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20023959
Téléphone : Semestre d’engagement : S2
0749562692
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Le stage en association Diversity
Sommaire
1. La mission
2. L'introduction
3. Qu’est ce que l’homophobie
4. La loi anti LGBT en Pologne
5. Diversity: il s’agit de quoi?
6. Le stage
7. La Pologne
8. Une rencontre extraordinaire
9. La France
10. La conclusion
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La mission
La mission: le stage auprès de l'association Diversity.
L’engagement dans les actions contre l’homophobie en Pologne (à Gdansk).
Les bénéfices attendus par rapport aux compétences développées dans le cadre de
mon stage :
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● apprentissage de l’organisation des événements pour des causes LGBT
● la communication entre des centres du soutien LGBT
● le soutien des personnes identifiant en tant que LGBT en Pologne
● la recherche et la traduction des documents nécessaires pour obtenir le statut de
réfugié
● L'acquisition, la pratique et la maîtrise du savoir-faire
● La connaissance et la tolérance face à la différence
● L'apprentissage, dans la pratique, de qu’est ce que l’association bénévole
● La compréhension des différentes méthodes de travail dans l’association
● L’apprentissage et la pratique dans l’organisation des événements bénévoles
pour la grande cause
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L’introduction
J'étais toujours révoltée contre des idées homophobes. La haine venant des préjugés
avec ses origines dans les stéréotypes est - malheureusement - vécue quotidiennement
par des minorités sexuelles en Pologne. En 2020 je passais l’horreur de l'épidémie du
Covid19 ainsi que le lockdown en Pologne - et plus précisément - à Gdansk. Je ne
vivais plus en Pologne depuis 15 ans et j'étais bouleversée à quel point les gens
s’identifiant en tant que LGBT sont terrorisés par l'état, par leur voisinage, par la loi
polonaise qui s’oppose contre “ l'idéologie LGBT” ( en 2020 le président de pologne,
Andrzej Duda, a annoncé que LGBT ne soit pas une orientation sexuelle mais une
idéologie qui s’oppose à une idéologie chrétienne / catholique et est alors illégale). Les
minorités sexuelles vivant en Pologne vivent en danger constant.
Seule contre tous - même si je serai protégée dans le cadre de mon stage - est-ce que
je serai en sécurité en me révoltant contre l’homophobie en Pologne? Est-ce que mon
activisme sera-t-il utile pour la cause?
En Pologne, pays extrêmement catholique, l'État utilise la religion comme une raison
des actes homophobes justifiés.
Quels sont les droits LGBT en Pologne? Malheureusement - il n'y en a pas. La Pologne
fait partie de l’Union Européenne (dont l'UE oblige ses membres à respecter et à
reconnaître les droits LGBT) la Pologne s’oppose et ne les accepte pas.
“ La notion d'homophobie n'existant pas juridiquement en Pologne, il n'est pas possible
d'évaluer l'ampleur des discriminations visant les personnes LGBT.
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Les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) en Pologne
peuvent faire face à des difficultés légales que ne connaissent pas les résidents
non-LGBT.
Il n'y a pas de reconnaissance légale des couples homosexuels. L'article 18 de la
Constitution de la république de Pologne (1997) définit le mariage comme l'union d'un
homme et d'une femme et la place sous la protection de la république de Pologne.
Jarosław Kaczyński, dirigeant du parti Droit et justice (PiS), est opposé à une législation
sur le mariage des couples homosexuels.
En 2019, la Cour constitutionnelle polonaise, contrôlée par le parti conservateur Droit et
justice, autorise les commerçants à refuser des clients homosexuels au nom de leurs
convictions religieuses.”
Diversity organisent des activités et des stages pour prendre l’action, par exemple,
comment, individuellement, des personnes s’identifiant en tant que LGBT peuvent se
protéger contre l’homophobie dans les lieux d' études, de travail ou dans des espaces
publiques. En Pologne la loi ne protège pas des personnes LGBTQ+ et la mission de
Diversity est indispensable pour sauver les vies des personnes concernées.
“Lors de la conférence intitulée «Être Polonais - l'honneur et le devoir» organisée par
l'Action catholique, Kaczynski a identifié une série de phénomènes qui, selon lui,
menacent la Pologne, dont «une attaque contre la famille et les enfants, leur
sexualisation, et des recommandations de l'OMS “
Les rébellions contre la violence homophobique ont commencé en 2019 et ont pris en
force en 2020 (juste avant le lockdown) pour ensuite continuer en 2021. Il y avait des
manifestations LGBTQ+ ainsi que des événements qui soutiennent les minorités
sexuelles.
