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Séance 10 

: Le contenu de la responsabilité internationale.

Cas pratique : En l’espèce quelles formes de réparation seraient appropriées.

Comme il a été démontré précédemment la responsabilité de l’Etat A peut être engagée du


fait du recours illicite à la force et violation du principe de non discrimination.

L’obligation de réparer tout manquement au droit est un principe tiré du droit coutumier
fondé sur l’article 31 du projet de la CDI et dans la jurisprudence Usine de Chorzów du 13
septembre 1928 :  « La cour constate que c’est un principe de droit international, voir une
conception générale du droit , que toute violation d’un engagement comporte l’obligation
de réparer ». L’article 34 du projet de la CDI précise trois possibilité de réparation que nous
allons étudier pour le recours illicite à la force puis la violation du principe de non
discrimination.

L’article 35 de la CDI dispose que l’Etat responsable du fait internationalement illicite devra
dans la mesure du possible restituer en nature pour rétablir la situation existante avant la
commission du fait illicite. Ceci a à condition que la restitution soit matériellement possible
et qu’elle n’impose pas une charge disproportionné par rapport à l’avantage que l’état lésé
pourrait tirer de l’indemnisation. En l’espèce pour le recours à la force illicite, destruction de
l’avion de l’Etat B. L’avion militaire est la propriété de l’Etat B. L’Etat A peut restituer un
même avion, c’est-à-dire restitué en nature. Cette restitution est matériellement possible et
n’impose pas une charge disproportionnée à l’Etat puisqu’elle rend ce qu’elle a détruit. La
restitution est donc possible.
L’article 36 de la CDI ouvre un autre mode de réparation qui est l’indemnisation. Deux
conditions : réparation obligatoire dans le cas ou la restitution n’a pas été opérée et
évaluation financière du dommage. En l’espèce l’Etat A peut choisir l’indemnisation étant
donné qu’on peut facilement évaluer le dommage matériel résultant de la destruction de
l’avion. A défaut de restitution l’indemnisation est possible ;
Une dernière possibilité de réparation est la satisfaction qui permet la réparation d’un
préjudice moral à défaut de restitution, ou d’indemnisation. Cette obligation est posée dans
l’article 37 de la CDI. En l’espèce la réparation en nature ou l’indemnisation opérera du
même coup la réparation du préjudice juridique.

Concernant le principe de non discrimination. Le préjudice est moral (actes racistes réguliers,
drapeaux brulés chaque dimanches/ Faits composites…).En l’espèce le préjudice ne peut
être réparé sur le fondement de l’article 35 (resitutio in integrum). Il n’y a pas de biens
matériels a restituer. Il ne peut pas non plus y avoir d’indemnisation sur le fondement de
l’article 36 CDI car on ne peut pas chiffrer financièrement le préjudice selon les normes du
droit international. Les normes du droit internes ne peuvent servir pour ce type d’évaluation.
Cependant la satisfaction de prévue à l’article 37 de la CDI est envisageable : « possibilité de
donner satisfaction au préjudice causé dans la mesure ou la restitution ou l’indemnisation
seraient impossible. » En l’espèce l’expression de regret ou des excuses formelles de l’Etat
sans que ce soit humiliant es envisageable. 

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