Communiqu de presse / courrier de lecteurs du 12 juin 2011 :

Lgalit, maintenant ! Et concrtement ! Le 14 juin 1981, le principe dgalit tait inscrit dans la Constitution, il a fallu 15 ans pour linscrire dans la loi, et 15 ans aprs cette loi nest toujours pas applique. La Suisse est lamentable en la matire, elle accorda le droit de vote aux femmes en 1971, 52 ans aprs la Belgique, 41 ans aprs la Turquie (pour casser quelques clichs). Chez nous, les femmes continuent de gagner 20% de moins tout en fournissant aussi 2/3 du travail non rmunr. Dans la sphre prive comme au travail, elles sont encore souvent victimes de violences et de harclement. Alors, comment faire voluer la socit ? Nous avons une proposition: Dans une socit moderne et galitaire, il faut passer du cong maternit au cong parental, et largir ce dernier, soit 6 mois de cong pour les parents rpartir selon leurs choix. Cest ainsi que lon vise lgalit, car au moment dembaucher une personne, et de fixer un salaire, il sera impossible de savoir combien elle ou il va prendre de cong parental. On ne change pas une socit avec des dclarations de principe, on lui permet dvoluer avec des lois progressistes et modernes, et en les appliquant, des lois ne visant pas des obligations, mais offrant de nouveaux choix aux gens. La Gauche ne peut mener deux initiatives fdrales de front, mais nous serions ravis quon reprenne cette ide. Cependant, en 2011, avec les multiples dmantlements de nos acquis sociaux en cours, le foss qui se creuse entre riches et pauvres, il est difficile de croire de telles volutions progressistes. Nous glissons dans une situation qui va finir par imposer un choix la socit civile, soit celui de lancer une grve gnrale, pour exiger une socit de progrs et dgalit de traitement, le rtablissement de la justice publique et sociale, et la fin de la discrimination inacceptable de certaines catgories de personnes. Imaginer quil en sera autrement avec les gens qui nous dirigent, sigeant dans des conseils dadministration, vritables marionnettes du capitalisme tenant des doubles, voir des triples discours, est un rve pour candides que nous refusons de partager.

Frdric Charpi Secrtaire national