa métamorphose pourrait bien commencer par
‘Grossir-maigrir’.
De ce fait, elle sort vite de son mini sac une
minuscule pince pour attraper un infime flacon
‘d’embaume fort’.
Elle s’asperge prestement du contenu total, pour
mettre à bas toutes les transformations indésirables
de son corps.
Telle une Baudruche que l’on peut gonfler en un
clapotement de paupière avec un engouement de
flingueur de vestes mal repassées :
Kellynd’Râ se soulage de son assurance surnaturelle
pour laisser place à sa contenance de style ‘’travaux
en tous sports’’, cultivée 25 ans plutôt dans la
meilleure école de son village de 47 habitants, que
son souvenir entonne bassement la tête haute.
Mais, à quoi mieux ?
Et laisser la seconde de passé nous sautant à la
figure et nous mordant la fesse droite, aller faire du
‘Racket’ chez les voisins !
Surtout quand certains transferts de situations
passent à travers les métabolismes absurdes ;
Des croyances, des probabilités, des constats, et des
comparaisons. Ainsi que tout ce qui limite les
perceptions avec appareillages, prothèses, et autres
jeux de mots de suites : que la plupart des pensants
du verbalisme « s’expédient » !
Après un long gommage de pensées cavalières, et
un reclassement exhaustif de ses "blabla "
cérébraux, Kellynd’Râ s’aperçoit avec peine que le
présent aussi ;
Peut parfois sauter à la figure avec une tarte,
catapultée par le Malaise d’un soûlard que
Kellynd’Râ assomme radicalement grâce à un porte-
parapluie, exposé incidemment sous sa main.
Soudain, un autre clapotement se fait entendre et
s’agglutine sur son flanc gauche, surnageant dans le
sang du Malaise, à coté de l’Ignorance.
Un spectateur, affolé par la scène, crache des
feuilles d’or sur le soûlard, qui, comme bien des
Ruminants, a besoin de régurgiter souvent.
Kellynd’Râ prévoit déjà, que le Ruminant sera en
peu de temps coûteusement doré pour peu de
temps. Et qu’ainsi, il restera de nouveau à dorer…
Rapidement, un Douanier arrive, et se dandine sur
ses courtes jambes épaisses.
Il apporte une Souffleuse sécheuse de feuille d’Or, et
s’active auprès de la dame qu’il trouve jolie, pour
maroufler totalement le ruminant. Puis finalement ;
Brise sa coquille d’Or pour l’en retirer comme un
poussin de son Œuf.
Du coup, le Cracheur de feuilles d’Or, faute de stock,
affuble le soûlard de jurons gluants avant de s’en
aller.
Ensuite, le Douanier récupère la coquille d’Or, et
laisse Kellynd’Râ posée là, comme une Dinde sur un
Fer à repasser.
Léhand’Râ, qui gesticulait encore une fois, depuis
longtemps pour se faire remarquer : se rapproche
de sa sœur, et lui interprète premièrement ;
Le 'Lac des Cygnes' en accéléré.
Puis, en enchaînement, mais au ralenti, la goutte
d’eau qui fait reborder la vase !
Pour, exprimer la suite très filialement
commémorative de ;
-« Figures-toi que depuis notre dernière entrevue,
étant malgré moi soulagée de la pesanteur souvent
mal empaqueté de tes propos : je suis allée voir un
spectacle de poésie gothique marine, mimée sur les
gradins ascenseurs du flan de montagne Thun,
située dans l’Himalaya néo-Tibétain, avec, pour
résonance profonde ;
La conception des Cloches et de leurs résonances en
phrases sacrées, pour éclaircir le Son de toute
substance… »-
Kellynd’Râ croise les doigts et lève les yeux vers les
hauteurs d’un air las.
Léhand’Râ reprend ;
-« Là, tu sembles faire acte d’absence ! »-
Quelques phosphènes se promènent dans le champ
visuel de Kellynd’Râ, pour s’assembler et remplir
toute sa vision….
Kellynd’Râ ;
-« Guides-moi vite !
Je ne vois plus que des myriades d’arcs
électriques!»-
Léhand’Râ attrape sa sœur et lui demande ;
-« Serres mes mains ! Fort ! » -
Mais déjà, Kellynd’Râ perçoit les sons comme
fondus, sans reliefs.
Ils lui semblent s’entrechoquer, et s’inclure dans un
autre mode parallèle compréhensible, tel un
souvenir profondément enfoui, émergeant d’une
gigantesque évidence.

