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Sommaire
Sommaire..................................................................................1
Naissance de l'ordinateur..........................................................2
La longue marche des machines à calculer........................................................2
L'histoire des machines à calculer......................................................................................3
Les moulins à chiffres.........................................................................................................3
Programmation : une longue histoire.................................................................4
Le codage binaire................................................................................................................4
L'invention de la programmation........................................................................................5
Les pères fondateurs..........................................................................................6
Bibliographie............................................................................7
Annexe......................................................................................8
Alan Turing (extrait tiré de l’encyclopédie libre Wikipédia).............................8
Décryptage..........................................................................................................................8
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Naissance de l'ordinateur
L'ordinateur est une machine complexe, il sert à faire des calculs et plus généralement à traiter
de l'information; en outre, c'est une machine entièrement automatique. L'ordinateur plonge
donc ses racines dans trois traditions distinctes. Il hérite d'abord de la longue tradition des
machines à calcul, depuis le boulier jusqu'aux grands calculateurs modernes. Il se rattache
ensuite à l'univers très ancien du codage et de la cryptographie. Enfin, il est l'aboutissement
du désir de l'homme de construire des automates qui soient de plus en plus à son image.
«Compter sur ses doigts» fut pendant longtemps un mode très sophistiqué de calcul. On se
sert de ses doigts, mais aussi d'autres parties du corps, pour mémoriser des chiffres, jusqu'à
plusieurs milliers d'unités, et faire des opérations. Une tradition orientale encore en vigueur il
y a peu de temps consiste, pour les partenaires d'une transaction commerciale, à se toucher la
main à l'abri d'un vêtement pour convenir du montant d'une vente.
L'auxiliaire de calcul le plus répandu à la fois dans l'espace et dans le temps est sans doute le
boulier. Encore largement utilisé de nos jours, le boulier a probablement été inventé dans
l'Antiquité au Moyen-Orient. Contrairement à une opinion répandue, un boulier utilisé par une
personne expérimentée est un moyen de calcul très rapide. Lors d'un concours organisé au
Japon en 1945, un militaire américain employé dans les services financiers de l'armée
d'occupation était opposé à un employé japonais. Le premier disposait d'une machine à
calculer électrique de bureau, le second d'un simple boulier japonais (soroban). Le Japonais
gagna quatre épreuves et l'Américain seulement une !
Les Incas utilisaient un système de cordelettes nouées pour mémoriser les chiffres. Cette
méthode est encore utilisée de nos jours dans certaines régions d'Amérique latine. De la même
façon, les entailles sur des morceaux de bois, procédé remontant sans doute à la préhistoire,
étaient encore utilisées par l'administration anglaise au XIXe siècle et demeuraient en usage il
y a peu de temps dans certaines campagnes françaises.
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Tous les inventeurs de machines à calcul dont nous avons pu conserver les témoignages
évoquent le caractère fastidieux et répétitif des opérations arithmétiques lorsqu'elles sont
faites à la main. L'acte d'invention est ici motivé par la volonté de faire réaliser par une
machine ces opérations. Leibniz, l'inventeur de la première "machine à multiplier", disait lui-
même : «Il est indigne d'hommes remarquables de perdre des heures à un travail d'esclave, le
calcul, qui pourrait fort bien être confié à n'importe qui, avec l'aide de machines.»
L'histoire des machines à calculer
L'abaque des Romains et le boulier sont les premières inventions systématiquement utilisées
dans le domaine du calcul. Il ne s'agit pas à proprement parler de "machines" mais plutôt
d'"outils", car ils prolongent la main. Sur l'abaque, des cailloux (calculi en latin) sont disposés
le long de rainures gravées sur une planche de bois ou de marbre. Une rainure représente les
unités, la suivante les dizaines, la troisième les centaines, et ainsi de suite.
Le boulier utilise le même principe, mais les cailloux sont bien ronds et enfilés sur des
tringles, elles-mêmes fixées sur un cadre en bois. Malgré la souplesse et la rapidité qu'autorise
un tel dispositif, c'est toujours l'homme qui fait les opérations "à la main".
L'étape suivante va être franchie grâce au développement des arts mécaniques. L'Allemand
Wilhelm Schieckard (1592-1635), puis le Français Blaise Pascal (1623-1662) ont l'idée de
créer une machine qui réalise d'elle-même les calculs. Il suffit simplement de lui indiquer les
chiffres, puis l'opération à faire. Grâce à un système de roues dentées (très difficile à
construire à l'époque), la machine additionne ou soustrait elle-même les chiffres fournis.