J’ai participé aux événements ainsi qu’aux démonstrations mais ca m’a paru pas
suffisant dans cette bataille. Lla loi polonaise qui reste toujours pareil: la discrimination
n’est pas puni.
En 2021 j'ai donc contacté Diversity 3 City - une nouvelle association polonaise
basée à Gdansk. Suite à ma rencontre avec Danuta Sowinska - j'étais bien acceptée
pour commencer mon stage auprès de son association.
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Après une longue réflexion et suite a mon rencontre et ma participation à “l'atelier de
pratique” de Diversity j'envisageais une position auprès de cette association, qui me
permettra de partager mes connaissances que j’ai obtenu dans le cadre de mes études
et qui sera pour moi un défi et un champs de découverte: le travail avec des
communautés LGBT à Gdansk et l’assistance à Danuta Sowinska dans son travail
pour Diversity.
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Déroulement de stage
La Pologne
J’ai commencé mon stage avec un atelier organisé par Danuta Sowinska et
sponsorisé par la ville de Gdansk. (Il faut mentionner que - malgré la loi homophobique
en Pologne - il y a des organisations indépendantes sponsorisées par des maires des
certaines villes - comme la ville de Gdansk, lesquelles s'opposent contre l’homophobie
et investissent les fonds financiers dans des associations.)
L’atelier s’est déroulé en une journée de 10 heures dans un endroit qui s’appelle Pieklo.
J'étais donc introduite à l'association et ses membres qui m’ont très bien accueilli. On a
commencé l’atelier par le cours et l’histoire de la discrimination en Pologne et les
orignies de l’homophobie. Ensuite l’atelier m’a permit de mieux comprendre la structure
de l’association : il ya donc plusieurs domaines dont Diversity s’en engage: il ya des
membres qui organisent des conferences et des ateliers, il y a des autres qui cherchent
des fond financieres publics et prives - soit polonais soit etrangere, des autres encore
s’occupe de l’education et l’organisation de cours de l’histoire de LGBT.
Les participants de l’atelier représentent Diversity étaient: des psychologues, des
avocats, des artistes et bien sûr l’organisatrice et directrice de Diversity.
En sachant que je vis entre Pologne et France, on a vite trouvé ma place et une
occupation pour moi: établir un lien plus fort entre France et Pologne dans le but de
combattre l’homophobie ainsi que l’assistance a Danuta dans ses activités pour
Diversity.
Les organisateurs ont décidé sur les dates de notre collaboration: ce sera une journée
par semaine de logeur des huit heures.
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Il faut mentionner que l’association ne cesse jamais d’inventer et d’organiser des
actions - et mon stage a demandé beaucoup d'énergie et de mon engagement auprès
de Diversity.
J’ai participé et j’ai assisté aux: activités liées à l'organisation, les formations, les
conférences, les ateliers, les activités éducatives et anti-discrimination, l’activation
professionnelle et sociale des personnes et des LGBT, les conseils et l’aide
psychologique, le coaching, le soutien juridique et autres formes d'aide directe, les
événements sociaux et culturels, la coopération avec les institutions publiques, locales
et non gouvernementales, les particuliers ainsi que les entreprises et autres entités
dans la mise en œuvre des objectifs statutaires de la Fondation.
J'étais chargée d’une mission de participation in Equity Marchés - pour ces raisons
j'étais responsable de marketing : je me suis occupée de la page de Diversity, de
mailinglist et les matériels promotionnels comme les empreintes des flyers et des
affiches, des goodies etc.
Cette mission particulière m’a permis de mieux comprendre les stratégies du marketing
(a quelle heure il faut poster des articles, comment diplomatiquement répondre aux
participants en ligne). J’ai travaillé au bureau de Diversity - j'étais toute la journée au
bureau en étant une assistante de Kira Szara - qui est l’une des organisatrices des
Prides en Pologne.
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Ensuite, Nora, accompagnée par moi même, a commencé d’envoyer son CV offrant
des services d’une jeune fille au pair.
L’objectif: trouver un travail et un logement en France.
Malheureusement malgré beaucoup d'emails envoyés personne n’a pas répondu
positivement. Je me souvenais que à mon arrivée à Paris, quand je faisais du
babysitting : j’ai donc contacté mes anciens employeurs en demandant des pistes de
travail du babysitting : est-ce qu'il connaissent des familles qui cherchent actuellement
une fille au pair? Nora ne parlait pas anglais, elle avait quelques notions de français.