chapitre 6 ; Avant l'absence, après toute présence

Kellynd’Râ, se sent attirée par le haut. Les


phosphènes se regroupent et deviennent des
personnages.
Chacun d’entre eux flue, roule sur les sons
environnants, décrivant magistralement des
arabesques fractales dans la psycho vision de sa
conscience.
Kellynd’Râ, pour sauvegarder son conscient,
s’interfère :
Elle réalise à quel stade du Réel elle a affaire.
Chaque mot réfléchi devient trop long de sens, pour
ne s’inscrire que dans une suite ininterrompue de
passages s’ouvrant aux véhicules de la Logique…
Un " T’TILLIN’NG’ ! ", haut et large, introduit
l’empreinte en suspend d’une forme implosée
composée de portées de lumière provenant de
l’intérieur d’elle-même.
En dessous d’elle, s’inscrivent des inclusions
translucides noires et blanches prononçant ;
-« Attention !
Macro surface des cellules de peau d’un Pachyderme
rose, à l’échelle d’un micro photon. » -
Kellynd’Râ, par dépit, se met à songer sombrement
en termes clairs ;
-(« J’en ai vraiment raz la penderie de cette
Fiantaise ! Etc. »)-
Car, vraiment très découragée, et n’entrevoyant pas
de solution pour ces évènements.
Apparemment, seul l’incompréhensible et le
dérisoire veulent bien accueillir l’existence tracassée
de Kellynd’Râ.
Mais bon, entre ses Souvenirs et sa réflexion,
Kellynd’Râ se voit courir avec une allumette,
derrière les Lampions à roulettes de sa clairvoyance.
Il est donc grand temps pour elle de rencontrer un
Pompiste funèbre navigateur, pour s’établir dans
une vie de mémère bedonnante, avec Chiens, Chats
et Poissons rouges. Le tout, installé dans une
péniche bruyamment animée par ses enfants
bricoleurs.
Après avoir passé une annonce phare dans une
gazette extra stellaire à l’attention du Pompiste, elle
s’imagine pouvoir ainsi, quitter la présence du méga
Pachyderme avec cette unique solution…
Il n’est donc pas étonnant que Ganesh sente tout ce
monde de Grattouillis piégés sur les conditions de sa
méga peau.
Comme sa magie fut empruntée à des moyens
producteurs d’ignorance, le Ganesh hors question
s’est surpris, trébuchant sur lui-même, dans
l’entreprise inépuisable de son extension, avec le
gigantisme d’une vitesse qui absorbe jusqu’à la plus
minuscule fusion : Pour attirer l’Impossible…
Dans ce mouvement, Kellynd’Râ sent son entité
s’étirer comme une planète filiforme.
Grâce aux trois Axes reflets de sa mémoire, son
corps se multiplie à l’infini dans le spectre réflecteur
des trois dimensions.
Installée dans sa multiplicité, elle s’amuse avec les
vagues absolues de ses mouvements, décelant sa
personnalité en mimant toutes ses pensées. Mais,
très vite, elle se rend compte qu’elle n’est plus
vraiment et que : Là, et Ici, n’ont plus de sens !
Sa simultanéité infinie est temporelle certes ! Mais
seule !
Où est l’univers ?
Le doute l’installe à nouveau ;
Dans une ruelle aussi multipliée qu’elle !
Elle se cogne sur un lampadaire du même acabit !
Et" Tout " réapparaît absolument, avec la même
multiplication que la sienne !
Telle une vague universelle d’endroits semblables
que Kellynd’Râ visite à l’infini en un seul
mouvement!
Du coup, elle se met à méga courir, et le
mégaphone de ses pas a une amplitude terrible. Elle
arrive dans une multi mégapole Gare de Dupliquas
Trains, encastrés dans le sur megabyte vacarme
d’une foule de gens dominée par le giga roulement
de tonnerre d’un orage pluriel.
Alors, un peu trop surprise, elle grimpe sur
l’infinitude du toit d’un Dupliqua train, que des Haut-
parleurs apocalyps’hurlent : partir immédiatement !
Vers un front de guerre sur géant,
d’enchevêtrements militaires. Encore plus tard, le
duplica train côtoie l’hyper sillage de l’ultra Guerre.
Déjà résonnent les multi rampes de cyclo coups de