Pascal invente sa machine à l'âge de dix-huit ans pour, dit-on, soulager la peine de son père.
Celui-ci est en effet "commissaire de l'impôt" (percepteur) à Rouen. Il consacre de longues
heures de travail fastidieuses aux comptes qu'exige sa charge. Son fils met au point une
machine nommée "pascaline" pour lui venir en aide. Cinquante exemplaires de sa machine
sont finalement fabriqués. Après lui, Leibniz (1646-1716) construit une machine qui non
seulement additionne et soustrait, mais également effectue des multiplications et des
divisions. La voie des machines modernes est ouverte.
Les moulins à chiffres
Parallèlement à ces machines, en usage surtout dans les entreprises, les inventeurs
s'attachèrent à construire des machines pour les besoins du calcul scientifique. Au XIXe
siècle, le gouvernement anglais finança la construction par Charles Babbage (1792-1871) de
deux grandes machines, appelées "moulins à chiffres". Malheureusement, si la théorie était
bonne, les possibilités techniques n'étaient pas au rendez-vous et les machines de Babbage ne
fonctionnèrent jamais. Cependant, Babbage est considéré par beaucoup comme un précurseur
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de l'informatique, mais l'architecture de sa "machine analytique" est plus proche des derniers
grands calculateurs que de l'ordinateur.
En 1943 débuta la construction d'une machine utilisant les tubes à vide. Il s'agit d'une
technologie électronique, beaucoup plus rapide que les composants téléphoniques. Ce
calculateur, nommé ENIAC1, est destiné à calculer des trajectoires de projectiles pour l'armée
américaine qui fait alors la guerre en Europe et dans le Pacifique.
D'un poids de 30 tonnes et comportant 17'468 tubes à vide, cette machine additionne 5'000
nombres ensemble en une seconde, ce qui constitue une performance unique pour l'époque.
Bien qu'elle utilise des composants électroniques, cette machine ne peut toutefois pas être
assimilée à un ordinateur. L'ENIAC est le dernier des grands calculateurs. Ce n'était pas un
ordinateur, car il n'était pas véritablement automatique et il n'utilisait pas de programme
interne. Avec l'ENIAC une tradition aboutissait, celle des grands calculateurs, et une autre,
celle des ordinateurs, allait commencer.
L'ordinateur permet de faire des calculs et plus généralement de traiter des informations de
façon automatique et grâce à un programme enregistré. L'informatique est d'ailleurs
considérée comme la "science du traitement de l'information". […]
Le codage binaire
L'invention du codage binaire est assez ancienne. On a trouvé des traces d'une mathématique
utilisant le principe de la paire, pour l'addition et la multiplication, à la fois en Egypte, au
Moyen-Orient et en Chine. On a retrouvé en Chine des documents vieux de 4'500 ans qui sont
la preuve de la découverte, à cette époque, sous le règne de l'empereur Fou-Hi, des vertus du
système numérique binaire.
1
Electronic Numerator Integrator Analyser and Computer.
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L'Occident doit attendre le XVIe siècle pour découvrir à son tour les vertus du langage
binaire. L'une des premières utilisations systématiques connues est celle de Francis Bacon2
(1561-1626). Bacon rêve à un moyen simple de transmettre la pensée à distance, moyen qui
ne présenterait que deux états possibles (cloche, tir de mousquet, trompettes, etc.). Bacon
invente finalement un système de codage des messages qui permet d'en cacher le sens. Une
lettre envoyée pouvait ainsi être cryptée.
A B C D E
Le code de Francis Bacon utilisait les
symboles a et b (équivalent au 0 et au Aaaaa aaaab aaaba aaabb aabaa
1 des codes binaires modernes) pour
représenter les 24 lettres de l'alphabet
de l'époque au moyen de groupements G H I J K
de cinq symboles
aabba aabbb abaaa abaab ababa
Leibniz, dont nous avons vu qu'il avait construit une machine à calculer perfectionnée,
découvre lui aussi l'importance du langage binaire. Mis au courant des anciens travaux chinois
sur la question, le philosophe voit dans le binaire la base d'un langage universel. «J'ai trouvé
cette chose étonnante, disait-il, on peut représenter par les nombres toutes sortes de vérité,
(jusqu'à) l'analyse générale des connaissances humaines.»