Elle n’avait pas d'expérience avec des enfants et pourtant elle m’inspirait de confiance.
La beauté de son âme, son vécu traumatique ainsi que des liens de l'amitié qui
commençaient à se développer entre nous m'ont poussé à être engagé dans son cas:
j'étais persuadée qu’elle pouvait avoir une belle vie, en assumant sa sexualité
librement.
Au bout de quelques mois, c’est justement au mois de décembre qu'on a reçu le
message de la famille marseillaise, qui avait été prête à accepter la candidature de
Nora. Nora commence sa nouvelle vie en janvier 2022.
Et moi entre-temps je suis repartie à Paris avec une mission dans le cadre de mon
stage…
La France
Madame Sowinska va venir à Paris pour des RDV et une collaboration potentielle avec
LGBT Talents. La bataille contre l’homophobie continue même si elle commence à
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prendre une autre direction, pour moi, plus sécurisante puisque je suis en France ou la
loi protège les actions ainsi a l’endroit ou la loi française me protège. Je n’ai pas pu
constater des différences entre le milieu associatif de l’engagement et le milieu
professionnel lors de mon stage: dans ces milieux la liberté d’expression, la prise
d'initiative, la notion d’innovation sont symbiotiques.
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Conclusion
L'évolution de mon projet a dépassé mes attentes: en commençant par le stage de 39
heures auprès de l’association Diversity en Pologne, je suis devenue une activiste à
Paris. J’ai pu apporter plus d'opportunités a Diversity et une collaboration avec des
associations françaises. J’ai pu aider une personne dans la réussite de ses rêves. J’ai
réussi également à apprendre sur la structure d’une association bénévole et son
fonctionnement et l'acquisition de connaissances et de savoir-faire à partir de l’échange
de bonnes pratiques pour l’association et ses bénévoles. J’ai réussi de promouvoir
l’association, sa visibilité et sa mission et de former, informer ou sensibiliser un public
ciblé.
J’ai développé des compétences de travail en équipe et des compétences dans
l’organisation des événements ainsi que comment prendre une initiative et aider les
autres. Pendant la conférence de LGBT Talents j’ai pu développer la compétence de
parler face a une grand public: j’ai réussi à dépasser mes anxiétés.
En travaillant avec des organisations et des associations dans les pays où la loi
ne protège pas ses membres peut être très stressant. La notion de sécurité n'existe
plus dans le cadre général ce qui est pour plupart des gens évidents - la notion de
sécurité devient instinctive et enfermée dans un microcosme d’une association et de
ses membres.
Pendant mon stage en Pologne je suis restée vigilante et malheureusement à cause
d’exposition à ce niveau de stress j’ai mal dormi. Je n'étais pas directement exposé aux
comportements homophobes ou aux situations dangereuses (même pendant la marche
d'égalité j'étais demandée par Madame Sowinska de rester dans le bureau pour
s’occuper des matériaux indispensables à être diffusés en ligne).
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entre « nous » et « eux ». Les personnes étiquetées subissent d’une perte de statut et
d’une discrimination qui conduisent à des résultats inégaux.
La stigmatisation est obtenue par les groupes puissants: les personnes susceptibles de
stigmatiser ont le pouvoir de s'assurer que la culture reconnaît et accepte les
stéréotypes qu'elles associent aux différentes étiquettes. Les personnes susceptibles
de stigmatiser ont le pouvoir de séparer « nous » d'« eux ». Selon l'étude (Fine & Asch
1988) le groupe stigmatisé reste passif.
A la fin de mon stage j’ai décidé de ne pas partir: la bataille doit continuer et je
suis très fière d’en faire une partie. Parce que même si cela prendra beaucoup de
temps - cette bataille va être gagnée.
Je suis toujours une membre de l’association Diversity et j’envisage de développer un
siège parisien et de recruter de nouveaux membres.
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Bibliographie
Tin, L. (2005). L’homophobie, une question politique. Les Temps Modernes, 629,
288-297. https://doi.org/10.3917/ltm.629.0288
Heinen, J. & Portet, S. (2012). Droits reproductifs en Pologne : la peur des politiciens
face à la morgue de l'Église. Cahiers du Genre, S3, 139-160.
https://doi.org/10.3917/cdge.hs03.0139
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