canon, qui s’écrasent sur des horizons de parallèlo
victimes, survolées par d’astronomiques nuées de
mouches, que les sub-lanceurs apostructurels de
patates tentent d’éloigner.
A cet instant ;
Absolument tout s’enflamme….
La fournaise absorbe sa propre énergie, dépasse la
nature du spectre, puis, la fait vibrer comme une
incommensurable mélopée de sirènes stridentes.
Là, Kellynd’Râ s’extirpe par une micro pointe d’elle-
même, et se franchit hors de l’apolyptico foutaise
totale ;
Se laissant en suspend….
Toutefois, quelque peu dépeignée, elle se recoiffe
habillement, remonte sa jupe, et resserre les
boulons de sa chemisette droite, car la gauche est
en panne.
Kellynd’Râ repense avec un certain recul aux sur-
mégas instants qu’elle vient de franchir ;
Elle a découvert que son conscient n’est pas ce
qu'elle détient, et comprend maintenant comment
son détachement recompose sa nature.
Devant elle, le paysage est si paradisiaque que seuls
quelques points rosâtres, en élévation pétillante
continuelle, perturbent sa vision. Alors, la demoiselle
entreprend d’éclater l’un de ces points, pour croit-
elle éclater, même aussi infime qu’elle puisse être,
une bulle de Ganesh !
Le parasitaire ventripotent !
Que désormais elle méprise comme un purulent !
Venant du lointain, surgit, debout devant elle, un
Singe blanc d’argent, tigré noir de suie de gasoil.
Il est équipé d’une épée en verre incassable très
tranchant, et s’exprime, menaçant ;
-« Si vous osez toucher aux boules sacrées de mon
Ami Ganesh, je vous découpe en frittes étroites,
ok ? » -
Kellynd’Râ, se sentant très considérée, sort un
flacon de sa chemisette gauche (toujours en panne),
et rétorque ;
-« Pour cela, il vous faudrait éviter les effets très
explosifs de ce petit liquide, qui vous extirperait de
vous-même, et n’empêcherait pas l’éclatement
nauséabond des bouboules Sacripantes de votre
super copain !
Humm ? » -
Le Singe Guerrier se gratte le crâne, l’Oeil
interrogatif, puis répond ;
-« Pensez-vous vraiment, que : vous éclater
également vous-même, vous apporterait bêtement
le moyen de profiter d’une vengeance à laquelle
vous ne survivriez pas ?
R’humm’ ?
N’oubliez pas qu’à défaut de mal, vos épreuves ne
furent que Sensibles !
Et que votre doute personnel, ne saurait vous
exclure d'un Néant inestimable, Lui ! » -
Kellynd’Râ ;
-« Le chantage n’est que la première mise de la
Guerre !
Je vous renvoi donc, à votre question !
Je vous assure pourtant, qu’aucun sacrifice n’est
nécessaire ! » -
Immédiatement, le Singe disparaît, avec, dans sa
suite ;
L’espace et ses situations.
Kellynd’Râ reste avec le Rien !
Sans lumière ni Ombres.
Par un phénomène d’extension, les atomes de ses
cellules se séparent, et vont s’intercaler sans
distance, jusqu’à la dimension intime de Ganesh !
Tel un seul Être communiquant avec lui-même, sans
le recours des perceptions.
L’histoire se meut, dans un désaccord confus avec
l’Ennui, que distrait la Volonté !
Ganesh-Kellynd’Râ, table sur le heurt du Silence
avec l’Oubli, pour métamorphoser les causes et les
effets de sa hâtive conclusion.
Il était temps !
Doutes et convictions, ont amené la fièvre
désincarnée et permanente de ceux qui arrivent ;
A travers ceux qui partent.
-« La magie des Reflets et leurs inclusions,
raisonnent toujours dans l’Horloge des Atomes » -
Bon voyage !

Philippe RIVRAIN :
(04.09.1996 > 18.03.2002…)

-« Inlée-Kellyndra ;
Ceci t’expliquera peut-être un jour qui est
Léhand’Râ…
Et que déjà ;
-Ses cendres sont comme la Terre,
-l’Eau de son corps est retournée dans la Mer,
-son Esprit a franchi la Réalité »-
Papa.

(Inclure ; depuis TESEO, de G.F. Haendel, l’acte II,


de la scène 1 : Aria, "Dolce riposo, ed innocente
pace" - Medea- >17<)

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