Plus tard le mathématicien anglais George Boole (1815-1864) construit sur une base binaire
une algèbre remarquable d'élégance et de simplicité. Avec lui la logique moderne était née.
Son algèbre permet le traitement des symboles grâce des fonctions comme «et...», «ou...» et
«non...». Cette algèbre servira beaucoup aux premiers informaticiens pour développer leurs
outils de programmation.
L'invention de la programmation
Le binaire trouve une première application dans l'industrie avec les machines utilisant le
principe du «carton perforé». Le tissage des étoffes façonnées est en partie automatisé par le
Français Joseph–Marie Jacquard (1752-1834). Celui se sert de l'ancêtre des cartes perforées
pour fixer un programme d'exécution à la machine, qui est codée en binaire.
Le premier véritable dispositif moderne pour traiter l'information est sans doute la machine de
l'Américain Hermann Hollerith (1860-1929). Celui-ci projette de construire — et de vendre
— un dispositif qui permettrait d'effectuer rapidement et en partie automatiquement toutes les
opérations associées au recensement de la population.
2
Philosophe et chancelier à la Cour d’Angleterre.
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Le premier à imaginer une machine capable de résoudre elle-même tous les problèmes
calculables dans un langage logique est le jeune mathématicien anglais Alan Turing.
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Philippe Breton est un anthropologue et sociologue français, chercheur au CNRS. Il centre
ses études sur l'anthropologie de la parole et des techniques de communication.
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Bibliographie
Ouvrages et revues
Sites internet
http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Alan_Turing&oldid=35591975
(page
consultée le 3.12.08)
Illustrations
http://www.ieee.org/portal/cms_docs_sscs/sscs/08Spring/KFig6_turing.jpg
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Annexe
Alan Mathison Turing (23 juin 1912 - 7 juin 1954) était un mathématicien britannique auteur
de l'article fondateur de la science informatique (en)On Computable Numbers with an
Application to the Entscheidungsproblem qui allait donner le coup d'envoi à la création de
l'ordinateur programmable. Il y présente sa machine de Turing, le premier calculateur
universel programmable, et invente les concepts de programmation et de programme. Il est
également à l'origine de la formalisation des concepts d'algorithme et de calculabilité qui ont
profondément marqué cette discipline. Son modèle a contribué à établir définitivement la
thèse Church-Turing qui donne une définition mathématique au concept intuitif de fonction
calculable. Durant la Seconde Guerre mondiale, il a dirigé les recherches sur les codes secrets
générés par la machine Enigma utilisée par les nazis. Après la guerre, il a travaillé sur un des
tout premiers ordinateurs, puis a contribué de manière provocatrice au débat déjà houleux à
cette période sur la capacité des machines à penser en établissant le test de Turing[1]. Vers la
fin de sa vie, il s'est intéressé à des modèles de morphogenèse du vivant conduisant à ce que
l'on appelle les structures de Turing.
Décryptage
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est un des principaux contributeurs des recherches
menées à Bletchley Park (centre secret du service britannique du chiffre) visant à casser les
codes secrets de la machine Enigma utilisée par les nazis. Il rejoint en novembre 1942 les
États-Unis pour tenter de casser des codes japonais. Il y rencontre Claude Shannon avec qui il
s'entretient régulièrement. Il retourne en Angleterre en 1943. Il conçoit également une
machine à coder la voix. Il contribue également à de nombreuses autres recherches
mathématiques, comme celles qui aboutiront à casser le code généré par le téléscripteur de
Fish (machine construite par Lorenz et Siemens en partenariat). Les recherches sur le code de
Fish furent utilisées lors de la conception de l'ordinateur Colossus. Cette machine fut conçue
par Max Newman et fut construite au laboratoire de recherche des Postes de Dollis Hill par
une équipe dirigée par Thomas Flowers en 1943. Turing a également conçu des versions
améliorées de la « Bombe » polonaise utilisée pour trouver des clés des messages de la
machine Enigma. Ce sont des dispositifs électromécaniques associant plusieurs « machines
Enigma » pour éliminer rapidement des ensembles de clés potentielles sur des blocs de
communication d'Enigma.
Le travail de Turing sur le déchiffrement du code Enigma lors de l'opération Ultra fut tenu
secret jusque dans les années 1970 ; même ses plus proches amis n'étaient pas au courant de
ces recherches.
Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Alan_Turing
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